Archipel de Stockholm en kayak
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Inscription : 06/05/2006
Lieu : Chorges, Hautes-Alpes
Merci d'avance pour tes infos et photos !
Il y a par ailleurs l'article de Henri et Fanny en kayak dans les Aland dans CA n°36.
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Comment faisiez-vous pour le ravitaillement ? (nourriture et surtout eau) Une fois quitté Stockholm, il est facile de trouver des magasins ?
Vous êtes-vous essayés à la pêche ?
Pour le bivouac, on trouve aisément des lieux tranquilles ?
Pas trop fréquenté par les bateaux à moteur et les jet-ski ? (tout dépend du degré de tolérance, bien entendu)
Merci !
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Débarrassons nous tout de suite de la question de la pêche puisque nous ne la pratiquons pas. Par contre, pour la cueillette : myrtilles, framboise, fraise de bois, champignons… il y a de quoi faire.
Les points de ravitaillement en eau et en vivre ne sont pas très nombreux, mais suffisants pour prévoir des étapes de plusieurs jours. Ils sont répertoriés, ainsi que pour le carburant, sur les sacs plastiques des courses faites dans les magasins de l’archipel. Mieux, il existe un guide, certes écrit en suédois mais utilisable par tout un chacun car les services y sont répertoriés par icône sur de cartes, le « skargardsnatur 2014 » édité par l’organisme gestionnaire des parcs naturels de l’archipel, le « skargardsstiftelsen » (voir leur site Internet : www.skargardsstiftelsen.se).
Chose importante, dans l’archipel, il est difficile, pour ne pas dire impossible de s’approvisionner en gaz pour son réchaud de camping.
En Suède le bivouac est une institution, pour ne pas dire un droit. Sauf rares interdictions formelles, on peut planter sa tente n’importe ou, à la seul condition de reste hors de vue des habitations voisines, de ne pas séjourner plus de 2 nuits, et de ne laisser aucune trace de son passage. De la même manière, on peu faire du feu.
Dans les parcs il existe des sortes de campings d’accès libre et gratuits : les taltplats. Avec souvent un point d’eau, des toilettes, et parfois une table avec des bancs. Une fois, nous avons même eu la chance de trouver un sauna (bastu).
Ailleurs, les possibilités de bivouac sont nombreuses, avec comme seule difficulté d’aborder facilement. La cote est rocheuse et accorte, les plages rares, il faut donc approcher parfois de très prêt pour trouver un point d’abordage praticable. Autre difficulté la nature des sols, roches, dénivelés, couche de terre très fine… Une tente petite et autoportante trouvera plus facilement sa place.
La circulation de bateau à moteur est d’autant plus importante que c’est el seul moyen de transport, mais dés que l’on s’éloigne des principaux chenaux elle diminue très sensiblement. Autre facteur rendant la cohabitation autrement plus facile que sous nos latitudes, le respect d’autrui dont font preuve les suédois. La seule chose qui soit vraiment impressionnante et potentiellement dangereuse, ce sont les circulations de bâtiments de commerce. En particulier d’immenses ferry qui rejoignent la Finlande.
Voilà, qui je l’espère, répondra à vos questions.
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Effectivement d'après plusieurs photos j'avais remarqué qu'une tente autoportante était la bienvenue.
Beaucoup de moustiques rencontrés à terre, lors des bivouacs ?
A partir de Stockholm, vous êtes allés vers l'est ou vers l'ouest ?
Sur les 150 km, le paysage varie-t-il ou est-il toujours sensiblement le même ?
Si tu as le temps, peux-tu nous donner même approximativement votre itinéraire avec les photos qui correspondent ? Car étant donné l'étendue de l'archipel, ça pourrait aider à définir un trajet, ou une zone à privilégier.
Pas évident je trouve de se repérer quand on est au ras de l'eau, vous aviez un gps ou juste une carte ?
Merci !
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Concernant les moustiques nous n'avons pas été ennuyé. Comme le recommande certains, nous avions acheté un répulsif sur place : nous l'avons que très peu utilisé. Les insectes pullulent, les plus gênants pour nous ont été les fourmis. Nos amis Suédois nous avaient mis en garde contre les taons, et surtout les tics qui véhiculent un virus de la méningite. Là non plus pas de soucis. D'ailleurs, pour les tics c'est apparemment plus au nord de l'archipel que se situ l'épidémie.
Pour la navigation pas de GPS. Des cartes d'état majors au 50 000ième (l'éditeur www.calazo.se et les 2 cartes stockolm skärgard, sodra et norra, sud et nord). Il existe aussi une carte marine au 100 000ième qui peut apporter un peu de confort en nav, mais ce n'est pas indispensable et j'ai préféré avoir une carte plus précise et plus géographique. Enfin, un compas de route, indispensable, et une paire de jumelles, très utile.
Si le GPS peut apporter un peu de certitude quand le pilotage amène des doutes, je conseillerais de l'utiliser le plus ponctuellement possible et uniquement en mode positionneur, pour se recaler, le cas échéant. Sinon, il y a toujours un bateau au mouillage ou un habitant quelques part pour confirmer ou infirmer votre estime : on est est pas à 24H pret dans ces conditions de voyages.
Alors, et pour répondre aussi à la question des paysages, je pense que ce serait perdre une partie du plaisir de la découverte que de s'en remettre à de l’électronique pour tracer sa route. Les paysages ne sont pas d'une variété infinie (pour les photos ça viendra...) mais ce qui est très amusant dans se coin c'est l’extrême confusion ressenti : l'on ne se retrouve pas, face au paysage et à la carte en même temps, devant une seule réalité. En effet, il est souvent difficile, pour ne pas dire impossible de discerner une île d'une autre. Sauf à s'en approcher, et à en faire le tour. On fait donc du pilotage, mais contrairement à Chausey, ou aux Ecréous, ça se fait sans grand risque. Si on se perd ce n'est pas bien grave : pas de roches dangereuses, de courants traîtres, ni de vagues scélérates. Au pire on va faire 6 ou 7 km en plus. Donc rien de bien méchant, surtout qu'au détour d'une île qu'on aurait pas du voir, il y a peut-être un petit coin enchanteur pour passer la nuit. La hauteur de pont du navire, sauf à être sur la passerelle d'un ferry ne change pas grand chose à l'affaire, et le tirant d'eau et la mobilité d'un kayak le rende plus confortable qu'une embarcation de plus fort déplacement.
Au départ de Stockholm nous sommes partis vers l'est, la mer. A l'ouest c'est l'eau douce, un autre voyage sans doute tout aussi intéressant mais avons fait un autre choix. Le périple : départ du centre ville depuis l'ile de Kungsholmen au pied de l'immeuble de nos amis. Traversée de la ville et passage de l'écluse de Slussen (gratuit pour les kayaks). Là, commence le domaine de l'eau salée, en réalité à peine saumâtre. Nous sommes particulièrement impressionnés par les circulations de ferry et de gros navires de commerce : on se sent tout petit et vulnérable.
Le soir, premier bivouac à Lindigö, suivi d'une étape au camping de Vaxholm qui est la véritable porte d'entré de l'archipel, à 20 ou 30 km du centre. Ensuite route vers Grinda, que nous n’atteindrons jamais puisque nous nous sommes posés juste 3 km avant à... Kungsholmen! Nous nous y sommes arrêtés pour un petit moment de repos, mais le coin est si enchanteur que nous décidons d'y passer la nuit, et puis encore la suivante... ( Ce qui est drôle, c'est que je découvre aujourd’hui même, pour écrire ce compte rendu, que cet îlot de la réserve naturelle de Grinda porte le même nom que l’île de Stockholm dont nous sommes partis 5 ou 6 jours plus tôt!)
Après ça, Gallnö pour une escale ravitaillement, un déjeuner au restaurant en prime! Ensuite deux bivouacs quelque part à l'est sur des îlots anonymes sur la route de notre étape suivante.
Cette étape, Granholmen, nous fait découvrir les "taltplats" Suédois, nous y resterons 4 nuits, le vent s'étant levé depuis le sud. Et puis l’île voisine de Mojä est plaisante, alors nous faisons du tourisme à la journée, même si les retours contre la mer et le vents restent compliqués, avec un bateau pourtant allégé.
Las d'attendre nous finissons par reprenons la mer : route au sud, donc, avec pour objectif Namdö. La progression, contre le vent et un mauvais clapot, est difficile, et impossible de se protéger du vent. Je fais des détours pensant me retrouver sous le vent des autres îles, en vain, il est dévié de parfois plus de 30 degrés par les couloirs entre les îles, et avec un effet venturi c'est parfois encore pire que dans le chenal principal. Heureusement, comme il a moins long à courir, il lève tout de même moins de mer. Le soir, avec à peine 4 milles au lock (nous levons tard...) et avec le vent et la mer qui est toute prête à déferler sur la cote Est de Harö, nous choisissons de faire demi tour pour trouver un abris plus confortable dans le Norsundet, entre Harö et Störö.
Le lendemain route toujours au sud, la mer et le vent ont repris encore un cran au dessus, 4/5 beaufort bien établie, et surement des rafales à 6 : c'est vraiment dure, mais nous progressons tout de même. Pas vite, certes, en 2 heures on a à peine fait 3,5 km et au bout du passage (il faudra que je parle des passages) c'est un bain bouillonnant. Nous rebroussons chemin pour trouver un bivouac dans l'anse qui est à l'abris du vent. Un gros voilier y mouille, nous nous renseignons sur le prévisions : 7/8 dans la nuit avec des rafales à 9, retour à 4/5 le lendemain matin.
Le lendemain nous levons très tôt espérant profiter du calme relatif (le soleil se lève à 4h30). A 5h, ça piaule encore très fort. Nouvelle tentative vers 7h30, même constat, je me recouche. Sur les coups de 9H30 nous ressentons enfin une franche accalmie. Démontage embarquement, mais de l'autre coté du passage ça continue de souffler et de bouger fort. C'est dangeureux, et nous décidons donc de repartir au nord, vers Hagede pour voir les possibilités d'embarquer sur un ferry avec un kayak. Ce que nous ferrons et nous arrivons le soir à Namdö, île que nous ne quitterons que pour le départ définitif, qui se ferra aussi en ferry, jusqu'à Stockholm. Entre temps, nous randonnerons à la journée dans les parages de Namdö, dans les quelques courtes fenêtres de météo plus clémentes. C'est sur namdö que nous découvrirons le véritable sauna à la suédoise, le bastu. Une cabane en libre sservice au milieu de nul part. Il faut faire du feu au moins 2H30 pour le faire monter en température. Nous nous sommes ainsi retrouvé, couple de français, au milieu d'un équipage de beau jeunes hommes sportifs (rire) pour qui nous fumes objets de grande curiosité... Il faut dire qu'ils avaient des réserves de bière pour tenir un siège. Réserves déjà largement entamé avant notre arrivée! (L'alcool,en Suède, vaudrait un article à lui tout seul)
Voilà.
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Tes remerciements me sont agréables, mais sache que je me suis inscrits sur ce site pour pouvoir partager des infos que j'ai été bien incapable de rassembler avant de partir. Alors puisque quelqu'un est intéressé...
En tout cas n’hésite pas.
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mis à jour le 22 mai 2018
Inscription : 14/09/2014
Je reviens également d'un raid de 10 jours dans l'archipel de Stockholm, un pur plaisir.
notre parcours : Vaxholm, Klubbholme, Finnhamns, Gällnö
Pas de GPS mais des cartes très précises achetées localement auprès du loueur de kayaks. Les points de ravitaillement (nourriture, eau) et les saunas publics nous étaient indiqués sur la carte avant le départ par le loueur. Nos kayaks était en fibre de verre : de vraies bêtes de course.
Le bivouac chaque nuit sur une île différente : soit sur une aire aménagée ou un camping, soit sur des îles désertes. Généralement les feux étaient autorisés, sauf indications contraires express. Les espaces aménagés étaient impeccablement propres, bravo aux employés du parc régional.
Et le poisson : un vrai régal. Fumé, mariné, grillé... on n'a mangé quasiment que ça pendant tout le séjour !
Les moustiques n'était pas très nombreux, mais attention aux tiques ! l'une d'entre nous s'est fait piqué, mais la pince adéquate dans notre pharmacie a fait l'affaire.
Pour les photos, vous pouvez voir l'album ici : http://www.cklom.fr/?p=1444
Il a fait chaud et le jour se lève tôt (prévoir le masque de sommeil), on a pu profiter au maximum de nos journées sur l'eau.
bref, c'est un plan que je conseil à tous, d'autant que la mer baltique est calme dans l'archipel de Stockholm, elle convient aux débutants.
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Je m'en vais faire une réponse aux deux derniers post de ce fil de discussion.
A Enzo : Si la question me concerne, la réponse est non, je l'ai acheté dans les Alpes. Mais c'était une seconde main, alors peut-être s'agit-il malgré tout du même canot...
A Cyberzoide : Beau périple! Vous avez fait le bon choix, de monter au Nord, car pour notre part, nous avions fait le choix inverse, et avons fait le constat que les vents de secteur Sud avaient été largement dominants.
Sur la quiétude de l’archipel, oui, mais il faut tout de même se préparer à l’éventualité de conditions parfois plus musclés : l’été ne dure qu’un gros moi et demi. Ainsi, même si le clapot reste relativement modéré en dessus de 6 beaufort, les vagues sont courtes et achées. Combinées au sillage des ferry elles deviennent vite délicates à négocier par le travers.
Autre soucis auquel je ne m’étais pas préparé concernant les conditions météo et qui tient à la géographie de l’archipel. Entre les îles le vent se précipite dans chaque couloir et la déviation par rapport à la direction principale peut dépasser les 45°, avec pour conséquence de toujours l’avoir dans le nez. Et comme l’altitude moyenne ne dépasse pas la dizaine de mètres, il est quasi impossible de faire route à l’abri. Sans compter quelques effets venturi qui parfois vous prennent méchamment en traître. Nous, fin aout, nous avons eu dix jours sans que le vent ne tombe vraiement en dessous de 5 beaufort. Et, comme apparemment, nous n’avons pas votre condition physique, on a fini dans un ferry !
Concernant la location, nous avons vite constaté, qu'il nous coûtait bien moins chère de prendre deux billets business class et d'emporter notre propre bateau. Au vue de la flotte disponible à Möja je conseillerais d’être prudent en réserver son bateau longtemps à l’avance.
Pour la nav, je suis d’accord avec vous : un compas, une carte et une montre suffisent largement. On redécouvre ainsi le plaisir du pilotage, et c’est de toute façon la solution la plus fiable.
Enfin pour les parcs naturels, ce n’est pas un bravo, mais un hourra ! En suède, j’ai pris de telles leçons que j’aurais honte de le raconter ici !
Salutations à tous.
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Pour plus de précision, n'hésitez pas, nous répondrons à vos questions.
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