La Loire à la rame
Trop compliqué d'organiser quelque chose à l'étranger cette année, alors direction la Loire. Ca doit être chouette aussi ! Descente de ses 700 derniers km, à l'aviron depuis Roanne, en solo. Puis retour à Lorient par la côte si le rameur et son embarcation sont toujours d'attaque.
When : 6/9/21
Length : 33 days
Length : 33 days
Guidebook created by Renan
on 24 May 2021
updated on 14 Jul 2021
updated on 14 Jul 2021
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Report : Jour 26 (updated : 13 Jul 2021)
Comme promis par mon dernier éclusier hier, il a beaucoup plus cette nuit.
Je n'entends plus de gouttes depuis 20 mn, je me lève pour partir car je n'aurais pas le courage de me préparer sous la pluie.
Petit debarbouillage au camping juste à côté, mon gentil voisin me rapporte la batterie externe gonflée à bloc et c'est parti. Le poncho reste à portée de main, je referme la cabine en laissant la toile de protection par dessus. Je serais étonné de n'essuyer aucun grain.
Pas de vent, enfin si plutôt une petite brise mais qui me pousse. Le rameur est tout à sa joie.
La première écluse arrive rapidement. Avant la seconde, distante de 4,5 km, la pluie fait son retour. Je me mets torse nu - pourquoi mouiller un T-shirt qui aura certainement du mal à sécher ? - mais dois me résoudre à passer le poncho. C'est que ça commence à tomber drôlement ! Bon là, sous la grosse pluie, à ramer enfermé dans un truc en plastique, il convient de penser à quelque chose de plus réjouissant pour ne pas avoir envie de se jeter dans l'eau !
Écluse suivante, la pluie a cessé. La sympathique éclusière, c'est un emploi temporaire pour les 6 mois de la saison, est en plein questionnement : après 23 ans dans le social comme éducatrice, elle se cherche à nouveau et pense au... maraîchage. Vais-je de mon côté faire l'inverse ? C'est marrant. Je lui laisse mon numéro si elle souhaite échanger. Pouvait-elle trouver endroit plus propice à sa réflexion qu'ainsi au bord du canal ?
Malestroit est à 3 km. (Malestroit km ?)
Je retrouve du vent contre mais le bourg arrive vite, j'y accoste à 11h. L'arrivée dans Malestroit est vraiment charmante, entre les quais flanqués de nombreux escaliers et les vieilles demeures.
Un kayakiste entre dans l'écluse lorsque je m'apprête à en sortir. Il se retourne le pauvre ! Depuis Maloku j'arrive à lui remettre son embarcation à l'endroit. Il sortira finalement de l'eau pour contourner l'écluse.
Je me dirige vers le centre pour le sacro-saint café de la journée lorsque la personne sur le bateau qui a pris ma place dans l'écluse me fait signe. Ce sont mes gentils voisins de St Congard ! Je passerai les voir à leur bord. Tellement convivial ce canal.
Je n'entends plus de gouttes depuis 20 mn, je me lève pour partir car je n'aurais pas le courage de me préparer sous la pluie.
Petit debarbouillage au camping juste à côté, mon gentil voisin me rapporte la batterie externe gonflée à bloc et c'est parti. Le poncho reste à portée de main, je referme la cabine en laissant la toile de protection par dessus. Je serais étonné de n'essuyer aucun grain.
Pas de vent, enfin si plutôt une petite brise mais qui me pousse. Le rameur est tout à sa joie.
La première écluse arrive rapidement. Avant la seconde, distante de 4,5 km, la pluie fait son retour. Je me mets torse nu - pourquoi mouiller un T-shirt qui aura certainement du mal à sécher ? - mais dois me résoudre à passer le poncho. C'est que ça commence à tomber drôlement ! Bon là, sous la grosse pluie, à ramer enfermé dans un truc en plastique, il convient de penser à quelque chose de plus réjouissant pour ne pas avoir envie de se jeter dans l'eau !
Écluse suivante, la pluie a cessé. La sympathique éclusière, c'est un emploi temporaire pour les 6 mois de la saison, est en plein questionnement : après 23 ans dans le social comme éducatrice, elle se cherche à nouveau et pense au... maraîchage. Vais-je de mon côté faire l'inverse ? C'est marrant. Je lui laisse mon numéro si elle souhaite échanger. Pouvait-elle trouver endroit plus propice à sa réflexion qu'ainsi au bord du canal ?
Malestroit est à 3 km. (Malestroit km ?)
Je retrouve du vent contre mais le bourg arrive vite, j'y accoste à 11h. L'arrivée dans Malestroit est vraiment charmante, entre les quais flanqués de nombreux escaliers et les vieilles demeures.
Un kayakiste entre dans l'écluse lorsque je m'apprête à en sortir. Il se retourne le pauvre ! Depuis Maloku j'arrive à lui remettre son embarcation à l'endroit. Il sortira finalement de l'eau pour contourner l'écluse.
Je me dirige vers le centre pour le sacro-saint café de la journée lorsque la personne sur le bateau qui a pris ma place dans l'écluse me fait signe. Ce sont mes gentils voisins de St Congard ! Je passerai les voir à leur bord. Tellement convivial ce canal.
Petit café au bourg et je pars saluer Jimmy et Marie-Claude à bord de leur magnifique vedette en acier, de 30 ans d'âge. Ils ne sont finalement pas belges, mais leur embarcation oui. Ils ont conservé le drapeau. Nous discutons et je suis convié à partager le repas. Trop sympa. Ils sont tout simplement fous amoureux de leur canal et ne tarissent pas d'éloges pour ce magnifique ouvrage d'art qu'est l'échelle d'écluses que je vais devoir emprunter pour arriver à Pontivy : plus de 50 écluses à la suite, parfois très proche l'une de l'autre !
C'était un très agréable moment. Marie-Claude me prend en photo lorsque je pars et m'enverra ça par mail.
Pause longue durée !
C'était un très agréable moment. Marie-Claude me prend en photo lorsque je pars et m'enverra ça par mail.
Pause longue durée !
Je quitte une écluse pour en rejoindre une autre. Distance : 4,3 km. Je regarde l'heure. Verdict : 50 mn. Ce qui nous fait un bon 5 km/h. Plutôt pas mal pour un Oust à contre courant ! Surtout après que l'éclusière m'ait annoncé qu'il fallait 45 mn à un bateau pour faire le trajet. Trop fort ! (Bon, elle a du se tromper un peu.)
Vu les conditions de progression hier, je m'étais fixé 20 km pour aujourd'hui. J'en ferai finalement 25, je suis content. Passé une ultime écluse, j'accoste à un petit ponton sur lequel un couple est occupé à pêcher.
Rien pour se laver, douche à l'eau de l'Oust avec l'écope. Petite discussion avec le pêcheur et celui-ci m'annonce que si je suis motivé pour ramer jusqu'à la prochaine écluse, 3 km, il m'invite avec sa compagne pour une douche chaude, un repas et un lit douillet. Pas vraiment motivé pour repartir mais que voulez-vous répondre à ça ? Je décline la douche, déjà prise et le lit, j'aime trop dormir à bord, mais me réjouis à l'idée d'un repas bien accompagné. Je reprépare donc le bateau en me maudissant quand même un peu de ne pas savoir refuser une invitation.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je crois bien que je fais là les 3 meilleurs kilomètres de la journée : tout tranquille pour ne pas transpirer à nouveau, avec un petit vent qui pousse gentiment, dans un calme absolu, plus personne le long des berges. J'arrive à l'écluse étonné, presque déçu, d'être déjà là. Yann m'attend sur une petite île reliée à l'écluse qui est maintenant fermée. Je serai le premier client demain matin. Nous amarrons le yole et filons chez lui et Sandrine, sa compagne. Bonne petite soirée et excellent repas ! Merci à vous deux.
Journée riche d'hospitalité.
Vu les conditions de progression hier, je m'étais fixé 20 km pour aujourd'hui. J'en ferai finalement 25, je suis content. Passé une ultime écluse, j'accoste à un petit ponton sur lequel un couple est occupé à pêcher.
Rien pour se laver, douche à l'eau de l'Oust avec l'écope. Petite discussion avec le pêcheur et celui-ci m'annonce que si je suis motivé pour ramer jusqu'à la prochaine écluse, 3 km, il m'invite avec sa compagne pour une douche chaude, un repas et un lit douillet. Pas vraiment motivé pour repartir mais que voulez-vous répondre à ça ? Je décline la douche, déjà prise et le lit, j'aime trop dormir à bord, mais me réjouis à l'idée d'un repas bien accompagné. Je reprépare donc le bateau en me maudissant quand même un peu de ne pas savoir refuser une invitation.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je crois bien que je fais là les 3 meilleurs kilomètres de la journée : tout tranquille pour ne pas transpirer à nouveau, avec un petit vent qui pousse gentiment, dans un calme absolu, plus personne le long des berges. J'arrive à l'écluse étonné, presque déçu, d'être déjà là. Yann m'attend sur une petite île reliée à l'écluse qui est maintenant fermée. Je serai le premier client demain matin. Nous amarrons le yole et filons chez lui et Sandrine, sa compagne. Bonne petite soirée et excellent repas ! Merci à vous deux.
Journée riche d'hospitalité.
Ce seront donc finalement 28 km pour aujourd'hui. Josselin n'est plus qu'à 6 km. Une formalité.
Je regagne la yole sous une bonne pluie. Sacré début de juillet !
Je regagne la yole sous une bonne pluie. Sacré début de juillet !