Home Sweet Home : bikepacking et parapente dans les Alpes
Un vélo, un parapente, et trois semaines de voyage sans jamais s'aventurer à plus de 60 kilomètres de la maison : comment être dépaysé dans son jardin ?
parapente vol-rando
vélo de randonnée
/
Carnet publié par Anthony
le 23 sept. 2019
modifié le 13 avr. 2023
modifié le 13 avr. 2023
Mobilité douce
du pas de la porte au pas de la porte
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Vue d'ensemble
Le topo : Infos : itinéraire et matériel (mise à jour : 12 oct. 2021)
Le compte-rendu : Infos : itinéraire et matériel (mise à jour : 12 oct. 2021)
Le matériel
Bien que secondaire, un matériel judicieusement choisi est une des clefs pour mélanger deux activités au sein d’un même voyage. Dans de tels terrains alpins, certains compromis doivent être réalisés pour préserver le plaisir de chaque activité : VTT, marche et vol, sans favoriser l’une au détriment de l’autre.Pour y parvenir, mon approche est minimaliste : certains objets sont allégés, d’autres simplement supprimés. Sans entrer dans le détail du modèle de brosse à dent choisi ni du nombre de slips emportés (indice : peu), je vais m’attarder sur quelques choix qui me semblent primordiaux dans cette démarche.
VOLER
Mon parapente est une Run&Fly 16 de Dudek. C’est une aile mono-surface de moins d’un kilogramme : 986g précisément ! Bien entendu, elle fait davantage de compromis que la UFO 18 que j’avais utilisée en Normandie, notamment avec un plané assez dégradé. Mais elle est si compacte qu’elle se fait pardonner : moins de 10L bien pliée.
La sellette est une Supair Everest. En matière de sellette string, ce n’est pas ce qui se fait de plus léger sur le marché (320g), mais j’apprécie le gain de confort en contrepartie : lors d’un tel voyage, le corps est un peu plus fatigué, le sac à dos un peu plus lourd, et je trouve que l’Everest soutient bien mieux le dos et les épaules. Un choix que je recommande volontiers.
Ainsi, tout le matériel de vol est accroché au guidon. Je le range dans un sac étanche (un Revelate Design Saltyroll), lui-même directement sanglé sur mon guidon.
ROULER
Ah ce bon vieux VTT Scott des années 90 ! Il traînait dans le garage, je ne m’en servais plus depuis un moment... Peu avant le voyage, je lui ai donné une nouvelle jeunesse, en rafraîchissant ses composants :
En matière de sacoches, j’utilise :
Enfin, je continue d’utiliser mon sac à dos préféré pour ce genre d’aventure : l’Osprey Exos 38. Pour économiser un peu de poids sur les épaules quand je roule, je fixe la poche sommitale (amovible) directement sur le guidon. Pourquoi un sac à dos ? Pour jongler facilement entre les 2 activités, et pouvoir ainsi aller bivouaquer en montagne en laissant mon vélo au fond d'une vallée.
Ah ce bon vieux VTT Scott des années 90 ! Il traînait dans le garage, je ne m’en servais plus depuis un moment... Peu avant le voyage, je lui ai donné une nouvelle jeunesse, en rafraîchissant ses composants :
- Une transmission 1x11 (un mélange d’une pédalier Shimano SLX 32 dents, dérailleur XT et d’une cassette SunRace 11-50)
- Une selle Brooks B17 Narrow Impérial que j’ai tannée pour mon derrière : je l’adore !
- Un guidon Musk-parts Mule (ressemble comme 2 gouttes d’eau au Jones H-bar) : sa forme “doublée” est pratique pour fixer le parapente directement, sans support spécifique.
- Une paire de roues Mavic avec les plus gros pneus 26 pouces que j’ai pu mettre : des Maxxis DTH, taillés pour faire du trial (si si !), ils étaient parfaits en voyage ! C’est ce qu’on appelle un “hack” non ?
- De bon vieux freins V-Brakes, qui me rappellent à quel point le freinage à disque est efficace !
En matière de sacoches, j’utilise :
- La bonne vieille Revelate Design Terrapin que je ponce depuis mon premier bike&fly en Normandie. Je l’adore toujours autant, bien qu’elle commence à montrer quelques signes de faiblesse.
- Une petite sacoche de cadre Restrap : à l'avenir, je me tournerai vers un autre modèle, étanche de préférence.
- Deux porte-bidon de cintre de chez Decathlon : un pour porter effectivement un bidon, l'autre pour des petites bricoles.
Enfin, je continue d’utiliser mon sac à dos préféré pour ce genre d’aventure : l’Osprey Exos 38. Pour économiser un peu de poids sur les épaules quand je roule, je fixe la poche sommitale (amovible) directement sur le guidon. Pourquoi un sac à dos ? Pour jongler facilement entre les 2 activités, et pouvoir ainsi aller bivouaquer en montagne en laissant mon vélo au fond d'une vallée.
BIVOUAQUER
Je dors sous une Hilleberg Enan en mode tarp. Ce n’est pas le choix le plus léger possible, mais comme l’hiver approchait à grands pas et que je pouvais rester bloqué de longues heures sous la tente (de 18h à 8h du matin souvent !), je l’ai choisie pour deux raisons principales : sa construction solide rassurante et son grand espace intérieur très confortable pour une personne.
Pour rester au chaud au bivouac, mais aussi en vol ou en plein vent, j’ai une bonne doudoune : une RAB Positron dont j’ai déjà publié le test ici.
La nuit je dors dans un Quilt 230 conçu par Triple Zero, en France donc : une conception simple et tellement efficace, avec de la plume de qualité. J’en avais bien besoin pour les nuits automnales bien fraîches. Le matelas est un NeoAir Uberlite : ultra-léger, mais ultra-fragile aussi !
Et comme chaque petit détail compte : ma frontale est une Petzl Bindi, compacte, légère et efficace. Et rechargeable en USB (cf. paragraphe RECHARGER).
Je dors sous une Hilleberg Enan en mode tarp. Ce n’est pas le choix le plus léger possible, mais comme l’hiver approchait à grands pas et que je pouvais rester bloqué de longues heures sous la tente (de 18h à 8h du matin souvent !), je l’ai choisie pour deux raisons principales : sa construction solide rassurante et son grand espace intérieur très confortable pour une personne.
Pour rester au chaud au bivouac, mais aussi en vol ou en plein vent, j’ai une bonne doudoune : une RAB Positron dont j’ai déjà publié le test ici.
La nuit je dors dans un Quilt 230 conçu par Triple Zero, en France donc : une conception simple et tellement efficace, avec de la plume de qualité. J’en avais bien besoin pour les nuits automnales bien fraîches. Le matelas est un NeoAir Uberlite : ultra-léger, mais ultra-fragile aussi !
Et comme chaque petit détail compte : ma frontale est une Petzl Bindi, compacte, légère et efficace. Et rechargeable en USB (cf. paragraphe RECHARGER).
PHOTOGRAPHIER (ET FILMER)
Certainement la section pour laquelle je fais un peu moins de compromis… Les lumières sont si belles en automne ! Je photographie avec un Sony A7 III, équipé d’un zoom 24-105 f/4. J’apprécie tellement ce boitier hybride : compact, léger, et doté d’excellentes capacités photo et vidéo. Pour moi, c’est un boitier idéal pour voyager avec un capteur plein format. Le zoom 24-105 est un compromis, mais qui me convient parfaitement dans un tel voyage : facilité, simplicité, et sa qualité est irréprochable.
Tous les plans où j’apparais ont été réalisés grâce à un trépied, moyennant des allers-retours chronophages et énergivores bien sûr ! Le modèle : un Rollei Compact Traveler No. 1 Carbon, mais j’ai changé depuis car trop instable pour cet équipement photo.
En parallèle, je prends une GoPro, car c’est le seul moyen d’immortaliser les vols. Les plans de “suivi” en parapente sont réalisés grâce à une ChaseCam de Skybean. Je m’en suis servi pour faire quelques images à vélo, mais la GoPro n’est pas vraiment ma caméra de prédilection, sûrement en raison de son aspect “sensationnel” .
Tout cumulé, c’est environ 3 kg de matériel photo… soit presque 3 fois plus que pour voler !
Certainement la section pour laquelle je fais un peu moins de compromis… Les lumières sont si belles en automne ! Je photographie avec un Sony A7 III, équipé d’un zoom 24-105 f/4. J’apprécie tellement ce boitier hybride : compact, léger, et doté d’excellentes capacités photo et vidéo. Pour moi, c’est un boitier idéal pour voyager avec un capteur plein format. Le zoom 24-105 est un compromis, mais qui me convient parfaitement dans un tel voyage : facilité, simplicité, et sa qualité est irréprochable.
Tous les plans où j’apparais ont été réalisés grâce à un trépied, moyennant des allers-retours chronophages et énergivores bien sûr ! Le modèle : un Rollei Compact Traveler No. 1 Carbon, mais j’ai changé depuis car trop instable pour cet équipement photo.
En parallèle, je prends une GoPro, car c’est le seul moyen d’immortaliser les vols. Les plans de “suivi” en parapente sont réalisés grâce à une ChaseCam de Skybean. Je m’en suis servi pour faire quelques images à vélo, mais la GoPro n’est pas vraiment ma caméra de prédilection, sûrement en raison de son aspect “sensationnel” .
Tout cumulé, c’est environ 3 kg de matériel photo… soit presque 3 fois plus que pour voler !
RECHARGER
Je n’étais pas si loin de la maison, dans une zone civilisée… et pourtant, mon rythme volontairement lent et la saison automnale (beaucoup de fermetures annuelles à cette période) m’ont amené à gérer une certaine forme d’autonomie, tant pour la nourriture que pour l’électricité.
Pour cette dernière, j’ai fait le choix d’emporter un panneau solaire Powertec PT Flap 16W, couplé à une batterie tampon de 15000mAh. J’ai ajouté une batterie de rechange pour chaque appareil (appareil photo et GoPro). Ainsi, j’ai géré mon autonomie électrique sans me soucier de la prochaine prise électrique que je croiserai. C’est idéal dans un tel voyage où mon rythme est aléatoire : je savais que j’avais toujours de quoi faire fonctionner mon appareil photo et mon téléphone (qui faisait office de GPS et, si possible, de moyen de consulter la météo, un point crucial en parapente).
Quant à la nourriture, je transportais le plus souvent possible plusieurs jours de nourriture, afin de parer à toute éventualité : envie de rester isolé dans un vallon, météo capricieuse… Bien entendu, le menu n’était pas gastronomique (purée, taboulé et autres joyeusetés déshydratées), mais j’ai pu profiter de quelques moments civilisés pour faire le plein de friandises et autres motivations culinaires.
Je n’étais pas si loin de la maison, dans une zone civilisée… et pourtant, mon rythme volontairement lent et la saison automnale (beaucoup de fermetures annuelles à cette période) m’ont amené à gérer une certaine forme d’autonomie, tant pour la nourriture que pour l’électricité.
Pour cette dernière, j’ai fait le choix d’emporter un panneau solaire Powertec PT Flap 16W, couplé à une batterie tampon de 15000mAh. J’ai ajouté une batterie de rechange pour chaque appareil (appareil photo et GoPro). Ainsi, j’ai géré mon autonomie électrique sans me soucier de la prochaine prise électrique que je croiserai. C’est idéal dans un tel voyage où mon rythme est aléatoire : je savais que j’avais toujours de quoi faire fonctionner mon appareil photo et mon téléphone (qui faisait office de GPS et, si possible, de moyen de consulter la météo, un point crucial en parapente).
Quant à la nourriture, je transportais le plus souvent possible plusieurs jours de nourriture, afin de parer à toute éventualité : envie de rester isolé dans un vallon, météo capricieuse… Bien entendu, le menu n’était pas gastronomique (purée, taboulé et autres joyeusetés déshydratées), mais j’ai pu profiter de quelques moments civilisés pour faire le plein de friandises et autres motivations culinaires.
ORGANISATION ET BILAN
Je n’ai pas pris le temps de tout peser. À vrai dire, peu importe, le tout étant que l’ensemble des bagages occupe peu de place pour conserver du plaisir en roulant, en marchant, et en volant.
Enfin, un dernier facteur décisif : faciliter le changement d’activité. Comme l’opération se répète tout au long du voyage, il faut faire en sorte que la transition soit aisée, sans risque d’oublier quelque chose d’important. C’est pourquoi j’utilise à la fois des sacoches de bikepacking et un sac à dos modulaire.
Je n’ai pas pris le temps de tout peser. À vrai dire, peu importe, le tout étant que l’ensemble des bagages occupe peu de place pour conserver du plaisir en roulant, en marchant, et en volant.
Enfin, un dernier facteur décisif : faciliter le changement d’activité. Comme l’opération se répète tout au long du voyage, il faut faire en sorte que la transition soit aisée, sans risque d’oublier quelque chose d’important. C’est pourquoi j’utilise à la fois des sacoches de bikepacking et un sac à dos modulaire.
Mes autres voyages BIKE&FLY
- Épisode 1 : la Normandie, face à la mer
- Épisode 2 : dans les Alpes et les Pyrénées
- Épisode 3 : Home Sweet Home (celui-ci)