Welcome to Jordan!
…ou les tribulations de 4 filles à vélo, au pays des wadis, des falafels, et du thé à la menthe. 17 jours de cyclo randonnée en autonomie pour parcourir la Jordanie du Nord au Sud, d'Amman à la Mer Rouge, avant de remonter sur Amman en bus pour le vol retour.
randonnée/trek
vélo de randonnée
/
Quand : 04/05/2018
Durée : 17 jours
Durée : 17 jours
Distance globale :
440km
Dénivelées :
+4898m /
-6301m
Alti min/max : 0m/1689m
Carnet publié par La Tribu
le 02 nov. 2018
modifié le 11 nov. 2018
modifié le 11 nov. 2018
1702 lecteur(s)
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Aman - Aqaba
Le topo : Aman - Aqaba (mise à jour : 11 nov. 2018)
Le compte-rendu : Aman - Aqaba (mise à jour : 11 nov. 2018)
-" Ca te dit de venir avec nous début mai ? on part faire du vélo en Jordanie…"
J’ai répondu "OUIIII" avant même de réfléchir. Les questions sont venues après. OK, les enfants seront retournés au lycée. OK, la Jordanie, c’est tranquille, coincé entre la Syrie, l’Iraq, l’Arabie Saoudite, le Liban et Israël. 4 filles à vélo dans une région du monde où les droits de la femme ne sont pas vraiment LA priorité. Cool. Il va falloir de l’imagination pour rassurer ma mère…
C’est comme ça qu’on s’est retrouvées à échanger tuyaux et bons plans sur whatsapp. Le temps a filé à toute vitesse et le 3 mai, je me retrouvais dans le train pour Paris avec mon beau vélo orange tout retapé, et mes 4 sacoches.
Et puis il a fallu faire rentrer les vélos dans les cartons. Avec les sacoches.*
- Ca rentre paaas…
- Mais si ça va rentrer, fais un effort…
- Nan, ça veut pas rentreeer…
- Si je t’assure, file moi une de tes sacoches, tu vas voir ça va rentrer.
- ….
- Ah ben oui ca rentre !
Et le sourire revient.
(*Royal Jordanian airlines : 30 kg autorisés en soute, donc le vélo et tout le matos dans le carton)
Bref, le Tonton et la cousine de Mulgaëlle (et leurs voitures !) sont réquisitionnés pour rejoindre l’aéroport de Charles de Gaulle, et après un remake de la traversée de Paris (avec des vélos dans les valises, pas du cochon), et 6h00 de vol Paris-Amman, nous voilà enfin sur zone.
Krikri, notre contact sur place, est hélas indisponible, mais assurera la logistique depuis sa base en Normandie. Tel Charlie et ses drôles de dames, Krikri nous arrangera bons plans et infos précieuses via whatsapp ; elle fera partie intégrante du voyage.
J’ai répondu "OUIIII" avant même de réfléchir. Les questions sont venues après. OK, les enfants seront retournés au lycée. OK, la Jordanie, c’est tranquille, coincé entre la Syrie, l’Iraq, l’Arabie Saoudite, le Liban et Israël. 4 filles à vélo dans une région du monde où les droits de la femme ne sont pas vraiment LA priorité. Cool. Il va falloir de l’imagination pour rassurer ma mère…
C’est comme ça qu’on s’est retrouvées à échanger tuyaux et bons plans sur whatsapp. Le temps a filé à toute vitesse et le 3 mai, je me retrouvais dans le train pour Paris avec mon beau vélo orange tout retapé, et mes 4 sacoches.
Et puis il a fallu faire rentrer les vélos dans les cartons. Avec les sacoches.*
- Ca rentre paaas…
- Mais si ça va rentrer, fais un effort…
- Nan, ça veut pas rentreeer…
- Si je t’assure, file moi une de tes sacoches, tu vas voir ça va rentrer.
- ….
- Ah ben oui ca rentre !
Et le sourire revient.
(*Royal Jordanian airlines : 30 kg autorisés en soute, donc le vélo et tout le matos dans le carton)
Bref, le Tonton et la cousine de Mulgaëlle (et leurs voitures !) sont réquisitionnés pour rejoindre l’aéroport de Charles de Gaulle, et après un remake de la traversée de Paris (avec des vélos dans les valises, pas du cochon), et 6h00 de vol Paris-Amman, nous voilà enfin sur zone.
Krikri, notre contact sur place, est hélas indisponible, mais assurera la logistique depuis sa base en Normandie. Tel Charlie et ses drôles de dames, Krikri nous arrangera bons plans et infos précieuses via whatsapp ; elle fera partie intégrante du voyage.
LDans le rôle des Drôles de Dames, nous avons : Mulgaëlle et Greewy, rencontrées en 2015 au bord du lac Song Köl, à 3000 m. d’altitude, au Kirghizistan (voir : https://www.expemag.com/carnet/cyclo-rando-en-famille-en-terre-kirghize-ete-2015), Agathor (une de leurs copines de ski de rando), et ma pomme.
Le taxi commandité par Krikri nous dépose chez elle, et nous nous écroulons bientôt de fatigue pour une bonne nuit réparatrice.
Le samedi 5 mai est consacré à la remise en condition et au ravitaillement. La voiture de Krikris’avère très utile, même si la batterie est à plat. Ni une ni deux, nous arrêtons la première voiture qui passe : une jaguar, conduite par un charmant vieux monsieur. Les batteries sont reliées par les câbles et le moteur redémarre. Tout va bien.
Le voyage peut commencer… Welcome to Jordan!
Dimanche 6 mai 2018 – Amman – Mont Nébo
57 km / D+ 611 m / D- 1547 m/Montée maxi : 17% / vitesse moyenne : 14,92 km/h
La sortie d’Amman est un peu stressante. Il est vrai que nous fréquentons rarement les 4 voies et autres périph’ à vélo… Un œil sur les panneaux de direction, un œil sur maps.me, et un œil sur les voitures qui nous doublent, nous finissons par sortir de la capitale. Suivez le guide ! Agathor nous ouvre le chemin, (à croire qu’elle arrive à lire les panneaux en arabe !) et nous emmène sans encombre sur le bon itinéraire. Les locaux n’en reviennent pas de voir 1, puis 2, puis 3 et 4 nénettes à vélo ! Leur air ébahi lorsqu’on passe devant eux nous fait bien marrer. Il est vrai que ce n’est guère dans les coutumes locales de se déplacer à vélo lorsqu’on est une femme en Jordanie….
L’air pollué nous irrite les yeux et la gorge ; les klaxons des véhicules qui nous doublent, même s’ils sont amicaux, nous stressent quand même pas mal ; mais peu à peu, colline après colline, la circulation devient moins dense, et la tension retombe. Nous croisons 3 cyclistes polonais (les seuls cyclistes de tout notre périple !) qui remontent sur Amman. Ils sont en mode ultra-ultra light puisqu’ils n’ont qu’une seule sacoche par vélo. Greewy, tu es battue !!!
Petite pause méridienne sous les oliviers, et au milieu des….détritus. L’écologie et le respect de l’environnement, luxe des pays développés, ne sont pas encore une priorité ici…
Le taxi commandité par Krikri nous dépose chez elle, et nous nous écroulons bientôt de fatigue pour une bonne nuit réparatrice.
Le samedi 5 mai est consacré à la remise en condition et au ravitaillement. La voiture de Krikris’avère très utile, même si la batterie est à plat. Ni une ni deux, nous arrêtons la première voiture qui passe : une jaguar, conduite par un charmant vieux monsieur. Les batteries sont reliées par les câbles et le moteur redémarre. Tout va bien.
Le voyage peut commencer… Welcome to Jordan!
Dimanche 6 mai 2018 – Amman – Mont Nébo
57 km / D+ 611 m / D- 1547 m/Montée maxi : 17% / vitesse moyenne : 14,92 km/h
La sortie d’Amman est un peu stressante. Il est vrai que nous fréquentons rarement les 4 voies et autres périph’ à vélo… Un œil sur les panneaux de direction, un œil sur maps.me, et un œil sur les voitures qui nous doublent, nous finissons par sortir de la capitale. Suivez le guide ! Agathor nous ouvre le chemin, (à croire qu’elle arrive à lire les panneaux en arabe !) et nous emmène sans encombre sur le bon itinéraire. Les locaux n’en reviennent pas de voir 1, puis 2, puis 3 et 4 nénettes à vélo ! Leur air ébahi lorsqu’on passe devant eux nous fait bien marrer. Il est vrai que ce n’est guère dans les coutumes locales de se déplacer à vélo lorsqu’on est une femme en Jordanie….
L’air pollué nous irrite les yeux et la gorge ; les klaxons des véhicules qui nous doublent, même s’ils sont amicaux, nous stressent quand même pas mal ; mais peu à peu, colline après colline, la circulation devient moins dense, et la tension retombe. Nous croisons 3 cyclistes polonais (les seuls cyclistes de tout notre périple !) qui remontent sur Amman. Ils sont en mode ultra-ultra light puisqu’ils n’ont qu’une seule sacoche par vélo. Greewy, tu es battue !!!
Petite pause méridienne sous les oliviers, et au milieu des….détritus. L’écologie et le respect de l’environnement, luxe des pays développés, ne sont pas encore une priorité ici…
Après 38 km, nous atteignons le Mont Nébo (alt : 818 m), d’où Moïse contempla la terre promise juste avant de mourir. Avec toutes ces collines à monter et à descendre, nous, on était mortes un petit peu avant…
Si le temps avait été clair, nous aurions pu voir jusqu’à la vallée du Jourdain, Amman, Jéricho, et les hauteurs de Jérusalem. Mais là, il pleut (et pourtant, en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie…). Nous distinguons tout de même l’extrémité Nord de la Mer morte, 1200 mètres plus bas…
Au sommet, le mémorial de Moïse, construit sur les vestiges d’un monastère (IVe et IXe siècle) et d’une basilique byzantine, abrite de magnifiques mosaïques.
Si le temps avait été clair, nous aurions pu voir jusqu’à la vallée du Jourdain, Amman, Jéricho, et les hauteurs de Jérusalem. Mais là, il pleut (et pourtant, en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie…). Nous distinguons tout de même l’extrémité Nord de la Mer morte, 1200 mètres plus bas…
Au sommet, le mémorial de Moïse, construit sur les vestiges d’un monastère (IVe et IXe siècle) et d’une basilique byzantine, abrite de magnifiques mosaïques.
Nous essayons de négocier avec un frère franciscain une nuit sur place, dans une chambre du mémorial, et l’espace de quelques minutes nous y avons cru. Mais après un coup de fil auprès des instances supérieures, le religieux nous explique que la chambre est déjà réservée. On se voyait déjà dans les traces de moïse. Nous nous consolons avec les glaces de la buvette…
La descente (8%) vers la mer morte est longue et nous devons lutter contre un vent de face particulièrement violent. Premier incident du parcours, Agathos perd une sacoche. Aussitôt, une voiture s’arrête et ses 3 occupants nous arrachent littéralement les outils des mains pour s’occuper de réparer l’attache défaillante. En vain. La patience et l’habileté d’Agathos viendront à bout de la molette récalcitrante, bien plus sûrement que la force de ces messieurs…
Peu avant la tombée de la nuit, nous ravitaillons en eau dans une base militaire, où les soldats montrent quand même un certain étonnement devant ces quatre filles à vélo.
Ces premiers tours de roues en Jordanie déclenchent l’étonnement de la population face à notre équipage. Pas besoin de paroles, leur attitude parle pour eux : paumes tournées vers le ciel, les yeux interrogatifs, et la bouche ouvert, tout en eux s’exclame : « hé, je rêve ou bien ? »
Tout au long du voyage, nous aurons à répondre aux mêmes questions : pourquoi vous voyagez comme ça ? Il n’y a pas d’homme avec vous ? Où sont donc vos maris (-> « ils sont en France, ils travaillent pour gagner des sous afin qu'on puisse partir en vacances!!!), etc…etc…
Nous trouvons un emplacement un peu en retrait de la route, pour planter les tentes. Ce premier bivouac sera mouvementé : tout d’abord la base plastique du réchaud fond puis prend feu, ramollie par la chaleur reflétée par le paravent, et se transforme en fusée Ariane au décollage. C’est le 14 juillet au mois de mai.
Les tentes ont eu chaud… mais les coquillettes sont sauves, ouf.
Puis le vent se lève et au milieu de la nuit, la tempête se déchaîne, déchirant une des deux tentes. Nous nous retrouvons à 4 dans la 2e tente, heureusement assez vaste. La nuit passe lentement, sous les assauts du vent et des bourrasques chargées de sable qui s’infiltre partout. Le sable, on en bouffe, on en respire, on en a plein les yeux. La tente tremble et gémit, puis l’instant d’après, hurle et se gonfle, prête à exploser. Welcome to Jordan!
La descente (8%) vers la mer morte est longue et nous devons lutter contre un vent de face particulièrement violent. Premier incident du parcours, Agathos perd une sacoche. Aussitôt, une voiture s’arrête et ses 3 occupants nous arrachent littéralement les outils des mains pour s’occuper de réparer l’attache défaillante. En vain. La patience et l’habileté d’Agathos viendront à bout de la molette récalcitrante, bien plus sûrement que la force de ces messieurs…
Peu avant la tombée de la nuit, nous ravitaillons en eau dans une base militaire, où les soldats montrent quand même un certain étonnement devant ces quatre filles à vélo.
Ces premiers tours de roues en Jordanie déclenchent l’étonnement de la population face à notre équipage. Pas besoin de paroles, leur attitude parle pour eux : paumes tournées vers le ciel, les yeux interrogatifs, et la bouche ouvert, tout en eux s’exclame : « hé, je rêve ou bien ? »
Tout au long du voyage, nous aurons à répondre aux mêmes questions : pourquoi vous voyagez comme ça ? Il n’y a pas d’homme avec vous ? Où sont donc vos maris (-> « ils sont en France, ils travaillent pour gagner des sous afin qu'on puisse partir en vacances!!!), etc…etc…
Nous trouvons un emplacement un peu en retrait de la route, pour planter les tentes. Ce premier bivouac sera mouvementé : tout d’abord la base plastique du réchaud fond puis prend feu, ramollie par la chaleur reflétée par le paravent, et se transforme en fusée Ariane au décollage. C’est le 14 juillet au mois de mai.
Les tentes ont eu chaud… mais les coquillettes sont sauves, ouf.
Puis le vent se lève et au milieu de la nuit, la tempête se déchaîne, déchirant une des deux tentes. Nous nous retrouvons à 4 dans la 2e tente, heureusement assez vaste. La nuit passe lentement, sous les assauts du vent et des bourrasques chargées de sable qui s’infiltre partout. Le sable, on en bouffe, on en respire, on en a plein les yeux. La tente tremble et gémit, puis l’instant d’après, hurle et se gonfle, prête à exploser. Welcome to Jordan!
Lundi 07/05/2018 – Mont Nébo – Wadi Mujib
47,55 km / D+ 359 m / D- 625m / Montée maxi : 11% / vitesse moyenne : 14,64 km/h
Plus de réchaud, donc pas de petit déjeuner ce matin, ça commence bien. Rien que du sable à se mettre sous la dent… au sens propre!!!
Nous démontons le bivouac et poursuivons la descente vers la mer morte, toujours dans le vent. Le temps est brouillé, la visibilité est assez réduite, et l’arrivée sur le rivage de la Mer Morte, que nous avions idéalisée, se révèle plutôt décevante. Des resorts (hôtels) à moitié construits ou à l’abandon côtoient de loin en loin des établissements de luxe et des hôtels miteux... Nous faisons une pause petit déjeuner dans un mall. Pas de gaz à la supérette, encore moins de réchaud. Dehors le temps se dégage, et le moral remonte. Nous poursuivons notre route, jusqu’à trouver un endroit accessible pour un petit bain. L’accès est escarpé, nous laissons nos vélos sous la surveillance d’un poste de Rangers et descendons au bord de l’eau, loin de la foule qui profite aussi de ce coin baignade. Nous sommes au point le plus bas de la surface du globe !!! – 429 mètres sous le niveau de la mer !!!
La sensation est curieuse : le corps reste à moitié immergé, l’eau est extrêmement salée (330 gr de sel par litre d’eau de mer, contre une moyenne de 35 gr/litre dans les océans et les autres mers), elle est tiède, très peu profonde (au nord, la profondeur peut atteindre jusqu’à 360m., et il flotte dans l’air une odeur de souffre qui provient des sources d’eau douce alentours. Au fond de l’eau, le sol alterne entre une boue grasse qui glisse entre les orteils, et de gros blocs de cristaux de sel aux arêtes tranchantes qui nous irritent la plante des pieds. La boue noire est parait-il très réputée pour adoucir et traiter les problèmes de peau, nous nous tartinons abondement !
Evidemment ça ne pouvait pas durer, ce moment de tranquillité. Une poignée de jeunes un peu collants rapplique (Welcome to Jordan!) et nous fait aussitôt une démonstration sur la façon dont il faut appliquer la boue pour avoir la peau douce. Génial, on n’aurait sûrement pas trouvé toutes seules. Bon, pour se rincer à la source (eau chaude et décor façon Tahiti douche), il va falloir la jouer fine, sans quoi ils vont aussi venir nous frotter le dos. Heureusement Agathor veille. « Bathroom for women only ! »
47,55 km / D+ 359 m / D- 625m / Montée maxi : 11% / vitesse moyenne : 14,64 km/h
Plus de réchaud, donc pas de petit déjeuner ce matin, ça commence bien. Rien que du sable à se mettre sous la dent… au sens propre!!!
Nous démontons le bivouac et poursuivons la descente vers la mer morte, toujours dans le vent. Le temps est brouillé, la visibilité est assez réduite, et l’arrivée sur le rivage de la Mer Morte, que nous avions idéalisée, se révèle plutôt décevante. Des resorts (hôtels) à moitié construits ou à l’abandon côtoient de loin en loin des établissements de luxe et des hôtels miteux... Nous faisons une pause petit déjeuner dans un mall. Pas de gaz à la supérette, encore moins de réchaud. Dehors le temps se dégage, et le moral remonte. Nous poursuivons notre route, jusqu’à trouver un endroit accessible pour un petit bain. L’accès est escarpé, nous laissons nos vélos sous la surveillance d’un poste de Rangers et descendons au bord de l’eau, loin de la foule qui profite aussi de ce coin baignade. Nous sommes au point le plus bas de la surface du globe !!! – 429 mètres sous le niveau de la mer !!!
La sensation est curieuse : le corps reste à moitié immergé, l’eau est extrêmement salée (330 gr de sel par litre d’eau de mer, contre une moyenne de 35 gr/litre dans les océans et les autres mers), elle est tiède, très peu profonde (au nord, la profondeur peut atteindre jusqu’à 360m., et il flotte dans l’air une odeur de souffre qui provient des sources d’eau douce alentours. Au fond de l’eau, le sol alterne entre une boue grasse qui glisse entre les orteils, et de gros blocs de cristaux de sel aux arêtes tranchantes qui nous irritent la plante des pieds. La boue noire est parait-il très réputée pour adoucir et traiter les problèmes de peau, nous nous tartinons abondement !
Evidemment ça ne pouvait pas durer, ce moment de tranquillité. Une poignée de jeunes un peu collants rapplique (Welcome to Jordan!) et nous fait aussitôt une démonstration sur la façon dont il faut appliquer la boue pour avoir la peau douce. Génial, on n’aurait sûrement pas trouvé toutes seules. Bon, pour se rincer à la source (eau chaude et décor façon Tahiti douche), il va falloir la jouer fine, sans quoi ils vont aussi venir nous frotter le dos. Heureusement Agathor veille. « Bathroom for women only ! »
Nous reprenons ensuite la route au soleil couchant, les couleurs explosent, les paysages sont magnifiques. Arrivées au Mujib Biosphere Reserve (un Wadi que nous souhaitons parcourir, il est paraît-il très beau) nous essayons de négocier des chambres d’hôtel mail il parait que tout est complet. Bizarre, il n’y a aucun bus sur le parking et la salle de restaurant est quasiment vide. Le gardien nous conseille de planter les tentes sur le parking, de l’autre côté du pont. Plan moisi qui ne nous convient absolument pas…du coup, nous attachons nos vélos sous le pont et trouvons un passage donnant accès à la terrasse du bâtiment qui garde l’accès du Wadi ; pour la nuit, nous allons squatter l’esplanade, essayant de nous faire le plus discrètes possible, afin d’échapper à la surveillance du gardien. Et le lendemain matin, nous quittons les lieux sans demander notre reste !!!
Mardi 08/05/2018 – Wadi Mujib – Al Karak
57,64 km / D+ 1559 m / D- 265m / Montée maxi : 21% / vitesse moyenne : 10,14 km/h
La circulation routière à proximité et la pointe d’angoisse de se savoir en infraction vont un peu perturber notre sommeil…. A 5.45 , Mulgaëlle sonne le réveil et après un rapide petit déjeuner – sous le pont : les SDF ne sont pas mieux lotis, sous les ponts de Paris !.... Agathe réclame la 1e pause de la journée, pour réparer une crevaison !
La route est très belle dans la lumière du matin, nous continuons de longer ce lac incroyable, les rives blanches du sel séché étincellent au soleil. De nombreux check points barrent la route, mais nous ne sommes jamais arrêtées ou même contrôlées. Avant de commencer la longue remontée de la mer morte (-420m) jusqu’à Al Karak (+930 m), une petite pause s’impose. Thé, pastèque, melon, biscuits.
Quelques kilomètre plus loin, une sorte de kiosque – arrêt de bus nous offre des bancs et un toit pour casser la croûte et effectuer une petite sieste à l’abri du soleil.
La route qui monte à Al Karak est longue, trèèès longue. Lors d’une pause, Agathe, qui caracole en tête, se voit offrir des kit-kat par un conducteur. Même si ce n’est ni bio, ni diététique, le kit-kat ne fait pas un pli. Lors d’une pause, un autre conducteur s’arrête pour nous offrir des biscuits et un melon. C’est ça, la Jordanie. Les gens ont le cœur sur la main et se mettent en quatre pour rendre service.
Nous arrivons enfin à bout de cette interminable montée. Des gamins hauts comme trois pommes (5 ans tout au plus, et toujours des garçons) viennent vers nous avec un grand sourire et des « hello » plein la bouche, et au dernier moment, jettent des cailloux dans notre direction. Cela se reproduira quelques fois durant ce voyage, et reste pour nous une énigme.
L’hôtel prévu, à côté du château, a fermé ses portes ; Il nous faut trouver un autre hébergement et redescendre dans la ville basse. Mais avant cela, Mulgaëlle doit réparer une crevaison lente, et le temps de changer la chambre à air, quelques gamins très (trop) collants nous entourent, l’ambiance devient un peu tendue, nous avons hâte de repartir. La descente jusqu’à la ville basse, par un système de ruelles étroites qui traversent le souk, avec les voitures, les piétons, les gamins qui courent et les étals des boutiques.. bref, c’est un peu délicat, d’autant que Greewy se fait cracher dessus par un sale gosse. Enfin Mulgaëlle nous conduit jusqu’à l’hotel Cairawan (merci maps.me !) où il reste un appartement (très simple !) avec 2 chambres et une cuisine-salle à manger, l’idéal pour stocker tout notre matériel. 21€ /personne pour la demi-pension. Et la douche est chaude !!!
57,64 km / D+ 1559 m / D- 265m / Montée maxi : 21% / vitesse moyenne : 10,14 km/h
La circulation routière à proximité et la pointe d’angoisse de se savoir en infraction vont un peu perturber notre sommeil…. A 5.45 , Mulgaëlle sonne le réveil et après un rapide petit déjeuner – sous le pont : les SDF ne sont pas mieux lotis, sous les ponts de Paris !.... Agathe réclame la 1e pause de la journée, pour réparer une crevaison !
La route est très belle dans la lumière du matin, nous continuons de longer ce lac incroyable, les rives blanches du sel séché étincellent au soleil. De nombreux check points barrent la route, mais nous ne sommes jamais arrêtées ou même contrôlées. Avant de commencer la longue remontée de la mer morte (-420m) jusqu’à Al Karak (+930 m), une petite pause s’impose. Thé, pastèque, melon, biscuits.
Quelques kilomètre plus loin, une sorte de kiosque – arrêt de bus nous offre des bancs et un toit pour casser la croûte et effectuer une petite sieste à l’abri du soleil.
La route qui monte à Al Karak est longue, trèèès longue. Lors d’une pause, Agathe, qui caracole en tête, se voit offrir des kit-kat par un conducteur. Même si ce n’est ni bio, ni diététique, le kit-kat ne fait pas un pli. Lors d’une pause, un autre conducteur s’arrête pour nous offrir des biscuits et un melon. C’est ça, la Jordanie. Les gens ont le cœur sur la main et se mettent en quatre pour rendre service.
Nous arrivons enfin à bout de cette interminable montée. Des gamins hauts comme trois pommes (5 ans tout au plus, et toujours des garçons) viennent vers nous avec un grand sourire et des « hello » plein la bouche, et au dernier moment, jettent des cailloux dans notre direction. Cela se reproduira quelques fois durant ce voyage, et reste pour nous une énigme.
L’hôtel prévu, à côté du château, a fermé ses portes ; Il nous faut trouver un autre hébergement et redescendre dans la ville basse. Mais avant cela, Mulgaëlle doit réparer une crevaison lente, et le temps de changer la chambre à air, quelques gamins très (trop) collants nous entourent, l’ambiance devient un peu tendue, nous avons hâte de repartir. La descente jusqu’à la ville basse, par un système de ruelles étroites qui traversent le souk, avec les voitures, les piétons, les gamins qui courent et les étals des boutiques.. bref, c’est un peu délicat, d’autant que Greewy se fait cracher dessus par un sale gosse. Enfin Mulgaëlle nous conduit jusqu’à l’hotel Cairawan (merci maps.me !) où il reste un appartement (très simple !) avec 2 chambres et une cuisine-salle à manger, l’idéal pour stocker tout notre matériel. 21€ /personne pour la demi-pension. Et la douche est chaude !!!
Mercredi 09/05/2018 – Al Karak (visite du château) – Wadi Hasa
Trajet en taxi – 3 km à pieds
Ce matin nous visitons le château d’Al Karak, forteresse construite à partir de 1140, lors des croisades, et qui servait de base pour conduire des attaques contre les caravanes de marchands ou de pèlerins passant dans les environs.
Trajet en taxi – 3 km à pieds
Ce matin nous visitons le château d’Al Karak, forteresse construite à partir de 1140, lors des croisades, et qui servait de base pour conduire des attaques contre les caravanes de marchands ou de pèlerins passant dans les environs.
Nous poursuivons ensuite notre route en taxi (30 JOD-35 km) jusqu’à Hamamat Burbeka (extrémité Est du canyon), au sud d’Al Karak, plus discret que le Wadi Mujib. D’autres l’ont fait avant nous dans son intégralité (http://deprovenceetdailleurs.net/2017/11/le-wadi-hasa-en-bivouac.html), c’est donc que ça passe ! Comme d’habitude, 4 filles seules au milieu de nulle part, ça n’est guère discret, et rapidement, nous nous faisons repérer par un jeune qui commence par nous proposer de nous servir de guide (moyennant un bakchich), puis nous menace de nous dénoncer à la police… Bref, moyennant 5 JOD, l’importun finit par se lasser. Après 3 kilomètres, et deux heures de zig-zag entre la rivière et les énormes blocs de rochers ocres, nous dressons le camp pour la nuit sur une belle plage de sable fin.
Jeudi 10/05/2018 –Wadi Hasa – Al Karak
22 km à pieds
Le réveil est matinal, les insectes, araignées et autres moustiques ne nous ont pas loupées, j’ai les yeux en fentes de tirelire… Il y a moins de gros blocs, mais la progression reste lente et difficile, les pieds dans l’eau en permanence. Nous manquons de perdre dans les flots un matelas ainsi qu’un bâton de randonnée…
Les paysages fabuleux défilent (au ralenti !!) sous nos yeux : arches et falaises, fougères et palmiers, parois aux couleurs sans cesse changeantes. D’abord dans les teintes claires, la palette des couleurs se réchauffe, passant du jaune à l’orangé et au brun, puis au rouge intense, comme si un peintre fou s’était abandonné à incendier le minéral dans une symphonie picturale.
Les rochers et les cailloux ne sont pas en reste, l’érosion et les couches successives de sédiments ayant imprimé sur ces grès des motifs improbables. C’est sublime.
22 km à pieds
Le réveil est matinal, les insectes, araignées et autres moustiques ne nous ont pas loupées, j’ai les yeux en fentes de tirelire… Il y a moins de gros blocs, mais la progression reste lente et difficile, les pieds dans l’eau en permanence. Nous manquons de perdre dans les flots un matelas ainsi qu’un bâton de randonnée…
Les paysages fabuleux défilent (au ralenti !!) sous nos yeux : arches et falaises, fougères et palmiers, parois aux couleurs sans cesse changeantes. D’abord dans les teintes claires, la palette des couleurs se réchauffe, passant du jaune à l’orangé et au brun, puis au rouge intense, comme si un peintre fou s’était abandonné à incendier le minéral dans une symphonie picturale.
Les rochers et les cailloux ne sont pas en reste, l’érosion et les couches successives de sédiments ayant imprimé sur ces grès des motifs improbables. C’est sublime.
Vers 18h00, après 23 km de randonnée aquatique, nous sortons enfin du canyon, exténuées. Les paysages paradisiaques, comme hors du temps, laissent la place au désert balayé par le vent de sable et écrasé de chaleur. Nous n’y voyons pas à 20 mètres, et le « retour sur terre, au XXIe siècle, est plutôt brutal. La rivière est maintenant domptée dans un canal bétonné, et les environs sont à nouveau arides. Quelques maisons sont regroupées, resserrées comme pour lutter contre le vent de sable. Une famille nous invite à nous asseoir là, et nous discutons des modalités de retour sur Al Karak autour d’un thé à la menthe.
Vendredi 11/05/2018 –Al Karak – Quelque part sur la route vers Dana
42.58 km / D+ 583 m / D- 961m / Montée maxi : 16% / vitesse moyenne : 15.56 km/h
Nous apprenons, au détour d’une discussion avec un client de l’hôtel, que le Wadi Mujib est fermé en ce moment pour cause de crues, dues aux pluies importantes de ces derniers jours (et pourtant, en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie !!!). Aucun regret, donc.
Vendredi 11/05/2018 –Al Karak – Quelque part sur la route vers Dana
42.58 km / D+ 583 m / D- 961m / Montée maxi : 16% / vitesse moyenne : 15.56 km/h
Nous apprenons, au détour d’une discussion avec un client de l’hôtel, que le Wadi Mujib est fermé en ce moment pour cause de crues, dues aux pluies importantes de ces derniers jours (et pourtant, en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie !!!). Aucun regret, donc.
Nous quittons Karak en fin de matinée, la côte pour sortir de la ville se passe plutôt bien, c’est une bonne surprise. Nous avons prévu deux jours pour rejoindre Dana (87 km).
Ce que j'aime dans les loooongues montées, c'est qu'après, il y a toujours une loooongue descente.
Nous trouvons un champ d’olivier plutôt accueillant et assez loin de la route, pour passer la nuit. Cependant comme toujours dans le désert, le problème, c’est l’eau. Soudain, alors que nous en sommes encore à hésiter quant à l’emplacement du bivouac, une voiture s’arrête devant nous. En sortent 4 jeunes, hilares, en tenue traditionnelle (Keffieh blanc et rouge couronné de l’agal, un double anneau noir – traditionnellement tressé en poil de chèvre - sur la tête, et thowbe, ou gallabia, longue tunique blanche) qui veulent nous prendre en photo. Eh oui, nous autres, touristes occidentaux, nous passons aussi parfois de l’autre côté de l’objectif… !Nous partageons tous ensemble un bon moment de rigolade, et nous en profitons pour leur demander de l’eau (l’occasion est trop belle !). Ni une ni deux, un des jeunes ouvre le coffre, en sort les deux dernières bouteilles du pack, et hop ! il balance le plastique sur le bas-côté. Eh oui, c’est comme ça ici….
Nous trouvons un champ d’olivier plutôt accueillant et assez loin de la route, pour passer la nuit. Cependant comme toujours dans le désert, le problème, c’est l’eau. Soudain, alors que nous en sommes encore à hésiter quant à l’emplacement du bivouac, une voiture s’arrête devant nous. En sortent 4 jeunes, hilares, en tenue traditionnelle (Keffieh blanc et rouge couronné de l’agal, un double anneau noir – traditionnellement tressé en poil de chèvre - sur la tête, et thowbe, ou gallabia, longue tunique blanche) qui veulent nous prendre en photo. Eh oui, nous autres, touristes occidentaux, nous passons aussi parfois de l’autre côté de l’objectif… !Nous partageons tous ensemble un bon moment de rigolade, et nous en profitons pour leur demander de l’eau (l’occasion est trop belle !). Ni une ni deux, un des jeunes ouvre le coffre, en sort les deux dernières bouteilles du pack, et hop ! il balance le plastique sur le bas-côté. Eh oui, c’est comme ça ici….
Samedi 12/05/2018 - Quelque part dans le désert – Dana
52.66 km / D+ 1503 m / D- 818m / Montée maxi : 17% / vitesse moyenne : 10.19 km/h
La nuit fut belle dans ce champ d’oliviers. Les chiens étaient loin, même si on les entendait bien quand même. Il tombe quand même une petite pluie au réveil, mais elle cesse vite (et tout le monde ici nous le dit : en Jordanie, en mai, il ne pleut JAMAIS…).
Nous poursuivons notre route vers Dana, ça monte et ça descend, les côtes sont raides et les pourcentages sont sérieux. Et toujours, les gens nous questionnent, étonnés : « Quatre femmes en vélo ? Toutes seules ? Sans homme ? Mais pourquoi ? etc… » On a bien tenté de répondre que les hommes étaient restés à la maison, pour travailler et gagner des sous afin que nous puissions partir en voyage, mais je ne suis pas sûre qu’on ait été bien comprises… ;-D
Nous empruntons quelques pistes sympas pour éviter l’axe important de la route des rois, très passante. Les gens nous font souvent signe, les « Welcome to Jordan » n’en finissent pas. J’ai parfois l’impression d’être la Reine d’Angleterre, saluant ses sujets de la main….
Nous tentons de rejoindre le hameau fortifié de Dana par une piste caillouteuse, afin d’éviter une longue portion de route, mais l’entreprise se révèle aléatoire, la piste disparait, au profit d’un vague single caillouteux qui semble disparaître à flanc de montagne.
Bref, la route nous mène enfin au hameau (par une descente à 21% tout de même…. Et il faudra la remonter demain !). Il y a peu d’hébergements, mais Agathor, notre négociatrice en chef arrache après de longs pourparlers, et alors que la négociation semblait perdue, une chambre + dîner + petit-déjeuner pour 4 à 45 JOD. Si l’hébergement en lui-même ne valait pas plus (chambre miteuse, draps sales – heureusement, on a nos duvets – sanitaires plus que limite), le repas du soir fut un vrai festin, malgré nos craintes ! Poulet-pommes de terre-oignons, salades variées, crème, galettes de pain, boulettes de viande en sauce, légumes… Comme quoi… C’est ce qui fait la magie des voyages !
52.66 km / D+ 1503 m / D- 818m / Montée maxi : 17% / vitesse moyenne : 10.19 km/h
La nuit fut belle dans ce champ d’oliviers. Les chiens étaient loin, même si on les entendait bien quand même. Il tombe quand même une petite pluie au réveil, mais elle cesse vite (et tout le monde ici nous le dit : en Jordanie, en mai, il ne pleut JAMAIS…).
Nous poursuivons notre route vers Dana, ça monte et ça descend, les côtes sont raides et les pourcentages sont sérieux. Et toujours, les gens nous questionnent, étonnés : « Quatre femmes en vélo ? Toutes seules ? Sans homme ? Mais pourquoi ? etc… » On a bien tenté de répondre que les hommes étaient restés à la maison, pour travailler et gagner des sous afin que nous puissions partir en voyage, mais je ne suis pas sûre qu’on ait été bien comprises… ;-D
Nous empruntons quelques pistes sympas pour éviter l’axe important de la route des rois, très passante. Les gens nous font souvent signe, les « Welcome to Jordan » n’en finissent pas. J’ai parfois l’impression d’être la Reine d’Angleterre, saluant ses sujets de la main….
Nous tentons de rejoindre le hameau fortifié de Dana par une piste caillouteuse, afin d’éviter une longue portion de route, mais l’entreprise se révèle aléatoire, la piste disparait, au profit d’un vague single caillouteux qui semble disparaître à flanc de montagne.
Bref, la route nous mène enfin au hameau (par une descente à 21% tout de même…. Et il faudra la remonter demain !). Il y a peu d’hébergements, mais Agathor, notre négociatrice en chef arrache après de longs pourparlers, et alors que la négociation semblait perdue, une chambre + dîner + petit-déjeuner pour 4 à 45 JOD. Si l’hébergement en lui-même ne valait pas plus (chambre miteuse, draps sales – heureusement, on a nos duvets – sanitaires plus que limite), le repas du soir fut un vrai festin, malgré nos craintes ! Poulet-pommes de terre-oignons, salades variées, crème, galettes de pain, boulettes de viande en sauce, légumes… Comme quoi… C’est ce qui fait la magie des voyages !
Dimanche 13/05/2018 – Dana -
58.99 km / D+ 798 m / D- 1026m / Montée maxi : 19% / vitesse moyenne : 14.45 km/h
Réveil aux aurores ce matin, afin d’arriver à Pétra pas trop tard ce soir. La négociation pour remonter la côte en van (21% quand même) a échoué, nous allons pousser. J’essaye bien de faire du stop avec le bus scolaire (pas de place), puis avec un pick-up de la police (besoin de l’autorisation du chef), mais rien à faire. Mulgaëlle est en pleine forme, elle fera les 2,5 km sur le vélo, tandis que nous autres, pauvres humains, ferons le trajet à côté du vélo…. Au sommet de la côte, lorsque nous reprenons pied sur le plateau, le brouillard et le froid (10°) nous accueillent r(mais pas la pluie, car... en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie!!!)
L’itinéraire se poursuit, en radada, entre descentes et faux-plats, le compteur totalise tout de même 800 mètres de dénivelées lorsque nous arrivons à Petra. Mulgaëlle nous a réservé 3 nuits au Petra Palace Hôtel, trois étoiles et piscine, c’est royal. 3 jours à l’hôtel, ça veut dire 3 dîners sans houmous, et ça, c’est une bonne nouvelle !
Avant le départ, nous avions acheté le Jordan Pass, un « passport touristique » qui, pour 80 JOD (il y a différentes formules à différents prix), nous permettait d’accéder aux sites majeurs de Jordanie ainsi que 3 jours de visite à Pétra.
Nous filons commencer la visite, c’est à deux pas. Et là, c’est magique. Il n’y a quasiment plus personne sur le site, le soleil incendie les falaises aux grès colorés, c’est trop beau. Une vraie carte postale, et on est dedans…
Implanté entre la mer rouge et la mer morte, la cité voit le jour au VIIe siècle av. JC.
Du 1er siècle av JC au VIIe s. après JC, les Nabathéens la font prospérer. Elle est idéalement située sur les routes des caravanes venant d’Arabie, de Chine, d’Inde ou de Syrie. Les hommes ont pu s’y installer durablement grâce à un ingénieux système hydraulique sculpté dans les falaises, ainsi que des barrages situés en amont, et des citernes souterraines, qui permettaient d’alimenter toute la zone. Les historiens estiment qu’il y a eu jusqu’à 25000 habitants.
Les séismes, fréquents dans la région, vont entraîner l’abandon progressif de la ville. Depuis 1985, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pétra a été révélée au monde occidental en 1812 par Jean Louis Burckhardt, un explorateur suisse qui a entendu parler de vestiges extraordinaires à proximité du village de Wadi Moussa, sur la route reliant Damas à l’Egypte. Dans cette région qui appartenait alors à l'Empire ottoman, on se méfie des personnes curieuses d'antiquités, considérées comme « œuvres des Infidèles ». Burckhardt se présente alors comme un pèlerin arabe et parvient à pénétrer sur le site. La nouvelle se répand en occident, et plusieurs expéditions se succèdent jusqu’au XIXe s., plus ou moins fructueuses, selon l’accueil méfiant des tribus locales. Elles permettront, jusqu’au début du XXe s., d’établir le relevé exact de tous les monuments.
Une marche au fond du Sîq (long canyon) nous amène au pied du Trésor (le monument le plus célèbre de Pétra), sur lequel on vient littéralement buter, au détour d’une falaise. On en a le souffle coupé tellement c’est beau.
Nous avons encore un peu de temps avant la fermeture pour monter admirer le site depuis le haut des falaises du Djebel Khubtha. Un long escalier taillé à même la roche s’élève jusque sur le plateau. Et là, nous sommes scotchés. Vue plongeante sur cette façade, lumières chaudes de la fin d’après-midi…la magie opère.
Le trajet retour est difficile, nous sommes cuites…. Mais nous trouvons encore un peu d’énergie pour nous jeter sur le buffet de l’hôtel !!!
58.99 km / D+ 798 m / D- 1026m / Montée maxi : 19% / vitesse moyenne : 14.45 km/h
Réveil aux aurores ce matin, afin d’arriver à Pétra pas trop tard ce soir. La négociation pour remonter la côte en van (21% quand même) a échoué, nous allons pousser. J’essaye bien de faire du stop avec le bus scolaire (pas de place), puis avec un pick-up de la police (besoin de l’autorisation du chef), mais rien à faire. Mulgaëlle est en pleine forme, elle fera les 2,5 km sur le vélo, tandis que nous autres, pauvres humains, ferons le trajet à côté du vélo…. Au sommet de la côte, lorsque nous reprenons pied sur le plateau, le brouillard et le froid (10°) nous accueillent r(mais pas la pluie, car... en mai, il ne pleut JAMAIS en Jordanie!!!)
L’itinéraire se poursuit, en radada, entre descentes et faux-plats, le compteur totalise tout de même 800 mètres de dénivelées lorsque nous arrivons à Petra. Mulgaëlle nous a réservé 3 nuits au Petra Palace Hôtel, trois étoiles et piscine, c’est royal. 3 jours à l’hôtel, ça veut dire 3 dîners sans houmous, et ça, c’est une bonne nouvelle !
Avant le départ, nous avions acheté le Jordan Pass, un « passport touristique » qui, pour 80 JOD (il y a différentes formules à différents prix), nous permettait d’accéder aux sites majeurs de Jordanie ainsi que 3 jours de visite à Pétra.
Nous filons commencer la visite, c’est à deux pas. Et là, c’est magique. Il n’y a quasiment plus personne sur le site, le soleil incendie les falaises aux grès colorés, c’est trop beau. Une vraie carte postale, et on est dedans…
Implanté entre la mer rouge et la mer morte, la cité voit le jour au VIIe siècle av. JC.
Du 1er siècle av JC au VIIe s. après JC, les Nabathéens la font prospérer. Elle est idéalement située sur les routes des caravanes venant d’Arabie, de Chine, d’Inde ou de Syrie. Les hommes ont pu s’y installer durablement grâce à un ingénieux système hydraulique sculpté dans les falaises, ainsi que des barrages situés en amont, et des citernes souterraines, qui permettaient d’alimenter toute la zone. Les historiens estiment qu’il y a eu jusqu’à 25000 habitants.
Les séismes, fréquents dans la région, vont entraîner l’abandon progressif de la ville. Depuis 1985, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pétra a été révélée au monde occidental en 1812 par Jean Louis Burckhardt, un explorateur suisse qui a entendu parler de vestiges extraordinaires à proximité du village de Wadi Moussa, sur la route reliant Damas à l’Egypte. Dans cette région qui appartenait alors à l'Empire ottoman, on se méfie des personnes curieuses d'antiquités, considérées comme « œuvres des Infidèles ». Burckhardt se présente alors comme un pèlerin arabe et parvient à pénétrer sur le site. La nouvelle se répand en occident, et plusieurs expéditions se succèdent jusqu’au XIXe s., plus ou moins fructueuses, selon l’accueil méfiant des tribus locales. Elles permettront, jusqu’au début du XXe s., d’établir le relevé exact de tous les monuments.
Une marche au fond du Sîq (long canyon) nous amène au pied du Trésor (le monument le plus célèbre de Pétra), sur lequel on vient littéralement buter, au détour d’une falaise. On en a le souffle coupé tellement c’est beau.
Nous avons encore un peu de temps avant la fermeture pour monter admirer le site depuis le haut des falaises du Djebel Khubtha. Un long escalier taillé à même la roche s’élève jusque sur le plateau. Et là, nous sommes scotchés. Vue plongeante sur cette façade, lumières chaudes de la fin d’après-midi…la magie opère.
Le trajet retour est difficile, nous sommes cuites…. Mais nous trouvons encore un peu d’énergie pour nous jeter sur le buffet de l’hôtel !!!
Lundi 14/05/2018 – Petra
Nous commençons la visite de Petra aux aurores. Dans l’ordre :
Le Trésor, érigé au 1er siècle avant JC, serait le tombeau d’un roi ou d’une reine. Au sommet de sa façade se trouve un chapiteau abritant une sorte d’urne, et soutenu par des colonnes ; les bédouins ont longtemps cru que cette urne abritait un trésor : ils ont essayé de la briser en tirant dessus au fusil, en témoignent les nombreux impacts de balle. Peine perdue, l’urne en question n’est pas creuse…
L’érosion et les actes iconoclastes ont fait leur œuvre, et les motifs sculptés ne sont plus guère visibles, mais on peut distinguer (ou imaginer !), sur les portiques supérieurs, des amazones, des victoires ailées, et des déesses, et sur la partie inférieure, de jeunes garçons de Zeus chargés de conduire l’âme des héros dans les Champs Elysées.
Nous commençons la visite de Petra aux aurores. Dans l’ordre :
Le Trésor, érigé au 1er siècle avant JC, serait le tombeau d’un roi ou d’une reine. Au sommet de sa façade se trouve un chapiteau abritant une sorte d’urne, et soutenu par des colonnes ; les bédouins ont longtemps cru que cette urne abritait un trésor : ils ont essayé de la briser en tirant dessus au fusil, en témoignent les nombreux impacts de balle. Peine perdue, l’urne en question n’est pas creuse…
L’érosion et les actes iconoclastes ont fait leur œuvre, et les motifs sculptés ne sont plus guère visibles, mais on peut distinguer (ou imaginer !), sur les portiques supérieurs, des amazones, des victoires ailées, et des déesses, et sur la partie inférieure, de jeunes garçons de Zeus chargés de conduire l’âme des héros dans les Champs Elysées.
Nous quittons le Trésor par la rue des façades (rangées de tombeaux nabathéens). On ne sait plus où donner de la tête tellement tout est beau…. Sur notre droite, le théâtre, qui peut accueillir 4000 spectateurs. C’est le seul théâtre au monde à avoir été taillé directement dans la roche. Il a été mis à jour en 1961.
Face au théâtre des sculptures monumentales se succèdent. Ce sont les tombeaux royaux, ornés de colonnades, creusés de niches et de chambres funéraires, aux façades richement décorées. L’un d’entre eux (le tombeau de la soie) est sculpté dans des tourbillons de roches colorées de toute beauté.
Face au théâtre des sculptures monumentales se succèdent. Ce sont les tombeaux royaux, ornés de colonnades, creusés de niches et de chambres funéraires, aux façades richement décorées. L’un d’entre eux (le tombeau de la soie) est sculpté dans des tourbillons de roches colorées de toute beauté.
Nous remontons ensuite l’allée à colonnades, ancienne rue commerçante, bordée à droite par un temple aux colonnes taillées dans du marbre bleu d’Egypte (3 colonnes ayant échappé aux derniers tremblements de terre, se dressent encore fièrement dans le ciel). Juste à côté, une église byzantine (découverte en 1990), au sol recouvert de mosaïques magnifiquement préservées. Des parchemins y ont été découverts, témoignant du mode de vie des habitants de l’époque, ou des techniques d’agriculture.
En face, à gauche de l’allée à colonnades, on peut voir le Temple Qasr al Bint, l’un des principaux temples de la cité. Il a été construit au bout d'une large esplanade pavée, à laquelle on accède par une volée de 26 marches, et qui se termine par une longue colonnade. C’est une des rares structures construites plutôt que creusées dans la roche.
Après une ascension de 45 mn, nous atteignons l’esplanade du Deir, l’un des plus grands monuments de Pétra. A l’origine, il s’agissait d’un lieu de culte pour des prieurs, des adorateurs et autres membres de cultes pour des rois défunts. Plus tard, les chrétiens l’ont transformé en monastère (« Deir »).
Là on a commencé à fatiguer un peu et on s’est trouvé un coin tranquille pour pique-niquer (houmous, of course) et faire une petite sieste.
Là on a commencé à fatiguer un peu et on s’est trouvé un coin tranquille pour pique-niquer (houmous, of course) et faire une petite sieste.
Nous sommes ensuite revenues en suivant le Wadi al Farasa, un chemin qui serpente sur les hauteurs et permet de voir encore quelques monuments et des paysages de désert fabuleux. Où que porte le regard, on peut voir du sable, des wadis, et des falaises creusées et sculptées dans ce grès rose si particulier, telles des voiles de soies qui s’enflammeraient sous les rayons du soleil. Le chemin nous permet d’admirer le Tombeau du soldat romain, le Triclinium (on dirait un temple grec) et sa citerne, un tombeau (encore !!!) style renaissance, un lion sculpté, avant d’arriver au point haut du site, l’autel du sacrifice. Une pierre circulaire creusée d’une gorge permettait sans doute de recueillir le sang des animaux sacrifiés. Pour les pauvres bêtes, monter jusqu’ici devait déjà représenter une belle épreuve.
En redescendant, nous nous pouvons admirer deux belles obélisques d’environ 7 m. de haut, et creusées à même la pierre de la montagne. C’est-à-dire que les artisans de l’époque ont complètement évidé le rocher pour ne laisser apparaître que ces deux colonnes. C’est fou, non ?!!! On voit qu’ils ne payaient pas la pierre, à cette époque…
Nous entamons enfin le sentier qui redescend au niveau du Trésor. Et comme on a encore un peu de jus, nous allons visiter le musée, pour nous achever. D’autres (dont je tairai les noms…) préfèreront aller piquer une tête dans la piscine de l’hôtel… Pas de bol, elle est glacée !
Nous entamons enfin le sentier qui redescend au niveau du Trésor. Et comme on a encore un peu de jus, nous allons visiter le musée, pour nous achever. D’autres (dont je tairai les noms…) préfèreront aller piquer une tête dans la piscine de l’hôtel… Pas de bol, elle est glacée !
Mardi 15/05/2018 – Petra – Wadi Rum
45 km / D+ 1045 m / D- 460m / Montée maxi : 14% / vitesse moyenne : 12.38 km/h
A l’unanimité, nous nous octroyons une petite grasse matinée pour récupérer de ces deux journées de visites, et c’est vers 11h00 que nous reprenons la route, direction le désert. D’accord, 80% de la Jordanie est un désert. Bon je reprends : direction le Wadi Rum, le plus grand wadi de Jordanie, immense zone de sable, de pistes, de falaises et d’arches naturelles. Lawrence d’Arabie y avait basé son quartier général lors de la révolte arabe de 1917-1918.
Des scènes des films « Lawrence d’Arabie », « Transformers 2 » ou « Seul sur Mars » y ont été tournées.
Mais avant cela, il nous faut sortir de Pétra. Encore une grosse côte (14%). Nous remontons à l’heure de la sortie des classes, et les gamins (toujours des garçons ; les filles, elles, sont toujours gentilles et discrètes, bien qu’extrêmement timides), de 5ans à 15 ans environs, sont toujours inquiétants. On en a déjà fait les frais à Al Karak, et on n’a pas envie de recommencer. Malgré la pente raide, nous serrons les dents et appuyons sur les pédales avant que les sales gosses nous rattrapent. Aucune d’entre nous n’a envie de poser pied à terre ni de s’attarder.
Alors que nous avons rejoint le plateau, deux hélicoptères militaires se posent devant nous, sur le terre-plein le long de la route. Et lorsque nous arrivons à leur niveau, toute la troupe (une douzaine de soldats) est agenouillée pour la prière, sous l’œil des pilotes (surement pas des jordaniens !!!) qui en profitent pour griller une cigarette. Un peu plus loin, un camion frigorifique s’arrête devant nous pour nous proposer des bouteilles d’Ayran tout
frais. Par cette chaleur, c’est un vrai bonheur. Evidemment, c’est l’occasion de faire un selfie… ! Trop sympas, ces
Jordaniens !
45 km / D+ 1045 m / D- 460m / Montée maxi : 14% / vitesse moyenne : 12.38 km/h
A l’unanimité, nous nous octroyons une petite grasse matinée pour récupérer de ces deux journées de visites, et c’est vers 11h00 que nous reprenons la route, direction le désert. D’accord, 80% de la Jordanie est un désert. Bon je reprends : direction le Wadi Rum, le plus grand wadi de Jordanie, immense zone de sable, de pistes, de falaises et d’arches naturelles. Lawrence d’Arabie y avait basé son quartier général lors de la révolte arabe de 1917-1918.
Des scènes des films « Lawrence d’Arabie », « Transformers 2 » ou « Seul sur Mars » y ont été tournées.
Mais avant cela, il nous faut sortir de Pétra. Encore une grosse côte (14%). Nous remontons à l’heure de la sortie des classes, et les gamins (toujours des garçons ; les filles, elles, sont toujours gentilles et discrètes, bien qu’extrêmement timides), de 5ans à 15 ans environs, sont toujours inquiétants. On en a déjà fait les frais à Al Karak, et on n’a pas envie de recommencer. Malgré la pente raide, nous serrons les dents et appuyons sur les pédales avant que les sales gosses nous rattrapent. Aucune d’entre nous n’a envie de poser pied à terre ni de s’attarder.
Alors que nous avons rejoint le plateau, deux hélicoptères militaires se posent devant nous, sur le terre-plein le long de la route. Et lorsque nous arrivons à leur niveau, toute la troupe (une douzaine de soldats) est agenouillée pour la prière, sous l’œil des pilotes (surement pas des jordaniens !!!) qui en profitent pour griller une cigarette. Un peu plus loin, un camion frigorifique s’arrête devant nous pour nous proposer des bouteilles d’Ayran tout
frais. Par cette chaleur, c’est un vrai bonheur. Evidemment, c’est l’occasion de faire un selfie… ! Trop sympas, ces
Jordaniens !
L’après-midi s’étire, pause casse -croûte (« vous prendrez bien un peu de houmous ? ») au bord du plateau ; la vallée à nos pieds s’étend jusqu’à la mer rouge. Pause thé dans un magasin de souvenirs ; alors que nous repartons, après avoir fait le plein d’eau pour le dîner et la toilette, un bus de touristes s’arrête devant nous. Les touristes en descendent, escortés par un policier en arme. Les filles, pour le prochain voyage à vélo dans la région, il faudra engager des body guard !!!
Quelques kilomètres avant de rejoindre la Desert Highway, nous trouvons un emplacement de bivouac derrière une bute, à côté d’une immense antenne (relais radio ?). Pour changer du Houmous, Greewy nous prépare une soupe lyophilisée, mais l’eau du robinet récupérée cet après-midi (traitée, chlorée, re-traitée, filtrée) lui donne un goût carrément dégueu. Ici, seule l’eau en bouteilles est bonne au goût. Et les bouteilles vides, ben… on les balance dans la nature, comme tout le monde, non ? NOOOON ! ça c’est des blagues. On ne se plie pas à TOUTES les coutumes locales, hein !!!
Quelques kilomètres avant de rejoindre la Desert Highway, nous trouvons un emplacement de bivouac derrière une bute, à côté d’une immense antenne (relais radio ?). Pour changer du Houmous, Greewy nous prépare une soupe lyophilisée, mais l’eau du robinet récupérée cet après-midi (traitée, chlorée, re-traitée, filtrée) lui donne un goût carrément dégueu. Ici, seule l’eau en bouteilles est bonne au goût. Et les bouteilles vides, ben… on les balance dans la nature, comme tout le monde, non ? NOOOON ! ça c’est des blagues. On ne se plie pas à TOUTES les coutumes locales, hein !!!
Mercredi 16/05/2018 – Petra – Wadi Rum
78 km / D+ 309 m / D- 962m / Montée maxi : 6% / vitesse moyenne : 19.37 km/h
Le trajet le long de la Desert Highway, le plus gros axe routier de Jordanie, n’est guère plaisant. Ben oui, on prend l’autoroute à vélo, et alors ?!!!
Nous doublons les camions à la descente, dans des odeurs d’essence et le bruit des klaxons ; non pas que nous allions vite, mais les camions vont très très très lentement. Lorsque c’est possible, nous nous échappons sur les pistes parallèles à l’autoroute, plus tranquilles.
Enfin nous arrivons à la bifurcation vers le Wadi Rum. Après quelques courses à la supérette locale et la pause méridienne, nous rencontrons Youssef, qui nous propose de nous servir de guide pendant nos deux jours dans le désert.
Nous le retrouvons quelques kilomètres plus loin, au Visitors Center, et calons les détails et le prix de notre virée : 85 JOD par personne, pour deux jours, dont une randonnée à dos de dromadaires (1 bosse), deux bivouacs, et une rando en 4x4.
78 km / D+ 309 m / D- 962m / Montée maxi : 6% / vitesse moyenne : 19.37 km/h
Le trajet le long de la Desert Highway, le plus gros axe routier de Jordanie, n’est guère plaisant. Ben oui, on prend l’autoroute à vélo, et alors ?!!!
Nous doublons les camions à la descente, dans des odeurs d’essence et le bruit des klaxons ; non pas que nous allions vite, mais les camions vont très très très lentement. Lorsque c’est possible, nous nous échappons sur les pistes parallèles à l’autoroute, plus tranquilles.
Enfin nous arrivons à la bifurcation vers le Wadi Rum. Après quelques courses à la supérette locale et la pause méridienne, nous rencontrons Youssef, qui nous propose de nous servir de guide pendant nos deux jours dans le désert.
Nous le retrouvons quelques kilomètres plus loin, au Visitors Center, et calons les détails et le prix de notre virée : 85 JOD par personne, pour deux jours, dont une randonnée à dos de dromadaires (1 bosse), deux bivouacs, et une rando en 4x4.
Nous terminons l’après-midi dans le désert, Youssef nous conduit d’abord jusqu’à la source de Lawrence d’Arabie, puis nous grimpons des dunes de sable et des rochers pour admirer le désert « d’en haut », nous passons devant des arches sculptées par l’érosion dans la roche, nous explorons des défilés qui se faufilent entre les murailles impressionnantes…. Youssef nous emmène en fin d’après-midi sur notre lieu de bivouac, d’où nous pourrons admirer le coucher de soleil. C’est grandiose, nous sommes seules au monde, et la lumière du couchant inonde le paysage. On en prend plein les mirettes ! « C’est la classe !»
La journée se termine autour d’un repas délicieux mais …. Trèèès épicé ! Boulettes de viande, pommes de terres, courgettes réchauffées au feu de bois, c’est bon mais…ça nous arrache la bouche. Dommage…
Avant de nous coucher, nous nous allongeons dans le sable pour admirer les étoiles. Il est sympa, le Youssef, et la pause « étoiles filantes » est bien agréable pour terminer la journée, dommage qu’il soit un peu trop… « tactile » ! Heureusement, il nous laisse entre nous pour la nuit, il viendra nous récupérer demain matin. Il va manger, car demain, c’est le début du Ramadan !
La journée se termine autour d’un repas délicieux mais …. Trèèès épicé ! Boulettes de viande, pommes de terres, courgettes réchauffées au feu de bois, c’est bon mais…ça nous arrache la bouche. Dommage…
Avant de nous coucher, nous nous allongeons dans le sable pour admirer les étoiles. Il est sympa, le Youssef, et la pause « étoiles filantes » est bien agréable pour terminer la journée, dommage qu’il soit un peu trop… « tactile » ! Heureusement, il nous laisse entre nous pour la nuit, il viendra nous récupérer demain matin. Il va manger, car demain, c’est le début du Ramadan !
Jeudi 17/05/2018 - Wadi Rum
Yassine nous attend dès le lever du soleil avec ses « vaisseaux du désert », et c’est parti pour une journée à travers le désert, sur les traces des caravaniers d’antan ! Yassine nous dépose à l’entrée d’un étroit canyon, et nous attend de l’autre côté avec nos montures ; nous parcourons les dunes de sable, et arrivons sous l’Arche de Um Fruth. On peut y monter par un sentier escarpé. D’en haut, la vue est incomparable. En milieu de journée, la pause s’impose, au milieu de nulle part, pour reposer les bêtes, et… nos postérieurs endoloris !
L’après-midi se poursuit ensuite parmi ces paysages magiques, mais la rando nous fatigue, on n’en peut plus du dromadaire, qu’on se mette sur l’arrière de la bosse, ou plus en avant, qu’on replie la jambe droite ou la gauche, qu’on laisse pendre les deux jambes…. On a le dos en compote, le fondement crie pitié, les ischions sont en compote…. nous sommes épuisées. Et lorsque les bêtes sentent que nous approchons du village, elles aussi ont hâte de rentrer et se mettent à trotter. Ouille, Ouille, Ouille ! Nous sommes bien contentes de descendre et de terminer les quelques centaines de mètres à pieds.
Yassine nous attend dès le lever du soleil avec ses « vaisseaux du désert », et c’est parti pour une journée à travers le désert, sur les traces des caravaniers d’antan ! Yassine nous dépose à l’entrée d’un étroit canyon, et nous attend de l’autre côté avec nos montures ; nous parcourons les dunes de sable, et arrivons sous l’Arche de Um Fruth. On peut y monter par un sentier escarpé. D’en haut, la vue est incomparable. En milieu de journée, la pause s’impose, au milieu de nulle part, pour reposer les bêtes, et… nos postérieurs endoloris !
L’après-midi se poursuit ensuite parmi ces paysages magiques, mais la rando nous fatigue, on n’en peut plus du dromadaire, qu’on se mette sur l’arrière de la bosse, ou plus en avant, qu’on replie la jambe droite ou la gauche, qu’on laisse pendre les deux jambes…. On a le dos en compote, le fondement crie pitié, les ischions sont en compote…. nous sommes épuisées. Et lorsque les bêtes sentent que nous approchons du village, elles aussi ont hâte de rentrer et se mettent à trotter. Ouille, Ouille, Ouille ! Nous sommes bien contentes de descendre et de terminer les quelques centaines de mètres à pieds.
Nous retrouvons Youssef qui nous invite chez lui à partager la rupture du jeûne, avec sa famille et ses amis. Repas de fête, on se régale. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Moi, j’ai amené mon fauteuil de camping, car après la journée sur le dromadaire, la perspective de m’asseoir à même le sol n’est même pas envisageable.
Une fois le ventre plein, notre guide nous dépose sur notre lieu de bivouac, d’où nous partirons demain matin pour la traversée du Wadi Rum en vélo. Un désert, c’est du sérieux, ça ne s’envisage pas à la légère. Il y a des pistes dans tous les sens, et il faut être né ici pour s’y retrouver sans se tromper, tous les rochers et toutes les dunes se ressemblent. Youssef embarquera nos sacoches dans son 4x4 et nous attendra, de loin en loin, pour nous montrer le bon chemin.
Puis le vent s’est levé et on a mangé du sable toute la nuit.
Une fois le ventre plein, notre guide nous dépose sur notre lieu de bivouac, d’où nous partirons demain matin pour la traversée du Wadi Rum en vélo. Un désert, c’est du sérieux, ça ne s’envisage pas à la légère. Il y a des pistes dans tous les sens, et il faut être né ici pour s’y retrouver sans se tromper, tous les rochers et toutes les dunes se ressemblent. Youssef embarquera nos sacoches dans son 4x4 et nous attendra, de loin en loin, pour nous montrer le bon chemin.
Puis le vent s’est levé et on a mangé du sable toute la nuit.
Vendredi 18/05/2018 – Wadi Rum - Aqaba
59.57 km / D+ 250 m / D- 1191m / Montée maxi : 11% / vitesse moyenne : 12.75 km/h
Nous partons vers 6h00 du matin afin de profiter un peu de la fraîcheur. Youssef nous attend quelques kilomètres plus loin, il a préparé le petit déjeuner. Le coup des sacoches dans le 4x4, c’était vraiment une bonne idée : la piste est roulante, mais lorsque nous arrivons sur une zone de sable, le vélo s’enfonce et s’arrête instantanément. A vide, nous devons rester bien concentrées, alors chargées, ce serait vraiment compliqué, voire dangereux.
Nous nous séparons après 11 km ; Youssef nous rend nos sacoches, empoche son salaire, et nous indique la suite de l’itinéraire : tout droit, puis vous traversez le lit d’une rivière à sec, et lorsque vous arrivez au pied de la dune blanche, là-bas à l’horizon, vous la contournez par la droite et vous récupérez la piste le long de la carrière, qui vous amènera sur l’autoroute vers Aqaba. Vous ne pouvez pas vous tromper. Facile, non ? (Plus tard, j’ai essayé de retracer l’itinéraire sur Google Earth, c’est pas aussi easy….)
59.57 km / D+ 250 m / D- 1191m / Montée maxi : 11% / vitesse moyenne : 12.75 km/h
Nous partons vers 6h00 du matin afin de profiter un peu de la fraîcheur. Youssef nous attend quelques kilomètres plus loin, il a préparé le petit déjeuner. Le coup des sacoches dans le 4x4, c’était vraiment une bonne idée : la piste est roulante, mais lorsque nous arrivons sur une zone de sable, le vélo s’enfonce et s’arrête instantanément. A vide, nous devons rester bien concentrées, alors chargées, ce serait vraiment compliqué, voire dangereux.
Nous nous séparons après 11 km ; Youssef nous rend nos sacoches, empoche son salaire, et nous indique la suite de l’itinéraire : tout droit, puis vous traversez le lit d’une rivière à sec, et lorsque vous arrivez au pied de la dune blanche, là-bas à l’horizon, vous la contournez par la droite et vous récupérez la piste le long de la carrière, qui vous amènera sur l’autoroute vers Aqaba. Vous ne pouvez pas vous tromper. Facile, non ? (Plus tard, j’ai essayé de retracer l’itinéraire sur Google Earth, c’est pas aussi easy….)
Au sortir de la piste, encore une petite crevaison pour Agathe. Nous déballons tout le matos sous le nez des militaires en poste à quelques dizaines de mètres de l’autoroute, puis nous partons pour une looongue descente jusqu’à Aqaba.
Mulgaëlle a réservé un appartement au Mövenpick, sur les conseils de notre coach Krikri. Evidemment, lorsqu’on débarque, après une journée à pédaler dans le sable du désert, nous n’avons pas vraiment le look de la clientèle habituelle….
Bain de mer, piscines sur le toit, jacuzi, dîner au restaurant sur la plage…. Le luxe, c’est chouette quand même !!! On se la pète un peu, mais c’est trop bon !
Mulgaëlle a réservé un appartement au Mövenpick, sur les conseils de notre coach Krikri. Evidemment, lorsqu’on débarque, après une journée à pédaler dans le sable du désert, nous n’avons pas vraiment le look de la clientèle habituelle….
Bain de mer, piscines sur le toit, jacuzi, dîner au restaurant sur la plage…. Le luxe, c’est chouette quand même !!! On se la pète un peu, mais c’est trop bon !
Samedi 19/05/2018 – Aqaba
Une bonne nuit, une bonne douche, un bon petit dej’, et nous voilà reparties pour une bonne journée !!! Nous avons réservé une croisière-snorkelling-repas à bord d’un boutre (boutre de luxe, tout de même !!!). Nous avons rendez-vous avec Henri de Montfred, et les secrets de la mer rouge.
Le récif corallien que nous allons explorer en palmes-masque-tuba, bien que peuplé de poissons tropicaux, semble un peu à la dérive, entre les coraux morts et les cadavres de bouteilles….
Un peu plus loin les coraux et algues diverses colonisent lentement les carcasses d’un avion et d’un char.
N ous passons néanmoins une agréable après midi, à jouer les stars, mollement étendues telles des divas, sur les matelas à l’arrière du bateau…
Nous terminons la journée par un peu de shopping dans le souk, mais avec le Ramadan, la moitié des magasins sont à moitié fermés.
Une bonne nuit, une bonne douche, un bon petit dej’, et nous voilà reparties pour une bonne journée !!! Nous avons réservé une croisière-snorkelling-repas à bord d’un boutre (boutre de luxe, tout de même !!!). Nous avons rendez-vous avec Henri de Montfred, et les secrets de la mer rouge.
Le récif corallien que nous allons explorer en palmes-masque-tuba, bien que peuplé de poissons tropicaux, semble un peu à la dérive, entre les coraux morts et les cadavres de bouteilles….
Un peu plus loin les coraux et algues diverses colonisent lentement les carcasses d’un avion et d’un char.
N ous passons néanmoins une agréable après midi, à jouer les stars, mollement étendues telles des divas, sur les matelas à l’arrière du bateau…
Nous terminons la journée par un peu de shopping dans le souk, mais avec le Ramadan, la moitié des magasins sont à moitié fermés.
Dimanche 20/05/2018 – Aqaba – Aman
4,91 km / D+ 67m./D- 73 m.
Un dernier bain ce matin, puis nous embarquons nos vélos et notre barda dans le bus pour Amman (8€/personne, clim comprise !). La gare routière est située juste à côté de l’hôtel, ça tombe bien.
Le trajet, sur la Dersert Highway, est une longue succession de terres arides, brûlées par le soleil, où la couleur des roches varie du blanc au brun fonçé, en égrenant la palette des gris, beiges, et ocres.
Nous arrivons à Amman vers 17h00 et maps.me nous ramène chez Krikri, après 5km de pédalage urbain.
La batterie de la voiture est toujours à plat, mais nous avons maintenant la technique pour lever le pouce et arrêter la première voiture qui passe et y brancher les câbles salvateurs ! Welcome to Jordan !!! Mais cette fois-ci, ce n’est pas une Jaguar….
Dernière soirée, dernière virée en terre jordanienne, derniers achats compulsifs, et enfin, un petit restau pour déguster les meilleurs fallafels du pays (sorte de crêpe que l'on remplit avec des légumes ou autre et qu'on trempe dans diverses sauces. Délicieux...), tant attendus par Agathe !Repas de rois dans un boui-boui du centre ville, un vrai festin pour 7,50€ à nous 4…
Après une courte nuit, les deux taxis commandés par Krikri, notre chef d’orchestre nous emmènent à l’aéroport, et à 10.45, nous quittons ce beau pays où nous aurons effectué un périple magique, des rencontres surprenantes, et où l’inattendu nous attendait à chaque virage.
En guise de conclusion : quelques improbables
- Se laver les fesses à la douchette aux WC… Moltonel et Lotus, ici, on connait pas…
- Se tartiner avec la boue de la mer morte pour avoir la peau douce
- Faire un selfie avec de jeunes Jordaniens au milieu de nulle part
- Arrêter des voitures sur la route pour leur demander de l’eau
- Traverser un désert à vélo
- Compter les étoiles, allongées sur le sable
Ce voyage en chiffres
Plus gros dénivelée : 1559m. (pour monter à Al Karak)
Plus gros pourcentage : 21% (pour sortir de Dana)
Crevaisons : 3 (Mulgaëlle, Greewy, Agathor) le même jour, lors de la montée à Al Karak, et une deuxième pour Agathor lors de la sortie du Wadi Rum.
Nuits en bivouac : 8/17 - chez Krikri : 3 – A l’hôtel : 6
Température la plus élevée : 42° à l’ombre dans le Wadi Rum ; et 46° lors de la 2e crevaison d’Agathos sur la route de la Mer Rouge.
4,91 km / D+ 67m./D- 73 m.
Un dernier bain ce matin, puis nous embarquons nos vélos et notre barda dans le bus pour Amman (8€/personne, clim comprise !). La gare routière est située juste à côté de l’hôtel, ça tombe bien.
Le trajet, sur la Dersert Highway, est une longue succession de terres arides, brûlées par le soleil, où la couleur des roches varie du blanc au brun fonçé, en égrenant la palette des gris, beiges, et ocres.
Nous arrivons à Amman vers 17h00 et maps.me nous ramène chez Krikri, après 5km de pédalage urbain.
La batterie de la voiture est toujours à plat, mais nous avons maintenant la technique pour lever le pouce et arrêter la première voiture qui passe et y brancher les câbles salvateurs ! Welcome to Jordan !!! Mais cette fois-ci, ce n’est pas une Jaguar….
Dernière soirée, dernière virée en terre jordanienne, derniers achats compulsifs, et enfin, un petit restau pour déguster les meilleurs fallafels du pays (sorte de crêpe que l'on remplit avec des légumes ou autre et qu'on trempe dans diverses sauces. Délicieux...), tant attendus par Agathe !Repas de rois dans un boui-boui du centre ville, un vrai festin pour 7,50€ à nous 4…
Après une courte nuit, les deux taxis commandés par Krikri, notre chef d’orchestre nous emmènent à l’aéroport, et à 10.45, nous quittons ce beau pays où nous aurons effectué un périple magique, des rencontres surprenantes, et où l’inattendu nous attendait à chaque virage.
En guise de conclusion : quelques improbables
- Se laver les fesses à la douchette aux WC… Moltonel et Lotus, ici, on connait pas…
- Se tartiner avec la boue de la mer morte pour avoir la peau douce
- Faire un selfie avec de jeunes Jordaniens au milieu de nulle part
- Arrêter des voitures sur la route pour leur demander de l’eau
- Traverser un désert à vélo
- Compter les étoiles, allongées sur le sable
Ce voyage en chiffres
Plus gros dénivelée : 1559m. (pour monter à Al Karak)
Plus gros pourcentage : 21% (pour sortir de Dana)
Crevaisons : 3 (Mulgaëlle, Greewy, Agathor) le même jour, lors de la montée à Al Karak, et une deuxième pour Agathor lors de la sortie du Wadi Rum.
Nuits en bivouac : 8/17 - chez Krikri : 3 – A l’hôtel : 6
Température la plus élevée : 42° à l’ombre dans le Wadi Rum ; et 46° lors de la 2e crevaison d’Agathos sur la route de la Mer Rouge.