Bretagne : D'île en île en dériveur
Voilà de quoi compléter le dossier consacré à la voile publié dans Carnets d'Aventures 77 ! Diego et Florence nous font découvrir les Abers et leur archipel à bord de leurs jolis petits dériveurs spécialement conçus pour la randonnée nautique.
Voilà maintenant six ans que nous randonnons régulièrement à la voile en Bretagne, à bord de dériveurs légers spécialement conçus pour la balade et l’itinérance. Nous affectionnons particulièrement le pays des Abers, ces estuaires bretons soumis au rythme des marées, et l’archipel de Lilia, qui offrent de nombreuses possibilités, laissant la météo, les courants et les marées nous dicter l’itinéraire.
Mise à l’eau
Cette fois, nous partons chacun avec sa propre embarcation. Nous avons une solide expérience de la voile (je pratique le dériveur de sport depuis l’enfance et Florence la navigation hauturière depuis dix ans) et naviguer en flottille est très agréable… à condition que les deux bateaux aient les mêmes capacités marines. Mon Mirror étant beaucoup plus rapide que le Cornish Limpet de Florence, j’ai souvent dû tirer des bords pour faire quelques ronds dans l’eau ou ralentir en choquant (lâchant) les voiles pour rester ensemble. Un bon entraînement pour maîtriser le bateau ! Notre point de départ est le port de l’Aber-Wrac’h, pratique pour stocker les remorques, gréer et préparer le matériel tranquillement à proximité des commerces. Nous avons alors tout loisir d’admirer l’aber, ce long bras de mer qui rentre dans les terres jusqu’à Paluden (pour sa partie navigable en tout cas), aidés par le courant de marée et tirant quelques bords pour peaufiner l’équilibre de notre chargement. En plus du matériel de bivouac, de l’eau douce et de la nourriture pour trois jours, nous transportons chacun un mouillage (petite ancre), un bout d’amarrage, une écope, deux avirons et leurs dames de nage, une VHF.