histoire sans faim 2 : Nord de Laragne (PACA)
encore une experience de jeune; de sobriété; de partage dans une nature luxuriante.
Quand : 29/05/2021
Durée : 5 jours
Durée : 5 jours
Carnet publié par StfPetitCaillou
le 06 juin 2021
modifié le 20 juin 2021
modifié le 20 juin 2021
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : CR de jean LUC (mise à jour : 06 juin 2021)
la version de notre masculin.
Jeûne en itinérance sur la montagne de St Genis.
D’abord, il y a ces quelques articles sur le jeûne parus dans une revue
spécialisée il y a 2-3 ans qui m’avaient interpelé, je m’étais dit que
cette expérience serait à vivre, à expérimenter.
Puis il y a eu cette opportunité cet hiver, à la faveur de la rencontre
avec Louise la naturopathe.
Me voilà donc parti sur un stage de 5 jours de jeûne avec deux autres
personnes, pas de peur, pas de stress, juste de la curiosité et de
l’envie de voir comment mon corps va réagir à cette épreuve…car c’est
bien une épreuve dont il s’agit, mais qui va se dérouler de la plus
belle des manières…
La préparation consiste d’abord en une descente alimentaire sur une
semaine environ, afin de supprimer progressivement tous les aliments
pour finir avec des fruits et légumes. De même, la reprise alimentaire
occasionnera le phénomène inverse après le jeûne.
L’itinérance change un peu la donne car le sac est lourd, 8-10 kg, tout
le nécessaire pour le bivouac, tente, matelas, duvet, affaires de
change, appareil photo réflex, eau, etc mais en même temps, elle donne
tout son sens au jeûne, à cette notion de libérer les toxines du corps,
prendre du temps pour soi, méditer et réfléchir à mon alimentation
quotidienne. L’activité et le bivouac vont occuper les journées, ainsi
que les ateliers de Louise, ce qui occupera nos esprits de la meilleure
des façons.
cœur du jeune
Comme prévu, les deux premiers jours sont difficiles, un gros trou dans
le ventre se fait sentir le J1, et une forme très en baisse le J2,
montrent bien le changement. Cette sensation de creux au ventre va
s’atténuer nettement les jours suivants, mais réapparaître de façon
temporaire néanmoins. Le pas est lent, le coeur monte au moindre sursaut
et il nous faut apprendre à limiter au maximum ces variations, se
préserver...
J’avais tellement l’habitude de manger plusieurs fois par jour de
manière régulière que le psychique ne suit pas et me rappellera à
l’ordre pendant tout le séjour ! Plus que la faim elle-même, c’est dans
la tête que le combat sera le plus dur…
C’est là que la notion de groupe prend tout son sens… tous dans le même
bateau, à se soutenir, s’attendre, échanger, apprendre de l’autre,
raconter d’autres expériences.
J3 était annoncé comme le jour fatidique… Il le fût ! Le creux et l’état
faiblard vont disparaître petit à petit, et je vais me trouver « bien »
dans l’après-midi, sans toutefois pouvoir faire des efforts identiques à
une journée normale bien sûr !
Les deux derniers jours seront proches côté sensation, un peu vaseux le
matin puis rapidement en forme dès la reprise du mouvement avec un
ressenti de bien être, de pouvoir tenir comme ça des jours !!
Les pauses régulières, le rythme adapté à l’écoute de soi auront été les
clés de la réussite pour arriver au bout de ce séjour sans encombre,
sans défaillance, et avec le sourire…
Le soutien, l’écoute, l’organisation, la bienveillance de Louise à tous
les instants nous ont permis de réaliser ce jeûne jusqu’au bout et dans
un élan collectif sans faille, un grand merci à elle ! Ses
connaissances, savamment distillées tout au long du périple, son parler
posé et juste, son expérience ont été appréciées unanimement, quelle
plaisir d’avoir partagé cela avec toi Louise !
Paradoxalement, on n’aura jamais autant parlé de nourriture, de recette
de cuisine que pendant ce stage, et on a bien ri !! J’ai appris
beaucoup, et cette expérience montre à quel point le corps humain est
capable de s’adapter, de mettre en œuvre des mécanismes palliatifs, de
se réguler, pour peu que l’on veuille bien s’écouter, prendre le temps
de se poser, rester calme.
Le plaisir de la randonnée, du bivouac, associés au jeûne est une
formule assurément intéressante pour tous ceux qui pratiquent la
montagne, ou qui veulent sortir du cadre quotidien le temps du stage,
cela aide bien à tenir.
Jeûne en itinérance sur la montagne de St Genis.
D’abord, il y a ces quelques articles sur le jeûne parus dans une revue
spécialisée il y a 2-3 ans qui m’avaient interpelé, je m’étais dit que
cette expérience serait à vivre, à expérimenter.
Puis il y a eu cette opportunité cet hiver, à la faveur de la rencontre
avec Louise la naturopathe.
Me voilà donc parti sur un stage de 5 jours de jeûne avec deux autres
personnes, pas de peur, pas de stress, juste de la curiosité et de
l’envie de voir comment mon corps va réagir à cette épreuve…car c’est
bien une épreuve dont il s’agit, mais qui va se dérouler de la plus
belle des manières…
La préparation consiste d’abord en une descente alimentaire sur une
semaine environ, afin de supprimer progressivement tous les aliments
pour finir avec des fruits et légumes. De même, la reprise alimentaire
occasionnera le phénomène inverse après le jeûne.
L’itinérance change un peu la donne car le sac est lourd, 8-10 kg, tout
le nécessaire pour le bivouac, tente, matelas, duvet, affaires de
change, appareil photo réflex, eau, etc mais en même temps, elle donne
tout son sens au jeûne, à cette notion de libérer les toxines du corps,
prendre du temps pour soi, méditer et réfléchir à mon alimentation
quotidienne. L’activité et le bivouac vont occuper les journées, ainsi
que les ateliers de Louise, ce qui occupera nos esprits de la meilleure
des façons.
cœur du jeune
Comme prévu, les deux premiers jours sont difficiles, un gros trou dans
le ventre se fait sentir le J1, et une forme très en baisse le J2,
montrent bien le changement. Cette sensation de creux au ventre va
s’atténuer nettement les jours suivants, mais réapparaître de façon
temporaire néanmoins. Le pas est lent, le coeur monte au moindre sursaut
et il nous faut apprendre à limiter au maximum ces variations, se
préserver...
J’avais tellement l’habitude de manger plusieurs fois par jour de
manière régulière que le psychique ne suit pas et me rappellera à
l’ordre pendant tout le séjour ! Plus que la faim elle-même, c’est dans
la tête que le combat sera le plus dur…
C’est là que la notion de groupe prend tout son sens… tous dans le même
bateau, à se soutenir, s’attendre, échanger, apprendre de l’autre,
raconter d’autres expériences.
J3 était annoncé comme le jour fatidique… Il le fût ! Le creux et l’état
faiblard vont disparaître petit à petit, et je vais me trouver « bien »
dans l’après-midi, sans toutefois pouvoir faire des efforts identiques à
une journée normale bien sûr !
Les deux derniers jours seront proches côté sensation, un peu vaseux le
matin puis rapidement en forme dès la reprise du mouvement avec un
ressenti de bien être, de pouvoir tenir comme ça des jours !!
Les pauses régulières, le rythme adapté à l’écoute de soi auront été les
clés de la réussite pour arriver au bout de ce séjour sans encombre,
sans défaillance, et avec le sourire…
Le soutien, l’écoute, l’organisation, la bienveillance de Louise à tous
les instants nous ont permis de réaliser ce jeûne jusqu’au bout et dans
un élan collectif sans faille, un grand merci à elle ! Ses
connaissances, savamment distillées tout au long du périple, son parler
posé et juste, son expérience ont été appréciées unanimement, quelle
plaisir d’avoir partagé cela avec toi Louise !
Paradoxalement, on n’aura jamais autant parlé de nourriture, de recette
de cuisine que pendant ce stage, et on a bien ri !! J’ai appris
beaucoup, et cette expérience montre à quel point le corps humain est
capable de s’adapter, de mettre en œuvre des mécanismes palliatifs, de
se réguler, pour peu que l’on veuille bien s’écouter, prendre le temps
de se poser, rester calme.
Le plaisir de la randonnée, du bivouac, associés au jeûne est une
formule assurément intéressante pour tous ceux qui pratiquent la
montagne, ou qui veulent sortir du cadre quotidien le temps du stage,
cela aide bien à tenir.