PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
VTT
randonnée/trek
/
Durée : 49 jours
Distance globale :
868km
Dénivelées :
+56443m /
-56638m
Alti min/max : 5m/3343m
Carnet publié par Mika05
le 13 sept. 2021
modifié le 05 déc. 2021
modifié le 05 déc. 2021
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Vue d'ensemble
Le topo : Compléments d'INFOS (mise à jour : 27 sept. 2021)
Description :
Complément d'information sur la traversée :
☛ Logique d’itinérance :
La Haute Route Pyrénéenne a été imaginée et conçue dans l'idée de rester le plus possible sur les hauteurs de la chaîne. Mais plutôt que de suivre à la lettre le topo d’un parcours conçu par d’autres, j’ai préféré passer du temps sur les cartes pour imaginer le nôtre. D’ailleurs, la HRP propose de fait plein de variantes possibles qui témoignent de la diversité des choix possibles.
Mon approche a donc consisté d'abord à « dézoomer » la carte de la chaîne pyrénéenne, seule façon de voir comment s'agencent massifs et vallées au sein de la chaîne et par où passe réellement la crête faîtière du massif. Car contrairement à l'idée que l'on peut s'en faire lorsqu'on ne connaît pas les Pyrénées dans le détail, elles ne sont pas constituées par une seule ligne de crêtes principale et continue qui relierait ses deux extrémités mais par un "emboîtement" de lignes de crêtes principales. Il y a donc des choix et des compromis à faire si l'on souhaite se maintenir tout le long de la traversée sur les zones les plus hautes du massif et garder ainsi un maximum de continuité dans les altitudes parcourues.
Choix et compromis doivent donc être faits en de nombreux points de la traversée. Je liste ici les principaux :
- Au départ (à l'est donc), sur la partie ouest du massif des Albères (vers le Roc de France et le Vallespir), faut-il privilégier la ligne frontière entre France et Espagne, qui passe par une zone de reliefs confus et peu hauts, ou bien quitter la ligne de crête des Albères lorsque celle-ci devient un peu confuse et traverser la vallée du Tech pour aller attraper la ligne de crêtes qui s'appuie sur le massif du Canigou et qui est nettement plus individualisée et haute ?
- Faut-il privilégier un cheminement le long de la ligne de crête qui sépare la Haute Ariège de l’Andorre ou bien clairement basculer côté andorran ? Dans les deux cas, les altitudes max des massifs traversées sont similaires, mais un cheminement par le sud (Andorre) oblige à la traversée de vallées alors que l'option nord permet de rester en altitude ?
- A l'ouest du Mont Valier, faut-il poursuivre sur la ligne de crête frontalière, ce qui peut sembler logique pendant encore un certain temps mais qui débouche alors sur l'incontournable traversée de la partie basse du Val d'Aran (vallée de la Garonne), ou bien faut-il basculer notablement vers le sud pour se maintenir en altitude dans le Haut Val d'Aran, puis dans dans les massifs d'Aiguestortes et de la Maladeta ?
- Faut-il ensuite revenir sur la ligne de crête séparant le Luchonnais du massif des Posets, zone de reliefs denses et relativement élevés, ou bien sciemment rester plus au sud, au cœur du massif de la Maladeta et des Posets, les points culminants de la chaîne ?
- Faut-il choisir la ligne de crête frontalière qui passe au-dessus du tunnel de Bielsa et qui permet ensuite d'atteindre Gavarnie par le versant français de la chaîne (c'est en partie ce que fait le tracé de la HRP) ou à nouveau se décaler dans le sud pour attraper la ligne de crête qui passe par le Monte Perdido et l'ensemble des hauts sommets du secteur de la Brèche de Roland ?
- Dans la partie centrale et ouest du pays basque, secteur où la ligne de crête principale devenue basse n'est donc plus très évidente, faut-il privilégier des lignes de crêtes secondaires mais un peu plus hautes, qui s'orientent dans un axe sud-nord, quitte à s'éloigner de la ligne de crête principale et à devoir ensuite traverser davantage de zones basses ; ou bien s'en tenir au compromis proposé par l'itinéraire de la HRP (qui suit majoritairement le GR11 dans ce secteur) qui garde une ligne moyenne en terme d'altitude ; ou bien même se décaler un poil plus au sud, dans les reliefs assez confus qui débouchent sur la côte atlantique dans le secteur de San Sebastian ?
Finalement, seule la ligne de crête entre Gavarnie et les Pic d'Anie et d'Orhi (Est du Pays basque) est suffisamment continue et haute pour sembler évidente (et encore, dans la haute vallée d'Ossau, le relief un peu moins élevé offre des options différenciées).
☛ Construction de l'itinéraire :
Je me suis essentiellement appuyé sur les fonds de carte OSM qui présentent le double avantage de recenser un nombre très important des sentes et sentiers existants (bien plus que ne le font les fonds carto IGN français et espagnol) et d'avoir une vision globale sur l'ensemble de la chaîne (et pas seulement son côté français ou son côté espagnol). J'ai ensuite complété mes recherches sur des secteurs précis où j'avais besoin d'informations (les itinéraires les plus escarpés que nous prévoyions de suivre et les massifs qui nous semblaient les plus intéressants) en fouillant sur le net, en lisant des comptes-rendus, en récupérant des bouts de traces gpx aux quelques endroits où je n'avais pas trouvé d'itinéraires portés sur les fonds cartographiques à ma disposition.
☛ Navigation sur le terrain :
Ayant fait un essai concluant l'été précédent dans le Mercantour, j'ai opté pour une navigation entièrement sur cartes numériques sur mon téléphone. Mon objectif était d'avoir un maximum d'informations carto à ma disposition sur le terrain pour disposer de toute la palette de choix (ce que permet facilement le téléphone en permanence allumé et stocké dans une poche de short ou de pantalon et donc très facile d'accès), afin de pouvoir en premier lieu suivre des itinéraires peu visibles sur le terrain, et en second lieu m'adapter à tout moment à la nécessité éventuelle d'un changement de programme.
J'ai pour cela fonctionné sur 3 fonds cartographiques différents : OSM, IGN français et espagnol, fond Alpina. J'ai acheté les fonds IGN et Alpina sous forme de packs téléchargeables sur le téléphone, soit sur la mémoire centrale du tel pour les cartes Alpina soit sur une carte micro SD dédiée pour les cartes IGN. J'ai téléchargé gratuitement les fonds OSM via l'appli Mobac (j'aurais pu faire pareil pour les fonds IGN mais je n'ai pris connaissance de cette possibilité qu'après avoir acheter le pack en question).
Le petit inconvénient avec lequel j'ai dû composer était de devoir jongler entre 3 applis différentes, les packs achetés ayant leurs applis "propriétaires" : GlobeXplorer pour les fonds IGN, TwoNav pour le fond Alpina, Oruxmaps pour le fond OSM (quelqu'un de plus avisé que moi sur l'utilisation et les possibilités des applis arriverait-il à tout compiler sur une seule appli ? possible...). Mais cette obligation de jongler n'était en aucun cas un problème majeur. Au passage, merci à ceux qui m'ont donné les infos nécessaires pour trouver les bons outils et les bonnes applis dans le labyrinthe des ressources numériques, ils se reconnaîtront.
Selon l'endroit où nous nous trouvions et des choix qui s'offraient à nous, je consultais très régulièrement et simultanément 2 ou 3 fonds cartographiques.
Versant français, le fond IGN a l'intérêt d'avoir un rendu du relief très lisible, mais de nombreuses sentes n'y sont pas portées.
Versant espagnol, le fond IGN est d'un intérêt discutable concernant les infos propres aux sentiers. En revanche, le fond Alpina est excellent de ce point de vue (plus riche encore que le fond OSM même si pas à l'abri ponctuellement de quelques petites erreurs) et je ne regrette pas l'acquisition de ces cartes, même si l'appli TwoNav ne s'avère pas forcément la plus facile à utiliser.
Versant français et espagnol, le fond OSM, au rendu du relief moins qualitatif que l'IGN, mais souvent supérieur du point de vue informationnel concernant les sentes secondaires.
Un autre avantage de la cartographie numérique sur téléphone est la géolocalisation. La grande majorité du temps, je suis d'accord pour dire qu'il s'agit juste d'un confort, et que quelqu'un de suffisamment rompu à l'usage des cartes peut très bien ne fonctionner qu'avec des versions papier sans pour autant se paumer. Mais cela lui demandera tout de même plus d'efforts (ne serait-ce que pour consulter la carte aussi souvent que nécessaire).
Il y a tout de même quelques cas où la géolocalisation permet de gagner du temps, de l'assurance et donc de l'énergie : quand un brouillard très dense se mêle à des pentes escarpées (souvent le cas dans les hautes vallées Ariégeoises), il est appréciable de ne pas douter sur sa localisation précise et ses choix. Idem dans les karsts du secteur du Pic des Trois Rois, où il est appréciable de pouvoir confirmer qu'on est sur la trace visée ou s'assurer avec précision de la justesse d'une option. A fortiori lorsqu'on suit une trace gpx qui n'est présente sur aucun fond de carte...
En cas de panne généralisée de nos moyens numériques, nous avions toujours la version papier de la carte du secteur où nous nous trouvions, mais dans la plupart des cas au 1/50 000 seulement ; une l'échelle pas suffisamment précise pour être à l'aise sur du hors sentier où sur de minuscules sentes. Il s'agissait donc de cartes "de secours" qui ne pouvaient pas remplir les mêmes objectifs que les différents fonds de carte que j'avais à ma disposition sur mon téléphone.
Pour avoir l'équivalent en papier de ce que j'avais sur mon téléphone, il aurait fallu transporter un bon nombre de cartes et pas mal galérer pour faire en sorte qu'elles soient consultables rapidement et en permanence dans un porte-carte...
☛ Gestion de l'énergie des appareils numériques
L'utilisation du téléphone nécessite évidemment une gestion de sa batterie (en progression, le tel est allumé en permanence en mode avion) et donc l'utilisation de moyen de fabrication et de stockage de l'énergie.
Sylvie et moi avions chacun un téléphone, chacun une batterie externe de 10 000 mAh, elle un panneau solaire de 5,5 watts, moi un panneau de 11 watts.
Sylvie avait également sur son tel le pack carto IGN (GlobeXplorer) qui pouvait servir de rechange "à minima" si je perdais ou casser mon téléphone. Je pouvais aussi compter sur l'utilisation complémentaire de sa batterie externe si la mienne était vide.
Nous n'avons pas utilisé les panneaux solaires sur les 2 parties parcourues à VTT : à la fois, on craignait de les abîmer (ou d'abîmer la connectique) et on doutait davantage de leur capacité à générer de l'énergie lorsque nous étions en progression (changement plus fréquent de direction et donc d'exposition au soleil). A pied, Sylvie n'a pas eu à utiliser son panneau (elle avait une utilisation très modérée de son tel). En ce qui me concerne, je rechargeais tous les jours ma batterie externe avec mon panneau, puis mon tel avec ma batterie. ça a bien fonctionné mais si nous avions eu plus de mauvais temps, ça aurait peut-être été tendu...
☛ Les conséquences d'un cheminement hors sentier et sur des sentes très secondaires ;
Faire le choix de majoritairement passer par des sentes et des sentiers souvent non balisés, parfois hors toute trace, dans des endroits souvent escarpés et donc peu « roulants » et nécessitant une attention permanente dans la progression (nombreux passages dans des éboulis à gros blocs, sur des sentes étroites ou peu marquées, dans des pentes soutenues, des cheminements sur des crêtes, des successions de brèches et de cols d'altitude, des passages parfois un peu « gazeux », équipés de câbles ou non...) a pour conséquences (mais nous l'avions intégré avant le départ) de rendre la progression lente dans son ensemble. Les dénivelés effectués et plus encore les distances quotidiennement parcourues ont rarement été exceptionnels (par ex, une moyenne quotidienne de 1200 mètres de D+ et de 12.5 km sur la partie ariégeoise !).
Pourtant, nous n'avons jamais eu l'impression de lambiner ou de musarder - mes comparses me l'ont d'ailleurs maintes fois fait remarquer. Oui, en dépit de ce que pourraient laisser penser les stats quotidiennes, il s'agit d'une traversée relativement dense.
☛ Choix logistique et ravitaillement :
Pour ne pas avoir à descendre en vallée nous réapprovisionner pendant le gros mois passé à marcher dans la partie centrale de la chaîne, nous avons préparé à l'avance la quasi totalité de notre nourriture (à l'exception de quelques produits frais) et l'avons envoyé par colis à des hébergements (gîtes et refuges accessibles en véhicules) chez qui nous avons réservé le gîte et le couvert (dans un soucis d'échange de « bons procédés »), structures par lesquels nous passions tous les 4 à 6 jours environ.
Ce choix a un désavantage certain : nous imposer des dates de passage fixées à l'avance dans ces hébergements et donc nous contraindre à tenir le rythme de progression programmé « sur le papier ». Cela aurait pu être très contraignant si, pour une raison ou pour une autre (météo, méforme, etc), nous n'avions réussi à respecter les étapes programmées. Dans ce cas, nous aurions cependant et toujours pu couper et prendre des « raccourcis » s'il avait fallu rattraper un quelconque retard (mais je ne cache pas que cela aurait été un véritable crève-cœur après avoir passé tant de temps à peaufiner l'itinéraire). Mais la météo fut incroyablement en notre faveur et notre petite équipe, malgré des douleurs répétées chez certains, tint le choc sur le plan physique *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' ***
Certains verront dans cette façon d'être « pieds et poings liés » à un programme établit un inconvénient majeur, celui d'un manque de souplesse peu compatible avec l'idée de liberté que sous-tend une longue itinérance. C'est certes vrai, mais là comme en tout il faut savoir faire des choix et des compromis :
- ou bien s'octroyer un temps sans limite et accepter de passer une partie de ce temps à se réapprovisionner ; au risque, finalement, d'en perdre pas mal, d'avoir une itinérance un peu décousue avec de nombreux aller-retour en vallée, avec ce que cela entraîne en terme d'énergie dépensée et de perte éventuelle de motivation...
- ou bien éviter d'emblée les parties les plus sauvages de la chaîne pour s'assurer de passer plus régulièrement par des points de réapprovisionnement possibles
- ou limiter le bivouac au profit des refuges (et s'imposer alors d'autres contraintes en terme d'étapes)
- ou bien se résoudre à accepter un rythme imposé et une certaine cadence comme nous l'avons fait. Cette dernière solution est la plus exigeante, elle demande davantage de préparation, une bonne vision de ce que représente la globalité de la traversée et de ce qu'on est capable de faire chaque jour sur une telle durée. Mais elle permet à mon avis de « densifier » la traversée, de lui donner une tenue supérieure.
☛ Dates et durée de la traversée :
La traversée a duré 49 jours (incluant 2 jours de repos), du 10 juillet au 26 août 2021.
Au total, si nous avons mis presque 50 jours pour traverser la chaîne là où d'autres en mettent 30 ou 35, ce n'est pas parce que nous avons abusé des grasses mat et des siestes, mais parce que le cheminement choisi n'était ni le plus simple ni le plus direct : alors que notre objectif final était clairement plein ouest, nous avons régulièrement progressé vers le nord ou vers le sud - nous avons même à plusieurs reprises progressé vers le NE ou le SE, voire même, ponctuellement, plein est. L'objectif n'était pas de terminer cette traversée au plus vite, mais de rester près des hauteurs, sur les lignes faîtières principales tout en essayant de ne pas passer à côté des massifs les plus emblématiques de cette magnifique chaîne.
☛ Les participants :
Nous avons pensé le projet de manière à ce que d'autres que Sylvie et moi puissent y participer sans forcément faire l'intégralité de la traversée. Concernant la première partie, la traversée des Pyrénées Orientales à VTT, il fallait des équipiers qui aient déjà l'expérience du vélo de montagne itinérant. Ce qui restreint fortement le nombre des candidats. L'exigence de l'itinéraire suivi sur ce premier tronçon ainsi que son intérêt peut-être discutable d'un point de vue purement "VTTesque" ont eu pour conséquence que nous nous sommes finalement retrouvés que tous les deux.
Tony s'est joint à nous sur l'intégralité de la partie pédestre tandis qu'Audrey nous a rejoint à Bagnères de Luchon, complétant ainsi un "bout de Pyrénées" qu'elle ne connaissait pas.
Sylvie et moi étions à nouveau seuls sur le dernier tronçon, la traversée du pays basque à VTT.
☛ Logique d’itinérance :
La Haute Route Pyrénéenne a été imaginée et conçue dans l'idée de rester le plus possible sur les hauteurs de la chaîne. Mais plutôt que de suivre à la lettre le topo d’un parcours conçu par d’autres, j’ai préféré passer du temps sur les cartes pour imaginer le nôtre. D’ailleurs, la HRP propose de fait plein de variantes possibles qui témoignent de la diversité des choix possibles.
Mon approche a donc consisté d'abord à « dézoomer » la carte de la chaîne pyrénéenne, seule façon de voir comment s'agencent massifs et vallées au sein de la chaîne et par où passe réellement la crête faîtière du massif. Car contrairement à l'idée que l'on peut s'en faire lorsqu'on ne connaît pas les Pyrénées dans le détail, elles ne sont pas constituées par une seule ligne de crêtes principale et continue qui relierait ses deux extrémités mais par un "emboîtement" de lignes de crêtes principales. Il y a donc des choix et des compromis à faire si l'on souhaite se maintenir tout le long de la traversée sur les zones les plus hautes du massif et garder ainsi un maximum de continuité dans les altitudes parcourues.
Choix et compromis doivent donc être faits en de nombreux points de la traversée. Je liste ici les principaux :
- Au départ (à l'est donc), sur la partie ouest du massif des Albères (vers le Roc de France et le Vallespir), faut-il privilégier la ligne frontière entre France et Espagne, qui passe par une zone de reliefs confus et peu hauts, ou bien quitter la ligne de crête des Albères lorsque celle-ci devient un peu confuse et traverser la vallée du Tech pour aller attraper la ligne de crêtes qui s'appuie sur le massif du Canigou et qui est nettement plus individualisée et haute ?
- Faut-il privilégier un cheminement le long de la ligne de crête qui sépare la Haute Ariège de l’Andorre ou bien clairement basculer côté andorran ? Dans les deux cas, les altitudes max des massifs traversées sont similaires, mais un cheminement par le sud (Andorre) oblige à la traversée de vallées alors que l'option nord permet de rester en altitude ?
- A l'ouest du Mont Valier, faut-il poursuivre sur la ligne de crête frontalière, ce qui peut sembler logique pendant encore un certain temps mais qui débouche alors sur l'incontournable traversée de la partie basse du Val d'Aran (vallée de la Garonne), ou bien faut-il basculer notablement vers le sud pour se maintenir en altitude dans le Haut Val d'Aran, puis dans dans les massifs d'Aiguestortes et de la Maladeta ?
- Faut-il ensuite revenir sur la ligne de crête séparant le Luchonnais du massif des Posets, zone de reliefs denses et relativement élevés, ou bien sciemment rester plus au sud, au cœur du massif de la Maladeta et des Posets, les points culminants de la chaîne ?
- Faut-il choisir la ligne de crête frontalière qui passe au-dessus du tunnel de Bielsa et qui permet ensuite d'atteindre Gavarnie par le versant français de la chaîne (c'est en partie ce que fait le tracé de la HRP) ou à nouveau se décaler dans le sud pour attraper la ligne de crête qui passe par le Monte Perdido et l'ensemble des hauts sommets du secteur de la Brèche de Roland ?
- Dans la partie centrale et ouest du pays basque, secteur où la ligne de crête principale devenue basse n'est donc plus très évidente, faut-il privilégier des lignes de crêtes secondaires mais un peu plus hautes, qui s'orientent dans un axe sud-nord, quitte à s'éloigner de la ligne de crête principale et à devoir ensuite traverser davantage de zones basses ; ou bien s'en tenir au compromis proposé par l'itinéraire de la HRP (qui suit majoritairement le GR11 dans ce secteur) qui garde une ligne moyenne en terme d'altitude ; ou bien même se décaler un poil plus au sud, dans les reliefs assez confus qui débouchent sur la côte atlantique dans le secteur de San Sebastian ?
Finalement, seule la ligne de crête entre Gavarnie et les Pic d'Anie et d'Orhi (Est du Pays basque) est suffisamment continue et haute pour sembler évidente (et encore, dans la haute vallée d'Ossau, le relief un peu moins élevé offre des options différenciées).
☛ Construction de l'itinéraire :
Je me suis essentiellement appuyé sur les fonds de carte OSM qui présentent le double avantage de recenser un nombre très important des sentes et sentiers existants (bien plus que ne le font les fonds carto IGN français et espagnol) et d'avoir une vision globale sur l'ensemble de la chaîne (et pas seulement son côté français ou son côté espagnol). J'ai ensuite complété mes recherches sur des secteurs précis où j'avais besoin d'informations (les itinéraires les plus escarpés que nous prévoyions de suivre et les massifs qui nous semblaient les plus intéressants) en fouillant sur le net, en lisant des comptes-rendus, en récupérant des bouts de traces gpx aux quelques endroits où je n'avais pas trouvé d'itinéraires portés sur les fonds cartographiques à ma disposition.
☛ Navigation sur le terrain :
Ayant fait un essai concluant l'été précédent dans le Mercantour, j'ai opté pour une navigation entièrement sur cartes numériques sur mon téléphone. Mon objectif était d'avoir un maximum d'informations carto à ma disposition sur le terrain pour disposer de toute la palette de choix (ce que permet facilement le téléphone en permanence allumé et stocké dans une poche de short ou de pantalon et donc très facile d'accès), afin de pouvoir en premier lieu suivre des itinéraires peu visibles sur le terrain, et en second lieu m'adapter à tout moment à la nécessité éventuelle d'un changement de programme.
J'ai pour cela fonctionné sur 3 fonds cartographiques différents : OSM, IGN français et espagnol, fond Alpina. J'ai acheté les fonds IGN et Alpina sous forme de packs téléchargeables sur le téléphone, soit sur la mémoire centrale du tel pour les cartes Alpina soit sur une carte micro SD dédiée pour les cartes IGN. J'ai téléchargé gratuitement les fonds OSM via l'appli Mobac (j'aurais pu faire pareil pour les fonds IGN mais je n'ai pris connaissance de cette possibilité qu'après avoir acheter le pack en question).
Le petit inconvénient avec lequel j'ai dû composer était de devoir jongler entre 3 applis différentes, les packs achetés ayant leurs applis "propriétaires" : GlobeXplorer pour les fonds IGN, TwoNav pour le fond Alpina, Oruxmaps pour le fond OSM (quelqu'un de plus avisé que moi sur l'utilisation et les possibilités des applis arriverait-il à tout compiler sur une seule appli ? possible...). Mais cette obligation de jongler n'était en aucun cas un problème majeur. Au passage, merci à ceux qui m'ont donné les infos nécessaires pour trouver les bons outils et les bonnes applis dans le labyrinthe des ressources numériques, ils se reconnaîtront.
Selon l'endroit où nous nous trouvions et des choix qui s'offraient à nous, je consultais très régulièrement et simultanément 2 ou 3 fonds cartographiques.
Versant français, le fond IGN a l'intérêt d'avoir un rendu du relief très lisible, mais de nombreuses sentes n'y sont pas portées.
Versant espagnol, le fond IGN est d'un intérêt discutable concernant les infos propres aux sentiers. En revanche, le fond Alpina est excellent de ce point de vue (plus riche encore que le fond OSM même si pas à l'abri ponctuellement de quelques petites erreurs) et je ne regrette pas l'acquisition de ces cartes, même si l'appli TwoNav ne s'avère pas forcément la plus facile à utiliser.
Versant français et espagnol, le fond OSM, au rendu du relief moins qualitatif que l'IGN, mais souvent supérieur du point de vue informationnel concernant les sentes secondaires.
Un autre avantage de la cartographie numérique sur téléphone est la géolocalisation. La grande majorité du temps, je suis d'accord pour dire qu'il s'agit juste d'un confort, et que quelqu'un de suffisamment rompu à l'usage des cartes peut très bien ne fonctionner qu'avec des versions papier sans pour autant se paumer. Mais cela lui demandera tout de même plus d'efforts (ne serait-ce que pour consulter la carte aussi souvent que nécessaire).
Il y a tout de même quelques cas où la géolocalisation permet de gagner du temps, de l'assurance et donc de l'énergie : quand un brouillard très dense se mêle à des pentes escarpées (souvent le cas dans les hautes vallées Ariégeoises), il est appréciable de ne pas douter sur sa localisation précise et ses choix. Idem dans les karsts du secteur du Pic des Trois Rois, où il est appréciable de pouvoir confirmer qu'on est sur la trace visée ou s'assurer avec précision de la justesse d'une option. A fortiori lorsqu'on suit une trace gpx qui n'est présente sur aucun fond de carte...
En cas de panne généralisée de nos moyens numériques, nous avions toujours la version papier de la carte du secteur où nous nous trouvions, mais dans la plupart des cas au 1/50 000 seulement ; une l'échelle pas suffisamment précise pour être à l'aise sur du hors sentier où sur de minuscules sentes. Il s'agissait donc de cartes "de secours" qui ne pouvaient pas remplir les mêmes objectifs que les différents fonds de carte que j'avais à ma disposition sur mon téléphone.
Pour avoir l'équivalent en papier de ce que j'avais sur mon téléphone, il aurait fallu transporter un bon nombre de cartes et pas mal galérer pour faire en sorte qu'elles soient consultables rapidement et en permanence dans un porte-carte...
☛ Gestion de l'énergie des appareils numériques
L'utilisation du téléphone nécessite évidemment une gestion de sa batterie (en progression, le tel est allumé en permanence en mode avion) et donc l'utilisation de moyen de fabrication et de stockage de l'énergie.
Sylvie et moi avions chacun un téléphone, chacun une batterie externe de 10 000 mAh, elle un panneau solaire de 5,5 watts, moi un panneau de 11 watts.
Sylvie avait également sur son tel le pack carto IGN (GlobeXplorer) qui pouvait servir de rechange "à minima" si je perdais ou casser mon téléphone. Je pouvais aussi compter sur l'utilisation complémentaire de sa batterie externe si la mienne était vide.
Nous n'avons pas utilisé les panneaux solaires sur les 2 parties parcourues à VTT : à la fois, on craignait de les abîmer (ou d'abîmer la connectique) et on doutait davantage de leur capacité à générer de l'énergie lorsque nous étions en progression (changement plus fréquent de direction et donc d'exposition au soleil). A pied, Sylvie n'a pas eu à utiliser son panneau (elle avait une utilisation très modérée de son tel). En ce qui me concerne, je rechargeais tous les jours ma batterie externe avec mon panneau, puis mon tel avec ma batterie. ça a bien fonctionné mais si nous avions eu plus de mauvais temps, ça aurait peut-être été tendu...
☛ Les conséquences d'un cheminement hors sentier et sur des sentes très secondaires ;
Faire le choix de majoritairement passer par des sentes et des sentiers souvent non balisés, parfois hors toute trace, dans des endroits souvent escarpés et donc peu « roulants » et nécessitant une attention permanente dans la progression (nombreux passages dans des éboulis à gros blocs, sur des sentes étroites ou peu marquées, dans des pentes soutenues, des cheminements sur des crêtes, des successions de brèches et de cols d'altitude, des passages parfois un peu « gazeux », équipés de câbles ou non...) a pour conséquences (mais nous l'avions intégré avant le départ) de rendre la progression lente dans son ensemble. Les dénivelés effectués et plus encore les distances quotidiennement parcourues ont rarement été exceptionnels (par ex, une moyenne quotidienne de 1200 mètres de D+ et de 12.5 km sur la partie ariégeoise !).
Pourtant, nous n'avons jamais eu l'impression de lambiner ou de musarder - mes comparses me l'ont d'ailleurs maintes fois fait remarquer. Oui, en dépit de ce que pourraient laisser penser les stats quotidiennes, il s'agit d'une traversée relativement dense.
☛ Choix logistique et ravitaillement :
Pour ne pas avoir à descendre en vallée nous réapprovisionner pendant le gros mois passé à marcher dans la partie centrale de la chaîne, nous avons préparé à l'avance la quasi totalité de notre nourriture (à l'exception de quelques produits frais) et l'avons envoyé par colis à des hébergements (gîtes et refuges accessibles en véhicules) chez qui nous avons réservé le gîte et le couvert (dans un soucis d'échange de « bons procédés »), structures par lesquels nous passions tous les 4 à 6 jours environ.
Ce choix a un désavantage certain : nous imposer des dates de passage fixées à l'avance dans ces hébergements et donc nous contraindre à tenir le rythme de progression programmé « sur le papier ». Cela aurait pu être très contraignant si, pour une raison ou pour une autre (météo, méforme, etc), nous n'avions réussi à respecter les étapes programmées. Dans ce cas, nous aurions cependant et toujours pu couper et prendre des « raccourcis » s'il avait fallu rattraper un quelconque retard (mais je ne cache pas que cela aurait été un véritable crève-cœur après avoir passé tant de temps à peaufiner l'itinéraire). Mais la météo fut incroyablement en notre faveur et notre petite équipe, malgré des douleurs répétées chez certains, tint le choc sur le plan physique *** Images externes non autorisées utilisez le bouton 'ajouter photos' ***
Certains verront dans cette façon d'être « pieds et poings liés » à un programme établit un inconvénient majeur, celui d'un manque de souplesse peu compatible avec l'idée de liberté que sous-tend une longue itinérance. C'est certes vrai, mais là comme en tout il faut savoir faire des choix et des compromis :
- ou bien s'octroyer un temps sans limite et accepter de passer une partie de ce temps à se réapprovisionner ; au risque, finalement, d'en perdre pas mal, d'avoir une itinérance un peu décousue avec de nombreux aller-retour en vallée, avec ce que cela entraîne en terme d'énergie dépensée et de perte éventuelle de motivation...
- ou bien éviter d'emblée les parties les plus sauvages de la chaîne pour s'assurer de passer plus régulièrement par des points de réapprovisionnement possibles
- ou limiter le bivouac au profit des refuges (et s'imposer alors d'autres contraintes en terme d'étapes)
- ou bien se résoudre à accepter un rythme imposé et une certaine cadence comme nous l'avons fait. Cette dernière solution est la plus exigeante, elle demande davantage de préparation, une bonne vision de ce que représente la globalité de la traversée et de ce qu'on est capable de faire chaque jour sur une telle durée. Mais elle permet à mon avis de « densifier » la traversée, de lui donner une tenue supérieure.
☛ Dates et durée de la traversée :
La traversée a duré 49 jours (incluant 2 jours de repos), du 10 juillet au 26 août 2021.
Au total, si nous avons mis presque 50 jours pour traverser la chaîne là où d'autres en mettent 30 ou 35, ce n'est pas parce que nous avons abusé des grasses mat et des siestes, mais parce que le cheminement choisi n'était ni le plus simple ni le plus direct : alors que notre objectif final était clairement plein ouest, nous avons régulièrement progressé vers le nord ou vers le sud - nous avons même à plusieurs reprises progressé vers le NE ou le SE, voire même, ponctuellement, plein est. L'objectif n'était pas de terminer cette traversée au plus vite, mais de rester près des hauteurs, sur les lignes faîtières principales tout en essayant de ne pas passer à côté des massifs les plus emblématiques de cette magnifique chaîne.
☛ Les participants :
Nous avons pensé le projet de manière à ce que d'autres que Sylvie et moi puissent y participer sans forcément faire l'intégralité de la traversée. Concernant la première partie, la traversée des Pyrénées Orientales à VTT, il fallait des équipiers qui aient déjà l'expérience du vélo de montagne itinérant. Ce qui restreint fortement le nombre des candidats. L'exigence de l'itinéraire suivi sur ce premier tronçon ainsi que son intérêt peut-être discutable d'un point de vue purement "VTTesque" ont eu pour conséquence que nous nous sommes finalement retrouvés que tous les deux.
Tony s'est joint à nous sur l'intégralité de la partie pédestre tandis qu'Audrey nous a rejoint à Bagnères de Luchon, complétant ainsi un "bout de Pyrénées" qu'elle ne connaissait pas.
Sylvie et moi étions à nouveau seuls sur le dernier tronçon, la traversée du pays basque à VTT.