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Packraft+ski dans les Alpes du sud

(réalisé)
Après une semaine de vélo+ski pour rejoindre les Hautes-Alpes depuis Nice, me voilà embarqué quelques jours plus tard pour le ticket retour : direction Nice, en packraft+ski cette fois ! Un projet tout aussi farfelu, des sommets enneigés à la mer, avec son lot de péripéties en chemin. Prêt à embarquer ?
packraft / ski de randonnée
Quand : 01/04/24
Durée : 7 jours
Carnet publié par Anthony le il y a 2 jours
modifié le il y a 2 jours
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train bus
18 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Entre Durance et Ubaye (mise à jour : il y a 3 jours)

Comme on aurait pu s’en douter, rejoindre les hauteurs est tout sauf une partie de plaisir. Et sans la précieuse poudre blanche (la neige, pas le Sniffy), on est contraint de trimballer tout notre barda sur le dos. Le budget ostéo s’annonce salé.
La neige est v'là loin. Le sac est v'là lourd.
Au moins les skis font étendoir pour sécher la combinaison sèche.
La neige est v'là loin. Le sac est v'là lourd.
Au moins les skis font étendoir pour sécher la combinaison sèche.
Bivouac avec parcours crossfit pour le réveil.
Bivouac avec parcours crossfit pour le réveil.
La couche de neige s'épaissit.
La couche de neige s'épaissit.
Quand on chausse enfin les skis, la délivrance est de courte durée. En fait, le sac pèse toujours un âne mort non ?! On en conclut qu’on a dû partir avec deux ânes morts chacun. Au dénivelé déjà conséquent s’ajoute une belle distance pour espérer atteindre notre premier col. Dit autrement, ça semble haut, ça paraît loin, et ça a la saveur d’un truc interminable.
On chausse enfin les skis...
On chausse enfin les skis...
... temporairement ! On vise le col plutôt à gauche. Ca paraît loin. C'est loin.
... temporairement ! On vise le col plutôt à gauche. Ca paraît loin. C'est loin.
Pentes sud déneigées, on marche encore avec tout le barda.
Pentes sud déneigées, on marche encore avec tout le barda.
Là-bas, c'est le Parpaillon. Notre première option, si le risque d'avalanche n'était pas aussi élevé.
Là-bas, c'est le Parpaillon. Notre première option, si le risque d'avalanche n'était pas aussi élevé.
On prend de l'altitude, tout doucement. Au fond, le lac de Serre-Ponçon nous rappelle qu'on est parti de loin !
On prend de l'altitude, tout doucement. Au fond, le lac de Serre-Ponçon nous rappelle qu'on est parti de loin !
Col de Jaffueil. Nos sens ne nous ont pas trompés : c’était bien haut, loin et interminable. Le soulagement d’y être (enfin) parvenu succède l’implacable réalité : il va falloir enquiller une deuxième montée aujourd’hui, et il est déjà 16 heures. Pas le temps de niaiser. On descend en trombe les pistes du domaine de Vars (choix d’itinéraire volontaire par risque 4/5, on aurait volontiers éviter la station sinon !), en faisant mine de ne pas avoir les cuisses en feu au milieu des skieurs qui n’ont pas le temps de remarquer les pagaies ou gilet de sauvetage qui ornent nos sacs à dos XXL.
Sur les pistes de Vars, plus sûres par risque 4/5.
Sur les pistes de Vars, plus sûres par risque 4/5.
La deuxième montée est un calvaire. Un comble pour un lendemain de Pâques. Personne ne passe ici. Je trace dans une épaisse poudreuse, tandis que Lou botte. Chacun notre manière de porter notre croix dans ces 200 mètres de déniv’, ressentis 800. L’arrivée à la cabane de l’Écuelle a le goût de la victoire. Et celui de la semoule tiède aussi, que nous dégusterons comme un menu de chef étoilé.
En pleine négo avec son sac à dos.
Tu veux pas faire un petit régime stp ?
En pleine négo avec son sac à dos.
Tu veux pas faire un petit régime stp ?
Les skis de Lou : autant de neige au-dessus qu'en dessous.
Les skis de Lou : autant de neige au-dessus qu'en dessous.
On touche au but ?
On touche au but ?
Cabane de l'Écuelle.
Cabane de l'Écuelle.
On ressent le soulagement là ?
On ressent le soulagement là ?
Nuit glaciale, réveil dans un brouillard à couper au couteau, prévisions météo incertaines. Tous les paramètres s’alignent pour passer le fameux moment “mais qu’est-ce je fous là ?!?” du voyage. Enfin, s’il n’y en a qu’un… Dans le doute, on répondra à la question plus tard : tâchons déjà de descendre pour rejoindre l’Ubaye, 800 mètres plus bas.
Scruter la carte des pentes pour ne prendre aucun risque.
Scruter la carte des pentes pour ne prendre aucun risque.
La descente est folklorique. Neige changeante, visibilité réduite parfois proche du jour blanc, et toujours ce menhir en guise de sac à dos : notre proprioception frôle celle d’une fin de soirée arrosée. Lou, qui passe en éclaireur, en fait les frais quelques fois. Nouvelle interrogation : le plus rude, c’est de tomber, ou de se relever ?
Définition d'un bon pote : prendre la photo d'abord, puis demander si y'a besoin d'aide.
Définition d'un bon pote : prendre la photo d'abord, puis demander si y'a besoin d'aide.
Conditions idéales.
Conditions idéales.
La neige se met à tomber en mode corn flakes.
La neige se met à tomber en mode corn flakes.
Malgré tout, voyons deux choses positives. D’une, personne dans les parages pour juger notre style douteux. De deux, grâce à ces flocons, on arrive jusqu’à la route les skis au pied. Alléluia !
Quelques virages sympathiques. C'est l'exception et non la règle : majoritairement, c'était du ski en mode survie !
Quelques virages sympathiques. C'est l'exception et non la règle : majoritairement, c'était du ski en mode survie !
Au bord de l'Ubaye (qui passe sous le pont), les skis au pied.
Au bord de l'Ubaye (qui passe sous le pont), les skis au pied.
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