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La Laponie Espagnole à vélo

(réalisé)
7 jours de voyage à vélo sur la trace de Montanas Vacias, entre Alto Tajo et Serrania de Cuenca, une des trois zones les moins peuplée d'Europe surnommée la Laponie espagnole.
VTT
Quand : 13/05/2021
Durée : 7 jours
Distance globale : 386km
Dénivelées : +5096m / -5073m
Alti min/max : 879m/1680m
Carnet publié par Teuienne le 07 juil. 2021
modifié le 22 déc. 2021
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train
Précisions : Ernesto le créateur de la trace de Montanas Vacias nous a bien dit que la desserte en train de Teruel est très faible. Il serait sans doute plus facile de démarrer à Nules sur la cote méditerranéenne et rejoindre Teruel par la Via verde de los Ojo...
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Vue d'ensemble

Le topo : Jour 4 (mise à jour : 08 juil. 2021)

Distance section : 55.1km
Dénivelées section : +903m / -819m
Section Alti min/max : 1139m/1680m

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Le compte-rendu : Jour 4 (mise à jour : 08 juil. 2021)

Décollage à 9h30 pour une journée qui promet d'être longue et physique.

Le chemin démarre en sous bois puis descend brusquement sur un plateau d'alpage, la vue s'ouvre au loin, les vaches nous observent paisiblement, je retrouve l'ambiance de Velika Planina en Slovénie. Je m'arrête pour attendre ma compagne et me fait surprendre par un gran wooof aérien au dessus de moi. Un Immense vautour perché sur l'arbre à côté duquel je suis arrêté vient de prendre son envol. Dans la plaine qui suit nous voyons l'ombre des vautours balayer les étendues herbeuses. Au moins si on se casse la gueule on sait dans quel estomac on finira ...

Nous rejoignons Valsalobre, le bar est fermé, pas grave il est encore tôt.
Vous les spotez les vautours sur la photo ?
Vous les spotez les vautours sur la photo ?
Beteta nous attend en haut d'une succession de lacets, mission Ultramarino (la superette de village), pan del pueblo et bière au bar. Autant dire que le pan del pueblo pour voyager léger ça va encore mais compact c'est pas gagné ...
Jour 4
Entre El Tobar et Santa Maria del Val le chemin récement asphalté nous facilite l'ascencion. La redescente sur l'embalse de la Tosca nous offre de superbes points de vue sur le lac et les falaises le surplombant. Dans l'ascension suivante une aire de pique-nique déserte et ombragée avec une source nous offre une belle parenthèse.
La reprise se fera sur un chemin de terre en poussant le vélo puis on évolue en sous bois avant d'arriver sur une zone qui a du être incendiée, plus un seul arbre.

Nous nous rapprochons d'un troupeau de brebis et nous faisons surprendre par un énorme chien avec un gros bâton accroché au cou. Il nous suit de près alors que l'on marche à côté de nos vélos et aboie lorsqu'un mouton lui semble trop près, puis se pose à l'ombre une fois le troupeau traversé. Il me fait penser aux récits d'autres voyageurs qui rencontrent des kangals en Turquie, mais celui là est au final assez cool. Le bâton accroché à son cou nous laisse à penser qu'il doit il y avoir des loups par ici.
Une fois passé le troupeau le chien nous laisse partir et se pose au milieu du chemin à l'ombre des seuls arbres subsistants
Une fois passé le troupeau le chien nous laisse partir et se pose au milieu du chemin à l'ombre des seuls arbres subsistants
Après une petite erreur de parcours nous arrivons à un col, il est 16h30, le chemin se poursuis sur le flan de la montagne par une ascension bien raide. On sors le gingembre confit pour se redonner du moral et arriver au point culminant du périple vers 1700m.
La suite est une descente en crête avec de belles vues sur les falaises au loin. Plus le soleil décline et plus on rencontre de cerf et de biches qui s'approprient les lieux.

Au terme d'une ultime descente nous arrivons al refugio de la Alconera, il est 20h30 Refuge 1000⭐⭐⭐
Nous partagerons le refuge avec Felix, un pompier forestier venu se ressourcer avec son vélo. Impossible de rendre compte de la magie de l'endroit au travers d'une photo.
Le refuge est équipé de 4 couchettes, d'une paellera, de casseroles, de thermos ....

La plaine qui s'ouvre en contrebas, le ciel étoilé sans pollution lumineuse, les bruits de la faune nocturne contribuent à l'ambiance toute particulière du lieux. Nous nous endormirons bercé par le crépitement du feu d'enfer allumé par Felix.
Lorsque l'on sors le réchaud pour préparer le repas, il se sépare en deux parties, gloups ! En l'auscultant je me rend compte que la petite vis trouvée dans le riz hier soir venait de là, elle tenait le bruleur sur le corps du réchaud. Bien évidemment après l'avoir mise de coté je ne l'ai pas rangée de façon à la retrouver .... Heureusement en fouillant au fond du pochon du réchaud j'en trouve une, il s'avère que c'est la deuxième vis qui permettait de tenir le réchaud. L'empreinte CHC est trop petite nous n'avons pas la clé adéquate, patiemment avec le bout des doigts j'arrive à la remettre et nous pouvons préparer le repas.
Il semblerait que le réchaud n'ai pas apprécié de se faire secouer comme un prunier dans les sacoches. Entre ça et le fait que le bruleur est trop concentré ce qui fait systématiquement cramer le fond des casseroles, je crois bien que c'est son dernier voyage ... Nous passerons à un réchaud gaz avec bouteille déportée pour l'avenir. Et je ferais attention à caler le réchaud avec un torchon pour éviter les chocs et vibrations qui ont tendance à le déglinguer dans la casserole.
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