histoire sans faim 2 : Nord de Laragne (PACA)
encore une experience de jeune; de sobriété; de partage dans une nature luxuriante.
Quand : 29/05/2021
Durée : 5 jours
Durée : 5 jours
Carnet publié par StfPetitCaillou
le 06 juin 2021
modifié le 20 juin 2021
modifié le 20 juin 2021
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : CR de stfpetitcaillou (mise à jour : 20 juin 2021)
Je repars sur un jeûne pour la deuxième année consécutive.
J’ai vécu une expérience de 4 jours l’année dernière avec 4 autres filles, ci-joint le récit : https://www.expemag.com/carnet/4-jours-de-jeune-4-jeuneuses-2-naturopathes-vercors-sud
Cette année je m’engage pour 5 jours avec Jean-Luc (passionnée et abonné acharné de carnet d’aventures…) et Brigitte.
Sur Expemag, Johanna et Olivier Nobilis les rédacteurs de notre magazine favoris auront donné le ton et l’ouverture au jeûne itinérant, ci-joint le récit : https://www.expemag.com/carnet/rando-jeune-a-majorque-pedra-en-sec/7
Pardon si j’ai raté d’autres récits. Dites-le-moi, on peut les rappeler ici.
Nous sommes donc 3 jeûneurs guidés par les soins de Louise Raphaëlle Neveu de Génération Nature.
Jean-Luc est un acharné des pentes raides en snowboard et du VTT de montagne ; Brigitte a un corps musclé. Elle est bonne marcheuse et ses épaules rappellent à ses années « tennis » et moi-même, sans mon vélo, sans mon kayak, pas même mes skis de rando…
Embarquée avec mes deux compères et la naturopathe, je sais que l’expérience sera différente. Je sais que l’avenir est inconnu. Surprise du monde extérieur et intérieur.
Ce jeûne est plus engagé physiquement et moralement de par son itinéraire et la chaleur du J2 ; mais sa diversité des paysages (crêtes – forêts – gorge- rocher ...) rend le lieu idyllique digne d’une expérience « jeûne en itinérance ».
On part et ce jeûne est avec moi-même plus engagé, je le sens, le rythme et l’énergie sont différents de l’expérience passée.
Dès J2 et J3, la lenteur et l’obligation des pauses s’opèrent comme un palier pour les 3 jeûneurs. Enfin l’arrivée de la filière cétose s’enclenche et décharge avec elle ses fleurons de sensations intérieures. Je suis peut-être un peu en avance sur cette lenteur au regard des deux autres jeûneurs.
Le sucre apporté n’est plus présent et le corps mis en stress ne perd pas de temps pour trouver une solution de vie. C’est donc presque très simple, dans ce contexte hors du temps, hors du quotidien, hors du monde compliqué. Le corps s’adapte tout simplement, il demande juste un peu de lenteur de vivre. Se rajoute à cette magie physiologique, la puissance de l’esprit. Je rajouterai pour le style de la marche « Garde ton pas à tes pieds et ton souffle à ton esprit » ; « Respirations profondes ou rythmées » feront le style de la marche.
Louise guide avec légèreté et simplicité ces deux aspects physio et spirituel avec beaucoup de brillance. Dans sa voix, dans son calme et son ton, il se dégage la confiance et la compréhension. Tout est réuni pour être serein ensemble pour une expérience hors norme.
Je ne parlerai pas d’une expérience des limites. Car qui a défini la limite ? le corps sait faire, l’esprit aussi, on est en dehors de l’habituel, en dehors du conforme et pourtant, on est dans une zone de confort. Y a-t-il un danger ? nullement, pour les 3 jeûneurs que nous sommes. Un peu d’inconfort ? certes, plus ou moins le stress de jeûner, de se demander comment on va s’adapter, le vivre, est peut-être plus ou moins inconfortable selon l’expérience, les croyances et ses propres humeurs (dans le sens terrain « émotionnel et physiologique »…aussi)
Alors, Corps serein, esprit en confiance et c’est parti pour l’aventure.
Très vite, Je vis la force de l’instant présent comme un apaisement du mental. Ce mental souvent fougueux dans nos vies, ici, se concentre, se centre. Je ne dirais pas qu’il s’affaiblit, non, c’est plus subtil, il se calme comme s’il s’accordait à l’essentiel ; à l’efficience. L’efficience c’est comme un rapport pureté / efficacité, cela ressemble au mouvement du mental.
On est en alternance de pause, de repos, de nuits et de mouvements qui dégagent tant de sensations. Les sens sont en éveil…je m’explique :
- le goût :
Tout ce que tu suces dans la nature, comme les feuilles, les herbes, les écorces, les fleurs comestibles, puis les bouillons du soir, les infusions, les bout de gingembre, citron…l’eau de quinton, l’huile de sésame et aussi et surtout la douceur et la limpidité de l’eau sont décuplés de ressenti dans les papilles devenues subtiles. L’eau de roche c’est l’eau des sources. L’eau est vibratoire. Les bouillons et les infusions nous réchauffent le corps et l’esprit. Ils coupent la sensation de faim qui s’immisce occasionnellement…
Les papilles sont en éveil et à la fois au repos. Parfois tu as envies de les solliciter, parfois non. C’est une relation avec sa langue et sa bouche tout à fait inhabituel. Du démultiplié au dégoût pour des goûts salé ou gras ou à peine sucrés, que d’habitude ton corps encaisse à l’Excès. Les goûts passent inaperçus dans l’excès et la diversité …les sens sont saturés jusqu’à l’extinction. Burn-out…
Là, ici, pendant le jeûne, c’est la sobriété, jusqu’à la sensibilité extrême.
Tous ces goûts sont en dose homéopathique et pourtant les papilles au repos s’aiguisent, s’affûtent si sensibles. Et si tu fais un petit malaise alias le petit caillou au midi du J5 ; Louise est une merveilleuse gardienne des limites du jeûne. Elle a les clefs, et la grille de lecture. Et entre une pomme séchée ou une algue des mers que je nommerais de haricot magique, un peu d’eau où des fruits ont macérés, le corps de rien, trouve la fonction d’équilibre, comme une fabuleuse machine, qui se contente de si peu, en fait, machine physiologique et mental si parfaite…même au bout de son propre jeûne…de ses propres alertes…, oui mon corps alerte, la fin du processus serein… je veux dire la limite du raisonnable dans le but de détoxification et de régénération. Plus ? Ce serait déraisonnable pour l’équilibre du projet de jeûner…
C’est ça pour moi les limites du projet. Vous voyez l’expérience reste dans la norme de l’homéostasie, de l’équilibre et des bienfaits du jeûne. Voici le cadre : Ne pas chercher le déséquilibre mais la régénération. Il n’y a vraiment rien de fou excepté le cap de passer les croyances et les résistances de son rapport à l’alimentation.
Dans ces peurs et représentations que le jeûne peut être, pour certains d’entre nous, des alternatives existent : des jeûnes plus courts, intermittents, des mono-diètes. Avec ou sans l’itinérance, en gîte, en institut par exemple. Les naturopathes sont plein de ressources pour régénérer tous les profils…Louise nous a raconté, les autres aléas plus délicats pour certains profils dans la détox, et donc des alternatives plus confortables pour démarrer en douceur. La santé au naturel est passionnante. Il y en a pour tous les goûts !!
Quelques heures plus tard, la reprise alimentaire nous mettra en folie et en joie, nous cuisinerons des tartares d’algues et d’avocat, une salade aux saveurs et aux couleurs extraordinaires, avec pour vous mettre l’eau à la bouche du choux lacto fermenté, des tomates anciennes, du miso…nous discuterons du lin et des graines de chia…du mucilage. Nous préparerons un petit combo chia coco pour le petit dej’.
Sur la reprise alimentaire (comme pour la descente alimentaire avant le jeûne), nous avons eu des recettes et des découvertes culinaires à décliner… c’est une pure merveille d’extases et de découvertes.
- Les odeurs :
Tous les jours ont peut sentir. Mais allez-vous me trouver perchée ou aliénée chers lecteurs ? seul celui qui vit l’expérience sait. Les odeurs à ce moment du jeune sont pures, elles sont plus sensibles, Plus délicates, plus propice à l’ancrage à la nature. On est comme connectée aux éléments. Des humains qui ont du nez ? redeviennent-ils à l’état intuitif ? les genets nous ont éblouis, les sapins, et même la chaleur du sud, de la terre ont des odeurs présentes, plus que présentes.
- le toucher
Tu touches tout, de manière lente. N’as-tu pas que ça à faire d’être au contact de la nature ? mais là, tu touches avec attention. Puisque tu as le temps et la lenteur, tout est appropriée aux jeux des sens et du système nerveux. Les textures sont appréciées, les températures aussi se touchent.
Je me rappelle les bains de chacun plus ou moins submergés dans l’eau claire des gorges, la chaleur du caillou, ou parfois sa fraîcheur. Le vent t’enveloppe et te caresse ou te lèche de différente manière. Tu sens la température dans tes os, ta peau, ton visage. La tasse chaude te réconforte, l’eau chaude caresse ton intérieur.
Touche ou touchée : ton système nerveux fait le reste, sensation de connexion animal à la nature.
Le jeûne te touche de l’intérieur, plus l’hydratation, tu as tendance à te refroidir. Je suis très sujette à ce refroidissement, cela est dû probablement à mon petit gabarit, c’est mon petit air lymphatique aussi qui me donne cet air… de chair de poule…poulette ! met ta doudoune (de plumes) chérie !!
- les sons
C’est là aussi du hors norme. Le terrain de jeu est sauvage. On est déconnecté dans une nature expansive de sa croissance de printemps. Ce printemps bien mouillé qui rend les herbes folles et secrètes de tout ce qu’elle héberge : Nous et les autres. On entendra des aboiements de chevreuil si prêt si fort dans la nuit qu’on se sent nous-même animal. La pluie le vent sur la toile de tente me bercent. Je suis ici chez moi, à la maison de mon intérieur…sauvage.
On n’entend pas un bruit ou peu de bruit d’humain. On en croisera si peu et par chance ils étaient joyeux, ou silencieux.
J’entends pour le coup, des fois, cet acouphène du silence, qui peut-être, se fait plus fréquent ses dernières années.
La vue :
Que dire, elle est si précieuse, à mon équilibre de mouvement, à mon tracé de déplacement, à mon autonomie, à mes ajustements, à mes sens, à mes intuitions…les couleurs sont fabuleuses et pleines de vibrations. Elles ont comme un langage. Dans la nature, l’observation est attentive, passionnée et minutieuse. La lenteur t’engage à observer coccinelles, insectes, qui se baladent dans les herbes. Tu vois tout et plus. En fonction de ton sensible, certains plus que d’autres : les trous dans les arbres, les cacas bizarres de renard, les trous de pivert, milles fleurs aux noms inventés… Le monde de la miniature, de l’infiniment petit s’ouvre à toi. On ne prend jamais vraiment le temps d’observer ce monde, ici, la vue devient observation méditative et principale sans aucun effort. On est parfois et souvent chacun dans sa bulle, son silence, son calme, personne ne se dérange et il y a la place à l’errance des yeux de l’infiniment haut à l’infiniment bas. Parfois tu te ‘pauses’ sur un livre. Sur les déplacements des autres. Sur la vie autour, calme. Et sur toi…dedans…serein.
Et quand Louise s’approche pour un massage en réflexologie…tu fonds dans tout ton univers intérieur si calme, si serein, si détendu que tu ne regrettes pas l’agape du monde ou le luxe et la volupté qui débordent. Ici c’est minimaliste, c’est pur, c’est si simple, beau. PAUSE – REPOSE- DETOXE-
Regarde, c’est si pur. Si simple. On est bien dans le même monde ? oui.
Bilan philosophique du monde ambiant ou journal intime.
Tout cet univers te met dans un état de comparaison, de découverte de d’autres états de toi. Au final le temps est celui-là : simple. C’est ce que tu mets en son sein qui va générer l’émotivité, parfois l’agacement, parfois l’énervement, parfois la fuite, parfois le sobre, au mieux l’amour…parfois l’excès, parfois le trop plein.
Et…tu perds en clarté, en visibilité tu deviens brouillon, tu t’écartes de ta valeur et de ton envie profonde d’être ce que tu es et aimerais rayonner.
Ce que tu dégages a de l’impact sur toi et sur l’autre ; représenterait de manière biaisée ce que tu es.
Alors cette pause génère en toi, des inducteurs, des portes ouvertes (merci Louise je trouve cette image juste), sur d’autres manière d’être toi, sur d’autres potentiels de ton être profond. Alors vais-je franchir la porte des transformations ? le pas de sereine ? (C’est sur notre itinéraire du J5)
Pour ma part au premier jeûne j’avais été impressionnée des ressources de mon être et de ma force intérieure. Sur ce jeûne ce qui me parle sont les mots lenteur et clarté. Que vais-je en faire ?
J’ai aussi eu des questionnements, des repositionnements, des vœux, sur mes émotions. Il y a tant de ressources et de potentiels à explorer dedans et dehors. Or, il arrive souvent que je m’enferme dans une de mes ressources réconfortantes. Pour ma part, la bulle de la nostalgie, et le solo me préservent et me gardent.
La joie de ce jeûne me gagne de l’intérieur via peut-être l’influence de mes partenaires de jeûne. Cette Joie, que co&vide avec sa couronne et ses gros sabots, nous aura bien volé.
Comment rebondir ? comment transmuter ? comment transformer ? comment changer ? que va m’apporter cette porte ouverte sur toutes ces prises de conscience. Vais-je réussir à trouver l’équilibre pour créer le sens de ma vie. J’ai déjà lâché un job en décembre 2020…fallait oser…fallait ralentir pour éviter l’épuisement de toutes mes ressources. Voilà l’après est là ; regorger d’Energie. Vais-je franchir le pas ? inventer ? créer ? bouger ? changer un petit état, un petit comportement ? faire sauter un verrou ou deux ? pour l’instant je savoure mon après jeûne aussi bien dans la remontée alimentaire, que dans mon ajustement alimentaire. Je savoure les nouvelles recettes et les nouvelles directions ; cela dans la simplicité, le calme et la clarté. Je vis mon quotidien encore un peu lentement, mais avec beaucoup d’efficacité et de clarté. C’est fabuleux, les restes…
Sur ce jeûne il y a peu de chemin parcouru, peu de dénivelé parcouru, ce n’est pas de mon habitude de défouloir, d’échappatoire ; mais je peux dire que sur ces 5 jours, le chemin a une texture, un goût, une couleur, un silence d’une profondeur très particulière. Le chemin a une densité, une résistance qui dépasse de haut le trait rouge de la carte, il y a un fil conducteur qui s’est tissé à l’intérieur de chacun de nous. Et je peux vous dire que notre guide « Louise » nous a bien gardé, bien nourri de cette lumière spirituelle, pour nous réconforter des parts d’ombres ou de crainte de la faim. C’est sans fin et sans faim le fil se déroule, le texte des vies est encore à écrire et à vivre.
Alors cela me parle, comme une autre manière de m’exprimer au crayon. On est tous à vif, à nu, sur le fil des vies. On ne tient qu’à un fil ; ça veut dire aussi que ce fil est souple, qu’il nous ancre entre la terre et le ciel. Nous avons des racines et des ailes. Déracine et des elles. Ces mots que j’ai tant utilisés dans mes récits de voyages et mes dessins. Ici ils prennent un sens moins éphémère ou moins soporifique, comme s’il y avait un sens…à la vie…peut-être…ici et là-bas…au présent ou dans l’ailleurs.
Nos doutes nos peurs sont mariés avec nos forces et nos énergies. De la ressource on n’en manque pas. Mais parfois on ne sait pas s’en servir. Ce qui me manque le plus, la plupart du temps, pour ma part, c’est de la clarté, de la joie et de la tolérance au monde fou. Et le jeûne m’apporte cette clarté. Je n’irai pas dire de la clairvoyance…quand même…
La faim n’est qu’un jeu avec son besoin réel et ses émotions. La nourriture un rapport subtil avec soi-même. Il n’y a ni perfection ni recette. Chacun son chemin.
Sur ce jeûne j’ai entendu le mot de « reset » cité par Louise ; C’est un truc comme ça, on se vide la mémoire cognitive et émotionnelle de l’inutile, on repart avec un package de l’essentiel. On vide et met au repos notre deuxième cerveau qu’est notre intestin. On lui offre à lui aussi des vacances qu’il n’a quasi jamais sur toute une vie. Ils se vident pour mieux régénérer les batteries du confort intestinal et du système immunitaire.
Le mode cétose (puiser dans les réserves de graisses pour les transformer en ressource énergétique glycémique), est une euphorie de la pause méditative et régénérative.
Verra ce qu’on fait de cela dans le quotidien, aujourd’hui c’est tellement facile de se charger la mule à l’excès jusqu’au trop-plein de l’intoxication, de la déformation des corps, pour plein de raisons d’aliénation ou de consommation…de ses émotions.
Pour ma part, derrière ce jeûne, je verrai comment je m’harmoniserai…dans ce monde…fou.
Je ne sais pas combien j’ai perdu de kilos, probablement moins que les copains. C’est la petite cerise de douceur, un petit corps en poids de forme, des formes plus vraies, plus creuses, plus juteuses. Des abdos qui se ré-aperçoivent pas loin. Je me sens plus gracieuse, plus légère. Un petit lien corps esprit où il me semble que l’esprit prend largement le dessus sur cette sensation de fraîcheur et d’aérien.
J’avoue, je n’aime pas le gras pourtant si bon dans l’assiette et de sa qualité nutritive (enfin pour certains). Il m’est synonyme de malbouffe, d’obésité et de mauvaise santé. Le monde est fou et capricieux, l’obésité est en expansion et va avec la dégradation de sa santé physique et moral. On a du raté un truc dans le raisonnable, dans l’éducation de nos vies…vous avez dit quoi ? vous trouvez que le jeune c’est déraisonnable ?! …humm…
C’est sûr, le jeûne long est déconseillé aux anorexiques, et à d’autres pathologies de reins je crois…de toute façon il me semble que cette expérience est très pertinente avec l’accompagnement d’une personne compétente en la matière. Puis C’est tellement enrichissant.
Non, je ne dénigre pas le solo, ni le récit des Nobilis où il y a une force et un courage de s’être jetés dans le vide et l’expérience ainsi et en couple… j’admire. Pour ma part c’est possible que je jeûne 2-3 jours solo à l’avenir.
Je ne suis pas fan des excès mais je suis une gourmande discrète et secrète et même excentrique. J’ai plein de biais de gourmandise, comme nous tous.
Néanmoins j’ai vécu aussi des heures sombres dans mon expérimentation alimentaire (cru et jeune intermittents nombreux) non accompagné, je n’ai pas toujours su prendre soin de moi. Cf récit : https://www.expemag.com/carnet/ti-tour-2-jours-dans-le-jura-coup-de-bambou-sur-mon-alimentation
Je suis sur une voie plus saine. Plus sereine avec moi-même, mes émotions et mon histoire…de petit caillou « brute et dure »…sur les chemins bleus… de la vie et du vivant.
Bonne dégustation des mots…bon appétit des petites choses…amis lecteurs adeptes de l’aventure…voici encore une aventure difficilement classable…
Stéphanie.
J’ai vécu une expérience de 4 jours l’année dernière avec 4 autres filles, ci-joint le récit : https://www.expemag.com/carnet/4-jours-de-jeune-4-jeuneuses-2-naturopathes-vercors-sud
Cette année je m’engage pour 5 jours avec Jean-Luc (passionnée et abonné acharné de carnet d’aventures…) et Brigitte.
Sur Expemag, Johanna et Olivier Nobilis les rédacteurs de notre magazine favoris auront donné le ton et l’ouverture au jeûne itinérant, ci-joint le récit : https://www.expemag.com/carnet/rando-jeune-a-majorque-pedra-en-sec/7
Pardon si j’ai raté d’autres récits. Dites-le-moi, on peut les rappeler ici.
Nous sommes donc 3 jeûneurs guidés par les soins de Louise Raphaëlle Neveu de Génération Nature.
Jean-Luc est un acharné des pentes raides en snowboard et du VTT de montagne ; Brigitte a un corps musclé. Elle est bonne marcheuse et ses épaules rappellent à ses années « tennis » et moi-même, sans mon vélo, sans mon kayak, pas même mes skis de rando…
Embarquée avec mes deux compères et la naturopathe, je sais que l’expérience sera différente. Je sais que l’avenir est inconnu. Surprise du monde extérieur et intérieur.
Ce jeûne est plus engagé physiquement et moralement de par son itinéraire et la chaleur du J2 ; mais sa diversité des paysages (crêtes – forêts – gorge- rocher ...) rend le lieu idyllique digne d’une expérience « jeûne en itinérance ».
On part et ce jeûne est avec moi-même plus engagé, je le sens, le rythme et l’énergie sont différents de l’expérience passée.
Dès J2 et J3, la lenteur et l’obligation des pauses s’opèrent comme un palier pour les 3 jeûneurs. Enfin l’arrivée de la filière cétose s’enclenche et décharge avec elle ses fleurons de sensations intérieures. Je suis peut-être un peu en avance sur cette lenteur au regard des deux autres jeûneurs.
Le sucre apporté n’est plus présent et le corps mis en stress ne perd pas de temps pour trouver une solution de vie. C’est donc presque très simple, dans ce contexte hors du temps, hors du quotidien, hors du monde compliqué. Le corps s’adapte tout simplement, il demande juste un peu de lenteur de vivre. Se rajoute à cette magie physiologique, la puissance de l’esprit. Je rajouterai pour le style de la marche « Garde ton pas à tes pieds et ton souffle à ton esprit » ; « Respirations profondes ou rythmées » feront le style de la marche.
Louise guide avec légèreté et simplicité ces deux aspects physio et spirituel avec beaucoup de brillance. Dans sa voix, dans son calme et son ton, il se dégage la confiance et la compréhension. Tout est réuni pour être serein ensemble pour une expérience hors norme.
Je ne parlerai pas d’une expérience des limites. Car qui a défini la limite ? le corps sait faire, l’esprit aussi, on est en dehors de l’habituel, en dehors du conforme et pourtant, on est dans une zone de confort. Y a-t-il un danger ? nullement, pour les 3 jeûneurs que nous sommes. Un peu d’inconfort ? certes, plus ou moins le stress de jeûner, de se demander comment on va s’adapter, le vivre, est peut-être plus ou moins inconfortable selon l’expérience, les croyances et ses propres humeurs (dans le sens terrain « émotionnel et physiologique »…aussi)
Alors, Corps serein, esprit en confiance et c’est parti pour l’aventure.
Très vite, Je vis la force de l’instant présent comme un apaisement du mental. Ce mental souvent fougueux dans nos vies, ici, se concentre, se centre. Je ne dirais pas qu’il s’affaiblit, non, c’est plus subtil, il se calme comme s’il s’accordait à l’essentiel ; à l’efficience. L’efficience c’est comme un rapport pureté / efficacité, cela ressemble au mouvement du mental.
On est en alternance de pause, de repos, de nuits et de mouvements qui dégagent tant de sensations. Les sens sont en éveil…je m’explique :
- le goût :
Tout ce que tu suces dans la nature, comme les feuilles, les herbes, les écorces, les fleurs comestibles, puis les bouillons du soir, les infusions, les bout de gingembre, citron…l’eau de quinton, l’huile de sésame et aussi et surtout la douceur et la limpidité de l’eau sont décuplés de ressenti dans les papilles devenues subtiles. L’eau de roche c’est l’eau des sources. L’eau est vibratoire. Les bouillons et les infusions nous réchauffent le corps et l’esprit. Ils coupent la sensation de faim qui s’immisce occasionnellement…
Les papilles sont en éveil et à la fois au repos. Parfois tu as envies de les solliciter, parfois non. C’est une relation avec sa langue et sa bouche tout à fait inhabituel. Du démultiplié au dégoût pour des goûts salé ou gras ou à peine sucrés, que d’habitude ton corps encaisse à l’Excès. Les goûts passent inaperçus dans l’excès et la diversité …les sens sont saturés jusqu’à l’extinction. Burn-out…
Là, ici, pendant le jeûne, c’est la sobriété, jusqu’à la sensibilité extrême.
Tous ces goûts sont en dose homéopathique et pourtant les papilles au repos s’aiguisent, s’affûtent si sensibles. Et si tu fais un petit malaise alias le petit caillou au midi du J5 ; Louise est une merveilleuse gardienne des limites du jeûne. Elle a les clefs, et la grille de lecture. Et entre une pomme séchée ou une algue des mers que je nommerais de haricot magique, un peu d’eau où des fruits ont macérés, le corps de rien, trouve la fonction d’équilibre, comme une fabuleuse machine, qui se contente de si peu, en fait, machine physiologique et mental si parfaite…même au bout de son propre jeûne…de ses propres alertes…, oui mon corps alerte, la fin du processus serein… je veux dire la limite du raisonnable dans le but de détoxification et de régénération. Plus ? Ce serait déraisonnable pour l’équilibre du projet de jeûner…
C’est ça pour moi les limites du projet. Vous voyez l’expérience reste dans la norme de l’homéostasie, de l’équilibre et des bienfaits du jeûne. Voici le cadre : Ne pas chercher le déséquilibre mais la régénération. Il n’y a vraiment rien de fou excepté le cap de passer les croyances et les résistances de son rapport à l’alimentation.
Dans ces peurs et représentations que le jeûne peut être, pour certains d’entre nous, des alternatives existent : des jeûnes plus courts, intermittents, des mono-diètes. Avec ou sans l’itinérance, en gîte, en institut par exemple. Les naturopathes sont plein de ressources pour régénérer tous les profils…Louise nous a raconté, les autres aléas plus délicats pour certains profils dans la détox, et donc des alternatives plus confortables pour démarrer en douceur. La santé au naturel est passionnante. Il y en a pour tous les goûts !!
Quelques heures plus tard, la reprise alimentaire nous mettra en folie et en joie, nous cuisinerons des tartares d’algues et d’avocat, une salade aux saveurs et aux couleurs extraordinaires, avec pour vous mettre l’eau à la bouche du choux lacto fermenté, des tomates anciennes, du miso…nous discuterons du lin et des graines de chia…du mucilage. Nous préparerons un petit combo chia coco pour le petit dej’.
Sur la reprise alimentaire (comme pour la descente alimentaire avant le jeûne), nous avons eu des recettes et des découvertes culinaires à décliner… c’est une pure merveille d’extases et de découvertes.
- Les odeurs :
Tous les jours ont peut sentir. Mais allez-vous me trouver perchée ou aliénée chers lecteurs ? seul celui qui vit l’expérience sait. Les odeurs à ce moment du jeune sont pures, elles sont plus sensibles, Plus délicates, plus propice à l’ancrage à la nature. On est comme connectée aux éléments. Des humains qui ont du nez ? redeviennent-ils à l’état intuitif ? les genets nous ont éblouis, les sapins, et même la chaleur du sud, de la terre ont des odeurs présentes, plus que présentes.
- le toucher
Tu touches tout, de manière lente. N’as-tu pas que ça à faire d’être au contact de la nature ? mais là, tu touches avec attention. Puisque tu as le temps et la lenteur, tout est appropriée aux jeux des sens et du système nerveux. Les textures sont appréciées, les températures aussi se touchent.
Je me rappelle les bains de chacun plus ou moins submergés dans l’eau claire des gorges, la chaleur du caillou, ou parfois sa fraîcheur. Le vent t’enveloppe et te caresse ou te lèche de différente manière. Tu sens la température dans tes os, ta peau, ton visage. La tasse chaude te réconforte, l’eau chaude caresse ton intérieur.
Touche ou touchée : ton système nerveux fait le reste, sensation de connexion animal à la nature.
Le jeûne te touche de l’intérieur, plus l’hydratation, tu as tendance à te refroidir. Je suis très sujette à ce refroidissement, cela est dû probablement à mon petit gabarit, c’est mon petit air lymphatique aussi qui me donne cet air… de chair de poule…poulette ! met ta doudoune (de plumes) chérie !!
- les sons
C’est là aussi du hors norme. Le terrain de jeu est sauvage. On est déconnecté dans une nature expansive de sa croissance de printemps. Ce printemps bien mouillé qui rend les herbes folles et secrètes de tout ce qu’elle héberge : Nous et les autres. On entendra des aboiements de chevreuil si prêt si fort dans la nuit qu’on se sent nous-même animal. La pluie le vent sur la toile de tente me bercent. Je suis ici chez moi, à la maison de mon intérieur…sauvage.
On n’entend pas un bruit ou peu de bruit d’humain. On en croisera si peu et par chance ils étaient joyeux, ou silencieux.
J’entends pour le coup, des fois, cet acouphène du silence, qui peut-être, se fait plus fréquent ses dernières années.
La vue :
Que dire, elle est si précieuse, à mon équilibre de mouvement, à mon tracé de déplacement, à mon autonomie, à mes ajustements, à mes sens, à mes intuitions…les couleurs sont fabuleuses et pleines de vibrations. Elles ont comme un langage. Dans la nature, l’observation est attentive, passionnée et minutieuse. La lenteur t’engage à observer coccinelles, insectes, qui se baladent dans les herbes. Tu vois tout et plus. En fonction de ton sensible, certains plus que d’autres : les trous dans les arbres, les cacas bizarres de renard, les trous de pivert, milles fleurs aux noms inventés… Le monde de la miniature, de l’infiniment petit s’ouvre à toi. On ne prend jamais vraiment le temps d’observer ce monde, ici, la vue devient observation méditative et principale sans aucun effort. On est parfois et souvent chacun dans sa bulle, son silence, son calme, personne ne se dérange et il y a la place à l’errance des yeux de l’infiniment haut à l’infiniment bas. Parfois tu te ‘pauses’ sur un livre. Sur les déplacements des autres. Sur la vie autour, calme. Et sur toi…dedans…serein.
Et quand Louise s’approche pour un massage en réflexologie…tu fonds dans tout ton univers intérieur si calme, si serein, si détendu que tu ne regrettes pas l’agape du monde ou le luxe et la volupté qui débordent. Ici c’est minimaliste, c’est pur, c’est si simple, beau. PAUSE – REPOSE- DETOXE-
Regarde, c’est si pur. Si simple. On est bien dans le même monde ? oui.
Bilan philosophique du monde ambiant ou journal intime.
Tout cet univers te met dans un état de comparaison, de découverte de d’autres états de toi. Au final le temps est celui-là : simple. C’est ce que tu mets en son sein qui va générer l’émotivité, parfois l’agacement, parfois l’énervement, parfois la fuite, parfois le sobre, au mieux l’amour…parfois l’excès, parfois le trop plein.
Et…tu perds en clarté, en visibilité tu deviens brouillon, tu t’écartes de ta valeur et de ton envie profonde d’être ce que tu es et aimerais rayonner.
Ce que tu dégages a de l’impact sur toi et sur l’autre ; représenterait de manière biaisée ce que tu es.
Alors cette pause génère en toi, des inducteurs, des portes ouvertes (merci Louise je trouve cette image juste), sur d’autres manière d’être toi, sur d’autres potentiels de ton être profond. Alors vais-je franchir la porte des transformations ? le pas de sereine ? (C’est sur notre itinéraire du J5)
Pour ma part au premier jeûne j’avais été impressionnée des ressources de mon être et de ma force intérieure. Sur ce jeûne ce qui me parle sont les mots lenteur et clarté. Que vais-je en faire ?
J’ai aussi eu des questionnements, des repositionnements, des vœux, sur mes émotions. Il y a tant de ressources et de potentiels à explorer dedans et dehors. Or, il arrive souvent que je m’enferme dans une de mes ressources réconfortantes. Pour ma part, la bulle de la nostalgie, et le solo me préservent et me gardent.
La joie de ce jeûne me gagne de l’intérieur via peut-être l’influence de mes partenaires de jeûne. Cette Joie, que co&vide avec sa couronne et ses gros sabots, nous aura bien volé.
Comment rebondir ? comment transmuter ? comment transformer ? comment changer ? que va m’apporter cette porte ouverte sur toutes ces prises de conscience. Vais-je réussir à trouver l’équilibre pour créer le sens de ma vie. J’ai déjà lâché un job en décembre 2020…fallait oser…fallait ralentir pour éviter l’épuisement de toutes mes ressources. Voilà l’après est là ; regorger d’Energie. Vais-je franchir le pas ? inventer ? créer ? bouger ? changer un petit état, un petit comportement ? faire sauter un verrou ou deux ? pour l’instant je savoure mon après jeûne aussi bien dans la remontée alimentaire, que dans mon ajustement alimentaire. Je savoure les nouvelles recettes et les nouvelles directions ; cela dans la simplicité, le calme et la clarté. Je vis mon quotidien encore un peu lentement, mais avec beaucoup d’efficacité et de clarté. C’est fabuleux, les restes…
Sur ce jeûne il y a peu de chemin parcouru, peu de dénivelé parcouru, ce n’est pas de mon habitude de défouloir, d’échappatoire ; mais je peux dire que sur ces 5 jours, le chemin a une texture, un goût, une couleur, un silence d’une profondeur très particulière. Le chemin a une densité, une résistance qui dépasse de haut le trait rouge de la carte, il y a un fil conducteur qui s’est tissé à l’intérieur de chacun de nous. Et je peux vous dire que notre guide « Louise » nous a bien gardé, bien nourri de cette lumière spirituelle, pour nous réconforter des parts d’ombres ou de crainte de la faim. C’est sans fin et sans faim le fil se déroule, le texte des vies est encore à écrire et à vivre.
Alors cela me parle, comme une autre manière de m’exprimer au crayon. On est tous à vif, à nu, sur le fil des vies. On ne tient qu’à un fil ; ça veut dire aussi que ce fil est souple, qu’il nous ancre entre la terre et le ciel. Nous avons des racines et des ailes. Déracine et des elles. Ces mots que j’ai tant utilisés dans mes récits de voyages et mes dessins. Ici ils prennent un sens moins éphémère ou moins soporifique, comme s’il y avait un sens…à la vie…peut-être…ici et là-bas…au présent ou dans l’ailleurs.
Nos doutes nos peurs sont mariés avec nos forces et nos énergies. De la ressource on n’en manque pas. Mais parfois on ne sait pas s’en servir. Ce qui me manque le plus, la plupart du temps, pour ma part, c’est de la clarté, de la joie et de la tolérance au monde fou. Et le jeûne m’apporte cette clarté. Je n’irai pas dire de la clairvoyance…quand même…
La faim n’est qu’un jeu avec son besoin réel et ses émotions. La nourriture un rapport subtil avec soi-même. Il n’y a ni perfection ni recette. Chacun son chemin.
Sur ce jeûne j’ai entendu le mot de « reset » cité par Louise ; C’est un truc comme ça, on se vide la mémoire cognitive et émotionnelle de l’inutile, on repart avec un package de l’essentiel. On vide et met au repos notre deuxième cerveau qu’est notre intestin. On lui offre à lui aussi des vacances qu’il n’a quasi jamais sur toute une vie. Ils se vident pour mieux régénérer les batteries du confort intestinal et du système immunitaire.
Le mode cétose (puiser dans les réserves de graisses pour les transformer en ressource énergétique glycémique), est une euphorie de la pause méditative et régénérative.
Verra ce qu’on fait de cela dans le quotidien, aujourd’hui c’est tellement facile de se charger la mule à l’excès jusqu’au trop-plein de l’intoxication, de la déformation des corps, pour plein de raisons d’aliénation ou de consommation…de ses émotions.
Pour ma part, derrière ce jeûne, je verrai comment je m’harmoniserai…dans ce monde…fou.
Je ne sais pas combien j’ai perdu de kilos, probablement moins que les copains. C’est la petite cerise de douceur, un petit corps en poids de forme, des formes plus vraies, plus creuses, plus juteuses. Des abdos qui se ré-aperçoivent pas loin. Je me sens plus gracieuse, plus légère. Un petit lien corps esprit où il me semble que l’esprit prend largement le dessus sur cette sensation de fraîcheur et d’aérien.
J’avoue, je n’aime pas le gras pourtant si bon dans l’assiette et de sa qualité nutritive (enfin pour certains). Il m’est synonyme de malbouffe, d’obésité et de mauvaise santé. Le monde est fou et capricieux, l’obésité est en expansion et va avec la dégradation de sa santé physique et moral. On a du raté un truc dans le raisonnable, dans l’éducation de nos vies…vous avez dit quoi ? vous trouvez que le jeune c’est déraisonnable ?! …humm…
C’est sûr, le jeûne long est déconseillé aux anorexiques, et à d’autres pathologies de reins je crois…de toute façon il me semble que cette expérience est très pertinente avec l’accompagnement d’une personne compétente en la matière. Puis C’est tellement enrichissant.
Non, je ne dénigre pas le solo, ni le récit des Nobilis où il y a une force et un courage de s’être jetés dans le vide et l’expérience ainsi et en couple… j’admire. Pour ma part c’est possible que je jeûne 2-3 jours solo à l’avenir.
Je ne suis pas fan des excès mais je suis une gourmande discrète et secrète et même excentrique. J’ai plein de biais de gourmandise, comme nous tous.
Néanmoins j’ai vécu aussi des heures sombres dans mon expérimentation alimentaire (cru et jeune intermittents nombreux) non accompagné, je n’ai pas toujours su prendre soin de moi. Cf récit : https://www.expemag.com/carnet/ti-tour-2-jours-dans-le-jura-coup-de-bambou-sur-mon-alimentation
Je suis sur une voie plus saine. Plus sereine avec moi-même, mes émotions et mon histoire…de petit caillou « brute et dure »…sur les chemins bleus… de la vie et du vivant.
Bonne dégustation des mots…bon appétit des petites choses…amis lecteurs adeptes de l’aventure…voici encore une aventure difficilement classable…
Stéphanie.