Traversée de l'Alaska en canoé
Bravo pour le résultat, mais c'est vrai que tu as du te faire quelques frayeurs !
Tu pourrais développer un peu plus et rajouter des photos, je suis sûr que ça intéressera du monde ici ...
NB : sauf en milieu pourri par les touristes, les ours noirs ne sont en général pas agressifs. Il n'empêche qu'ils ne sont pas rassurants ...
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Je vais développer plus très bientôt (écriture d'un récit en cours, avant le livre)
Pour en revenir aux ours mad, je ne sais pas trop quoi en penser. Beaucoup d'indiens me disaient que les ours noirs étaient aussi dangereux que les grizzlis. Qu'ils fallaient que je les tue des qu'ils s'approchent de moi...D'autres m'ont soutenus que je n'aurais pas de problèmes...
Donc franchement, même si cet ours à eut surement plus peur que moi, je me méfiait chaque soir !
Et quand à l'utilisation des bears spray, je n'y crois pas trop car la bombone se vide en...5 secondes !
Sinon, un article sur expemag c'est une très bonne idée ! Olivier, Johana ?
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mis à jour le 06 déc. 2011
Inscription : 29/08/2006
Si j'étais ta mère je crois que je te remonterais tout de même un peu les bretelles une meilleure préparation à propos des risques sur le fleuve n'aurait pas nuit, on n'a faillit pas te revoir
A part cette grosse frayeur le reste me fait bien rêver, l'engagement était très élevé en solo, je note que tu as réajusté très vite sur les points ou tu étais un peu leger, je trouve que c'est un point très réussi de ton voyage.
Pour les ours à part être 2 pour se relayer dans la veille, difficile... Un fil electrifié avec de grosse pile 6v (pas trop lourd) type cloture à équidé, pour ne pas être surpris dans ton sommeil :/
J'ai regardé le site de Wenonah, tu as retenu un canoe relativement haut sur l'eau, nous avions déjà eu une discution à propos du fardage des gonflables (c'est ce qui m'a fait choisir des solars beaucoup plus bas sur l'eau...), pourquoi n'as-tu pas acheté un canoé plus bas ? quitte à le "ponter" avec une bache tendue pour les vagues.
On attends le récit plus détaillé
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J'ai regardé le site de Wenonah, tu as retenu un canoe relativement haut sur l'eau, nous avions déjà eu une discution à propos du fardage des gonflables (c'est ce qui m'a fait choisir des solars beaucoup plus bas sur l'eau...), pourquoi n'as-tu pas acheté un canoé plus bas ? quitte à le "ponter" avec une bache tendue pour les vagues.
En fait, je n'ai pas acheté mon canoé en magasin mais d'occasion chez un habitant de Tok. Donc c'était le seul modèle qu'il me proposait...et il me convenait très bien il faut dire ! Etre plus bas; cela aurait peut être encore réduit mon champ de vision, dont j'avais besoin pour repérer les passages entre les barrages d'arbres morts.
Voici un article parlant de mon expédition début aout dans le journal de Fairbanks :
http://www.newsminer.com/view/full_story/14944473/article-North-Pole-carpenter-lends-helping-hand-to-young-French-canoeist-with-grand-adventure-plan?
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En fait, je n'ai pas acheté mon canoé en magasin mais d'occasion chez un habitant de Tok. Donc c'était le seul modèle qu'il me proposait...et il me convenait très bien il faut dire ! Etre plus bas; cela aurait peut être encore réduit mon champ de vision, dont j'avais besoin pour repérer les passages entre les barrages d'arbres morts.
Le canoe plus bas, pas le siège ça se gère avec une réhausse...
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Tu as pris des risques à bivouaquer au bord de l'eau. Le niveau d'une rivière est fluctuant et peut brusquement changer. Mais évidemment, quel meilleur endroit pour passer une nuit qu'un banc de sable au milieu du fleuve ?
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Vu l’état de la planète je trouve totalement irresponsable de voyager en avion sinon pour sauver des vies (humaines, animales, végétales)
… et je trouve singulier d’envisager de flinguer un ours ou de le blesser grièvement alors que l’on visite ‘son’ territoire sans lui demander son avis
… et j’admire sans réserves les ressources physiques et mentales que tu as dû mettre en œuvre pour réussir ce trip particulièrement engagé.
Chapeau très bas : tu es un Aventurier !
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@ Volo
Vu l’état de la planète je trouve totalement irresponsable de voyager en avion !
Dans ce cas, qui peut se rendre en Alaska ???
mais la question de fond a été débattue dans nombre de sujets........
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Les ours : emporter un fusil pour une expédition solo de longue durée dans une région isolée est plutôt rassurant ! Après, j'ai toujours respecté les règles basiques de sécurité : pas de nourriture dans la tente, ne pas provoquer de rencontres,... Mais si un ours m'avait attaqué, je veut dire si ça avait été lui ou moi, je n'aurais pas hésité à tirer...
Camper aussi près de l'eau, c'est vrai que ça peut surprendre, mais le Yukon est un fleuve immense (quelques km de large), donc il faut vraiment beaucoup d'eau pour que sa monte significativement. Quelques centimètres tout a plus en général !
Et en fait, au fil du temps il descendait. Il fallait alors tirer l'embarcation qui s'était bien collée dans la boue...
Sinon, pour la solitude, je m'en suis très bien accommodé ! Par contre, quand je rencontrais des gens, j'étais plutôt du genre bavarre
D'ailleurs, cela me fait repenser à cette interview faite pour le blog "un monde d'aventure". J'y évoque notamment la solitude :
MDA (un Monde D’Aventures) : Bonjour Volodia, tu reviens d’Alaska. Peux-tu nous présenter le défi que tu viens de relever ?
Volodia : Je viens de traverser l’Alaska en canoë durant l’été 2011. J’ai pagayé 2000km en solitaire, sans assistance ni balise de détresse. Mi-juillet, je me suis rendu dans la petite ville de Tok, près de la frontière canadienne. J’y ai acheté mon canoë et me suis lancé sur la rivière Tanana, dont même les indiens n’osent en descendre le cours supérieur en canoë. Trois semaines plus tard j’atteignais le célèbre fleuve Yukon, dont j’ai suivit le cours jusqu’au village eskimo d’Emmonak en mer de Béring. J’ai atteint mon but après 71 jours.
MDA : Depuis combien de temps as-tu ce projet en tête ? C’est long de préparer un tel projet ?
Volodia : Je rêvais du grand nord depuis environ deux ans. Pour parcourir ces immensités, le canoë semblait tout indiqué car il permet une très grande autonomie alimentaire, indispensable dans des régions si reculées. L’idée d’une traversée en canoë a donc commencé à germer dans mon esprit. Très vite s’est posée la question de la destination. L’Alaska représente un territoire mythique. Depuis l’époque des chercheurs d’or et des trappeurs, elle a attiré des générations d’aventuriers. Certains ont réussi, d’autres en sont morts. En février, j’ai pris une décision. Cette année, ce serait à moi de tenter l’aventure. J’ai posé les yeux sur un atlas pour en étudier la topographie. J’ai constaté qu’une traversée complète était possible par deux itinéraire : le Fleuve Yukon dans sa totalité, ou la rivière Tanana puis le Yukon. Le premier itinéraire ayant déjà été fait à de maintes reprises, j’ai opté pour le second. La préparation de mon expédition se divisait en deux parties principales: équipement (où acheter le canoë, quel matériel de bivouac emporter, quel moyen de défense contre les ours,…) et itinéraire (notamment les points de ravitaillements). La préparation physique fut minimale. Et pourtant, je n’ai souffert d’aucune tendinite ni douleur musculaire.
MDA : Une telle aventure à un coût. Peux-tu nous expliquer le montage financier ? As-tu reçu des aides ?
Volodia : En effet, une expédition de ce genre est particulièrement coûteuse, et ma situation d’étudiant (sans revenus) représentait un véritable frein financier. Sans argent, pas de départ possible. Le constat est aussi simple. Il m’a donc fallut trouver des ressources financières pour mener à bien mon projet. Cet hiver, j’ai postulé aux bourses de l’aventure organisées par la Guilde Européenne du Raid, qui fonctionnent grâce aux dons des entreprises SPB et Direct Medica. Sur les 46 projets demandeurs, 5 furent retenus. Le mien en faisait parti. Ce partenariat m’a ainsi fournit la grande majorité de mon financement, que j’ai compléter par un emploi d’éclusier durant les mois précédant mon départ.
L’entreprise Aventure Nordique m’a également sponsorisé en m’offrant du matériel. Je profite d’ailleurs de cet interview pour remercier encore une fois mes partenaires.
Il y a donc une chose que je tiens à mettre par dessus tout en avant : l’aventure est possible ! Même lorsqu’on est étudiant, il existe toujours un moyen de parvenir à réaliser ses projets. « La seule chose vouée à l’échec est celle que l’on ne tente pas » (Paul-Émile Victor).
MDA : Comment as-tu abordé la solitude ? Pas trop dur ?
Volodia : Je suis d’un naturel plutôt solitaire (mais pas associable !). L’idée de partir trois mois tout seul ne m’effrayait pas. Mais je pense que cela ne conviendrait pas à tout le monde. Le stress en expédition est très fréquent : danger, isolement, et conditions de vie difficiles sont des éléments avec lesquels il faut composer du matin au soir. C’est donc à chacun d’évaluer si il est capable ou non de relever le défi, en fonction de sa personnalité, son expérience, son vécu…
Pour ma part, la solitude fut, je pense, le meilleur choix. Paradoxalement, c’est en voyageant seul que j’ai put nouer des liens avec les habitants (blancs, indiens, eskimos). Cela m’incitait à aller vers les gens, et ces derniers se rapprochaient plus de moi. Être en groupe n’aurait pas permis un tel échange avec les autochtones. Les relations humaines, l’échange avec l’autre, est d’ailleurs un des aspects les plus importants de mon expédition.
MDA : As tu du faire face à l’imprévu ? Si oui, comment as-tu réussi à y faire face ?
Volodia : Le slogan de la marque de mon canoë résumerait à lui seul mon expédition : « expect the unexpected ». L’imprévu est l’essence même de l’aventure. On a beau établir son itinéraire, calculer au mieux ses rations de nourriture, préparer avec soin son équipement, glaner un maximum d’informations sur le lieux,…rien ne se passe jamais comme on l’avait espéré. J’ai connu de nombreux imprévus, de la casse de la fermeture de ma tente à un naufrage qui a faillit me couter la vie, en passant par le vol de nourriture dans un village ou à la perte d’équipement. Le plus gros imprévu résidait dans ma méconnaissance de la rivière Tanana. J’ai passé les premiers jours à pagayer sur une rivière rapide mais non dangereuse. Au bout de 150km le cours d’eau est devenu une véritable furie. Le courant s’intensifiait, d’énormes tourbillons ponctuaient le parcours, des vagues se formaient et des dizaines de milliers de troncs d’arbres échoués rendaient la navigation très dangereuse, particulièrement à partir du moment où la rivière se divisait en de multiples bras dont certains étaient obstrués malgré la puissance du courant. Tout cela, je l’ignorais avant de partir. Mais il y eut aussi des imprévus heureux. Toutes les rencontres que j’ai fait resterons des moments gravés à jamais.
MDA : Et le danger, tu l’as rencontré ?
Volodia : Oui. Le danger venait de la nature. J’ai faillit mourir dans la Tanana dès le cinquième jour. Comme je l’ai décrit précédemment, ce fut un cours d’eau absolument monstrueux. Alors que je pagayais dans un petit bras, le courant extrêmement puissant ma envoyé droit sur un arbre en plein dans un virage. J’ai heurté un branche et me suis retourné. J’arrivais à peine à respirer tant l’eau était froide. Emporté par le courant, j’ai réussis à saisir une racine et à me hisser sur la berge. Par une chance incroyable, mon canoë s’est bloqué dans un arbre couché dans la rivière en aval. Il se remplissait d’eau, je devais agir vite avoir une chance de sauver mon équipement. J’ai tiré les corde d’amarre et j’ai réussi à le hisser sur la berge. J’aurais pu mourir noyé dans un premier temps, puis de faim et/ou de froid si je n’avais pas pu sauver mon embarcation. Mais je n’étais pas encore tiré d’affaire. Grâce aux allumettes étanches que je gardais sur moi, j’ai pu allumer un feu pour faire sécher la plupart de mon matériel. Le lendemain, j’ai effectué un portage de trois heures (c’est très long !) pour trouver une zone de mise à l’eau, les berges étant très encaissées. J’ai perdu tout mon matériel photo dans le naufrage (j’ai pu racheter un appareil à Fairbanks dix jours plus tard), de la nourriture, mon réchaud, ma canne à pêche…mais j’ai sauvé l’essentiel : ma vie. J’ai rencontré des indiens quelques heures plus tard qui m’ont dit que j’étais l’homme le plus chanceux et le plus brave qu’ils connaissent. Selon toute probabilité, j’aurais du y rester. Il y eut également d’autres dangers : celui des ours (je portais en permanence un fusil à pompe chargé), et celui du vent sur le Yukon, qui soulève parfois d’importantes vagues qui auraient pu aisément retourner ma frêle embarcation. En bref, le danger était omniprésent, mais c’est à cette condition que se fait l’aventure.
MDA : Maintenant que tu as de l’expérience, quels conseils apporterais-tu à quelqu’un qui souhaiterait faire la même chose ?
Volodia : La principale qualité d’un aventurier ne réside pas, selon moi, dans la condition physique mais dans le mental. Avoir une volonté à toute épreuve, voilà ce que je conseillerais à qui veut tenter une expédition. Traverser l’Alaska en canoë n’est pas naviguer sur un long fleuve tranquille. Nombreuses sont les mauvaises surprises et les déconvenues. Il faut donc trouver suffisamment de ressources en soit pour continuer à avancer en cas de coups dures. Sur un plan plus terre à terre, je suggère de bien réfléchir à son équipement, n’emmener que le strict minimum. Au cours du périple, s’écouter sans cesse, ne pas hésiter à faire une pause dès que la fatigue devient excessive ou le temps trop mauvais. Partir lorsqu’on se sent prêt. Pas avant.
MDA : Merci d’avoir partagé avec moi des moments de ton aventure.
Volodia : Ce fut un plaisir !
MDA : As-tu déjà le projet d’une nouvelle aventure en tête ?
Volodia : Pas pour le moment. Je me remets à peine de cette expédition. Mon prochain projet est d’écrire un livre sur cette traversée, car c’est pour moi le meilleur moyen de partager tout ce que j’ai vécu. J’aimerais aussi retourner en Alaska pour approfondir ma connaissance des cultures indiennes et inuits.
Interview disponible ici : http://www.unmondedaventures.fr/interview-de-volodia-petropavlovsky-sur-sa-traversee-de-l-alaska-en-canoe-d-est-en-ouest/
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... Est ce de la folie ? C'est juste mortel ce que tu as entrepris. Intelligent aussi par moment, quand on lit certains passages, ou certaines légendes de photos.
Est ce que tu t'es préparé avant cela ? Je veux dire : tu faisais déjà du canoé avant ? T'es sportif de base ? T'as déjà fait du Campground sauvage ? T'étais déjà allé aux USA ? ou au Canada ?
Question piège : tes parents l'ont pris comment ?
( j'aurai été ta mère... j'aurai revu la scène du Film into the Wild. Et j'aurai juste été morte de trouille... Rien que le livre d'ailleurs écrit par le journaliste sur l'Alaska est flippant. )
Le retour chez toi, n'a t'il pas été trop dur après ces trois longs mois ?
Parce que... quelque part retrouver d'autres étudiants comme toi... cela doit faire bizarre. On doit se sentir bien différent après toutes ces aventures de ce qui croit que la vie se résume au shopping, petites amies, études, séries TV et foot le samedi soir... non ?
Oh ! Et je ne crois pas l'avoir lu quelque part... tu sembles très jeune pour un étudiant... les photos sont souvent trompeuses... mais euh... tu as quel âge ?
En tout cas, chapeau bas.
Faudrait davantage de jeunes comme toi ^^
Cassie.
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Inscription : 12/12/2010
Lieu : Loire, Auvergne et Dordogne
Niveau préparation physique : très limitée, j'aime marcher et cela par tous temps, mais je n'ai pas suivit d'entrainement spécifique. Je maitrisait les mouvements de base du pagayge en canoé.
Par contre, première fois en Amérique, c'est à dire pas d'expérience préalable avec les ours !
L'année précédente, j'avais traversée la Laponie à pied (Kungsleden), cela me faisait déjà une petite expérience du Grand Nord.
Pour le retour...très très très dur ! Et c'est vrai que depuis que je suis chez moi, la vie me parait vraiment sans saveur :s
CassieRiz :
Oh ! Et je ne crois pas l'avoir lu quelque part... tu sembles très jeune pour un étudiant... les photos sont souvent trompeuses... mais euh... tu as quel âge ? Cassie.
Elle est dure cette question là
On est étudiant à partir de 18 ans alors quand même...
D'ailleurs je suis plutôt dans la tranche "vieux" : j'ai 22 ans (5ème année).
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Pour le retour...très très très dur ! Et c'est vrai que depuis que je suis chez moi, la vie me parait vraiment sans saveur :s
Oui, l'adrénaline à haute dose, comme celà, ça amène une dépendance. J'utilise les même mots que pour la drogue c'est volontaire
Ayant eu à me "désintoxiquer" de 4 années de vol libre intensif, j'ai rencontré des difficultés surtout car je sous estimais et ne "concientisais" pas le phénomène.
Ce manque est apparu plusiers années après que j'ai arrêté de voler, entre temps la rencontre avec mon cher et tendre à décaler le problème ultérieurement, d'ou les difficulter à comprendre d'ou venait le mal être :/
Une fois que j'ai eu compris j'ai pu modifier mes comportements pour régler le problème (trouvez des compensations, s'orienter vers autre chose...)
Difficile de dire dans l'état de mes connaisssances si le phénomène agit uniquement sur le plan psychologique..., amha ça agit aussi sur le biologique (léger épisodes dépressifs), c'est tellement interdépendant...
Il y a des moments de décompensation après ce genre d'aventure, rédiger l'histoire de son périple est un bon moyen de lutter contre phénomène (si on aime écrire) la rémémoration et la rédaction permettent de poursuivre un peu l'aventure mentalement. En plus, tu nous feras partager ton récit , perso ça participe à mes compensations
La grande leçon que j'ai tiré de cette expérience, c'est qu'il ne faut surtout confondre ses désirs avec ses besoins
Même si il ne faut pas négliger ses désirs, on peut les remodeler ou les différer, contrairement à ses besoins.
Un peu de frustration ne nuit pas
Bon Volodia on attends ton récit
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( En fait, ton récit m'a rappelée une mauvaise expérience de Rafting en eaux un peu trop vives en Haute Savoie suite à une tempête... résultat ma coéquipière qu'on m'avait imposée est tombée à l'eau... Et j'ai pas réussi à la repêcher ( 20 à 30 kilos de plus que moi... vu mon gabarit, c'était à peu près impossible.). Je me souviens des courants qui m'ont entrainée quand 'jétais en hydrospeed suffisamment pour faire flipper notre accompagnateur expérimenté... Et bref, ca m'impressionne d'autant plus. )
Parce que quand tu dis que tu t'es retrouvée à l'eau quasimment dès le début du voyage... Je me demande comment t'as survécu...
Même si apparemment t'as superbement réagit.
De plus, je viens de lire un livre de gare sans intêret sur l'Alaska et parlant justement des courants, des dangers, de l'hypothermie... et tout et tout... Ca fait peur.
Par contre, première fois en Amérique, c'est à dire pas d'expérience préalable avec les ours !
De ce que lisais dans ce livre sans intêret, il disait qu'il fallait des permis pour accéder à certaines rives en Alaska.
Qu'on ne pouvait pas circuler en Kayak ( y a une différence entre Canoé ? ) ou et quand on voulait.
Ce fut ton cas ?
Il disait aussi que la présence d'ours était sensiblement dans les cours d'eau au niveau des remontées de saumons à dos rouges parce que c'est là qu'ils peuvent les pêcher. Du coup, le danger était de traversée à cet endroit là le cour d'eau à pied ou en kayak.
On est étudiant à partir de 18 ans alors quand même...
D'ailleurs je suis plutôt dans la tranche "vieux" : j'ai 22 ans (5ème année).
Etudiante à partir de ta sortie du bac... ce qui peut signifier à partir de 16 ans.
En tout cas... si t'es vieux... je dois être une étudiante préhistorique.
lol
Désolée pour la question indiscrète
et merci d'avoir répondu à toutes les autres
Flo :
Oui, l'adrénaline à haute dose, comme celà, ça amène une dépendance. J'utilise les même mots que pour la drogue c'est volontaire
Est ce que pour certains, certaines, ce n'est pas justement... euh... un suicide déguisé ? Dans le genre " je viens de subir une rupture amoureuse dont je ne me remets pas en profondeur " alors je vais me changer les idées... sans forcément mesurer le danger. Ou en l'appréciant d'autant plus parce qu'il nous rend vivant.
J'étais excitée comme une gamine devant un cadeau ( absolument aucune envie de mourir, plus au contraire de vivre ) en grimpant le Mont Skala, puis Mitikas. Mais beaucoup à mon retour m'ont dit que j'avais été inconsciente ( d'autant qu'une alpiniste chevronnée est disparue deux mois après dans la région ). Pourtant, pas une seule fois, j'ai eu la sensation de me mettre volontairement en danger. J'ai respecté les règles de sécurité, les avertissements de danger... Et j'ai pris les risques que j'étais capable de prendre. Un an et demi après cependant... Je me rends compte que mon fils me dirait je veux faire pareil... Bah y aurait des chances que je dise " hors de question, tu te rends pas compte, t'as pas de corde de sécurité, tu ne tiens que sur tes mains et tes pieds, suspendus dans le vide par moment, si y a un ébouli, si t'as une crise de panique, ou de vertige... c'est le fossé tout en bas qui t'attends, et je t'assure que t'en verras pas le bout sur la montagne ! Et quand faudra traverser les passages enneigés, tu te rends compte des risques de glisser ? déraper ? mourir ? "
Comme quoi, il est souvent difficile d'être objectif à 100% quand on entreprend un projet/Trip
Et plus encore de rester fidèle à nos valeurs quand ceux sont les gens qu'on aime qui les entreprennent.
Toutefois, quand des gens de ma famille, ou auquels je tiens me racontent, leurs périples, je réagis de la même manière absurde : " t'es fou " ( mélange de peur, d'admiration, et une questions retors derrière : pourquoi ? )
En vivant vos expériences à Toi et Volo... la vie m'apparaitrait aussi sans saveur... surtout face aux préoccupations du commun du mortel.
En humanitaire quand tu souhaites poser ta candidature, ils te le disent bien d'ailleurs : préparez le retour plus que le départ. Car c'est cela le plus dur !
Toutefois, je m'interroge... Quelles compensations Flo peuvent être aussi intenses que ton vol ?
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Cet été, j'ai réalisé un expédition dont je rêvais depuis plusieurs années : traverser l'Alaska en canoé. J'ai effectué durant près de trois mois 2000km de la frontière canadienne jusqu'à la mer de Béring en solo sur les rivières Tanana et Yukon.
Je suis parti de la ville de Tok (près de la frontière canadienne), j'ai acheté un canoé sur place (un Wenonah, modèle « rendez vous ») et je me suis mis à l'eau sur la rivière Tanana, que j'ai descendu entièrement jusqu'au Yukon, puis cap sur Emmonak que j'ai atteint le 24 septembre.
Je n'avais quasiment aucune informations sur la Tanana supérieur (Tok-Fairbanks), je me suis lancé sans savoir ce qui m'attendais. Je n'ai pas été déçu...La rivière est une véritable furie : tourbillons gigantesques, vagues, courant très fort, troncs d'arbres partout. Au bout d'environ 150km, elle se divise en de nombreux bras, dont beaucoup sont obstrués par les logs. J'ai faillit mourir dès le cinquième jour. Alors que je pagayais dans un petit bras, le courant extrêmement puissant ma envoyé droit sur un arbre en plein dans un virage. J'ai heurté un branche et me suis retourné. J'arrivais à peine à respirer tant l'eau était froide. Emporté par le courant, j'ai réussis à saisir une racine et à me hisser sur la berge. Par une chance incroyable, mon canoë s'est bloqué dans un arbre couché dans la rivière en aval. Il se remplissait d'eau, je devais agir vite avoir une chance de sauver mon équipement. J'ai tiré les corde d'amarre et j'ai réussi à le hisser sur la berge. J'aurais pu mourir noyé dans un premier temps, puis de faim et/ou de froid si je n'avais pas pu sauver mon embarcation. Mais je n'était pas encore tiré d'affaire. Grâce aux allumettes étanches que je gardais sur moi, j'ai pu allumer un feu pour faire sécher la plupart de mon matériel. Le lendemain, j'ai effectué un portage de trois heures (c'est très long !) pour trouver une zone de mise à l'eau, les berges étant très encaissées. J'ai perdu tout mon matériel photo dans le naufrage (j'ai pu racheter un appareil à Fairbanks dix jours plus tard), de la nourriture, mon réchaud, ma canne à pêche...mais j'ai sauvé l'essentiel : ma vie ! Le lendemain, j'ai rencontré des indiens qui ne pouvaient pas croire que quelqu'un puisse s'aventurer sur cette rivière en canoë (ils avaient une barque avec 70ch).
J'ai atteins la ville de Fairbanks quelques jours plus tard. Enfin pas exactement...
La ville n'est pas visible depuis la rivière car masquée par la forêt. En me rapprochant de la berge, j'ai découvert une piste menant à une route. La seule du coin. J'y ai rencontré deux cavalier, Bob et sa femme. Après avoir discutés quelques minutes, Bob est repartis...pour mieux revenir avec son camion dans lequel nous avons chargés tout le matériel ainsi que mon canoé. Il m'a invité chez lui, autant de temps que je le souhaitais. J'ai pu racheter l'équipement que j'avais perdu la semaine précédente : appareil photo, canne à pêche, nourriture, feux de détresse,...
Bob fut ma meilleure rencontre lors de cette expédition.
Après Fairbanks, la rivière s'est montrée plus calme, plus docile. Finis les tourbillons, les vagues et les troncs d'arbres. Mon nouvel ennemi fut le vent, contre lequel je devais parfois lutter sans cesse durant toute la journée. Le courant bien portant me permettait d'effectuer sans grande difficulté des étapes quotidiennes de plus de 50km. Au début du mois d'aout, j'atteignais la confluence avec majesteux fleuve Yukon, qui me mènerait jusqu'à la mer de Béring.
Démesuré ! C'est le qualificatif qui conviendrait le mieux au Yukon. Large de plusieurs kilomètres, il passe d'un long fleuve tranquille par beau temps à un cours d'eau en furie dès que la météo se dégrade. J'y ai vécu de grands moments d'angoisse lorsque, tentant de traverser le fleuve, je me suis retrouvé piégé par de puissantes vagues qui n'auraient fait qu'une bouchée de mon frêle esquif ou quand le vent se levait d'un coup en secouant les flots et me faisant perdre totalement le contrôle du canoé.
Sauvage, le Yukon l'est aussi. De nombreuses iles impénétrables poncutent les cour d'eau, dans lesquelles se cachent mooses, ours, renards, aigles, castors ou autres oies sauvages. Des ours d'ailleurs, j'en ai croisé dès mon premier jour sur le fleuve, au bord d'un petit ruisseau affluent que je venais de visiter. Une manière de me rappeler que dans la nature alaskanne, l'homme n'est pas maitre et le danger est omniprésent. Chaque soir je dormais avec un fusil de calibre 12 chargé que j'avais acheté à Tok avant mon départ. Ma plus belle frayeur fut lorsque, cuisinant mon repas de midi, j'ai croisé un énorme ours noir à quelques mètres de moi. Le temps de bondir sur mon arme, le plantigrade avait disparu. Je me demande encore qui de nous deux a été le plus effrayé !
Un des aspects les plus importants de mon expédition fut les relations humaines. Dans presque tout les village où j'ai fais halte (exepté Grayling), les gens furent exceptionnellement amicaux. On m'avait prévenu de pas m'attarder dans les villages du Yukon, qui seraient composés de nombreux bad guys. D'après ma propre expérience, cela est faux !
Galena, Nulato, Anvik, Russian Mission, Marshall,...autant d'endroits ou j'ai été particulièrement bien accueilli.
Voici un récit-photo qui retrace mes trois mois d'expédition :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.2540403264734.2143696.1093238190&type=1&l=bde045d7b8
Bien à vous
Volodia
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