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Photo : Sébastien Leclerc
Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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SE RENDRE DANS LES VOSGES
Le massif est entouré d’une ligne de train avec aux extrémités Belfort au sud et Wissembourg au nord. Par la plaine d’Alsace à l’est (Mulhouse, Colmar, Strasbourg, Haguenau) ou le département des Vosges à l’ouest (Épinal, Remiremont, Saint-Dié-des-Vosges, Lunéville), vous pouvez rejoindre chaque grande ville au pied du massif. De ces villes, TER, tram-train ou bus entrent au cœur des nombreuses vallées.
Si vous avez plus de temps devant vous, la Via Romea Francigena (eurovélo 5) longe l’est des Vosges entre la plaine d’Alsace et ses coteaux, ses vignes et ses caves.
Vous pouvez également rejoindre Belfort au sud par l’eurovélo 6 pour découvrir le grand terrain de jeu qu’offrent les Vosges !
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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VÉLO / VTT
En vallée ou sur les coteaux, le massif est propice au cyclotourisme. Pistes cyclables et itinéraires partagés quadrillent le massif.
Pour sortir des larges chemins blancs, le VTT est autorisé presque partout. Sur les nombreux chemins roulants pour la montée et les très nombreux singles pour la descente. Pour de simples balades ou des itinéraires longs et engagés, chacun trouvera la boucle qui lui convient. Dans les Vosges la priorité est donnée aux marcheurs très nombreux chaque jour de la semaine. La cohabitation impose aux VTTistes de ralentir voire de s’arrêter à la vue des randonneurs.
Enfin, les nombreux cols, souvent entre 400 et 600 mètres de dénivelé, régaleront les amateurs de vélo de route. Attaquez-vous à la mythique ascension du Tour de France : la Planche des Belles Filles !
Lorsque le bitume se couvre d’un épais manteau neigeux, il est temps de troquer le vélo contre les skis !
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SKI / RAQUETTE
Dans les Vosges comme dans tous les massifs de moyenne montagne, les hivers sont fortement impactés par le réchauffement climatique. Pour autant, il n’est pas rare de mesurer plus d’1,50m de neige au-delà de 1000 m durant plusieurs semaines. La raquette à neige est bien adaptée, notamment grâce aux nombreux chemins forestiers et aux crêtes arrondies caractéristiques du massif. Le skieur de randonnée nordique devra en revanche veiller à bien choisir ses itinéraires s’il ne maîtrise pas bien le virage télémark ! Le ski de randonnée quant à lui est magique dans les chaumes comme dans les larges hêtraies. Cependant le dénivelé moyen se situe autour de 400 mètres et il est nécessaire de « repeauter » plusieurs fois. Attention, il n’existe pas de Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanche (BERA) pour le massif. Prudence et analyse des facteurs de risques sont toujours à emporter dans le sac ! La carte des zones sensibles est également à prévoir, de février à juillet certains secteurs sont interdits hors sentiers par les parcs régionaux.
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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LES PARCS RÉGIONAUX
Le massif compte deux parcs, celui des Ballons des Vosges au sud, et celui des Vosges du Nord. À titre d’exemple, ils gèrent la réintroduction du Lynx, favorisent le développement d’une agriculture locale et sensible à l’entretien des paysages et de la biodiversité et accompagnent des manifestations sportives de pleine nature.
Dans certaines zones et à certaines périodes de l’année, il est interdit de bivouaquer, cueillir la flore, sortir des chemins balisés, faire du feu… (voir la localisation des zones sensibles dans les liens utiles).
Au-delà de ces restrictions, traverser ces deux parcs offre une grande variété de paysages.
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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RANDONNÉE / GR5 - GRANDE TRAVERSÉE DES VOSGES
De la mer du Nord à la Méditerranée, la traversée des Vosges marque les premiers dénivelés du GR5. Mais les Vosges ce sont avant tout ces innombrables chemins balisés et entretenus par le Club Vosgien (voir encart) et d’autres clubs locaux actifs. Pour quelques heures ou quelques jours, les sentiers nous font traverser forêts et chaumes avant de plonger vers les lacs d’altitude ou les étangs de sylviculture. Châteaux, falaises et blocs accompagnent également les randonneurs, témoins du passé de ce très ancien massif.
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Carte : Philippe Gady Les itinéraires en couleurs sont ceux des voyages racontés dans Carnets d'Aventures n°65
Photo : Sébastien Maillot
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GÉOLOGIE
Le massif des Vosges se caractérise ainsi : le sud est cristallin (principalement granitique) et rassemble les plus hauts sommets. Le nord est gréseux, l'est accidenté avec de nombreuses falaises et couloirs alors que l’ouest est en pentes douces. Au sud-est enfin, les Vosges saônoises et leur plateau des Milles Étangs sont un vaste territoire de monts et vallons parsemés d’une myriades d’étangs.
Si cette variété multiplie les paysages, elle décuple les possibilités des grimpeurs !
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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ESCALADE / VERTICALITÉ
Sur le grès et le poudingue au nord et sur le granite au sud, le massif des Vosges est parcouru d’une centaine de sites d’escalade. L’est a la réputation d’avoir des cotations sévères, mais le plaisir de la grimpe demeure sur les couennes, les blocs et les grandes voies (cf. Topo Vicrtor-Eline Ier).
Lorsque les frimas le permettent, cascades et couloirs offrent de jolies hivernales. Une particularité cependant, pouvoir se libérer à l’instant T, les conditions pouvant évoluer très vite !
Et il n’est pas rare lorsque l’on grimpe à la Martinswand d’être accompagné par les chamois au loin et les parapentes dans les airs.
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VOL LIBRE
Dans les Vosges, 54 sites de vol sont répertoriés par la fédération française de vol libre. De nombreux « décos » sont accessibles à tous mais le massif est réputé assez technique. En effet, la forêt omniprésente oblige à bien anticiper les « atterros » et il peut être nécessaire de « gratter » en allant chercher les thermiques juste au-dessus de la frondaison des arbres. Pour autant, les vols de plus de 150 km sont fréquents.
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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LE CLUB VOSGIEN
Le Club Vosgien est une association créée en 1872 pour la pratique de la randonnée, et reconnue d’utilité publique. Elle entretient et balise avec une rigueur mondialement reconnue plus de 20 000 kilomètres de sentiers. Des gardiens de parc d’Argentine ou du Canada vantent les mérites du travail de ce groupe très bien structuré où chacune des 126 sections gère un réseau de chemins. Le balisage est chirurgical et en parfaite adéquation avec les cartes IGN. De plus, ce sont ces mêmes bénévoles passionnés qui gèrent les chalets, refuges et abris, présents partout dans le massif. Sa devise : « 1 jour de sentier, 8 jours de santé ».
Allez… une anecdote : oui, il a déjà été vu des membres du Club Vosgien balayer un sentier !
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LES CABANES DES VOSGES
C’est LA particularité, et pour beaucoup d’amoureux des balades sur plusieurs jours, LA pépite des Vosges. Ces cabanes rustiques, toujours ouvertes et d’accès libre sont réparties sur tout le massif. Elles sont cependant plus nombreuses dans les Hautes Vosges et le sud. La plupart ont une cheminée ou un poêle, ce qui permet de s’aventurer en montagne à toutes les périodes de l’année. Le sac du marcheur devient plus léger et le bivouac confortable puisque, avec l’eau présente partout, ces abris situés en pleine forêt ne demandent à l’itinérant qu’un matelas et un petit duvet. Il est très simple, lors de sa préparation, de connaitre les lieux et l’état des chalets et de leurs commodités (cheminée, poêle, taille, proximité de l’eau...) puisqu’elles sont presque toutes répertoriées sur les cartes IGN et sur le site www.refuges.info.
Attention, vous pourrez prendre goût à marcher 4 jours en montagne en autonomie complète, avec 5 kg sur le dos et en dormant au chaud tous les soirs !
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GARE AUX TIQUES !
Le massif des Vosges, à l’instar de l’est de la France, fait partie des régions où l’on trouve le plus des tiques porteuses de maladies (telles que Lyme). Même si toutes ne le sont pas, elles restent très nombreuses d’avril à octobre dans les zones humides et boisées. Pensez à emporter un tire-tique dans vos sacs et surtout à inspecter régulièrement durant la journée les parties du corps exposées, puis minutieusement le soir.
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Plaquette issue de la campagne "Gare aux tiques" de la MSA d'Alsace (https://alsace.msa.fr/lfy/gare-aux-tiques)
Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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Photo : Vertical Trotters, verticaltrotters.com
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LES PLANTES SAUVAGES
par Myriam Walter
En itinérance, nos provisions sont souvent restreintes. On s’allonge dans l’herbe en regardant le ciel, et si on regardait l’herbe justement ? Dans la nature et les prairies et sous-bois vosgiens en particulier, des centaines de plantes nous entourent, mais qui voit sous ses pieds la camomille odorante (matricaria discoidea) qu’on piétine et qui se boit en tisane pour ses effets anti-inflammatoire, antispasmodique, stomachique, analgésique, fébrifuge et vermifuge ? Nous les voyons globalement dans le paysage, mais nous avons oublié de les regarder dans les détails, de s’y attarder un petit instant, de les toucher, les sentir, les admirer et de les remercier. Elles sont prêtes à nous offrir des tas de bonnes choses durant nos périples si nous les abordons avec respect. Excellentes pour la santé, et de surcroît d’une succulence inattendue, leur valeur nutritive, parfois médicinale, est considérable. Elles contiennent nombre de substances indispensables souvent supérieures aux végétaux cultivés tels que : le calcium, le potassium, le magnésium, des fibres alimentaires, des phytonutriments, des vitamines et de très nombreux principes actifs agissant sur la santé comme les huiles essentielles, les composés amers et les antioxydants. Mais elles apportent aussi le ravissement des yeux et du palais, de l’originalité dans nos plats lors des bivouacs, de la poésie dans notre journée parfois rude et elles ont tous les avantages de la proximité, de la gratuité et d’être sans emballage et sans déchet ! Encore faut-il bien les reconnaître !
Les goûts et les effets sur le corps sont très variés. Douces, elles apaisent et calment les inflammations : violette, mauve, stellaire. Amères, elles stimulent l’appétit et activent les fonctions gastriques : alliaire, pissenlit, plantain. Acides, elles sont apéritives : l’oseille, l’oxalis, le pourpier, etc.
Nous pouvons utiliser la racine, la fleur, le bourgeon ou la feuille selon la plante et les accommoder de différentes façons, en tisane ou cuites, crues telles quelles ou en salade (et aussi en liqueur dans sa petite topette 😉 !).
En usage externe, sur la peau directement, certaines plantes s’avèrent très pratiques et efficaces en utilisant simplement le suc pour leurs effets antiallergiques (plantains), anti-inflammatoires (achillée millefeuille, calendula) et cicatrisantes (bourse-à-pasteur, lierre terrestre), etc.
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QUELQUES RECOMMANDATIONS !
- Veillez à choisir un lieu de cueillette où la nature est respectée, où n’ont pas été répandus d’engrais chimiques, de pesticides et évitez les bords de route.
- Ramassez ce dont vous avez besoin dans l’immédiat en cueillant avec délicatesse la partie de la plante que vous voulez utiliser et laissez toujours quelques feuilles pour que la plante continue à se développer.
- Si possible, lavez soigneusement les plantes pour éviter tous risques parasitaires en ajoutant quelques gouttes de vinaigre blanc dans votre eau de rinçage, laissez tremper quelques minutes, puis rincez à l’eau claire (même si seuls la cuisson ou le séchage peuvent les détruire complètement).
Munissez-vous d’un guide ou soyez accompagnés par un connaisseur averti pour être certain de la reconnaissance de la plante. Mieux vaut être à 200% sûr !
Alors partons à la (re)découverte de ces mauvaises herbes ! « Et qu’est-ce qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ! » disait le théologicien Ralph Waldo Emerson.
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