La Laponie Espagnole à vélo
7 jours de voyage à vélo sur la trace de Montanas Vacias, entre Alto Tajo et Serrania de Cuenca, une des trois zones les moins peuplée d'Europe surnommée la Laponie espagnole.
Quand : 13/05/2021
Durée : 7 jours
Durée : 7 jours
Distance globale :
386km
Dénivelées :
+5096m /
-5073m
Alti min/max : 879m/1680m
Carnet publié par Teuienne
le 07 juil. 2021
modifié le 22 déc. 2021
modifié le 22 déc. 2021
Mobilité douce
Précisions :
Ernesto le créateur de la trace de Montanas Vacias nous a bien dit que la desserte en train de Teruel est très faible. Il serait sans doute plus facile de démarrer à Nules sur la cote méditerranéenne et rejoindre Teruel par la Via verde de los Ojo...
Ernesto le créateur de la trace de Montanas Vacias nous a bien dit que la desserte en train de Teruel est très faible. Il serait sans doute plus facile de démarrer à Nules sur la cote méditerranéenne et rejoindre Teruel par la Via verde de los Ojos Negros, mais le trajet s'en retrouve fortement allongé.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Bilan (mise à jour : 22 déc. 2021)
Ce périple nous aura marqué, c'est certain !
Nous ne nous attendions pas à pédaler dans d'aussi beaux paysages, c'est beau, c'est poétique, il faut le vivre pour comprendre la force de l'émotion qu'on peut y ressentir.
Le choix du mois de mai était tout à fait judicieux, des températures très clémentes, une nature verte et pleine de vie, ça a beaucoup contribué à l'enchantement de ce voyage.
Dans notre discussion avec Ernesto il nous a confirmé que l'hiver il peut y faire très froid et il y avoir pas mal de neige (on a croisé une station de ski de fond) et l'été il peut faire très chaud et des orages très violents peuvent avoir lieu. Il y a pas mal de portions que je n'aurais pas voulu parcourir par temps pluvieux au risque de glisser ou de se retrouver dans un bourbier collant.
Les quelques personnes rencontrées sur le chemin ont toutes été adorables, c'est toujours un plaisir d'échanger quelques mots, recevoir un petit encouragement. On est ici dans l'espagne profonde, pas l'usine à touriste, les gens sont content d'échanger quelques mots.
Nos montures, des Riverside Touring 920, nous auront permis de parcourir des lieux que l'on aurait jamais atteint auparavant. C'est la première fois que l'on fait une expérience aussi engagée en terme de dénivelé, de technicité du parcours, d'isolement. mais quel plaisir nous avons pu en retirer ! Les roues en 29 pouces et pneux en 2,25 (65mm de large) avec un montage en tubeless nous ont certainement apporté le grip et le confort nécessaire sur ce parcours.
Nous avions deux chargements très différents, sacoches arrières de 20L et sac tube de 40L pour ma compagne. Sacoche de selle de 15L, sacoches sur fourche avant de 12L et sac étanche de 10L au dessus de la fourche. On s'est tous les deux senti à l'aise. Nous avons trouvé particulièrement pratique les food pouch accrochées au cintre permettant d'y mettre le téléphone, les lunettes, les encas ....
En dehors d'une crevaison au bout du premier kilomètre due à une réparation trop rapide de ma part avant le départ, nous n'avons eu aucun soucis mécanique.
En terme de nourriture, nous aurions pu emmener moins et acheter au long du parcours plus facilement que ce que l'on s'était imaginé. Ma sacoche arrière portait un bon 7/8kg de nourriture au départ. Pour l'eau la plupart du temps nous n'avions pas l'intégralité des gourdes pleines, mais pourvoir emporter 6L d'eau nous a parfois bien servi.
Le test du quilt est pour moi concluant, ce qui pèche maintenant c'est le matelas peu isolé, j'ai pu ressentir une fois le froid venir par le dessous.
La tente ne nous aura au final servi qu'une fois. Mais je ne conseillerai pas de s'engager sur ce parcours sans tente, on peut toujours se retrouver devant un refuge fermé, un refuge déjà complet, une casse méca qui oblige à s'arrêter au milieu de la pampa ... c'est une sécurité non négligeable à mon sens.
C'est un parcours exigeant qui, de mon point de vue, mérite de s'y atteler avec une base de VTT, un vélo de rando pourrait être en difficulté sur les parties techniques. Ernesto donne pour conseil de partir avec les plus gros pneus possible, tout en disant que en dessous de pneus en 40 pour un gravel ça ne lui parait pas réaliste. Mais comme il l'explique tout est affaire de compromis si tu ne passes pas sur le vélo tu pousses ... Et si tu pars sur une monture type fatbike pour passer partout, il faudra accepter de se trainer sur la route ou les grandes lignes droites...
J'ai longtemps hésité à publier ce récit car lorsque nous avons pris un café avec Ernesto il nous a expliqué souhaiter que son projet se développe mais ne pas vouloir un emballement effréné de la chose au risque de générer des nuisances pour tous qui seraient grandement préjudiciables. Cependant il a participé à plusieurs vidéos de youtubeurs cette année et je pense que leur diffusion est bien plus large que l'accès au forum expemag. Tous nos projets de voyage démarrent par une inspiration suscitée par une lecture, une photo, une vidéo, il me semble donc approprié de la partager ici, sur le forum d'un magazine que l'on prend toujours grand plaisir à feuilleter.
Edit 6 mois après l'écriture du récit :
Nous ne nous attendions pas à pédaler dans d'aussi beaux paysages, c'est beau, c'est poétique, il faut le vivre pour comprendre la force de l'émotion qu'on peut y ressentir.
Le choix du mois de mai était tout à fait judicieux, des températures très clémentes, une nature verte et pleine de vie, ça a beaucoup contribué à l'enchantement de ce voyage.
Dans notre discussion avec Ernesto il nous a confirmé que l'hiver il peut y faire très froid et il y avoir pas mal de neige (on a croisé une station de ski de fond) et l'été il peut faire très chaud et des orages très violents peuvent avoir lieu. Il y a pas mal de portions que je n'aurais pas voulu parcourir par temps pluvieux au risque de glisser ou de se retrouver dans un bourbier collant.
Les quelques personnes rencontrées sur le chemin ont toutes été adorables, c'est toujours un plaisir d'échanger quelques mots, recevoir un petit encouragement. On est ici dans l'espagne profonde, pas l'usine à touriste, les gens sont content d'échanger quelques mots.
Nos montures, des Riverside Touring 920, nous auront permis de parcourir des lieux que l'on aurait jamais atteint auparavant. C'est la première fois que l'on fait une expérience aussi engagée en terme de dénivelé, de technicité du parcours, d'isolement. mais quel plaisir nous avons pu en retirer ! Les roues en 29 pouces et pneux en 2,25 (65mm de large) avec un montage en tubeless nous ont certainement apporté le grip et le confort nécessaire sur ce parcours.
Nous avions deux chargements très différents, sacoches arrières de 20L et sac tube de 40L pour ma compagne. Sacoche de selle de 15L, sacoches sur fourche avant de 12L et sac étanche de 10L au dessus de la fourche. On s'est tous les deux senti à l'aise. Nous avons trouvé particulièrement pratique les food pouch accrochées au cintre permettant d'y mettre le téléphone, les lunettes, les encas ....
En dehors d'une crevaison au bout du premier kilomètre due à une réparation trop rapide de ma part avant le départ, nous n'avons eu aucun soucis mécanique.
En terme de nourriture, nous aurions pu emmener moins et acheter au long du parcours plus facilement que ce que l'on s'était imaginé. Ma sacoche arrière portait un bon 7/8kg de nourriture au départ. Pour l'eau la plupart du temps nous n'avions pas l'intégralité des gourdes pleines, mais pourvoir emporter 6L d'eau nous a parfois bien servi.
Le test du quilt est pour moi concluant, ce qui pèche maintenant c'est le matelas peu isolé, j'ai pu ressentir une fois le froid venir par le dessous.
La tente ne nous aura au final servi qu'une fois. Mais je ne conseillerai pas de s'engager sur ce parcours sans tente, on peut toujours se retrouver devant un refuge fermé, un refuge déjà complet, une casse méca qui oblige à s'arrêter au milieu de la pampa ... c'est une sécurité non négligeable à mon sens.
C'est un parcours exigeant qui, de mon point de vue, mérite de s'y atteler avec une base de VTT, un vélo de rando pourrait être en difficulté sur les parties techniques. Ernesto donne pour conseil de partir avec les plus gros pneus possible, tout en disant que en dessous de pneus en 40 pour un gravel ça ne lui parait pas réaliste. Mais comme il l'explique tout est affaire de compromis si tu ne passes pas sur le vélo tu pousses ... Et si tu pars sur une monture type fatbike pour passer partout, il faudra accepter de se trainer sur la route ou les grandes lignes droites...
J'ai longtemps hésité à publier ce récit car lorsque nous avons pris un café avec Ernesto il nous a expliqué souhaiter que son projet se développe mais ne pas vouloir un emballement effréné de la chose au risque de générer des nuisances pour tous qui seraient grandement préjudiciables. Cependant il a participé à plusieurs vidéos de youtubeurs cette année et je pense que leur diffusion est bien plus large que l'accès au forum expemag. Tous nos projets de voyage démarrent par une inspiration suscitée par une lecture, une photo, une vidéo, il me semble donc approprié de la partager ici, sur le forum d'un magazine que l'on prend toujours grand plaisir à feuilleter.
Edit 6 mois après l'écriture du récit :