Ski et vol : les Ecrins en 3 dimensions
À la découverte d'un vallon peu fréquenté des Ecrins, à skis, en parapente, et en bivouac. Un combo palpitant

parapente vol-rando
ski de randonnée
/
Quand : 25/02/2017
Durée : 2 jours
Durée : 2 jours
Distance globale :
28.2km
Dénivelées :
+2176m /
-954m
Alti min/max : 1480m/2830m
Carnet publié par Anthony
le 27 févr. 2017
modifié le 12 avr. 2017
modifié le 12 avr. 2017
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Vue d'ensemble
Le topo : Jour 2 (mise à jour : 12 avr. 2017)
Distance section :
13.8km
Dénivelées section :
+782m /
-1995m
Section Alti min/max : 2692m/2960m
Le compte-rendu : Jour 2 (mise à jour : 12 avr. 2017)
Au réveil, je suis déjà excité à l'idée de voir le lever de soleil. L'excitation mélangée à un zeste d'anxiété me rendent opérationnel dès les premiers rayons : vais-je pouvoir boucler la boucle en volant ?
Je plie le bivouac et entame un bout de descente. Ce sera la seule descente avec tout mon paquetage sur le dos : avec du matériel léger, ça passe très bien !
Je garde en tête qu'il faudra que je ne sois pas trop tard vers les crêtes de Vallon Pion pour y décoller sereinement. D'ici là, il me reste bien du temps pour continuer à me balader dans le secteur : je recommence la routine de la veille, en laissant mes affaires pour aller skier le Mourre Froid.
Je garde en tête qu'il faudra que je ne sois pas trop tard vers les crêtes de Vallon Pion pour y décoller sereinement. D'ici là, il me reste bien du temps pour continuer à me balader dans le secteur : je recommence la routine de la veille, en laissant mes affaires pour aller skier le Mourre Froid.
Au sommet du Mourre Froid, il est tôt, et j'ai encore l'impression d'avoir de l'énergie à revendre. Je descends alors un peu en face nord avant de remonter au sommet, ça laisse ainsi le temps à la face sud de "décailler" !
Timing parfait, la face sud du Mourre Froid est à point pour la descente. Je retrouve encore une fois mon paquetage. Il me reste une grosse traversée montante pour atteindre la crête de Vallon Pion. Pour y parvenir, ce sera une belle bavante : il fait chaud, et il n'y a pas un souffle d'air. Toutefois, cela me rassure à la fois : j'espérais une journée sans vent pour que le décollage à ski soit facile !
Timing parfait, la face sud du Mourre Froid est à point pour la descente. Je retrouve encore une fois mon paquetage. Il me reste une grosse traversée montante pour atteindre la crête de Vallon Pion. Pour y parvenir, ce sera une belle bavante : il fait chaud, et il n'y a pas un souffle d'air. Toutefois, cela me rassure à la fois : j'espérais une journée sans vent pour que le décollage à ski soit facile !
(Micro rappel sur le parc des Ecrins : à cette période de l'année, son survol est totalement interdit. En me rendant sur la crête de Vallon Pion, je peux ainsi rentrer en volant en bordure du parc, dans la zone autorisée
)
Sur la crête de Vallon Pion, je mets un bon moment à me préparer : placer toutes les affaires dans la sellette, préparer la voile, tailler une plateforme pour chausser les skis... Le vent est nul, j'assure ma préparation sereinement.
Et bien entendu, au moment d'enfiler la sellette, la loi de Murphy opère : une rafale de "vent de cul" vient semer la zizanie ! Puis une autre, puis encore une autre... Aïe ! Heureusement, en ayant pris soin de poser un peu de neige sur la voile, elle ne bouge pas, je reste prêt à décoller.
Je profite alors d'un très court instant entre 2 rafales : banzaï, ni une ni deux, je décolle !

Sur la crête de Vallon Pion, je mets un bon moment à me préparer : placer toutes les affaires dans la sellette, préparer la voile, tailler une plateforme pour chausser les skis... Le vent est nul, j'assure ma préparation sereinement.
Et bien entendu, au moment d'enfiler la sellette, la loi de Murphy opère : une rafale de "vent de cul" vient semer la zizanie ! Puis une autre, puis encore une autre... Aïe ! Heureusement, en ayant pris soin de poser un peu de neige sur la voile, elle ne bouge pas, je reste prêt à décoller.
Je profite alors d'un très court instant entre 2 rafales : banzaï, ni une ni deux, je décolle !
Je savoure chaque seconde de vol, c'est magique. Le sentiment d'ajouter une nouvelle dimension est si présent, d'où le titre de ce carnet ! Je prends un malin plaisir à voler jusqu'aux Gourniers, d'où j'aperçois le défilé de Maillassore : cette fois, je n'y repasserai pas au retour, et toc !
En quelques minutes, je suis de retour à la civilisation, après 2 jours sans avoir croisé âme qui vive si ce n'est quelques chamois. Sans palier de décompression ? Pas vraiment, ces moments ont été si palpitants que je crois avoir été un peu rêveur tout le reste de la journée...
À l'heure d'écrire ce carnet, qui a eu lieu à quelques kilomètres à vol d'oiseau de chez moi, cette citation de Claude Marthaler prend tout son sens : “Voyager est souvent un sentiment plus qu'un réel déplacement”. Ce projet n'avait rien d'extraordinaire en soi, mais il m'a procuré un véritable sentiment d'Aventure !
D'autres idées fourmillent, c'est tellement grisant de mélanger les activités ainsi !
En quelques minutes, je suis de retour à la civilisation, après 2 jours sans avoir croisé âme qui vive si ce n'est quelques chamois. Sans palier de décompression ? Pas vraiment, ces moments ont été si palpitants que je crois avoir été un peu rêveur tout le reste de la journée...
À l'heure d'écrire ce carnet, qui a eu lieu à quelques kilomètres à vol d'oiseau de chez moi, cette citation de Claude Marthaler prend tout son sens : “Voyager est souvent un sentiment plus qu'un réel déplacement”. Ce projet n'avait rien d'extraordinaire en soi, mais il m'a procuré un véritable sentiment d'Aventure !
D'autres idées fourmillent, c'est tellement grisant de mélanger les activités ainsi !