Bivouac sauvage : que se passe-t'il quand on se fait prendre?
en France j'ai planté la tente un nombre incalculable de fois personne ne m'a jamais fait la moindre remarque..
et ceci en Bretagne, dans les Landes, dans les Pyrénées ,et surtout dans les Alpes..
Il faut dire que 99% du temps je me suis fait discret ou alors j'ai planté la tente là ou personne ne passer...
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Salut Mad eeuhh je ne comprends pas ta question faut pas être parano
Tu pourris grave le fil hutzeymateen !
Moi aussi j'ai passé de nombreuses nuits sans problème ...
Ce qui serait intéressant (et qui est la raison pour laquelle j'ai ouvert ce fil ), ce serait de recenser les problèmes et leurs causes ...
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Inscription : 15/05/2007
Lieu : Bourgogne, hips !
une fois dans les pyrénnées, en plein mois d'Août au lac D'Artigues, il faisait très frais le matin - 3 °C, je n'ai pas eu le courage de lever les bouts de choux tant que le soleil n'est pas arrivé jusqu'à nous, malheureusement j'avais mal anticipé et on est resté à l'ombre jusqu'à 9h30 , sur ces entrefaits un garde est apparu et nous a passé un savon désagréable , mais sans plus .
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ps:votre magasine est vraiment très bien fait,il apporte beaucoup de réponses,ces articles permettent de s'évader a travers des récits et des paysages magnifiques,ne changez rien.
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Ce qui serait intéressant (et qui est la raison pour laquelle j'ai ouvert ce fil ), ce serait de recenser les problèmes et leurs causes ...
Par exemple si tu regardes mon récit de randonnée entre Modane et Embrun via Briançon le 2ième matin après avoir passé le col de Nevache j'avais planté la tente sur un sentier et j'étais encore dans le sac de couchage quand j'ai entendu un autre randonneur apparemment rouspeter ( je ne sais pas si c'était un randonneur )
mad :
Tu pourris grave le fil hutzeymateen !
Moi aussi j'ai passé de nombreuses nuits sans problème ...
..
Je ne fais qu'intervenir sympathiquement ourquoi tant de hargne ?
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En principe c'est tombée de la nuit levée du jour. Rassure toi pour avoir fait pas mal de trucs comme ça en France et Espagne je peux-te dire qu'aprés 20h00 sont tous devant la télé et que le matin le temps qu'ils sautent sur le café les 3/4 du temps tu es dejà partis!!!! alors t'inquiète pas! puis si on te cherche des noises tu sorts le couteau "rambo" entre les dents de la tente, et tu pousses un cri de bête en général ça fait fuir les prédateurs!!!!
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mad :Tu pourris grave le fil hutzeymateen !
Moi aussi j'ai passé de nombreuses nuits sans problème ...
..
Je ne fais qu'intervenir sympathiquement pourquoi tant de hargne ?
Je pense que le gros smiley rigolard excluait l'idée de hargne, et que ton message est au second degré ...
Mais le but du fil était plus de rassurer les gens qui ont peur de bivouaquer à l'arrache, en montrant qu'il n'y a pas tant de monde que ça qui ait eu des expériences désagréables - bien sur en ne confondant pas bivouac et camping sauvage ...
En un sens, rapporter des expériences positives atteindrait au même but, mais si je commence avec les miennes, ça ferait beaucoup de pages - Vé et moi bivouaquons depuis des décennies, et ma seule expérience déplaisante vient d'un curé en Suisse, lors d'un tour du Mont Blanc, il y a près de 37 ans ... Inutile de dire que je l'ai envoyé au diable !
Depuis, no problem, même en des endroits bien plus relous que la France (par exemple au delà du rideau de fer quand celui ci existait encore).
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Dans le parc national d'Aigues Tortes, dans les Pyrénées espagnole, c'est INTERDIT, j'ai des amis qui en ont fait les frais:/ Le bivouac n'est autorisé que sur des emplacements bien définis et bien sure en refuge 4 étoiles... là ou ils vous arrachent un bras pour passer la nuit.
Mais sinon, il faut vraiment monter sa tente après la tombée de la nuit, les sa..., ils épient avec des jumelles pour pesquer les contrevenants:huh:
A part ça je n'ai eut qu'une seule expérience, de prendre un coup de pied au matin j'étais arrivé tard , en vélo, et je pensait ètre seul au milieu des olivier.
En fait, j'étais à 50 mts de la ferme d'un agriculteur peu compréhensif
J'en ai été pour un réveil en fanfare, mais vu que je dormais bien, j'ai rien compris, juste qu'il fallait que je dégage vite fait
koda
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Inscription : 06/08/2007
Lieu : Bessières / Tarn (31-FR)
Dans le parc national d'Aigues Tortes, dans les Pyrénées espagnole, c'est INTERDIT, j'ai des amis qui en ont fait les frais:/ Le bivouac n'est autorisé que sur des emplacements bien définis et bien sure en refuge 4 étoiles... là ou ils vous arrachent un bras pour passer la nuit.
Mais sinon, il faut vraiment monter sa tente après la tombée de la nuit, les sa..., ils épient avec des jumelles pour pesquer les contrevenants:huh:
Effectivement en Espagne j'ai déjà fait mine de ne pas voir les panneaux, mais quand tu es 2 et discrets ça peut passer, je ne sais pas si je le referais plus tard avec des enfants ou des amis...
Mais bon finalement comme je suis propre, joueur et surtout pas prêt à me couper un bras pour dormir entassé dans un gîte je pense que je recommencerai.
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sur la route s'y prendre un peu à l'avance pour repérer certains chemins en dehors des axes routiers et pas au dernier moment.ne pas s'installer prés d'habitations si possible et être un peu caché Ensuite monter sa tente un peu tard 19h00 voir 20h00
si vraiment tu veux passer inaperçu utilise la technique commando, branches ou feuilles sur la tente pourquoi pas? un petit filet dans les magasins spécialisés genre surplus de l'armée peuvent t'y aider et c'est pas cher du tout.
j'ai fait comme les autres beaucoup de bivouac en france et espagne j'ai jamais ou presque était importuné la nuit sauf une fois par un cochon sauvage!!! de toutes façons tu risques quoi? a part qu'on te demande de partir? la majorité des gens ont un grand respect des sportifs et ils sont souvent plus interessés par ton périple que par la volonté de te voir partir, la ou c'est plus compliqué c'est dans les parcs protégés, la aussi tu campes en étant discret et tu plantes ta tente la nuit et tu te réveilles un peu tôt, crois-tu que les gardes font des manoeuvres la nuit? non ils sont avec leur bobonnes tranquille il m'est même arrivé de camper en plein milieu du désert des bardenas en espagne qui comme tout le monde le sait, est un terrain de tirs d'aéronefs de l'armée, la j'ai pas camouflé la tente, on sait jamais pouvait y avoir un nerveux de la gachette mais je savais qu'ils avaient des sécuritées surtout en été--------------------------en conclusion t'inquiéte pas
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Je m'étonne de voir qu'aucun d'entre vous ne couche à la belle étoile? C'est beaucoup plus discret , ça pèse moins lourd et ça a bien plus de charme qu'une tente. Un bon duvet, un sursac et l'affaire et dans le sac
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Je m'étonne de voir qu'aucun d'entre vous ne couche à la belle étoile? C'est beaucoup plus discret , ça pèse moins lourd et ça a bien plus de charme qu'une tente. Un bon duvet, un sursac et l'affaire et dans le sac
Non, non, rassure-toi, nombreux sommes nous à pratiquer ça - mais ça s'appelle encore du bivouac ...
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Bonjour à tous
Je m'étonne de voir qu'aucun d'entre vous ne couche à la belle étoile? C'est beaucoup plus discret , ça pèse moins lourd et ça a bien plus de charme qu'une tente. Un bon duvet, un sursac et l'affaire et dans le sac
si si rassure toi mais pour ma part j'ai une tente sarcophage qui peut se mettre sans toit avec simplement un tulle ça protège des bébètes et c'est mieux!!!!
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Une fois dans les Alpes de Haute Provence je faisais sécher ma tente tout près d'une grange ; ma tente qui avait pris l'humidité du petit matin et j'avais pas mal étalé mes affaires.
Un 4x4 est arrivé et apparemment c'était le proprio de la grange il m'a simplement dit de laisser propre derrière moi ( c'est vrai que j'avais pas mal étalé tout mon bazar comme on est obligé habituellement ).
Sinon l'été dernier en septembre 2008, juste après la descente d'un endroit qui s'appelle le Suech pour aller sur le Vieux Chasteuil ( village au nord des Gorges du Verdon dans le 04 ) , j'ai ramassé un orage la nuit et le petit matin j'étais encore sous la tente, j'ai entendu un véhicule qui s'est garé....à quelques metres de moi, j'ai entendu le chien renifler la tente et puis les occupants sont partis...
Mais l'endroit n'était pas privé c'était un recoin près d'une route de montagne communale...
De manière générale on a plus à craindre des animaux que des personnes qui souhaitent verbaliser..
dans les Pyrénées je venais de planter la tente et j'ai vu des supers pur-sang arriver j'ai préfèré déplacer la tente.
Sinon il y a le problème des troupeaux de vaches..
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- On était arrivé à le Vigan, en pleine nuit ( nous: moi et ma copine de l'époque ). On demande où on peut poser la tente, on nous indique très vaguement une direction. On y va, on plante dans un lieu plus ou moins inconnu - je suppose que nos lampes étaient mortes, et ... on se méfiait: comment serait l'habitant ? On était en plein village ! A peine couchés, voilà qu'un terrible chien se met à hurler et gronder contre la tente. Ca dure pas pas mal de temps, et finalement une porte s'ouvre quelque part vers le haut. Je sors, je décide courageusement de prendre les devants et je crie quelque chose comme: " c'est rien on campe là !" Silence. Puis finalement, il demande: " Oui, et alors ? " " Ben... est ce qu'on peut rester, et votre chien heuhhh" " Et pourquoi vous pourriez pas rester ?" que me répond la voix, très étonnée. " Je croyais que vous aviez besoin de quelque chose ! Si le chien vous dérange, je le rentre !" Depuis, j'aime Le Vigan.
La deuxième anecdote: cette fois tout seul, en stop, je me retrouve coincé sur une sale grande route, près d'un centre commercial, genre zone mal famée. Mais rien à faire, il faut que je dorme. J'essaye de planquer un peu la tente comme je peux, mais je peux pas beaucoup, sur un petit coin d'herbe plus ou moins sur le coté du supermarché. Je dois dire que j'ai toujours un peu la trouille des gens, en voyage... Donc j'ai du mal à m'endormir. Puis à un moment donné, des vrombissements de moto, tout près tout près, des rires, des ricanements ( vous savez comme les choses ont l'air d'être tout près quand on est sous la tente ). Il ne s'est rien passé, c'était certainement quelques abominables jeunes en furie en scoot.... et voilà.
Si tous les problèmes qu'on a en camping sauvage sont de ce genre, alors il faut vraiment rassurer tout le monde !
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Au matin, ma soeur dormait. J'entends un pas lourd, un grand souffle puis des
grognements autour de la tente. D'habitude, quand il y a un truc qui cloche, je me lève et je vais voir. Mais là, j'avais une idée et je décidais de la chasser complètement de mon esprit, non, non, je n'allais pas sortir car j'étais trop bien dans mon sac de couchage...Je n'ai pas regretté d'être sorti car c'était l'ours du coin qui était venu nous rendre visite. Il nous avait laissé de belles signatures plantaires tout autour de la tente...
Je continue... J'ai été une fois terrorisé en voyage, en fait deux fois...
En Argentine, nous avions eu un soir des difficultés -encore une fois- à trouver un coin pour le bivouac. Nous avions le choix entre un beau coin herbeux à côté d'une charogne odoriférante de cheval et un micro coin à côté d'une voie ferrée désaffectée. Nous avions donc opté pour l'air pur !
En milieu de nuit, je suis réveillé en sursaut par un bruit énorme crescendo. Comme je n'imaginais pas qu'un train pouvait passer, cela a été la panique totale. Et au moment où j'ai enfin (!) réalisé ce qui se passait, j'ai vu ma soeur se réveiller, atterrée, le visage crispée, et j'ai repris à nouveau peur !!!
Il faut dire aussi que les trains de marchandises en Argentine comme dans beaucoup de pays d'ailleurs sont très longs, donc très bruyants. Ceux qui passent en France, c'est de la rigolade...Conclusion : ce n'est pas parce qu'il pousse de hautes herbes entre les rails que la voie est inutilisée !
Une autre fois, nous avions campé dans un champ au Pérou. Nous avons été réveillé, nous sommes sortis (nous étions trois) et nous avons trouvé un garde armé qui tremblait comme une feuille tellement il avait peur de nous !
Hormis ces trois fois là, sur 1500 nuitées, c'est la tranquillité absolue, dès lors qu'on choisit bien son coin !
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Conclusion : ce n'est pas parce qu'il pousse de hautes herbes entre les rails que la voie est inutilisée !
aoouhh je comprends ta frayeur !! Si tu ne t'étais pas réveillé lors du passage du train est-ce que cela aurait pu devenir grave ?
Est-ce que la tente était plantée loin des rails ?
laurento :
et nous avons trouvé un garde armé qui tremblait comme une feuille tellement il avait peur de nous !
Cela a fait tilt dans ma tête il m'est arrivé un peu la même mésaventure en Tunisie mais je n'avais pas vraiment planté la tente.
Après une journée à crapahuter dans la région de Matmatah région d'habitations troglodytes je voulais faire cuire une soupe avant de prendre le bus de nuit pour revenir à Tunis.
La nuit était tombée je décide de faire un feu pour faire chauffer la soupe comme tout est sec je n'ai pas eu de difficultés à faire le feu...
Au bout de quelques instants.....2 policiers ou 2 militaires ( vraisemblablement la gendarmerie ) arrivent dont l'un avec....une mitraillette ( grosse peur )
Ils ne devaient pas comprendre ce que je faisais ils m'ont demandé mes papiers ils m'ont dit que je devais aller au poste de police mais en insistant ils m'ont laissé je devais prendre le bus...
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Nous nous sommes rencontré au salon de la randonnée ce dimanche!, mais ce n'est pas pour cela que je prend le clavier, ou tout du moins pas a cause de notre rencontre .
J'ai donc parcouru les stands pour archiver les cartes régionales et prendre les renseignements concernant les activités nautique
.Bien sur, cela a été l'occasion de me renseigner sur les us et coutumes concernant la navigation sur les territoires traversés, notamment sur les relations avec les randonneurs nautique ainsi que sur la façon dont ils perçoivent les bivouacs.
Et là, j'ai eu l'impression de souffler sur des braises,ce qui nous est reproches:
Etre dégueulasse, de laisser nos détritus là ou nous avons manges bref de pourrir les lieux et d'être irrespectueux de l'autochtone
Je pense qu'il y a une part de vérité dans ce qui est reproché et que même si la majorité des griefs concernent certainement plus une population estivale et locative(la majorité des reproches sont ciblés sur des zones a forte densité estivale,Dordogne,Ardeche etc)
J'ai malgré tout expliqué,argumenté sur le fait que la population des randonneurs était dans leur majorité respectueux et particulièrement sensibles a l'environnement et que ses comportements ne sont pas le fait de passionnés.(j'espère en avoir convaincus certains)
Le sujet est donc bien d'actualité ,même si je pense que le salon de la randonnée a une certaine tendance a diriger les visiteurs vers des établissements au confort certain ,mais pas gratuits, ce qui peut expliqué une part de réticence pour le bivouac moins rémunérateur
Il est cependant important de mettre en évidence des comportements inacceptables et réels qui gâche le plaisir de tout le monde et qui permettent de justifier la méfiance du randonneur
Encore un question de bon sens!
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Comme je l'ai dit à Johanna, Alex et Emeric, à part le stand de CA et celui de Transboréal, je n'ai pas été impressionné par le salon de la randonnée ... Ok pour Raidlight et un ou deux autres fabriquants ou distributeurs, mention spéciale pour le stand du parc de Guyane, d'autres sans doute si affinités, mais l'impression générale est en effet que les stands de régions ou de départements français cherchent plus à vendre des prestations qu'à faire aimer leur coin. Cest un peu dur, mais je n'ai pas trouvé de réelles évidences du contraire.
Dans ce contexte, il est normal que l'indépendance et le bivouac ne soient pas des priorités pour les exposants.
C'est une histoire compliquée : je comprends bien la frustration de gens qui cherchent à développer un accueil rural (gites, campings, auberges, petits commerces, loueurs de canoës etc...) et qui voient des gens passer en quasi-autonomie et les envoient paître tout en leur demandant des tuyaux...
C'est le vieux dilemme sur les sherpas et porteurs payés, mais maintenant "re-localisé" !
Ma modeste expérience (je parle de la métropole) est qu'un randonneur autonome (bivouac, cuisine, activités etc.) est bien accueilli si il est quasi invisible sauf quand il vient faire le plein à l'épicerie du coin, se taper un resto ou boire une bière au bistrot etc.
Et je trouve ça tout à fait normal : le tourisme est une part importante des ressources de bien des endroits en France et ailleurs !
Pour revenir au sujet du fil :
je suis heureux de voir tous ces témoignages, où les petites horreurs sont rares, ce qui prouve le point que je voulais illustrer : si on respecte et les gens et l'écosystème, le bivouac sauvage est en général sans problème !
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Inscription : 06/08/2007
Lieu : Bessières / Tarn (31-FR)
Explications : j'ai commencé la randonnée à 17 ans d'abord sur les GR puis je
suis rentré à l'éducation nationale à 27 ans et aujourd'hui j'ai 45 ans. Je pars 4 mois par an.
Donc on arrive très vite à ce chiffre ! Il faut peut-être enlever quelques nuitées dans les cabanes
et les hôtels, mais on doit dépasser allègrement les 2000 n'étant pas fana de l'hôtel.
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Dans les pyr Espagnoles près de Pampelone.
faisant le trajet de la trans-pyr ---------à moins que ce soit la transpire en byci je trouve un jour un petit coin sympa au bord d'un cours d'eau petit comme un filet de hareng! c'étais plutôt sympa vu que le matin il faut bien se faire une toilette ---------de chat! vu que même en été fait pas chaud!
bref "morphée" étant là je sombre sous ma tente dans un coma profond!
tout d'un coup un orage très profond sortis en droite ligne de "l'enfer de dantes"
j'aurai dû être plus circonspect vu que le bruit de la nature change. Avec un sixième sens qui n'a d'égal que ma pré-disposition à réagir promptement je met mon bras à coté du matelas et la horreur----------l'élément liquide! pas le temps d'analyser la situation vu que l'eau monte rapidement-----------c'est mieux au réveil qu'un bon café et c'est moins cher!
heureusement pour moi je m'étais entrainé à sortir très rapidement de mon sarcophage, plaçai toujours les commandes de la fermeture éclair au même endroit et en secours avais toujours à portée de mains mon couteau "rambo" bref! avec une promptitude qui ferait pâlir de jalousie les inconditionnels du je "réfléchis longuement avant d'agir" me voila en dehors de la "maison" et la, suprême horreur me voit entrainé dans un fleuve dont le rugissement aurai fait mourir n'importe quel quidam de peur, vu que le bruit était à la hauteur du débit. Trainé par des troncs d'arbres, engloutis par cette masse d'eau je ne doit ma survie qu'a mon entrainement de "canyoning et de plongée sous-marine" un petit conseil si ça vous arrive n'essayais pas de luter contre les élèments ils sont plus fort que vous, mais au contraire laissez vous entrainé il y aura forcément un moment ou il y aura une ouverture! et c'est ce qui m'est arrivé après une apnée que je dois à un tronc d'arbre qui voulait ma peau! je me retrouve au milieu d'un petit ilot.
nu, grelotant et en sang, épuisé je m'endors et la que croyez vous qu'il m'arrive?
Je sent des bestioles venir tout contre moi c'etais des râts ou des mulots sais pas!
En fait les bestiaux ont senti que j'avais aussi peur qu"eux et cherchant la chaleur il sont tout naturellement venu se refugier la ou il y en avait.Aucun ne m'a mordus!
brave bête! au petit matin j'ai profité d'une accalmie pour nager vers le bord et suis allé sonner dans une ferme!
La propriétaire m'ouvre et dans un hurlement ferme la porte!
Je la comprend aisément vu que j'étais nu et en sang, coupé de partout et je pense quel à du voir en moi le "satyre" du coin, celui que les fridolins n'ont pas réussi à attraper. Je faisais portant un grand effort pour cacher le "zizi"
le maris appelé à la rescousse comprend tout de suite et me fait rentrer.
Aprés m'avoir demandé si je voulais l'assistance du médecin que j'ai refusé vu que mes blessures étaient superficielles ils m'ont bichonné donné à manger et rassuré!
un couple merveilleux!
Le lendemain je suis allé sur les lieux de mon odyssée et la, miracle j'ai récupéré la tente qui était cassée certes mais dont les sardines solidement fixée ont permis à mon abris de rester en place!
"Belzebuth" mon vieux compagnon de voyage c'est à dire mon vélo était la aussi attaché avec l'anti vol à un arbre l'espoir m'est revenu! je n'ai perdu que mon superbe appareil de photo a 1000 euros (quand même) et quelques gamelles.
Pour remercier le couple je suis resté trois jours chez eux les aidant à assembler des pièces de la "laguna" dont le constructeur à une usine dans la péninsule ibérique
ceux-ci étant des sous-traitants de la fameuse voiture. Je me souvient avoir assemblé des câbles dans une boite de "pandore" mais ceci est une autre histoire.
Bref des années après j'en rigole, mais j'ai eu de la chance car quelques années auparavant certains touristes pourtant dans un camping n'ont pas eu cette chance!
depuis ce jour la je ne m'arrête jamais auprès d'un cours d'eau
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En fait, j'ai refait mes calculs et je trouve 2200 nuitées !
Explications : j'ai commencé la randonnée à 17 ans d'abord sur les GR puis je
suis rentré à l'éducation nationale à 27 ans et aujourd'hui j'ai 45 ans. Je pars 4 mois par an.
Donc on arrive très vite à ce chiffre ! Il faut peut-être enlever quelques nuitées dans les cabanes
et les hôtels, mais on doit dépasser allègrement les 2000 n'étant pas fana de l'hôtel.
comme je te comprend! ceci étant dit de temps en temps on a besoin de revenir vers la civilisation et une bonne douche chaude ça fait pas de mal
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Mais je suis déjà parti 7 jours sans prendre de douche.
De toute façon, il n'y avait pas grand monde sur les sentiers.
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Banco ! Et puis, c'est un des rares coins où l'on trouve une source alors...
Ca n'a pas loupé : sept heures et quart, le garde du "corpo forestale" stoppe sa charrette (mobylette tôlée à 3 roues), me voit en train d'étendre un duvet humide et me demande en italien si y'a une tente quelque part. Finallement, c'est passé parce que je parle pas italien ni allemand et qu'on a remballé vite fait, qu'on a dit oui, oui et qu'on n'a pas été chiant (on était 4 et 2 tentes). Août 2008.
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C'était en 2001 début juin, je faisai une rando en boucle, Andorre, Foix, Andorre.
Sur le retour, je passe par le pic des trois seigneurs et en arrivant au port de Lers au dessus d'Auzat, je trouve une clairière sympa avec de l'eau et surtout trés tranquille.
Vu que la fin de la journée arrivait, je me décide donc à bivouquer sur cet endroit magnifique:p
Je débale mes affaires, monte ma tente, me lave dans le ruisseau, commence à me prépaer le repas quand me viens une envie pressante
Je prend mon PQ et rentre dans la foret.
Tout à coup grosse frayeur, je me trouve embusqué dans un buisson un homme casqué, camouflé et surtout avec une jolie Petoire:drapeau:
Je ne vous dis pas le palpitant à quel vitesse il est monté!
Le bidasse me dit de faire comme ci de rien n'était (facile à dire) Ils étaient en manoueuvre, mais surtout de prendre mes cliques et mes claques et d'aller voir ailleurssi l'herbe y était plus verte, car je risquais de mal dormir cette nuit:huh:
Chose que j'ai fais de suite, vous vous imaginé de vous faire réveiller en pleine nuit par des coup de feux!
Le plus marrant, c'est qu'il s'en est fallu de peu pour que je le bombarde le bidasse
koda
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Majorque n'est pas dans l'esprit des gens une destination nature, mais détrompez vous car sorti des coins ultra-touristiques où tout le monde se presse, l'île est restée préservée, très agréable, et vaut la peine d’y aller.
Le camping est interdit sur lîle excepté à quelques emplacements bien précis et très limités (2).
Nous y sommes pourtant allés 10 jours en cyclo-camping, car nous voulions découvrir l'île à notre rythme à vélo et choisir notre itinéraire au jour le jour.
Nous avons d'emblée évité de camper sur la plage car plusieurs personnes nous ont dit que la police n'hésitait pas à déloger les campeurs, même avec des enfants en bas âge en plein milieu de la nuit. Un majorquin avec qui nous avons discuté avant de reprendre le bateau, nous disait qu’il y a 20 ans on pouvait planter sa tente n’importe où, mais que depuis progressivement tous les lieux de camping ont été interdits. Il ne reste que 2 campings officiels à Majorque, et il a eu l’air étonné que nous n’ayons pas eu d’ennuis en bivouaquant. Sa fille qui avait tenté de camper à Minorque sur la plage l’année précédente en montant la tente vers minuit, a été délogée par la police vers 6h30 du mat avec en prime une amende de 600 euros !
Nous n’avons pas réussi avant notre départ à trouver des cyclistes qui avaient campé à Majorque et nous nous sommes lancés en nous disant qu’on trouverait toujours un petit bout de champ où se poser ou que vraiment au pire on se rabattrait sur des petits hôtels. Cela s’est finalement très bien passé. En se mettant sur des petits chemins à l'écart, et en cherchant à être discret, nous n'avons jamais été inquiétés. Un des avantages peut être est de l’avoir fait au printemps qui n’est pas la pleine saison touristique, peut être que la police est à ce moment là moins stricte qu’en plein été, où le tourisme est au maximum. Il n'est pas toujours évident de trouver où se poser car de nombreux champs sont clôturés mais avec un peu de patience nous avons toujours fini par trouver des endroits sympas.
Cela sort un peu du sujet initial car nous ne nous sommes heureusement pas fait prendre, mais il faut savoir que la police locale veille attentivement à ce que les plages ne soient pas encombrées par des campeurs!
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Je m'éloigne de quelques dizaines de mètres pour satisfaire un besoin naturel, puis reposant mon petit rouleau de papier rose sous le double toit, je vais au ruisseau remplir ma bouteille en surveillant vaguement du coin de l'oeil une vache qui s'approche un peu trop du bivouac.
Je détourne la tête dix secondes, pan! je la retrouve la tête à l'intérieur de la tente (heureusement la bête n'était pas cornue)
Je la vire vite fait bien fait, en bousillant 2 ou 3 sardines au passage et une paire de haubans, et là, plus de PQ, avalé, englouti! Un peu dépité à l'idée de me torcher avec des ronces séchées pendant les 4 prochains jours, je veux m'allumer une clope de consolation, introuvables, le paquet qui trainait à coté avait été avalé lui aussi... sans oublier le sac à dos imbibé d'une bave d'herbe ruminée, bien évidemment, coté portage! :p
J'en rigole encore rien que d'y penser!
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qu'en est il du bivouac partie espagnole sur le chemin de Compostelle
En Espagne comme en France le bivouac est autorisé, mais on dirait qu'en Espagne les gens le savent !
Aucun pb pour camper nulle part.
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Oui le bivouac est autorisé, le plus souvent c'est le camping qui est interdit. Il suffit de planter la tente au dernier moment quand la nuit tombe (en général il n'y a plus personne sur les sentiers), de se lever avec le jour en démontant tout de suite, et bien sûr de ne pas se mettre en évidence mais à l'écart des passages. Quand il pleut, en montagne il y a le brouillard qui va avec, on est encore mieux caché et là on peut planter la tente même s'il ne fait pas nuit sans risque.
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Inscription : 10/02/2007
Lieu : Bruniquel (Tarn et Garonne)
Seule "mauvaise" expérience à relater, une fois en Pologne. J'avais raconté ça à l'époque dans le forum "Récits de voyage", sur un fil qui s'intitulait "Canoë en Pologne, Région de la Mazurie" ou un truc comme ça.
On s'était installés au bord d'un lac pensant que le bivouac y était autorisé. Un peu plus tard, une famille de polonais s'étaient installés à proximité de nous. Un garde forestier ou un truc comme ça s'est pointé en 4x4 via un chemin carrossable et a commencé à parler avec véhémence avec les polonais, mais n'est pas venu nous voir. Après son départ, j'ai discuté avec un des polonais qui parlait allemand (et heureusement pour moi, j'en possède quelques mots). Il m'a expliqué que d'après le garde nous étions dans une zone protégée, et que celui-ci avait menacé de nous mettre une amende si nous restions là, qu'il allait revenir avec des collègues à lui. Mon voisin de bivouac n'était pas d'accord avec le garde sur la délimitation de la zone protégée. Pour lui, nous étions en dehors de cette zone.
Comme la famille de polonais avait décidé de rester, nous avons fait de même. Et vers 1h00 du matin, nous avons été réveillés par la police qui était venue en 4x4, gyrophare et sirène à fond (les gros cons, quoi). Rediscussion très animée entre nos voisins polonais et la police. Très courageusement, nous sommes restés dans nos tentes, et nous ne nous en sommes pas mêlés . La police n'est finalement pas venue nous voir et est repartie sans mettre d'amende à nos voisins.
Catherine
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Inscription : 12/12/2010
Lieu : Loire, Auvergne et Dordogne
Une fois si, il y a longtemps j'ai été réveillé par un vieux berger et ses moutons. Ce monsieur dormait avec son troupeau en haut du puy de Lassolas (63) pour ceux qui connaissent. Et à part qu'il voulait me payer une eau de vie à minuit .....
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Pour les anecdotes de bivouac bizarre, j'en ai pas fais beaucoup (faut dire que j'ai pas beaucoup voyager), mais il y en a quelques uns de pas mal
- Au 4eme étage d'un parking de Stockholm, on a planté la tente sur un trottoire: personne ne nous a rien dit!
- Dans la gare de Gallivare en Suède on a dormis en plein milieu: a 22h un mec marqué Securitas est venu nous voir et a été super sympa, il nous a enfermé dedans et nous a laissé dormir tranquil.
- A Jokkmokk en Suède, on ne trouvais aucun endroit pour dormir, du coup on a planté la tente dans une grande tente derrière des frigos, on nous a vu avec la tente planté, mais on nous a laissé en paix.
Et la meilleures pour la fin:
- Dans un parking sous-terrain en face de l'aéroport de Stockholm: un premier vigil nous a viré a 22h, on est donc sortis. En repassant devant j'ai dit en rigolant "viens on y retourne" et on y est retourné. A 23h un autre vigil est venu nous enfermé dedans sans nous voir. On a dormis en paix mais avec l'horrible appréhension du ratage d'avion et une petite envie de faire ... Au matin, le vigil est venu ouvrir. Il a fini par nous voir, et nous a demandé de sortir. Il nous a fait la moral pendant 5 minutes comme quoi il fallais pas recommencé (en fait il balisais car il nous avais pas vu et il avais peur de se faire engueulé), on lui a dit que sa risquais pas car on rentrais en france et la il nous a sortis une belle phrase: "You're not homeless guys?" puis finalement il a éclaté de rire et nous a autorisé a y retourné.
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qu'en est il du bivouac partie espagnole sur le chemin de Compostelle
Hello ! Sur les quelques nuits passées dehors, on n'a jamais eu de soucis (Camino del Norte...)
J'ai passé un gros nombre de nuits en bivouac en France et un peu à l'étranger. Bilan : zéro agression. La seule bête curieuse : un chien qui s'est pris les pattes dans mes câbles un matin sur un lac près de Rennes.
Je crois que les endroits les plus tranquilles au final sont les plus incongrus. Comme les petits massifs qui masquent certains murs dans les zones industriels ou même ceux de certains ronds points.
Le plus craignant étant les lieux facilement identifiés comme étant tranquille. A force on est beaucoup à trouver l'endroit tranquille. Genre ce style d'endroit...
Laurent
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Des moments forts, oui. Comme en taiga mongole où on se croyait seuls dans ce coin de forêt. A 20 h, nous étions déjà endormis, un cavalier sur son cheval et avec un autre en laisse, a dévalé la pente et s'est trouvé nez à nez avec nos tentes. Il a attendu sagement que nous émergions, assis en tailleur devant notre tente, avec sa belle "deel" (le costume traditionnel mongole) puis on a fait la causette !
Le bivouac en famille c'est trop magique : chercher l'emplacement "idéal", allumer le feu sont de grands moments à chaque fois pour nos enfants (ados maintenant, mais ils y prennent toujours autant de plaisir).
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dans les "parcs nationaux " du type vanoise, tu te fais rançonner par les gardes, et virer quasi militairement
exemple inverse dans le parc du mont lozère un soir de mai 2009, je demande au garde de l'eau , et où planter ma tente , il me répond : dans le petit bois là-bas, près du ruisseau , je ne t'ai pas vu . ok .
je suis pour les tentes basses et discrètes , plutôt vertes qu'orange fluo, que tu peux glisser dans les coins
et puis on n'est pas obligé de faire un feu d'enfer pour se cuire une soupe .
les plus nombreux à m'avoir rendu visite sont les chiens et les sangliers , et d'ailleurs pas nécessairement les plus pénibles
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A la tombée de la nuit.
A la tombée d'une nouvelle pluie aussi.
Et en pleine préparation d'un rizotto magnifique.
L'endroit deremplacement fut moins bucolique : Feyzin, son autoroute, sa ligne de chemin de fer, ses odeurs, ses lampadaires, sa petite route (à côté de la tente) gavée de camions nuitamment, ses industries légendaires.
Et cerise sur le gato un terrain en dévers parcouru souterrainement par le pipeline Méditerranée-Rhône.
A Feyzin l'herbe est rare : on n'y arrête pas le progrès !
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C'est vrai que les souvenirs de bivouac de l'horreur ne sont pas légion, alors que je bivouaque depuis...toujours!
J'en ai quand même deux marquants, qui sont plus proches du camping sauvage que du bivouac.
Le premier, j'étais gamine. On partait avec plusieurs camionnettes aménagées tous les étés: 8 adultes et une 15aine d'enfants. On essayait toujours de se mettre à l’abri des regards et surtout de ne pas laisser trace de notre passage avec inspection parentale tous les matins. Comme on bougeait tous les jours, il n’était pas toujours possible d'aller au camping. En bref, on dormait souvent au bord d'un champ. Et j'ai ce souvenir du nord de l'Italie où les agriculteurs sont venus nous déloger avec leur fusil à la main vers 22h. La négociation qui fonctionne très bien la plus part du temps n'a pas marché et il a fallu plier le camp en pleine nuit et dormir sur le bord d'une route. Pas glops, surtout les fusils.
Enfin, on peut bien comprendre qu'on était un peu envahissant vu le nombre.
Sinon, une autre expérience française cette fois. On s'était fait deux jours de marche dans les Landes et on a dormit dans un parc protégé...où il était bien sûr interdit de dormir. On a planté après le couché du soleil et le lendemain, on a réveillé la bande pour ranger très tôt. Peut-être 10 min après que les tentes soit pliées, deux hélicoptères nous ont survolé et on fait demi-tour pour repasser au-dessus de nous. Le coup de flip. Finalement, on est parti bien vite et il ne s'est rien passé. Mais je me demande toujours ce qu'il serait arrivé si les tentes étaient toujours montées??? Apparemment, il y a une grosse base militaire dans la zone, ceci explique certainement cela.
Enfin, ces deux expériences, où nous étions toujours pas mal de monde, passent bien après tous les bivouacs pénards et les belles rencontres qu'ils nous offrent souvent. Ces quelques fois où on finit chez l'habitant alors qu'on s’apprêtait à monter la tente sur son terrain (trois jours de suite en Ecosse et il gelait dehors, quelle joie d'être au chaud), les quelques agriculteurs qui te laissent dormir alors qu'ils commencent à travailler dans le champ où tu dors (en Espagne)...Toutes ces belles expériences!
Le pire en bivouac, ce qui me fait le plus peur, ce n'est pas l'amende ou la sanction, c'est l'agression. C'est un peu con, mais c'est bien ça qui m'empêche le plus souvent de dormir bien: être toute seule dans la tente sans voir ce qui vient.
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En me promenant de sujet en sujet, je suis tombé ici, et, je peux apporter de "l'eau au moulin", afin de re sortir un vieux sujet mais toujours d'actualité...
Il est clair que choisir son campement tardivement est primordial, mais il arrive que l'on soit dérangé et que l'on doivent dégager...
Aux Pays Bas (en 2011)...le camping sauvage est interdit...c'est les flics qui m'ont gentiment dit de dégager. Ils m'auraient même réservé un hôtel dans la ville la plus proche...
J'ai répondu que je partais alors vers un camping (il était 21h), et en effet, je suis allé au camping "sauvage" 30km plus loin....dans la foret...
En France (Vosges), j'ai eu 2 fois la visite de la "brigade verte" (ONF) au petit matin, qui m'ont collé 135€ d'amende pour un feu même très sécurisé au demeurant...et mieux vaut payer l'amende car la majoration a atteint 400€... :o et là, çà mal au derrière....
Depuis, je fais mon feu le soir, et je chauffe au réchaud le matin en disant que je ne suis pas le responsable de ce feu, puisque j'ai un réchaud....(et na !!! )
Là ils sont coincés...comment prouver que c'était moi...car, je peux avoir ramassé les déchets d'un BBQ abandonné, pour garder la nature propre... (et re na !!! )
Donc voici les rares "mauvaises" expériences. Mais en général, je fais hyper gaffe pour camper...car les hommes sont plus "bêtes" & dangereux que les animaux...
-Je choisi mes campements à la tombée de la nuit.
-Je dors à la belle si le temps le permet
-J'ai une tente de l'armée....donc hyper résistante à la pluie, et de coloris kaki...(le cahier des charges de l'armée est peut être plus contraignant que celui du matos civil...un bon plan et pas cher au surplus).
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Voici les miennes, toutes deux dans la Vanoise ou le bivouac classique est interdit car ça tasse l'herbe, alors que la centrale à béton de Tignes, non.
1/L'endroit : le refuge de Moede-Anterne, étape finale du GR5, juste avant le Léman. Mon épouse est fatiguée, et ses ampoules recommencent à la faire souffrir. Il est environ 17h00 et il douche comme pas deux. On est trempés. Nous nous arrêtons dans un bâtiment en construction qui jouxte le refuge, sans intention de rester, juste de s'abriter, de laisser passer l'orage et casser une croûte. Et bien le proprio du refuge nous a virés et nous a obligés a partir sous la flotte, nous proposant comme seule alternative la nuitée à 30 balles.
2/ Refuge de la croix du bonhomme : Bivouac imposé avec obligation de payer son écot. Arrivés tardive à 20h00, fatigués car on venait de Bourg. Obligé de se prendre la tête a 1h00 du mat avec une bande de crétins montés pour fêter je ne sais quoi.
On n'est pas intéressés dans la Vanoise, mais non...
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des idées d'emplacement là https://www.lecampingsauvage.fr/geolocalisation.html
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Un talus sépare le champ de la route, je me cale juste derrière ce talus qui était assez haut pour que les voitures ne me voient pas..
Sauf que pas assez haut pour me cacher d'un type dans un tracteur.. . Il a continué sa route et est repassé 1/4h après. 1/2 h après une voiture est venu et a fait un petit tour sur le champ, le type n'est pas sorti de la voiture et est reparti sans rien dire.
Et j'ai passé une très bonne nuit à la belle étoile sans être embêté !
Une autre fois mais là c'est un autre visiteur..
En montagne, dans les Ecrins, j'avais trouvé une "terrasse" herbeuse grande comme un 1/2 terrain de foot.
1h après m'être couché (assez tôt), j'entends des cloches.. Je sors la tête de la tente et vois des vaches arriver, dont une qui est venu se frotter la tête contre l'entrée de la tente pdt une p'tite minute
J'ai donc partager la "terrasse", bercé par les cloches
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et d'un seul coup est surgi de nulle part un viel autrichien avec un fusil
et bien meme sans parler allemand j' ai compris qu il fallait qu'on deguerpisse et vite
on a tout remballé marcher dans la nuit pour passer le col dans la neige et basculer dans l'autre vallée (bivouac sur la neige sous le col)
c'etait ma premiere rando en automonie
ca laisse des souvenirs
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Mon amie et moi sommes en «grande itinérance à pied», depuis 2 mois déjà, et pour 2 mois encore.
Ce soir-là, en Creuse, à Bourganeuf, nous ne savons pas où bivouaquer.
Depuis plusieurs jours, c'est régime «pluie fine discontinue». Déprime !
À la sortie de la pizzeria, il est déjà bien tard.
Pas le courage de continuer la marche, sous cette foutue pluie.
Alors, à la va-vite dans le noir, nous plantons notre tente sous un gros pin ruisselant... dans la cour du Trésor Public. La classe !
Le lendemain, les employés devaient être quelque peu étonnés.
Nous, nous plions bagage sous la pluie. Youpi !
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Une fois à Charmey en Suisse, nous nous posons en bas d'un télésiège en plein été. Je voulais me mettre devant mais Flo a bien fait de m'en dissuader, l'engin a démaré en pleine nuit pour faire des tests ou je ne sais pas quoi ! La même nuit, après une délocalisation pour cause du bruit ce qui devait être deux parapentistes ont atterrit à côté de nous ! Dans le même voyage, nous avons dormis dans le jardin d'une école (vers interlaken) sous le regard interrogé des enfants
Toujours en suisse un 4*4 est passé deux ou trois fois devant nous en forêt sûrement pour nous signaler qu'on squattait là ou il fallait pas mais ne nous a pas demandé de partir.
On a déjà été embête par ce que l'on pense être un blaireau qui faisait un barouf d'enfer sous notre tente (morvan) et à deux heures du mat on a bougé la tente.
Au final, on ne s'est jamais fait virer ni en France ni ailleurs bien que l'on se soit fait voire à plusieurs reprises.
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La première sur le chemin de Compostelle entre Conques et Figeac vers la mi-mars. Je m'étais installé, dans une lumière déclinante prêt d'un arbre à une dizaine de mètres du sentier. Sur le coup de 3/4heures du matin j'ai été réveillé par deux fermiers armés d'une hache qui ont commencé par me menacer de faire tomber un arbre sur ma tente si je ne dégageais pas... Alors j'ai plié bagage et filé au milieu de la nuit sans comprendre ni mot dire.
Quelques mois plus tard dans les Ardennes, après une longue journée de marche j'arrive sur le coup de 22h30 dans un petit hameau qui semblait désert. Pas une lumière visible aux fenêtres des maisons qui cintraient un large carré d'herbe plein de mousse. Du coup je m'y suis installé pour dormir à la belle étoile. Vers de minuit alors que je dormais à moitié j'entends des rires étouffés près de moi, j'ouvre les yeux, distingue vaguement trois silhouettes avant qu'une pluie de pierres ne s'abatte sur moi. J'ai juste pu les regarder s'enfuir en riants comme des baleines vers une voiture ou un quatrième trou de balle attendait prêt a partir.
Plus de peur que de mal mais maintenant je fais plus attention. Peu importe à qu'elle heure je décide de m'arrêter, je fais bivouac toujours attention a ce que soit hors de vue !
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mis à jour le 24 janv. 2015
Inscription : 08/09/2009
Lieu : Besançon
Pourtant...
Il se pourrait que, en terme de bivouac, les zones les plus tranquilles ne soient pas nécessairement celles auxquelles nous aurions pensé.
Avec mon amie, nous avons bivouaqué près de 200 fois en France et près de 120 fois en Afrique (du Nord et de l'Ouest).
Et bien, nous nous sommes sentis plus en sécurité sur le continent africain.
Pourquoi ?
Parce que, là-bas, pas de jeunes qui picolent ou qui traînent, plus grand respect de l'autre (en particulier, de l'enfant à l'adulte), plus grande gentillesse, beaucoup moins d'agressivité, idée du «t'es chez moi, t'es sur ma propriété» beaucoup moins présente, etc.
Moralité, il nous a été parfois plus délicat de bivouaquer en France : impression d'être des gêneurs, peur du regard de l'autre, plus grande intolérance, etc.
Même si, globalement, il reste très très facile de bivouaquer en France.
Une règle d'or, dans tous les cas : être d'une extrême discrétion.
Ma règle bonus : «Plus je galère à atteindre mon lieu de bivouac, plus j'ai de chance d'être tranquille.»
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rien de bien méchant, deux ou trois types en treillis noirs/rancho avec des rottweiler et des maglight au bout des bras
ils ne peuvent pas grand chose à part alerter la police (apparemment grosse amende à la clé ?) mais la rencontre en nocturne refroidit direct et donne une grosse envie de plier les gaules
On s'est fait une fois réveiller par les gendarmes au dessus du Larmont vers chez moi, je voulais absolument montrer le coucher de soleil depuis le grand taureau à ma petite soeur.
beau! beau!: https://p8.storage.canalblog.com/88/78/371747/20525485_p.jpg
heureusement, on avait fait le ménage avant de se coucher, rien qui trainaient, ils nous ont juste dit de dégager avant que ''leurs collègues en vert'' passent et nous collent une amende (texto)
je pense qu'un campement propre, bien situé et bien organisé est la clé (mon côté scout O ) ça fait sérieux et tu peux entamer le dialogue avec les autorités ou le proprio, en pointant le relatif ''sérieux'' du projet
Mais à part ces deux là, j'ai bivouaqué un nombre incalculable de fois en France, en Ecosse, En Italie, En Allemagne... honnêtement j'ai jamais ressentis d'animosité, j'évite les zones habités, ou le vadrouilleur est vite perçu comme ''un clodo'', je respecte très scrupuleusement tout ce qui est restriction environnementale, et je sourie et tchatche gentiment quand je me fais gauler (et offre vite l'apéro, ça marche bien avec les proprios)
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freepius44 :
Ma règle bonus : «Plus je galère à atteindre mon lieu de bivouac, plus j'ai de chance d'être tranquille.»
tout à fait , je partage cet avis.
Ceci dit à moins de grimper sur les hauteurs en montagne ou au beau milieu d'une forêt ,c'est plus difficile en plaine..
et le problème en France j'ai dû le mentionner avant c'est l'étalage urbain ça se construit de partout ..de plus en plus de zones semi-urbaines.
Par exemple sur la route entre Sisteron et Manosque il y a maintenant des zones commerciales qui n'existaient pas il y a quelques années
Sesska :
On s'est fait une fois réveiller par les gendarmes au dessus du Larmont vers chez moi, je voulais absolument montrer le coucher de soleil depuis le grand taureau à ma petite soeur.
curieux...pourtant la photo donnée en lien montre un paysage plutôt de montagne avec de la forêt.
Donc on doit bien trouver des recoins pour planter sa tente tranquillement
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de plus en plus de zones semi-urbaines.
oui, ça limite vraiment les vadrouilles/posages dans certaines zones qui paraissent assez sauvages de loin et quand tu arrives...
du coup j'ai pris l'habitude de mieux planifier en amont (que je faisais rarement avant) sur carte ou image sat, pour éviter ces galères là
un paysage plutôt de montagne avec de la forêt. :
un paysage plutôt de montagne avec de la forêt.
vi, bien sûr, dans le haut Doubs le camping est en principe assez détendu, là c'était au point de vue, sur le sommet, donc un peu plus flag
les ''locaux'' des fermes alentour te pistent de loin, même en montagne t'es jamais aussi seul que le silence semble indiquer
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La question de Mad est très intéressante.
Au sujet des mésaventures ou « mauvaises rencontres » durant un bivouac, ayant eu le privilège d’être « de l’autre côté de la barrière » (dans le rôle du « Longtarin... moyen »), je ne peux m’empêcher de mettre mon grain de sel dans cette discussion qui mérite, encore aujourd’hui, d’être approfondie. Certes, je risque d’en prendre pour mon grade, mais bon, ... je verrai.
Ce forum fait montre d’une courtoisie affirmée. Preuve de l’intelligence des personnes qui le fréquentent. Raison pour laquelle j’estime utile de donner le point de vue d’un agent lambda (du ministère de l’Environnement) qui, par le passé, fut (comme tout « garde » commissionné et assermenté) chargé des activités de recherche, de protection et de vulgarisation/pédagogie d’un Espace Naturel protégé.
Je lis :
« Je m'étonne de voir qu'aucun d'entre vous ne couche à la belle étoile? C'est beaucoup plus discret , ça pèse moins lourd et ça a bien plus de charme qu'une tente. Un bon duvet, un sursac et l'affaire et dans le sac ».
Non, non et non : un « bon duvet » ce n’est pas « plus discret ». Mais, alors, pas du tout.
Ben voilà : douche froide. D’emblée.
La réalité/vérité est souvent douloureuse (Que faire ? Préférer nos a priori ? Quitte à s’enfoncer dans l’erreur ?)
En milieu montagnard (le seul dont je peux - un peu - parler), les animaux qui se nourrissent la nuit sont bien plus dérangés/perturbés par des affaires étalées sur trois ou quatre mètres carrés que par une simple tente.
Quand j’écris « animaux », je pense aux chevreuils, cerfs, chamois, sangliers, renards, blaireaux, rapaces nocturnes, mustélidés, etc.
Dans une tente, tout est bien « calé ». Le vent peut se lever, rien ne bougera, rien (cf. vêtements légers, sacs en plastique, déchets, chapeaux melons, etc.) ne s’envolera. Le dormeur peut gigoter dans son duvet, rien ne bouge à l’extérieur.
Si une dormeuse accompagne le dormeur (ou vice versa), les deux peuvent s’agiter de concert - loisir recommandé par l’OMS -, rien (ou presque) ne bougera à l’extérieur. En conditions normales, toutefois.
Qu’est-ce qui m’amène à affirmer qu’une grande partie de la faune sauvage nocturne (ou couche-tard, ou très matinale) est moins dérangée ?
Eh bien, j’ai eu le privilège de pouvoir étudier « ça », sur le terrain, années après années, au cours de divers protocoles de recherche.
Et, il n’y a pas « photo » ! Une tente discrète dérange NETTEMENT moins qu’un bivouac sans tente. Cartographies de l’emplacement du bivouac, de la position des animaux par rapport au bivouac quarts d’heure après quart d’heure, nombre d’animaux présents au petit matin, espèces présentes ou absentes, etc. le montrèrent clairement.
La même étude faite en pleine journée donne des résultats similaires, d’ailleurs. N’oublions pas que les animaux - qu’ils mangent des airelles ou non - sont bien plus nyctalopes que nous.
Je tiens à préciser que j’ai beaucoup, moi-même, pratiqué le bivouac avec tente ET le bivouac sans tente (mon préféré ; en raison du grandiose spectacle offert par notre Galaxie).
Ceci pour dire que je ne jette la pierre à personne.
Mon dessein est ailleurs.
.../...
Je lis encore : la majorité des gens ont un grand respect des sportifs et ils sont souvent plus interessés par ton périple que par la volonté de te voir partir, la ou c'est plus compliqué c'est dans les parcs protégés, la aussi tu campes en étant discret et tu plantes ta tente la nuit et tu te réveilles un peu tôt, crois-tu que les gardes font des manoeuvres la nuit? non ils sont avec leur bobonnes tranquille
Untelosa a raison, au moins sur un (petit) point : la majorité des gens (gardes ou « pas gardes ») ont un grand respect pour ceux qui aiment l’effort (grands sportifs, ou bien « sportifs chaque fois qu’ils le peuvent », ou bien « petits sportifs » voire pas sportifs du tout).
« Crois-tu que les gardes font des manœuvres la nuit ? » se demande-t-il longuement (le temps d’écrire la phrase). « Non ! » répond-il catégoriquement dans la foulée ; mais après une mûre réflexion d’au moins quatre secondes.
Eh bien, cher Untelosa, au risque de te décevoir, ... tu te trompes « grave ».
Car la réponse est « Oui ! ».
Je regrette (un peu) de ne pas avoir eu l’occasion (et le plaisir ?) de te faire déchanter « en personne ». (Sourire ?). Sourire.
Souris, Untelosa !
Pas besoin de faire des « manœuvres » bien complexes, lorsque l’on est agent d’un Espace Naturel, quand cet Espace accueille (d’une manière ou d’une autre) plus de cinq-cent-mille personnes par an et quand, entre le 14 juillet et le quinze aout, de nombreuses personnes sont tentées (c’est humain !) par le camping sauvage près d’un splendide lac vert, ou blanc, ou noir, ou rond, ou fourchu, ou fontaine, ou rouge, ou « des fiancés », ou « des nones », ou j’en passe.
Non, pas besoin de manœuvres. Il suffit de décider (lorsque cela fait partie de nos missions) « partir faire une tournée de nuit », à pied. Seul, ou avec un collègue, ou avec « Madame ». La mienne, cher Untelosa, n’était pas « bobonne » du temps où j’étais agent de la Protection de la Nature, dans un espace naturel (je ne dirai pas lequel, par « obligation de réserve »). Il arrivait qu’elle m’accompagnât lors de mes tournées nocturnes (à buts multiples - cf. recherche scientifique, inventaire de rapaces nocturnes, protection, prévention/répression du braconnage, parfois assistance à des personnes perdues, plaisir incomparable « d’avoir la montagne tout à soi », etc).
Aujourd’hui, je suis retraité. J’aime encore passionnément l’étude des espèces animales sauvages et, aussi, marcher de nuit. J’ai toujours trouvé cela très reposant, très roboratif, MAGIQUE. Mon épouse, qui est restée mon épouse, sans devenir ni « ma bobonne » ni « UNE bobonne », m’accompagne souvent.
Pas besoin de « manœuvres » complexes, Untelosa, pour s’asseoir en haut d’une cime, ou d’une pente, ou d’un « mirador » naturel, le dos bien calé par un confortable caillou. Une heure ou deux avant la tombée de la nuit. Juste besoin de vêtements chauds, d’une bonne paire de jumelles et de regarder la nuit, peu à peu, monter du sol vers le ciel. Même pas besoin de jumelles pour constater que la nuit ne « tombe » jamais, mais monte. Et que le jour ne se « lève » pas non plus, mais qu’il descend.
Une bonne paire de jumelles pour regarder les sentiers (ayant la vertu de canaliser les visiteurs) se vider peu à peu, en même temps que la nuit se lève. Les uns (visiteurs) se rendant vers les refuges d’altitudes, les autres (visiteurs) redescendant vers les hébergements situés plus bas.
A chacun son nycthémère (le mot me plaît ; même Pivot aima ce vocable « de caractère » ; jusqu’à l’insérer dans sa dictée ; celle de 2001 ou 2002, il me semble). Le monde est assez bien fait (à la base ; mais seulement « à la base ») : à l’heure entre chien et loup, les humains retournent au bercail. C’est leur programme circadien (le mot redonde un peu ; mais vu que je l’aime aussi,...). Chamois et bouquetins quittent leurs rochers et redescendent tranquillement vers les alpages. Les chevreuils émergent de l’aulnaie où ils s’étaient mis en sécurité et au frais durant la journée. UN cerf douze cors plante deux épois dans les fesses de son écuyer pour l’obliger à faire, en éclaireur, le premier pas (celui de tous les risques) dans la clairière.
La montagne ne pouvant être partagée dans « l’espace », elle l’est « dans le temps ». Les humains libèrent les lieux, les animaux en « reprennent » possession.
C’est l’heure où Untelosa plante sa tente ou bien déroule son duvet.
Le garde manœuvrier, coudes sur les genoux, jumelles collées aux yeux, papote tranquillement avec Madame.
Gaston Longtarin : « Tiens, je crois que j’ai un candidat au bivouac en douce. Là-bas, sur le replat, à droite du panettone. Affaire à suivre. ».
Madame : « Quel paix ! Gaston, j’espère que, longtemps encore, tu emmèneras ta bobonne préférée lors de certaines de tes tournées nocturnes. »
Gaston Longtarin : « Yessssss ! J’ai un renard. En face. A gauche du murger. Tu veux le voir ?»
Madame : « M’en fous de ton renard, ne le perds pas de vue, j’ai la dalle. File-moi mon œuf cuit dur, le sac poubelle et passe-moi le sel ! ».
...
Pas besoin de « manœuvres », re-cher Untelosa pour dire : « Chérie, vois-tu ces personnes, là-bas, qui installent leur tente ? Je vais aller leur rappeler (courtoisement, calmement, pédagogiquement) que camping et bivouac sont interdits. Et, éventuellement les aider à rejoindre le refuge le plus proche. Éventuellement les verbaliser si elles font preuve de grande mauvaise volonté. Ou d’agressivité »
.../...
je trouverais dommage d'interdire ce genre d'activité car les gens qui pratique le bivouac sont le plus souvent respectueux de la nature.
Ceci est tout à fait vrai.
Le problème, c’est le NOMBRE d’adeptes en un lieu donné. Tant qu’il n’y en a que quelques-uns, rares, respectueux, très respectueux, c’est dommage d’interdire.
Idem pour une multitude d’autres activités (vtt, escalade, parapente, photographie, affût pour observation, ski de randonnée, etc.). Toutes nos activités ont un impact. C’est dommage. Mais c’est ainsi.
...
Si, une fois dans l’été, près de tel lac, ou tel cirque montagneux, ou tel col, etc., deux campeurs y passent la nuit, aucune gêne ne sera engendrée.
Mais si en juin, juillet et aout, il y a deux ou trois campeurs, deux fois par semaine, ... il y aura aussi, de facto, abandon du lieu par les ongulés sauvages ET il y aura, chaque matin, derrière les rochers environnants, autant de ..rdes à la sauce Bolino que de campeurs. Plus trois ou quatre ou cinq fois plus de papiers hygiéniques, kleenex, etc. !
Ceci s’appelle une pollution incontrôlable.
Si certains d’entre vous ont fréquenté les calanques de Cassis, il y a une trentaine d’années, ... qu’ils se souviennent : atteindre le bas d’une voie d’escalade avec des chaussons « non glissants » ne relevait plus du jeu de la marelle mais du DEFI.
.../...
« Les gens qui pratiquent le bivouac sont le plus souvent respectueux de la nature. »
C’est vrai (j’en fais partie).
Mais combien enterrent leurs excréments ET papiers hygiéniques ?
En montagne, planquer tout ça sous un caillou ne suffit pas. La lente, mais certaine, reptation du manteau neigeux a tendance à bousculer les cailloux.
.../...
Bonne journée et bonnes randonnées à tous.
Selon les réactions, je reviendrai, ou non, sur ce thème complexe : l’impact du randonneur, y compris de celui très respectueux de lui-même, des autres, et, donc, de la nature.
Gaston Longtarin
Ps : Bobonne transmet ses amitiés à certains.
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Prendre par qui ? Par un « garde » ? Où ça ? Dans un espace naturel protégé ?
Une chose semble capitale : une grande courtoisie et un zest d’humilité (il faut savoir être bon perdant) dans la réaction du « campeur sauvage » devenu « contrevenant » aux yeux de la Loi et à l’insu de son plein gré.
En ce qui me concerne, tous ceux (et toutes celles) qui m’ont « pris de haut », voire de très haut, m’ont amené à leur délivrer un petit billet rose foncé.
Idem pour tous ceux qui, à tort ou à raison, m’ont pris pour un c..
Bon, ce que je dis là (cf. afficher une vraie courtoisie, un semblant d’humilité, de vagues regrets ou simulation très réussie de mea culpa) ça semble le b.a., ba. du campeur sauvage intelligent, c’est à dire désireux de passer à côté de la contre-danse.
.../...
Un agent de la Protection de la Nature n’a pas vocation à réprimer coûte que coûte. Encore faut-il que le « contrevenant » y mette un peu du sien.
Pour ma part, j’ai toujours préféré la « pédagogie ». A condition qu’elle fût possible. Il m’arriva (trop souvent) d’avoir l’impression de semer dans du sable. Dans ce cas, ... ce fut l’argument ultime qui tomba : le timbre amende !
Les espaces très protégés ne représentent, à la louche, qu’un tout petit « un pour cent » du territoire français. Dans ces espaces, il arrive que le bivouac soit autorisé à proximité immédiate de certains refuges. Moyennant une redevance. Pourquoi une redevance ? Parce que le/la gardien(ne) du refuge prend en charge les poubelles trimballées par les randonneurs (ca évite de jouer à Petit Poucet quand le sac accroché à l’arrière du sac à dos finit par se percer). Et aussi parce qu’il/elle nettoie les toilettes avant et après le passage des bivouaqueurs.
Certes, lorsque l’on aime les grands espaces, on aspire à camper loin de tout et de tous. Mais, dans ce cas, en évitant les Espaces Naturels à forte protection, il reste encore 99 pour cent du territoire où bivouaquer discrètement, et proprement, reste jouable.
Le campeur sauvage qui me donnait l’impression de comprendre ça, ou qui faisait au moins l’effort de faire semblant de comprendre, s’en tirait généralement sans autres dégâts collatéraux.
Une faute avouée est, on le sait, à demi pardonnée.
En revanche, une faute, ou erreur, niée ne donne pas forcément l’impression que l’on regrette quoi que ce soit. Qui ne regrette pas va recommencer. Qui envisage de recommencer doit comprendre qu’on ne peut pas gagner à tous les coups.
Depuis, je fais mon feu le soir, et je chauffe au réchaud le matin en disant que je ne suis pas le responsable de ce feu, puisque j'ai un réchaud....(et na !!! )
Là ils sont coincés...comment prouver que c'était moi...car, je peux avoir ramassé les déchets d'un BBQ abandonné, pour garder la nature propre... (et re na !!! )
A chacun sa stratégie. Tout mérite d’être tenté. Mais...
Ouille ouille ouille ! Dans le cas exposé ci-dessus, Mak Manu, pour moi, feu ou pas feu, c’est grillé pour vous.
Installer un bivouac (léger ou non) puis faire du feu, puis soutenir mordicus que l’on n’en a pas fait est le meilleur moyen de s’alléger de 135 euros pour « camping interdit ». Voire (selon le lieu où a été allumé le feu) passer du simple timbre amende au procès verbal (avec passage obligé par la case Tribunal).
.../...
Dans la rencontre imprévue* « campeur sauvage dans un espace protégé/vs garde », pour qu’il n’y ait pas d’amende à la sortie, deux cerveaux vont devoir effectuer des démarches strictement opposées. Chacun de leur côté.
* Rencontre « imprévue », ou « fortuite », surtout pour le campeur. Car, de son côté, deux fois sur trois, le garde n’est pas là par hasard : il fait méthodiquement la tournée des terrains de camping sauvage de « son » territoire, zone géographique qui relève de sa responsabilité ; il fait la tournée de ses campings sauvages dans le but de regrouper/rapatrier ses ouailles vagabondes à proximité des refuges qui le permettent ou en direction des campings (payants ; chers, trop chers, malheureusement) situés plus bas vers les villages.
Bref, dès l’apparition du garde, le cerveau du campeur vagabond va devoir immédiatement digérer le fait que ... « c’est râpé pour cette fois » ; qu’il va falloir plier tout le matos ; si possible sans ronchonner des « fuck » à tout va ; puis obtempérer en prenant AVEC PHILOSOPHIE le chemin clairement indiqué.
Gigantesque travail de rétropédalage de la part des programmations corticales du campeur vagabond !
Je l’admets.
Mais c’est le prix* à payer pour ne pas y ajouter, en plus, celui* d’un timbre amende.
...
Quand le garde part en direction du campeur désobéissant, lui, il part plutôt serein. Il n’est pas là pour se faire un ulcère. Juste faire respecter une réglementation affichée panneau après panneau. Juste faire son travail. Juste mettre des choses en oeuvre pour que le campeur sauvage ne devienne pas dix, puis cent, puis mille. Juste tout faire, aussi, pour que le campeur pris sur le fait... en parle. Et que l’on sache que là, là et là, c’est surveillé.
Pas de soucis : le campeur, généralement, en parlera. Surtout s’il s’est allégé d’un timbre amende. Là, il en parlera haut et fort ; voire mensongèrement ; à ses amis ; sur les forums ; sur expemag ; à son ambassadeur ; partout.
Cf. : .../... dans les "parcs nationaux " du type vanoise, tu te fais rançonner par les gardes, et virer quasi militairement
exemple inverse dans le parc du mont lozère un soir de mai 2009, je demande au garde de l'eau , et où planter ma tente , il me répond : dans le petit bois là-bas, près du ruisseau , je ne t'ai pas vu . ok .
Certes, il en parle ! Mais en mal, voire en TRES mal : « rançonner par les gardes.../... virer quasi militairement ».
Tout n’est pas perdu : - à quelque chose malheur est bon - cela engendre un effet dissuasif.
Dans sa grande colère (parfois légitime), le campeur aimant-sauvagement-camper peut même s’y perdre dans sa géographie et accuser/charger Paul des vices de Pierre :
cf. Voici les miennes,(cf. mauvaises expériences) toutes deux dans la Vanoise ou le bivouac classique est interdit car ça tasse l'herbe, alors que la centrale à béton de Tignes, non.
1/L'endroit : le refuge de Moede-Anterne
Ndlr : Pas de chance : le refuge de Moëde Anterne se trouve en Haute-Savoie, sur la commune de Passy. Bien loin de la Vanoise (Savoie).
2/ Refuge de la croix du bonhomme : Bivouac imposé avec obligation de payer son écot. Arrivés tardive à 20h00, fatigués car on venait de Bourg. Obligé de se prendre la tête a 1h00 du mat avec une bande de crétins montés pour fêter je ne sais quoi.
On n'est pas intéressés dans la Vanoise, mais non...
Pas de chance, colère totalement légitime (à cause de la bande de crétins) ; mais pas de chance non plus avec la géographie : Le refuge de la Croix du Bonhomme se situe dans le Beaufortain et non pas dans la Vanoise.
A quelque chose malheur est bon : certes, les oreilles des gardes de la Vanoise ont injustement sifflé MAIS, grâce à ces sifflements, ils (les gardes) auront peut-être un peu moins de campeurs vagabonds à faire décamper. J’ai l’intime conviction que, dans la diversité de leurs missions, ce n’est pas celle qu’ils/elles préfèrent.
.../...
Je reviens à mon fil : dans la rencontre campeur/garde, leurs deux cerveaux vont avoir deux démarches opposées à accomplir. Sinon, ça se conclura par un timbre amende. Et, s’il y a « timbre amende », dans le meilleur des cas, ce sera un timbre pour LA tente. Si ça se passe mal, le garde n’aura que peu de motivation à distribuer des cadeaux : il respectera stricto sensu la réglementation : une contravention par personne concernée. Trois personnes dans la tente : trois timbres !
Dura lex sed lex.
J’écrivais donc : Quand le garde part en direction du campeur désobéissant, lui, il part plutôt serein. Pour rester serein, il abandonne sa personnalité, son caractère, ses états d’âme, sa femme (que des misogynes patentés appellent "bobonne" sur ce site), ses toubiornottoubi : il s’épingle son étoile de shérif à même la peau mais ne sent même plus la douleur.
Le garde n'est plus "lui-même" mais LE garde.
Il aborde le campeur marri DANS l’intention de faire respecter la réglementation. Y compris par voie de distribution de contredanses. Ce ne sera que si, et seulement si, il y a abondance de circonstances atténuantes/adoucissantes que le campeur malchanceux s’en sortira plutôt bien dans sa malchance de s’être fait choper (suite à un repérage direct par le garde, suite à un caftage de promeneur, de gardien de refuge, de berger, ... autres).
En aucun cas, l’agent ne doit (intérieurement) faire l’inverse. C’est-à-dire : aller vers le campeur en se disant « Je vais lui demander de plier sa tente ; il s’en tirera à bon compte ». Car, quand ça tourne mal, si après tergiversations et discussions à n’en plus finir, l’agent, excédé, sort son calepin rose, ... là, le niveau d’agressivité du contrevenant peut monter en flèche.
Pourquoi j’explique ceci ?
Parce que, pour répondre à la discussion lancée par Mad (cf., en gros, comment ça s’est passé avant, pendant, et après s’être fait choper ?) le campeur coquin, s’il veut s’en tirer à bon compte, doit avoir conscience du fonctionnement du « garde » (ONF, parc, réserve, ONCFS, pêche, gendarme, etc.).
Le bon garde, c’est-à-dire celui qui ne veut pas finir avec un ulcère, ou avec une pêche sur le nez, va certainement commencer par se présenter, puis, sans autres conciliabules vous demander d’exhiber une pièce d’identité pour chaque personne.
(Celui qui ne commence pas par ça vieillira avec plein de rides. Dommage pour lui, de s’abimer la santé dans le cadre de son travail.)
Il va peut-être, aussi, se mettre à agiter son carnet rose.
Pas de panique chez le campeur averti : tout peut encore être rattrapé.
Certes le bateau penche du mauvais côté, mais ce n’est pas parce que l’on doit décliner son identité que c’est foutu.
La première erreur à ne surtout jamais commettre, c’est se (le campeur) dire « Puisque c’est foutu, autant m’octroyer un petit plaisir pas cher et me défouler sur le mec qui est en train de faire placidement son boulot, là, devant moi ! ».
Autre erreur ? Prétendre que l’on est parti sans le moindre document d’identité. Ou bien donner une fausse adresse.
Suite, peut-être, plus tard.
Gaston Longtarin.
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mis à jour le 08 juin 2017
Inscription : 10/05/2012
Lieu : Manosque (04)
Personnellement, je suis très intéressé par la suite. Puisque j'ai déjà été très intéressé par ce que j'ai lu de Gaston Longtarin.
Je trouve ça très intéressant de connaître "l'autre côté de la barrière". Déjà parce que ça permet de mieux se comprendre entre être humains. Ensuite parce que ça permet d'être plus stratégique (même si la stratégie peut consister, la mort dans l'âme, à dormir près d'un refuge dans certains parcs... mais pas toujours).
Et enfin parce que j'ai trouvé tout ça raconté avec humour et style! Deux messages seulement, mais 10 écrans à défiler... et beaucoup de plaisir littéraire à lire tout ça!
Alors si en plus ça peut me m'aider à modifier mon comportement de campeur-sauvage-souvent-contourneur-de-loi soit vers plus de respect, soit vers plus de stratégie, soit vers plus de discrétion...
Merci, Gaston, d'avoir "pris le risque d'en prendre pour ton grade" (dans ton métier, ça a dû être le cas un bon paquet de fois, donc tu n'étais plus à une fois près, sauf que désormais tu es à la retraite ) et de nous exposer ainsi, longuement, ton point de vue.
Jean Patrice.
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Inscription : 10/05/2012
Lieu : Manosque (04)
Je ne dis pas pour autant que je ne vais plus jamais dormir à la belle étoile. En tant qu'animal moi aussi, j'ai autant le droit de profiter de la Voie Lactée, de la lune et de la silhouette des arbres, que le chevreuil ou le sanglier qui vit dehors.
Mais dans les milieux naturels où l'animal "Homme" est trop représenté sur les mois de juillet-août, et où il peut être nécessaire qu'il sache se faire un peu plus discret pour respecter les autres espèces animales... alors oui je suis prêt à renoncer à la Voie Lactée pour m'enfermer dans une tente discrète.
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Merci pour votre compliment.
Me voici encouragé à poursuivre la prédication dans cette inconfortable position de missionnaire* que j’ai choisie ici.
.../...
Oui, ben quoi ?
Je n’ai pas pu m’empêcher de la faire ?
Même si elle est lourdingue, y'a quand même pas de quoi m'en faire le reproche pendant les vingt prochaines années, si ?
.../...
Ah, me voici content pour la journée !
Pas en raison de votre compliment, Jean Patrice, bien que cela y contribue/buera aussi (je me suis donné du mal pour ajouter un peu d’humour, histoire de mieux faire passer la pilule), mais pour deux autres raisons (au moins).
La première est que, vous aussi vous vous dites "content" : je vous ai permis de découvrir qu’un bivouac sans tente est (beaucoup) plus gênant pour la faune dont c’est le territoire VITAL.
Le deuxième (chose qui me rend content) est votre dernière phrase :
Mais dans les milieux naturels où l'animal "Homme" est trop représenté sur les mois de juillet-août, et où il peut être nécessaire qu'il sache se faire un peu plus discret pour respecter les autres espèces animales... alors oui je suis prêt à renoncer à la Voie Lactée pour m'enfermer dans une tente discrète.
Voilà qui m’encourage à persévérer, ici, dans.... - non, une fois ça passe mais je ne referai pas le coup ! - ... mes solipsistes réflexions qui peu à peu risquent de se transformer en « Journal du longtarindescampagnols » (cf. Bernanos).
Certes ce journal-là ressemble, pour l’instant, à un grand bric-à-brac où une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
Certes, d’aucuns auraient préféré que je leur indique des « stratégies » vérifiées/éprouvées/fonctionnelles/en béton pour pouvoir continuer à bivouaquer sans états d’âme dans les lieux protégés, c’est à dire sans la damoclesséenne crainte d’avoir à passer ( au petit jour, ou en pleine nuit) sous les Fourches Caudines de la garderie locale.
Eh bien, une fois n’est pas coutume, je vous en livre une, de stratégie (cf. définition-étymologie = « manœuvre, ruse de guerre ») :
En dormant sous une tente discrète, non seulement vous dérangerez BEAUCOUP moins les propriétaires du lieu (je parle des animaux cités dans un précédent commentaire), mais vous augmenterez NETTEMENT la probabilité d’échapper aux jumelles d’un longtarindesaulnes. Je donne le tuyau parce que, si les animaux sont gagnants, ça ne me gêne pas que le campeur-coquin soit parfois un peu gagnant lui aussi (vis-à-vis de la contredanse). Tout le monde y gagne, en quelque sorte.
Faites-en l’expérience : par très faible lumière, ou carrément de nuit, tachez de repérer, aux jumelles, les tentes de type « dômes alu-argenté de chez d4 ».
Quand le campeur coquin est installé sur la pelouse alpine, ou mieux, dans les rumex, au milieu de gros blocs/cailloux blancs/gris, vous verrez que c’est TRES difficile à repérer. Aussi, voire plus, difficile à repérer qu’une tente militaire.
J’en sais quelque chose : sur/après cafetage(s) (cf. promeneurs ; gardien de refuge redoutant la présence d’Escherichia coli dans son lac-source ; bergers ; etc) signalant un campeur-clandestin-des-zones-protégées, il me fallut parfois de longues recherches avant de pouvoir dire « Eureka. Il est (sont) là. Un à zéro pour moi ».
Dans « Journal d’un curé de campagne », de Bernanos, le curé d’Ambricour (orthographe incertaine !) parvint, la veille de la mort de la châtelaine à la convaincre de l’existence de Dieu et à la persuader de se mettre en conformité avec les nombreuses et fort douteuses réglementations censées avoir été émises par ce dernier.
Elle mourut donc persuadée d’échapper à la sanction divine.
Bon..., elle aurait mieux fait de lire, et relire, et re-relire « Ainsi parlait Zarathoustra » de Nietzsche (ortho incertaine aussi), puis de foutre le curé dehors : elle aurait tout aussi bien échappé aux sanctions divines et, au moins, ne serait pas morte dans l’Erreur.
...
Mais moi, ce que j’en dis, (aposiopèse).
...
Bref, j’ai au moins un point commun avec le curé sus-cité : mon dessein ici, n’est pas d’aider les campeurs-sauvages-souvent-contourneurs-de-loi à échapper aux sanctions méritées lors de bivouacs transgressant les diverses réglementations (douteuses ou non), mais de les amener à réfléchir au « pourquoi certaines réglementations existent », réfléchir à « comment réduire l’impact de son bivouac sur l’environnement » et réfléchir au « comment faire tendre son activité de bivouac vers le niveau « zéro impact ».
Si au moins l’un d’eux a le sentiment de progresser sur ce chemin-là, en tant que missionnaire de la nature, me voici comblé.
A bientôt Jean Patrice.
Ps : Même lorsque vous êtes sous la tente, (vous le savez), tout n'est pas foutu : rien ne vous empêche, jusqu’au moment de l’endormissement, d’en sortir la tête et le buste, et de profiter de l’incomparable spectacle gratuit.
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cf. .../... « alors si en plus ça peut me m'aider à modifier mon comportement de campeur-sauvage-souvent-contourneur-de-loi soit vers plus de respect, soit vers plus de stratégie, soit vers plus de discrétion... »
Veillez, toutefois, à y enlever, définitivement, le terme « stratégie » qui aurait tendance à fortement brouiller le reste.
Oui, il arrive que l’agent de la Nature se dise : « Dans ce cas précis, lui (cf. le contrevenant) coller une prune serait contre-productif. Une réflexion, inflexion, semble se relancer vers de nouveaux approfondissements. Dommage de la tuer dans l’œuf. »
Dans cette conjoncture, si je suis l’agent en question, « d’un air patelin et dévot » (cf. Le chat, la belette et le petit lapin ; La Fontaine) je poserai toutefois des questions subsidiaires au candidat (le malheureux étant assis sur des charbons ardents (même s’il n’a pas fait de feu) ; charbons ardents plus une damoclesséenne épée (prix de vente conseillé à la Garderie : 203 euros) suspendue au-dessus de son bonnet) pour le stimuler dans sa réflexion.
Comme Frère Laurence s’adressant à Roméo, peut-être vous demanderai-je, cher Jean Patrice : « Parle clairement mon fils, et exprime-toi sans détours : une confession équivoque n’obtient qu’une absolution équivoque »
(Sourire)
.../...
Alors que celui qui, contrairement à vous, d’emblée, agresse l’agent vert avec une acidité du type : cf. un commentaire posté le 15/07/2013.../... le bivouac classique est interdit car ça tasse l'herbe, alors que la centrale à béton de Tignes, non. », ben,... pour lui, ça s’emmanche plutôt mal.
Dedepanou, puisque vous citez Tignes, sachez que dans cette région vous risqueriez, en toute innocence, de poser votre bivouac (voire pire !)(je n'ose imaginer) sur une Cortuse de Matthiole. Présente en France uniquement dans de TRES rares coins de la Savoie.
Aller s’installer sur l’une des minuscules stations de cette rareté, sous le nez des agents d’un parc national ?
Autant allez planter sa tente devant l’entrée d’une tigresse allaitant sa marmaille !
Et si, par malheur, vous faites ça dans le Valsavarenche ou Val de Rhèmes où elle y est aussi : Ouille ouille, les gardiaparchi !.
Pire que la tigresse !
Le proverbe dit (approximatif) : « Quand un homme, par malheur, se retrouve à tenir un tigre par la queue, surtout, surtout, qu’il ne la lâche plus ! ».
Ils ne plaisantent pas avec la cortuse de Matthiole, les gardiaparchi. Je peux vous le dire.
Non, Dedepanou, au risque de recevoir une volée de bois vert, je vous rends compte que, parfois, "ça fait un peu plus que tasser l’herbe."
Il m’arrive, encore souvent, de faire un laïus (avec digressions, vous vous en doutez un peu) sur une plante d’une incomparable beauté. Et d’un incomparable charisme.
La botryche lunaire.
Petite fougère ,verdâtre, mais aux formes splendides. Plante qui pousse dans de multiples endroits, mais pas si courante que ça.
Chaque fois, je prends le temps d’expliquer que le « commun de mortels » appelle ça un « fossile vivant ». Que l’arrière grande tante (son portrait craché !) du spécimen que nous avons sous les yeux était déjà là, il y a 320 millions d’année ; que c’est pas peu ; que ça se passait cent millions d’années avant les tout premiers dinosaures ; cent-soixante-dix millions d'années avant que ces derniers inventent la plume ; que Madame Botryoche qui est tout sauf une bobonne a survécu au broutage des dinosaures ; puis à celui des moutons ; que les scientifiques ont décidé d’appeler ce type de plantes des « espèces panchroniques » parce qu’un « fossile » ne peut jamais être vivant ; qu’au Moyen âge ça ouvrait les serrures rouillées, guérissait les plaies, transformait le mercure en argent, j’en passe et des meilleures. Non seulement cette plante se reproduit encore aujourd’hui d’une manière TRES « archaïque », non seulement elle présente de jolies « feuilles » en demi-lune, mais, comme certains squamates, elle nous tire une langue bifide.
La prochaine fois que je la présenterai à un groupe de botanistes en herbe, à la fin de mon laïus, je poserai la question : « Maintenant que vous avez découvert ceci, avez-vous envie de marcher dessus ? Auriez-vous envie d’y planter une sardine ?
Je sais que, vous-même, cher Dedepanou, à l’avenir, vous vérifierez que vous n’écrabouillez pas, sous votre tente, une... ophioglossacée (ophio = serpent, glosse = langue).
Peut-être à bientôt
Un empêcheur de camper en rond ailleurs qu'autour d'un refuge, dans les espaces protégés.
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Inscription : 10/05/2012
Lieu : Manosque (04)
La dernière fois (et c'était aussi la première fois) que j'ai été verbalisé, c'était sur la Loire, lors d'une descente en kayak. J'étais, mais sans le savoir, à camper dans une réserve. Bon, il faut bien reconnaître que, contrairement aux parcs nationaux, ça manquait sérieusement de panneaux pour l'indiquer: rien à l'embarquement, rien sur la rivière, rien sur la grève de sable, rien sur les piles de ponts... Mais j'ai tendance à être bon perdant, et n'ai donc pas argumenté! (La semaine précédente, j'avais dormi à l'hôtel: 68,50€ la chambre; là, sur la Loire, le PV se trouvait être d'un montant analogue: 68€; et tout bien considéré, la chambre était incroyablement plus belle!)
Discussion très sympa avec les deux policiers de la réserve. Parce qu'au fond, outre d'être frères humains, nous avions un GROS point commun: celui d'aimer être sur la Loire, et la trouver magnifique et sauvage, et d'avoir envie qu'elle reste protégée et sauvage. Ce qui m'a amusé, c'est que le policier rédigeait le procès-verbal en même temps qu'il m'expliquait très précisément comment le contester, quoi dire, à qui adresser le courrier, etc! J'étais très interloqué devant cette attitude qui me paraissait contradictoire (j'ai gardé cette surprise pour moi; mais je me disais quand même en mon for intérieur: "Mais pourquoi il s'ennuie à rédiger le PV alors?!"). Et j'ai émis l'hypothèse suivante: que le policier faisait simplement son boulot qui était de me verbaliser puisque j'avais dormi dans la réserve (histoire de "ne pas se faire de rides inutiles dans le cadre de son métier", ce qui est bien légitime en effet), en même temps que l'être humain trouvait que ce PV n'était pas très juste (puisqu'en effet j'ignorais mon infraction) et me disait comment l'éviter in fine...
C'est amusant cette superposition de couches différentes chez une même personne! D'un autre côté, je la connais bien, cette superposition, car c'est mon quotidien en tant qu'enseignant au collège: il y a la couche qui fait son boulot et qui cadre l'élève qui avait des velléités de se mettre hors cadre pour des raisons qui lui appartiennent; la couche qui en a un peu marre d'être trop souvent dans ce rôle mais qui s'en accommode; parfois la couche qui se marre du jeu que nous sommes en train de jouer (lui sans en avoir conscience, moi en en ayant conscience); ou qui rigole (mais sans rien en montrer) de la façon sympathique et amusante dont l'élève s'est mis hors cadre ce jour-là; la couche qui se souvient de toutes les fois où, moi-même élève, j'étais dans l'autre rôle...
Les relations humaines sont décidément d'une bien plaisante et inépuisable complexité!
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Ce qui m'a amusé, c'est que le policier rédigeait le procès-verbal en même temps qu'il m'expliquait très précisément comment le contester, quoi dire, à qui adresser le courrier, etc! J'étais très interloqué devant cette attitude qui me paraissait contradictoire.
Oui, Jean Patrice il y avait de quoi être étonné.
L’expression « attitude.../... contradictoire » est faible. Certainement due à votre naturelle courtoisie. Pour ma part, j’emploierais d’autres termes.
Chez ces deux agents, le niveau de cohérence* flirte avec le zéro Kelvin absolu. (cf. moins 273,15 degrés plus bas que celle* de l’agent Celsius, agent étalon de référence en matière de clarté dans l’action.)
Ils auraient (très nettement) gagné en crédibilité en se contentant de vous délivrer un « simple avertissement ». (cf. « De mon temps », nous utilisions un « carnet d’avertissements* » ; alternative au « carnet rose » ; ils* avaient l’avantage, pour le contrevenant, d’être gratuits ; ils étaient roses eux aussi ; au moment où le contrevenant en herbe apercevait ce rose-là, il flippait ; à tort ; certainement une arrière pensée sadique de la part de l’administration qui avait inventé cette chose).
En présence d’une infraction (plus ou moins caractérisée), tout agent dispose d’un « pouvoir d’appréciation ». Destiné à - comme vous le soulignez si justement - rendre les relations humaines un peu moins « robotisées ».
Dans votre cas, un avertissement aurait pu suffire. Car, vraisemblablement, vous ne saviez pas.
Vous délivrer une contredanse ? Pourquoi pas ?!... Nemo censetur ignorare legem !
Mais, dans ce cas, ils auraient pu éviter de l’assortir d’explications vaseuses sur le « comment vous la faire rembourser ». C’est ce que le commun (qui n’a pas pris l’option « latin » au bac, mais « verlan redondant »), ... appelle « du grand n’importe nawaq ».
Les agents de la Réserve dont vous parlez n’avaient, de toute évidence, pas bénéficié d’une formation optimalement protectrice, lors de leur commissionnement*.
.../...
Au fait, Jean Patrice, vous ne dites pas si, finalement, vous avez payez, ou non, cette contredanse.
...///...
Ndlr : Commissionnement = formation suivie d’un examen, permettant au Ministère (ou administration ou entreprise d’Etat ou etc.) concerné d’habiliter l’agent à constater les infractions relevant de son champ de compétence(s) (cf. types d’infractions, lieux/territoire où l’agent est habilité à constater, etc.). Le commissionnement est suivi d’une assermentation devant un tribunal.
Le verso de la carte professionnelle qui est alors délivrée à l’agent mentionne principalement que ce dernier s’engage à rechercher ET constater les infractions relevant de son champ de compétence(s). Non seulement l’agent prête serment (prêter serment, ce n’est pas une chose triviale) de rechercher ET constater les infractions mais la société, c’est-à-dire vous et moi, nous le payons (cher !) pour ça.
En vertu de ces deux choses (il y en a d’autres), nous devrions/devons cesser de nous étonner lorsque nous sommes verbalisés quand nous commettons une infraction.
...
Je reviens au commissionnement : j’ai retenu quelques bribes des laïus du (des) psy qui intervenai(en)t.
L’un des formateurs avait longuement insisté sur le fait que « lorsque quelqu’un vous explique que la vache blanche (qui est devant vous) est... noire, si vous corroborez son affirmation, vous l’aidez à devenir fou et, de votre côté, vous vous rapprochez un peu plus de la folie ».
De quoi donner à réfléchir, vous en conviendrez !
En d’autres mots, lorsque quelqu’un - qui vient de lire sur un panneau* que le camping/bivouac est interdit - décide, dans l’heure qui suit, de planter sa tente plus ou moins loin de ce dernier* mais « du côté qui craint », ce n’est plus le temps de la pédagogie/sensibilisation mais celui de l’amende. Amende claire et nette ; et sans autre discours.
Sinon le sujet se retrouve noyé dans le syndrome de la vache blanche qui est noire mais qui est blanche : la sérotonine se met à tourner en rond au niveau de ses synapses, son cerveau se fatigue, les premiers troubles apparaissent rapidement.
Idem pour les inopportunes cueillettes de fleurs ou pour les chiens interdits.
Si les panneaux ne servent plus à rien, à quoi bon rémunérer des profs (que vous et moi payons cher aussi) afin que tout le monde maîtrise la lecture, puis à quoi bon s’emmerder à concevoir, réaliser, édifier des panneaux avec des choses écrites dessus ?
Jean Patrice, dans l’affaire que vous citez, ce n’est même plus le contrevenant qui ment, ou joue les innocents, ou fait montre d’une mauvaise foi à toute épreuve. Non, ce sont les agents eux-mêmes qui vous expliquèrent que la vache était bien... noire, mais que, si vous le vouliez, elle était blanche.
Comme quoi, n’est pas Cassandre qui veut. Le psy qui me/nous forma se trompa lourdement : malgré cette aventure, vous n’êtes pas devenu plus fou. Peut-être parce que vous avez observé tout ça avec un sage recul.
En revanche, il pourrait être intéressant de connaître l’évolution psychique des deux compères que vous eûtes la malchance de rencontrer près de la Loire. Pourriez-vous y retourner et faire semblant de camper ? Juste pour les attirer de nouveau ; en profiter pour, discrètement faire un bilan du glissement de leur état.
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Une histoire :
L’agent Lambda, lors d’une phase aiguë de surveillance, observe les randonneurs s’arrêtant devant l’un des grands panneaux explicatifs plantés aux entrées de l’Espace naturel dit « sensible ».
Une fois de plus, il a calé son dos contre son caillou préféré, celui dit « la chaise-longue ».
Oui, il arrive à Lambda de nommer certains de ses postes d’observation - pour lui-même, ou bien pour partager le lieu avec ses collègues -. C’est bien utile lorsque, devant l’imminence d’une infraction de chasse, il doit, à voix basse, contacter l’un de ses collègues par radio et donner des précisions sur l’endroit précis duquel il appelle. Car, en période de chasse, certains chasseurs n’ont de cesse que de repérer où peuvent bien se planquer ceux qu’ils appellent « ces grands feignants de gardes ». Une planque repérée, c’est une planque grillée ! Définitivement.
Et vu que les planques inexpugnables ne sont pas si nombreuses que ça...
Lambda nomme aussi certains de ses points stratégiques d’observation car il peut, à l’occasion, prévoir d’aller y passer une heure ou deux, avec Madame, lorsqu’elle ne travaille pas et qu’elle se fait un plaisir d’aller marcher avec lui. Vous l’aviez peut-être déjà compris : Madame Lambda, contrairement aux projections de certains, est TOUT, sauf « bobonne ».
Le mot « projection » employé dans la phrase précédente l’est (employé) dans son acception junguienne. Pour faire simple, C G Jung a bien expliqué que celui qui se sent « bobonne », mais qui ne le supporte pas, projette sur autrui, consciemment ou non, sa bobonnitude galopante. Bien fait pour celui qui traita de bobonnes les charmantes épouses de gardes et autres agents verts !
Je disais donc, « avant d’avoir été interrompu par moi-même » (j’ai retenu cette phrase sortie par Desproges) que Lambda apprécie particulièrement le caillou dit « La chaise-longue » car il est entouré d’autres cailloux qui lui permettent de n’avoir que la tête qui dépasse. Caractéristique très utile, surtout en saison de chasse*², notamment le matin de l’ouverture, histoire de voir « qui fait quoi » au niveau des limites de la Réserve. En effet, certains chasseurs ont tendance à se sentir aimantés par les limites des Réserves. Tout comme il existe un « biais des moutons », certains spécialistes n’hésitent pas à parler d’un « tropisme du chasseur ».
...
En milieu de cycle nycthéméral, l’agent apprécie encore plus ce caillou car il permet de se laisser glisser, en position « chaise-longue » vautré, mains sur le ventre, le temps d’une petite sieste. Ndlr : L’agent a effectivement le droit de se poser une demi-heure de temps en temps, vu qu’il lui arrive régulièrement de rester une douzaine d’heures à son travail, simplement parce que souvent c’est passionnant : inventaires, comptages, échantillonnages, captures, observations et suivis scientifiques, balades, etc.).
Lambda observe placidement une famille (humaine) qui parvient à l’un des accès de la Réserve. Un petit chien gambade autour d’eux. Il gambade comme tout chien non tenu en laisse, normal et content. La famille lit attentivement le panneau.
Le chien, du coup, s’y intéresse aussi. A sa manière. En levant la postérieure gauche. Il a le droit : en démocratie, tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. (quand c’est l’inverse, on peut présumer que l’on a à faire avec un régime plutôt autoritaire ! Aller y bivouaquer constituerait, à coup sûr, une grave erreur).
La famille décide de faire demi-tour. En effet le panneau rappelle que les chiens, tenus* ou non-tenus en laisse, mignons ou affreux, petits ou gros, gentils ou pas gentils, ne sont pas invités à aller plus loin.
Un peu plus tard, un randonneur (chargé comme une mule ; c’est un sportif ; un randonneur au long cours ; de toute évidence, il fait le GR de G. jusqu’à N. et a l’habitude de dormir et se laver où il peut, comme il peut) se présente devant le panneau et semble, lui aussi, TOUT lire attentivement. Comme tout bon randonneur amoureux de la nature, il porte une tente, au-dessus de son sac à dos.
A priori, il lit qu’il sera « tenu » (*lui aussi ?!) de planter son « bivouac à proximité de l’un des refuges faisant partie de la liste ci-dessous ». Le randonneur jette un œil investigateur aux alentours, semble prendre acte d’on ne sait quoi, et, serein, poursuit son chemin.
L’agent Lambda se dit que, avec ce brave-et-courageux-randonneur-au-long-cours, l’échange de quelques mots ne pourra apporter que du bon.
Entre temps, de nombreux promeneurs vont et viennent.
Une autre famille se présente devant le panneau. Avec chihuahua. En liberté. Vu qu’un « chihuahua c’est gentil et qu’on voit pas bien ce que ça pourrait faire comme dégâts dans une réserve c’est quand même pas du sucre ! ».
Tout la famille lit attentivement. Il y a manifestement « interrogation ». Une discussion intéressante semble naître, devant le panneau. Après avoir en vain scruté les environs (du lat. scrutari : « regarder attentivement, en cherchant à déceler ce qui est peu visible ou caché » ; comme par exemple un longtarin ; deux précautions valent mieux qu’une), puis après quelques minutes supplémentaires de tergiversations (de tergum = dos et versare = tourner ), la famille décide, en toute connaissance de cause, de tourner le dos à la réglementation et de continuer sa balade. Vers le haut. Dans la Réserve !
... Pas besoin de s’appeler Tirésias pour pronostiquer qu’il va y avoir « contredanse ».
C’est plié d’avance.
Désolé, zéro suspense, dans cette histoire (vécue comme elle est racontée).
Conformément aux mises en garde du psy-formateur-de-gardes, il est hors de question de laisser cette famille croire que la vache blanche est noire, de prendre le risque de l’amener à lentement basculer dans la folie. Et pour le garde/agent, hors de question, aussi, de foutre en l’air ses réserves de dopamine, noradrénaline, sérotonine... et de cramer ses synapses.
Le panneau n’a pas été installé en ce lieu pour faire joli dans le paysage. Paysage qui s’en serait bien passé, d’ailleurs ! Qui s’en est passé longtemps. Jusqu’au moment où, incivilités après incivilités (nombre proportionnel au nombre de « visiteurs »), l’administration de l’Espace protégé/sensible/naturel a estimé que l’on ne pouvait plus faire l’économie d’une « piqure de rappel ». Sous forme de panneau d’information.
Le Conseil d’administration en a longuement débattu. Ce Conseil est, comme vous le supputez/savez composé d’élus locaux souvent très démagogues, de représentants de divers Services de l’Etat plus ou moins paresseux, d’associations reconnues d’utilité publique, de représentants d’associations sportives (clubs de marche, de randonnées, de méga-randonnées, d’escalade, etc.), d’associations de protection de la nature, et même d’associations auto-déclarées « de grande utilité publique » s’occupant essentiellement de chasse-pêche-absorption de pastis- traditions-et autres.
Ces personnes-là (cf. le Conseil) en ont longuement débattu (de l’implantation d’un énième panneau) ; car toute interdiction (avec ou sans panneau), toute indication, tout panneau - même tout petit ; même minuscule - malheureusement anthropise l’espace naturel.
Ceci est dommageable.
Très !
Nous n’allons pas dans la nature (je parle des personnes « normales ») pour y retrouver/rechercher quelque chose qui ressemble/ressemblerait à un disneyland amélioré.
Nous allons dans la nature pour l’apprécier dans toute sa sauvage natureté, et pour nous retrouver en face d’un mystère qui nous dépasse.
Bref. Pour en revenir à l’agent Lambda, ce dernier - constatant qu’une famille enjambe gaillardement les interdictions mentionnées sur ce panneau - se dit damned, foin de ma sieste, ils veulent jouer, jouons, cette fois, snif, snif, je dois aller au charbon. Ça va sévir.
...
Il braque sa lunette sur la famille, prend des repères relatifs à la couleur des vêtements, des sacs à dos, etc. Histoire de ne pas se planter. Ça la foutrait mal.
Concernant le cas du randonneur-campeur-sauvage, Lambda* a déjà pris une décision de stratégie rigolote. Il préfère l’option « prévenir plutôt que guérir ». Ça lui ferait de la peine d’avoir à lui coller une prune. Oui, les personnes qui font l’effort de trimballer une tente sur leur dos lui sont, a priori, sympathiques. De surcroit, souvent, elles ne sont pas riches.
Le psy qui était intervenu lors de son* commissionnement avait bien précisé : « Vous devrez, chaque fois que vous interviendrez, chaque fois que vous vous dirigerez vers un contrevenant-supposé, CHOISIR : prévenir OU guérir.
Mais jamais, jamais, chercher à cumuler les deux dans la même intervention. Ce serait ca-ta-stro-phique !
Sensibilisation/Prévention/Pédagogie OU Répression.
JAMAIS de répression assortie de « sensibilisation ».
La répression, c’est la répression ! Ça se suffit à soi-même. C’est complet. Ça tient durablement au ventre et ça a le mérite de remettre l’église au centre du village.
Au sujet du campeur - futur-(et ex)-campeur-sauvage - Lambda va donc tenter de prévenir. En douceur. Avec cette stratégie-diplomatie (cf. ci-dessous) d’éléphant dans un magasin de porcelaine qui vaut ce qu’elle vaut mais qui est la sienne.
Lambda quitte donc, à regret, discrètement, furtivement, son affût/cachette, effectue un grand arc de cercle et installe sa longue vue en bord du sentier. Il la braque sur une aire* d’aigles royaux. Une de celles* qui peuvent être montrées au « grand public » sans hésitation car le risque de dérangement de la nichée (par des photographes amateurs ou professionnels, ou bien par des curieux, ou bien par des collectionneurs d’œufs rares, etc.) est quasi nul en raison de son inaccessibilité. Le seul risque pourrait venir d’un parapentiste peu respectueux des consignes/engagements de son club quant aux lieux interdits au survol.
...
Ndlr, pour celles et ceux que ça intéresse : il arrive que certaines « aires » d’aigles se fassent, dans l’urgence, en pleine prairie. A même l’herbe rase. Comme si Madame Aigle n’avait pas eu le temps de rejoindre l’une des aires par elle répertoriées, afin d’y pondre son premier œuf. ( certains couples d’aigles peuvent posséder jusqu’à une douzaine d’aires sur leur territoire ; aires qu’ils ne visitent qu’au moment des parades nuptiales, fin février, début mars ; dans le cas (rare)(mais vu/vécu) d’une aire en pleine prairie, on se doute bien que la garderie met tout en œuvre pour que cette aire, très vulnérable, demeure la plus secrète possible).
...
Voici donc la lunette promptement installée sur son pied.
Un bon quart d’heure plus tard, le campeur arrive à grandes enjambées.
Lambda a donc, vous l’avez compris, décidé de ce subterfuge traquenard hyper-soft : s’installer en bord de sentier et braquer la longue vue sur deux aiglons au nid ; nid de branchages, situé de l’autre côté du vallon, sous un aplomb, au beau milieu d’une falaise non grimpable (roche trop pourrie). Histoire d’engager le dialogue avec le randonneur. Qui n’y verra que du feu. Du moins quant au modus operandi de cette rencontre créée de toutes pièces.
Lambda entame donc une discussion « bon enfant » avec le randonneur/campeur-susceptible-d’être-un-de-ceux-dits-« à-tendance-désobéissante ». Il montre l’aire, explique les aiglons, explique pourquoi ils ne sont pas de la même taille, explique le dimorphisme sexuel entre maman et papa,... puis, mine de rien, noyé dans la conversation, informe le randonneur qu’il pourra (s’il le désire) camper autour de tels et tels refuges. Le randonneur la joue conciliant, innocent, dit oui, oui, bien sûr, au panneau, j’ai prix connaissance de la liste des refuges bivouaquables. Il est excellent dans son rôle de randonneur-joueur-campeursauvage-menteur. Le garde en a conscience mais a toutefois un avantage : le randonneur ne sait rien de la partition du garde. Notamment que ce dernier est aussi engagé dans un jeu.
Lambda en rajoute une petite couche en jetant un œil à sa montre puis en jouant l’idiot (sa physionomie l’y aide beaucoup) : « Ah, c’est vous qui étiez devant le panneau, il y a quarante-six minutes et quatre poussières de secondes ? Il m’avait pourtant semblé que vous portiez un Kalenji noir... »
Le randonneur rit : « Wahouh, c’est Big Brother, ... chez vous ?! Oui, c’était bien moi ; mais le soleil se mettant à taper, j’ai préféré enfiler cet anti transpirant bleu ciel. Vous ne surveillez donc pas que la reproduction des aigles... ».
Lambda, innocemment et tout sourire, lui aussi : « Vouais,...non, ...non,... vouais,... je m’intéresse aussi à d’autres espèces : le randonneur-cueilleur, le chasseur-pêcheur-pastis-et-tradition, le randonneur avec son chien, le chien sans son randonneur, le randonneur-campeur-désobéissant, le parap... Ah, tiens, justement voilà le chihuahua que j’attendais ! Désolé, je dois vous laisser Monsieur. Bonne randonnée. N’hésitez pas à saluer, de ma part, mon collègue Celsius. Si vous le croisez, bien sûr, en vous rendant au refuge de D. »
Au fil de la conversation, le randonneur-sauvage s’est vaguement senti sur une pente glissante. D’inquiétantes petites loupiotes rouges se sont mises à clignoter à l’arrière de son hypothalamus. Il voudrait éclaircir. Mais comment ?
Il pose donc la première question anodine qui lui vient : « Excusez-moi mais, .... où ça, un chihuahua ? Vous voyez un chien, vous ?
Lambda : « Je ne le vois pas mais je devine qu’il y est.
Le randonneur : ... ?... ?
Lambda : Dans le sac à dos de cette jolie femme rousse ».
Le randonneur : « Ben ça alors !... !? »
Le randonneur repart, l’œil gauche mi-clos, la sourcil droit très soulevé.
... Il s’interroge grave : « Serions-nous cernés ? Si oui, par qui ? ».
A l’instar de Fabius - pas celui qui coqueliqua sans lendemain avec Carla (cf. numéro 69 de Voici) mais l’autre, celui qui restera dans l’Histoire, Fabius Quintilianus, maître en rhétorique, grand pote de Vespasien et de Pline l’ancien ! - il se demande : « quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando ? ».
Comment ce con a-t-il fait pour m’espionner devant le panneau, vu que de là où on a causé c’était pas possible ? Et pour le chien, il a un œil bionique, ou quoi ? Et pourquoi il m’a demandé de donner le bonjour à cette « Marie*², gardienne du refuge de D. » ? À D., je compte bien m’y arrêter dix minutes, le temps d’y savourer une succulente canette, mais... pour la nuit, il peut toujours se gratter : j’ai d’autres projets pour mon bivouac de la nuit prochaine, hé, hé, hé ! Il ne va quand même pas oser lui*² téléphoner pour demander de mes nouvelles,... si ? Il lui sert à quoi cet émetteur-récepteur radio qui ne cessait de crépiter dans la poche latérale de son sac à dos ? Ce longtarin lambda possèderait-il un clone là où je compte sauvagement dormir ce soir ? C’est qui ce Celsius dont il m’a parlé ? Je suis pas sûr de comprendre quelque chose à cette histoire de ne pas hésiter à le saluer au cas où je le croiserais. Pourquoi il l’appelle pas, s’il a envie de lui dire bonjour ? C’est un pays de oufs ici.
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Non, il ne téléphonera pas non plus à Marie la gardienne ; du moins, pas pour ça. Mais, à l’occasion, il lui posera la question. Juste pour se voir confirmer qu’il en fallait plus que ça pour inquiéter le randonneur-sauvage-qui-portait-le-Kalenji-noir.
Juste pour se faire offrir à boire par son collègue du territoire voisin, dûment berné.
Pauvre randonneur-au-long-cours. Venu là pour y trouver la paix de l’âme et s’y retrouver plus perplexe que jamais. Rares* sont les lieux - ou moments ! - permettant de nous retrouver en paix, face aux profondeurs de nous-mêmes, aujourd’hui ; excepté* la Nature, ou bien, à la limite, les enterrements, ou...
Pauvre randonneur en Kalenji : avoir traversé des déserts, être allé jusqu’aux glaces, avoir eu faim, avoir eu froid, avoir dormi dans la neige, avoir mangé de l’ours, avoir échappé au général Tapioca, aux réducteurs de têtes, aux sarbacanes soufflant des fléchettes au curare, s’être fait violé par la Castafiore, avoir traversé des villes en feu, avoir mangé du limaçon sandwiché entre deux craquottes (non, là, j’exagère ; ndlr), n’avoir jamais eu peur, ... et là,... maintenant,... redouter une embrouille avec un éventuel clone de ce longtarin vert ?
Pendant ce temps, Lambda se présente déjà à la famille qui arrive. Il demande que les sacs soient posés au sol et ouverts. Un chihuahua saute hors du sac de Madame, tout heureux de respirer de l’air frais. Lambda va à l’essentiel : il demande un justificatif d’identité et sort son carnet rose (pas celui des avertissements,... l’autre !) sans discours superfétatoires*. Le Père tente le tout pour le tout : « On ne savait pas ! ».
Lambda, tout en rédigeant son billet doux, se contente de marmonner des petits : « Ahh ? », et autres « Mvoui, mvoui... » distraits. Il ne fera aucun commentaire, aucune pédagogie. Pas le moindre laïus gonflant, relatif à la superfétation*, naturelle chez la hase. Hase anadiplosée, cher prof Jean Patrice, qui dissémine ses levreaux dans la nature, chacun dans un endroit différent, et passe plusieurs fois dans la journée leur offrir la « tournée du lait ». Vulnérables petits levreaux fragiles !
A aucun moment Lambda n’expliquera que, en montagne, de nombreuses espèces d’oiseaux nichent au sol. Qu’un chien, même tout minus dispose d’un odorat extraordinaire. Bien supérieur à celui d’un vulgaire renard. Bien mieux que n’importe quel mustélidé. Qu’en s’approchant, le chien fera s’envoler la femelle couveuse. Que les œufs se refroidiront. Que le chien laissera une trace dans l’herbe. Que la première belette ou hermine, ou renard, qui passera dans le coin suivra cette trace d’herbes foulées. Et là, adieu femelle couveuse et couvée.
Pas de leçon de morale non plus, appuyée par les envolées inspirées de F. Dolto « Quand les parents mentent ouvertement au garde, en présence des enfants, faudra pas s’étonner que, en retour, les enfants mentent aux parents. Et s’ils ne mentent pas à leurs parents, ça peut être bien pire : on a vu des enfants à qui on avait menti, devenir obèses, une fois adultes, et se mettre à vanter les bienfaits de boissons obéséïfiantes en entonnant des chansons débiles,... oasis oasis mais qu’est que tu bois doudou dis donc ».
Non : Lambda s’en tient basiquement aux cours qu’il reçut lors de sa formation. Il conclut par : « Maintenant, ce petit chien doit ressortir de l’Espace protégé ; mais tenu en laisse. Primo parce qu’il est hors de question qu’il s’écarte du sentier ; secundo parce que, à cause des croquettes de Prisu, il n’est pas bio ; tertio parce que, pour cette raison, il risque d’intoxiquer un aigle royal habitué à ne bouffer que de la nourriture estampillée « écolabel » ; quarto parce que je présume que les enfants n’aimeraient pas du tout regarder leur chien s’envoler vers une aire. L’an dernier, c’est arrivé au teckel d’un groc. Sous le nez d’icelui. Au revoir Madame, au revoir Monsieur, au revoir les enfants ».
A deux douzaines de mètres, le randonneur-campeur-amoureux-de-la-nature-mais-désobéissant, de plus en plus perplexe, a jeté quelques regards discrets à la scène.
Ncdlr :
Ps 1 : Je viens de décrire une scène (celle du chiuhauha) à peu près telle que je la vécus.
Un mois après l’affaire du chien planqué dans le sac à dos, je reçus, émanant du commissariat de R... (ville de 200 000 habitants) un courrier/formulaire tout prêt, ayant pour titre « Demande d’indulgence ».
Sidérant !
Des commissariats réalisent et émettent des « demandes d’indulgence » !!!
J’hésitai entre être outré, ou bien en rire. Le type que j’avais verbalisé était-il, en plus, ... indic ? Par accident ? Par vocation ? »
Ps 1 bis : Madame jolie rousse, Monsieur un peu menteur, un peu indic,... chers enfants devenus adultes, si vous me lisez, si vous vous reconnaissez, n’hésitez pas à reprendre contact.
Y compris en MP : délateur moi-même, je me chargerai de tout rapporter.
Ps 2 : Pour le coup de la vache blanche qui ne peut pas être noire et vice versa, j’ai raconté avec mes mots de pauvre de moi, parce que, quand un psychologue* s’exprime, je ne suis jamais sûr de tout bien traduire. Cette tribu paramédicale/sociale/culturelle/artistique* utilise les mêmes mots (ou presque) que le commun des mortels mais possède une manière très spéciale, et bien à elle, de les mettre ensemble, de les agencer.
Écoutant la radio, il m’arrive de répéter, à haute voix, plusieurs fois de suite, une phrase de psy (les politiciens sont des maîtres en cet art, eux aussi) et de me questionner : « Qu’est-ce qu’il/elle vient de dire, là ? »
Ps 3 : Jean Patrice, votre histoire du prof qui « gronde » ses élèves indisciplinés fait penser à cette séquence vidéo au cours de laquelle le père -sévère- ne peut s’empêcher de rire.
https://www.koreus.com/video/enfants-peinture.html
Ps 4 : Fabien13, suite à votre demande du 11 01 2015 qui, comme mes écrits, resta dans un silence oxymoralement assourdissant, je me dévoue pour vous « apporter tout mon soutien » dans la préparation de vos futurs bivouacs. N’hésitez pas à m’écrire en MP. L’agent Celsius, plus jeune que moi, est toujours en poste. Faites vite : il arrive au bout. Sa baronnie recèle de fantastiques campings sauvages potentiels. Offrez-vous une tente couleur alu, approvisionnez votre compte d’au moins 138 euros et je vous jure que, sauf manque de bol, si vous suivez mes conseils à la lettre, tout malin qu’il est, il ne vous trouvera pas.
Ps 5 : Ceci était ma dernière intervention. J’ai tenté, de mon mieux, de vous faire sourire. Histoire de faire passer la pilule. Tout en donnant, entre les lignes diverses informations relatives à « l’autre côté de la barrière ». Relatives aussi au « pourquoi du comment des choses interdites ».
Je dois confesser, avec le recul, que je ne regrette aucun des PV (notamment de braconnage et de dépôts d’ordures) que j’ai pu dresser. Toujours avec le recul, je me dis que, dans certains cas de bivouacs sauvages entourés de papiers hygiéniques non enfouis, je n’aurais pas dû me contenter d’un « avertissement gratuit ». Je ne peux qu’espérer que mes avertissements servirent à sensiblement améliorer la conduite de certains qui ne se comportaient pas comme des Amoureux de la nature, mais comme des consommateurs de nature vierge.
Ps 6 : Un merci tout particulier à vous, Jean Patrice.
Ps 7 : Bonnes randonnées à toutes et à tous.
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un bien intéressant récit, Longtarindesespacesverts, fort documenté, qui présente avec humour des enjeux parfois graves.
Nous traversons des espaces fragiles, devenus rares, avec la finesse je le crains d'un éléphant bourré égaré dans un champ de porcelaines.
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C'est idiot peut-être mais quand on aime la nature, qu'on sait qu'on en fait partie, on ne voit pas le mal à s'installer n'importe où malgrès les interdictions. Je dirais même que la société dans laquelle on évolue nous a habitué à être méfiant envers les réelles intentions derrière certaines interdictions... (Mais c'est un autre débat!)
Longtarin, j'ai donc une question à vous poser, à vous qui en connaissez beaucoup sur la faune et la flore de chez nous. Pensez-vous qu'un hamac soit moins perturbant qu'une tente? (Je n'envisage plus les bivouacs en zone protégée mais j'aimerais tout de même laisser une trace la plus minime possible, ce qui ferait honneur à mon arrière grand-mère Lucie qui disait à la petite tête blonde que j'étais, et qui bousculait une araignée de son bâton: "En forêt, les animaux ne sont pas chez toi, c'est toi qui est chez eux!")
Merci et bien à vous.
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Ce forum définitivement n'a pas la reconnaissance qu'il mérite.
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Circonstances : lieu, réglementation, pourquoi vous l'outrepassâtes etc. ?
Conséquences : amendes, expulsion, poursuites etc.
Debriefing : pourquoi vous fûtes choppés ?
Edit : quelques ^
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