4 invités en ligne

Quel cadenas emporter pour voyager à vélo ?

par Anthony 20 juin 149 lecteurs Soyez le premier à commenter Lecture 4 min.

Résumé :

L’antivol, éternel dilemme du voyageur à vélo qui cherche à ne pas alourdir sa monture avec des items dont il aimerait se passer. Trimballer un demi-kilo (au bas mot, les modèles les plus « sûrs » dépassent allègrement le kilogramme !) pour – en théorie – protéger son vélo du vol… mais pas les sacoches ni leur contenu.

Je vous livre ici mon ressenti et mon vécu sur le sujet, en ayant découvert cette solution intermédiaire de "mini-cadenas". Un juste milieu idéal pour le voyage ? Voilà ma version des faits !
Voilà un moment  que je n’emportais plus d’antivol en voyage. Y compris en solitaire, quand personne ne peut veiller sur mon vélo. Aurais-je développé un goût du risque immodéré ? Un détachement matériel digne d’un moine ? Ou bien ai-je touché un tel héritage que l’argent n’est plus un problème ? Nada. J’ai plutôt adopté une stratégie qui consiste à écouter ma petite voix qui me dit : là, je le sens ou là, je ne le sens pas. L’instinct, en somme.
Parce qu’en fait, si je ne le sens pas, je peux mettre le cadenas le plus inviolable, je continuerai à ne pas le sentir. Si ce n’est pas pour mon vélo, ce sera pour mes affaires. Ou pour moi, dans le pire des cas. En bref, le meilleur antivol, pour moi, c’est de rouler jusqu’à un endroit où je me sens en sécurité. Ceci couplé à quelques astuces :
  • Pour une durée assez longue : je demande à quelqu’un s’il peut surveiller/garder mon vélo. Avec parfois, une belle rencontre à la clef.
  • Pour un court laps de temps (faire des courses par exemple) : accrocher une petite sangle (ou la jugulaire du casque) discrètement dissimulée qui empêche de partir avec le vélo trop facilement. J’ose croire que le simple fait d’entraver la fuite est efficace à 99,9%.
  • La nuit : j'utilise le vélo comme ancrage de la tente, de manière à ce qu’il soit difficile de le bouger sans créer de grosses secousses sur la toile.
  • En bonus, une technique vicieuse : retirer l’axe de roue avant. Cela n’empêche pas le voleur de partir avec votre vélo, mais les lois de la physique feront qu’il s’en mordra rapidement les doigts (ou la poussière). Concédons que cela risque d’endommager le vélo mais procure un sentiment incomparable du type "ouf il y a une justice dans ce monde". Blague à part, ça peut toujours permettre de minimiser un éventuel vol, à condition de toujours bien penser à remettre l’axe avant de reprendre la route (tête en l’air s’abstenir !).

Malgré tout, la stratégie du air-cadenas a ses limites. Parfois, il peut s’avérer délicat de laisser son vélo sans surveillance ni cadenas, même temporairement. Avec ces cadenas minimalistes (donc ultra légers et compacts), j’ai trouvé un entre-deux qui me convient :
  • chez ABUS : la gamme Combiflex, déclinée en 4 tailles (65 à 125 cm), utilise un système d’enrouleur de câble très pratique pour sa compacité. La version 65 cm, au câble très fin, est si légère et compacte qu’elle se glisse aisément dans une poche. Tandis que la version 125 cm, au câble plus épais, ajoute un peu de sécurité, de praticité… et de poids, automatiquement ! En version 125, on peut facilement accrocher entre 2 et 4 vélos ensemble, ce qui relativise son poids un tantinet au-dessus : cela "revient à" entre 30 et 60 grammes de cadenas par vélo ! En version "65", on a presque envie de croire que le câble pourrait servir de câble de rechange (frein ou dérailleur), vu son diamètre ! (cf. photo ci-dessous)
  • Chez Zéfal : le K-TRAZ Zip3, que j’aime bien appeler serflex à code ! En raison de sa petite circonférence, il est rare de pouvoir l’attacher à du mobilier urbain. Un peu moins compact que les Combiflex, il dégage toutefois une plus grande sensation de solidité. Et il demande un petit tournevis pour changer le code, contrairement aux modèles ABUS qui n'en ont pas besoin.
Ces modèles jouent parfaitement leur rôle : ajouter une petite sécurité contre le vol d'opportunité, sans avoir la sensation d’emporter un antivol lourd et volumineux. Autre point commun : ils sont à code. Pas de risque de perdre la clef, un atout indéniable en voyage. Faut juste pas perdre la tête !

Le plus léger : ABUS Combiflex Stopover 65 - 17€ - 43 grammes
Le plus solide : Zéfal K-TRAZ Zip3 - 22,95 € - 86 grammes
Le meilleur des deux mondes ? ABUS Combiflex Trip 125 - 30€ - 114 grammes

Zéfal K-TRAZ Zip3 :
En raison de sa petite circonférence, il est rare de pouvoir attacher le modèle Zéfal à du mobilier urbain.
En raison de sa petite circonférence, il est rare de pouvoir attacher le modèle Zéfal à du mobilier urbain.
Plié, il prend relativement peu de place.
Plié, il prend relativement peu de place.

Fin Mosaic

ABUS Combiflex :
En version "65". Sur un poteau de taille moyenne, ça passe. Notez le diamètre du câble, proche de celui du frein et dérailleur !
En version "65". Sur un poteau de taille moyenne, ça passe. Notez le diamètre du câble, proche de celui du frein et dérailleur !
En version "125", on peut viser du tronc de gros diamètre ! Ou accrocher 3 voire 4 vélos ensemble. Et le câble est bien plus costaud !
En version "125", on peut viser du tronc de gros diamètre ! Ou accrocher 3 voire 4 vélos ensemble. Et le câble est bien plus costaud !

Fin Mosaic

Comparatif de taille :
Même main...
Même main...
...même échelle !
...même échelle !

Fin Mosaic

3 tailles, 3 écoles.
3 tailles, 3 écoles.
J'apprécie particulièrement la facilité de se glisser dans une petite poche (ici, la banane Piha que j'adore utiliser à vélo)
J'apprécie particulièrement la facilité de se glisser dans une petite poche (ici, la banane Piha que j'adore utiliser à vélo)

Fin Mosaic

L'auteur de cet article :

Anthony Anthony
Commentaires