Descente de la Loire du 28.06 au 25.07.2009
mis à jour le 14 mai 2018
Inscription : 27/11/2009
Lieu : Côte Vermeille, P.-O.
j'ai fait le même parcours que toi mais au mois d'avril 2009, j'avais donc un peu plus d'eau, bien que les barages étaient aussi non navigables.
Je garde le souvenir (mauvais) du barage de feurs avec soi disant un sentier sur la rive, mais il n'y avait rien, j'avais pu
aller jusqu'au barrage pour utiliser la base en béton. Tu as du rigoler pour traverser la route avec la circulation ?
0 grandgent même solution sauf que j'avais trouvé une famille pour emmener mes affaires au pied de la centrale mais par contre j'avais du charioter mon canoé sur tout le trajet. Avec en fin de transfert un orage violent m'obligeant à planter ma tente sur l'espace vert du parking du barrage.
J'attends la suite pour revoir ces paysages.
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mis à jour le 14 mai 2018
Inscription : 27/11/2009
Lieu : Côte Vermeille, P.-O.
Tu as du rigoler pour traverser la route avec la circulation ?
J'ai effectivement contourné le barrage par un portage pas trop long en réalité (environ 700 m) sur le côté droit du fleuve en passant un peu dans la ville mais rien d'alarmant. Même s'il y a pas mal de circulation en ce début d'après-midi les automobilistes restent assez cools et compréhensifs.
Samedi 4 juillet Etape Villerest/Vernay - Argues (5 km en aval de Chambilly) 43 km
Lever vers 6 h puis le départ s'effectue vers 7 h 30.
Quelques kilométres à peine séparent Villerest de Roanne et la navigation se déroule vraiment tranquille jusque-là.
Pour contourner le barrage dans la ville il faut rentrer, après avoir passé un premier pont SNCF puis un deuxième routier, dans le bassin du Canal par un passage en rive gauche. Puis on remonte tout en haut du bassin où une mise à l'eau est aménagée sur la droite au pied de la Capitainerie.
Un cours portage de 300 m environ suffit pour passer le barrage.
Il est environ 9h15 quand je reprend la navigation et je rencontre encore pendant quelques kilomètres de nombreux seuils ou affleurements jusqu'à mon arrêt à midi sur la berge droite 500 m avant le pont de Pouilly-sous-Charlieu. Je me suis fixé d'essayer de respecter en milieu de journée une coupure d' 1h30 à 2h pour le repas et le repos et reprendre ensuite dans de meilleures conditions.
Plus tard, au cours de la traversée de Chambilly, je rencontre un groupe d'ados en canoës de location arrêtés sur la berge en train de siroter une bière.
Il m'en offre une qui sera très appréciée d'ailleurs sous un bon soleil. Ce sont des jeunes du coin (Baugy, Marcigny). C'est la fin d'après-midi et il descendent la Loire pour ramener les canoës à la base 2 km après Baugy où je fixerai mon bivouac entre deux arbres sur une belle pelouse.
L'endroit est vraiment paisible et reposant. Dans la soirée un couple et leur enfant sont venus passer un moment à la fraîche et observer une famille de cigognes qui rentrent pour la nuit sur leur perchoir sur la berge opposée.
Dimanche 5 juillet : Etape Argues - Perrigny-sur-Loire 47 km
A mon lever vers 6h15 les cigognes étaient déja parties. Mais plus tard un vol de 15 cygnes remonte la Loire à moins de 10 m au-dessus de l'eau. Le bruit de l'air dans le battement des ailes est assez impressionnant.
Le ciel est couvert mais clair et il se met à pleuvoir au moment du départ. La température est idéale et cette pluie fine donne une sensation particulière pour naviguer.
Le kayak glisse bien entre les longs méandres de la région de Bonnand et Chassenard plus bas. L'intérieur des courbes est constitué de grandes gravières où viennent s'abreuver les vaches.
Je suis à Digoin vers 14h30 et le passage du pont est un peu rock'n roll. il se passe - comme indiqué par les marques vertes - par l'arche de gauche. Après vérification à pied il faut rester contre le pilier droit de l'arche pour attrapper le seul couloir rocheux pour franchir le seuil quelques mètres à peine après le pont.
En fin d'après-midi je rencontre une douzaine de canoéistes allemands qui s'installent pour leur campement dans les méandres précédant Perrigny-sur-Loire.
La journée a été longue et j'ai du mal à trouver un bon coin pour mon bivouac.Les berges sont hautes et embroussaillées avec des arbres inaccessibles. Faute d'arbre
pour ce soir je ne monterai pas le hamac mais aménagerai la bâche en abri sur une berge herbue en hauteur occupée par des moutons. En face de l'autre côté de la Loire les moteurs d'une station d'arrosage tournent encore en début de soirée. J'espère qu'il s'arrêteront pour la nuit.
Lundi 6 juillet : Etape Perrigny-sur-Loire - Vitry-sur-Loire 36 km
Mauvaise nuit : dormir au sol n'est pas bon pour mon dos et les motopompes de la station ont tourné toutes la nuit (!)
A l'entrée de Diou le premier pont (SNCF) se passe par la gauche après une petite vérification. Le second (routier) se passe sans difficulté.
Je me suis arrêté plus loin en rive gauche pour aller demander de l'eau chez l'habitant. Il était 9h, un peu tôt peut-être, car un couple d'allemands à la retraite est sorti en pygama pour m'accueillir. A l'intérieur, un superbe parc avec plein de chiens et chats et deux couples de paons dont un albinos.
A la sortie de Diou, après quelques centaines de mètres, un seuil un peu sérieux est signalé par un panneau peu visible, sur la berge droite, car il est accroché sur un arbre déraciné par la crue hivernale.
Dans les environs de Bourbon-Lancy je passe au niveau de cette ferme, bien connue de tous maintenant, perchée en haut d'une berge qui s'effondre d'année en année et des non-moins connus nids d'hirondelles creusés dans les hauts de berges.
Depuis la reprise de la navigation après 14h un fort vent d'ouest s'est levé rendant la progression très difficile. Le prochain arrêt pour le bivouac du soir sera entre vitry-sur-Loire et le pont de Gannay-sur-Loire.
Bonsoir à tous et à bientôt pour la suite...
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Super reportage photos, je ne m'en lasse pas surtout que je suis très intéressé par ce parcours du puy a Décize que j'espère réaliser en juin 2010 .
D'après vous , est -il possible de commencer la descente avant le puy ?
Cordialement
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la navigation est possible en amont du puy en velay, mais sans doute avec un kayak riviére et une pratique de la technique de riviére.
d'autre part, le rapport barrage/jour est loin d'être favorable donc la progression est plus lente.
mais le paysage doit être superbe.
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Pour ce qui est de partir en amont du Puy je rejoins l'avis de philou.
Je ne peux que vous donner mes impressions à un instant T c'est-à-dire au moment où je l'ai fait. Les conditions changent tellement rapidement de semaine en semaine (quand ce n'est pas de jour en jour) au cours d'une saison qu'il est hasardeux d'avancer une prévision surtout d'une année à l'autre.
Pour ce qui me concerne j'ai cruellement constaté un fort manque d'eau en Haute-Loire quand je suis parti le 28 juin.
J'imagine qu'en amont du Puy le profil topo de descente doit être un peu plus "sportif". S'il y a de l'eau, le débit doit être conséquent et alors je pense qu'un kayak ou un canoë gonflable de descente s'impose mais je laisse aux spécialistes le soin d'en parler. Par contre si l'eau vient à manquer tu n'as pas fini de galérer : imagine un peu un profil plus torrentueux avec une embarcation coincée tous les 20 mètres. Certes l'environnement est superbe mais est-ce-que ça vaut le coup de s'embarquer sur cette portion en misant sur un hypothétique débit "idéal" ?
Quoiqu'il en soit, oui, la Loire demeure un espace fabuleux.
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La suite du récit :
Mardi 7 juillet : Etape vitry-sur-Loire - Decize 28 km
Aujourd'hui, avec moins de 30 km à faire, je prend un peu plus de temps pour démonter le bivouac et préparer mon départ.
La descente se déroule sans encombre avec toujours les habituels échouages aux changements de niveaux au beau milieu des S dans les enfilades des courbes. Là, l'eau s'écoule timidement sur une légère pente de galets plus ou moins gros. J'en ai passé des dizaines comme ça depuis une semaine. Jusqu'à l'approche du S la navigation est à peu près normale puis on voit le fond remonter jusqu'à former une berme immergée qui barre toute la largeur du cours. Et là, un n' ième fois il faut descendre et remorquer le kayak pour récupérer le courant plus bas.
Un fort vent de nord-ouest rend le pagayage très dur et le ciel s'assombrit devenant très menaçant.
Je rencontre dans cette région de plus en plus de petits groupes de canoéistes ou kayakistes.
Une petite pluie commence à tomber en fin de matinée à l'approche de Decize mais juste après avoir passé le pont à l'entrée de la ville un orage éclate et me laisse à peine le temps d'amarrer le kayak à un ponton rive droite et me mettre à l'abri dans un resto. Il est un peu plus de midi, ça tombe bien.
Le camping où je dois attendre mes futurs coéquipiers est situé sur le bras rive gauche de l'Ancienne Loire qu'il faut remonter sur quelques centaines de mètres.
J'installe mon bivouac proche d'une berge basse qui servira de mise à l'eau confortable. De l'autre côté, rive droite, l'Aron se jette dans l'Ancienne Loire.
Grand luxe, j'ai pu enfin faire un peu de lessive et prendre une super douche (la première depuis mon départ :huh. Jusque-là, les lingettes bébé ont fait l'affaire.
Le reste de l'après-midi se passera au bar de la base nautique à "refaire le monde" devant une bière. le gérant et les employés sont très sympas et l'endroit deviendra notre quartier général jusqu'au départ.
Mercredi 8 juillet : Toujours au camping.
Il a plu une bonne partie de la nuit. Mon linge était dehors et ne sèchera pas maintenant. Je n'ai qu'un T-shirt à me mettre et j'ai froid par cette matinée humide et ventée. J'ai obtenu gracieusement de Sophie la réceptionniste un jeton pour le sèche-linge. Je vais pouvoir dans peu de temps enfiler ma polaire.
J'attend le premier Montpelliérain qui doit arriver dans l'après-midi.
Marcel arrivera vers 16h et il pourra s'installer à côté de mon campement. En ce début de mois de juillet le temps n'est pas terrible, très souvent pluvieux, et il y a beaucoup de place dans le camping.
Jeudi 9 juillet :
Il a plu cette nuit et le matin est encore frais et humide.
Profitant de la voiture de Marcel nous faisons quelques courses pour notre ravitaillement.
Arrivée en train dans la journée de Guy le deuxième Montpelliérain. Il a laissé son véhicule en fin de parcours à Blois.
Puis en début de soirée Claude arrive de Paris après quelques mésaventures techniques avec sa voiture. On fait tous connaissance autour d'une bonne table à la brasserie du Stade Nautique.
Le départ est pour demain... :p
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Merci pour vos précisions , quant je parle de commencer plus haut c'est au niveau de Courbon ou de Solignac , mais évidement uniquement dans le cas ou , ni des portages pénibles ou une hauteur d'eau insuffisante ne puissent l'interdire ( le site de vigie crue est parfait pour se faire une idée de la situation ) .
En juin de cette année cela m'a été d'une extrême utilité sur le choix de mon départ sur l'Allier , qui , de part l'information , à pu ce faire de Monistrol ( débit de 7m3), si il avait été supérieur , le départ ce serait fait de Prades.
Pour ce qui est de mon embarcation c'est bien un KG suffisament fiable et solide pour le faire barboter en classe 3, la portion Monistrol -----Prades est de cette valeur.
Si je m'intéresse maintenant a la loire , c'est que j'ai parcouru la totalité de l'allier et une portion de la Loire de Décize jusqu'à Gien, donc il me faut naviguer la partie amont a Décize avant de continuer en aval de Gien
Je ne suis pas un forcené de l'eau vive , mais ma recherche de la descente des rivières au plus prés de leurs sources me fait forcément côtoyer des portions plus sportives sur les premiers kilomètres qui sont souvent riches en difficultés
naturelles ou artificielles .
Donc n'hésitez surtout pas a communiquer toutes vos infos sur le sujet ainsi que vos superbes photos qui nous font rêver a une saison plus agréable .(en échange , je vais bientôt mettre les miennes de ma descente de l'Allier)
Cordialement
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Je suis désolé de vous envoyer tout ça au compte-goutte mais n'ayant pas d'ordi chez moi je travaille sur celui du bureau (après 18h bien sûr !).
Vendredi 10 juillet : Etape Decize - le Bec d'Allier (un peu avant) 39 km
Ces deux jours passés au camping m'ont été bénéfiques pour bien me reposer de la première semaine de descente.
Nous allons maintenant faire un bout de chemin à quatre et tout le monde paraît tout excité face à l'aventure qui nous attend. Pour certains c'est aussi une première.
Nous partons un peu après 8 h et déjà nous rencontrons le premier obstacle de taille : le barrage de Decize quelques centaines de mètres après le camping.
Le portage s'effectue par la gauche.
Nous avons un peu de vent de face et la température est un peu fraîche. Pas de beau temps pour ce début de matinée. Le soleil fera son apparition un peu plus tard.
Après le barrage la Loire s'écoule doucement et il faut bien veiller à prendre le peu de courant existant dans les extérieurs des larges courbes.
Le rythme est plutôt lent : chacun fait ses petits réglages et prend ses marques pour se mettre en bonnes conditions.
Entraînés par un bon débit nous approchons de Nevers au milieu de l'après-midi. Après un sérieuse vérification à pied le passage du pont se fera complètement à droite le long de la pile de la première arche. On a envoyé Claude en "éclaireur" embarqué passer le seuil en aval du pont . Bon l'essai n'a pas été concluant car avec un débit assez important il a été envoyé un peu fort sur des rochers un peu plus bas . On a préféré changer de méthode en passant les kayaks à la main sous l'arche puis par la berge et remettre à l'eau plus loin. Pardon Claude (...).
Nous arrêtons après une bonne journée sur une île à 2 km du Bec d'Allier et on voit bien sur les visages de chacun un peu de fatigue mais surtout une énorme satisfaction de se retrouver là au milieu de nulle part en pleine nature.
Samedi 11 juillet : Etape Bec d'Allier - Pouilly-sur-Loire 46 km
Lever vers 6h et après le petit-déjeuner et le démontage du campement nous embarquons aux environs de 7h30 pour la suite de l'aventure.
Le temps est idéal pour pagayer, beau soleil et pas de vent, la descente se passe bien.
Nous passons le Bec d'Allier. L' endroit est magnifique et mériterait de s'y attarder beaucoup plus longtemps pour une visite du coin ou remonter un peu l'Allier.
Nous passons à la Charité-sur-Loire vers midi où nous rencontrons Quentin et Ricardo croisés une première fois après Retournac puis à Feurs. Tout semble aller bien également pour eux.
Le pont de la Charité se passe facile sous la troisième arche droite, tout droit.
Vers 15h30 à Pouilly-sur-Loire nous nous arrêtons sur la berge droite après le pont. Pendant que Marcel et Guy nous attendent Claude et moi partons faire quelques courses dans le village.
Nous nous arrêtons plus bas sur une gravière en berge droite pour le bivouac du soir.
Chaque jour et depuis le début la nature environnante nous procure un véritablement enchantement toujours renouvelé. Nous sommes au beau milieu de la Fance et à la fois loin de tout. Nous savourons ces grands moments de quiétude, plus rien ne peut nous atteindre, on est tout simplement bien.
A bientôt.
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Le récit de ta descente de Loire et ceux d'autres membres par ailleurs m'avaient été d'un grand enseignement lors de ma préparation.
Peut-être nous rencontrerons-nous un jour quelque-part qui sait ?
Bonjour à tous.
Dimanche 12 juillet : Etape Pouilly-sur-Loire - Camping de Châtillon-sur-Loire 44 km
Très tôt déjà les oiseaux se font entendre et avec la lumière du jour nous sommes debout dès 6h frais comme des gardons.
Comme pas mal de jours auparavant le temps est couvert, drôle de mois de juillet. Il y a même quelques gouttes de pluie au moment de notre départ mais pas de vent.
J'aime bien la pluie et naviguer ou randonner avec me convient également. Les sensations et les sons environnants sont différents et les odeurs exhalées agréables.
En milieu de matinée nous arrivons à Cosne-sur-Loire où nous nous arrêtons pour faire de l'eau. C'est jour de marché ce dimanche et, pour ceux qui sont partis pour la corvée, on s'offre un petit café en terrasse sur la place.
Pour ceux que ça intéresse : un peu d'architecture fluviale,
On approche maintenant de la Centrale de Nucléaire de Belleville-sur-Loire dont nous voyons le panache de vapeur d'eau d'une des tours se dessiner au loin depuis longtemps déjà.
Il est environ 13h et nous décidons de passer les kayaks par la berge droite. Une rampe est aménégée complètement à droite juste avant le pont.
Une moquette, malheureusement un peu trop ensablée, est même prévue pour faire glisser les embarcations mais nous préférons utiliser nos chariots.
Les kayaks sont amenés de l'autre côté de l'ouvrage et, comme la pluie refait son apparition, nous décidons de rester sous le pont pour le pique-nique de la mi-journée dans une atmosphère humide et en plein courant d'air.
La pluie sera des nôtres une bonne partie de l'après-midi jusqu'à notre arrivée à Châtillon-sur-Loire.
Nous avons convenu de nous arrêter tous les deux ou trois jours dans un camping pour nous retaper un peu mais surtout pour une bonne douche.
L'accès est très facile, 400 m après le pont en berge droite, par une rampe aménagée donnant sur l'extrémité nord-ouest du terrain. Nous laissons nos kayaks dans l'herbe sur les côtés de cette rampe et nous installons notre campement un peu au-dessus à proximité.
Déjà la place est largement occupée par un groupe d'ados Allemands, d'une colonnie de vacances ou d'un centre aéré, équipés de leur canoës.
Nous n'avons pas trop envie, après une bonne douche chaude, de nous faire la popote dehors sous la pluie. A la réception les gérants (très accueillants et sympathiques) nous indiquent un resto de l'autre côté du pont à l'entrée de Châtillon.
Là, ça été quelque-chose ! Après un apéro qui va bien, très bien même, nous avons fait un petit repas extraodinaire préparé par un jeune patron-cuisinier comme on aimerait en voir partout et servi par sa non moins séduisante épouse.
C'est une place que je vous recommande vivement.
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Après une bonne nuit réparatrice nous sommes prêts pour le départ.
Avant de partir, profitant d'un rayon de soleil au milieu des nuages, nous faisons une petite visite des allentours du camping.
Nous embarquons vers 8h accompagnés par une petite pluie intermitante. Ici la Loire s'écoule tranquillement et un petit débit nous amène assez rapidement à Briare, 4km seulement après Châtillon, où nous stoppons pour visiter le pont-canal.
Arrivés à Gien sous la pluie nous nous arrêtons à Auchan en sortie de ville pour nous ravitailler. Deux d'entre-nous restent pour garder les kayaks.
L'accès direct au quai n'est pas possible car séparé de la Loire par un large talus de hautes herbes inondées qu'il faut traverser à pied.
Il ne fait pas chaud, nous sommes trempés jusqu'aux os et dans le magasin, avec nos chaussures minables et un K-Way par dessus nos cuissards, les gens nous regardent comme des extra-terrestres.
Nous faisons nos courses sans trop tarder et rejoignons le reste du groupe.
La centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly est maintenant devant nous.
Le passage de celle-ci est vraiment facile par la gauche. Une série de bouées mouillée à quelques dizaines de mètres de la berge conduit les descendeurs directement vers une glissière aménagée.
Après avoir passé tout le matériel nous restons en contre-bas pour le pique-nique de la journée.
Un groupe de deux couples en canoës passent également par la glissière. Nous échangeons nos impressions et acceptons quelques conseils pour des passages plus bas.
Après une bonne journée de navigation, quand arrive la fin d'après-midi, nous nous mettons à la recherche d'un bon coin pour notre campement.
Nous passons très facilement les deux ponts qui relient Sully-sur-Loire en rive gauche à Saint-Père-sur-Loire
Une berge en hauteur rive droite fera très bien l'affaire pour notre prochaine nuit 1,5 km après Saint-Père-sur-Loire.
Mardi 14 juillet : Etape Saint-Père-sur-Loire - Chécy (2 km amont) 36 km
Pas de vent ce matin et le soleil qui nous accompagne nous fait du bien par rapport aux jours précédents passés dans l' humidité.
La Loire est belle partout mais ici, aujourd'hui sous le soleil, le fleuve et ses abords prennent une autre dimension. Un vrai régal pour les yeux.
On navigue sans difficulté entraîné par un bon courant.
Plus bas nous faisons une courte pause à Châteauneuf-sur-Loire pour trouver du pain.
Aujourd'hui 14 juillet c'est jour de marché et avec ce beau temps il y a beaucoup de monde.
Après un petit pique-nique un peu plus bas en rive gauche nous atteignons Jargeau.
Le pont se passe à droite de la deuxième pile de la berge droite. Une vingtaine de mètres après, une ligne de gros cailloux barre la Loire mais en passant à l'endroit que nous avions choisi sous le pont le seuil se franchit assez facilement.
Dans l'après-midi un vent de face s'est levé et rend la progression plus difficile.
Orléans n'est plus très loin maintenant mais il vaut mieux garder sa traversée pour l'étape de demain. Nous préférons nous arrêter 2 km avant Chécy sur une grande gravière en berge gauche. Cela nous laisse du temps pour monter tranquillement notre campement puis échanger nos impressions du jour autour de l'apéro et profiter de la douceur et du silence de ce début de soirée.
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Merci pataphilippe, la suite arrive doucement.
Mercredi 15 juillet : Etape Chécy - Beaugency 36 km
On garde les bonnes habitudes et dès 6 h tout le monde est sur le pont. Le soleil devrait être des nôtres aujourd'hui bien qu'à cette heure il ne chauffe pas vraiment.
Après un départ peu avant 8 h nous passons Chécy, puis un peu plus loin à Combleux, devant l'écluse de La Patache donnant accès au Canal d'Orléans.
Les ponts d'Orléans se passent sans encombre suivant les conditions que j'avais relevées dans les différents topos du forum.
1er ponts (2) : droite
2è pont : 2è arche droite
3è pont : rive droite
4è pont : milieu gauche
Passé Orléans, ça y est, maintenant ça descend tout droit vers l'océan.
Quelques km après nous faisons un arrêt vers midi, en face de l'embouchure du Loiret en rive gauche, pour un rendez-vous amical pris avec des amis d'enfance de Marcel et son papa.
Très gentiment ils avaient même pensé à nous laisser un petit ravitaillement constitué de vrai pain, de bon vin de Touraine et tout ce qui va avec. Royal.
Nous arrivons à notre étape de Beaugency vers 18 h. Le camping est en berge gauche juste avant le pont, on ne peut pas le rater.
Depuis l'après-midi le moral est à la baisse. Un de mes copains à perdu ses lunettes au cours d'une manoeuvre et ils vont devoir écourter leur descente par un arrêt final à Beaugency.
Nous sommes bien tristes car il restait une dernière étape et nous aurions eu tout le temps de nous préparer à notre séparation durant la descente jusqu'à Blois.
Pour ma part ces quelques jours passés en leur compagnie ont été un régal. On s'est vraiment éclaté et avons passé des moments inoubliables ensemble.
Si l'expérience d'une descente en solo est enrichissante par différents aspects je suis sûr de préférer le partage de tous ces instants.
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Super reportage , un peu de rêve et de soleil dans ce mois de décembre ,un peu de nostalgie aussi en revoyant certains lieux ou je suis passé aussi au mois de septembre .
la ou je suis admiratif c'est sur votre capacité a vous lever aussi tôt , malgré tout mes efforts, et en plus j'était tout seul, je n'arrivais pas a décoller avant 9h30 et en me faisant violence. (en réalité c'était plutôt 10h)
As tu fait la moyenne journalière en temps de navigation et en distance?
Je te remercie pour ce voyage guidé , et soit assuré qu'il va bien me servir a préparer mon périple , que j'espère effectuer au mois de juin , si rien ne vient contrarier mes plans (achat d'une maison dans les tuyaux)
Cordialement à toi, guy, marcel et claude
Et qui sait , peut-etre a un de ces jours sur la Loire
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pour l'avoir fait en solo et sur des étapes plus longues, je te confirme que la descente en équipe présente de nombreux avantages.
j'ai l'impression que nous avons rencontré les mêmes cygnes mais je suis surpris de ne pas voir de photos de la loire dans la partie : entre cosne-cour-sur loire et saint saturn. J'avais trouvé que c'était l'un des plus beaux moments du parcours.
Avez vous vu les usagers des plages autour de nevers ou Orléans ?
j'attends la suite du récit ...
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Je me suis inscrit la Loire pour une descente en famille (2 enfants - 2 adultes) pour l'été prochain (juillet). Je ne sais pas encore quelle portion (entre 150 et 200 km s/ 7 jours), mais sois certain que tous tes renseignements seront exploités.
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jak91 :
Super reportage...
...votre capacité a vous lever aussi tôt...
Merci jak91. Pour ce qui est de se lever tôt, ce n'est pas un problème pour moi surtout dans les activités "nature". Je pense qu'il faut profiter de tous ces instants qui nous sont donnés parce qu'une rando sur la Loire, ou ailleurs, ne se réalisent pas tous les quinze jours. Mais surtout parce qu'il serait dommage, à mon avis, de passer à côté des premiers rayons de soleil dans les feuilles des arbres, de ne pas être acteur, même passif, de l'éveil de la nature dans ces premières heures. Ce sont des choses qu'on ne reverra pas une fois rentré à la maison. Et puis cela permet de bien prendre son temps pour un petit déj., seul ou en commun, d'être cool et se préparer sans speeder à une nouvelle journée. Je crois qu'il faut être contemplatif de ce qui nous entoure, de vivre l'instant. Attention, ceci m'est purement personnel et ce qu'on a vécu ensemble sur la Loire s'est fait le plus naturellement du monde. Personne ne s'est forcé et c'est pour tout çà que c'était magique.
On se lève tous les jours pour se faire du mal à aller bosser alors je suis bien prêt à me lever tôt pour me faire du bien.
As tu fait la moyenne journalière en temps de navigation et en distance?
Les heures de départ le matin étaient très variables : le plus tôt était 7h30, jusqu'à 8h45 pour le départ le plus tardif. L'heure d'arrêt de la mi-journée allaient de 11h à 13h30 avec la reprise dans les environs de 13h30 à 14h30. Depuis mon "coup de fatigue" de Feurs j'essayais de me fixer à ce moment un arrêt d'1h30 à 2h. On s'arrêtait aussi en milieu de matinée pour une petite pause, pour se dégourdir les jambes, faire de l'eau ou du ravitaillement etc... également l'après-midi.
Le soir, quand j'estimais avoir fait une bonne journée/distance je me mettais en quête d'un bon coin pour le bivouac et là l'horaire pouvait varier de 17 h à 19h30.
Attention, cette énumération de chiffres est forcément idiote : en fait ils sont très relatifs et abstraits car ils ne veulent rien dire si on les prend comme çà, brutalement, hors de leur contexte (longue manoeuvre de portage, courses en ville, arrêt pour visiter, pause à une terrasse...). Il ne doit pas y avoir de règle ni de contrainte, tout doit se faire au feeling, au coup de coeur, mais quelque-fois c'est la fatigue ou les conditions environnantes qui commandent.
philou :
je suis surpris de ne pas voir de photos de la loire dans la partie : entre cosne-cour-sur loire et saint saturn. J'avais trouvé que c'était l'un des plus beaux moments du parcours.
Oui effectivement c'est une bien belle région mais ce jour là le temps était pluvieux et nous avons eu pas mal de petites pluies intermitantes durant cette matinée jusqu'à l'arrêt vers 13h à la centrale de Belleville-sur-Loire. Le soleil a souvent oublié de briller durant ce mois de juillet.
Avez vous vu les usagers des plages autour de nevers ou Orléans ?
Nous n'avons pas particulièrement remarqué "d'usagers" des plages autour de ces deux villes. Il faut dire que nous avons traversé Nevers et Orléans respectivement vers 17h30 et 9h. Peut-être étaient-ils sous la douche la première fois et pas encore levés pour la deuxième.
Cyril94 :
Je me suis inscrit la Loire pour une descente en famille (2 enfants - 2 adultes) pour l'été prochain (juillet). Je ne sais pas encore quelle portion (entre 150 et 200 km s/ 7 jours), mais sois certain que tous tes renseignements seront exploités.
Merci également Cyril94. Je ne peux que te dire de mener ton projet jusqu'au bout. C'est vrai qu'on a plein d'interrogations lors de la préparation mais il ne faut pas hésiter et craindre plus qu'il ne faut. Mais quand on y est ... c'est génial. Très certainement des moments inoubliables en famille.
Jeudi 16 juillet : Etape Beaugency - Chouzy-sur-Cisse 44 km
C'est super Claude a décidé de faire un bout de route supplémentaire. Nos deux autres équipiers le récupèreront un peu plus bas au camping de Muides-sur-Loire.
Tout excités de notre descente à deux nous sommes éveillés dès 5h30 et profitons du temps pour préparer notre topo. Nous disons au revoir aux deux autres encore à moitié endormis dans leur duvet et nous donnons rendez-vous plus tard dans la saison pour faire quelques sorties chez nous dans le sud.
Nous sommes sur l'eau à 7h30 et passons le pont de Beaugency sous la deuxième arche gauche comme nous l'avions repéré hier soir en traversant l'ouvrage pour un dernier resto en ville.
Les choix sont multiples pour le passage mais il y a du jus sous toutes les arches. Alors il a bien fallu choisir et nous pensons avoir opté pour la moins pire. Ça secoue un peu mais ça passe.
A 8h nous arrivons à la centrale de Saint-Laurent - Nouan que nous passons avec un portage en berge droite.
Le nez bétonné de la rampe a dû être emporté par les crues successives et avec un niveau d'eau un peu bas ce jour-ci nous devons monter les kayaks par une marche assez haute. Le portage, de 200 m à peine, à l'aide du chariot est facile. De l'autre côté la mise à l'eau donne sur un "champ" de cailloux affleurants entre lesquels il faut slalomer pour atteindre le courant porteur.
Nous arrivons au camping de Muides-sur-Loire également très facile à trouver de suite après le pont en berge gauche. Il fait déjà chaud en ce milieu de matinée.
Au même moment arrive sur la berge un fourgon et sa remorque chargée de canoës. Claire, soeur de David patron du Centre Fédéral de kayak du "Lac de Loire", situé au Parc de Loisirs de Vineuil 1 km avant le barrage en amont de Blois, vient déposer un groupe pour une descente à la journée. Je savais qu'il y avait un petit souci pour le passage de ce barrage et vais à sa rencontre pour me renseigner. Effectivement l'ouvrage est en cours de chantier de démolition et son accès est totalemnt interdit.
Je lui demande s'il n'y aurait pas un plan pour me le faire passer et m'éviter un portage supplémentaire que je n'avais pas vraiment envie de faire.
Elle me dit de m'arrêter au Centre quand je passerai devant et qu'on verrai au moment. Rendez-vous pris.
Allez c'est l'heure, je dis au revoir à Claude en espérant bien nous retrouver un jour pour d'autres sorties.
La descente se poursuit amené par un bon courant puis un arrêt pour le pique-nique et une bonne pause sur une plage à l'ombre peu après Cour-sur-Loire. Il fait vraiment chaud aujourd'hui et je sens une grosse fatigue m'envahir.
J'arrive au Centre en début d'après-midi et laisse mon kayak sur une gravière. C'est vrai qu'il manque de l'eau dans la Loire : le niveau est bien loin de la berge naturelle.
Claire est là, je la rejoins pour aller aux nouvelles. Mathieu, un Initiateur-kayak doit descendre sur Chaumont vers 16h pour chercher du matos avec son fourgon.
Il me déposera après le barrage, dans Blois, juste avant le pont. Merci à eux.
Le passage du pont est fait par la deuxième arche droite. Les abords en aval sont assez encombrés de cailloux.
Je m'arrête à Chouzy-sur-Cisse, 9 km après Blois. Mathieu m'avait indiqué un bon Routier en berge droite. Ce soir j'apprécierai quelques bières bien fraîches et un bon repas maison.
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Hier soir durant le repas au Routier "La Garriguette" le ciel est devenu très menaçant après une journée chaude et ensoleillée. Le temps a viré à l'orage et le tonnerre gronde depuis un moment porté par un vent de sud-ouest
Il a plu un peu cette nuit et fait beaucoup de vent, l'orage est passé à côté.
Aujourd'hui est un jour particulier car j'ai rendez-vous avec mon neveu Philippe qui doit me récupérer dans les environs de Tours pour un bon week-end de repos et de fête en famille. Pour l'instant nous n'avons pas encore défini le point de rencontre qui dépendra de mon avancée au cours de la journée.
Au lever le vent est toujours là et forcit durant la matinée. La progression est très dûre et les efforts fournis réveillent mes vieilles douleurs dorsales à chaque coups de pagaie.
Vilaine journée, la pluie fait son apparition et assombrit tous le paysage environnant.
Peu avant Amboise elle redouble de force et je décide de m'arrêter sur la berge gauche après avoir passé le pont. Celui-ci se passe aisément simplement en faisant un peu attention aux habituels amas de cailloux aux abords de l'ouvrage et au niveau du seuil un peu en aval.
En contre-haut de la berge je devine la présence d'un marché local. Il est pas loin de midi et l'endroit fera l'affaire pour une halte à l'abri des arbres de la place.
Seulement habillé d'un shorty en néoprène et d'une polaire sous mon coupe-pluie, je suis quand même bien mouillé et j'ai un peu froid.
Pendant que les passants se hâtent de faire leurs courses je suis là, comme un vagabond, à l'abri d'une haie, assis sur des marches de pierre donnant sur la berge, en train de grignoter mon sandwisch en tremblotant. :/
A 13h30 je reprend ma navigation.
Le temps est toujours très humide. En cours de route je prend contact avec mon neveu pour convenir d'un point de récupération.
Atteindre Tours obligerait à une manip trop tardive pour ensuite aller déposer le matos à Luynes 10 km en aval et faire ensuite une bonne route pour rejoindre la famille plus au sud.
Un nouvel orage éclate au passage à Montlouis-sur-Loire et me décide à stopper un peu plus loin au niveau de Vouvray quand je passe devant une belle mise à l'eau bien pratique. Elle se situe rive droite entre deux ponts, le premier étant celui de la ligne TGV Atlantique. Il est environ 15h et après un nouvel appel j'attend qu'on vienne me chercher. A cet endroit j'ai parcouru sur la Loire environ 659 km et tout va bien.
Lundi 20 juillet : Etape Luynes - Dampierre-sur-Loire 50 km (4 km du centre de Saumur)
Super bon week-end !
Ce lundi matin, ma soeur et mon neveu me raccompagnent sur les bords de Loire. Après récupération du kayak et son chargemant chez mon neveu à Luynes, le départ s'effectue sur une très bonne mise à l'eau aménagée 1,5 km en aval de la cité au lieu-dit "La Grange d'Ave".
Je suis en super forme et prêt pour un nouveau départ.
Le soleil est au rendez-vous et la journée s'annonce favorable avec un bon courant qui m'entraîne sur un plan d'eau au plus calme. A cette heure il n'y a pas encore de vent et il fait bon naviguer dans ces conditions.
Le pont de Langeais se passe sans aucun problème puis également pour la Centrale Nucléaire de Chinon en suivant le bras gauche côté îles et dans la foulée le pont.
Tout est calme et paisible dans cette région, ici la Loire serpente entre îles et plages de sable, un vrai plaisir.
A la frontière des régions Centre et Pays-de-Loire, arrivent ensuite Candes-Saint-Martin à la confluence avec la Vienne puis de suite après le très beau château de Montsoreau. Cette région est magnifique.
Il est un peu plus de 17 h quand je m'arrête pour le bivouac du soir quelques kilomètres avant le centre de Saumur après une très bonne journée de navigation.
Mardi 21 juillet : Etape Dampierre-sur-Loire - Villeneuve 50 km (sud-ouest d'Angers, 3,5 km avant la Maine)
Encore une belle journée en perspective avec du beau temps. La navigation est toujours facile grâce à un bon courant.
Depuis Saumur, le fleuve est balisé. Le chenal à suivre est matérialisé par des bouées vertes et rouges mais serpente d'une berge à l'autre pour éviter les bancs de sable. En conséquence, si la navigation s'effectue toujours en eau et dans le courant, les distances s'allongent par rapport à l'axe théorique du fleuve.
Vers midi je m'arrête à Saint-Rémy-la-Varenne, juste après le pont en rive gauche, pour me faire un petit resto et me reposer un peu.
A la reprise le vent s'est levé et rend le pagayage plus difficile. Chaque coup de pagaie me torture le bas du dos. Pour me délasser je quitte le chenal balisé pour m'échouer sur les hauts-fonds sableux et marche en tirant le kayak dans 10 cm d'eau.
Aux Ponts-de-Cé, le pont se passe facilement sans problème particulier mais juste en faisant attention de bien prendre un passage en eau entre les cailloux sur le seuil en aval.
Je m'arrête un peu plus de 3 km après en rive gauche à Villeneuve pour le bivouac de la nuit en limite d'une propriété. Là, en début de soirée, trois ados viennent nourrir quelques chèvres et chevaux et nous pourrons discuter un moment.
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Tu ne parles pas du passage d'orléans avec cette espèce de barge guidée par des câbles en travers du plus important bras de la loire à cet endroit ? est ce qu'elle n'est plus en exploitation ?
j'avais pris par la rive proche d'orléans et le passage du dernier pont se déroulait dans un train de vague important qui m'avait bien mouillé avant la nuit.
Sur la photo de Bréhémont, sur le bord de la route, au niveau du mat du bateau amarré, il y a un charcutier traiteur épicier qui fait une saucisse sèche de très bonne qualité. Pour une prochaine descente, je vous recommande de prendre le temps de vous arrêter, surtout qu'il est très sympathique.
Si mes souvenirs sont bons, tu vas tomber dans une zone avec des pécheurs à la ligne qui ne font pas honneur à leur loisir, j'avais failli m'arrêter pour mettre une rossé à deux d'entre eux, particulièrement agressifs et grossiers, mais je n'aurai pas eu de quoi me laver les mains après. Des amis sont passés plus tard et dans le même coin ils sont tombés sur deux pécheurs très vulgaires avec les femmes du groupe. Cela m'a donné le regret de ne pas avoir fait mon arrêt lors de mon passage.
Ces deux là avaient mis leur lignes en travers du chenal et trouvaient surprenant d'avoir des critiques.
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Pour ce qui est du barrage en amont de Blois (je pense qu'on parle bien du même) pour moi c'était clair, d'après les gérants du club de CK au Lac de Loire, l'approche était strictement interdite durant le chantier. Alors comme je ne suis pas têtu.... Un encadrant m'a fait passer avec le fourgon du club et m'a déposé avant le pont en ville. Je crois me rappeler avoir franchi le pont par la gauche avec les habituels frottements sur les cailloux mais sans difficulté particulière si on prend bien les bons passages.
A Orléans, franchement je ne me souviens pas d'un tel aménagement avec une barge. En centre-ville par contre j'ai le souvenir de pas mal d'embarcations plus ou moins importantes et d'une sorte de grosse péniche transformée en resto ou quelque-chose comme ça. Il y avait du jus avec un niveau à-peu-près normal je pense et les ponts sont franchis aisément avec un bon débit entre les piles.
J'ai rencontré effectivement quelques pêcheurs bien après Angers dans la région de Montjean-sur-Loire - Ancenis. Ils se postaient sur les pointes des épis aménagés ou sur les bancs de sables piégés entre. De toutes façons je m'arrangeais pour toujours passer au large, quand je les appercevais à l'avance bien sûr. Maintenant, comme partout sur mon trajet, il arrivait que je tombe dessus avec surprise au détour d'une berge quand il sont postés dans la végétaion. Certains font remarquer leur présence plus ou moins aimablement mais le plus souvent ça se passait bien avec un petit "pardon", un signe de la main ou un détour.
Je prend bonne note de l'adresse à Bréhémont du charcutier pour une grillade à venir, qui sait. Merci :p
Bonsoir à tous,
Mercredi 22 juillet : Etape Villeneuve - Champtoceaux (2,5 km avant, RG) 56 km
Ce matin le temps est assez clair mais déjà quelques nuages arrivent de l'ouest. Je m'attend encore à une journée maussade. On sent bien là le climat océanique, la mer n'est plus très loin. Ça commence à sentir bon...
La topographie a changé également. La Loire maritime s'élargit, quel contraste avec toutes les images en mémoire depuis la Haute-Loire.
La Loire est rapide. Je suis le chenal balisé pour bénéficier du meilleur courant même si le trajet s'en trouve rallongé. En définitive on est gagnant quant à l'effort produit et la vitesse de déplacement.
Je suis chaque fois émerveillé de la quiétude que laissent transparaître tous ces villages traversés au fil de l'eau. Je pense sûrement que le rythme lent du fleuve qui s'écoule y est pour quelque-chose. Ici tout semble hors du temps.
A 11h30 j'arrive à Ingrandes où la pluie se met à tomber quand j'amarre mon kayak à un anneau sur la rive droite. Là quelques pêcheurs sont à l'abri sous le pont et attendent peut-être midi pour rentrer.
Je leur demande une bonne adresse pour me restaurer et l'un d'eux me conseille une table juste au-dessus sur la place pour laquelle on accède par un escalier au départ du quai.
Encore un de ces petits restaurants que je vous recommande vivement de "visiter" si vous passez dans le coin. D'abord un très bon accueil et une atmosphère très conviviale à l'intérieur. Quelques habitués sont là, à midi pour l'apéro, avant de regagner leur logis. En attendant qu'on me serve je savoure une bière bien fraîche en visitant la pièce.
A la reprise, peu après Ingrandes, je rencontre sur le fleuve un couple de Tourangeaux et leur garçon d'une dizaine d'années environ qui font la descente dans un canoë visiblement bien chargé. Il font un parcours par étape en s'arrêtant dans des gites et finissent leur périple à Oudon entre Ancenis et Mauves-sur-Loire. Pour aujourd'hui, leur prochain arrêt sera à Saint-Florent-le-Vieil.
Vers 17 h je m'arrête pour le bivouac à environ 3 km de Champtoceaux sur la berge sud. La pluie m'a accompagné durant une grande partie de l'après-midi ; un vrai régal sans vent, faute de journée estivale. Ici les mouvements de marée sont maintenant bien visibles et je doit en tenir compte pour l'amarrage du kayak.
Jeudi 23 juillet : Etape Champtoceaux - La Montagne 40 km
Ce matin au lever le temps est encore couvert.
La marée est encore haute et l'eau continue de monter malgré l'heure de Pleine Mer à Saint-Nazaire (6h26, étale jusqu'à 7h26). En fait il faut compter un décalage d'environ deux heures dans le secteur de Champtoceaux-Mauves-sur-Loire. L'eau monte encore jusqu'à 9h15 environ. La progression est très dure avec en plus un petit vent d'ouest en prime. Le ciel s'est partiellement dégagé mais je crois que ce sera de courte durée car un train de nuage arrive plein pot de l'océan.
La pluie m'accompagnera tout le reste de la matinée jusqu'à Nantes. Je m'arrête à 12h30 après le pont de la Vendée (SNCF) au niveau d'un chantier d'un nouveau pont en construction (exactement entre le pont de la Vendée et le suivant sur le bras de gauche : le bras de Pirmil). Pour la petite histoire ce nouvel ouvrage sera le pont Léopold Sédar Senghor.
Je laisse le kayak sur une cale boueuse juste à côté du chantier, il pleut encore un peu quand je fais ma popote à proximité des baraques de chantier. Retour à la civilisation, le décor me change des jours précédents... :huh:
La navigation depuis le premier pont (Belle-Vue) et durant toute la traversée de la Ville est difficile avec des courants sans cesse perturbés par les masses d'eau qui s'engouffrent entre le piles. Cela génère d'énormes remous et contre-courants qui s'opposent en énormes plaques circulaires qui oblige à compenser constamment à la pagaie pour éviter de faire la toupie. Limite engoissant. :/
J'aurais bien aimé traverser la belle ville de Nantes sous le soleil.
La marée de l'après-midi m'oblige à arrêter vers 15h30 à 2km après La Montagne sans me laisser choisir un bon emplacement pour le bivouac. Ce secteur appelé l'Ile Pivin est assez immonde et peu engageant. La berge est encailloutée et recouverte d'une boue fine, épaisse et collante. J'essaie tant bien que mal de trouver un lieu pour dormir sur une berge désolée recouverte de hautes herbes noyées par les marées de fort coefficient et les pluies diluviennes de ces derniers jours.
Pas le top.
Un cargo qui remonte le fleuve pour rentrer dans Nantes provoque des vagues énormes qui projettent en une seconde sur le haut des cailloux le kayak laissé sans protection. Ceci règle le problème de la confection du bivouac. Ne pouvant donc pas offrir un mouillage sécurisé pour mon embarcation je décide de remonter le fleuve pour rejoindre La Montagne 2 km plus haut. Génial !
Au bac, qui fait la traversée entre La Montagne et Indre sur la berge nord, j'utilise la pente d'embarquement pour charioter mon kayak et rejoindre un espace-vert à côté pour établir mon campement contre une haie. Je suis crevé et j'ai la flemme de monter un bivouac dans les règles de l'art.
Il y a toujours beaucoup de vent avec un soleil timide mais encore de nombreux nuages.
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mis à jour le 19 déc. 2009
Inscription : 27/11/2009
Lieu : Côte Vermeille, P.-O.
Ce matin je vais devoir compter avec les horaires des marées à Saint-Nazaire :
PM : 7h07 Etale : 8h07
BM : 13h31 Etale : 14h31
PM : 19h22 Etale : 20h22
Le service du bac a repris à 5h et depuis c'est un incessant va-et-vient de véhicules en partance pour une nouvelle journée de travail de part et d'autre du fleuve.
Tout mon matériel est prêt et déposé devant la rampe de mise à l'eau. Il est presque 8h et l'eau continue de monter. Il faut compter un décalage horaire d'environ une demi-heure en plus par rapport à celui de Saint-Nazaire. Théoriquement je pourrai mettre à l'eau vers 8h45.
En attendant je regarde les mouvements de véhicules sur l'embarcadère. Entre deux chargements le pilote du bac vient à ma rencontre. A mon arrivée hier je lui avais demandé s'il savait si des bateaux devaient circuler sur la Loire ce matin. Renseignement pris auprès des services concernés il m'annonce qu'il ne doit pas y avoir de mouvement avant cet après-midi. On se salue en se souhaitant une bonne journée et il reprend sa manoeuvre.
Je vais partir à l'étale de pleine mer et bénéficier de la marée descendante mais je dois absolument atteindre Paimboeuf avant la renverse.
A l'horaire prévu je ressens encore le contre-courant dû à la fin de marée montante.
6 km plus bas j'arrive à Le Pellerin où j'observe un arrêt pour laisser manoeuvrer l'autre service de Bac entre la ville et Le Port Lauguay-Couëron au nord.
Au loin une barre de nuages menaçants arrive plein pot poussée par un fort vent d'ouest. Je sens que je vais y avoir droit encore une fois.
En fait, mais je ne le sais pas encore, ce sera la demi-journée de pagayage la plus dure de mon périple.
Que du très mauvais temps. Un fort vent de face associé à une pluie diluvienne s'opposent à mes mouvements de pagaie. Le ciel est noir, très nuageux et l'eau est boueuse avec de grosses vagues hachées levées par le vent contre le courant du fleuve associé à la marée descendante.
Naviguer trop loin de la berge est impossible ; j'ai l'impression de ne pas avancer tant le kayak est malmené et tape à la vague. J'essaie de me maintenir le long de la berge sud en recherchant un peu d'abri en longeant les roseaux. Mais à cet endroit je rencontre le même phénomène de plaques tourbillonantes que lors des passages des ponts dans la traversée de Nantes. La solution sera de naviguer au plus près de la végétation et bientôt des cailloux qui commencent à se découvrir.
J'ai encore à parcourir près de vingt kilomètres dans ces conditions.
Le vent s'est un peu calmé à mon arrivée à Paimboeuf et les nuages commencent à se dissiper mais il pleut toujours un peu.
Renseigné par des habitants, je rejoins au bout de la ville vers 12h30, les abords du camping fermé depuis un an, où je pourrai installer mon bivouac à la Base de Loisirs mitoyenne.
Après mon installation et avoir enfilé des affaires sèches je laisse là tout mon matériel pour m'offrir un petit resto du côté du port. Cet après-midi ce sera relâche et tourisme local jusqu'à mon départ demain pour la dernière étape. Je passe un dernier coup de fil chez mon frère à Lorient pour l'informer de mon arriver à Saint-Brevin dans la matinée de demain. Nous convenons d'un point de rencontre à la Pointe de Mindin au lieu-dit "le Nez de Chien".
Samedi 25 juillet : Etape Paimboeuf - Saint-Brevin-les-Pins 10km
Ce samedi la pleine mer à Saint-Nazaire est à 7h47 et étale jusqu'à 8h47.
Je suis debout à 6h et j'ai une bonne impression de bien-être à l'idée que je me fais de la journée qui m'attend. Le ciel est clair et je suis ravi que le soleil soit enfin présent pour le grand final. Cela ne fera qu'ajouter de la grandeur à ce fleuve si imposant maintenant et que j'ai vu si timide par endroit, beaucoup plus haut, là-bas en Haute-Loire.
J'ai le temps. Je prend tout mon temps pour le dernier petit-déjeuner, le dernier démontage du bivouac et l'arrimage des sacs sur le kayak que je vais charioter jusqu'à la mise à l'eau du Club de Voile pour le dernier embarquement. Et là j'attend 8h pour larguer les amarres. Assis sur les enrochements je me refais le film du parcours
avec ses galères dans certains passages trop arides, ses paysages fantastiques toujours renouvelés et les gens, ces hommes et ces femmes de Loire avec qui j'ai échangé un regard, une mot, passé cinq minutes ou des heures à refaire le monde, recevoir une aide précieuse dans des moments difficiles... J'ai une petite pensée pour mes trois co-équipiers avec qui j'ai partagé mon deuxième tiers du parcours. D'excellents moments ont été passés ensemble et qui en appelleront sûrement d'autres. Et puis il y a la famille aussi qui m'a soutenu dans mon projet et qui, par son aide apportée avant, pendant et après, a contribué à sa bonne réalisation. Merci à tous.
Un beau soleil semble vouloir reprendre possession du ciel. Dans ce début de matinée sans vent la Loire est bien plate et le kayak file lentement en silence. Le contraste du décor est étonnant d'une berge à l'autre. La rive droite depuis Paimboeuf est une suite d'aménagements industriels (raffinerie, centrale, espaces portuaires). La rive gauche reste sauvage avec une végétation basse mais conservée. On rencontre régulièrement des pêcheries le long de la berge.
Un léger vent se lève durant le parcours et vient rider le plan d'eau. Depuis longtemps déjà le pont de Saint-Nazaire est visible à l'horizon. J'ai l'impression d'avoir parcouru ces dix kilomètres en trois minutes.
Le pont est assez impressionnant, je passe dessous peu après 9h30.
M'ayant aperçu depuis un moment, mon frère Philippe me téléphone pour me guider vers la mise l'eau à côté du nouveau débarcadère de la Pointe de Mindin.
Là j'accoste pour la dernière fois et je suis heureux de retrouver les miens.
Voilà, on est au bout du voyage et j'en garderai des souvenirs inoubliables. Je l'ai fait, c'est tout, j'ai juste un sentiment de bien-être. C'est tout simplement magique.
Que vous dire ? Pour certains, si vous lisez ces lignes c'est que peut-être, comme moi il y a quelques mois, vous êtes à la recherche de renseignements et de motivations supplémentaires. J'ai consulté le forum pour m'enrichir de vos expériences. Vous aussi quelque-part avez participé à la réalisation de ce rêve, merci.
Alors si tel est votre projet, là ou ailleurs, 1 jour ou 1 mois, ne vous posez pas plus de questions qu'il n'en faut les choses sont plus simples qu'il n'y paraît, le plus dur est de se décider.
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Descendre la Loire en canoë fait partie de nos nombreux projets... Les informations que tu nous livres nous seront certainement bien utiles lors de sa réalisation.
Patrick
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En conclusion pourrais-tu ajouter un topo sur le matériel que tu as utilisé, et en particulier ce qui t'as donné satisfaction, ce qui a foiré, ce que tu remplacerais, ce qui t'as manqué ...
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@ pat, cyril94, Gaelounet
Merci de vos appréciations.
Tant mieux en effet si je peux modestement contribuer à quelque information que ce soit pour chacun. Mais je redis bien, concernant les passages sous les ponts, seuils, etc…, qu’à mon avis il n’y a pas de règle en la matière. Les conditions relevées par les uns et les autres ne sont valables qu’à un instant T au cours de la période et ne se rencontreront certainement pas d’une semaine à l’autre et a fortiori d’une saison à l’autre. Si elles peuvent être une bonne indication servant de base au franchissement de tel ou tel obstacle, il n’en reste pas moins nécessaire (voire obligatoire) de vérifier soi-même le meilleur passage et la meilleure façon de l’appréhender. Pour ma part et après vérification visuelle sur le lieu j’ai le plus souvent fait le choix de ne pas passer le kayak à la corde quand je jugeais que la manip ne se ferait pas « proprement ». Par manque d’eau (surtout dans le haut du parcours) je la faisais en me mettant au « cul » du kayak pour le pousser, le diriger ou le retenir dans les torrents en faisant également bien attention où je mettais les pieds pour me préserver de l’accident. Bien sûr c’est épuisant à la longue mais pour avoir frotté le fond de trop nombreuses fois il fallait – avec encore des centaines de kilomètres à faire – que je pense à préserver le plus possible non seulement le bonhomme mais aussi mon embarcation.
Voilà, je crois que sur la Loire – ou ailleurs, en France du moins – il n’y a pas de problèmes insurmontables en conditions de rando « normales », il suffit de les traiter les uns après les autres, de manière calme et lucide, pour arriver au bout de son voyage.
Pour le matos – franchement et en toutes modesties – je pense avoir été pleinement satisfait de mes choix. Je consultais le forum depuis l’été 2008 à la recherche d’infos diverses (technique, matos, autonomie, alimentation …) ce qui m’a permis de bien prendre mon temps pour telle ou telle solution. Evidemment ce n’est pas le « bon » choix (y en a t’il un ?) mais cela m’a permis d’évoluer dans des milieux différents en sécurité (c’est d’abord ce qui compte) et surtout de me faire plaisir.
Sans dénigrer d’autres types d’embarcations, que j’apprécie par ailleurs, j’ai écarté le canoë (pour l'utilisation en mer dans ma région ) et le gonflable (expérience associative de près de vingt dans l’utilisation des pneumatiques, entretien compliqué). J’ai donc opté pour un SOT (Océan Kayak) pour sa polyvalence : rivière, étang, mer (kayak assez marin je me régale bien entre Port-Vendres et Cerbère), chargement raisonnable sous trappes, bac arrière et sur le pont, embarquement et débarquement aisés et confort très correct. Bon je crois qu’il ne faut pas être « intégriste » d’un moyen ou d’une méthode et qu’on peut tirer parti de l’un et de l’autre avec satisfaction.
Là où je mettrais un bémol c’est sur l’alimentation. Parti pour une autonomie de 28 jours j’ai opté pour du lyophilisé (Aptonia, MX3, Travellunch) et été agréablement surpris d’ailleurs de la qualité : c’est très bon en rando. J’avais donc prévu de ne faire qu’un repas complet le soir et me nourrir en journée de céréales et fruits secs à la pause à 10 h et en milieu d’après-midi complété à midi par une soupe de pâtes ou sardines ou thon en boîte... Visiblement c’était insuffisant et j’aurais dû faire plus lourd à midi aussi (lyophilisé). Conjugué avec les efforts dépensés en Haute-Loire par manque d’eau (certaines journées où ça été un calvaire, à pleurer) je l’ai d’ailleurs payé sèchement à mon étape à Feurs avec un gros coup de fatigue. Donc je crois (suis sûr même), surtout en solo, qu’il ne faut absolument pas négliger ou sous-estimer l’alimentation. Vaut mieux en avoir trop que pas assez.
J’avais également pour mon autonomie électrique (téléphone portable, batteries App. Photo Num.) opté pour panneau solaire pliant Power4 – 6W photo
www.solariflex.com/199-chargeur-solaire-6wvario.html
Pour le chargement des batteries APN c’était OK. Mais je rencontrais des problèmes de charge pour le portable. Je pense que c’était dû plutôt à mon ignorance des conditions d’utilisations. Quelquefois, au moment du branchement, apparaissait sur l’écran du portable un texte qui disait que l’appareil ne reconnaissait pas la source (?). De plus si de l’ombre vient à passer dessus il faut réinitialiser en refaisant le branchement (??). Pourquoi, pour moi le courant n’a pas d’odeur. Je crois qu’un chargeur marche avec la lumière reçue, s’il y a moins (ou pas) de soleil ça doit marcher quand même, la batterie reçoit moins de charge et elle mettra plus longtemps à se recharger, enfin je crois… Là, j’avoue mon parfaite ignorance.:huh:
Bon tout ceci est un épiphénomène qui n’a rien à voir avec la rando elle-même.
Un petit souci aussi avec mon chariot question résistance mais là c’est bien connu de tous maintenant. Ils ne sont pas prévus pour porter du lourd et longtemps. Sur un long portage le chariot n’a pas aimé la distance et une des tiges verticales qui enfourchent le kayak a plié faisant marcher mon remorquage en crabe, pas très pratique. J’ai remédié au problème depuis en remplaçant les deux tiges alu encastrables par des tubes inox.
www.rotomer-kayak.com/fabrication/chariots-kayaks.html
Bon j'ai utilisé également le traditionnel bidon et des sacs étanches -Big River de chez Summit-
Pour le couchage j'ai préféré le hamac sous bâche à la toile de tente pour mon confort dorsal. Pour moi un vrai plaisir, plus proche de la nature et de l'air ambiant.
www.hamac.fr/voir-details-article.asp?idp=30
www.usmcpro.com/produit.php?PHPSESSID=fd64ffcafa5560d08cb90f248bcaf6ec&reffourni=TC186D&PHPSESSID=fd64ffcafa5560d08cb90f248bcaf6ec
Voilà, je le répète, il me semble qu'il ne m'a rien manqué à part ces petits problèmes d'alimentation et de chariot mais rien de dramatique en fait.
N'hésitez pas à me faire préciser certains points si besoin.
Pour l'année prochaine il va falloir très bientôt penser à d'autres projets pour les préparer. Rien de précis et d'arrêté pour l'instant. Tout dépendra de mon temps disponible et des opportunités éventuelles.
Peut-être un petit tour sur la Dordogne avec les collègues Montpelliérains, la Bourgogne, sur l'Yonne, mais je n'ai pas vraiment étudié les parcours possibles.
Mais j'ai aussi beaucoup d'affinités pour la Touraine - Région Centre pour y avoir vécu près d'une quinzaine d'années.
Pour moi au départ l'esprit de la Loire s'était les petits matins brumeux des rivières bordées d'alignements de peupliers. :roll:
Tout reste ouvert pour l'instant, il y a tellement de possibilités d'aventure...
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Je viens de lire avec grand plaisir le récit de cette descente de la Loire : bravo! C'est un régal.
Je réfléchis à une rando de5-7j pour avril prochain en famille (3 ado de 14 à 17 ans) avec 2 canoés type Old Town.
La Loire me tente bien pour sa réputation de rivière encore relativement sauvage et sa proximité (relative) de notre région.
Quelle portion me conseillerais-tu pour cette durée?
Comme tout le monde, on aime une eau un peu vive, des paysages préservés, la possibilité de trouver de beaux bivouacs...
Si tu connais une autre rivière qui pourrait répondre à nos attentes, ça m'intéresse!
Je pense en particulier à l'Allier, à la Dordogne, au Tarn...
Merci!
Marie
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Inscription : 17/12/2006
Lieu : Sud du Loir et Cher
Pour le Centre , il y a aussi le Cher qui est facilement naviguable sans problèmes majeurs -hors fortes eaux ou étiages sévères- de Montluçon à St Aignan (ensuite la rivière est en partie canalisée). De vrais coins sauvages avec des villages ou villes pourvus de campings ouvetrs à la belle saison.
Claude
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@ chatpacha : merci Marie de ton appréciation. Si mon récit peut t'apporter un peu de motivation pour une rando prochaine alors tant mieux. Les choix sont multiples pour un parcours de 5/7 jours sur la Loire. Effectivement si tes trois pirates recherchent de l'animation et de l'activité vous pouvez tenter un parcours de Retournac à Digoin (environ 205 km) via Balbigny et Roanne. Là-haut les gorges sont magnifiques et vous trouverez ce que vous recherchez. Par contre vous aurez de l'action avec, plus bas, les passages des barrages de Grangent et Villerest...
Pour mon voyage fin juin début juillet 2009, dans la Haute-Loire, j'avais bien souffert du manque d'eau dans les gorges où j'avais "plus souvent" tiré et poussé mon kayak que pagayé. A considérer donc, mais peut-être qu'en avril le niveau et le débit sont suffisants. A contrario, un bon débit dans ce secteur ne fera-t'il pas passer un petit classe I/II à un vilain classe III par endroit ? Prudence donc ! Là, je ne connais pas assez le coin et laisse à des "locaux" ou plus expérimentés le soin d'informer d'avantage.
Sinon, en "plus paisible" vous pouvez partir de Roanne et plus loin côtoyer la Bourgogne d'un côté et le Centre de l'autre jusqu'au Bec d'Allier après Nevers, ou partir d' Orléans pour joindre Angers par l'ouest de la Touraine et le Saumurois. Royal également.
D'où que vous partiez vous trouverez votre bonheur et les parties non faites pourront faire l'objet de prochains parcours .
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Je pense qu'en avril il devrait (normalement) y avoir un peu plus d'eau.
Je vais voir comment organiser "l'intendance de Retournac à Digoin"...
Si certains connaissent un endroit où laisser la voiture+remorque au départ ou à l'arrivée et une ligne de bus/train, ça m'intéresse!
Merci d'avance!
Marie
PS : tout topo détaillé est le bienvenu, en librairie ou sur le net
rePS : si certains sont tentés par un bout de chemin ensemble, c'est avec plaisir, en avril donc pendant les vacances qui pour nous sont du 10 au 26/04 (1 semaine à déterminer, sans doute plutôt la 1ère)
rerePS : le guide des 700 rivières (encore lui, un peu daté peut-être?) préconise de ne pas faire la section en aval du Puy jusqu'à Lavoute sur Loire pour cause de pollution. En démarrant à Lavoûte, ne rate-t-on pas ces fameuses "gorges" (je ne vois pas où elles se situent)
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En démarrant à Lavoûte, ne rate-t-on pas ces fameuses "gorges" (je ne vois pas où elles se situent)
Non, ce qu'on nome les gorges de la Loire est en aval vers Vorey et ça épargne quelques portages pas forcément sympa.
J'ai fait un petit descriptif de la descenteici
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j'ai fait ton parcours du 14 avril au 25 avril 2010 en partant du camping de lavoutte sur loire jusqu'à Beaugency.
Je pensais partir du puy en velay par le ruisseau qui contourne la ville, mais il n'y avait pas d'eau et l'embouchure dans la loire est fermée par une grille.
Il y a une partie en gorge apres lavoutte, c'est tres jolie et faisable en canoe. En aval du puy il s'agit des hautes gorges (?) et il me semble qu'il faut un bon niveau technique pour les passer. Pour ma part j'ai estimé ne pas avoir cette compétence.
Tu vas avoir plusieurs portages, quelquefois très rapproché, il est donc nécessaire d'optimiser le chargement pour économiser les pas. Le premier renseignement utile est de connaitre le débit de la Loire, pour cela consulte le site vigicrue très utile. Tu verras notamment que le débit est fonction des lachers d'eau des différends barages.
j'ai fait un récit de ma rando que tu peux consulter ici : /voyage/viewtopic.php?id=2763
j'avais eu une phase de questionnement avant et tu remarqueras que les "contributeurs" pour les questions n'étaient pas les "commentateurs" d'après.
A cette époque j'avais trouvé du froid, entre 5 et 7 degrés au réveil et surtout le vent de face était quasi quotidien, il faut en tenir compte car il me freinait facilement de 2km/h.
D'autre part la mesure du parcours n'est pas conforme à la réalité car pour suivre et profiter du courant il faut souvent changer de rive donc cela rajoute du kilomètres.
Sur le parcours que tu veux faire il y a beaucoup à voir et c'est un régal prenez le temps de visiter et de découvrir, il y a plusieurs campings possibles sur les rives mêmes du fleuve et les lieux de bivouac sont nombreux. Une seule précaution tenir compte du changement de niveau du fleuve avec les lachers d'eau.
Cette période correspond à un temps de reproduction des poissons, donc cela fait du bruit et de l'animation.
Bonne rando.
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Je remarque que le beau temps n'est jamais garanti, même en juillet et qu'en avril il fait encore bien frisquet...
Du coup je lorgne de + en + vers le Tarn, plus au sud...
On pourrait aussi faire 2 descentes plus courtes sur 2 rivières différentes.
Affaire à suivre...
J'attends de la doc commandée sur le site du canotier.
Je dois dire que toutes ces descriptions de franchissement de barrages, centrales... ne me font pas vraiment rêver!
Ça doit quand même casser un peu le charme de la descente -et le dos!
Je rêve d'une rivière sans trop d'ouvrages "d'art", pas trop près de la route ou du chemin de fer, pas trop calme, avec de beaux coins de bivouac...
On n'a pas ça chez nous?
Marie
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@chatpacha (ou d'autres) :
Pour info, je te joins ci-après des vues Google Earth de mes portages et/ou passages sur obstacles du Puy-en-Velay à Digoin.
Je rappelle encore une fois qu'ils n'ont de valeur qu'au moment de mon voyage fin juin / début juillet 2009 et que vraisemblablement les conditions que vous rencontrerez à une autre date seront différentes.
J'ai les cartes IGN série orange 1/50000 de la Loire, je peux te les prêter et te les envoyer si tu en as besoin pour ta préparation. C'est pas mal utile pour faire le point par exemple au cours du voyage et l'échelle est amplement suffisante pour de la rando fluviale.
Par manque d'eau dans toute la traversée de Brives-Charensac le portage s'est fait sur 2,2 km environ depuis mon départ du camping d'Audinet jusqu'à la mise à l'eau sous le pont de la RN 88.
(Jusqu'après Balbigny j'ai rencontré très régulièrement des hauts-fonds, seuils naturels, gravières... :snif
Au barrage 800 m avant l'usine électrique de Saint-Simon (en amont de Lavoûte-sur-Loire) la sortie était obligatoire par la droite pour accéder à la route au-dessus. Problème ! la berge est escarpée et la remontée du matos est très sportive, pas prévue pour un équipement lourd de rando...
S'il y a de l'eau, on pourrait remettre à l'eau 700 m plus bas par un sentier qui mène sous le pont à l'usine électrique. Mais un autre barrage semble très problématique au nord de la boucle du Château de Lavoûte-Polignac. Pour ma part je n'ai pu embarquer qu'à la sortie de Lavoûte en rive gauche au bout de 3 km de portage :/. C'est d'ailleurs sur ce trajet qu'une des fourches de mon chariot a plié sous le poids et la distance.
C'est un gué sur route immergeable. Roland, un pêcheur sympa rencontré un peu plus en amont dans Retournac, m'avait aidé à passer le seuil depuis lequel il pêchait. Il m'avait même proposé d'aller m'attendre plus bas sur ce gué pour m'aider encore. C'est pas cool çà ?
En aval de Vaures un autre déversoir que j'ai franchi par la gauche : le chargement par la berge et le kayak à la corde glissé sur la pente bétonnée.
L'accès au barrage de Grangent est théoriquement strictement interdit. Mais, relativement chargé, il vaut mieux tenter la sortie par la mise à l'eau aménagée au bout de l'ouvrage en berge gauche. Attention, la zone peut-être très dangeureuse en cas d'activité (aspiration de l'eau par les turbines en profondeur) et l'entrée dans celle-ci après la guirlande de bouées située 150 m avant doit être reconnue et appréciée visuellement. Passer au ras de la berge jusqu'à la pente de la mise à l'eau.
Le trajet de portage fait 1,3 km. Les agents du barrage ont été sympas et m'ont fait passer avec leur 4x4 de service.
Le portage de Feurs n'est pas trop long : 700 m environ. La sortie sur la berge droite est un peu raide mais engazonnée et pas très haute.
La sortie au barrage de Villerest a été faite au niveau de la base nautique sur une mise à l'eau pour les bateaux de plaisance. Là aussi des plaisanciers sympas ont chargé tout mon matos sur leur remorque et m'ont conduit en aval du barrage 2,6 km plus loin.
A Roanne, après le deuxième pont, on entre par la gauche dans le port de plaisance et on le remonte jusqu'en haut à droite au niveau d'une mise à l'eau située sous la Capitainerie. Le portage est court, 300 m environ. (voir également mes photos dans le récit).
Enfin le passage du Pont-Canal à Digoin se fait par la gauche comme indiqué par les panneaux verts et blancs sur les piles. Il vaut mieux aller reconnaître à pied avant le passage car un seuil suit l'ouvrage quelques mètres à peine après.
Si je peux donner quelqu'autre information, n'hésitez pas.
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mis à jour le 30 juin 2010
Inscription : 03/09/2008
Lieu : 91510
Comme le rappelle Michel66 cela ne vaut qu'avec le niveau d'eau de la période (avril) car d'apres ces commentaires j'ai eu plus de débit.
Retournac :
le premier passage est 'facile' je suis passé en vidant le canoë et à la corde par la passe à poisson
le passage à gué : je suis resté sur la même rive, en utilisant l'herbe pour faire glisser le canoe (sauf sur la route évidemment)
Vousse :
Il est possible d'aller très prés du barrage de l'usine électrique mais il est préférable de s'arréter assez tot pour faire une reconnaissance à pied. La mise à l'eau peut se faire tres vite derrière. A mon époque il y avait un canal de dérivation qui était relativement mauvais : étroit, encombré, piégeux, j'y ai perdu ma casquette.
Grandgent :
l'un des plus difficiles, la solution simple est de prendre à gauche au niveau des prises d'eau des turbines, c'est à dire au-delà des bouées interdisant la navigation. si les turbines sont en action, vous êtes morts ! Le délégué technique de la fédé tente de faire aménager un passage plus sécurisant.
Le passage "autorisé" se trouve sur la rive à droite du barrage, il faut escalader la pente pour rattrraper la route et tout redescendre pour la mise à l'eau au même endroit. Je pense qu'un jour il y aura un mort par crise cardiaque sur ce passage, c'est démentiel par la dureté du trajet et l'intensité de l'effort à fournir. D'autre part il est également possible arrivée en haut de glisser jusqu'en bas. Faire le tour du chateau de grandgent est sympa.
Feurs : j'ai pris l'option d'aller jusqu'au barrage et de passer par les plots en béton qui sont ancrés dans la rive. Cette solution est possible si le niveau d'eau est correct. Attention au courant pour ne pas se retrouver entrainé et 'sauter" le barrage cela ferait très mal. Ce serait bien que la municipalité fasse quelque chose comme aménagement car la rive serait facile à modifier pour faire un véritable passage sécurisé et peu onéreux.
Villerest : on peut réduire la distance du portage en allant rive gauche, à la limite des bouées d'interdiction de navigation (blanche et jaune) il y a une ancienne cale de mise à l'eau qui est accessible et on respecte la réglementation. Il est possible de trouver du monde pour donner un coup de main. Il y a un camping juste derrière le barrage, mais les gérants ne sont pas spécialement aidant !
le plan d'eau avant le barrage est très, très long sans le moindre courant.
Roanne : Même technique qu'à Feurs, mais la rive est en pierre de taille avec des escaliers et des passages bien sécurisés. Du coup il est possible de s'arrêter à un escalier un peu avant le barrage, de vider et transporter le canoë juste derrière le barrage. C'est assez rapide. Par contre la visite du port fluvial est sympa.
Decize : le passage est sur la rive gauche tres facile à mon époque et pas trop long
Les centrales nucléaires :
Edf à fait des efforts pour aménager des passages relativement correct. Il y en a un avec un tapis anti usure c'est pratique. Par contre il faut repérér les indications sur les panneaux et parfois il y a des indications de portage qui sont nettement trop tot.
Blois, Tours, Beaugency, Nevers, Orléans, Amboise : ont des ponts ou des passages qui doivent être repérés avant et quelque fois il y a des surprises. J'ai trouvé à Nevers un train de vagues qui du pont ne me semblaient pas aussi puissant que lors de son passage.
Ces difficultés de portage font partie de la descente de la loire comme l'a dit Michel66 c'est quelque fois à en pleurer, mais ce sont parfois les difficultés dépassées qui font la beauté de cette navigation.
Dans tous les cas il est préférable de faire preuve de prudence par excés , cela permet de raconter notre mésaventure.
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Je vais aller faire un tour sur Google Earth car tes photos, bien que centrées sur des passages ingrats, m'ont quand même alléchée à cause des paysages qui ont l'air sympathique.
Une chose est sûre, si on se décide, il va falloir cogiter des chariots bien costauds, capables de transporter les canoés chargés, histoire de limiter les A/R. A 5, on ne devrait pas avoir trop de mal...
Avec ton aide et celle de Philou (merci Philou) je devrais pouvoir me faire un" river-book" du tonnerre!
Marie
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mis à jour le 01 juil. 2010
Inscription : 03/09/2008
Lieu : 91510
Il semble que l'eau soit plus haute cette année, ce qui sera plutôt un avantage sur la descente.
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Après une semaine merveilleuse (du 19 au 26 juin) passée sur la Dordogne d' Argentat à Limeuil avec 7 autres participants je pars le 10 juillet pour deux semaines pour une descente d'une partie du Cher de Montluçon à Chenonceaux.
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Je pense avec un pote faire Le Puy ->St Naz en 1 mois environ avec des kayaks pontés polyethylène de RTM avec bivouac et camping.
Tout le matériel dans le Kayak ou le minimum sur le pont.
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Salut diogène, poulain, kanaky.
@ poulain : Génial ! Je ne peux que t'encourager à te lancer, la descente du Fleuve est magnifique et vous laissera de beaux souvenirs.
Un bémol peut-être quant à l'utilisation de kayaks de mer pontés. Après Tours la navigation ne présentera plus trop de problèmes avec ces embarcations.
D'un point de vue pratique, la grosse moitié précédente, sans être impossible bien sûr, présentera quelques désagréments quand vous devrez faire beaucoup de débarquements/embarquements pour des passages de seuils, barrages, hauts-fonds, bancs de sable, etc. C'est franchement pénible quand/si la manip se répète tous les cents mètres. Mais bon, ça fait partie du jeu et il faut prendre les choses du bon côté...
Mais, à considérer aussi, la technique/sécurité : à ne pas oublier ! Surtout dans la partie haute avec des passages + ou - chauds avec du jus. Maîtriser un minimum la pratique en eau-vive en kayak fermé (moi je ne l'ai pas...).
Je pense (je suis sûr) qu'un kayak de mer sera moins stable et plus ardu à maîtriser qu'un kayak de haute-rivière.
Bon, faut pas se prendre la tête plus qu'il n'en faut.
Bonne préparation, vous allez vous régaler en kayak-bivouac.
@ diogène et kanaky. Effectivement on se pose bien souvent trop de questions . Il faut se lancer et composer avec les éléments... avec respect, sagesse et humilité.
Bon vent !
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Inscription : 14/08/2012
Lieu : Saint Macaire en Mauges
Nouvellement inscrit sur le forum je souhaitais vous faire partager mon périple sur le grand Fleuve au cours de l'été dernier.
Mais d'abord je tenais, d'une part à vous saluer tous, administrateurs et membres, et saluer également la qualité des interventions dans les différents sujets de discussion et les efforts de recherches de chacun pour répondre aux questions de néophytes comme moi.
Depuis début 2008 j'avais projeté une longue rando sur la Loire ce qui, au cours de mes recherches sur le Web sur le sujet, m'a fait connaître votre forum par les récits en images et/ou vidéos de quelques-uns d'entre-vous.
Vos expériences m'ont été d'un grand secours pour le choix du matos, la logistique, la manip elle-même en général pour un départ rendu possible pour l'été 2009. Merci.
Pour l'utilisation en rando rivière-étang-mer j'ai donc fait un compromis dans le choix de mon kayak vers un modèle SOT (Prowler 13 Trident pour ne pas le nommer) qui me permet d'embarquer et débarquer facilement surtout quand on y est contraint fréquemment. C'est un kayak qu'on peut charger raisonnablement, marin et sécurisant par mer un peu formée. Mais bon, tout le monde sait qu'il n'y a pas LE type d'embarcation idéal pour tous les genres d'activités.
A "L'Echappée Verte" à Montpellier où j'ai acheté le kayak, Jean-Marie m'informe (et me donne leur contact) que deux Montpelliérains et un Parisien projettent également une rando sur la Loire cet été 2009. Après contact avec les concernés (amis depuis), nous convenons de nous donner rendez-vous au camping de Decize dans le sud de la Nièvre. Le(s) premier(s) arrivé(s) attendra les autres. Eux doivent faire le parcours de Decize à Blois. Pour moi c'est super car cela me fera partager mon deuxième tiers de parcours en bonne compagnie.
Du coup j'ai pas mal d'images à partager alors n'hésitez pas à me faire savoir si c'est un peu indigeste par moment et me conseiller pour rectifier le tir...
Je suis donc parti de Port-Vendres (66) au petit matin le jeudi 25 juin pour Le Puy-en-Velay (Brives-Charensac pour être plus précis) où j'avais pris rendez-vous au camping municipal pour déposer tout le matos. Le gérant très sympa avait accepté de le garder deux-trois jours dans un local. J'ai poursuivi ma route en direction de Saint-Nazaire - avec une escale en famille dans le nord du Poitou - où je devais laisser le samedi suivant ma voiture devant la gare et prendre le train pour revenir au Puy via Paris, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne. Mon frère, habitant Lorient, est venu la récupérer pour tout le mois de juillet.
Arrivé en gare du Puy à 23 h 30 le samedi soir il me restait encore plus de cinq kilomètres de marche pour gagner le camping où, après avoir récupéré mon bivouac et un premier montage de nuit (j'avais oublié de prendre la frontale dans un autre sac laissé dans le local) j'ai pu enfin me coller dans le hamac vers 1 h 30 du mat.
Départ du camping vers 8 h 30 le dimanche matin. Mais un long portage m'attend histoire de se mettre dans l'ambiance. Il n'y a pas d'eau dans la Loire et la traversée de Brives-Charensac s'avère compromise avec ses seuils, barrages et ponts pratiquement à sec. Je peux mettre à l'eau un peu plus de 2 km après, à la sortie de Brives, sous le pont de la N88.
Je vais pouvoir constater malheureusement toute la journée et quelques jours encore qu'en cette fin de juin la Loire accuse un fort déficit en eau. Mais pouvais-je le prévoir dans ma préparation ?...
Quelques kilomètres plus bas une sortie est obligatoire à l'approche d'une retenue 800 m avant l'usine électrique de St-Simon en amont de Lavoûte-sur-Loire. Et là galère pour sortir le kayak. Si l'aménagement est aisé pour évacuer un kayak de rivière avec seulement casque et gilet il n'en est pas de même pour un kayak de 4 m équipé pour la rando en autonomie. Le sentier est bien trop escarpé et rocailleux. J'ai dû taper le stop pour faire arrêter une voiture et me faire aider pour monter le kayak et lui faire passer la ballustrade de pierre qui borde la route. Merci à eux.
Là aussi pas de possibilité de mettre à l'eau avant la sortie de Lavoûte 3 km plus bas.
Le premier bivouac se fera RD peu après le pont de Changeac à peine plus de 20 km après le Puy.
Le lendemain Lundi 29 juin, départ vers 9 h. Toujours des seuils et barrages infranchissables...
Après le pont de Retournac, sur un déversoir pratiquement à sec, je demande de l'aide à un pêcheur. Roland très sympa m'aide à faire passer le kayak sur la pente bétonnée pour rejoindre un mince filet d'eau en contre-bas. Il m'indique que plus bas un gué routier et également infranchissable et me propose d'aller m'attendre sur zone pour m'aider à faire le portage nécessaire. Trop cool. On a arrosé ça au Banyuls (pour ceux qui connaissent).
Arrêt à 19 h pour le bivouac à Vaures RD juste avant le pont en limite d'une propriété où j'ai pû discuter avec une adorable mamie qui tondait sa pelouse.
Mardi 30 juin : Etape Vaures - sortie Unieux, 36 km
Départ vers 8 h 30, à la sortie du village un autre barrage infranchissable oblige à débarquer le matériel sur la berge gauche et faire passer le kayak par la pente bétonnée. Toujours le manque d'eau qui oblige à descendre et tirer le kayak sur des galets ou des gravières à peine mouillés pour rembarquer quelques dizaines de mètres plus loin et recommencer encore et encore.
Rencontré vers Le Monteil Quentin qui attend son copain qui est allé acheter à manger. Partis de Retournac la veille ils projettent également d'arriver à Saint-Nazaire en canoë polyet bi-place.
Sortie des gorges de la Loire. Jusque-là un décor et des paysages fabuleux.
A partir d'Aurec c'est que du plat.
Arrêt à 18 h 30 RD à la sortie d'Unieux.
Mercredi 1er juillet :Etape Unieux - sortie de Montrond-les-Bains, 34,5 km
D'Unieux au barrage de Grangent : 10 km de plat sur une retenue d'eau qui oblige à pagayer ferme. Parfois on a même l'impression que ça monte (!) surtout avec le vent de face (tout la journée d'ailleurs).
J'arrive au barrage peu avant 10 h.
L'accès en est interdit mais pas d'autre solution que de m'échouer sur la mise à l'eau RG. Les employé en cours de maintenance ont été sympas et mon même proposé de m'emmener en bas sur la Loire avec leur 4x4 de service.
Malgré un léger lâcher d'eau (pour essai) je retrouve la topo habituelle (secs, seuils...) avec très peu de plans d'eau navigables.
Je crois que le pire a été dans la région de Rivas jusqu'à Montrond-les-Bains avec des tirages de kayak sur des centaines de mètres sur des formations calcaires.
Arrêt, fatigué, vers 19 h 30 RD peu après le pont de Montrond.
Jeudi 2 juillet :Etape Montrond-les-Bains - Saint-Georges-de-Baroille, 31,5 km
A Feurs l'arrivée sous le pont en pleine eau se passe très bien ce qui me redonne confiance. Espoir perdu, 100 m après, un barrage infranchissable me fait faire demi-tour pour remonter rive droite avant le pont et sortir le kayak sur une berge un peu raide donnant sur une pelouse aménégée. Il est 11h 45 et une grande fatigue me gagne. Déjà ce matin durant la navigation je sentais que ça n'allait pas fort. Et là ce qui devait arriver arriva : j'ai pris un grand coup de pompe dû certainement à l'énergie perdue au cours de ces 5 jours mal compensée sans doute par une alimentation insuffisante.
Je décide d'observer un bon repos sur cette pelouse et bien me restaurer. Depuis ces 5 jours ma hernie discale me fait souffrir, comme d'habitude dans la vie courante, mais avec tous ces efforts, chaque coup de pagaie est un calvaire. Je suis sous anti-inflammatoire depuis la veille. J'en viens à me dire que je ne fais plus la Loire jusqu'à Saint-Nazaire mais le plus bas possible. Ça passera...
Après un portage de moins d'un km je remet à l'eau vers 15 h 15 pour reprendre la route.
Arrêt pour le bivouac RD 2 km après Saint-Georges-de-Baroille. Une petite pluie commence à tomber puis dans la nuit un orage éclatera.
Vendredi 3 juillet :Etape Saint-Georges-de-Baroille - Vernay
Depuis le bivouac la navigationest idéale : que de l'eau. Revers de la médaille, on sent bien qu'on navigue sur la longue retenue du barrage de Villerest.
Il faut pagayer dur pour faire avancer le kayak un peu lourdement chargé. Le paysage défile, les hérons sont omniprésents depuis le départ mais je suis étonné de voir quantité de rapaces dans les bois des bords du fleuve.
Vers midi j'arrive au pont de Presle où, juste après RG, je m'arrêterai dans un resto d'une base nautique. J'avais tellement envie et surtout besoin de faire un vrai repas que j'ai vite oublié l'idée de me faire une popote sur la berge en plein soleil. La reprise a été un peu dure mais j'arrive enfin au barrage de Villerest sur une plage aménagée où je caressais l'espoir de trouver de l'aide pour passer l'obstacle et m'éviter un long portage.
J'attendais là l'arrivée du premier plaisancier auquel je sollicite son aide. Un grand merci à eux (Cédric, Nicolas et David et leur copine) qui m'ont transporté à l'aide de la remorque de leur bateau après le barrage RG.
Vers 18 h 30, arrêt quelques centaines de mètres après le barrage sur une presqu'île entre Villerest et Vernay.
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