Aglagla ViaRhôna & Corsica
Ou les tribulations d'une cycliste en février. Je parcours la ViaRhôna de Givors à Marseille puis ferry direction la Corse pour me rendre à un stage de voile à Bonifacio, la vie est belle!
11 jours de vélo / 660km parcourus
11 jours de vélo / 660km parcourus
randonnée/trek
voilier
vélo de randonnée
/
Quand : 01/02/2016
Durée : 19 jours
Durée : 19 jours
Distance globale :
642km
Dénivelées :
+6323m /
-6410m
Alti min/max : 0m/504m
Carnet publié par MarionC
le 18 janv. 2016
modifié le 10 janv. 2022
modifié le 10 janv. 2022
Mobilité douce
3795 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Corsica! Ajaccio/Bonifacio (mise à jour : 20 févr. 2016)
Distance section :
493km
Dénivelées section :
+5415m /
-5438m
Section Alti min/max : 0m/504m
Le compte-rendu : Corsica! Ajaccio/Bonifacio (mise à jour : 20 févr. 2016)
16 février: Ajaccio/Coti-Chiavari/Acqua Doria (50km, 650m dénivelé positif, avec mes détours)
Je passe une nuit plutôt mauvaise dans le bateau. C'est ahurissant comme Corsica Ferries pousse à la consommation, on pourrait en faire une comédie tellement c'en est absurde. C'est la chasse aux malheureux qui comme moi n'ont pas réservé de cabines. En arrivant on m'en propose une pour un supplément de 80 euros, et les heures passant, le staff revient me faire la même proposition à un tarif dégressif, jusqu'à me sortir de mon sac de couchage à 23h30 pour une offre spéciale à 50euros, bref, ça tourne au ridicule! Et j'en passe sur la musique infâme et lancinante diffusée dans les halls, les lumières néons blafardes censées décourager les dormeurs sans cabine fixe, les offres de restauration variées hors de prix, les passagers de sont que bétail à délester de leur pécule... Enfin, l'arrivée à Ajaccio me remet d'applomb. La sortie sur la nationale est très roulante, spécialement le matin à 8h quand les gens vont bosser, mais je récupère la départementale rapidement, puis après Porticcio, le trafic décroit considérablement et je peux profiter des belles vues offertes! J'ai prévu de bivouaquer au village de Coti-Chiavari. Sous réserve d'autorisation de la mairie, on peut planter sa tente derrière la petite église. Après un casse-croûte pris à La Castagna, sur un bord de route avec une belle vue sur le golfe d'Ajaccio et les montagnes enneigées, je me prépare à grimper. La montée est ardue, mais la récompense à la hauteur avec des vues et une végétation sublime. Les rares automobilistes m'encouragent (même s'ils coupent les virages un peu trop à mon goût). J'arrive après quelques kilomètres (très) ardus à Coti et découvre la jolie église et sa vue imprenable, chouette coin pour poser la tente. Je m'installe, puis parts à la recherche d'une boisson chaude et de quoi remplir ma gourde. Juste à côté de l'église, la bibliothèque de Coti et la bibliothécaire qui a aperçu un gros rat fourrageant dans les bouquins. Elle attends un collègue venu régler le problème, elle est très sympa et me propose un café quand le rat aura été délogé! Un collègue arrive avec une carabine à la main, ça va saigner! Il règle le problème du rat en deux temps trois mouvements. Introduction sympathique à la Corse! On discute un peu et arrivent dans la bibliothèque un sympathique couple venant faire une petite visite. Ils me proposent de venir dormir chez eux pour passer la nuit au chaud, ce que j'accepte très volontiers comme il fait plutôt humide. Me voila à rempaqueter la tente et mes petites affaires, et à redescendre la montée de Coti durement grimpée! Je peux profiter en descente de la tombée du jour avec la vue sur la mer, c'est beau, c'est beau. J'arrive chez les Pequignot à Acqua Doria, leur maison est très belle, et ce sont des hôtes chaleureux et gentils comme tout! Après une bonne douche chaude, nous partageons un bon repas et des discussions passionnantes, ensuite au dodo parce que la journée a été longue et la nuit précédente trop courte!
Je passe une nuit plutôt mauvaise dans le bateau. C'est ahurissant comme Corsica Ferries pousse à la consommation, on pourrait en faire une comédie tellement c'en est absurde. C'est la chasse aux malheureux qui comme moi n'ont pas réservé de cabines. En arrivant on m'en propose une pour un supplément de 80 euros, et les heures passant, le staff revient me faire la même proposition à un tarif dégressif, jusqu'à me sortir de mon sac de couchage à 23h30 pour une offre spéciale à 50euros, bref, ça tourne au ridicule! Et j'en passe sur la musique infâme et lancinante diffusée dans les halls, les lumières néons blafardes censées décourager les dormeurs sans cabine fixe, les offres de restauration variées hors de prix, les passagers de sont que bétail à délester de leur pécule... Enfin, l'arrivée à Ajaccio me remet d'applomb. La sortie sur la nationale est très roulante, spécialement le matin à 8h quand les gens vont bosser, mais je récupère la départementale rapidement, puis après Porticcio, le trafic décroit considérablement et je peux profiter des belles vues offertes! J'ai prévu de bivouaquer au village de Coti-Chiavari. Sous réserve d'autorisation de la mairie, on peut planter sa tente derrière la petite église. Après un casse-croûte pris à La Castagna, sur un bord de route avec une belle vue sur le golfe d'Ajaccio et les montagnes enneigées, je me prépare à grimper. La montée est ardue, mais la récompense à la hauteur avec des vues et une végétation sublime. Les rares automobilistes m'encouragent (même s'ils coupent les virages un peu trop à mon goût). J'arrive après quelques kilomètres (très) ardus à Coti et découvre la jolie église et sa vue imprenable, chouette coin pour poser la tente. Je m'installe, puis parts à la recherche d'une boisson chaude et de quoi remplir ma gourde. Juste à côté de l'église, la bibliothèque de Coti et la bibliothécaire qui a aperçu un gros rat fourrageant dans les bouquins. Elle attends un collègue venu régler le problème, elle est très sympa et me propose un café quand le rat aura été délogé! Un collègue arrive avec une carabine à la main, ça va saigner! Il règle le problème du rat en deux temps trois mouvements. Introduction sympathique à la Corse! On discute un peu et arrivent dans la bibliothèque un sympathique couple venant faire une petite visite. Ils me proposent de venir dormir chez eux pour passer la nuit au chaud, ce que j'accepte très volontiers comme il fait plutôt humide. Me voila à rempaqueter la tente et mes petites affaires, et à redescendre la montée de Coti durement grimpée! Je peux profiter en descente de la tombée du jour avec la vue sur la mer, c'est beau, c'est beau. J'arrive chez les Pequignot à Acqua Doria, leur maison est très belle, et ce sont des hôtes chaleureux et gentils comme tout! Après une bonne douche chaude, nous partageons un bon repas et des discussions passionnantes, ensuite au dodo parce que la journée a été longue et la nuit précédente trop courte!
17 février: Acqua Doria/Propriano (36km, 420m dénivelé positif)
Aujourd'hui une étape qui s'annonce très belle avec moins de dénivelé qu'hier. Je commence bien la journée avec un super petit-déjeuner! Je quitte à regret mes chouette hôtes et commence avec de la descente puis une montée qui a du caractère! Ensuite la route slalome à flanc de montagne et offre tout le long de très très beaux points de vue sur la mer. La journée était assez humide, mais l'ambiance vraiment magique avec des pans de brume qui passe doucement sur les sommets et en dévoilent d'autres. Je prends une petite route pour aller manger sur la plage de La Calanca, la descente (trop) pentue augure d'une belle remontée à coup de poussage de vélo à pied (mais c'est tout à fait recommandé pour se réchauffer rapidement). Ensuite, j'arrive vite à Propriano, fait un petit tour au centre-ville et vais rejoindre mon logement deluxe, un hôtel!, pour la nuit.
Aujourd'hui une étape qui s'annonce très belle avec moins de dénivelé qu'hier. Je commence bien la journée avec un super petit-déjeuner! Je quitte à regret mes chouette hôtes et commence avec de la descente puis une montée qui a du caractère! Ensuite la route slalome à flanc de montagne et offre tout le long de très très beaux points de vue sur la mer. La journée était assez humide, mais l'ambiance vraiment magique avec des pans de brume qui passe doucement sur les sommets et en dévoilent d'autres. Je prends une petite route pour aller manger sur la plage de La Calanca, la descente (trop) pentue augure d'une belle remontée à coup de poussage de vélo à pied (mais c'est tout à fait recommandé pour se réchauffer rapidement). Ensuite, j'arrive vite à Propriano, fait un petit tour au centre-ville et vais rejoindre mon logement deluxe, un hôtel!, pour la nuit.
18 février: Propriano/Pianottoli (60km, 888m dénivelé positif
Une journée qui commence rapidement avec une belle montée jusqu'à Sartène, la route nationale n'est pas trop roulante, en revanche le bas-côté est souvent inexistant... Il fait beau, c'est chouette. Apparait enfin Sartène, village plutôt austère avec ses grandes maisons en pierre perchées. Je passe à l'office du tourisme pour me renseigner sur les possibles restos ou hébergements sur la route, mais, un peu comme à Propriano, les employés sont carrément à l'ouest, on dirait qu'ils sont presque surpris de voir quelqu'un entrer chez eux. Je me ravitaille en eau et pain au chocolat comme il n'y a pas de village sur les prochaines quelques dizaines de km. Une monsieur me conseille une petite route très jolie qui rejoint la nationale plus bas. Je m'y engage tranquillement et commence à monter, monter, et là, ça n'en finit plus. Alors je commence à maudire un peu le bonhomme et me demande s'il ne m'a pas envoyé dans une route de montagne pour se débarrasser de vilains cyclistes! En fait non, j'arrive finalement en haut et là un panorama à couper le souffle s'ouvre sur la vallée de l'Ortulu, puis descente superbe sur une route qui serpente à flanc de montagne. C'est très très beau! Ensuite la route passe le long de la rivière, entourée de quelques vignobles, plantations de chênes-liège et jolis sommets! Ensuite un peu de grisaille vient envelopper le beau paysage et je sors le pantalon de pluie qui n'a que très peu servi pendant ce voyage. J'arrive plus loin à Roccapina, où la vue sur la mer se dégage et on apperçoit entre deux nuages des bouts de côtes et des criques déchiquetées. Je m'engouffre dans une vieille maison en pierre où il y a un petit bar et prend un bon chocolat chaud et une énorme assiette de charcuterie corse. La vieille dame qui sert est en train d'embaucher des serveuses pour la saison et semble assez remontée contre a peu près tout ce qui peut exister sur terre, mais par-dessus tout les touristes et leur mauvaises manières. Enfin, le soleil apparait et d'un coup tout se dégage, j'en profite pour remonter sur le vélo pour découvrir un peu la côte. La vue est superbe et d'étranges cailloux aux formes variées sont découpés par la lumière de fin d'après-midi. Je fais une pause à la plage de la Cala di Furnulu et suit le sentier qui va à la Tour génoise d'Olmeto. Le sol est retourné à plusieurs endroits et on voit des traces de cochons sauvage ici et là.
je me remets en route et m'arrête à Pianottoli pour la nuit dans un chouette hôtel-restaurant familial Macchie e Fiori.
Une journée qui commence rapidement avec une belle montée jusqu'à Sartène, la route nationale n'est pas trop roulante, en revanche le bas-côté est souvent inexistant... Il fait beau, c'est chouette. Apparait enfin Sartène, village plutôt austère avec ses grandes maisons en pierre perchées. Je passe à l'office du tourisme pour me renseigner sur les possibles restos ou hébergements sur la route, mais, un peu comme à Propriano, les employés sont carrément à l'ouest, on dirait qu'ils sont presque surpris de voir quelqu'un entrer chez eux. Je me ravitaille en eau et pain au chocolat comme il n'y a pas de village sur les prochaines quelques dizaines de km. Une monsieur me conseille une petite route très jolie qui rejoint la nationale plus bas. Je m'y engage tranquillement et commence à monter, monter, et là, ça n'en finit plus. Alors je commence à maudire un peu le bonhomme et me demande s'il ne m'a pas envoyé dans une route de montagne pour se débarrasser de vilains cyclistes! En fait non, j'arrive finalement en haut et là un panorama à couper le souffle s'ouvre sur la vallée de l'Ortulu, puis descente superbe sur une route qui serpente à flanc de montagne. C'est très très beau! Ensuite la route passe le long de la rivière, entourée de quelques vignobles, plantations de chênes-liège et jolis sommets! Ensuite un peu de grisaille vient envelopper le beau paysage et je sors le pantalon de pluie qui n'a que très peu servi pendant ce voyage. J'arrive plus loin à Roccapina, où la vue sur la mer se dégage et on apperçoit entre deux nuages des bouts de côtes et des criques déchiquetées. Je m'engouffre dans une vieille maison en pierre où il y a un petit bar et prend un bon chocolat chaud et une énorme assiette de charcuterie corse. La vieille dame qui sert est en train d'embaucher des serveuses pour la saison et semble assez remontée contre a peu près tout ce qui peut exister sur terre, mais par-dessus tout les touristes et leur mauvaises manières. Enfin, le soleil apparait et d'un coup tout se dégage, j'en profite pour remonter sur le vélo pour découvrir un peu la côte. La vue est superbe et d'étranges cailloux aux formes variées sont découpés par la lumière de fin d'après-midi. Je fais une pause à la plage de la Cala di Furnulu et suit le sentier qui va à la Tour génoise d'Olmeto. Le sol est retourné à plusieurs endroits et on voit des traces de cochons sauvage ici et là.
je me remets en route et m'arrête à Pianottoli pour la nuit dans un chouette hôtel-restaurant familial Macchie e Fiori.
19 février: Pianottoli/Bonifacio (18km, 340m dénivelé positif)
Une étape très courte qui marquera la fin de mon voyage à vélo et le début de mon stage de voile à Bonifacio. Le temps est dégagé et le vent souffle ma fois pas mal! La route est plutôt plate jusqu'à l'arrivée à Monte Scupetu, puis autre montée à l'entrée de Bonifacio. J'arrive à la Maison de la Mer et décharge avec une pointe d'émotion mon vaillant vélo, le bien nommé Captaya Stevens! A la prochaine pour d'autres aventures roulantes!
Une étape très courte qui marquera la fin de mon voyage à vélo et le début de mon stage de voile à Bonifacio. Le temps est dégagé et le vent souffle ma fois pas mal! La route est plutôt plate jusqu'à l'arrivée à Monte Scupetu, puis autre montée à l'entrée de Bonifacio. J'arrive à la Maison de la Mer et décharge avec une pointe d'émotion mon vaillant vélo, le bien nommé Captaya Stevens! A la prochaine pour d'autres aventures roulantes!