Traversée du Népal à pied
En 2018, je décide d'effectuer une césure dans mes études d'ingénieur pour réaliser un rêve, une première aventure de grande envergure. De Taplejung au Far West népalais, en suivant le sentier du Great Himalaya Trail (GHT), je traverse l'intégralité de l'Himalaya népalais en totale autonomie et accompagné de trois amis. En tout, cela donne 3 mois de marche mais surtout une immersion totale dans un Népal parfois très reculé à la rencontre de locaux qui vivent souvent en total décalage du reste du monde.
Le Great Himalaya Trail est le nom donné à la trace qui traverse l'Himalaya du Bhoutan au Pakistan sur 5000 km. Au Népal, il existe une haute route, technique et en altitude et une route plus basse, la route culturelle, celle que nous avons décidé de suivre en 2018. Le compte rendu a été divisé en quatre sections principales. Bonne lecture !
Bande annonce du film : https://www.youtube.com/watch?v=WI-t785qpU4
Site internet pour en savoir plus sur le projet : https://400lieuessurlaterre.wordpress.com/
Le Great Himalaya Trail est le nom donné à la trace qui traverse l'Himalaya du Bhoutan au Pakistan sur 5000 km. Au Népal, il existe une haute route, technique et en altitude et une route plus basse, la route culturelle, celle que nous avons décidé de suivre en 2018. Le compte rendu a été divisé en quatre sections principales. Bonne lecture !
Bande annonce du film : https://www.youtube.com/watch?v=WI-t785qpU4
Site internet pour en savoir plus sur le projet : https://400lieuessurlaterre.wordpress.com/
Quand : 20/09/2018
Durée : 87 jours
Durée : 87 jours
Distance globale :
1344km
Dénivelées :
+65614m /
-66359m
Alti min/max : 378m/5578m
Carnet publié par jerem38
le 02 avr. 2020
modifié le 05 juin 2020
modifié le 05 juin 2020
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Vue d'ensemble
Le topo : De Béni au Far West (mise à jour : 05 juin 2020)
Distance section :
362km
Dénivelées section :
+11503m /
-11084m
Section Alti min/max : 842m/3461m
Description :
Cette dernière section a été marqué par la traversée très sauvage de la région du Dhorpatan. Les chemins ne sont pas sur la carte donc le tracé ci-dessus a été tracé à la louche ! La carte de la section en question est difficile à trouver.
Dhorpatan, voici un mot qui a été très longtemps pour nous synonyme d’inconnu. En effet, nous arrivons seulement à nous procurer une carte de la région quelques jours avant d’y entrer.
Suite au départ de Thibaud, nous ne sommes plus que trois et c’est également un changement à prendre en compte. La lecture de la carte et des très rares topos nous fait rêver. Cette réserve de chasse est une région montagneuse, très sauvage et peu peuplée. Les habitants sont principalement des bergers ou fermiers qui désertent les estives de hautes altitudes (au dessus de 3000 m) pour l’hiver. C’est exactement à cette periode que nous y passons. C’est l’occasion rêvée de tester nos duvets sous une nuit en tente à 4000m en plein décembre ou encore de partager un feu avec des bergers. L’isolement nous oblige pour la première fois à porter plusieurs jours de nourriture. Nous devons faire preuve de gestion et prévoir minutieusement notre itinéraire. Toutefois, le Dhorpathan se mérite ! Nous effectuons un grand nombre de cols en altitude, le dénivelé s’accumule et nos jambes en subissent les conséquences… Mais à chaque fois que nous levons les yeux, nous prenons une claque tant les paysages nous laissent rêveurs.
Le Dhorpatan deriière nous, nous sommes bel et bien en hiver. Tous les matins, nous zigzagons entre les langues de glace, rivières glacées recouvrant les chemins. Gants, bonnet, tour de cou et doudoune sont de sortie. Le soir, nos duvets tout juste installés, nous nous blotissons au coin du feu, au cœur de la pièce principale des maisons népalaises. Cette pièce sert à la fois de cuisine et de salle à manger. Nous mangeons tous les soirs notre dal bhat assis par terre, jamais seul, tout le monde se rassemblant autour du feu. Le Dolpo et Rara ne sont pas que des régions connues pour le froid, on découvre une spécialité qui nous rappelle bien la France, les noix. Parfait pour accompagner ses biscuits à la pause de 10h ! Les habitants sont également des amateurs de chevaux. Que ce soit pour transporter des marchandises ou tout simplement se déplacer, ils sont partout. Nous les croisons souvent en liberté, dans les pâturages, pour notre plus grand plaisir.
Après avoir joué au yoyo entre les cols à 3900m et des brouettes, rencontré des personnes formidables et surprenantes, notre arrivée au lac Rara (Mahendra Tal en népalais), le plus grand lac du Népal, ne nous laisse pas indifférent. C’est véritablement un symbole pour nous puisque c’est le dernier parc national que nous traversons, nous rappellant que la frontière n’est plus qu’à quelques pas.
Finalement, après 84 jours de traversée, il est temps d’entamer l’épilogue de cette aventure. Notre vision de la marche change et nous avançons en ayant précisément en tête le nombre de jours restants. Ce n’est pas parce que nous sommes dans les derniers kilomètres que les journées sont plus petites ! Nous enchainons de bonnes portions qui dépassent parfois les 30 kilomètres. Le mental est là et nous profitons de chaque instant. Les derniers réveils aux aurores, les dernières pauses de 10h, les dernières rencontres et les dernières galères ! Et oui, encore une fois l’equipe a subi une épidémie de tourista. Nous n’avons pas été épargnés lors de notre marche et la maladie vient bouleverser nos plans jusqu’aux derniers moments. Mais c’est aussi cette part d’imprevu et de difficultés qui fait la beauté d’une telle aventure .
Dhorpatan, voici un mot qui a été très longtemps pour nous synonyme d’inconnu. En effet, nous arrivons seulement à nous procurer une carte de la région quelques jours avant d’y entrer.
Suite au départ de Thibaud, nous ne sommes plus que trois et c’est également un changement à prendre en compte. La lecture de la carte et des très rares topos nous fait rêver. Cette réserve de chasse est une région montagneuse, très sauvage et peu peuplée. Les habitants sont principalement des bergers ou fermiers qui désertent les estives de hautes altitudes (au dessus de 3000 m) pour l’hiver. C’est exactement à cette periode que nous y passons. C’est l’occasion rêvée de tester nos duvets sous une nuit en tente à 4000m en plein décembre ou encore de partager un feu avec des bergers. L’isolement nous oblige pour la première fois à porter plusieurs jours de nourriture. Nous devons faire preuve de gestion et prévoir minutieusement notre itinéraire. Toutefois, le Dhorpathan se mérite ! Nous effectuons un grand nombre de cols en altitude, le dénivelé s’accumule et nos jambes en subissent les conséquences… Mais à chaque fois que nous levons les yeux, nous prenons une claque tant les paysages nous laissent rêveurs.
Le Dhorpatan deriière nous, nous sommes bel et bien en hiver. Tous les matins, nous zigzagons entre les langues de glace, rivières glacées recouvrant les chemins. Gants, bonnet, tour de cou et doudoune sont de sortie. Le soir, nos duvets tout juste installés, nous nous blotissons au coin du feu, au cœur de la pièce principale des maisons népalaises. Cette pièce sert à la fois de cuisine et de salle à manger. Nous mangeons tous les soirs notre dal bhat assis par terre, jamais seul, tout le monde se rassemblant autour du feu. Le Dolpo et Rara ne sont pas que des régions connues pour le froid, on découvre une spécialité qui nous rappelle bien la France, les noix. Parfait pour accompagner ses biscuits à la pause de 10h ! Les habitants sont également des amateurs de chevaux. Que ce soit pour transporter des marchandises ou tout simplement se déplacer, ils sont partout. Nous les croisons souvent en liberté, dans les pâturages, pour notre plus grand plaisir.
Après avoir joué au yoyo entre les cols à 3900m et des brouettes, rencontré des personnes formidables et surprenantes, notre arrivée au lac Rara (Mahendra Tal en népalais), le plus grand lac du Népal, ne nous laisse pas indifférent. C’est véritablement un symbole pour nous puisque c’est le dernier parc national que nous traversons, nous rappellant que la frontière n’est plus qu’à quelques pas.
Finalement, après 84 jours de traversée, il est temps d’entamer l’épilogue de cette aventure. Notre vision de la marche change et nous avançons en ayant précisément en tête le nombre de jours restants. Ce n’est pas parce que nous sommes dans les derniers kilomètres que les journées sont plus petites ! Nous enchainons de bonnes portions qui dépassent parfois les 30 kilomètres. Le mental est là et nous profitons de chaque instant. Les derniers réveils aux aurores, les dernières pauses de 10h, les dernières rencontres et les dernières galères ! Et oui, encore une fois l’equipe a subi une épidémie de tourista. Nous n’avons pas été épargnés lors de notre marche et la maladie vient bouleverser nos plans jusqu’aux derniers moments. Mais c’est aussi cette part d’imprevu et de difficultés qui fait la beauté d’une telle aventure .
Le compte-rendu : De Béni au Far West (mise à jour : 05 juin 2020)
Beni – Dharapani (+860 / -200m)
En ce matin du 29 novembre 2018, l’heure est aux aurevoirs. La bande se sépare pour le dernier mois de la traversée et nous laissons Thibaud à l’hôtel. Hélas, nous n’avons pas prévenu l’hôtel que nous comptions partir tôt et celui-ci n’ouvre ses grilles qu’aux alentours de 7h. Tant pis, nous marcherons plus tard ! Dans les rues de Beni, nous nous retrouvons donc à trois et c’est un sentiment étrange que de ne pas avoir à nos côtés l’expert Maps.me !
Nous ne quittons pas, dès le premier jour, la civilisation. Nous suivons une piste relativement empruntée jusqu’à Darbang puis Dharapani. Nous rencontrons sur ce tronçon des népalais très sportifs ! Nous sommes d’abord conviés à un concours de lancer du poids ou plutôt de pierre.
En ce matin du 29 novembre 2018, l’heure est aux aurevoirs. La bande se sépare pour le dernier mois de la traversée et nous laissons Thibaud à l’hôtel. Hélas, nous n’avons pas prévenu l’hôtel que nous comptions partir tôt et celui-ci n’ouvre ses grilles qu’aux alentours de 7h. Tant pis, nous marcherons plus tard ! Dans les rues de Beni, nous nous retrouvons donc à trois et c’est un sentiment étrange que de ne pas avoir à nos côtés l’expert Maps.me !
Nous ne quittons pas, dès le premier jour, la civilisation. Nous suivons une piste relativement empruntée jusqu’à Darbang puis Dharapani. Nous rencontrons sur ce tronçon des népalais très sportifs ! Nous sommes d’abord conviés à un concours de lancer du poids ou plutôt de pierre.
Un peu plus loin, un groupe s’entraîne au tir à l’arc ! Signe que nous ne sommes plus très loin de la réserve de chasse du Dhorpatan ? Le soir au lodge, le gérant nous apprend qu’il y a trois tigres dans les parages et que l’un d’entre eux a tué 4 chèvres la nuit précédente dans le village. Effrayant ! Nous qui pensions que les animaux avaient fui la réserve, nous voilà gâtés !
Dharapani – Moreni (+1400/-400m)
Nous poursuivons la piste, très dégagée, qui offre de magnifiques points de vue sur le Dhaulagiri et le Gurja Himal.
Dharapani – Moreni (+1400/-400m)
Nous poursuivons la piste, très dégagée, qui offre de magnifiques points de vue sur le Dhaulagiri et le Gurja Himal.
Les maisons des villages peintes en orange et blanc sont typiques de la région et apportent beaucoup de charme à notre route. Les rizières sont vertes à nouveau et la rivière en contrebas est d’un bleu accueillant. De nombreux enfants sont là pour nous encourager et n’hésitent pas à faire quelques pas avec nous !
Alors que nous avançons en rive droite de la Dar Khola, des népalais nous sifflent à plusieurs reprises depuis la rive d’en face. Nous devons traverser sur une grosse branche en contrebas car la route que nous suivons devient, quelques mètres plus loin, « border Line ». Enfin, c’est ce qu’ils nous font comprendre des gestes de la main ! À Lamsung, nous faisons une pause déjeuner et étudions la montée du Jaljala Pass en compagnie du gérant d’un lodge. Nous avons espoir d’arriver au col avant la nuit et d’y planter la tente. Cela devrait se jouer à peu de temps mais ça nous booste ! Seulement, quelques encablures plus loin, à Moreni, on nous apprend qu’il n’y a pas de point d’eau au col, réduisant nos rêves de nuit étoilée autour du feu en miette. Nous prenons la sage décision de dormir au lodge, d’attaquer le col et de rentrer pleinement dans le Dhorpatan le lendemain au matin !
Moreni – Dhorpatan (+1400/-800m)
Nous attaquons le col Jaljala (3414 m) à la fraîche après avoir engloutis des chapatis – pommes de terre très bon marchés dans la cuisine familiale de la guest house. Au passage, cela nous également permis d’apprendre la recette ! Le Dhorpatan, ça se mérite ! Le col est un vrai mur qui nous fait bien transpirer alors que le sol est encore gelé. Nous avançons au sein d’une forêt de rhododendrons géants ! Le panorama et le lever de soleil nous font vite oublier les échauffements dans les cuisses.
Au fur et à mesure que nous grimpons, le Dhaulagiri I apparaît aux côté du Gurja Himal. Un peu plus haut, c’est au tour du massif des Annapurnas de percer à l’horizon. Au sommet, l’heure est à la contemplation et le terrain s’y prête bien. Une immense clairière nous y attend. Quel point de vue !
Moreni – Dhorpatan (+1400/-800m)
Nous attaquons le col Jaljala (3414 m) à la fraîche après avoir engloutis des chapatis – pommes de terre très bon marchés dans la cuisine familiale de la guest house. Au passage, cela nous également permis d’apprendre la recette ! Le Dhorpatan, ça se mérite ! Le col est un vrai mur qui nous fait bien transpirer alors que le sol est encore gelé. Nous avançons au sein d’une forêt de rhododendrons géants ! Le panorama et le lever de soleil nous font vite oublier les échauffements dans les cuisses.
Au fur et à mesure que nous grimpons, le Dhaulagiri I apparaît aux côté du Gurja Himal. Un peu plus haut, c’est au tour du massif des Annapurnas de percer à l’horizon. Au sommet, l’heure est à la contemplation et le terrain s’y prête bien. Une immense clairière nous y attend. Quel point de vue !
La descente se fait au milieu des alpages et des bergeries plus ou moins en bon état. La journée se poursuit dans ce cadre idyllique puis les paysages changent lorsque nous traversons une immense forêt de conifères dont il ne reste que les troncs. Stigmates d’un grand incendie passé.
Avant la ville de Dhorpatan, nous croisons les magnifiques villages de Gurjaghat et Chentung, déjà désertés pour l’hiver. Hé oui, ici, les peuples sont nomades ! Les gardes du parc n’ont pas désertés eux et nous devons nous acquitter du permis pour le Dhorpatan Hunting Reserve.
Avant la ville de Dhorpatan, nous croisons les magnifiques villages de Gurjaghat et Chentung, déjà désertés pour l’hiver. Hé oui, ici, les peuples sont nomades ! Les gardes du parc n’ont pas désertés eux et nous devons nous acquitter du permis pour le Dhorpatan Hunting Reserve.
Dhorpatan – Thankur (+1600/-1300m)
Le sol est totalement givré lorsque nous partons. Le froid est vif alors que nous sommes à moins de 3000 m. On commence à redouter la nuit en tente inévitable dans les prochains jours..
Le sol est totalement givré lorsque nous partons. Le froid est vif alors que nous sommes à moins de 3000 m. On commence à redouter la nuit en tente inévitable dans les prochains jours..
Depuis quelques jours, François est malade. Nous ne sommes pas épargnés dans cette traversée… Mais c’est un gaillard et il sert les dents pour attaquer le Phalgune Pass, col à plus de 4000 m ! Ce dernier est loin d’être le plus facile, le sentier monte droit dans la pente. C’est aussi loin d’être le plus moche ! Nous sortons vite de la forêt et tournons le dos à une magnifique vallée qui se jette dans une mer de nuage.
Au col, apparaît brusquement le massif du Dhaulagiri. La vue est à couper le souffle et nous nous y attardons une bonne heure.
Au col, apparaît brusquement le massif du Dhaulagiri. La vue est à couper le souffle et nous nous y attardons une bonne heure.
Le soleil tombant rapidement et un vent glacial s’étant levé, nous descendons au pas de course avec au loin, une première vision sur les sommets du Dolpo.
Nous sommes au cœur du Dhorpatan et il faut attendre 17h et le petit (minuscule) village de Thankur où nous passons la nuit pour croiser quelqu’un.
Nous sommes au cœur du Dhorpatan et il faut attendre 17h et le petit (minuscule) village de Thankur où nous passons la nuit pour croiser quelqu’un.
Thankur – Dule (+1800/-1800m)
La motivation de la matinée est d’atteindre un énième Tatopani pour la pause de midi et profiter des sources chaudes. De quoi marcher à vive allure ! Beaucoup de dénivelés aujourd’hui car il faut traverser deux vallées. Le paysage est toujours à la hauteur, nous gardons donc le moral sur un piédestal !
Contrairement à la veille, nous croisons des villages (entendre par là quelques habitations) sur notre route. Nous rentrons dans le Rukum, l’un des districts les plus pauvres du Népal. Aucune infrastructure de communication, les habitants vivent en totale autarcie. Ils cultivent le maïs et produisent même du miel dans des ruches atypiques !
Très accueillants, ils n’hésitent pas à nous accompagner pour nous indiquer le chemin.
La motivation de la matinée est d’atteindre un énième Tatopani pour la pause de midi et profiter des sources chaudes. De quoi marcher à vive allure ! Beaucoup de dénivelés aujourd’hui car il faut traverser deux vallées. Le paysage est toujours à la hauteur, nous gardons donc le moral sur un piédestal !
Contrairement à la veille, nous croisons des villages (entendre par là quelques habitations) sur notre route. Nous rentrons dans le Rukum, l’un des districts les plus pauvres du Népal. Aucune infrastructure de communication, les habitants vivent en totale autarcie. Ils cultivent le maïs et produisent même du miel dans des ruches atypiques !
Très accueillants, ils n’hésitent pas à nous accompagner pour nous indiquer le chemin.
Objectif atteint à la mi-journée ! Nous prenons plaisir à nous plonger dans une eau à 45 degrés en profitons pour laver nos corps encrassés par les longues journées de marche.
Retour à la dure réalité de la marche. Il faut remonter 1000 m pour atteindre Dule. Et quelle montée ! Un raidar ! Une échelle ! Que dis-je ? Un mur ! L’un des cols les plus raides de la traversée mais nous parvenons finalement à notre ville étape ! Dernier village avant les deux prochains jours. Nous sommes immergés dans la vie locale lorsque les villageois, principalement des bergers, nous font une place autour du feu, à même le sol, pour partager le dal bhat.
Retour à la dure réalité de la marche. Il faut remonter 1000 m pour atteindre Dule. Et quelle montée ! Un raidar ! Une échelle ! Que dis-je ? Un mur ! L’un des cols les plus raides de la traversée mais nous parvenons finalement à notre ville étape ! Dernier village avant les deux prochains jours. Nous sommes immergés dans la vie locale lorsque les villageois, principalement des bergers, nous font une place autour du feu, à même le sol, pour partager le dal bhat.
Dhule – Purbang (+1750/-1050m)
Les deux prochains jours sont annoncés comme des no man’s lands. Une traversée du Dhorpatan en empruntant plusieurs cols à plus de 4000 m et surtout en totale autonomie car la zone est déserte. La « Didi » de la maison (nom donné à la chef de maison au Népal) en est bien consciente et nous prépare des petites pommes de terre à la braise avant que nous prenions la route.
Nous avons poncé les topos qui existent sur le trek en question et nous espérons ne pas nous perdre. Malgré cette littérature, les copains de la Transnepalaise s’étaient perdus il y a quelques années. Nous faisons donc le plein en nouilles chinoises.
Départ aux premières lueurs pour ce périple en pleine nature ! Nous sortons de la forêt pour marcher dans un paysage de haute montagne que nous n’allons plus quitter.
Les deux prochains jours sont annoncés comme des no man’s lands. Une traversée du Dhorpatan en empruntant plusieurs cols à plus de 4000 m et surtout en totale autonomie car la zone est déserte. La « Didi » de la maison (nom donné à la chef de maison au Népal) en est bien consciente et nous prépare des petites pommes de terre à la braise avant que nous prenions la route.
Nous avons poncé les topos qui existent sur le trek en question et nous espérons ne pas nous perdre. Malgré cette littérature, les copains de la Transnepalaise s’étaient perdus il y a quelques années. Nous faisons donc le plein en nouilles chinoises.
Départ aux premières lueurs pour ce périple en pleine nature ! Nous sortons de la forêt pour marcher dans un paysage de haute montagne que nous n’allons plus quitter.
Après quelques heures nous avons déjà une petite frayeur. Nous n’avons pas passer le col à 4000 m indiqué dans le topo. Après étude de la carte et de ce qui nous entoure, nous en arrivons à la conclusion que nous sommes bien sur la bonne route mais que nous avons pris un chemin qui n’existait pas à l’époque du topo et qui permet dorénavant de contourner le col. En plus, les marques de sabots des convois de mulet qui font Dunai – Dhorpathan nous rassurent et nous repartons en suivant la Sen Khola, rivière très encaissée qui ne doit pas beaucoup voir le soleil !
Nous nous attendions à croiser personne et finalement nous rencontrons à plusieurs reprises des bergers et quelques nomades, notamment ceux avec qui nous avions mangé la veille ! Nous en profitons pour demander notre chemin et ça marche plutôt bien car nous ne ratons pas (contrairement à la Transnepalaise) l’intersection pour le premier col à 4500 m. Atteindre le camp site (aire de campement) de Purpang avant la nuit pour y monter la tente semble désormais bien à notre portée !
Nous nous attendions à croiser personne et finalement nous rencontrons à plusieurs reprises des bergers et quelques nomades, notamment ceux avec qui nous avions mangé la veille ! Nous en profitons pour demander notre chemin et ça marche plutôt bien car nous ne ratons pas (contrairement à la Transnepalaise) l’intersection pour le premier col à 4500 m. Atteindre le camp site (aire de campement) de Purpang avant la nuit pour y monter la tente semble désormais bien à notre portée !
Un peu avant de passer le col à 4500 m nous tombons sur un tas de bambous. Nous sautons sur l’occasion et en prenons sur notre sac (ils ne sont pas assez lourds) en vue de faire un feu le soir car il fait très froid dès que le soleil se couche. Nous voilà donc, fardeaux sur le dos, en train de traverser un paysage lunaire. L’accumulation des journées de marche combinée à l’altitude et au poids des sacs rend très difficile l’ascension et nous avançons très doucement.
Dans la descente nous zigzaguons entre les rivières givrées qui ont l’allure de véritables cascades de glace et qu’il faut à tout prix éviter.
Objectif atteint ! Nous voilà à Purbang avant la nuit ! Une tente de nomade est restée sur place alors nous en profitons pour nous y installer. Beaucoup de courants d’air mais cela évite de déplier les nôtres et puis c’est quand même quelque chose de passer la nuit dans une tente népalaise à plus de 4000 m et en hiver !
Objectif atteint ! Nous voilà à Purbang avant la nuit ! Une tente de nomade est restée sur place alors nous en profitons pour nous y installer. Beaucoup de courants d’air mais cela évite de déplier les nôtres et puis c’est quand même quelque chose de passer la nuit dans une tente népalaise à plus de 4000 m et en hiver !
Après avoir manger autour d’un feu de bambou qui nous a bien réchauffé, nous nous engouffrons tout habillés dans nos duvets. Enfin, sauf François qui a failli finir en surgelé Picard en tentant la nuit en caleçon.
Purbang – Dunai (+700/-2600m)
Quelle nuit ! Impossible de sortir la tête du duvet sous peine de se voir geler les voies respiratoires. Il a sûrement fait près de – 10 voir – 15 degrés dans la tente et nos duvets ont gelé. Imaginez ! Difficile d’en sortir… Les semelles de nos chaussures ont également gelé et François et Jérémy ont faillis perdre leurs orteils en sortant allumer le feu. À cet instant on se dit, le feu c’est la vie ! On ne regrette pas les efforts de la veille pour porter le bois !
Nous attendons le lever de soleil pour commencer à marcher et nous nous attaquons à un premier col à 4300 m avant un autre à 4500 m, le Jang La qui marque le passage du Dhorpatan au Dolpo ! Nous retrouvons des paysages semblables à ceux de la veille. Vous savez, ceux dont il est impossible de se lasser !
Purbang – Dunai (+700/-2600m)
Quelle nuit ! Impossible de sortir la tête du duvet sous peine de se voir geler les voies respiratoires. Il a sûrement fait près de – 10 voir – 15 degrés dans la tente et nos duvets ont gelé. Imaginez ! Difficile d’en sortir… Les semelles de nos chaussures ont également gelé et François et Jérémy ont faillis perdre leurs orteils en sortant allumer le feu. À cet instant on se dit, le feu c’est la vie ! On ne regrette pas les efforts de la veille pour porter le bois !
Nous attendons le lever de soleil pour commencer à marcher et nous nous attaquons à un premier col à 4300 m avant un autre à 4500 m, le Jang La qui marque le passage du Dhorpatan au Dolpo ! Nous retrouvons des paysages semblables à ceux de la veille. Vous savez, ceux dont il est impossible de se lasser !
Et voilà nous y sommes, nous avons traversé la terrible région du Dhorpatan ! Du col nous apercevons les montagnes du Dolpo et même celles du Far West népalais !
Nous basculons de l’autre côté de cette barrière naturelle et entamons une descente de 2400 m de dénivelé au travers des alpages puis des conifères et enfin des feuillus pour atteindre Dunai à la nuit tombée.
Nous voilà désormais dans le Dolpo, l’une des régions les plus froides du Népal. Ça promet pour la suite ! Direction maintenant Rara Lake, le plus grand lac du Népal !
Dunai – Liku (+600/-200m)
Pour contourner le massif du Dolpo par le Sud, il faut d’abord suivre une route carrossable très peu empruntée et remonter toute la vallée jusqu’à un premier col. Rien d’extraordinaire à prévoir donc. Mais tout peu arriver au Népal et nous en faisons à nouveau l’expérience à la mi-journée !
La matinée est assez monotone mais les paysages sont bien présents. L’environnement est aride et le peu de végétation confère aux lieux un côté sauvage.
Nous voilà désormais dans le Dolpo, l’une des régions les plus froides du Népal. Ça promet pour la suite ! Direction maintenant Rara Lake, le plus grand lac du Népal !
Dunai – Liku (+600/-200m)
Pour contourner le massif du Dolpo par le Sud, il faut d’abord suivre une route carrossable très peu empruntée et remonter toute la vallée jusqu’à un premier col. Rien d’extraordinaire à prévoir donc. Mais tout peu arriver au Népal et nous en faisons à nouveau l’expérience à la mi-journée !
La matinée est assez monotone mais les paysages sont bien présents. L’environnement est aride et le peu de végétation confère aux lieux un côté sauvage.
Alors que nous arrivons près de Tripurakot, nous croisons un groupe de militaires et demandons notre chemin. Soudain, apparaît le lieutenant colonel, très charismatique et qui veut à tout pris nous aider. Lorsqu’il découvre que nous suivons des études d’ingénieur et qu’Aubin étudie dans le même domaine que lui, il nous emmène au village pour nous offrir un café ! Nous voilà donc autour d’une table en comité restreint à discuter de notre projet, de la vie au Népal et de la construction d’une nouvelle route qui est gérée par son régiment. Nous apprenons que le colonel n’est rien d’autre que Bishwo Bandhu Pamadee personnage connu et respecté dans le pays. Bientôt, le café se transforme en dal bhat, puis en omelette, puis en une deuxième. Nous avons eu la chance de goûter un spécialité locale, le riz rouge, un délice ! Et lorsque qu’il nous accompagne pour nous conduire sur le bon chemin, le repas une fois terminé, il nous achète des pommes pour la route ! On croit rêver ! Il nous dit :
« You need energy on the road ! »
Quel formidable moment passé avec ce militaire ! Nous avons rendez-vous avec lui en Janvier à Katmandou et Aubin va peut être avoir des contacts pour un PFE (projet de fin d’études) dans une entreprise népalaise d’hydraulique !
« You need energy on the road ! »
Quel formidable moment passé avec ce militaire ! Nous avons rendez-vous avec lui en Janvier à Katmandou et Aubin va peut être avoir des contacts pour un PFE (projet de fin d’études) dans une entreprise népalaise d’hydraulique !
C’est la peau du ventre bien tendu que nous attaquons, presque en roulant, la montée vers Liku. Difficile cette digestion ! La journée terminée assez tôt, nous arrivons dans la guest house où sont fabriqués sans doute les plus gros samoussas du Népal. Impossible de résister !
Liku – Kaigon (+1900/–1700m)
Nous nous élançons dans l’ascension du premier col de cette section. Comme à de nombreuses reprises lors de cette traversée, nous nous plions au rythme népalais. Explications. La veille, nous nous sommes mis d’accord avec nos hôtes pour avoir de l’eau chaude à 6h (pour nos nouilles chinoises). Nous mettons donc le réveil à 5h30, tout contents de ne pas avoir à faire bouillir notre eau nous-mêmes ! Mais à 6h, lorsque nous sortons de la chambre dans le noir complet et dans un froid de canard, nous ne voyons personne. Ni lumière allumée, ni feu dans le poêle. Pas âme qui vive ! Après plusieurs expériences de ce type, nous avons tiré la conclusion que les gérants ont pour réveil le bruit que nous faisons en sortant. Et nous prenons l’habitude de terminer nos journées au crépuscule !
La montée est longue, les corps sont usés par les kilomètres de marche et le col ne s’avale pas aussi facilement qu’en début de traversée. Nous croisons sur notre route de jolis petits villages et notre passage se fait à chaque fois bien remarquer.
Liku – Kaigon (+1900/–1700m)
Nous nous élançons dans l’ascension du premier col de cette section. Comme à de nombreuses reprises lors de cette traversée, nous nous plions au rythme népalais. Explications. La veille, nous nous sommes mis d’accord avec nos hôtes pour avoir de l’eau chaude à 6h (pour nos nouilles chinoises). Nous mettons donc le réveil à 5h30, tout contents de ne pas avoir à faire bouillir notre eau nous-mêmes ! Mais à 6h, lorsque nous sortons de la chambre dans le noir complet et dans un froid de canard, nous ne voyons personne. Ni lumière allumée, ni feu dans le poêle. Pas âme qui vive ! Après plusieurs expériences de ce type, nous avons tiré la conclusion que les gérants ont pour réveil le bruit que nous faisons en sortant. Et nous prenons l’habitude de terminer nos journées au crépuscule !
La montée est longue, les corps sont usés par les kilomètres de marche et le col ne s’avale pas aussi facilement qu’en début de traversée. Nous croisons sur notre route de jolis petits villages et notre passage se fait à chaque fois bien remarquer.
Sur le chemin, nous sommes pris dans un gros ralentissement. Les troupeaux de chèvres s’en vont pâturer alors nous nous mettons à leur rythme !
Depuis le col, nous apercevons encore le massif du Dhaulagiri avant de redescendre dans la vallée.
À la guest house, nous visionnons des matchs de catch avec toute la maisonnée !
Kaigon – Chotra (+1600/–1200m)
Les compteurs sont remis à zero. Tout ce que avons monté la veille est à refaire. Le col du jour est à 3900 m et nous partons de 2600 m. Encore une bonne journée en perspective !
Le chemin de la carte a laissé place à une route carrossable, empruntée par quelques motos et tracteurs pour aller jusqu’à Jumla. Nous entamons par une bonne session de montée népalaise. De la montée, mais jamais bien longue puisqu’elle est entrecoupée de petites descentes qui démoralisent !
Depuis le col, nous apercevons encore le massif du Dhaulagiri avant de redescendre dans la vallée.
À la guest house, nous visionnons des matchs de catch avec toute la maisonnée !
Kaigon – Chotra (+1600/–1200m)
Les compteurs sont remis à zero. Tout ce que avons monté la veille est à refaire. Le col du jour est à 3900 m et nous partons de 2600 m. Encore une bonne journée en perspective !
Le chemin de la carte a laissé place à une route carrossable, empruntée par quelques motos et tracteurs pour aller jusqu’à Jumla. Nous entamons par une bonne session de montée népalaise. De la montée, mais jamais bien longue puisqu’elle est entrecoupée de petites descentes qui démoralisent !
Nous croisons quelques népalais qui font le même trajet que nous. Le col passe mieux que la veille et offre peut être la dernière vue sur le massif de Dhaulagiri que nous aurons eu dans notre champs de vision pendant un bon bout de temps !
Le soir à Chotra, nous partageons le repas avec une dizaine de personnes dont des moines bouddhistes et un « big lama », enseignant de la voie religieuse. On nous offre un café (le deuxième de la traversée en trois jours !) et on attend que le big lama mange pour être servis !
Chotra – Jumla (+500/–1200m)
L’hiver est bel et bien arrivé et il fait très froid lorsque nous émergeons sur les coups des 6h. Il faut attendre 10h pour que le soleil fasse son apparition car nous empruntons un fond de vallée très encaissé. Il faut faire attention car le chemin est une véritable patinoire par endroit !
Le soir à Chotra, nous partageons le repas avec une dizaine de personnes dont des moines bouddhistes et un « big lama », enseignant de la voie religieuse. On nous offre un café (le deuxième de la traversée en trois jours !) et on attend que le big lama mange pour être servis !
Chotra – Jumla (+500/–1200m)
L’hiver est bel et bien arrivé et il fait très froid lorsque nous émergeons sur les coups des 6h. Il faut attendre 10h pour que le soleil fasse son apparition car nous empruntons un fond de vallée très encaissé. Il faut faire attention car le chemin est une véritable patinoire par endroit !
Le col du jour est un petit joueur avec ses 2900 m mais le paysage est tout de même à la hauteur !
A Jumla, nous goûtons à nouveau à la frénésie d’une grosse ville népalaise ! C’est la première fois depuis Béni ! Circulation, poussière et samoussas !
Jumla – Nauri Ghat (+1500/–1200m)
La ville est encore endormie quand nous la quittons. Nous partageons pendant un bref instant le footing matinal d’un népalais, puis progressivement, nous quittons les habitations et prenons de la hauteur.
Après la pause gâteaux du matin, nous suivons un chemin qui nous semble être le bon. Nous ne croisons personne et c’est impossible de confirmer notre intuition. Le début des galères commence ! Nous nous disions bien que nous ne nous étions pas assez perdus pendant cette traversée ! 3h pour se rendre compte que le chemin ne correspond pas au topo, essayer des sentiers qui partent dans la forêt, monter à une maison demander aux habitants et finalement retourner sur nos pas et faire la pause déjeuner au même endroit que la pause de 10h. Une première dans la traversée !
Pas de vue resplendissante au col mais un ciel qui se couvre et des nuages qui se montrent menaçants.
Jumla – Nauri Ghat (+1500/–1200m)
La ville est encore endormie quand nous la quittons. Nous partageons pendant un bref instant le footing matinal d’un népalais, puis progressivement, nous quittons les habitations et prenons de la hauteur.
Après la pause gâteaux du matin, nous suivons un chemin qui nous semble être le bon. Nous ne croisons personne et c’est impossible de confirmer notre intuition. Le début des galères commence ! Nous nous disions bien que nous ne nous étions pas assez perdus pendant cette traversée ! 3h pour se rendre compte que le chemin ne correspond pas au topo, essayer des sentiers qui partent dans la forêt, monter à une maison demander aux habitants et finalement retourner sur nos pas et faire la pause déjeuner au même endroit que la pause de 10h. Une première dans la traversée !
Pas de vue resplendissante au col mais un ciel qui se couvre et des nuages qui se montrent menaçants.
A Nauri Ghat, nous mangeons notre dal bhat assis par terre autour du feu sous les yeux intrigués des villageois. Après plus de deux mois et demi, on commence à avoir l’habitude !
Nauri Ghat – sous Jhyari (+1200/–1200m)
A l’image de la veille, nous entamons la journée par… Un égarement ! Heureusement pour nous cette fois ci, des népalais qui passaient par là (les mêmes qui nous observaient pendant le repas !) nous sifflent et nous remettent sur le droit chemin. Un peu plus loin, nous croisons des singes ! Étonnant, nous sommes en hiver à plus de 2900 m d’altitude !
Nauri Ghat – sous Jhyari (+1200/–1200m)
A l’image de la veille, nous entamons la journée par… Un égarement ! Heureusement pour nous cette fois ci, des népalais qui passaient par là (les mêmes qui nous observaient pendant le repas !) nous sifflent et nous remettent sur le droit chemin. Un peu plus loin, nous croisons des singes ! Étonnant, nous sommes en hiver à plus de 2900 m d’altitude !
Du côté de Bulbule, nous tombons sur un Check post. Nous entrons dans le Rara National Park ! Après avoir rempli nous même les fiches archives, nous passons le dernier col à plus de 3000 m de la traversée.
Dans la descente et malgré nos déboires des précédents jours, nous tentons un shortcut indiqué dans le topo. Après quelques moments de doutes au milieu de la forêt de pins, un berger nous indique que nous sommes sur la bonne route ! Super ! Nous ne sommes plus qu’à quelques encablures de Rara Lake !
Nous sommes hébergés chez un couple qui vit dans une maison assez rustique. Nous avons le droit à un dal bhat de grandes occasions, encore une fois à base de riz rouge.
Sous Jhyari – Rara (+800/–300m)
C’est sous la neige que nous attaquons la dernière montée vers Rara Lake. Quel plaisir de voir le sol se recouvrir de blanc. Il ne manquait que ça dans cette traversée !
Dans la descente et malgré nos déboires des précédents jours, nous tentons un shortcut indiqué dans le topo. Après quelques moments de doutes au milieu de la forêt de pins, un berger nous indique que nous sommes sur la bonne route ! Super ! Nous ne sommes plus qu’à quelques encablures de Rara Lake !
Nous sommes hébergés chez un couple qui vit dans une maison assez rustique. Nous avons le droit à un dal bhat de grandes occasions, encore une fois à base de riz rouge.
Sous Jhyari – Rara (+800/–300m)
C’est sous la neige que nous attaquons la dernière montée vers Rara Lake. Quel plaisir de voir le sol se recouvrir de blanc. Il ne manquait que ça dans cette traversée !
L’étape est courte car nous souhaitons passer du temps à Rara, petit village au bord du lac. Un peu avant midi, apparaît l’immense étendu d’eau. Nous sommes bien sur la rive du plus grand lac du Népal ! Depuis le temps que nous avons cet endroit en tête, il apparaît comme un aboutissement de la traversée et nous rappelle que la fin est proche.
Rara – Ratapani (+100/–1700m)
Nous laissons Rara à la nuit en contemplant une dernière fois les étoiles filantes qui se reflètent dans le lac. Sous cette vision féérique, nous marchons dans la neige fraiche des derniers jours et dans un froid saisissant.
Rara – Ratapani (+100/–1700m)
Nous laissons Rara à la nuit en contemplant une dernière fois les étoiles filantes qui se reflètent dans le lac. Sous cette vision féérique, nous marchons dans la neige fraiche des derniers jours et dans un froid saisissant.
Le programme consiste à perdre de l’altitude pour finir 1500 m plus bas. Nous suivons donc la rivière, d’abord gelée et à l’ombre, puis le torrent sous un soleil resplendissant. Dernière trace de nature sauvage avant le retour à la civilisation, nous croisons le chemin d’un renard et d’une sorte de blaireau.
Des doudounes, polaires et pantalons, nous optons rapidement pour shorts, t-shirts et casquettes ! C’est impressionnant la vitesse à laquelle la température change !
Le soir, après avoir été accompagnés par deux jeunes népalais pendant un bon bout de temps, nous sommes accueillis comme des rois à Ratapani. Le gérant nous sort son meilleur riz local et est fier de nous prendre en photo. Nous sommes presque des vrais népalais, ce n’est plus de l’eau froide que nous buvons au dîner depuis quelques semaines mais bien de l’eau chaude et on y prend goût ! Prochaine étape, le dal bhat avec les mains !
Ratapani – Kolti (+600/–600m)
On dit au revoir à notre hôte et c’est reparti pour une étape avec peu de dénivelé. Nous terminons la descente de vallée et rejoignons un gros torrent que nous suivons une bonne partie de la journée. Et qui dit torrent dit poissons ! Un peu plus loin, alors que nous n’avons pas trouvé de biscuits à notre goût pour la pause de 10h (comprendre ici biscuits consistants, qui nourrissent quoi !), on nous propose de goûter un petit plat de poissons fraîchement péchés.
Des doudounes, polaires et pantalons, nous optons rapidement pour shorts, t-shirts et casquettes ! C’est impressionnant la vitesse à laquelle la température change !
Le soir, après avoir été accompagnés par deux jeunes népalais pendant un bon bout de temps, nous sommes accueillis comme des rois à Ratapani. Le gérant nous sort son meilleur riz local et est fier de nous prendre en photo. Nous sommes presque des vrais népalais, ce n’est plus de l’eau froide que nous buvons au dîner depuis quelques semaines mais bien de l’eau chaude et on y prend goût ! Prochaine étape, le dal bhat avec les mains !
Ratapani – Kolti (+600/–600m)
On dit au revoir à notre hôte et c’est reparti pour une étape avec peu de dénivelé. Nous terminons la descente de vallée et rejoignons un gros torrent que nous suivons une bonne partie de la journée. Et qui dit torrent dit poissons ! Un peu plus loin, alors que nous n’avons pas trouvé de biscuits à notre goût pour la pause de 10h (comprendre ici biscuits consistants, qui nourrissent quoi !), on nous propose de goûter un petit plat de poissons fraîchement péchés.
Quel plaisir de sentir le goût du poisson en bouche ! Ça faisait trois mois ! Pour accompagner le plat, des népalais nous font cadeau de chapatis !
Nous repartons sous une chaleur de plomb. Il fait 29 degrés au soleil et pour la première fois depuis longtemps, nous transpirons ! Hélas, aucune douche au lodge de Kolti… Nous allons continuer de repousser le record de jour sans douche, qui s’élève à présent à 13 !
Pour poursuivre sur la lancée de la veille, nous inaugurons le dal bhat avec les mains devant les yeux ébahis des népalais. Pas si désagréable finalement !
Kolti – Martadi (+1600/–1400m)
Sur les coups de 4h30 du matin, nous ne sommes pas seuls à être debout. Alors qu’il fait encore bien noir, les caravanes de mules défilent déjà dans la rue ! Une grosse journée nous attend avec le passage d’un col à 2700 m et plus de 30 km de marche.
Les frontales bien vissées sur nos fronts, nous attaquons la longue montée. Au fur et à mesure que le jour se lève, nous croisons de plus en plus de monde et découvrons les nombreuses cultures en terrasses sur le bord du chemin.
Nous repartons sous une chaleur de plomb. Il fait 29 degrés au soleil et pour la première fois depuis longtemps, nous transpirons ! Hélas, aucune douche au lodge de Kolti… Nous allons continuer de repousser le record de jour sans douche, qui s’élève à présent à 13 !
Pour poursuivre sur la lancée de la veille, nous inaugurons le dal bhat avec les mains devant les yeux ébahis des népalais. Pas si désagréable finalement !
Kolti – Martadi (+1600/–1400m)
Sur les coups de 4h30 du matin, nous ne sommes pas seuls à être debout. Alors qu’il fait encore bien noir, les caravanes de mules défilent déjà dans la rue ! Une grosse journée nous attend avec le passage d’un col à 2700 m et plus de 30 km de marche.
Les frontales bien vissées sur nos fronts, nous attaquons la longue montée. Au fur et à mesure que le jour se lève, nous croisons de plus en plus de monde et découvrons les nombreuses cultures en terrasses sur le bord du chemin.
De nombreux « shops » se trouvent sur les côtés, signe que la route est bien empruntée. Ici, beaucoup de népalais n’ont pas de logement en dur et vivent dans leurs petits commerces en taules. Il est très commun de voir des couchettes aux draps défaits à l’intérieur de la boutique. Nous croisons des villages de plus en plus petits avant d’arriver au col où subsistent quelques traces de la dernière chute de neige.
La mi-journée est déjà passée et il reste de la route. La descente est longue et piégeuse par endroits. Si ce ne sont pas les cailloux, c’est la glace qui rend le passage délicat.
Nous arrivons à Martadi après un dernier raidar pour finir de nous casser les jambes après plus de 10h de marche. La ville, aux premières apparences de bidonville, est un immense bazar avec de petits commerces en taules de partout. Impossible pour nous de s’y retrouver. Devant notre incrédulité, Bhim Kc, un népalais qui parle quelques mots d’anglais se propose de nous aider et nous guide jusqu’à un petit hôtel, comme les derniers jours, sans électricité !
Martadi – Guomol (+700/–900m)
Journée difficile pour 400 lieues sur la Terre. Mais c’était annoncé par quelques signes dès le petit matin. Nous avions mis le réveil à 3h30 pour attaquer une portion assez laborieuse de route jusqu’à Dipayal.
N’ayant pas entendu le réveil, nous devons revoir nos plans. La route envisagée n’est vraiment pas accueillante et nous n’avons pas envie de marcher au milieu d’une forte circulation. Nous décidons donc de poursuivre en suivant le GHT et envisageons une fin de la traversée à Chainpur d’ici trois jours.
Jérémy est malade et s’accroche lors de cette matinée de marche. Nous montons pour redescendre puis pour remonter et ainsi de suite jusqu’à la mi-journée.
La mi-journée est déjà passée et il reste de la route. La descente est longue et piégeuse par endroits. Si ce ne sont pas les cailloux, c’est la glace qui rend le passage délicat.
Nous arrivons à Martadi après un dernier raidar pour finir de nous casser les jambes après plus de 10h de marche. La ville, aux premières apparences de bidonville, est un immense bazar avec de petits commerces en taules de partout. Impossible pour nous de s’y retrouver. Devant notre incrédulité, Bhim Kc, un népalais qui parle quelques mots d’anglais se propose de nous aider et nous guide jusqu’à un petit hôtel, comme les derniers jours, sans électricité !
Martadi – Guomol (+700/–900m)
Journée difficile pour 400 lieues sur la Terre. Mais c’était annoncé par quelques signes dès le petit matin. Nous avions mis le réveil à 3h30 pour attaquer une portion assez laborieuse de route jusqu’à Dipayal.
« Les gars, cordon rouge, il est 5h15 »
N’ayant pas entendu le réveil, nous devons revoir nos plans. La route envisagée n’est vraiment pas accueillante et nous n’avons pas envie de marcher au milieu d’une forte circulation. Nous décidons donc de poursuivre en suivant le GHT et envisageons une fin de la traversée à Chainpur d’ici trois jours.
Jérémy est malade et s’accroche lors de cette matinée de marche. Nous montons pour redescendre puis pour remonter et ainsi de suite jusqu’à la mi-journée.
À midi, nous nous arrêtons dans un petit village pour la pause « lunch ». Impossible de savoir exactement où nous sommes sur la carte. Les habitants ne parlent absolument pas un mot d’anglais et lorsque nous leur disons le nom d’un village qui semble, soit être celui dans lequel nous nous trouvons soit être dans les alentours, ils nous regardent avec des grands yeux comme si nous débarquions d’une autre planète. La scène est plutôt rigolote. Nous sommes assis à une table et une dizaine de personnes nous observent par l’encablure de la porte. C’est peut être la première fois qu’ils voient des étrangers !
Hélas la maladie n’a pas dit son dernier mot. Après Jérémy, qui n’a rien mangé depuis la veille, c’est au tour de, l’expérimenté en la matière, Aubin de tomber malade. Étant donné l’état des troupes, nous décidons de nous arrêter pour la journée et d’aviser en fonction de l’évolution de la situation. Nous avons peu d’espoir quant à la poursuite de la marche…
Un népalais nous aide à trouver une place pour la nuit et un habitant nous libère deux lits pour la nuit. Super ! Le soir, pour François, c’est dal bhat en tête à tête avec lui même ! Jérémy et Aubin sont, soit au font de leur duvet, soit aux toilettes. Aubin, le plus malchanceux de la troupe en terme de maladie , fait parler son expérience et n’hésite pas à se coucher tout habillé en vue des sorties nocturnes !
Guomol
Pas de miracle pendant la nuit. Nous décidons de stopper la traversée ici après 87 jours de marche. Nous n’avons pas vraiment rallier la frontière mais le chemin parcourus dépasse de loin nos espérances. Il nous rend fier et nous pouvons affirmer que nous avons traversé le Népal ! En 3 mois de marche nous avons beaucoup appris. Sur nous, sur le monde. Nous avons rencontré beaucoup d’embûches qui ne nous ont pas rendu la tâche facile comme la maladie (en tout 30 jours de maladie environ !), les cartes imprécises, l’imposition d’un timing lié au VISA, les pépins physiques, etc. Mais nous ne regrettons rien et une aventure est forgée de la sorte. C’est aussi ce qui la rend belle et intense.
Merci à tout ceux qui ont permis cette épopée, à ceux qui nous ont suivi et envoyé des messages d’encouragements. Merci à ces népalais que nous avons rencontré, qui nous ont offert l’hospitalité ou bien un peu de leur gentillesse et de leur temps quand on en avait besoin. Merci Népal pour ce que tu nous as apporté lors de cette traversée !
Hélas la maladie n’a pas dit son dernier mot. Après Jérémy, qui n’a rien mangé depuis la veille, c’est au tour de, l’expérimenté en la matière, Aubin de tomber malade. Étant donné l’état des troupes, nous décidons de nous arrêter pour la journée et d’aviser en fonction de l’évolution de la situation. Nous avons peu d’espoir quant à la poursuite de la marche…
Un népalais nous aide à trouver une place pour la nuit et un habitant nous libère deux lits pour la nuit. Super ! Le soir, pour François, c’est dal bhat en tête à tête avec lui même ! Jérémy et Aubin sont, soit au font de leur duvet, soit aux toilettes. Aubin, le plus malchanceux de la troupe en terme de maladie , fait parler son expérience et n’hésite pas à se coucher tout habillé en vue des sorties nocturnes !
Guomol
Pas de miracle pendant la nuit. Nous décidons de stopper la traversée ici après 87 jours de marche. Nous n’avons pas vraiment rallier la frontière mais le chemin parcourus dépasse de loin nos espérances. Il nous rend fier et nous pouvons affirmer que nous avons traversé le Népal ! En 3 mois de marche nous avons beaucoup appris. Sur nous, sur le monde. Nous avons rencontré beaucoup d’embûches qui ne nous ont pas rendu la tâche facile comme la maladie (en tout 30 jours de maladie environ !), les cartes imprécises, l’imposition d’un timing lié au VISA, les pépins physiques, etc. Mais nous ne regrettons rien et une aventure est forgée de la sorte. C’est aussi ce qui la rend belle et intense.
Merci à tout ceux qui ont permis cette épopée, à ceux qui nous ont suivi et envoyé des messages d’encouragements. Merci à ces népalais que nous avons rencontré, qui nous ont offert l’hospitalité ou bien un peu de leur gentillesse et de leur temps quand on en avait besoin. Merci Népal pour ce que tu nous as apporté lors de cette traversée !