Haute Route Pyrénéenne 2020
J'ai effectué cet été une traversée des Pyrénées par la Haute Route de Hendaye à Banyuls ! Pas de tente, pas de réchaud et pas de matériel spécifique, mais une folle aventure de 23 jours au cœur d’un massif bien différent des Alpes ! L’idée était de randonner léger. Mon sac pesait 4,5 kg sans les consommables (eau + nourriture).
Quand : 11/07/2020
Durée : 23 jours
Durée : 23 jours
Distance globale :
750km
Dénivelées :
+45000m /
-45000m
Alti min/max : 0m/2978m
Carnet publié par jerem38
le 04 août 2020
modifié le 05 sept. 2020
modifié le 05 sept. 2020
Mobilité douce
Précisions :
Easy en Blablacar !
879 lecteur(s)
-
Vue d'ensemble
Le topo : Compte Rendu (mise à jour : 01 sept. 2020)
Description :
Compte rendu jour par jour !
Le compte-rendu : Compte Rendu (mise à jour : 01 sept. 2020)
Jour 1 : Hendaye – Fontaine sur le GR11 un peu après Lakaingo Lepoa (11 juillet 2020)
35 km 2145 d+
Mon ami Aubin m'accompagne pour ces 4 premiers jours (we prolongé du 14 juillet). La première étape est donc de nous rendre de chez lui à St Jean de Luz jusqu'à Hendaye. À peine nous levons le pouce qu'on nous prend en stop pour nous déposer à l'ancien casino. Magnifique ! Départ sur les coups de 8h à travers la ville où nous achetons quelques victuailles en boulangerie pour les deux prochains repas. En tout nous pouvons tenir 2 jours. Je découvre, stupéfait, les nombreux chevaux basques à mesure que nous montons vers la Rhune. L'orientation à la carte est assez galère et nous sortons régulièrement Maps.me sur laquelle j'ai chargé une trace du parcours de Véron et de nombreuses variantes grâce au site https://lesblogsdefranck.jimdofree.com/ … n%C3%A9es/. Très peu d'eau sur le parcours, nous accueillons avec joie la fontaine de Lizuniaga où nous buvons chacun près de 1,5 L. Technique du marcheur léger qui n'a qu'un litre de contenance d'eau : fêter chaque fontaine à grands coups de cul sec pour pallier à d’éventuelles prochaines difficultés d'hydratation. Après 9h de marche, nous nous arrêtons près d'une fontaine propice au bivouac et faisons la rencontre de nos tout premiers HRPistes dont la tente est déjà installée. Ce soir, c'est nouilles chinoises crues face au soleil couchant !
35 km 2145 d+
Mon ami Aubin m'accompagne pour ces 4 premiers jours (we prolongé du 14 juillet). La première étape est donc de nous rendre de chez lui à St Jean de Luz jusqu'à Hendaye. À peine nous levons le pouce qu'on nous prend en stop pour nous déposer à l'ancien casino. Magnifique ! Départ sur les coups de 8h à travers la ville où nous achetons quelques victuailles en boulangerie pour les deux prochains repas. En tout nous pouvons tenir 2 jours. Je découvre, stupéfait, les nombreux chevaux basques à mesure que nous montons vers la Rhune. L'orientation à la carte est assez galère et nous sortons régulièrement Maps.me sur laquelle j'ai chargé une trace du parcours de Véron et de nombreuses variantes grâce au site https://lesblogsdefranck.jimdofree.com/ … n%C3%A9es/. Très peu d'eau sur le parcours, nous accueillons avec joie la fontaine de Lizuniaga où nous buvons chacun près de 1,5 L. Technique du marcheur léger qui n'a qu'un litre de contenance d'eau : fêter chaque fontaine à grands coups de cul sec pour pallier à d’éventuelles prochaines difficultés d'hydratation. Après 9h de marche, nous nous arrêtons près d'une fontaine propice au bivouac et faisons la rencontre de nos tout premiers HRPistes dont la tente est déjà installée. Ce soir, c'est nouilles chinoises crues face au soleil couchant !
Jour 2 : Fontaine – Cabane de Turon
42 km 2300 d+
La pluie nous oblige a rester dans nos sacs jusqu'à 6h30. Nous sommes pris d'un doute. Il est dimanche, l'épicerie d'Arizkun sera-t'elle ouverte à notre passage ? Très vite les premières gouttes se font sentir. Mode jupe de pluie avec le liner activé pour Aubin qui met un point d'honneur à exploiter chaque fonctionnalité de son matériel. L'averse tourne à l'orage alors que nous sommes sur les crêtes avant Arizkun. Le brouillard se lève, ça pète dans tout les sens. On active le mode sauve qui peut et on se met à courir pour rallier le village au plus vite. Sur les coups de 11h, nous sommes devant l'épicerie, ouverte, complètement trempés. On achète de quoi tenir à nouveau deux jours et on tente de sécher devant l'église.. Rien n'y fait, on repart autant mouillés qu'à notre arrivée. On suit la variante au gps qui nous emmène dans des champs immenses de fougères complètement en hors sentier... Aux Aldudes, j’achète un sandwich au café ouvert un dimanche après-midi. On décide de poursuivre la marche. Au fur et à mesure que nous avançons sur les longues crêtes vallonnées le temps se couvre à nouveau et nous voulons pousser jusqu'à la cabane de Lindus pour dormir au sec. Le jour décroît et sur place, aucune cabane.. ! Finalement, en continuant une quarantaine de minutes nous tombons sur une cabane de chasseur ouverte sur les coups de 22h. Aubin dort au sol et moi sur la table.
42 km 2300 d+
La pluie nous oblige a rester dans nos sacs jusqu'à 6h30. Nous sommes pris d'un doute. Il est dimanche, l'épicerie d'Arizkun sera-t'elle ouverte à notre passage ? Très vite les premières gouttes se font sentir. Mode jupe de pluie avec le liner activé pour Aubin qui met un point d'honneur à exploiter chaque fonctionnalité de son matériel. L'averse tourne à l'orage alors que nous sommes sur les crêtes avant Arizkun. Le brouillard se lève, ça pète dans tout les sens. On active le mode sauve qui peut et on se met à courir pour rallier le village au plus vite. Sur les coups de 11h, nous sommes devant l'épicerie, ouverte, complètement trempés. On achète de quoi tenir à nouveau deux jours et on tente de sécher devant l'église.. Rien n'y fait, on repart autant mouillés qu'à notre arrivée. On suit la variante au gps qui nous emmène dans des champs immenses de fougères complètement en hors sentier... Aux Aldudes, j’achète un sandwich au café ouvert un dimanche après-midi. On décide de poursuivre la marche. Au fur et à mesure que nous avançons sur les longues crêtes vallonnées le temps se couvre à nouveau et nous voulons pousser jusqu'à la cabane de Lindus pour dormir au sec. Le jour décroît et sur place, aucune cabane.. ! Finalement, en continuant une quarantaine de minutes nous tombons sur une cabane de chasseur ouverte sur les coups de 22h. Aubin dort au sol et moi sur la table.
Jour 3 : Cabane de Turon – Crêtes d'Orgambidesca au dessus des Chalets d'Iraty
40km 2100 d+
Panne de réveil. On décolle vers 8h sous un temps humide. Le sentier est parfois très boueux. On tire droit en hors sentier pour rejoindre les crêtes d'Urculu 400m plus haut. Le single et les couleurs sont magnifiques. Au lac d'Urbeltza, on boit un coca et on achète un sandwich pour le soir. Dans la dernière montée vers les Chalets d'Iraty, nous croisons Eric Clavéry dans sa tentative de record du GR10. Il en est à son 8ème jour. Après une bonne discussion avec le gérant de l'épicerie, nous trouvons un emplacement assez peinard sur les crêtes au dessus. Nous ne sommes qu'à 1500m mais ça caille et Aubin, avec son sac de couchage 15 degrés confort est obligé de dormir dans son sac à dos.
40km 2100 d+
Panne de réveil. On décolle vers 8h sous un temps humide. Le sentier est parfois très boueux. On tire droit en hors sentier pour rejoindre les crêtes d'Urculu 400m plus haut. Le single et les couleurs sont magnifiques. Au lac d'Urbeltza, on boit un coca et on achète un sandwich pour le soir. Dans la dernière montée vers les Chalets d'Iraty, nous croisons Eric Clavéry dans sa tentative de record du GR10. Il en est à son 8ème jour. Après une bonne discussion avec le gérant de l'épicerie, nous trouvons un emplacement assez peinard sur les crêtes au dessus. Nous ne sommes qu'à 1500m mais ça caille et Aubin, avec son sac de couchage 15 degrés confort est obligé de dormir dans son sac à dos.
Jour 4 : Crêtes d'Orgambidesca – La Pierre St Martin
28 km 1400 d+
5 degrés au réveil. On loupe l'intersection pour monter au Pic d'Orhy alors on tente un nouvel itinéraire par le sud qui passe nickel pour rejoindre la brêche d'Alupina passée sans encombre. Pas mal de monde au pic et ça souffle. A Larrau, le temps se couvre dangereusement mais on décide de s'engager tout de même sur les crêtes d'un pas décidé. On ne voit rien et ça souffle plein Nord. Ambiance apocalyptique. Au bout de 3h dans le brouillard complet on ne sait plus dans quelle direction on marche ni dans quel pays on se trouve ! Finalement, nous rejoignons la route du Col de la Pierre St Martin sans encombre. Il est prévue que la maman d'Aubin vienne le récupérer vers le col. Au final, nous la voyons arriver en voiture très rapidement. Section courte de voiture donc pour passer le col. Pour les puristes, la traversée n'est donc pas homologuée *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' ***
Départ d'Aubin et petit coup au moral. Il est 17h, on n'y voit pas à deux mètres, c'est très humide. Le départ d'Aubin s'est fait assez brutalement et je viens de « tricher » en prenant la voiture sur une section bitumée... Je ne me sens pas de dormir dehors ce soir alors je prend la nuit au refuge Jeandel (petite épicerie en plus). Ce sera la seule nuit en refuge de la traversée et je rencontre un premier marcheur léger qui fait le GR10, Bruno ! Première nuit au sec, ça fait du bien, c'est humide le Pays Basque !!
28 km 1400 d+
5 degrés au réveil. On loupe l'intersection pour monter au Pic d'Orhy alors on tente un nouvel itinéraire par le sud qui passe nickel pour rejoindre la brêche d'Alupina passée sans encombre. Pas mal de monde au pic et ça souffle. A Larrau, le temps se couvre dangereusement mais on décide de s'engager tout de même sur les crêtes d'un pas décidé. On ne voit rien et ça souffle plein Nord. Ambiance apocalyptique. Au bout de 3h dans le brouillard complet on ne sait plus dans quelle direction on marche ni dans quel pays on se trouve ! Finalement, nous rejoignons la route du Col de la Pierre St Martin sans encombre. Il est prévue que la maman d'Aubin vienne le récupérer vers le col. Au final, nous la voyons arriver en voiture très rapidement. Section courte de voiture donc pour passer le col. Pour les puristes, la traversée n'est donc pas homologuée *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' ***
Départ d'Aubin et petit coup au moral. Il est 17h, on n'y voit pas à deux mètres, c'est très humide. Le départ d'Aubin s'est fait assez brutalement et je viens de « tricher » en prenant la voiture sur une section bitumée... Je ne me sens pas de dormir dehors ce soir alors je prend la nuit au refuge Jeandel (petite épicerie en plus). Ce sera la seule nuit en refuge de la traversée et je rencontre un premier marcheur léger qui fait le GR10, Bruno ! Première nuit au sec, ça fait du bien, c'est humide le Pays Basque !!
Jour 5 : La Pierre St Martin – Las Foras
30 km 1850 d+
Première journée solo et pour changer, départ dans le brouillard et sous une pluie fine. Je m'imaginais monter à la Table des trois Rois mais je crois que c'est raté pour cette fois-ci. Je suis à nouveau vite mouillé et ça caille au passage du col des Anies, j'ai presque l'onglet ! Je croise presque personne et tente un chemin noir qui longe le Lauga en rive gauche. Ça passe et après une rencontre avec un renardeau je me retrouve du côté du pont de Lauga où je retrouve l'itinéraire de Véron. Sur la route je réfléchis et je ne me vois pas passer la nuit dehors, mes chaussures font "splotch", je n'en peux plus de toute cette humidité. Aux cabanes d'Ansabère, je rencontre 3 HRPistes qui hésitent à continuer et comptent dormir dans la cabane non gardée. Il y a 4 lits en plus... Il est 16h, c'est encore tôt. On discute, ils hallucinent en voyant mon sac et au bout d'une demi heure je vois un gars passer qui ne se pose pas 30 000 questions et se jette dans le brouillard à l'assaut du col. Aller je me lance. Quel hold-up ! Au passage du col, les nuages s'écartent et il fait presque beau ! Je suis trop content d'avoir continué ! Je dors sous le col de Pau dans une grande plaine avec pas mal de vent.
30 km 1850 d+
Première journée solo et pour changer, départ dans le brouillard et sous une pluie fine. Je m'imaginais monter à la Table des trois Rois mais je crois que c'est raté pour cette fois-ci. Je suis à nouveau vite mouillé et ça caille au passage du col des Anies, j'ai presque l'onglet ! Je croise presque personne et tente un chemin noir qui longe le Lauga en rive gauche. Ça passe et après une rencontre avec un renardeau je me retrouve du côté du pont de Lauga où je retrouve l'itinéraire de Véron. Sur la route je réfléchis et je ne me vois pas passer la nuit dehors, mes chaussures font "splotch", je n'en peux plus de toute cette humidité. Aux cabanes d'Ansabère, je rencontre 3 HRPistes qui hésitent à continuer et comptent dormir dans la cabane non gardée. Il y a 4 lits en plus... Il est 16h, c'est encore tôt. On discute, ils hallucinent en voyant mon sac et au bout d'une demi heure je vois un gars passer qui ne se pose pas 30 000 questions et se jette dans le brouillard à l'assaut du col. Aller je me lance. Quel hold-up ! Au passage du col, les nuages s'écartent et il fait presque beau ! Je suis trop content d'avoir continué ! Je dors sous le col de Pau dans une grande plaine avec pas mal de vent.
Jour 6 : Las Foras – Sous le col des Moines
31km 1700 d+
Le sentier de la liberté après le col de Pau est magnifique. Au fur et à mesure que je m'approche du Col du Somport, je croise de plus en plus de randonneurs à la journée. Je croise également les premiers HRPistes qui terminent dans l'autre sens ! Ils sont partis mi-juin et on discute un peu de l'itinéraire. Apparemment je vais avoir de la neige du côté du col de la Fache et des Gourgs Blancs. A midi, il fait très chaud et je tente un lavage T-shirt/short mais je repars avec mes affaires humides qui n'ont pas eu le temps de sécher. Il fait très chaud dans la montée vers le col du Somport et l'épicerie en haut est minuscule alors que je dois prendre 4 jours de nourriture pour jusqu'à Gavarnie... Je tente les sardines au piment et des petits pâtés. Heureusement ils ont du pain. Tant qu'il y a du pain tout va bien Je poursuis jusqu'à Astun par la route et je prends un premier gros coup de chaud. La montée vers le lac d'Escalar est terrible. J'ai mal au crâne et je n'avance pas. A chaque passage de ruisseau je plonge la tête dedans. Avant le col, un espagnol me dit que de l'autre côté il ne fait pas beau. Il ne m'en faut pas plus, je m'écarte à peine du chemin et m'écroule par terre. Montage de tarp avec vue. Je dors comme un bébé !
31km 1700 d+
Le sentier de la liberté après le col de Pau est magnifique. Au fur et à mesure que je m'approche du Col du Somport, je croise de plus en plus de randonneurs à la journée. Je croise également les premiers HRPistes qui terminent dans l'autre sens ! Ils sont partis mi-juin et on discute un peu de l'itinéraire. Apparemment je vais avoir de la neige du côté du col de la Fache et des Gourgs Blancs. A midi, il fait très chaud et je tente un lavage T-shirt/short mais je repars avec mes affaires humides qui n'ont pas eu le temps de sécher. Il fait très chaud dans la montée vers le col du Somport et l'épicerie en haut est minuscule alors que je dois prendre 4 jours de nourriture pour jusqu'à Gavarnie... Je tente les sardines au piment et des petits pâtés. Heureusement ils ont du pain. Tant qu'il y a du pain tout va bien Je poursuis jusqu'à Astun par la route et je prends un premier gros coup de chaud. La montée vers le lac d'Escalar est terrible. J'ai mal au crâne et je n'avance pas. A chaque passage de ruisseau je plonge la tête dedans. Avant le col, un espagnol me dit que de l'autre côté il ne fait pas beau. Il ne m'en faut pas plus, je m'écarte à peine du chemin et m'écroule par terre. Montage de tarp avec vue. Je dors comme un bébé !
Jour 7 : Col des Moines – Lac du Campo Plano
29 km 2300 d+
A 7h je passe le col complètement seul au monde avec vue sur le pic du Midi d'Ossau. L'un des souvenirs marquant de cette traversée, c'est vraiment grandiose. Après une montée bien raide mais à la fraîche vers le col de Peyreget, je passe à Pombie. 1000 m plus bas, je plonge dans la rivière du côté de Soques avant de remonter au col d'Arrious. Passage d'Arteig vertigineux et assez plaisant avant le Col d'Arrémoulit. Premier vrai hors sentier de ce périple. Redescente abrupte sur les lacs d'Ariel magnifiquement bleus sous le Balaïtous. Section très très belle. Plus loin je rencontre deux HRPistes de 65 et 74 ans ! L'un d'eux n'a pas pris de duvet !! Il dort avec tout ses habits sur lui et sa couverture de survie. Respect. On discute pas mal jusqu'au refuge de Respomuso où je décide de continuer. Je souhaite dormir au lac de Campo Plano mais il souffle un vent terrible ! Je n'arrive pas à monter le tarp. Finalement je fais un montage « tempête » dans un marécage... seul endroit un peu protégé.
29 km 2300 d+
A 7h je passe le col complètement seul au monde avec vue sur le pic du Midi d'Ossau. L'un des souvenirs marquant de cette traversée, c'est vraiment grandiose. Après une montée bien raide mais à la fraîche vers le col de Peyreget, je passe à Pombie. 1000 m plus bas, je plonge dans la rivière du côté de Soques avant de remonter au col d'Arrious. Passage d'Arteig vertigineux et assez plaisant avant le Col d'Arrémoulit. Premier vrai hors sentier de ce périple. Redescente abrupte sur les lacs d'Ariel magnifiquement bleus sous le Balaïtous. Section très très belle. Plus loin je rencontre deux HRPistes de 65 et 74 ans ! L'un d'eux n'a pas pris de duvet !! Il dort avec tout ses habits sur lui et sa couverture de survie. Respect. On discute pas mal jusqu'au refuge de Respomuso où je décide de continuer. Je souhaite dormir au lac de Campo Plano mais il souffle un vent terrible ! Je n'arrive pas à monter le tarp. Finalement je fais un montage « tempête » dans un marécage... seul endroit un peu protégé.
Jour 8 : Lac de Campo Plano – Barrage d'Ossoue
30 km 2500 d+ (2800 d-)
Nuit la plus fraîche de la traversée avec 2 degrés à la montre. Passage au col de la Fache à plus de 2600m où subsistent quelques névés. En soit ils ne représentent pas de difficultés particulières mais c'est glacé à l'heure où je passe et c'est mal tracé. Je fais gaffe avec mes baskets et assure bien mes pas et ça passe. Au pire j'aurais fini dans le lac.. Faut que je passe les prochains hauts cols plus tard. Petit aller-retour assez technique à la Grande Fache (3005 m) avec quelques passages verticaux. J'y croise une famille avec leurs deux enfants d'une dizaine d'années assez expérimentés apparemment ! Quelques grands névés dans la descente déjà bien ramollis que je passe en mode « ski » puis j'arrive du côté du refuge Wallon en travaux. Je remonte à un bon rythme jusqu'au col d'Arratille et bascule du côté espagnol sous un soleil de plomb qui semble avoir fait rougir toutes les roches ! Passage du col des Mulets puis redescente vers Oulettes de Gaube. Je croise une jeune espagnole qui fait la hrp et qui la joue « secure » en mettant les crampons à chaque névé. Je poursuis le yoyo avec la montée vers Hourquette d'Ossoue, 4 ème col de la journée ! Je me permet même un AR au Petit Vignemale (3032 m) qui ne présente pas de difficulté particulière si ce n'est une bonne raideur et une forte instabilité des cailloux au sol. Longue descente et une rencontre de proximité avec un isard peu farouche. Au lac d'Ossoue j'arrive complètement cuit et avec des petites douleurs devant les genoux. Je me dis que c'est normal étant donné le dénivelé que j'ai avalé dans la journée.
30 km 2500 d+ (2800 d-)
Nuit la plus fraîche de la traversée avec 2 degrés à la montre. Passage au col de la Fache à plus de 2600m où subsistent quelques névés. En soit ils ne représentent pas de difficultés particulières mais c'est glacé à l'heure où je passe et c'est mal tracé. Je fais gaffe avec mes baskets et assure bien mes pas et ça passe. Au pire j'aurais fini dans le lac.. Faut que je passe les prochains hauts cols plus tard. Petit aller-retour assez technique à la Grande Fache (3005 m) avec quelques passages verticaux. J'y croise une famille avec leurs deux enfants d'une dizaine d'années assez expérimentés apparemment ! Quelques grands névés dans la descente déjà bien ramollis que je passe en mode « ski » puis j'arrive du côté du refuge Wallon en travaux. Je remonte à un bon rythme jusqu'au col d'Arratille et bascule du côté espagnol sous un soleil de plomb qui semble avoir fait rougir toutes les roches ! Passage du col des Mulets puis redescente vers Oulettes de Gaube. Je croise une jeune espagnole qui fait la hrp et qui la joue « secure » en mettant les crampons à chaque névé. Je poursuis le yoyo avec la montée vers Hourquette d'Ossoue, 4 ème col de la journée ! Je me permet même un AR au Petit Vignemale (3032 m) qui ne présente pas de difficulté particulière si ce n'est une bonne raideur et une forte instabilité des cailloux au sol. Longue descente et une rencontre de proximité avec un isard peu farouche. Au lac d'Ossoue j'arrive complètement cuit et avec des petites douleurs devant les genoux. Je me dis que c'est normal étant donné le dénivelé que j'ai avalé dans la journée.
Jour 9 : Barrage d'Ossoue – Cabane d'Alans
25 km 2100 d+
Il me reste seulement 5 barres énergétiques pour la journée. Il ne faut pas que je traîne si je veux passer à la brèche de Roland avant Gavarnie. Les genoux vont bien, je tente la variante à partir de la cabane de Sausse Dessus. Pas de sentier, pas de cairns. Je vise les crêtes et monte dré dans le pentu. De grands vautours fauves m’accueillent au sommet, d'où j'aperçois au loin la brèche ! Je suis la ligne de crête vers le sud pour rejoindre le Pic d'Entre les Ports puis le sentier de la brèche. Je croise beaucoup de monde dans la montée vers le refuge (fermé). Il y a pas mal de neige mais en milieu de journée, ça passe bien sans matériel. Je fais l'aller retour vers ce symbole pyrénéen que je ne voulais pas louper. Impressionnant ce trou quand même... Je fais toute la descente en mode « ski » sous le regard ahuris des nombreux randonneurs. Ah ça a des avantages d'être mono de ski *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' *** J’enchaîne avec la descente terrible, abominable que dis-je par les échelles de Sarradets. Je ne comprenais pas pourquoi ce sentier ne figurait pas dans le topo mais plus tard on m'a dit qu'on ne le faisait pas dans le sens de la descente et j'ai bien compris pourquoi ! Des espèces de grandes marches très raides pendant 1000m de d-. J'arrive dans le cirque un peu sur les rotules et surtout j'ai faim ! Énormément de monde sur le sentier qui mène au village, je ne me sens pas du tout à ma place. Je me ravitaille à Gavarnie pour deux jours et avale 4 pommes d'un coup. J'adore les pommes. Je m’arrête près de la cabane d'Alans pour passer la nuit. Ce soir c'est salades de crudités !!
25 km 2100 d+
Il me reste seulement 5 barres énergétiques pour la journée. Il ne faut pas que je traîne si je veux passer à la brèche de Roland avant Gavarnie. Les genoux vont bien, je tente la variante à partir de la cabane de Sausse Dessus. Pas de sentier, pas de cairns. Je vise les crêtes et monte dré dans le pentu. De grands vautours fauves m’accueillent au sommet, d'où j'aperçois au loin la brèche ! Je suis la ligne de crête vers le sud pour rejoindre le Pic d'Entre les Ports puis le sentier de la brèche. Je croise beaucoup de monde dans la montée vers le refuge (fermé). Il y a pas mal de neige mais en milieu de journée, ça passe bien sans matériel. Je fais l'aller retour vers ce symbole pyrénéen que je ne voulais pas louper. Impressionnant ce trou quand même... Je fais toute la descente en mode « ski » sous le regard ahuris des nombreux randonneurs. Ah ça a des avantages d'être mono de ski *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' *** J’enchaîne avec la descente terrible, abominable que dis-je par les échelles de Sarradets. Je ne comprenais pas pourquoi ce sentier ne figurait pas dans le topo mais plus tard on m'a dit qu'on ne le faisait pas dans le sens de la descente et j'ai bien compris pourquoi ! Des espèces de grandes marches très raides pendant 1000m de d-. J'arrive dans le cirque un peu sur les rotules et surtout j'ai faim ! Énormément de monde sur le sentier qui mène au village, je ne me sens pas du tout à ma place. Je me ravitaille à Gavarnie pour deux jours et avale 4 pommes d'un coup. J'adore les pommes. Je m’arrête près de la cabane d'Alans pour passer la nuit. Ce soir c'est salades de crudités !!
Jour 10 : Cabane d'Alans – Parzan
36 km 1900 d+
Ce matin j'ai super mal sous et sur un pied comme si un tendon était pincé. Ca passe avec la marche. J'avais repéré le col de la Munia en cas de beau temps mais j'ai quelques doutes vis à vis de la neige comme on arrive par le Nord. Je passe au refuge des Espuguettes pour essayer de glaner des informations mais ça ne donne rien. Avant Hourquette d'Alans, je croise un espagnol HRPiste qui arrive tout droit du Mont Perdu par la brêche de Tuquerouye. Sur le moment ça ne me parle pas mais maintenant je me dis qu'il y a surement quelque chose à faire pour éviter la descente vers le lac des Gloriettes soit en passant par la brèche puis le lac glacé soit par le col qu'on voit très bien depuis Hourquette d'Alans au nord de la Pointe de Forcarral. Vers 10h30 je croise des locaux et je peux enfin avoir quelques informations sur la Munia. D'après eux ça passe bien mais ils ne connaissent pas les conditions de neige en ce moment. L'un d'eux me dit « tu vois le nuage là-haut ? Ca ça veut dire orage à 15h. ». Aie. Je décide de tracer pour passer le col avant l'orage sachant qu'il me reste du chemin. Dans le cirque de Troumouse, vers 12h30 je suis au départ de la sente qui part vers le col. Je commence à appréhender. Je suis seul, les orages sont annoncés, il y a sûrement de la neige, le topo indiquent un passage vertical de 5 m qui peut nécessiter une corde. Ca commence à faire beaucoup de paramètres à prendre en compte alors je me dis qu'au moindre doute, si je le sens pas je fais demi tour pour passer par la trace normale de Hourquette d'Héas. Le sentier est bien tracé au travers de gros éboulis puis il se frait un passage au sein d'enormes barres rocheuses noires. Un gros névé obstrue le passage mais il reste une bande bien raide d'un mètre de large sur le côté entre la falaise et la neige. Ca passe sans problème et je monte vite, le temps est en train de tourner. Je me retrouve face au passage vertical (3a-3b) mais avec mon petit sac je n'en fais qu'une bouchée. Je traverse de longues bandes de neige pas trop raides pour déboucher sur le col à bout de souffle. J'ai tout donné ! Je croise même un couple qui attendent des amis partis faire le pic. Vers 14h30 je m'autorise enfin une pause repas et à 15h30 ça pète. Mais je suis déjà loin sur la longue piste forestière qui mène à Parzan. Grosse épicerie que je dévalise comme il se doit puis je m'en vais dormir dans les fourrés.
Jour 11 : Parzan – Vallon d'Aygues Tortes
29km 2450 d+
Départ long et tranquille sur route puis piste forestière. Je croise Paco, espagnol retraité avec qui je marche une bonne heure et me rend compte que mes cours d'espagnol sont très très loin. Je remarque qu'à chaque cours d'eau, il perd une dizaine de mètres. En me retournant je me rend compte qu'il ne porte pas d'eau mais un gobelet et il boit trois verres à chaque ruisseau rencontré ! Après le refuge de Vielha, il fait à nouveau très chaud et j'ai un gros coup de moins bien dans la montée vers Aygues Tortes. Soit le col est difficile soit je suis cuit. Un peu des deux sans doute. Dans la descente je me met une grosse chute que je prend comme un signe. Assez pour aujourd'hui, je vais me mettre du côté des lacs dans le vallon.
36 km 1900 d+
Ce matin j'ai super mal sous et sur un pied comme si un tendon était pincé. Ca passe avec la marche. J'avais repéré le col de la Munia en cas de beau temps mais j'ai quelques doutes vis à vis de la neige comme on arrive par le Nord. Je passe au refuge des Espuguettes pour essayer de glaner des informations mais ça ne donne rien. Avant Hourquette d'Alans, je croise un espagnol HRPiste qui arrive tout droit du Mont Perdu par la brêche de Tuquerouye. Sur le moment ça ne me parle pas mais maintenant je me dis qu'il y a surement quelque chose à faire pour éviter la descente vers le lac des Gloriettes soit en passant par la brèche puis le lac glacé soit par le col qu'on voit très bien depuis Hourquette d'Alans au nord de la Pointe de Forcarral. Vers 10h30 je croise des locaux et je peux enfin avoir quelques informations sur la Munia. D'après eux ça passe bien mais ils ne connaissent pas les conditions de neige en ce moment. L'un d'eux me dit « tu vois le nuage là-haut ? Ca ça veut dire orage à 15h. ». Aie. Je décide de tracer pour passer le col avant l'orage sachant qu'il me reste du chemin. Dans le cirque de Troumouse, vers 12h30 je suis au départ de la sente qui part vers le col. Je commence à appréhender. Je suis seul, les orages sont annoncés, il y a sûrement de la neige, le topo indiquent un passage vertical de 5 m qui peut nécessiter une corde. Ca commence à faire beaucoup de paramètres à prendre en compte alors je me dis qu'au moindre doute, si je le sens pas je fais demi tour pour passer par la trace normale de Hourquette d'Héas. Le sentier est bien tracé au travers de gros éboulis puis il se frait un passage au sein d'enormes barres rocheuses noires. Un gros névé obstrue le passage mais il reste une bande bien raide d'un mètre de large sur le côté entre la falaise et la neige. Ca passe sans problème et je monte vite, le temps est en train de tourner. Je me retrouve face au passage vertical (3a-3b) mais avec mon petit sac je n'en fais qu'une bouchée. Je traverse de longues bandes de neige pas trop raides pour déboucher sur le col à bout de souffle. J'ai tout donné ! Je croise même un couple qui attendent des amis partis faire le pic. Vers 14h30 je m'autorise enfin une pause repas et à 15h30 ça pète. Mais je suis déjà loin sur la longue piste forestière qui mène à Parzan. Grosse épicerie que je dévalise comme il se doit puis je m'en vais dormir dans les fourrés.
Jour 11 : Parzan – Vallon d'Aygues Tortes
29km 2450 d+
Départ long et tranquille sur route puis piste forestière. Je croise Paco, espagnol retraité avec qui je marche une bonne heure et me rend compte que mes cours d'espagnol sont très très loin. Je remarque qu'à chaque cours d'eau, il perd une dizaine de mètres. En me retournant je me rend compte qu'il ne porte pas d'eau mais un gobelet et il boit trois verres à chaque ruisseau rencontré ! Après le refuge de Vielha, il fait à nouveau très chaud et j'ai un gros coup de moins bien dans la montée vers Aygues Tortes. Soit le col est difficile soit je suis cuit. Un peu des deux sans doute. Dans la descente je me met une grosse chute que je prend comme un signe. Assez pour aujourd'hui, je vais me mettre du côté des lacs dans le vallon.
Jour 12 : Vallon d'Aygues Tortes – La Renclusa
29km 1850 d+
Sûrement la journée la moins roulante de la traversée ! Après une nuit mouvementée (vent et orage pas loin) je repars direction col des Gourgs Blancs. Je prend une variante par le lac de Pouchergues par un sentier balcon joli et atypique avec de vieux rails et un téléphérique pour monter le matériel pour l'exploitation hydroélectrique du lac de Caillaouas. Au barrage je croise un collègue étudiant à Grenoble INP qui fait son stage de deuxième année. Le monde est petit. S'en suit une montée très difficile, « à la Belledonne », à travers des immenses éboulis de grosses pierres au sein desquels il faut se frayer un passage en suivant les cairns. J'avance vraiment pas vite mais bizarrement j'apprécie l'austérité du milieu qui m'entoure. Un petit névé et me voilà au col des Gourgs Blancs à environ 2900 m. Je rallie le Portillon où je retrouve trois jeunes HRPistes équipés avec piolets crampons qui partent pour le col du Litérole (2980 m). Je me joins à eux au début de la montée puis je les devance voyant que nous n'avançons pas au même rythme. Un gros névé bien raide et inévitable attend les randonneurs sur le versant espagnol. Je fais attention, enfonçant bien mes pieds dans la neige puis active le mode skieur pour rejoindre les lacs. L'orage n'est vraiment pas loin, je m'active. Grosse portion de hors sentier où tout se ressemble pour finalement me retrouver dans le cirque de Remune. Je m’arrête le soir près de la Rencluse et monte le tarp rapidement au vu de l'orage qui peut arriver. S'en suit l'une des pires soirées de la traversée. 21H je me couche. 21H30 le vent tourne et gonfle le tarp jusqu'à sortir les sardines du sol ! Je ne peux pas rester là. Je sors de mon duvet et démonte tout pour décaler à un endroit plus protégé. 22H je me fais attaquer comme jamais par les moustiques. Ils rentrent dans mes oreilles et mes narines c'est horrible. Je pète un câble (ça devait être drôle à voir...) et lève à nouveau le camp avec l'idée de marcher le plus loin possible de cet endroit. Il fait nuit noir quand je me couche un peu plus loin au milieu des bouses de vaches mais épargnés par les moustiques.
29km 1850 d+
Sûrement la journée la moins roulante de la traversée ! Après une nuit mouvementée (vent et orage pas loin) je repars direction col des Gourgs Blancs. Je prend une variante par le lac de Pouchergues par un sentier balcon joli et atypique avec de vieux rails et un téléphérique pour monter le matériel pour l'exploitation hydroélectrique du lac de Caillaouas. Au barrage je croise un collègue étudiant à Grenoble INP qui fait son stage de deuxième année. Le monde est petit. S'en suit une montée très difficile, « à la Belledonne », à travers des immenses éboulis de grosses pierres au sein desquels il faut se frayer un passage en suivant les cairns. J'avance vraiment pas vite mais bizarrement j'apprécie l'austérité du milieu qui m'entoure. Un petit névé et me voilà au col des Gourgs Blancs à environ 2900 m. Je rallie le Portillon où je retrouve trois jeunes HRPistes équipés avec piolets crampons qui partent pour le col du Litérole (2980 m). Je me joins à eux au début de la montée puis je les devance voyant que nous n'avançons pas au même rythme. Un gros névé bien raide et inévitable attend les randonneurs sur le versant espagnol. Je fais attention, enfonçant bien mes pieds dans la neige puis active le mode skieur pour rejoindre les lacs. L'orage n'est vraiment pas loin, je m'active. Grosse portion de hors sentier où tout se ressemble pour finalement me retrouver dans le cirque de Remune. Je m’arrête le soir près de la Rencluse et monte le tarp rapidement au vu de l'orage qui peut arriver. S'en suit l'une des pires soirées de la traversée. 21H je me couche. 21H30 le vent tourne et gonfle le tarp jusqu'à sortir les sardines du sol ! Je ne peux pas rester là. Je sors de mon duvet et démonte tout pour décaler à un endroit plus protégé. 22H je me fais attaquer comme jamais par les moustiques. Ils rentrent dans mes oreilles et mes narines c'est horrible. Je pète un câble (ça devait être drôle à voir...) et lève à nouveau le camp avec l'idée de marcher le plus loin possible de cet endroit. Il fait nuit noir quand je me couche un peu plus loin au milieu des bouses de vaches mais épargnés par les moustiques.
Jour 13 : La Rencluse – Lac deth Cap deth Port
28km 2300 d+
Je repars à la fraiche et croise deux HRPistes espagnols dans l'autre sens. Ils m'expliquent s'être fait mangé leurs affaires par un sanglier dès leur première nuit à la belle étoile à Banyuls. La montée est régulière et je passe par le Tuc de Molières (3010m) avant de descendre au col. Un névé court mais raide m'attend de l'autre côté. Ce sera le dernier de cette traversée ! Longue descente au cours de laquelle je m'aperçois que mes semelles de chaussures se décollent... A l'Espitau de Vielha, je croise un couple qui vient de récupérer une dépose. La femme me dit qu'elle a croisé un ours du côté de Enric Pujol ! Longue montée par le GR11 au cours de laquelle je croise des trekkeurs/HRPistes qui me prennent pour un fou avec mon sac puis je me fraie un chemin au travers d'un enorme troupeau de brebis sous l’œil du berger. Quelques coups de tonnerre au très beau lac d'Arrius et je rejoins le refuge de la Restanca. Je rencontre Benjamin HRPiste dans le sens inverse et on discute bien de ce qui attend chacun. Je prend conscience pour la première fois que je suis plus proche de la fin que du début ! Je me fais l'un des plus beau bivouacs de cette marche sur les bords du lac Cap del Port.
28km 2300 d+
Je repars à la fraiche et croise deux HRPistes espagnols dans l'autre sens. Ils m'expliquent s'être fait mangé leurs affaires par un sanglier dès leur première nuit à la belle étoile à Banyuls. La montée est régulière et je passe par le Tuc de Molières (3010m) avant de descendre au col. Un névé court mais raide m'attend de l'autre côté. Ce sera le dernier de cette traversée ! Longue descente au cours de laquelle je m'aperçois que mes semelles de chaussures se décollent... A l'Espitau de Vielha, je croise un couple qui vient de récupérer une dépose. La femme me dit qu'elle a croisé un ours du côté de Enric Pujol ! Longue montée par le GR11 au cours de laquelle je croise des trekkeurs/HRPistes qui me prennent pour un fou avec mon sac puis je me fraie un chemin au travers d'un enorme troupeau de brebis sous l’œil du berger. Quelques coups de tonnerre au très beau lac d'Arrius et je rejoins le refuge de la Restanca. Je rencontre Benjamin HRPiste dans le sens inverse et on discute bien de ce qui attend chacun. Je prend conscience pour la première fois que je suis plus proche de la fin que du début ! Je me fais l'un des plus beau bivouacs de cette marche sur les bords du lac Cap del Port.
Jour 14 : Lac deth Cap deth Port – Lac d'Airoto
37 km 2000 d+
Départ très humide, seul et avec une belle lumière. Je profite. Du refuge Colomers je pars en direction de Salardu par un sentier très humide puis une route sans interet. Au village je mange 2 salades, une tablette de chocolat et 4 bananes. Un coup de super glue sur les chaussures et direction le Tuc de Marimanha et sa montée très très raide en hors sentier puis les crêtes magnifiques pour finalement rejoindre le lac d'Airoto. Je perd les cairns et pars rive droite (la mauvaise). Je m'obstine à travers les pierriers et juste avant d'atteindre l'autre côté du lac, je trébuche et tombe dedans tête la première ! J'ai juste le temps de mettre les mains mais je me retrouve avec la tête dans l'eau et ma baguette de pain qui passe par dessus mes épaules se retrouve à l'eau également... Bon ce n'est pas grave, pas de bobos graves juste des égratignures. Je passe au refuge non gardé mais bien occupé et monte le tarp pas loin du lac.
37 km 2000 d+
Départ très humide, seul et avec une belle lumière. Je profite. Du refuge Colomers je pars en direction de Salardu par un sentier très humide puis une route sans interet. Au village je mange 2 salades, une tablette de chocolat et 4 bananes. Un coup de super glue sur les chaussures et direction le Tuc de Marimanha et sa montée très très raide en hors sentier puis les crêtes magnifiques pour finalement rejoindre le lac d'Airoto. Je perd les cairns et pars rive droite (la mauvaise). Je m'obstine à travers les pierriers et juste avant d'atteindre l'autre côté du lac, je trébuche et tombe dedans tête la première ! J'ai juste le temps de mettre les mains mais je me retrouve avec la tête dans l'eau et ma baguette de pain qui passe par dessus mes épaules se retrouve à l'eau également... Bon ce n'est pas grave, pas de bobos graves juste des égratignures. Je passe au refuge non gardé mais bien occupé et monte le tarp pas loin du lac.
Jour 15 : Lac d'Airoto – Camping Bordes de Graus
30 km 1850 d+
Je me réveille trempé alors qu'il n'a pas plu... En plus j'ai mal dormi et j'ai fait une fixette sur l'ours avec le côté ouvert de mon tarp qui donnait sur la forêt *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' *** Le col de Moredo une fois derrière moi, j'entame la descente vers Alos d'Isil. Une catastrophe niveau orientation. Je me retrouve sur des sentiers qui n'existent plus à galérer dans les orties complètement trempés. J'arrive au village dans un état lamentable alors qu'il n'est pas encore 10h. La remontée de l'autre côté me fait passer par une propriété privée avec un enjambement de portail au programme. Ensuite il faut jouer à pile ou face pour suivre la bonne sente à vache... A la sortie de la forêt je rattrape deux HRPistes dans le même état que moi qui ont étalé devant eux, les cartes, le topo et le gps pour faire le point. Finalement je suis les cairns jusqu'à un col qui n'est même pas le bon avant de redescendre vers le lac de la Tartera où je fais une pause bien méritée aux côtés de deux nouveaux HRPistes. Je fais une descente assez laborieuse par le refuge Enric Pujol au cours de laquelle je ne me sens plus du tout lucide. J'ai l'impression d'être un pantin qui suit ses baskets... Je décide d'aller au camping pour charger batterie, prendre une douche et un repas chaud !
30 km 1850 d+
Je me réveille trempé alors qu'il n'a pas plu... En plus j'ai mal dormi et j'ai fait une fixette sur l'ours avec le côté ouvert de mon tarp qui donnait sur la forêt *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' *** Le col de Moredo une fois derrière moi, j'entame la descente vers Alos d'Isil. Une catastrophe niveau orientation. Je me retrouve sur des sentiers qui n'existent plus à galérer dans les orties complètement trempés. J'arrive au village dans un état lamentable alors qu'il n'est pas encore 10h. La remontée de l'autre côté me fait passer par une propriété privée avec un enjambement de portail au programme. Ensuite il faut jouer à pile ou face pour suivre la bonne sente à vache... A la sortie de la forêt je rattrape deux HRPistes dans le même état que moi qui ont étalé devant eux, les cartes, le topo et le gps pour faire le point. Finalement je suis les cairns jusqu'à un col qui n'est même pas le bon avant de redescendre vers le lac de la Tartera où je fais une pause bien méritée aux côtés de deux nouveaux HRPistes. Je fais une descente assez laborieuse par le refuge Enric Pujol au cours de laquelle je ne me sens plus du tout lucide. J'ai l'impression d'être un pantin qui suit ses baskets... Je décide d'aller au camping pour charger batterie, prendre une douche et un repas chaud !
Jour 16 : Camping Bordes de Graus – Lac de Medecourbe
30 km 2300 d+
Je descend me ravitailler à Tavascan puis repars sur une piste où je rencontre un marcheur léger avec qui je discute 1h30, c'était bien sympa ! Un premier col me permet de redescendre sur la lac de Baborte puis un deuxième me permet de rejoindre le lac de Medecourbe par une sente très raide surtout que je suis dans le même état de lucidité que la vieille.
Jour 17 : Lac de Medecourbe – Source un peu après le refuge de Coms de Jan
25 km 2050 d+
Ce matin j'ai rien dans les jambes et dans la montée du col de Rat j'ai l'impression d'entendre des cloches d’Églises qui sonnent. Je fais une bonne grosse pause au restaurant de la station d'Arcalis et j'achète trois sandwichs. Ça va mieux. Je repars en évitant El Serrat par le Nord et tombe sur un distributeur de boissons fraîches près d'un parking. Nickel pour la pause de midi ! Je discute longuemment avec Tony, guide touristique et moniteur de ski l'hiver. Trop cool. C'est le jour et la nuit avec mon état du matin, je dégomme littéralement le col de la Mine et entame la redescente tranquillement vers le refuge Coms de Jan occupé par une bande de jeunes andoriens. Je m'arrete un peu plus loin près d'une source et comme on est en Andorre, j'ai de la 4g. J’apprends que j'ai deux entretiens de stages dans 2 et 3 jours ! Je réfléchi un peu, regarde les cartes. Font Romeu ça peut le faire en un jour et demi. En plus mon papa a prévu de venir me voir par là bas.
30 km 2300 d+
Je descend me ravitailler à Tavascan puis repars sur une piste où je rencontre un marcheur léger avec qui je discute 1h30, c'était bien sympa ! Un premier col me permet de redescendre sur la lac de Baborte puis un deuxième me permet de rejoindre le lac de Medecourbe par une sente très raide surtout que je suis dans le même état de lucidité que la vieille.
Jour 17 : Lac de Medecourbe – Source un peu après le refuge de Coms de Jan
25 km 2050 d+
Ce matin j'ai rien dans les jambes et dans la montée du col de Rat j'ai l'impression d'entendre des cloches d’Églises qui sonnent. Je fais une bonne grosse pause au restaurant de la station d'Arcalis et j'achète trois sandwichs. Ça va mieux. Je repars en évitant El Serrat par le Nord et tombe sur un distributeur de boissons fraîches près d'un parking. Nickel pour la pause de midi ! Je discute longuemment avec Tony, guide touristique et moniteur de ski l'hiver. Trop cool. C'est le jour et la nuit avec mon état du matin, je dégomme littéralement le col de la Mine et entame la redescente tranquillement vers le refuge Coms de Jan occupé par une bande de jeunes andoriens. Je m'arrete un peu plus loin près d'une source et comme on est en Andorre, j'ai de la 4g. J’apprends que j'ai deux entretiens de stages dans 2 et 3 jours ! Je réfléchi un peu, regarde les cartes. Font Romeu ça peut le faire en un jour et demi. En plus mon papa a prévu de venir me voir par là bas.
Jour 18 : Source un peu après le refuge de Coms de Jan – Lac Loumoux
31km 2500 d+
Je décide de partir tôt pour assurer le coup vis à vis de mes entretiens mais vers 6h j'aperçois une frontale d'un marcheur qui passe le chemin. Bizarre. Je me mets en tête de le rattraper et au col je fais la rencontre avec Pierre, HRPiste qui se retrouve seul après que sa copine et son cousin l'ait abandonné temporairement. On décide de faire la route ensemble. Il a un sac de 17kg mais me suit bien ! On passe par le magnifique refuge non gardé de Sorda puis celui de Juclar avant le col de l'Albe. A l'Hospitalet, on boit un coup et on se motive pour passer le prochain col dans la journée. C'est un peu cuits que vers 20h nous basculons côté Loumoux. C'est le premier soir où je bivouaque en compagnie de quelqu'un ! Ça fait plaisir et il y a vraiment un bon feeling entre nous !
31km 2500 d+
Je décide de partir tôt pour assurer le coup vis à vis de mes entretiens mais vers 6h j'aperçois une frontale d'un marcheur qui passe le chemin. Bizarre. Je me mets en tête de le rattraper et au col je fais la rencontre avec Pierre, HRPiste qui se retrouve seul après que sa copine et son cousin l'ait abandonné temporairement. On décide de faire la route ensemble. Il a un sac de 17kg mais me suit bien ! On passe par le magnifique refuge non gardé de Sorda puis celui de Juclar avant le col de l'Albe. A l'Hospitalet, on boit un coup et on se motive pour passer le prochain col dans la journée. C'est un peu cuits que vers 20h nous basculons côté Loumoux. C'est le premier soir où je bivouaque en compagnie de quelqu'un ! Ça fait plaisir et il y a vraiment un bon feeling entre nous !
Jour 19 : Lac Loumoux – Font Romeu
21 km 500 d+
Nous repartons ensemble direction le lac de Bouillouses alors que le soleil se lève. Nous croisons de plus en plus de gens au fur et à mesure que nous descendons. Un peu après le barrage nous nous séparons après une journée et demie de partagée. Lui retrouve sa copine à Bolquère pour repartir ensemble dans quelques jours et je dois retrouver mon papa à Font Romeu avec un premier entretien qui m'attend à 18h ! Je croise énormément de monde et comme toujours le retour à la civilisation est agressif et me fait plus de mal que de bien. 24H de pause sont donc prévues à la station et nous prenons une chambre d’hôtel grand confort ! Achat de t-shirt et rasage et me voilà fin prêt pour la première visio.
Jour 20 : Font Romeu – Valter 2000
28 km 1850 d+
Le deuxième entretien de fait à 10h, je reprend la route sur les coups de 11h30 en direction de Eyne sous une chaleur étouffante. Dans la vallée je retrouve mon papa qui m'a devancé en voiture, nous mangeons et marchons un peu ensemble avant qu'il ne me laisse grimper en direction du col de Nuria. Je traverse toutes les crêtes magnifiques en fin de journée pour terminer sur le domaine skiable de Valter 2000. Montage tempête ce soir !
21 km 500 d+
Nous repartons ensemble direction le lac de Bouillouses alors que le soleil se lève. Nous croisons de plus en plus de gens au fur et à mesure que nous descendons. Un peu après le barrage nous nous séparons après une journée et demie de partagée. Lui retrouve sa copine à Bolquère pour repartir ensemble dans quelques jours et je dois retrouver mon papa à Font Romeu avec un premier entretien qui m'attend à 18h ! Je croise énormément de monde et comme toujours le retour à la civilisation est agressif et me fait plus de mal que de bien. 24H de pause sont donc prévues à la station et nous prenons une chambre d’hôtel grand confort ! Achat de t-shirt et rasage et me voilà fin prêt pour la première visio.
Jour 20 : Font Romeu – Valter 2000
28 km 1850 d+
Le deuxième entretien de fait à 10h, je reprend la route sur les coups de 11h30 en direction de Eyne sous une chaleur étouffante. Dans la vallée je retrouve mon papa qui m'a devancé en voiture, nous mangeons et marchons un peu ensemble avant qu'il ne me laisse grimper en direction du col de Nuria. Je traverse toutes les crêtes magnifiques en fin de journée pour terminer sur le domaine skiable de Valter 2000. Montage tempête ce soir !
Jour 21 : Valter 2000 – Refuge Batera
48km 1850 d+
Départ à l'aube avec un beau lever de soleil qui m'indique la direction à suivre. De longues crêtes me permettent d'atteindre le pied de la montée du Canigou. J'y croise un HRPiste dans l'autre sens qui compte faire la traversée en 18 jours mais qui a déjà un jour de retard à cause d'ampoules aux pieds. J'attaque les 1000 mètres de dénivelé sous le soleil et je diminue bien le rythme dans la deuxième partie car je commence à fatiguer. Mes chaussures commencent à ressembler à des sandalettes et j'ai bientôt les deux gros orteils qui sortent dans les devers. La cheminée du Canigou, plus longue que difficile me permet d'atteindre ce sommet mythique. J'arrive à joindre mon papa qui s'est pris au jeu de me suivre en voiture et qui se trouve au refuge de Batera. En regardant la carte je me dis que ça le fait et je lui laisse entendre que j'arriverrai vers 19h30. De son côté, il reserve le repas chaud. Que du bon quoi. Vers 18h30, je subis un nouveau coup de chaud après le refuge des Cortalets et commence à me dire que je vais dormir sur le bord du sentier vu mon état. A 19h30 ça va mieux mais gros coup au mental, j'arrive à un panneau qui m'indique Batera à 3h ! J’appelle mon père qui annule le repas. Je compte quand même le rejoindre le soir donc je presse le pas. En quelques instants le repas chaud s'est transformé en nouilles chinoises crues que j'avale par poignées en marchant. En 1h30 j'arrive au refuge où je déguste un fondant au chocolat magnifique.
48km 1850 d+
Départ à l'aube avec un beau lever de soleil qui m'indique la direction à suivre. De longues crêtes me permettent d'atteindre le pied de la montée du Canigou. J'y croise un HRPiste dans l'autre sens qui compte faire la traversée en 18 jours mais qui a déjà un jour de retard à cause d'ampoules aux pieds. J'attaque les 1000 mètres de dénivelé sous le soleil et je diminue bien le rythme dans la deuxième partie car je commence à fatiguer. Mes chaussures commencent à ressembler à des sandalettes et j'ai bientôt les deux gros orteils qui sortent dans les devers. La cheminée du Canigou, plus longue que difficile me permet d'atteindre ce sommet mythique. J'arrive à joindre mon papa qui s'est pris au jeu de me suivre en voiture et qui se trouve au refuge de Batera. En regardant la carte je me dis que ça le fait et je lui laisse entendre que j'arriverrai vers 19h30. De son côté, il reserve le repas chaud. Que du bon quoi. Vers 18h30, je subis un nouveau coup de chaud après le refuge des Cortalets et commence à me dire que je vais dormir sur le bord du sentier vu mon état. A 19h30 ça va mieux mais gros coup au mental, j'arrive à un panneau qui m'indique Batera à 3h ! J’appelle mon père qui annule le repas. Je compte quand même le rejoindre le soir donc je presse le pas. En quelques instants le repas chaud s'est transformé en nouilles chinoises crues que j'avale par poignées en marchant. En 1h30 j'arrive au refuge où je déguste un fondant au chocolat magnifique.
Jour 22 : Refuge Batera – Las Illas
33km 1250 d+
La journée de la vieille a laissé des traces. J'ai les voûtes plantaires en feu. Je strape le tout et repars direction Amélie. C'est encore long et il fait très chaud. J'arrive à la ville en sueur où je retrouve mon papa dans un café. Le gérant m'offre un coca et me remplit mes gourdes avec du sirop, trop cool. La montée qui suit en direction du Pic de France est un long calvaire. Difficile, sans vue, sans air, sans eau et avec plein de moucherons. Je suis assoiffé. Un peu avant le col, j'aperçois une source qui coule goutte à goutte à travers une mousse. Je presse directement la mousse dans la gourde et bois tout cul sec. La descente par les salices est assez longues et j'arrive à las Illas juste avant un gros orage avec pas mal de grêle. Mon papa est toujours présent et on va boire un coup au restaurant. Le tonnerre fait vibrer les vitres c'est impressionnant. Je rencontre un couple qui hallucine complètement en voyant mon sac en disant qu'ils vont raconter ça à leurs enfants. Vu la météo je décide de ne pas aller plus loin et de partir tôt le lendemain pour rejoindre Banyuls.
33km 1250 d+
La journée de la vieille a laissé des traces. J'ai les voûtes plantaires en feu. Je strape le tout et repars direction Amélie. C'est encore long et il fait très chaud. J'arrive à la ville en sueur où je retrouve mon papa dans un café. Le gérant m'offre un coca et me remplit mes gourdes avec du sirop, trop cool. La montée qui suit en direction du Pic de France est un long calvaire. Difficile, sans vue, sans air, sans eau et avec plein de moucherons. Je suis assoiffé. Un peu avant le col, j'aperçois une source qui coule goutte à goutte à travers une mousse. Je presse directement la mousse dans la gourde et bois tout cul sec. La descente par les salices est assez longues et j'arrive à las Illas juste avant un gros orage avec pas mal de grêle. Mon papa est toujours présent et on va boire un coup au restaurant. Le tonnerre fait vibrer les vitres c'est impressionnant. Je rencontre un couple qui hallucine complètement en voyant mon sac en disant qu'ils vont raconter ça à leurs enfants. Vu la météo je décide de ne pas aller plus loin et de partir tôt le lendemain pour rejoindre Banyuls.
Jour 23 : Las Illas – Banyuls
47 km 1850 d+
Je pars sur les coups de 5h30 par la route et le GR10. Alors que le jour se lève j'aperçois trois énormes sangliers que je prends d'abord pour des vaches. J'avale rapidement la piste menant au Perthus. Un panini au nutella et me voilà loin de cette ville qui grouille de monde, de magasins et de voitures. La montée vers le pic de Neulos est cette fois-ci roulante. Du sommet je vois la mer et me dis que c'est fini. Banyuls est indiqué à 7h30 et je comprends pourquoi. Les crêtes sont très vallonnées et le vent est très violent. J'en deviens fou, j'ai l'impression de ne pas m'entendre penser et de marcher à l'horizontal. C'est infernal ce vent. La descente, raide et escarpée, fini de me lacérer les dessous de pieds. Mais malgré tout cela j'arrive à profiter et je me remémore tout ces moments sur ces sentiers pyrénéens. Je ne réalise pas vraiment que j'arrive à Banyuls et je retrouve mon père sur une plage bondée. Ça y est j'ai enfilé toutes les perles du collier pyrénéen ! Au final j'ai mis 23 jours alors que je m'imaginais 30 mais je pense que c'est justement parce que je n'avais ni programme ni timing établis que tout s'est déroulé comme ça. Je n'étais jamais venu dans les Pyrénées et j'ai vraiment été comblé par la diversité des paysages et des climats rencontrés.
47 km 1850 d+
Je pars sur les coups de 5h30 par la route et le GR10. Alors que le jour se lève j'aperçois trois énormes sangliers que je prends d'abord pour des vaches. J'avale rapidement la piste menant au Perthus. Un panini au nutella et me voilà loin de cette ville qui grouille de monde, de magasins et de voitures. La montée vers le pic de Neulos est cette fois-ci roulante. Du sommet je vois la mer et me dis que c'est fini. Banyuls est indiqué à 7h30 et je comprends pourquoi. Les crêtes sont très vallonnées et le vent est très violent. J'en deviens fou, j'ai l'impression de ne pas m'entendre penser et de marcher à l'horizontal. C'est infernal ce vent. La descente, raide et escarpée, fini de me lacérer les dessous de pieds. Mais malgré tout cela j'arrive à profiter et je me remémore tout ces moments sur ces sentiers pyrénéens. Je ne réalise pas vraiment que j'arrive à Banyuls et je retrouve mon père sur une plage bondée. Ça y est j'ai enfilé toutes les perles du collier pyrénéen ! Au final j'ai mis 23 jours alors que je m'imaginais 30 mais je pense que c'est justement parce que je n'avais ni programme ni timing établis que tout s'est déroulé comme ça. Je n'étais jamais venu dans les Pyrénées et j'ai vraiment été comblé par la diversité des paysages et des climats rencontrés.
Total :
742 km
44 900 d+
742 km
44 900 d+