Hardangervidda ski et bivouacs
Le thème: itinérance à ski sur le plus grand des hauts plateaux d'Europe 6500km, altitude 1200m.
Les itinéraires entre les refuges (20/30 km) sont balisés par des arbrisseaux, plantés tous les 20 à 30 mètres.
La période: du 21 au 30 mars 2016.
Le programme:
22 mars: balade, courses, location équipement, train Oslo - Finse (4h15). Nuit au refuge de Finse (500m de la gare).
23-28 mars: 6 jours d'itinérance à ski avec une boucle passant notamment par les refuges Kjeldebu, Dyranut et le plateau Bjoreidalen avant le retour au refuge de Finse.
29 mars: train Finse - Oslo puis balade et nuit à Oslo
Le coût :
Environ 360€, incluant les transports (avion Nice – Oslo aller - retour, liaisons aéroport – centre-ville, train Oslo – Finse aller – retour), 2 nuits d’hôtel au centre-ville d’Oslo et 1 semaine de location d’équipement de ski nordique (bâtons, skis, chaussures).
Les itinéraires entre les refuges (20/30 km) sont balisés par des arbrisseaux, plantés tous les 20 à 30 mètres.
La période: du 21 au 30 mars 2016.
Le programme:
22 mars: balade, courses, location équipement, train Oslo - Finse (4h15). Nuit au refuge de Finse (500m de la gare).
23-28 mars: 6 jours d'itinérance à ski avec une boucle passant notamment par les refuges Kjeldebu, Dyranut et le plateau Bjoreidalen avant le retour au refuge de Finse.
29 mars: train Finse - Oslo puis balade et nuit à Oslo
Le coût :
Environ 360€, incluant les transports (avion Nice – Oslo aller - retour, liaisons aéroport – centre-ville, train Oslo – Finse aller – retour), 2 nuits d’hôtel au centre-ville d’Oslo et 1 semaine de location d’équipement de ski nordique (bâtons, skis, chaussures).
Quand : 22/03/2016
Durée : 7 jours
Durée : 7 jours
Distance globale :
48.1km
Dénivelées :
+382m /
-384m
Alti min/max : 1064m/1294m
Carnet publié par Daffy06
le 27 avr. 2016
1411 lecteur(s)
-
Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Bjoreidalen (mise à jour : 27 avr. 2016)
Vendredi:
En nous réveillant au refuge de Kjeldebu il est clair que les prévisions météo consultées mercredi en partant de Finse ne sont plus d'actualité!
Nous prenons le départ sous une neige battante accompagnée de fortes bourrasques.
Faisant cap au sud en direction de Bjoreidalen (nous ne le savons pas encore mais il s'agira d'un site de bivouac d'une splendeur sans égale), nous faisons alors la rencontre avec le compagnon de route tant espéré, qui nous fait pousser des ailes dans le dos. Il s'agit bien évidemment du blizzard.
Nous sommes euphoriques en présence de cette force de la nature, capable de déraciner les arbres.
D'ailleurs il n'y en a pas, puisqu'à cette altitude et latitude nous sommes au-delà de la limite des arbres.
Il souffle toutefois de façon relativement modérée puisque nous parvenons, pour l'instant, à tenir debout.
La visibilité est bonne, une centaine de mètres, mais la topographie de notre itinéraire est difficile à lire et anticiper
Vers 14 heures nous passons à proximité du refuge de Dyranut, que nous snoberons superbement malgré le fait qu'il soit l'heure de prendre un en-cas (nous ne faisions généralement que 2 repas par jour, petit déjeuner et repas de midoir vers 16 heures, impossible de se poser pour manger le midi dans ce genre de conditions).
L'Hardangervidda nous récompensera de cette ténacité puisque le ciel se dégage soudainement, laissant place à un panorama époustouflant!
Au bout de 16 kilomètres environ nous sommes sur une inoubliable étendue neigeuse et plane, qui semble infinie (voir photos de la tente plus haut sur cette publication).
Le soleil brille dans le cœur des audacieux (et dans le ciel lol).
Il est 16 heures et nous commençons l'installation du campement.
Une fois terminée, commence l'aménagement de l'astrorama / cuisine à coups de pelles. Adossé à une butte du côté d'où souffle le vent, l'ajout de 2 murs latéraux et l'augmentation de la profondeur me convainc d'y dormir à la belle étoile, bien que le ciel se soit complètement bouché (l'histoire de la chance et l'audace etc etc)
Le moment semble idéal pour tester la théorie de l'autochauffage et du flux thermique en sac de couchage, je sors donc de la tente en caleçon (pas de photos, désolé).
Il fait -6 degrés et le vent agresse violemment.
Je me glisse, tremblant, dans l'ensemble matelas, drap, duvet, sur sac étanche.
3 minutes plus tard un sourire de béatitude se répand sur mon visage.
Récupérant l'usage des fonctions secondaires (bouger les doigts etc) je démarre mon lecteur mp3. Au bout de quelques minutes je rouvre les yeux et découvre, émerveillé, le ciel étoilé.
El Condor Pasa résonne dans mes oreilles, je pense à mon Père, une étoile filante déchire le ciel.
Parfaite synchronisation. Un cri m'échappe, je m'endors heureux
Quelques averses de neige et projections glacées depuis la butte causeront bien quelques brefs réveils, mais il ne s'agit là que de péripéties anecdotiques.
Cette nuit est sans conteste la meilleure que j'ai passée au cours du voyage!
En nous réveillant au refuge de Kjeldebu il est clair que les prévisions météo consultées mercredi en partant de Finse ne sont plus d'actualité!
Nous prenons le départ sous une neige battante accompagnée de fortes bourrasques.
Faisant cap au sud en direction de Bjoreidalen (nous ne le savons pas encore mais il s'agira d'un site de bivouac d'une splendeur sans égale), nous faisons alors la rencontre avec le compagnon de route tant espéré, qui nous fait pousser des ailes dans le dos. Il s'agit bien évidemment du blizzard.
Nous sommes euphoriques en présence de cette force de la nature, capable de déraciner les arbres.
D'ailleurs il n'y en a pas, puisqu'à cette altitude et latitude nous sommes au-delà de la limite des arbres.
Il souffle toutefois de façon relativement modérée puisque nous parvenons, pour l'instant, à tenir debout.
La visibilité est bonne, une centaine de mètres, mais la topographie de notre itinéraire est difficile à lire et anticiper
Vers 14 heures nous passons à proximité du refuge de Dyranut, que nous snoberons superbement malgré le fait qu'il soit l'heure de prendre un en-cas (nous ne faisions généralement que 2 repas par jour, petit déjeuner et repas de midoir vers 16 heures, impossible de se poser pour manger le midi dans ce genre de conditions).
L'Hardangervidda nous récompensera de cette ténacité puisque le ciel se dégage soudainement, laissant place à un panorama époustouflant!
Au bout de 16 kilomètres environ nous sommes sur une inoubliable étendue neigeuse et plane, qui semble infinie (voir photos de la tente plus haut sur cette publication).
Le soleil brille dans le cœur des audacieux (et dans le ciel lol).
Il est 16 heures et nous commençons l'installation du campement.
Une fois terminée, commence l'aménagement de l'astrorama / cuisine à coups de pelles. Adossé à une butte du côté d'où souffle le vent, l'ajout de 2 murs latéraux et l'augmentation de la profondeur me convainc d'y dormir à la belle étoile, bien que le ciel se soit complètement bouché (l'histoire de la chance et l'audace etc etc)
Le moment semble idéal pour tester la théorie de l'autochauffage et du flux thermique en sac de couchage, je sors donc de la tente en caleçon (pas de photos, désolé).
Il fait -6 degrés et le vent agresse violemment.
Je me glisse, tremblant, dans l'ensemble matelas, drap, duvet, sur sac étanche.
3 minutes plus tard un sourire de béatitude se répand sur mon visage.
Récupérant l'usage des fonctions secondaires (bouger les doigts etc) je démarre mon lecteur mp3. Au bout de quelques minutes je rouvre les yeux et découvre, émerveillé, le ciel étoilé.
El Condor Pasa résonne dans mes oreilles, je pense à mon Père, une étoile filante déchire le ciel.
Parfaite synchronisation. Un cri m'échappe, je m'endors heureux
Quelques averses de neige et projections glacées depuis la butte causeront bien quelques brefs réveils, mais il ne s'agit là que de péripéties anecdotiques.
Cette nuit est sans conteste la meilleure que j'ai passée au cours du voyage!