The Great Bike Adventure sur les routes du monde !
Le 4 mars 2018, entouré de la famille, des amis, et quelques curieux Charlotte et Moi (Rémi) avons fébrilement donné les premiers coups de pédale de ce qui s'annonce être une sacrée balade à bicyclette…
En 2013, un ami me fait découvrir la randonnée itinérante, c’est l’électrochoc ! Je découvre ensuite le voyage à vélo ; nouvel électrochoc : tout en restant dans une optique de slow-travel, il est possible de parcourir plus de distance, la liberté est décuplée, l’effort physique intense et la joie immense !
C’est ainsi qu’en 2018, nous nous élançons pour un voyage sans date de retour. Avec 10 €/personne/jour, nous partons pour au moins 4 ans à travers les 5 continents et 100.000 km devant nos roues.
Suivez-nous également sur
- Notre site : http://www.thegreatbikeadventure.com
- FaceBook : http://www.Facebook.com/TheGreatBikeAdventure
- Instagram : TheGreatBikeAdventure
En 2013, un ami me fait découvrir la randonnée itinérante, c’est l’électrochoc ! Je découvre ensuite le voyage à vélo ; nouvel électrochoc : tout en restant dans une optique de slow-travel, il est possible de parcourir plus de distance, la liberté est décuplée, l’effort physique intense et la joie immense !
C’est ainsi qu’en 2018, nous nous élançons pour un voyage sans date de retour. Avec 10 €/personne/jour, nous partons pour au moins 4 ans à travers les 5 continents et 100.000 km devant nos roues.
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Quand : 04/03/2018
Durée : 1500.5 jours
Durée : 1500.5 jours
Carnet publié par TheGreatBikeAdventure
le 28 janv. 2019
modifié le 08 avr. 2019
modifié le 08 avr. 2019
929 lecteur(s)
-
Vue d'ensemble
Le compte-rendu : PAMIR (mise à jour : 08 avr. 2019)
[31/10/2018] - 8015km -
*Edition spéciale - PAMIR Part1*
Khorog, ici Khorog, capitale de la région autonome du Haut-Badakhchan, le GBAO, pour les intimes...
Alors c'est quoi ce charabia ?
En gros, on est arrivé dans la capitale administrative du Pamir Tadjik en suivant la fameuuuuuse route (Nord!) M41 depuis Dushanbe.
Laissez-moi fixer quelques bases, car certain termes vont revenir dans cet article, dans le suivant, et p'tèt encore s'ti d'après !
Le Pamir : centré sur la région autonome du GBAO au Tadjikistan, le Pamir est un massif de très haute montagne, également appelé le toit du monde "roof of the world", dont le point culminant, le pic Ismail Sâmâni (anciennement pic du Communisme ou pic Staline - ma gueule) culmine à 7495m (le mont blanc est à 4809m, ce caillou !). Dans sa partie occidentale le massif est constituée de montagnes acérées et de vallées profondes (Hm, c'est chaud !). Dans sa partie orientale on trouve un haut-plateau désertique aride, une des régions les plus isolée au monde... (Hm, c'est froid !!)
La M41: Egalement appelée Autoroute (lol) du Pamir, "Pamir Highway" ou autoroute de la drogue (en raison du fort trafic d'héroïne dans la région - t'en veux ?), la M41 est la seconde route carrossable la plus haute du monde avec un passage par le col Akbaital à 4655m. Construite en partie durant le "Grand Jeu" (la période de tensions entre l'empire russe et indo-britannique) puis par l'empire soviétique pour désenclaver la région, c'est la seule route qui relie a région du Pamir au reste du Tadjikistan. C'est également la seule voie d'échange entre le pays et la Chine.
Alors on parle de route, mais on est loin des standards européens ! Si l'asphalte (tento ondulé, tento défoncé, tento c'est_quoi_ce_merdier) est présente sur 60% du tracé, le reste n'est qu'une piste ultra-défoncée par les éléments (éboulements, glissement de terrain, avalanches, tremblement de terre,...) et par les quelques camionneurs tadjikes et chinois qui poussent à bout leurs machines fumantes... (Sérieux, il n'y a pas encore eu un épisode des "camionneurs de l'extrême ici ?!)
Ces deux points fixés, allons y !
13 Octobre, 14h45. La météo est maussade sur Duchanbe. Un café-cognac nous aide à sortir braver les éléments : on quitte la Green House Hostel les sacoches pleines à craquer, direction Kalai Khumb via la M41.
La M41! J'insiste! La route nord!
En effet, pour rejoindre Kalai Khumb, deux choix s'offrent à nous :
- La voie classique (nous on aime les classiques, comme Bebel, Dalida et le Paris-Roubaix) : La M41, sur une piste pourrie, non déneigée, et passant par un col à 3250m.
- La voie (de la raison ?) safe : une route passant par Kŭlob, en bon état et déneigée - c'est la voie privilégiée pour le transport routier, ces faybles !)
Ni une ni deux, on choisit le calme : la route du Nord, avec tout de même une inquiétude en toile de fond : "Ça passe en haut du col ?"
On avance doucement les premiers jours. Confiants, on a du temps devant nous.
La route est bonne, le dénivelé monte crescendo, du vent dans le dos, des Snickers plein les sacoches, on est bien ! ... Jusqu'au 16 octobre, où nous sommes stoppés net sous la tente ! Il pleut 30 heures d'affilé !
On se croirait chez nous !
Le 17 nous reprenons la route, les sommets nus deux jours avant sont à présent recouverts de neige, et un autre signe nous alerte : des dizaines de troupeaux de moutons (de centaines de têtes !) très cons et odorants descendent de la montagne - les bergers nous parlent de 50cm de neige en haut, du Yéti, et de Chang qui chiale en haut.
Nous, comme des cons, on monte.
"Winter is coming" ? Balek frère !
Le 18, le temps clair est de retour, avec de bonnes nuits à la fraiche ! De bonne nuits ouais : le soleil se couche à 18h, une grosse bouffe, une partie d'échec, et on se réveil à 7h !
Ce jour marque aussi l'entrée dans le GBAO, le début de la piste hardcore dans les gorges de la Vakhsh (à tes souhaits), des paysages à couper le souffle et du yoyo à couper les jambes !
Toujours confiants, on prend le temps : 30 à 40 km à la journée, une bonne pause le midi et à chaque fois un bivouac HORS NORME... On est dans une nature somptueuse, préservée, on ne croise pas un con de touriste en 4x4... C'est le pied, le vrai !
Le 21, la pression artérielle monte tandis que le baromètre baisse (E=mc² !) : on s'apprête à entamer le col alors que certains locaux en Lada (le char d'ex URSS!) nous disent qu'il est fermé ... De toute façon il est trop tard : on a mis une semaine à arriver jusqu'ici, hors de question de faire demi-tour !
Le soir, Barmal nous accueille chez lui avec sa petite famille. On se dit qu'il nous restera 20km faciles le lendemain jusqu'au sommet, car oui, on a eu la confirmation : des 4x4 passent le col !
22 Octobre. Je rend une dizaine de fois la liberté au mouton présent dans la soupe de la veille... Une journée facile dans le Pamir ? Oublie ça ! Tu vas en chier - en vrai.
Pour rester dans le moelleux: la neige qui fond laisse place à une boue collante sur les 20km restant à grimper. 20km que nous ferons en 5 heures, sur 2 jours ! Record !
Pousser la bécane, décrotter le garde boue - qui j'te jure, garde bien la boue, glisser, repartir, souffler, gueuler, se décrotter à l'abris des regards, et on r'commence !
Le 23 vers 13h nous atteignons le col de Khaburabot - 3252m. N'en déplaise aux prêche misère croisés en chemin, c'est passé, mais on sera surement les derniers à rouler par là cette année !
C'est partie pour 1200m de descente jusque KalaiKhumb : dont 5 kilomètres dans la même boue plus épaisse et plus collante... On passera la fin d'après-midi à nettoyer les vélos ! Pour l'anecdote, un gros Tadjike passe à ce moment là en SUV blanc flambant neuf et nous lance : "Mais vous n'allez pas nettoyer vos vélos dans la rivière ? l'eau est siii froide !"
Haha, c'est dingue comme un habitacle et un pare brise peuvent couper de la réalité... Pendant ce temps, l'eau qu'on asperge sur les vélos gèle instantanément sur l'acier...
Le 25, après quelques bières Russes (mais "Belgian Style" !) et une assiette de plov à assommer un môme, on quitte Kalai Khumb direction Khorog. À partir d'ici les paysages changent à nouveau: on suit la rivière Panj (qui n'est rien d'autre qu'un affluent principal de la mer d'Aral - ou ce qu'il en reste), celle-ci marque également la frontière avec l'Afghanistan 🇦🇫, et c'est d'ailleurs le côté Afghan que nous verrons le plus sur les 250km jusque Khorog : des maisons en terre, un chemin de muletiers en parallèle de la m41, quelques signes échangés, et la vie qui s'écoule paisiblement... Une vision un peu différente de celle du côté Tadjike, mais qui reflète certainement ce qu'était le Tadjikistan avant l'arrivée des quelques touristes un peu barges...
Apres quelques jours tranquilles le long du Panj - qui lui aussi devient plus tranquille, nous rejoignons Khorog, capitale du GBAO.
Avec le recul on trouve la situation assez extraordinaire : cette capitale de région autonome au milieu de nulle part est reliée à sa capitale par cette unique piste que l'on vient de traverser... pour venir ici depuis Dushanbe, faut soit être un cycliste un peu cinglé, soit être cinglé un peu cycliste...
Le GBAO est pour sur une région du monde à part, et en terme d'isolement, on a encore rien vu (ça, on ne le savait pas encore) !
Rendez vous dans la partie 2, pour prendre un peu, beaucoup (passionnément !) d'altitude sur le haut plateau du Pamir...
Les photos risquent de vous mettre en PLS, ca tombe bien, c'est l'état dans lequel on est à 4200m d'altitude !
(En attendant, on se fait 1,5 jours de pause à Khorog dans un homestay avec des chiottes où tu t'assoies dessus, et une vraie douche avec de l'eau pas froide qui coule d'un tube - ce luxe ! On en profite aussi pour manger/bouffer un max : au KFC (Khorog Fried Chicken), au resto Indien (qui nous donne envie de tracer en Inde ! 🇮🇳) et au café LAL (qui nous donne envie de filer au trône !).
Charlotte fait aussi son marché et craque littéralement pour une paire de boots military style plasticofourrées en poils de PVC. 18€, garantie 2 ans, on fait à coup sur confiance au type du Bazaar ! Nous, on aime pas se faire enfler !)
[07/11/2018] - 8340km -
*Edition spéciale - PAMIR Part2*
Murghab, ici Murghab, seconde ville de la région autonome du GBAO.
Ville, que dis-je, mégalopole de 4000 habitants entassés dans des maisons en terres et dans quelques containers chinois, mais hop hop hop - du calme bro ! On en repage après la page météo...
Ça caille, ça caille de ouf ! (De 0°c max à -30°c mini)
Entamer le haut plateau du Pamir en Novembre, faut vraiment être teubé !
(Surtout cette année, d'apres les locaux...)
Rappelons tout de même aux moins observateurs : Dans #TheGreatBikeAdventure, t'as Adventure.
Et l'adventure, quand t'as roulé 2000km en 3 mois d'été, elle est au raz des pâquerettes !
Alors du coup, on a décidé de se punir un peu, en élevant un peu le niveau d'adventure.
On vous avait laissé à Khorog, bande de veinards, où nous étions resté 2 jours pour LA douche bihebdomadaire et pour engloutir un max de lipides...
01 Novembre 2018, 16h00, il est tôt dans la paisible ville de Khorog... Après avoir hésité deux heures sur quelles paires de chaussettes en poils de yack et quels pull-over en cheveux de moutons acheter au shop handicraft, nos deux amis cyclotouristes un peu teubés reprennent la route...
En gros, on commence la journée alors qu'il fera nuit noire dans deux heures... Un classique quand on quitte un homestay - rappelez-vous, on aime les classiques !
Quand tu quittes Khorog après avoir roulé la M41 depuis Dushanbe, tu peux te dire que le plus gros est fait !
Mais quitter Khorog apres 48 heures de pause, dont 24 heures à table, ca reste quand même une épreuve : quelques raidars à 8-12%, une lipidémie Deupardièsque et les 2100m d'altitude nous font suer quelques gouttes.
Deux heures après, la prophétie annoncée se réalise : il fait noir, et pas un carré de terrain plat à l'horizon pour accueillir notre tente !
On s'arrête dans un village, près d'un terrain vague, c'est franchement pas terrible...
Charlotte se charge alors du problème : en deux minutes nous sommes accueillis dans une famille juste à côté.
Ce soir au programme : thé-biscuits (la base!), enorme assiette de lentilles-riz-patates et film Tadjike en VOST : "Nisso", l'histoire d'une jeune tadjike qui fuit son méchant mari, fait plus ou moins nimp' et finit avec un soldat russe un peu simplet. Block(de-l'est)Buster !
Le lendemain matin, nos hotes ont eu du flair ! Petit déj à base de SirChaï (un melange de lait, de thé et de sel dans lequel on trempe du beurre et du pain !
#healthyfood#instabreakfast), mais que voit on également arriver juste apres ça ? Une bassine de frites fraîches ! Serieux ! Frites au p'tit déj ! On est refait !
C'est parti pour une journée de bicyclette à -2°C !
Le soir, la formidable hospitalité Tadjike fait encore son œuvre ! Alors que nous nous appretions à prendre de l'eau à à rivière pour le bivouac du soir, Hamza nous invite chez lui ! Dans la grande maison typique tadjike, nous prenons le thé et le repas dans la pièce centrale chauffée au poêle à charbon. Dans cette jolie salle couverte de bois, 5 colonnes représentent les 5 piliers de l'islam Ismaëlien, et une ouverture au plafond représente les 4 éléments.
Les velos sont rentrés, une pièce chauffée nous est préparée pour la nuit... Qu'on est bien - une fois encore - au Tadjikistan !
Le 03 novembre matin nous quittons Hamza, sa petite sœur et ses parents, direction Jelandy, à 3550m d'altitude - hé oui, c'est qu'on grimpe fieux !
La journée est tres froide, et nous roulons tout l'après midi dans une vallée ombragée. Ca caille dur !
Transit de froid, Charlotte arrive tout de même à s'émerveiller devant les premiers yacks que nous rencontrons en chemin. Moi je pèste. Classique !
Vers 18h nous arrivons à Jelandy, petit village dont la particularité est de posseder des sources d'eau chaudes ! Un vieux sanitorium nous permet de passer une nuit au chaud pour 5€/pers - ouf ! Il gèle sévère dehors ! Les bains d'eau chaude sont tentants, mais se tremper à poil dans une eau sulfureuse (qui pue l'œuf - en francais) au milieux de tadjikes plein de problème de peaux moyenâgeux, ça nous refroidit un peu, d'autant plus qu'on vient de frapper à la porte : une plâtrée de féculents vient de nous être servie. Gratis !
Vous commencez à nous connaître, on a nos priorités ! À table !
04 Novembre, on se réveille comme des fleurs, il est 8h30. Petit dej copieux, chaleur dans la chambre, on est confiants : "aujourd'hui, uniquement 40km de route. Un col à passer à 4270 et nous arriverons sur le plateau du Pamir". Facile !(?)
On se décide de trainer et de partir vers 13h. La route vers le col de Koitezek est bonne. C'est roulant, c'est splendide, les montagnes sont enneigées. Alors on s'arrête, on prends des photos, mais la montre tourne, et une section de piste juste avant le sommet prend plus de temps que prévue. L'altitude aussi nous ralentie : dès 4000m, chaques efforts deviennent plus difficiles, l'oxygène manque...
Il est 16h30 quand nous atteignons le sommet à 4272m. La lumière est rasante, les paysages sont lunaires, mais un vent fort et glacial soufle sur le plateau et le soleil vient de se coucher derrière nous...
Notre équipement ne peut rien contre les -30°C qui sévissent ici.
On panique un peu, et frappons 5km après le col à la première maison que nous rencontrons. Un oasis, vraiment !
Un vieux couple très modeste nous sert le thé dans l'unique pièce chauffée de la bâtisse. Nous avons le droit au diner, et à un film d'action russe sur un vieux lecteur Divx branché sur une batterie de bagnole...
La nuit ce soir sera finalement au chaud, dès 19h30 ! Seul un gros mal de crâne dû à l'altitude viendra perturber un sommeil pourtant mérité...
Avec du recul on se demande comment on aurai finit à camper dehors par cette température et ce vent, incapables d'utiliser nos doigts pour planter le campement... On préfère ne pas trop y penser, et prendre garde pour les nuits suivantes...
Le 05 matin, nous remercions nos hôtes providentiels et reprenons la piste dès 8h.
Le vent n'a pas faiblit sur le plateau, il fait encore -15° malgré le soleil matinal, et nos extrémités subissent le froid. Du coup je gueule contre les éléments, espérant me réchauffer ainsi.
Mauvaise idée ! Je souffle comme un bœuf sur du plat, le vent dans le dos. L'altitude nous met K.O.
On évolue toute la journée dans un paysage extraordinaire, dingue, splendide, entre_le_superlatif_de_ton_choix.
Le haut PLAT-HAUT (on oscille entre 3600m et 4200m) du Pamir porte bien son nom: malgré l'altitude, la route est assez plate, nous permettant d'aligner les kilomètres. Seul le froid glacial et le manque d'oxygène perturbent notre avancée.
On enchaînera deux jours dans la même ambiance surréaliste. Jusqu'au village d'Alichur, paumé dans une large vallée, puis jusque Murghab, seconde ville du GBAO, faite de bric et de brac, de containers, d'anciennes cabines de camions hors d'ages et de batiments administratifs flambant neuf.
C'est ici où on se trouve depuis 2 jours, et où nous avons pris une décision un peu difficile : devenir vegan...
Nan, t'es ouf !!
La decision un peu (très) relou, mais sûrement sage , c'est d'écourter notre passage sur la M41.
Explications : depuis Murghab, le plan initial etait de continuer 300km sur la M41 au Nord, passer par le col Ak-Baital à 4655m - le plus haut de la Pamir Highway -, franchir le col-frontière avec le Kirghizistan 🇰🇬, puis bifurquer depuis SaryTash plein Est vers la Chine, à 100km.
Sauf que le froid, la neige et la montre sont contre nous : notre Visa chinois expire le 15 novembre (mais t'inquiètes, si on rentre avant le 15, on a 55j jours dans le pays ), ça nous laisse une semaine pour rouler les 300km, en haute altitude (je suis encore essoufflé le matin pour aller pisser - c'est pourtant pas si lourd !), passer 3 cols, et supposer que la route soit déneigée...
On préfère - à regrets - ne pas prendre le risque de louper la Chine (et de perdre un orteil sur la route), alors le plan B est activé : on passera directement du Tadjikistan vers la Chine via le Kulma pass (un col à 4362m tout de même), et - ça c'est cool - nous en profiterons pour rouler une petite portion (200km) sur la tout aussi fameuse Karakorum Highway (route la plus haute du monde entre la Chine et le Pakistan) jusque Kashgar.
Une fois arrivé à Kashgar, capitale de la province du Xinjiang, le plan est simple :
Prendre un train d'une cinquantaine d'heure, sur 3000km à vol d'oiseau - la Chine, c'est assez grand tu vois - jusque Chengdu, capitale du Sichuan.
De là, enfourcher nos bicyclettes comme deux bon chinois , et tracer plein sud verd l'asie du Sud Est via le Sichuan et le Yunan.
On etait bien tenté par le plateau tibétain, mais on est vacciné ! 4000m d'altitude en plein hiver, c'est plutôt la fausse bonne idée . Le seul plateau qui nous fait envie là, il est chargé de fromages, et de bon pinard...
On repassera plutôt en été, sur le second tour du monde à bicyclette
En attendant et jusque dimanche matin on récupère un peu dans une petite chambre à côté d'un poêle à charbon/crotte de yack/buisson qui pue, on fait la revision des vélos qui ont pris cher sur les pistes (j'ai mis 4 heures à réparer un shifter de dérailleur arrière - l'angoisse !!) et comme d'habitude, on se recharge en lipides ! Classique !
À bientôt - de Chine - pour la suite des aventures !
*Edition spéciale - PAMIR Part1*
Khorog, ici Khorog, capitale de la région autonome du Haut-Badakhchan, le GBAO, pour les intimes...
Alors c'est quoi ce charabia ?
En gros, on est arrivé dans la capitale administrative du Pamir Tadjik en suivant la fameuuuuuse route (Nord!) M41 depuis Dushanbe.
Laissez-moi fixer quelques bases, car certain termes vont revenir dans cet article, dans le suivant, et p'tèt encore s'ti d'après !
Le Pamir : centré sur la région autonome du GBAO au Tadjikistan, le Pamir est un massif de très haute montagne, également appelé le toit du monde "roof of the world", dont le point culminant, le pic Ismail Sâmâni (anciennement pic du Communisme ou pic Staline - ma gueule) culmine à 7495m (le mont blanc est à 4809m, ce caillou !). Dans sa partie occidentale le massif est constituée de montagnes acérées et de vallées profondes (Hm, c'est chaud !). Dans sa partie orientale on trouve un haut-plateau désertique aride, une des régions les plus isolée au monde... (Hm, c'est froid !!)
La M41: Egalement appelée Autoroute (lol) du Pamir, "Pamir Highway" ou autoroute de la drogue (en raison du fort trafic d'héroïne dans la région - t'en veux ?), la M41 est la seconde route carrossable la plus haute du monde avec un passage par le col Akbaital à 4655m. Construite en partie durant le "Grand Jeu" (la période de tensions entre l'empire russe et indo-britannique) puis par l'empire soviétique pour désenclaver la région, c'est la seule route qui relie a région du Pamir au reste du Tadjikistan. C'est également la seule voie d'échange entre le pays et la Chine.
Alors on parle de route, mais on est loin des standards européens ! Si l'asphalte (tento ondulé, tento défoncé, tento c'est_quoi_ce_merdier) est présente sur 60% du tracé, le reste n'est qu'une piste ultra-défoncée par les éléments (éboulements, glissement de terrain, avalanches, tremblement de terre,...) et par les quelques camionneurs tadjikes et chinois qui poussent à bout leurs machines fumantes... (Sérieux, il n'y a pas encore eu un épisode des "camionneurs de l'extrême ici ?!)
Ces deux points fixés, allons y !
13 Octobre, 14h45. La météo est maussade sur Duchanbe. Un café-cognac nous aide à sortir braver les éléments : on quitte la Green House Hostel les sacoches pleines à craquer, direction Kalai Khumb via la M41.
La M41! J'insiste! La route nord!
En effet, pour rejoindre Kalai Khumb, deux choix s'offrent à nous :
- La voie classique (nous on aime les classiques, comme Bebel, Dalida et le Paris-Roubaix) : La M41, sur une piste pourrie, non déneigée, et passant par un col à 3250m.
- La voie (de la raison ?) safe : une route passant par Kŭlob, en bon état et déneigée - c'est la voie privilégiée pour le transport routier, ces faybles !)
Ni une ni deux, on choisit le calme : la route du Nord, avec tout de même une inquiétude en toile de fond : "Ça passe en haut du col ?"
On avance doucement les premiers jours. Confiants, on a du temps devant nous.
La route est bonne, le dénivelé monte crescendo, du vent dans le dos, des Snickers plein les sacoches, on est bien ! ... Jusqu'au 16 octobre, où nous sommes stoppés net sous la tente ! Il pleut 30 heures d'affilé !
On se croirait chez nous !
Le 17 nous reprenons la route, les sommets nus deux jours avant sont à présent recouverts de neige, et un autre signe nous alerte : des dizaines de troupeaux de moutons (de centaines de têtes !) très cons et odorants descendent de la montagne - les bergers nous parlent de 50cm de neige en haut, du Yéti, et de Chang qui chiale en haut.
Nous, comme des cons, on monte.
"Winter is coming" ? Balek frère !
Le 18, le temps clair est de retour, avec de bonnes nuits à la fraiche ! De bonne nuits ouais : le soleil se couche à 18h, une grosse bouffe, une partie d'échec, et on se réveil à 7h !
Ce jour marque aussi l'entrée dans le GBAO, le début de la piste hardcore dans les gorges de la Vakhsh (à tes souhaits), des paysages à couper le souffle et du yoyo à couper les jambes !
Toujours confiants, on prend le temps : 30 à 40 km à la journée, une bonne pause le midi et à chaque fois un bivouac HORS NORME... On est dans une nature somptueuse, préservée, on ne croise pas un con de touriste en 4x4... C'est le pied, le vrai !
Le 21, la pression artérielle monte tandis que le baromètre baisse (E=mc² !) : on s'apprête à entamer le col alors que certains locaux en Lada (le char d'ex URSS!) nous disent qu'il est fermé ... De toute façon il est trop tard : on a mis une semaine à arriver jusqu'ici, hors de question de faire demi-tour !
Le soir, Barmal nous accueille chez lui avec sa petite famille. On se dit qu'il nous restera 20km faciles le lendemain jusqu'au sommet, car oui, on a eu la confirmation : des 4x4 passent le col !
22 Octobre. Je rend une dizaine de fois la liberté au mouton présent dans la soupe de la veille... Une journée facile dans le Pamir ? Oublie ça ! Tu vas en chier - en vrai.
Pour rester dans le moelleux: la neige qui fond laisse place à une boue collante sur les 20km restant à grimper. 20km que nous ferons en 5 heures, sur 2 jours ! Record !
Pousser la bécane, décrotter le garde boue - qui j'te jure, garde bien la boue, glisser, repartir, souffler, gueuler, se décrotter à l'abris des regards, et on r'commence !
Le 23 vers 13h nous atteignons le col de Khaburabot - 3252m. N'en déplaise aux prêche misère croisés en chemin, c'est passé, mais on sera surement les derniers à rouler par là cette année !
C'est partie pour 1200m de descente jusque KalaiKhumb : dont 5 kilomètres dans la même boue plus épaisse et plus collante... On passera la fin d'après-midi à nettoyer les vélos ! Pour l'anecdote, un gros Tadjike passe à ce moment là en SUV blanc flambant neuf et nous lance : "Mais vous n'allez pas nettoyer vos vélos dans la rivière ? l'eau est siii froide !"
Haha, c'est dingue comme un habitacle et un pare brise peuvent couper de la réalité... Pendant ce temps, l'eau qu'on asperge sur les vélos gèle instantanément sur l'acier...
Le 25, après quelques bières Russes (mais "Belgian Style" !) et une assiette de plov à assommer un môme, on quitte Kalai Khumb direction Khorog. À partir d'ici les paysages changent à nouveau: on suit la rivière Panj (qui n'est rien d'autre qu'un affluent principal de la mer d'Aral - ou ce qu'il en reste), celle-ci marque également la frontière avec l'Afghanistan 🇦🇫, et c'est d'ailleurs le côté Afghan que nous verrons le plus sur les 250km jusque Khorog : des maisons en terre, un chemin de muletiers en parallèle de la m41, quelques signes échangés, et la vie qui s'écoule paisiblement... Une vision un peu différente de celle du côté Tadjike, mais qui reflète certainement ce qu'était le Tadjikistan avant l'arrivée des quelques touristes un peu barges...
Apres quelques jours tranquilles le long du Panj - qui lui aussi devient plus tranquille, nous rejoignons Khorog, capitale du GBAO.
Avec le recul on trouve la situation assez extraordinaire : cette capitale de région autonome au milieu de nulle part est reliée à sa capitale par cette unique piste que l'on vient de traverser... pour venir ici depuis Dushanbe, faut soit être un cycliste un peu cinglé, soit être cinglé un peu cycliste...
Le GBAO est pour sur une région du monde à part, et en terme d'isolement, on a encore rien vu (ça, on ne le savait pas encore) !
Rendez vous dans la partie 2, pour prendre un peu, beaucoup (passionnément !) d'altitude sur le haut plateau du Pamir...
Les photos risquent de vous mettre en PLS, ca tombe bien, c'est l'état dans lequel on est à 4200m d'altitude !
(En attendant, on se fait 1,5 jours de pause à Khorog dans un homestay avec des chiottes où tu t'assoies dessus, et une vraie douche avec de l'eau pas froide qui coule d'un tube - ce luxe ! On en profite aussi pour manger/bouffer un max : au KFC (Khorog Fried Chicken), au resto Indien (qui nous donne envie de tracer en Inde ! 🇮🇳) et au café LAL (qui nous donne envie de filer au trône !).
Charlotte fait aussi son marché et craque littéralement pour une paire de boots military style plasticofourrées en poils de PVC. 18€, garantie 2 ans, on fait à coup sur confiance au type du Bazaar ! Nous, on aime pas se faire enfler !)
[07/11/2018] - 8340km -
*Edition spéciale - PAMIR Part2*
Murghab, ici Murghab, seconde ville de la région autonome du GBAO.
Ville, que dis-je, mégalopole de 4000 habitants entassés dans des maisons en terres et dans quelques containers chinois, mais hop hop hop - du calme bro ! On en repage après la page météo...
Ça caille, ça caille de ouf ! (De 0°c max à -30°c mini)
Entamer le haut plateau du Pamir en Novembre, faut vraiment être teubé !
(Surtout cette année, d'apres les locaux...)
Rappelons tout de même aux moins observateurs : Dans #TheGreatBikeAdventure, t'as Adventure.
Et l'adventure, quand t'as roulé 2000km en 3 mois d'été, elle est au raz des pâquerettes !
Alors du coup, on a décidé de se punir un peu, en élevant un peu le niveau d'adventure.
On vous avait laissé à Khorog, bande de veinards, où nous étions resté 2 jours pour LA douche bihebdomadaire et pour engloutir un max de lipides...
01 Novembre 2018, 16h00, il est tôt dans la paisible ville de Khorog... Après avoir hésité deux heures sur quelles paires de chaussettes en poils de yack et quels pull-over en cheveux de moutons acheter au shop handicraft, nos deux amis cyclotouristes un peu teubés reprennent la route...
En gros, on commence la journée alors qu'il fera nuit noire dans deux heures... Un classique quand on quitte un homestay - rappelez-vous, on aime les classiques !
Quand tu quittes Khorog après avoir roulé la M41 depuis Dushanbe, tu peux te dire que le plus gros est fait !
Mais quitter Khorog apres 48 heures de pause, dont 24 heures à table, ca reste quand même une épreuve : quelques raidars à 8-12%, une lipidémie Deupardièsque et les 2100m d'altitude nous font suer quelques gouttes.
Deux heures après, la prophétie annoncée se réalise : il fait noir, et pas un carré de terrain plat à l'horizon pour accueillir notre tente !
On s'arrête dans un village, près d'un terrain vague, c'est franchement pas terrible...
Charlotte se charge alors du problème : en deux minutes nous sommes accueillis dans une famille juste à côté.
Ce soir au programme : thé-biscuits (la base!), enorme assiette de lentilles-riz-patates et film Tadjike en VOST : "Nisso", l'histoire d'une jeune tadjike qui fuit son méchant mari, fait plus ou moins nimp' et finit avec un soldat russe un peu simplet. Block(de-l'est)Buster !
Le lendemain matin, nos hotes ont eu du flair ! Petit déj à base de SirChaï (un melange de lait, de thé et de sel dans lequel on trempe du beurre et du pain !
#healthyfood#instabreakfast), mais que voit on également arriver juste apres ça ? Une bassine de frites fraîches ! Serieux ! Frites au p'tit déj ! On est refait !
C'est parti pour une journée de bicyclette à -2°C !
Le soir, la formidable hospitalité Tadjike fait encore son œuvre ! Alors que nous nous appretions à prendre de l'eau à à rivière pour le bivouac du soir, Hamza nous invite chez lui ! Dans la grande maison typique tadjike, nous prenons le thé et le repas dans la pièce centrale chauffée au poêle à charbon. Dans cette jolie salle couverte de bois, 5 colonnes représentent les 5 piliers de l'islam Ismaëlien, et une ouverture au plafond représente les 4 éléments.
Les velos sont rentrés, une pièce chauffée nous est préparée pour la nuit... Qu'on est bien - une fois encore - au Tadjikistan !
Le 03 novembre matin nous quittons Hamza, sa petite sœur et ses parents, direction Jelandy, à 3550m d'altitude - hé oui, c'est qu'on grimpe fieux !
La journée est tres froide, et nous roulons tout l'après midi dans une vallée ombragée. Ca caille dur !
Transit de froid, Charlotte arrive tout de même à s'émerveiller devant les premiers yacks que nous rencontrons en chemin. Moi je pèste. Classique !
Vers 18h nous arrivons à Jelandy, petit village dont la particularité est de posseder des sources d'eau chaudes ! Un vieux sanitorium nous permet de passer une nuit au chaud pour 5€/pers - ouf ! Il gèle sévère dehors ! Les bains d'eau chaude sont tentants, mais se tremper à poil dans une eau sulfureuse (qui pue l'œuf - en francais) au milieux de tadjikes plein de problème de peaux moyenâgeux, ça nous refroidit un peu, d'autant plus qu'on vient de frapper à la porte : une plâtrée de féculents vient de nous être servie. Gratis !
Vous commencez à nous connaître, on a nos priorités ! À table !
04 Novembre, on se réveille comme des fleurs, il est 8h30. Petit dej copieux, chaleur dans la chambre, on est confiants : "aujourd'hui, uniquement 40km de route. Un col à passer à 4270 et nous arriverons sur le plateau du Pamir". Facile !(?)
On se décide de trainer et de partir vers 13h. La route vers le col de Koitezek est bonne. C'est roulant, c'est splendide, les montagnes sont enneigées. Alors on s'arrête, on prends des photos, mais la montre tourne, et une section de piste juste avant le sommet prend plus de temps que prévue. L'altitude aussi nous ralentie : dès 4000m, chaques efforts deviennent plus difficiles, l'oxygène manque...
Il est 16h30 quand nous atteignons le sommet à 4272m. La lumière est rasante, les paysages sont lunaires, mais un vent fort et glacial soufle sur le plateau et le soleil vient de se coucher derrière nous...
Notre équipement ne peut rien contre les -30°C qui sévissent ici.
On panique un peu, et frappons 5km après le col à la première maison que nous rencontrons. Un oasis, vraiment !
Un vieux couple très modeste nous sert le thé dans l'unique pièce chauffée de la bâtisse. Nous avons le droit au diner, et à un film d'action russe sur un vieux lecteur Divx branché sur une batterie de bagnole...
La nuit ce soir sera finalement au chaud, dès 19h30 ! Seul un gros mal de crâne dû à l'altitude viendra perturber un sommeil pourtant mérité...
Avec du recul on se demande comment on aurai finit à camper dehors par cette température et ce vent, incapables d'utiliser nos doigts pour planter le campement... On préfère ne pas trop y penser, et prendre garde pour les nuits suivantes...
Le 05 matin, nous remercions nos hôtes providentiels et reprenons la piste dès 8h.
Le vent n'a pas faiblit sur le plateau, il fait encore -15° malgré le soleil matinal, et nos extrémités subissent le froid. Du coup je gueule contre les éléments, espérant me réchauffer ainsi.
Mauvaise idée ! Je souffle comme un bœuf sur du plat, le vent dans le dos. L'altitude nous met K.O.
On évolue toute la journée dans un paysage extraordinaire, dingue, splendide, entre_le_superlatif_de_ton_choix.
Le haut PLAT-HAUT (on oscille entre 3600m et 4200m) du Pamir porte bien son nom: malgré l'altitude, la route est assez plate, nous permettant d'aligner les kilomètres. Seul le froid glacial et le manque d'oxygène perturbent notre avancée.
On enchaînera deux jours dans la même ambiance surréaliste. Jusqu'au village d'Alichur, paumé dans une large vallée, puis jusque Murghab, seconde ville du GBAO, faite de bric et de brac, de containers, d'anciennes cabines de camions hors d'ages et de batiments administratifs flambant neuf.
C'est ici où on se trouve depuis 2 jours, et où nous avons pris une décision un peu difficile : devenir vegan...
Nan, t'es ouf !!
La decision un peu (très) relou, mais sûrement sage , c'est d'écourter notre passage sur la M41.
Explications : depuis Murghab, le plan initial etait de continuer 300km sur la M41 au Nord, passer par le col Ak-Baital à 4655m - le plus haut de la Pamir Highway -, franchir le col-frontière avec le Kirghizistan 🇰🇬, puis bifurquer depuis SaryTash plein Est vers la Chine, à 100km.
Sauf que le froid, la neige et la montre sont contre nous : notre Visa chinois expire le 15 novembre (mais t'inquiètes, si on rentre avant le 15, on a 55j jours dans le pays ), ça nous laisse une semaine pour rouler les 300km, en haute altitude (je suis encore essoufflé le matin pour aller pisser - c'est pourtant pas si lourd !), passer 3 cols, et supposer que la route soit déneigée...
On préfère - à regrets - ne pas prendre le risque de louper la Chine (et de perdre un orteil sur la route), alors le plan B est activé : on passera directement du Tadjikistan vers la Chine via le Kulma pass (un col à 4362m tout de même), et - ça c'est cool - nous en profiterons pour rouler une petite portion (200km) sur la tout aussi fameuse Karakorum Highway (route la plus haute du monde entre la Chine et le Pakistan) jusque Kashgar.
Une fois arrivé à Kashgar, capitale de la province du Xinjiang, le plan est simple :
Prendre un train d'une cinquantaine d'heure, sur 3000km à vol d'oiseau - la Chine, c'est assez grand tu vois - jusque Chengdu, capitale du Sichuan.
De là, enfourcher nos bicyclettes comme deux bon chinois , et tracer plein sud verd l'asie du Sud Est via le Sichuan et le Yunan.
On etait bien tenté par le plateau tibétain, mais on est vacciné ! 4000m d'altitude en plein hiver, c'est plutôt la fausse bonne idée . Le seul plateau qui nous fait envie là, il est chargé de fromages, et de bon pinard...
On repassera plutôt en été, sur le second tour du monde à bicyclette
En attendant et jusque dimanche matin on récupère un peu dans une petite chambre à côté d'un poêle à charbon/crotte de yack/buisson qui pue, on fait la revision des vélos qui ont pris cher sur les pistes (j'ai mis 4 heures à réparer un shifter de dérailleur arrière - l'angoisse !!) et comme d'habitude, on se recharge en lipides ! Classique !
À bientôt - de Chine - pour la suite des aventures !