des instants de presque rien
Mais est-ce qu'un chevreuil n'est pas moucheté ? Celui-ci ne l'était pas. C'était peut-être une jeune biche...?
Il me semble que c'est le faon qui est moucheté. Le chevreuil ne l'est pas.
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( A propos de chocs, on m'a raconté il y a quelques jours l'histoire d'un type qui s'est pris un cheval sur le capot en passant sous un pont... La voiture était dans un sale état... Le cheval: mort )
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Eté 1995, petite balade romantique avec ma douce, à Bleau, entre bouleaux , fougères et autres bruyères .
Temps orageux où le soleil tend ses haubans entre les enclumes du ciel.
Une petite grimpette pour déboucher sur un plateau et là, devant nous , à dix mètres au plus, notre seigneur des lieux : un cerf , une superbe ramure, ce port altier .
Quelques secondes à s'observer puis en trois bonds d'une légèreté incroyable pour une telle masse, il s'est évanouï .
Il y eut de nombreux autres instants de ce type avant et après qui restent toujours magnifiques et qui m'interroge sur mon existence .
Une belle rencontre parmi d'autres, mais qui a donné le gout de la rando à ma compagne .
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Il faut dire que je ne conduit pas, alors le vélo c'est par tous les temps, pour aller d'ici, pas très marrant le ici, à là-bas, pas très loin... Du vélo par tous les temps, le seul vraiment problématique, c'est le grand vent, la pluie n'a aucune importance avec un kway et des bottes...
Il y a quelques jours, je vais donc vers Vannes, et je longe un beau champs retourné, une grande étendue de terre brun-jaune, avec des rouleaux de brume dans les sillons. Ce n'est pas gracieux, c'est frustre et large. La route est mauvaise ici, ça trépigne sous les bras, je crains toujours un peu pour mes pneus. Cette petite route, je la connais par coeur, je veux dire je la connais par tout le corps, je sais sans y penser qu'après ce granulé méchant sur le bitume il y aura un trou. C'est une route pas très emprunté, et donc les voitures déboulent comme des dingues. J'adore le qui-vive que cette route m'impose.
Bref, j'étais là, au niveau du champs, lorsqu'un faon ou un chevreuil, je sais pas trop la différence, surgit de sous un arbre assez proche et courre droit en direction de la route. Il y a arrive à une dizaine de mètres devant moi, il saute sur le bitume, et là, curieusement, il s'arrête. Moi aussi. Il ne me regarde pas, il s'arrete simplement, en plein milieu de la route, légèrement ramassé sur lui-même, j'ai presque la sensation physique du souffle qu'il est en train de reprendre. Cette position légèrement ramassée, est ce que ce n'est pas celle aussi que j'ai, moi, lorsque après avoir poussé un peu sur mon vélo, je reprends mon souffle en m'arrondissant sur le guidon ?
Il est brun aussi, il a la couleur du champs. Il y a des chasseurs quelques part, je le sais, j'ai entendu la veille le bruit mat du pétard imbécile. Mais lui, le bel animal, il est arreté juste à la sortie du virage. "Reste pas ici", je lui dis, " il y a des voitures ! ". Il me regarde sans peur, et puis en effet il s'en va, et je le regarde bondir avec cette légèreté incroyable très loin, de l'autre côté du champs, ça prend du temps, son souffel m'emerveille, j'ai largement le temps de voir ce corps massif danser sur ses pattes incroyablement fines, et puis il finit par disparaitre au niveau des premiers arbres, là-bas.
Voilà, c'est ça, je me dis. Le vélo, c'est ça aussi. Sur un chemin banal, un animal magnifique, un homme - pas bien heureux - qui parle à un animal; un animal - probablement menacé par les chasseurs - qui remplit de joie le coeur de cet homme, et qui lui "parle" aussi, de tout son corps, de tout ce qu'il ont de commun, et de tout ce qu'ils n'ont pas en commun — une vraie rencontre.
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