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Lyon Mont Blanc Lyon en vélo alpinisme

(réalisé)
Tenter l'ascension du Mont Blanc en partant de Lyon, à la force du mollet jusqu'au bout, et en bivouac même en haute montagne ? Le défi inclut évidemment le retour de la même manière !
vélo de randonnée / alpinsime
Quand : 25/09/2017
Durée : 8 jours
Distance globale : 541km
Dénivelées : +10544m / -9380m
Alti min/max : 130m/3820m
Carnet publié par louprad le 23 oct. 2017
modifié le 25 oct. 2017
462 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section 2 (mise à jour : 25 oct. 2017)

Distance section : 22.5km
Dénivelées section : +3364m / -2224m
Section Alti min/max : 1412m/3820m

Description :

Dodo à Bellevue, montée vers le mont Lachat puis la face nord des ROgnes, jusqu'à la cabane éponyme. Montée ensuite par la voie normale jusqu'à Tête ROusse.
Ascension par Grand COuloir, je m'arrête à l'aiguille du Goûter pendant que le reste de l'équipe (les non-cyclistes) continue par dôme du Goûter, les bosses, puis sommet du Mont Blanc. Retour par le grand couloir, puis par le Nid d'Aigle.

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Le compte-rendu : Section 2 (mise à jour : 25 oct. 2017)

CR Vidéo disponible https://www.youtube.com/watch?v=nprkrLZF3LE&t=15s

J3, suite

Après avoir endossé mon costume d'alpiniste, je monte à Bellevue qui porte bien son nom ! Vallée de Chamonix, Mont Joly, Aiguille du Midi et j'en passe...
J4 : mes collègues doivent arriver, mais en attendant je me fais surtout attaquer par le chien d'un autre bivouaqueur...plus de peur que de mal, mais ça énerve.
On part vers 9h, je suis un peu crevé et j'ai mal au genou. La montée est un peu technique, il fait frais, la montagne est belle et on voit des bouquetins tout jeunes qui têtent encore ! Trop mignons. C'est vaguement raide et enneigé, je continue à penser au redouté couloir du goûter, qu'on affrontera demain. Le souvenir de l'accident de Michel, 2 mois plus tôt, commence à me hanter sérieusement. Je revois le bloc chuter, l'emporter inanimé, la corde se tendre...ses gémissements pendant des heures, l'attente de 9h accroché à du cailloux qui ne tient pas, la descente seul pour prévenir les secours , le sauvetage en hélico, l'hôpital...


Glacier de Bionnassay, veille du "summit push"
Glacier de Bionnassay, veille du "summit push"
Arrivé au refuge, j'installe la tente et fais le point : tout est au top pour demain...sauf moi ! Je suis trop fatigué par le vélo en 3 jours au lieu de 4 ; j'ai mal au genou droit, et j'ai vraiment peur...je décide donc, amèrement, de ne pas tenter le sommet : je partirai à 2h du mat avec les autres. J'affronterai ce couloir qui me fait peur, puis je les attendrai à 3800m. La nuit, personne ne dort car on est à 3100m, je bois et je mange toutes les heures.




Acclimaté, on peut bien dormir à Tête Rousse en bivouac...vue imprenable !
Acclimaté, on peut bien dormir à Tête Rousse en bivouac...vue imprenable !
J5 : Ascension du couloir, à la frontale. J'ai un mal fou à discipliner mon cerveau qui me refait penser à l'accident, avec son lot de questions sans réponse : pourquoi tu fais ça ? C'est pas ton environnement, on est chez les bouquetins ici - à quoi ça rime de risquer ça vie pour...rien ? Dès que je mets le pied sur la neige, je me sens rassuré, mais je les laisse filer pour le sommet. Je passe la journée à les attendre (dans le refuge-oui, j'avoue) et je sens que je suis pas en forme du tout. Je doute même de mes capacités à descendre. Il faut dire que je suis habitué au ski alpinisme, et que mon niveau de ski me permet de ne jamais être inquiet pour la descente. A pied, c'est pas la même chose, la descente est physiquement très éprouvante ! Vers 15h, le trio du sommet revient avec la banane, ils ont réussi à atteindre le sommet malgré quelques rafales bien fraiches. On redescend par Grand Couloir, et je m'aperçois que mes peurs venaient de l'accident et rien d'autre. Il faut que je re-pratique pour avoir confiance en moi, c'est tout ! Un gros dodo plus tard à Tête Rousse, on finit la descente jusqu'au parking. Le temps s'est couvert, il est l'heure de changer d'équipement !
Trio sommital !
Trio sommital !
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