( le récit est posté en 2 fois ceci pour le chargement des images )
C'est parti pour un 4ième périple dans la selva maya du Guatemala.
Juste pour s'y ballader, aller sur les sentiers isolés et voir si possible des animaux.
Et peut-être essayer d'atteindre Rio Azul ( site archéologique ) et Ixcanrio assez isolés.
J'avais oublié combien c'était difficile de séjourner au beau milieu de la forêt tropicale.
Enfer vert ou paradis ?
D'un côté la beauté de la végétation, les couleurs...de l'autre l'étouffante humidité,les insectes...
Les mots du texte ne remplaceront jamais la réalité et toutes les sensations du terrain.
C'est difficile de restituer tout ce qui a été vu,entendu, vécu, au quotidien , la profondeur de la forêt, l'isolement total, les cris des oiseaux....
Le mieux c'est vraiment de s'y rendre sur place par soi-même et de ne pas passer ne serait-ce que une ou deux nuits dans la forêt.
( point de vue sur la forêt à partir des ruines de Uaxactùn )
Pourquoi la selva maya du Guatemala ?
Eh bien parce que nombre de sites archéologiques sont encore enfouis dans la végétation.
On trouve dans cette jungle toute la faune et flore charactéristique de la forêt tropicale humide.
Quiconque visite Tikal, site archéologique maya, a la stupeur de découvrir ces pyramides émergeant de la forêt
( ce qui n'est pas le cas pour les sites mayas du Mexique par exemple )
Jour 1
Tikal est le point d'entrée de ce périple à travers la forêt tropicale; ce site archéologique majeur a l'avantage d'être facilement desservi et nombreux touristes visitent cet endroit.
On a déclaré parc national la zone aux alentours qui est elle-même incluse dans la "biosfera maya".
Heureusement cette zone d'Amérique Centrale est relativement bien préservée et ne subit pas trop la déforestation.
En théorie faut-il préciser,car la menace de la déforestation semble être belle et bien présente dans la région aux alentours.
Pour se rendre à Tikal il faut prendre un minivan avec d'autres touristes au départ de Flores/Santa Elena.
Et c'est l'occasion de se faire remarquer par tout le monde : il me faut remplir les 2 bouteilles d'essence de 850ml chacune pour le réchaud.
J'expose mon cas au chauffeur ; il me dit qu'il va s'arrêter dans une station service ce qu'il fait une fois tous partis.
Donc me voilà à la pompe à essence en train de remplir les 2 bouteilles sous l'oeil ahuri des autres touristes.
Arrivée à Tikal donc en mi-journée .
J'en profite pour remplir la poche à eau de 4l ( "dromadary" ) parce que les points d'eau sont rares dans le Petén.
La partie nord du Petén est constituée par une sorte de plateau calcaire peu élevé en altitude ( le "stuc" ) dont se servait les mayas pour ériger leurs pyramides et autres emples.Les cours d'eau sont rares se ravitailler en eau est une problématique.
Plus au nord, la péninsule du Yucatan est encore plus sèche; les mayas utilisaient les "cenotes" pour constituer des réserves d'eau.
Du site archéologique, il y a quelques centaines mètres à parcourir,au-delà des "comedores" ( restaurant bordant la route de Flores) , pour emprunter un sentier à travers la jungle qui mène vers l'Est au site archéologique de Nakun.
Et c'est parti pour quitter la civilisation.
J'avais parcouru ce sentier lors de mon 2ième séjour dans le Petén et désire reconnaitre la partie nord vers un cours d'eau le rio Holmul.
Juste avant de partir vraiment, il faut larguer du lest.
Trop de poids et c'est ainsi que des rations de soupe et de riz, le pantalon de voyage seront mis dans un sac et planqué sous une souche d'arbre dans la forêt.
Le sentier s'enfonce directement dans la forêt tropicale, peu de personnes l'emprunte il est très sauvage.
On quitte en quelques mètres la civilisation et le bruit pour la nuit verte et les cris des animaux.
Malgré les apparences le paysage varie un peu passant de la forêt tropicale avec ses grands arbres à un taillis plus dense et impénètrable,plus sec.
Et les hostilités commencent: le sentier est difficilement praticable, il faut patauger sans cesse ; il ya des mares d'eau partout doute à cause de pluies récentes sur la région.
Mais le sol étant calcaire il n'y a pas de boue...
D'un autre côté cela est réjouissant : l'eau pourra se trouver facilement donc pas de problème de déshydratation.
Ce problème de santé m'avait particulièrement malmené lors du séjour précédent au point de rester alité quelques jours avec de la fièvre.
On transpire continuellement avec la chaleur c'est évident aussi il faut continuellement boire même si on n'a pas soif.
Cependant ce premier jour la température n'était pas trop élevée et relativement agréable.
Après une heure de marche on arrive à une sorte de plan d'eau, une grosse mare avec un sentier qui va vers le Nord et l'autre qui continue vers l'Est.
Décision est prise de reconnaître le sentier qui va vers le Nord.
Certains passages sont recouverts de 10cm d'eau au sol sur plusieurs mètres si bien qu'il faille patauger presqu'à mi-mollet.
( contre toute attente j'ai franchi à pied le sentier inondé )
La nuit commence à tomber il faut sortir la tente; j'arrive à une sorte de chablis avec un arbre couché en travers.
Des singes font du vacarme dans la canopée.
( les singes sont très fréquents à apercevoir tout au long du séjour )
Dans la forêt tropicale une fois la nuit tombée il fait vraiment noir et sans éclairage impossible de progresser.
La tente une fois montée , avec la lampe je fouille un peu la végétation pour trouver quelques reptiles intéressants à observer, bothrops et autres "barba amarilla" à photographier mais sans succès.
La température n'est sans doute pas assez élevée.
Hôtel 5 étoiles dans la brousse.
Jour 2
Vers les 5h45 du matin la lumière du jour réapparait.
Le ciel est relativement couvert avec cependant quelques éclaircies.
Toujours progression vers le Nord.
Quelques mètres plus loin, le sentier finit dans la forêt inondée: ça tombe mal je ne suis pas équipé pour la plongée sous-marine.
Juste un peu avant la droite, des tumulus comme l'on voit partout dans la selva Maya.
C'est un des innombrables tombeaux localement appelé monticulo et recouvert de végétation.
Avec le sentier inondé, y'a plus qu'à rebrousser chemin.
De retour vers le plan d'eau de la veille au croisement sentier Nord et sentier Ouest-Est.
Cette fois-ci progression vers l'Est (azimuth environ 100°)
A un endroit il faut un peu grimper sur des tumulus.
Dans les arbres encore des singes qui hurlent.
Sans doute sont-ils les gardiens de l'âme du dignitaire maya reposant dans ce tombeau.....
j'ai le souvenir de ces "monticulos" : lors du séjour #2 ; avec ma pelle pliante j'avais creusé un peu le sol pour trouver quelque morceau de poterie ( ce qui est en théorie totalement interdit par les autorités ) .
( photo prise en-haut du monticulo)
Après 4heures de marche environ vers l'Est on atteint un sentier orienté Nord-Sud.
Je suis étonné : je n'arrive pas à retrouver le sentier emprunté pour progresser sur Nakum lors du séjour #2.
Progression vers le Nord pour tenter de retrouver ce sentier.
La végétation change de nouveau en taillis.
A 5 heures du soir il faut préparer le campement de nouveau.
Une fois la nuit tombée c'est un spectacle quasi inoubliable.
La lune se montre pleine.
Celle-ci est baignée par une lumière qui semble percer à travers la couverture nuageuse.
Il ya comme un halo de nuages autour de l'astre.
Jour 3
Toujours vers le nord pour voir où mène le sentier.
Une empreinte de jaguar peut être discernée sur le sol.
Mais de nouveau je me butte à la forêt inondée de ce qui semble être le Rio Holmul.
Tant pis ce sera pour la prochaine fois avec une embarcation gonflable peut-être.
:p
Retour au croisement Nord Sud et Ouest( vers Tikal).
Consternation :mais où est donc le sentier emprunté lors du deuxième séjour ?
Je découvre alors un sentier quasiment invisible, à peine large de 1m.
(sentier qui va vers Nakum presque indiscernable )
Vaut mieux pas se perdre sinon adieu la civilisation à tout jamais.
J'ai le vague souvenir avoir emprunté cette trace;
Comment est-ce que j'ai pu atteindre Nakum la denière fois ? C'est un mystère...
Je progresse dessus quelques instants, par moments la trace se perd il faut vraiment faire attention.
Elle débouche en théorie sur une véritable piste plus large où l'on peut passer un camp de chicleros...
Mais je connais ce coin-là et je ne vais pas refaire ce que j'ai déjà fait.
Décision est prise de progresser au nord de Tikal et Uaxactùn pour atteindre peut-être Rio Azul.
On peut atteindre Nakum par la route: de Flores il ya la route qui va au Belize et il faut s'arrêter à Yaxhà ( autre site achéologique).
Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ( sourire ).:gna:
Par la selva c'est plus sympa avec les moustiques, l'humidité et les serpents.
Lors du séjour #2 l'archéologue en chef du site de Nakum était étonné de voir débarqué un gringo de mon espèce affirmant avoir traversé la forêt sans s'être perdu.
Jour 4
Retour vers Tikal.
Sur le chemin on peut distinguer un puit maya ou "pozo".
Je croise un splendide papillon ce qui me semble être similaire à un Morpho comme on voit en Guyane.
Mais la lumière est trop faible si bien qu'il est difficile de le photographier.
La tente sera plantée à côté du plan d'eau passé les jours précédents.
Première douche dans la forêt, article vingt-deux on se démer... comme on peut : avec le "dromadary" on peut se savonner et doucher avec 3/4 litres d'eau !
Incroyable alors que dans le quotidien de tout le monde une douche c'est plusieurs litres d'eau.
Jour 5
Il fait frais le matin,c'est incroyable d'être obligé de mettre le coupe-vent et pull-over sous les tropiques.
Je retrouve Tikal et l'afflux de visiteurs en ayant au préalable récupéré le lest planqué dans la forêt ; il ya un droit modeste à payer pour visiter les ruines ( 50 Quetzales ) mais ce sera 15 Q pour Uxactun.
Il y a des "vigilantes" pour contrôler et assurer la sécurité.
Je dis au gardien que je souhaite aller à Uaxactun ; c'est interdit me répond-il.
Surpris je lui rétorque avoir payé le droit de passage.
Il me demande si j'ai une boussole, suffisamment d'eau ( véridique ) pour continuer sur Uaxactùn
Je lui fais voir ma boussole puis me laissant passer me voilà parti sur la route de Uaxactun.
Le tronçon n'est pas génial , je croise quelques rares véhicules parfois .
( "route" Tikal-Uaxactùn )
Mais le temps est limité et cela permet de découvrir d'autres recoins de la zone comme une parcelle en excavation.
Après 3heures de marche environ, le car local arrive , bringuebalant, à ma hauteur.
Je saute dedans et c'est un choc:il est bondé par des "chicleros".
Le fait de voir un "gringo" provoque une certaine hilarité.
Tout est entassé pêle-mêle à l'intérieur: des sacs volumineux de "xate", des bouteilles de soda...
Sur la route il ya une sorte de casemate blanche.
Il paraît qu'il ya un mirador en-haut duquel on peut contempler la forêt.
Puis revoilà Uaxactun pour la 3ième fois.
Uaxactun ( "huit pierres" ) c'est une minuscule communauté construite autour d'une ancienne piste d'atterissage à 21km au nord de Tikal.
L'ambiance est très rurale, les chemins sont en terre battue où vagabondent les animaux de ferme .
Je dors dans une sorte de "campamiento" au confort très rudimentaire.
C'est parti pour un 4ième périple dans la selva maya du Guatemala.
Juste pour s'y ballader, aller sur les sentiers isolés et voir si possible des animaux.
Et peut-être essayer d'atteindre Rio Azul ( site archéologique ) et Ixcanrio assez isolés.
J'avais oublié combien c'était difficile de séjourner au beau milieu de la forêt tropicale.
Enfer vert ou paradis ?
D'un côté la beauté de la végétation, les couleurs...de l'autre l'étouffante humidité,les insectes...
Les mots du texte ne remplaceront jamais la réalité et toutes les sensations du terrain.
C'est difficile de restituer tout ce qui a été vu,entendu, vécu, au quotidien , la profondeur de la forêt, l'isolement total, les cris des oiseaux....
Le mieux c'est vraiment de s'y rendre sur place par soi-même et de ne pas passer ne serait-ce que une ou deux nuits dans la forêt.
( point de vue sur la forêt à partir des ruines de Uaxactùn )
Pourquoi la selva maya du Guatemala ?
Eh bien parce que nombre de sites archéologiques sont encore enfouis dans la végétation.
On trouve dans cette jungle toute la faune et flore charactéristique de la forêt tropicale humide.
Quiconque visite Tikal, site archéologique maya, a la stupeur de découvrir ces pyramides émergeant de la forêt
( ce qui n'est pas le cas pour les sites mayas du Mexique par exemple )
Jour 1
Tikal est le point d'entrée de ce périple à travers la forêt tropicale; ce site archéologique majeur a l'avantage d'être facilement desservi et nombreux touristes visitent cet endroit.
On a déclaré parc national la zone aux alentours qui est elle-même incluse dans la "biosfera maya".
Heureusement cette zone d'Amérique Centrale est relativement bien préservée et ne subit pas trop la déforestation.
En théorie faut-il préciser,car la menace de la déforestation semble être belle et bien présente dans la région aux alentours.
Pour se rendre à Tikal il faut prendre un minivan avec d'autres touristes au départ de Flores/Santa Elena.
Et c'est l'occasion de se faire remarquer par tout le monde : il me faut remplir les 2 bouteilles d'essence de 850ml chacune pour le réchaud.
J'expose mon cas au chauffeur ; il me dit qu'il va s'arrêter dans une station service ce qu'il fait une fois tous partis.
Donc me voilà à la pompe à essence en train de remplir les 2 bouteilles sous l'oeil ahuri des autres touristes.
Arrivée à Tikal donc en mi-journée .
J'en profite pour remplir la poche à eau de 4l ( "dromadary" ) parce que les points d'eau sont rares dans le Petén.
La partie nord du Petén est constituée par une sorte de plateau calcaire peu élevé en altitude ( le "stuc" ) dont se servait les mayas pour ériger leurs pyramides et autres emples.Les cours d'eau sont rares se ravitailler en eau est une problématique.
Plus au nord, la péninsule du Yucatan est encore plus sèche; les mayas utilisaient les "cenotes" pour constituer des réserves d'eau.
Du site archéologique, il y a quelques centaines mètres à parcourir,au-delà des "comedores" ( restaurant bordant la route de Flores) , pour emprunter un sentier à travers la jungle qui mène vers l'Est au site archéologique de Nakun.
Et c'est parti pour quitter la civilisation.
J'avais parcouru ce sentier lors de mon 2ième séjour dans le Petén et désire reconnaitre la partie nord vers un cours d'eau le rio Holmul.
Juste avant de partir vraiment, il faut larguer du lest.
Trop de poids et c'est ainsi que des rations de soupe et de riz, le pantalon de voyage seront mis dans un sac et planqué sous une souche d'arbre dans la forêt.
Le sentier s'enfonce directement dans la forêt tropicale, peu de personnes l'emprunte il est très sauvage.
On quitte en quelques mètres la civilisation et le bruit pour la nuit verte et les cris des animaux.
Malgré les apparences le paysage varie un peu passant de la forêt tropicale avec ses grands arbres à un taillis plus dense et impénètrable,plus sec.
Et les hostilités commencent: le sentier est difficilement praticable, il faut patauger sans cesse ; il ya des mares d'eau partout doute à cause de pluies récentes sur la région.
Mais le sol étant calcaire il n'y a pas de boue...
D'un autre côté cela est réjouissant : l'eau pourra se trouver facilement donc pas de problème de déshydratation.
Ce problème de santé m'avait particulièrement malmené lors du séjour précédent au point de rester alité quelques jours avec de la fièvre.
On transpire continuellement avec la chaleur c'est évident aussi il faut continuellement boire même si on n'a pas soif.
Cependant ce premier jour la température n'était pas trop élevée et relativement agréable.
Après une heure de marche on arrive à une sorte de plan d'eau, une grosse mare avec un sentier qui va vers le Nord et l'autre qui continue vers l'Est.
Décision est prise de reconnaître le sentier qui va vers le Nord.
Certains passages sont recouverts de 10cm d'eau au sol sur plusieurs mètres si bien qu'il faille patauger presqu'à mi-mollet.
( contre toute attente j'ai franchi à pied le sentier inondé )
La nuit commence à tomber il faut sortir la tente; j'arrive à une sorte de chablis avec un arbre couché en travers.
Des singes font du vacarme dans la canopée.
( les singes sont très fréquents à apercevoir tout au long du séjour )
Dans la forêt tropicale une fois la nuit tombée il fait vraiment noir et sans éclairage impossible de progresser.
La tente une fois montée , avec la lampe je fouille un peu la végétation pour trouver quelques reptiles intéressants à observer, bothrops et autres "barba amarilla" à photographier mais sans succès.
La température n'est sans doute pas assez élevée.
Hôtel 5 étoiles dans la brousse.
Jour 2
Vers les 5h45 du matin la lumière du jour réapparait.
Le ciel est relativement couvert avec cependant quelques éclaircies.
Toujours progression vers le Nord.
Quelques mètres plus loin, le sentier finit dans la forêt inondée: ça tombe mal je ne suis pas équipé pour la plongée sous-marine.
Juste un peu avant la droite, des tumulus comme l'on voit partout dans la selva Maya.
C'est un des innombrables tombeaux localement appelé monticulo et recouvert de végétation.
Avec le sentier inondé, y'a plus qu'à rebrousser chemin.
De retour vers le plan d'eau de la veille au croisement sentier Nord et sentier Ouest-Est.
Cette fois-ci progression vers l'Est (azimuth environ 100°)
A un endroit il faut un peu grimper sur des tumulus.
Dans les arbres encore des singes qui hurlent.
Sans doute sont-ils les gardiens de l'âme du dignitaire maya reposant dans ce tombeau.....
j'ai le souvenir de ces "monticulos" : lors du séjour #2 ; avec ma pelle pliante j'avais creusé un peu le sol pour trouver quelque morceau de poterie ( ce qui est en théorie totalement interdit par les autorités ) .
( photo prise en-haut du monticulo)
Après 4heures de marche environ vers l'Est on atteint un sentier orienté Nord-Sud.
Je suis étonné : je n'arrive pas à retrouver le sentier emprunté pour progresser sur Nakum lors du séjour #2.
Progression vers le Nord pour tenter de retrouver ce sentier.
La végétation change de nouveau en taillis.
A 5 heures du soir il faut préparer le campement de nouveau.
Une fois la nuit tombée c'est un spectacle quasi inoubliable.
La lune se montre pleine.
Celle-ci est baignée par une lumière qui semble percer à travers la couverture nuageuse.
Il ya comme un halo de nuages autour de l'astre.
Jour 3
Toujours vers le nord pour voir où mène le sentier.
Une empreinte de jaguar peut être discernée sur le sol.
Mais de nouveau je me butte à la forêt inondée de ce qui semble être le Rio Holmul.
Tant pis ce sera pour la prochaine fois avec une embarcation gonflable peut-être.
:p
Retour au croisement Nord Sud et Ouest( vers Tikal).
Consternation :mais où est donc le sentier emprunté lors du deuxième séjour ?
Je découvre alors un sentier quasiment invisible, à peine large de 1m.
(sentier qui va vers Nakum presque indiscernable )
Vaut mieux pas se perdre sinon adieu la civilisation à tout jamais.
J'ai le vague souvenir avoir emprunté cette trace;
Comment est-ce que j'ai pu atteindre Nakum la denière fois ? C'est un mystère...
Je progresse dessus quelques instants, par moments la trace se perd il faut vraiment faire attention.
Elle débouche en théorie sur une véritable piste plus large où l'on peut passer un camp de chicleros...
Mais je connais ce coin-là et je ne vais pas refaire ce que j'ai déjà fait.
Décision est prise de progresser au nord de Tikal et Uaxactùn pour atteindre peut-être Rio Azul.
On peut atteindre Nakum par la route: de Flores il ya la route qui va au Belize et il faut s'arrêter à Yaxhà ( autre site achéologique).
Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ( sourire ).:gna:
Par la selva c'est plus sympa avec les moustiques, l'humidité et les serpents.
Lors du séjour #2 l'archéologue en chef du site de Nakum était étonné de voir débarqué un gringo de mon espèce affirmant avoir traversé la forêt sans s'être perdu.
Jour 4
Retour vers Tikal.
Sur le chemin on peut distinguer un puit maya ou "pozo".
Je croise un splendide papillon ce qui me semble être similaire à un Morpho comme on voit en Guyane.
Mais la lumière est trop faible si bien qu'il est difficile de le photographier.
La tente sera plantée à côté du plan d'eau passé les jours précédents.
Première douche dans la forêt, article vingt-deux on se démer... comme on peut : avec le "dromadary" on peut se savonner et doucher avec 3/4 litres d'eau !
Incroyable alors que dans le quotidien de tout le monde une douche c'est plusieurs litres d'eau.
Jour 5
Il fait frais le matin,c'est incroyable d'être obligé de mettre le coupe-vent et pull-over sous les tropiques.
Je retrouve Tikal et l'afflux de visiteurs en ayant au préalable récupéré le lest planqué dans la forêt ; il ya un droit modeste à payer pour visiter les ruines ( 50 Quetzales ) mais ce sera 15 Q pour Uxactun.
Il y a des "vigilantes" pour contrôler et assurer la sécurité.
Je dis au gardien que je souhaite aller à Uaxactun ; c'est interdit me répond-il.
Surpris je lui rétorque avoir payé le droit de passage.
Il me demande si j'ai une boussole, suffisamment d'eau ( véridique ) pour continuer sur Uaxactùn
Je lui fais voir ma boussole puis me laissant passer me voilà parti sur la route de Uaxactun.
Le tronçon n'est pas génial , je croise quelques rares véhicules parfois .
( "route" Tikal-Uaxactùn )
Mais le temps est limité et cela permet de découvrir d'autres recoins de la zone comme une parcelle en excavation.
Après 3heures de marche environ, le car local arrive , bringuebalant, à ma hauteur.
Je saute dedans et c'est un choc:il est bondé par des "chicleros".
Le fait de voir un "gringo" provoque une certaine hilarité.
Tout est entassé pêle-mêle à l'intérieur: des sacs volumineux de "xate", des bouteilles de soda...
Sur la route il ya une sorte de casemate blanche.
Il paraît qu'il ya un mirador en-haut duquel on peut contempler la forêt.
Puis revoilà Uaxactun pour la 3ième fois.
Uaxactun ( "huit pierres" ) c'est une minuscule communauté construite autour d'une ancienne piste d'atterissage à 21km au nord de Tikal.
L'ambiance est très rurale, les chemins sont en terre battue où vagabondent les animaux de ferme .
Je dors dans une sorte de "campamiento" au confort très rudimentaire.
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