PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
VTT
randonnée/trek
/
Durée : 49 jours
Distance globale :
868km
Dénivelées :
+56443m /
-56638m
Alti min/max : 5m/3343m
Carnet publié par Mika05
le 13 sept. 2021
modifié le 05 déc. 2021
modifié le 05 déc. 2021
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Vue d'ensemble
Le topo : VIGNEMALE-BALAÏTOUS, HAUT ARAGON & BEARN (mise à jour : 05 déc. 2021)
Distance section :
126km
Dénivelées section :
+11277m /
-10510m
Section Alti min/max : 1233m/2729m
Description :
Parc national des Pyrénées (Vallées des Gaves, HAUTE PYRENEES), Haut ARAGON, Haut Béarn & Haute Navarre
De Gavarnie à la Pierre-Saint-Martin en passant au pied du Vignemale, du Balaïtous, du Pic du Midi d'Ossau et des Aiguilles d'Ansabère.
Du Jour 35 au jour 43 (9 jours)
- De J35 à J38 : Les massifs du Vignemale et du Balaïtous
Nous avons fait le choix d'un itinéraire plutôt direct et assez « convenu » dans cette partie du massif : les sentiers suivis sont des itinéraires largement fréquentés (De Gavarnie aux Oulettes de Gaube, on est même sur le GR 10) qui passent au pied des deux grands sommets du secteur, sur le versant français pour le Vignemale et sur le versant espagnol pour le Balaïtous. L'ascension du Vignemale (3298 m) doit pouvoir se faire assez facilement en aller-retour depuis les Grottes de Bellevue. Celle du Balaïtous (3144 m) semble plus compliquée. Une option nettement plus sauvage que celle que nous avons suivi serait de contourner au plus près le Balaïtous par le nord. Entre ces 2 sommets, le passage par le vallon du Marcadau n'est pas non plus une option particulièrement sauvage, mais il est appréciable de bivouaquer dans ce secteur où des pins séculaires bordent des torrents cristallins qui s'écoulent sur des dalles de granite polies par les glaciers. Bref, un havre de douceur au milieu du minéral.
Bien qu'également classique, le Passage d'Orteig, qui symbolise un peu l'entrée dans le Béarn, « vaut le détour ».
J35 Longueur : 15.1km d+:1324m d-:250m
J36 Longueur : 12.58km d+:973m d-:1311m
J37 Longueur : 12.6km d+:978m d-:770m
J38 Longueur : 16.6km d+:826m d-:1451m
- J39 & J40 : Vallée d'Ossau, Pic du Midi et Somport (Haut Béarn)
Dans le secteur Pourtalet - Somport, la crête frontalière s'abaisse franchement, faisant du Pic du Midi d'Ossau un poil plus au nord le sommet emblématique du Haut Béarn. Là non plus, pas d'ascension, nous nous sommes contentés de passer à son pied par des sentiers classiques et plutôt « roulants » tout en profitant des vues superbes qu'offre, quel que soit son versant, cette montagne particulière. Nous avons ensuite rejoint le Somport par les crêtes frontalières de moyenne altitude (Pics des Moines, de Bélonseiche, de Bénou et d'Arnousse), un parcours assez facile et très panoramique.
J39 Longueur : 12.45km d+:1258m d-:705m
J40 Longueur : 8.59km d+:1753m d-:2153m [Nuit « en dur » et ravitaillement sous le col de Somport]
- De J41 à J43 : Haute vallée d'Aspe, Parque natural Valles Occidentales (Haut vallée de Hecho, Espagne), haute vallée de Lescun, massif karstique d'Ansabère - Anie
Côté espagnol, le passage au pied de la Sierra de Bernera est dépaysante, entre autre du fait de la présence des pélites qui colorent singulièrement une partie du paysage. En rebasculant ensuite versant français, on profite d'une position en balcon au-dessus des vallées d'Aspe et de Lescun. Sur toute cette partie, le cheminement ne présente pas de difficultés et est assez direct en direction du nord-ouest, jusqu'au pied des Aiguilles d'Ansabère.
Dans le secteur Ansabère - Trois Rois - Anie, nous avons pris le parti de rester sur la frontière tant ce massif est singulier. Le cheminement dans ce massif karstique est plus compliqué mais il achève superbement notre traversée pédestre de la partie haute des Pyérénées.
J41 Longueur : 16.57km d+:1956m d-:1526m
J42 Longueur : 15.15km d+:712m d-:962m
J43 Longueur : 16.07km d+:1497m d-:1382m
J44 [Repos, ravitaillement et nuit « en dur » à la Pierre-Saint-Martin]
De Gavarnie à la Pierre-Saint-Martin en passant au pied du Vignemale, du Balaïtous, du Pic du Midi d'Ossau et des Aiguilles d'Ansabère.
Du Jour 35 au jour 43 (9 jours)
- De J35 à J38 : Les massifs du Vignemale et du Balaïtous
Nous avons fait le choix d'un itinéraire plutôt direct et assez « convenu » dans cette partie du massif : les sentiers suivis sont des itinéraires largement fréquentés (De Gavarnie aux Oulettes de Gaube, on est même sur le GR 10) qui passent au pied des deux grands sommets du secteur, sur le versant français pour le Vignemale et sur le versant espagnol pour le Balaïtous. L'ascension du Vignemale (3298 m) doit pouvoir se faire assez facilement en aller-retour depuis les Grottes de Bellevue. Celle du Balaïtous (3144 m) semble plus compliquée. Une option nettement plus sauvage que celle que nous avons suivi serait de contourner au plus près le Balaïtous par le nord. Entre ces 2 sommets, le passage par le vallon du Marcadau n'est pas non plus une option particulièrement sauvage, mais il est appréciable de bivouaquer dans ce secteur où des pins séculaires bordent des torrents cristallins qui s'écoulent sur des dalles de granite polies par les glaciers. Bref, un havre de douceur au milieu du minéral.
Bien qu'également classique, le Passage d'Orteig, qui symbolise un peu l'entrée dans le Béarn, « vaut le détour ».
J35 Longueur : 15.1km d+:1324m d-:250m
J36 Longueur : 12.58km d+:973m d-:1311m
J37 Longueur : 12.6km d+:978m d-:770m
J38 Longueur : 16.6km d+:826m d-:1451m
- J39 & J40 : Vallée d'Ossau, Pic du Midi et Somport (Haut Béarn)
Dans le secteur Pourtalet - Somport, la crête frontalière s'abaisse franchement, faisant du Pic du Midi d'Ossau un poil plus au nord le sommet emblématique du Haut Béarn. Là non plus, pas d'ascension, nous nous sommes contentés de passer à son pied par des sentiers classiques et plutôt « roulants » tout en profitant des vues superbes qu'offre, quel que soit son versant, cette montagne particulière. Nous avons ensuite rejoint le Somport par les crêtes frontalières de moyenne altitude (Pics des Moines, de Bélonseiche, de Bénou et d'Arnousse), un parcours assez facile et très panoramique.
J39 Longueur : 12.45km d+:1258m d-:705m
J40 Longueur : 8.59km d+:1753m d-:2153m [Nuit « en dur » et ravitaillement sous le col de Somport]
- De J41 à J43 : Haute vallée d'Aspe, Parque natural Valles Occidentales (Haut vallée de Hecho, Espagne), haute vallée de Lescun, massif karstique d'Ansabère - Anie
Côté espagnol, le passage au pied de la Sierra de Bernera est dépaysante, entre autre du fait de la présence des pélites qui colorent singulièrement une partie du paysage. En rebasculant ensuite versant français, on profite d'une position en balcon au-dessus des vallées d'Aspe et de Lescun. Sur toute cette partie, le cheminement ne présente pas de difficultés et est assez direct en direction du nord-ouest, jusqu'au pied des Aiguilles d'Ansabère.
Dans le secteur Ansabère - Trois Rois - Anie, nous avons pris le parti de rester sur la frontière tant ce massif est singulier. Le cheminement dans ce massif karstique est plus compliqué mais il achève superbement notre traversée pédestre de la partie haute des Pyérénées.
J41 Longueur : 16.57km d+:1956m d-:1526m
J42 Longueur : 15.15km d+:712m d-:962m
J43 Longueur : 16.07km d+:1497m d-:1382m
J44 [Repos, ravitaillement et nuit « en dur » à la Pierre-Saint-Martin]
Le compte-rendu : VIGNEMALE-BALAÏTOUS, HAUT ARAGON & BEARN (mise à jour : 05 déc. 2021)
Les 35 jours de marche se terminent au refuge Jeandel, à la petite station de ski de la Pierre-Saint-martin. Tony, valeureux compagnon de toutes les « batailles » depuis notre arrivée en Ariège, et Audrey qui a su prendre le train en marche, nous quittent ici. Sarah, la fille de Sylvie, qui assure notre logistique, récupère nos affaires de marche et nous livrent nos vélos. Merci à vous 3 pour avoir partagé cette belle aventure avec nous
On sent qu'une page se tourne, que le bout du chemin se profile. Mais on a besoin de faire un petit break, de prendre une journée pour laver notre linge, pour recharger nos batteries, au sens propre comme au figuré.
Pour aller jusqu'à l'Océan, cliquer sur le "bouton" vert ci-dessous...
On sent qu'une page se tourne, que le bout du chemin se profile. Mais on a besoin de faire un petit break, de prendre une journée pour laver notre linge, pour recharger nos batteries, au sens propre comme au figuré.
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