Euro vélo 8 - De Turin à Athènes
En novembre 2022, à la fin de mon premier contrat, j’ai pris une décision presque sur un coup de tête. L'idée de suivre une partie de l’EuroVélo 8 pour un long voyage à vélo s'est imposée à moi, malgré le manque de préparation et l'inconnu qui m'attendait. C'était la première fois que je partais aussi loin, seul, et sans vraiment savoir où tout cela allait me mener. Je me disais finalement que je n'avais rien à perdre.
Les premières journées ont été dures. L'humidité de décembre en Italie m'a surpris, et mes jambes n'étaient clairement pas prêtes pour autant de kilomètres. Mais c'est dans ces moments-là que le voyage prend tout son sens. Des galères, oui, mais aussi des rencontres qui rendent l’aventure incroyable.
À travers ce récit, je vais partager avec vous, sans détour, ce que j’ai vécu : les doutes, les moments de solitude, les surprises et tout ce que cette expérience m’a appris.
Venez, je vous embarque donc avec moi dans cette aventure : rejoindre Athènes à vélo, en partant de Turin. Six pays traversés – l’Italie, la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, l'Albanie, et enfin la Grèce – et quelques milliers de kilomètres parcourus.
Hébergements mixtes : bivouacs, couch surfing, chambre d'hôtes, ... .
Durée : env. 2 mois (fin novembre, décembre et janvier)
Cédric
Les premières journées ont été dures. L'humidité de décembre en Italie m'a surpris, et mes jambes n'étaient clairement pas prêtes pour autant de kilomètres. Mais c'est dans ces moments-là que le voyage prend tout son sens. Des galères, oui, mais aussi des rencontres qui rendent l’aventure incroyable.
À travers ce récit, je vais partager avec vous, sans détour, ce que j’ai vécu : les doutes, les moments de solitude, les surprises et tout ce que cette expérience m’a appris.
Venez, je vous embarque donc avec moi dans cette aventure : rejoindre Athènes à vélo, en partant de Turin. Six pays traversés – l’Italie, la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, l'Albanie, et enfin la Grèce – et quelques milliers de kilomètres parcourus.
Hébergements mixtes : bivouacs, couch surfing, chambre d'hôtes, ... .
Durée : env. 2 mois (fin novembre, décembre et janvier)
Cédric
Quand : 23/11/2022
Durée : 40 jours
Durée : 40 jours
Alti min/max : 0m/927m
Carnet publié par C DRIC ON THE BIKE
le 03 nov. 2022
modifié le 18 déc. 2024
modifié le 18 déc. 2024
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
bus
ferry
Précisions :
Pour privilégier la mobilité douce, j'ai pris un FlixBus de Nîmes à Turin (7h, 60 €) pour l'aller. Au retour, j'ai voyagé en ferry de Patras à Ancône (22h, 100 €), suivi de deux trajets en FlixBus : Ancône-Milan (5h, 30 €) et Milan-Marseille (8h, ...
Pour privilégier la mobilité douce, j'ai pris un FlixBus de Nîmes à Turin (7h, 60 €) pour l'aller. Au retour, j'ai voyagé en ferry de Patras à Ancône (22h, 100 €), suivi de deux trajets en FlixBus : Ancône-Milan (5h, 30 €) et Milan-Marseille (8h, 50 €). Le coût total s'élève à environ 240 € pour 42 heures de transport.
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Vue d'ensemble
Le topo : Italie 🇮🇹 (mise à jour : 18 déc. 2024)
Distance section :
750km
Dénivelées section :
+87m /
-137m
Section Alti min/max : 2m/76m
Description :
Ce début de voyage à vélo en Italie m’a conduit de Turin à Trieste, sur environ 750 km, 13 jours d'itinérance en suivant l’EuroVelo 8 ainsi que le long du fleuve Pô. Après un départ à Turin, j’ai traversé des paysages variés, de la plaine du Pô jusqu’à Venise, où j’ai fait une pause avant de longer la côte adriatique. L’arrivée à Trieste a marqué une première étape importante, avec encore beaucoup d’aventures à venir.
Le compte-rendu : Italie 🇮🇹 (mise à jour : 18 déc. 2024)
Départ à 21h15 de la gare routière de Nîmes. J'embarque dans un bus avec mon vélo attaché à l'arrière, pour un trajet de 7 heures le long de la Méditerranée, avant de remonter vers Turin.
Arrivée le 23/11 à 5h à la gare routière de Turin. Un café, et la visite de la ville peut commencer !
Visite de Turin au petit matin, quand la ville s’éveille doucement. Depuis la Piazzetta Monte dei Cappuccini, une vue imprenable sur la ville s'offre à moi, baignée dans les premières lueurs du jour.
C'est ici que j'ai vécu ma première rencontre marquante, celle de Francesco. Avec un sourire chaleureux, il m'a encouragé en me disant : 'Never give up !'. Ses mots résonnaient profondément en moi, portant un message d'espoir dans les moments de doute et de fatigue, sa voix était comme un phare durant le périple, rappelant que chaque coup de pédale me rapprocherait de mon objectif.
C'est ici que j'ai vécu ma première rencontre marquante, celle de Francesco. Avec un sourire chaleureux, il m'a encouragé en me disant : 'Never give up !'. Ses mots résonnaient profondément en moi, portant un message d'espoir dans les moments de doute et de fatigue, sa voix était comme un phare durant le périple, rappelant que chaque coup de pédale me rapprocherait de mon objectif.
Ensuite, je me dirige vers la Piazza Palazzo di Città, cœur historique de Turin, avec ses élégants bâtiments et son atmosphère tranquille à cette heure matinale.
Je poursuis vers le Castello del Borgo Medioevale, un château fascinant, reconstitution du Moyen Âge, niché au bord du parc Valentino.
La Piazza Castello, l'une des places principales de la ville, se dévoile ensuite avec ses monuments emblématiques et ses cafés qui commencent à s'animer. Enfin, je termine la promenade aux imposantes Portes Palatines, vestiges impressionnants de l'époque romaine qui rappellent l'ancienne grandeur de Turin.
Les rayons du soleil filtraient à travers la porte Palatine, enveloppant mon corps d'une douce chaleur. Cette lumière réconfortante me donnait l'énergie nécessaire pour entamer le parcours que j'avais élaboré un mois auparavant, presque sur un coup de tête, après avoir quitté mon travail. Chaque rayon semblait porter en lui l'écho de mes envies, me rappelant que j'étais enfin prêt à embrasser l'inconnu et à donner vie à cette aventure malgré la réticence de mes proches.
Les rayons du soleil filtraient à travers la porte Palatine, enveloppant mon corps d'une douce chaleur. Cette lumière réconfortante me donnait l'énergie nécessaire pour entamer le parcours que j'avais élaboré un mois auparavant, presque sur un coup de tête, après avoir quitté mon travail. Chaque rayon semblait porter en lui l'écho de mes envies, me rappelant que j'étais enfin prêt à embrasser l'inconnu et à donner vie à cette aventure malgré la réticence de mes proches.
Vers 9h, je quittais Turin en direction de Chivasso, une petite ville animée située à une trentaine de kilomètres. À mon arrivée, je découvrit un marché local très fréquenté, débordant de couleurs et de conversations chantantes. Les étals étaient remplis de produits frais, des fruits de saison aux spécialités régionales. J’en profitais pour acheter quelques clémentines, juteuses et parfumées, parfaites pour une petite pause vitaminée.
Après cette immersion dans l'ambiance chaleureuse du marché, je reprenna la route en direction de Cresentino, prêt à poursuivre l'aventure.
Après cette immersion dans l'ambiance chaleureuse du marché, je reprenna la route en direction de Cresentino, prêt à poursuivre l'aventure.
Arrivée à 16h à Cresentino avec une belle crevaison sur la roue arrière, un arrêt s’imposa pour réparer la chambre à air. Alors que je m’activais, un homme âgé m’interpella en italien. Il s’appelle Franco et habitait juste à côté. Gentiment, il me proposa de l’aide, que j’accepta volontiers. Avec sa précieuse assistance, la réparation fut plus rapide. Une fois la roue réparée, je fit la connaissance de Samantha et d’un autre homme qui étaient chez Franco. Nous discutons un moment, et Samantha me conseilla de passer la nuit à l’hôtel des pèlerins, situé à Lamporo, un petit village à 20 minutes au nord.
Chose faite, j'arrivit au bar du village, où les habitants, d'une accueillante bienveillance, me remirent les clés de la maison. C'est là que je rencontrai Piero, un homme au grand cœur, toujours prêt à ouvrir sa porte aux pèlerins et aux voyageurs. Avec une générosité sans pareille, il avait préparé le repas du soir, veillant à allumer le poêle à fioul pour me réchauffer. Dans cette atmosphère chaleureuse, je me suis senti comme à la maison.
Chose faite, j'arrivit au bar du village, où les habitants, d'une accueillante bienveillance, me remirent les clés de la maison. C'est là que je rencontrai Piero, un homme au grand cœur, toujours prêt à ouvrir sa porte aux pèlerins et aux voyageurs. Avec une générosité sans pareille, il avait préparé le repas du soir, veillant à allumer le poêle à fioul pour me réchauffer. Dans cette atmosphère chaleureuse, je me suis senti comme à la maison.
Départ de Lamporo vers 9h en direction de Casale Montferrato en passant par Camino.
À Camino, après une matinée de montée, le dénivelé avait bien éprouvé mes jambes, mais il restait maîtrisable. Sous le soleil généreux, je pris un moment pour étendre mes vêtements, laissant le soleil sécher la fatigue du trajet. Un peu plus loin, je m'arrêtai au Caffè Ristorante Del Peso, où les saveurs authentiques de la région m'offrirent une pause gourmande.
Juste après Montferrato, j'ai trouvé un emplacement pour mon premier bivouac, entre des champs et une rivière. L'endroit était simple mais tranquille, parfait pour passer la nuit. J'ai monté la tente et pris le temps de me poser, profitant de ce moment pour étudier le parcours du lendemain.
Le lendemain, je prenais la direction de Casale Monferrato. Mon objectif était clair : atteindre Venise en suivant le Pô, le fleuve qui traverse le nord de l'Italie. J'avançais à un rythme de 60 à 100 km par jour, ajusté en fonction des difficultés du parcours, que ce soit le dénivelé, le fort trafic de camions, la météo ou la fatigue accumulée.
Mon rythme restait soutenu, non pas par une quête de performance, mais simplement parce qu'une fois un objectif en tête, il m'était difficile de rester inactif. Cependant, tout n'était pas aussi fluide qu'on l'imagine. Certaines nuits en bivouac étaient difficiles : l'humidité et le froid, ou encore les activités des riverains qui pouvaient me surprendre. Ces situations me poussaient parfois à replier la tente dès 6h pour reprendre la route. Il arrivait aussi que je ne trouve pas d'endroit suffisamment tranquille avant la tombée de la nuit, m'amenant à parcourir plus de kilomètres que prévu.
Petit à petit, j'ai appris à ajuster mon rythme, dicté par la saison, les habitudes des habitants et les découvertes imprévues.
Petit à petit, j'ai appris à ajuster mon rythme, dicté par la saison, les habitudes des habitants et les découvertes imprévues.
Cette fois-ci, je fais escale à Sannazzaro de' Burgondi. Plutôt que de bivouaquer près de la raffinerie de carburant, je choisis de passer la nuit dans une chambre d'hôtes. L'occasion parfaite pour aller laver mon linge et m'imprégner de l'atmosphère locale.
Benvenuti a Pavia ! Première grande ville depuis mon départ de Turin. J'en ai profité pour explorer ses ruelles, m'arrêter pour savourer un café, et flâner dans l'animation du marché. Chaque ville traversée était une véritable reconnexion avec la civilisation, un contraste marqué avec la campagne plus austère.
La journée n'était pas encore terminée, et je cherchais un endroit où planter ma tente. Mais avant cela, il fallait traverser le long pont métallique de la Becca. Ce pont, étroit et s'étendant sur près de 800 mètres, était un passage obligatoire. Je me suis engagé sur la structure, pédalant avec détermination avec le vent qui me fouettait le visage et les véhicules qui me dépassaient sans cesse. La traversée avait pris 15 longues minutes. Une fois de l'autre côté, je savais que ma recherche d'un bon emplacement pour la nuit pouvait commencer, ou pas.
Après avoir traversé le pont de la Becca, j'avais repéré un endroit tranquille en bordure du fleuve, entouré de verdure, d'arbres et de petites dunes de sable. En m'y dirigeant, j'ai croisé des promeneurs et j'ai décidé de me distancer un peu pour trouver un coin plus discret pour un besoin naturel.
Soudainement, alors que je me trouvais là, un homme s'est approché et a commencé à se livrer à une activité peu recommandable en pleine nature et face à moi...
Dépassé par cette situation, j'ai rapidement repris mon vélo pour partir et lui dire de remonter son pantalon. Cependant, il a insisté en me suivant, ce qui m'a poussé à pédaler aussi vite que possible pour quitter la plage de sable et rejoindre la route.
J'avais déjà lu et mis en pratique les conseils de "Comment chier dans les bois" de D. A. Davis, mais je ne savais pas que la technique du "décrochage rapide" impliquait également une course effrénée pour échapper à quelqu’un !
Bien que les voyages soient souvent ponctués de belles rencontres, il peut également y avoir des situations inattendues.
J'ai donc continué ma route sous une ambiance assez pesante pour trouver un lieu de bivouac suffisamment loin et tranquille. Le début de soirée arrivé beaucoup trop tôt, du fait d'avoir parcourus une distance supplémentaires à celle que je pouvais faire habituellement.
J'ai fini pas repéré une zone au bord du fleuve et décida de m'y rendre. Avec l'arrivée du brouillard, ce spot s'est avéré être un des bivouacs les plus sinistres du voyage, un peu à l’image de cette journée chargée en émotions. Vivement le lendemain matin.
Soudainement, alors que je me trouvais là, un homme s'est approché et a commencé à se livrer à une activité peu recommandable en pleine nature et face à moi...
Dépassé par cette situation, j'ai rapidement repris mon vélo pour partir et lui dire de remonter son pantalon. Cependant, il a insisté en me suivant, ce qui m'a poussé à pédaler aussi vite que possible pour quitter la plage de sable et rejoindre la route.
J'avais déjà lu et mis en pratique les conseils de "Comment chier dans les bois" de D. A. Davis, mais je ne savais pas que la technique du "décrochage rapide" impliquait également une course effrénée pour échapper à quelqu’un !
Bien que les voyages soient souvent ponctués de belles rencontres, il peut également y avoir des situations inattendues.
J'ai donc continué ma route sous une ambiance assez pesante pour trouver un lieu de bivouac suffisamment loin et tranquille. Le début de soirée arrivé beaucoup trop tôt, du fait d'avoir parcourus une distance supplémentaires à celle que je pouvais faire habituellement.
J'ai fini pas repéré une zone au bord du fleuve et décida de m'y rendre. Avec l'arrivée du brouillard, ce spot s'est avéré être un des bivouacs les plus sinistres du voyage, un peu à l’image de cette journée chargée en émotions. Vivement le lendemain matin.
Comme vous l'avez vu sur les photos précédentes, la priorité du lendemain fut de trouver une zone ensoleillée pour sécher tout l’équipement de bivouac. Sinon, j'allais risquer de conserver l'humidité et de voir apparaître des moisissures.
À la campagne, l'espace ne manque donc pas ! Par contre c’est le soleil qui fait défaut en hiver.
À la campagne, l'espace ne manque donc pas ! Par contre c’est le soleil qui fait défaut en hiver.
Puis je rangea tout et parta en direction du Paradis. Oui, oui, le paradis se situe bien en Lombardie ! Celui-ci est plus terrestre que fiscal par contre.
Des champs et des cultures de bois à perte de vue durant des centaines de kilomètres. Une ambiance mystérieuse, des odeurs de lisier et des rencontres très, très occasionnelles... La solitude et la lassitude s'installent délicatement quand il ne reste plus que des champs, des terres et des chemins boueux comme compagnie.
Pourquoi je m'étais empêtré dans cette galère ?
En réalité, je n'avais pas vraiment de réponses claires. Mais la force qui me poussait vers les prochaines étapes surpassait de loin cette interrogation. Le mauvais temps finira par s'éclipser !
Ce projet était plus qu'un simple défi physique, c'était une quête, non pas pour comprendre un "pourquoi", mais pour ressentir quelque chose de plus profond.
En réalité, je n'avais pas vraiment de réponses claires. Mais la force qui me poussait vers les prochaines étapes surpassait de loin cette interrogation. Le mauvais temps finira par s'éclipser !
Ce projet était plus qu'un simple défi physique, c'était une quête, non pas pour comprendre un "pourquoi", mais pour ressentir quelque chose de plus profond.
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Dans le brouillard, le gilet jaune devient ton totem d'immunité face aux chasseurs et aux automobilistes.
Me voilà repartie, direction Plaisance, une nouvelle grande ville le long du Pô. La ville tombait à point nommé : j'avais désespérément besoin de réconfort, tant sur le plan gustatif que d'un endroit chaud pour retrouver un peu de moral.
Si je voulais avoir une chance d'atteindre la Grèce, il fallait que je veille à ne pas m'épuiser complètement en Italie. J'ai donc pris la décision de réserver quelques chambre d'hôtes sur le chemin, un moyen de récupérer avant la suite.
Je ne pensais pas avoir recours à des hébergements de tourismes classiques avant le voyage. Mais, le fait qu'il s'agisse d'un premier long périple à vélo, une approche progressive de la vie en extérieur s'est mise en place de manière naturelle comme si j'avais sauté des étapes. Pourtant, j’avais déjà eu l’occasion de dormir en tente ou en bivy lors de week-end en nature mais je n’avais pas encore fait mes armes en hivers.
Une fois les batteries rechargées, direction Casalmaggiore située au nord de Parme !
Une fois les batteries rechargées, direction Casalmaggiore située au nord de Parme !
Cette fois-ci, je suis passé par Couch Surfing pour faire des rencontres. Un test plutôt concluant en Italie car j'ai pu dormir chez l'habitant cette nuit là où nous avons pu partager ses voyages et aventures. Les rencontres seront, par la suite, plus récurrentes grâce à cette application qui trouvera tout de même ses limites à partir du Monténégro.
Le rythme du voyage est trouvé, les étapes s'enchaînent et le soleil est de plus en plus présent. La liberté et le bonheur de voyager m’envahissent enfin !
Comme chaque soir, le moment était venu d'installer le bivouac. Depuis le début du parcours, je n'apercevais principalement que des champs agricoles à perte de vue, et planter la tente devenait un véritable défi : la terre était labourée, boueuse et molle, rendant le sol instable. Depuis la mésaventure avec cette homme, je prennais désormais soin de choisir des endroits discrets pour passer la nuit, à l'abri des regards et sans risque d'être suivi.
Après une longue recherche, j'ai fini par trouvé une ruine isolée au milieu des terres arables. Elle offrirait une protection idéale contre la pluie et le vent, et je pourrai y monter mon camp en toute tranquillité.
Après une longue recherche, j'ai fini par trouvé une ruine isolée au milieu des terres arables. Elle offrirait une protection idéale contre la pluie et le vent, et je pourrai y monter mon camp en toute tranquillité.
Allez, il fallait lever le camp, direction Ferrara, dernière étape avant la majestueuse Venise. L'excitation commençait à monter. Chaque coup de pédale me rapprochait de cette ville mythique, et je voyais petit à petit la distance parcourue augmentée, depuis Turin.
En arrivant à Ferrara, je découvre une ville vivante et animée, baignée par l'esprit des fêtes. Le marché de Noël s'étend sur la place principale, illuminée par des guirlandes scintillantes et l’odeur enivrante de vin chaud dans l’air.
Comme l'application Couchsurfing avait déjà fait ses preuves quelques jours auparavant, j'ai tenté de renouveler l'expérience.
Cette fois-ci, j'ai contacté Manuel, qui m'avait proposé de prendre un verre. La conversation a rapidement pris une tournure amicale, et de fil en aiguille, il m'a invité à dîner chez lui avec quelques amis à lui, une proposition que j'ai acceptée avec plaisir. La soirée fut agréables, marquée par de belles discussions.
Au menu, ce soir là : une soupe maison, suivie d'une partie de Dixit en anglais avec ses amis. Je ne maitrisais pas l'anglais mais cela n'a posé aucun problème : l'ambiance était si conviviale que la clarté de mes paroles importait peu.
Cette fois-ci, j'ai contacté Manuel, qui m'avait proposé de prendre un verre. La conversation a rapidement pris une tournure amicale, et de fil en aiguille, il m'a invité à dîner chez lui avec quelques amis à lui, une proposition que j'ai acceptée avec plaisir. La soirée fut agréables, marquée par de belles discussions.
Au menu, ce soir là : une soupe maison, suivie d'une partie de Dixit en anglais avec ses amis. Je ne maitrisais pas l'anglais mais cela n'a posé aucun problème : l'ambiance était si conviviale que la clarté de mes paroles importait peu.
Pour mieux profiter de la ville et de la fin de semaine, j'avais réservé un lit dans une auberge de jeunesse, une première pour moi. Les auberges, je ne connaissais pas le concept. Un hébergement particulièrement adapté aux voyages itinérants, offrant de nombreux avantages pour les cyclistes. Outre l'hébergement à prix abordable, elles mettent à disposition des espaces sécurisés pour ranger les vélos et proposent souvent des services pratiques tels que des laveries en libre-service et des cuisines communes. Cela m'a permis de laisser mes affaires en lieu sûr et de me déplacer plus librement pour faire des achats ou des photos, avant de reprendre la route.
Pour réduire mes dépenses en ville, j'ai tenté d'utiliser Too Good To Go, qui permet de récupérer des invendus des commerçants à prix réduit.
Bon, les deux premières tentatives ont été décevantes. La première fois, je me suis retrouvé avec 1 kg de croissants et la seconde, avec 500g de sardines frites. J'ai donc accompagné mes sardines avec quelques croissants.
Bon, les deux premières tentatives ont été décevantes. La première fois, je me suis retrouvé avec 1 kg de croissants et la seconde, avec 500g de sardines frites. J'ai donc accompagné mes sardines avec quelques croissants.
Grosso modo, le trajet de Ferrare à Venise suit en partie le delta du Pô, ses canaux et ses terres agricoles, jusqu'à rejoindre la lagune de Venise.
Non loin de Ferrare, j'ai passé une nouvelle nuit en bivouac, trouvant refuge dans une grange en meilleure état que la précédente.
Note à tous : il n'est évidemment pas recommandé de camper sur un terrain privé sans l'autorisation du propriétaire, mais dans certaines situations, il est difficile, voire impossible, de contacter la personne en question, sur le moment.
Non loin de Ferrare, j'ai passé une nouvelle nuit en bivouac, trouvant refuge dans une grange en meilleure état que la précédente.
Note à tous : il n'est évidemment pas recommandé de camper sur un terrain privé sans l'autorisation du propriétaire, mais dans certaines situations, il est difficile, voire impossible, de contacter la personne en question, sur le moment.
Venise est un premier aboutissement après plusieurs jours à rouler dans une Italie plus rurale et humide, une transition qui rendait l’arrivée à Venise encore plus magique, d'autant plus que j'y accédais par la lagune.
À mon arrivée à Venise, il m’a fallu peu de temps pour réaliser que la ville n’était pas adaptée aux vélos (sans surprise finalement). Composée de petites îles reliées par des ponts étroits, Venise est un véritable labyrinthe de ruelles piétonnes, d'escaliers, et bien sûr de canaux. Les ponts, nombreux et souvent raides, sont impossibles à franchir en vélo, sans parler du flot constant de passants qui rend la circulation à deux roues impraticable. Ici, tout se fait à pied ou en bateau, et la présence de vélos semble complètement étrangère à cette ville. Venise, avec son architecture et ses chemins sinueux, oblige à poser pied à terre et à abandonner, pour un temps, le mode de déplacement qui m’a accompagné jusqu’ici.
J'ai donc laissé le vélo dans un parking dédié et sécurisé pour deux jours (contre 10€). À Venise, on se déplace avec les lignes de vaporetto, les bateaux-taxis de la cité ou à pieds. Un abonnement est nécessaire pour monter à bord des vaporetto, le prix varie selon la durée du ticket. Tout ce monnaye à Venise !
J'ai donc laissé le vélo dans un parking dédié et sécurisé pour deux jours (contre 10€). À Venise, on se déplace avec les lignes de vaporetto, les bateaux-taxis de la cité ou à pieds. Un abonnement est nécessaire pour monter à bord des vaporetto, le prix varie selon la durée du ticket. Tout ce monnaye à Venise !
Une nouvelle nuit en auberge de jeunesse se profilait à l’horizon. C'était donc le moment rêvé de me promener sur les berges, de capturer quelques clichés souvenirs et de profiter de l'ambiance magique du lieu.
Le lendemain, je visiterai à corps perdu les ruelles de Venise et l'île de Murano, où je prendrai un café parmi les étudiants locaux, me plongeant encore un peu plus dans la vie vénitienne.
Le lendemain, je visiterai à corps perdu les ruelles de Venise et l'île de Murano, où je prendrai un café parmi les étudiants locaux, me plongeant encore un peu plus dans la vie vénitienne.
Hop là ! On s'arrête voir ce qu'il se passe du côté du marché.
L'île de Murano, une véritable pépite à quelques minutes de Venise. En arrivant, je suis accueilli par des canaux pittoresques bordés de maisons colorées, créant une atmosphère charmante et sereine, loin de l'agitation de la ville principale malgré la saison.
Murano est surtout connue pour ses souffleurs de verre, mais personnellement, je préfère leurs lasagnes !
Murano est surtout connue pour ses souffleurs de verre, mais personnellement, je préfère leurs lasagnes !
Puis c'était l'heure de rentrer à Giudecca, car le soleil commençait à se coucher. Eh oui, en bivouac on apprend à vivre en fonction du lever et du coucher de soleil. Un rythme que je garderais même quelques temps après le périple.
Dernière nuit à l'auberge de jeunesse avant de reprendre la route en direction de Trieste. Plus que deux nouvelles journées à velo avant d'atteindre la frontière Slovéne. C'est avec Triestesse que je quitte Venise sous la pluie.
J'approchais de la dernière grande ville de mon passage en Italie. Le vent soufflait si fort le long de la côte que, malgré mes efforts, j'avais l'impression de faire du surplace. Trieste se rapprochait lentement, mais la lenteur, je commençais à l'apprécier.
Je n'en revenais pas. J'avais atteint Trieste. Après avoir parcouru 700 km, c'était déjà un exploit en soi. Tous les doutes que j'avais avant le départ s'étaient envolés. Ce projet ne faisait que commencer, et il m'avait déjà apporté tellement d'émotions. C'était incroyable. Un mélange de soulagement et de fierté me traversait, une joie modeste mais bien présente. Tout ce chemin parcouru, et pourtant, l'aventure n’était pas à son apogée.
Eh voilà ! C'est la fin de cette période en Italie, la suite du voyage se fera en Slovénie.
Voici un petit récapitulatif en quelques chiffres :
- 5 bivouacs,
- 3 Maisons d'hôtes,
- 1 nuit chez l'habitant,
- 3 auberges de jeunesses,
- Plusieurs rencontres marquantes,
- Quelques litres de café.
Voici un petit récapitulatif en quelques chiffres :
- 5 bivouacs,
- 3 Maisons d'hôtes,
- 1 nuit chez l'habitant,
- 3 auberges de jeunesses,
- Plusieurs rencontres marquantes,
- Quelques litres de café.