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Vos récits de voyages 17

Corse : le mare a mare sud, de Porto Vecchio à Propriano

cath - 01 juil. 2007
48 messages
Introduction,

Pas de canoë, cette fois-ci, mais de la rando.

Souvenirs d'une rando en famille effectuée en octobre/novembre 2002, sur l'île de beauté...

Le sentier du mare a mare sud relie la mer à la mer (comme son nom l'indique : mare a mare) en traversant l'Alta Roca, montagne vivante aux villages plein de charme, où les habitants sont des plus accueillants.

Après la haute saison, les couleurs de l'automne y sont superbes (mélanges de verts, roux, jaunes, marrons et ors...)et les sentiers peu fréquentés. Nous y avions fait le plein de beaux paysages, de couleurs de la Corse, de soleil, et aussi de chaleur humaine, qui un pain au chocolat pour les enfants chez le boulanger, une clémentine chez l'épicier...

Quelques images demeurent gravées dans ma rétine, comme les vues sur le golfe de Porto-Vecchio depuis le village de l'Ospédale, sur le lac de l'Ospédale depuis Foce Alta, la silhouette des aiguilles de Bavella, les villages de Carbini et Quenza, le plateau de Jallicu, la traversée du Rizzaneze avant la montée au col de Tavara, quelques toilettes dans l'eau froide des torrents, et un bivouac mémorable à côté de la Punta d'Arja-Vecchia, sur une crête face au village de Ste-Lucie de Tallano, d'où l'on aperçoit quasiment tous les villages et reliefs traversés les trois jours précédents.

Il y aura des photos de tout ça, promis :), sauf la toilette, c'est censuré :D.

Chaque village possède sa fontaine d'eau de source, à laquelle l'on boit avec un réel plaisir, et où il fait bon se rafraîchir avant de se réapprovisionner en eau.

Nous en avions profité aussi pour nous nourrir d'excellents produits régionaux, qui s'emportent facilement dans le sac à dos : jambon, saucisse, saucisson, fromage, clémentines, petits gâteaux secs (nature, à l'anis, au citron, aux amandes, aux raisins...) à tremper avec délice dans le thé ou le chocolat au lait du matin. Huuummmm :p

A suivre...

cath - 01 juil. 2007
48 messages
1er jour, de Porto Vecchio à Cartalavonu

Arrivés la veille à l'aéroport d'Ajaccio en début de matinée, nous avons pique-niqué sur la côte Est et piqué une tête dans la grande bleue, aux environs de Porto Vecchio. Puis, nous nous sommes installés au camping à la ferme de Muratello. Le camping était fermé en cette saison, mais c'est bien gentiment que les propriétaires nous ont accueillis gratuitement, nous laissant accès aux sanitaires.

Nous faisons bien entendu le plein de produits de la ferme avant le départ : poulet, œufs, pommes et fraises.

800 m de dénivelé en continu nous attendent jusqu'à Cartalavonu.



Nous débutons la montée sous un soleil de plomb.



Le sentier s'élève, et nous commençons à apercevoir au loin, le golfe de Porto Vecchio.



Adrian et Mathias apprécient quelques pauses à l'ombre dans le maquis.



Le golfe de Porto Vecchio se révèle à nous dans son intégralité, à mesure que nous montons.

Puis, c'est l'arrivée au charmant village de l'Ospedale.



Provision d'eau à la fontaine du village, qui tombe à pic pour s'asperger copieusement car il fait très chaud.



Vue sur le golfe de Porto Vecchio depuis le village de l'Ospedale. On ne s'en lasse pas.

Nous nous installons en fin d'après-midi, quelques centaines de mètres avant le gîte de Cartalavonu. Nous nous faisons discrets, car le bivouac est en principe interdit dans le parc régional. Chutttt.... :siffle:

A suivre...

cath - 01 juil. 2007
48 messages
2ème jour, de Cartalavonu à Levie

La nuit a été rude. Une tempête de vent a malmené notre tente. Les arceaux ont ployé, ployé, mais n'ont pas plié, ouf!!! Bilan : un arceau légèrement tordu et un bout de gros scotch toilé pour "réparer" la toile déchirée sur une cinquantaine de centimètres.

Un peu de brume de ci, de là accompagne notre montée au col de Foce Alta. Le sentier nous offre de belles vues sur la mer, c'est ce que dit mon carnet de notes, mais je suis désolée, je n'ai pas de photos. :p Allez vérifier, si vous me croyez pas. :)



Lac de l'Ospedale, que nous contemplons au travers d'une large trouée dans le brouillard, depuis le col de Foce Alta.



Le brouillard revient, puis...



... s'en va.

En revanche, il reste bien accroché côté ouest et nous prive d'une superbe vue, paraît-il.



Adrian et Mathias un peu groggys. La fraîcheur amenée par la brume épaisse, sans doute. ;)



Un dernier coup d'oeil au lac de l'Ospedale, avant d'entamer la descente.



Sentier descendant au village de Carbini.

Nous observons de nombreuses variétés de champignons sur le bord du chemin. Malheureusement, nous n'y connaissons rien. Cela agrémente néanmoins la rando pour Adrian et Mathias, ravis d'inventorier les nouveautés croisées sur le sentier.



Charmant village de Carbini, le plus beau peut-être, à mon goût, de tout le mare a mare sud.



Campagne environant le village de Carbini.



L'église du village est assez singulière. Le clocher est indépendant du reste de l'édifice, et se dresse seul un peu plus loin avec les montagnes en toile de fond. Si, si, la preuve, sur la photo suivante...



Ah, tiens, qu'est-ce que je vous avais dit ? :)

Après un déjeuner sur l'herbe à la sortie du village, d'où nous contemplons béatement la montagne corse, nous descendons à la rivière Fiumicicoli. Un peu de fraîcheur pour le goûter, le temps d'une trempette dans l'eau ou d'une délicieuse toilette à l'eau froide pour les plus courageux, et c'est la montée vers Levie.

Montée assez éprouvante, et désagéable sur la fin, car de nombreux détritus aux abords du village.

Nous choisissons de dormir au gîte d'étape de Levie. Après nous être installés, nous partons à la recherche d'une bonne table, et savourons en chemin, une bière corse à la farine de châtaigne, dans un bar du village. Nous dînons finalement à l'autre bout du village, dans un restaurant à l'accueil excellent, menu très copieux et surtout un jambon corse servi avec une part de tarte aux pommes de terres frites. Hummm :p.

A suivre...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
3ème jour, de Levie au ruisseau du Codi (environs du plateau de Jallicu)

Avant de rejoindre le sentier du mare a mare, nous faisons quelques provisions au village. La boulangerie à côté du gîte, confectionne notamment de délicieux chaussons aux pommes, qui me croustillent encore sous la dent, rien que d'y penser, hummmm :p et un très bon pain aussi.

Aux environs de la chapelle Saint-Laurent, un chemin empierré en sous-bois, avec de gros rochers aux formes arrondies, nous mène jusqu'au ruisseau de Saint-Antoine.



Depuis le pont traversant le ruisseau Saint-Antoine.



Le sentier montant à la plaine d'Anau nous offre ensuite, quelques belles "fenêtres" sur les aiguilles de Bavella. Si, si, regardez bien, ce sont elles qui dépassent un tout petit peu dans le fond, au-dessus des arbres. Et me dites pas que vous les voyez pas, hein. :snif: Je suis très fière de cette photo et pourrais devenir susceptible. :)



Le sentier devient piste pour traverser la plaine d'Anau et ses pâturages clos, où se mélangent verts, jaunes, oranges, roses, bruns et dorés sur fond de ciel bleu.

Puis, le mare a mare sud entre dans Quenza, aux abords de la chapelle du village.



Le village de Quenza, depuis la place de l'église



La place de l'église.

Nous faisons un peu de provisions à l'épicerie, et une pause pour prendre un rafraîchissement au seul bar du village ouvert en cette saison.

Il nous faut des forces pour traverser ensuite le ruisseau de San Petru, et monter au superbe plateau de Jalicu. Vraiment superbe le plateau de Jalicu, d'où l'on a une large vue sur la crête centrale de la montagne corse, savez là où passe le GR20. Une fois encore, il faut me croire sur parole, car je n'ai pas de photos. :siffle:

La journée touche à son terme. Fait nuit de bonne heure en cette saison. Nous avons juste le temps de descendre au ruisseau du Codi, pour y installer notre bivouac en toute discrétion. Chuttt :siffle:

Nous y délogeons quelques cochons corses un peu pots de colle, qui s'étaient approprié le carré d'herbe de nos rêves :). Et une toilette à l'eau froide dans le Codi, brrrr.... Mais après ça, qu'est-ce qu'on dîne et dort bien...

A suivre...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
4ème jour, du ruisseau du Codi (environs du plateau de Jallicu) au col de Tavara

Depuis le ruisseau du Codi, le sentier s'élève vers un petit col qui ne porte pas de nom, à ma connaissance. Nous profitons d'une vue dégagée sur les montagnes et les aiguilles de Bavella, tout au long de la montée. Et c'est encore un vrai festival de couleurs d'automne. Il s'agit là, à mon goût, de la plus jolie partie du mare a mare sud.



Quelques centaines de mètres après le ruisseau du Codi, situé en contrebas



Nous poursuivons notre montée...



Nous nous rapprochons du petit col sans nom.



Encore un petit effort... Tiens, les aiguilles de Bavella, dans le fond, qu'est-ce que je vous avais dit, hein ? :p



Franchissement du petit col sans nom, à l'ouest de la Punta di a Cucimpula (à tes souhaits :))



Nous redescendons vers Serra di Scopamène.



Chemin faisant, nous croisons quelques cochons "sauvages". Adrian et Mathias nous somment de les photographier, et nous nous y employons immédiatement. Oui, chefs, bien chefs! :) C'est que, on fait pas toujours ce qu'on veut, quand on a de la progéniture avec soi. Je voudrais vous y voir, tiens. :D



Encore une photo de cochons ? Bon, d'accord, allez hop, clic clac Kodak, dans la boîte.

Nous arrivons finalement à Serra di Scopamène, en fin de matinée, juste à temps pour les provisions avant la fermeture du déjeuner et la siesteuuuuuuuu. :)



La chapelle de Serra di Scopamène



De face, légèrement trois quarts, cette fois-ci...



Et hop, la dernière, promis, juré. J'en ai d'autres si vous voulez, mais j'ai fait du tri, quand même. :p



Depuis une placette en terrasse, surplombant le village



Et après ça, on s'étonnera que les corses passent des heures à discuter à l'ombre, nonchalemment, en se pressant doucement. ;)



Un dernier coup d'oeil au village de Serra di Scopamène, avant la longue descente jusqu'au Rizzanese.

La descente est cassante sur la fin, car le sentier est raide et bien défoncé par le passage du bétail. Ensuite, on traverse le Rizzanese sur un haut pont en fer qui balance un peu (oh, juste un tout petit peu, promis :)) quand on arrive au centre. L'endroit est superbe avec les couleurs de l'automne qui se reflètent dans l'eau, et nous nous y arrêtons pour le déjeuner.



Le Rizzanese



Nous pataugeons et nous nous délassons quelques instants, en ce lieu paisible et sauvage, avant d'attaquer la raide montée au col de Tavara.

Nous atteignons le col assez tôt dans l'après-midi. Nous sommes désormais, juste à la limite du parc régional. C'est plus la peine de parler tout doucement maintenant. On a le droit de bivouaquer là... Nous dégottons un point d'eau, un peu plus bas, le long du sentier descendant vers Sainte-Lucie de Tallano.

A suivre...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
5ème jour, du col de Tavara à la Punta d'Arja-Vecchia

Le temps est couvert. Toilette, toujours aussi fraîche, au petit cours d'eau où nous avons fait provision la veille au soir.

Le sentier descend dans les bois, puis continue en balcon avec une vue bien dégagée, au-dessus du village de Zoza.


En chemin vers le village d'Altagène



Le village d'Altagène

C'est ensuite, le grand village de Sainte-Lucie de Tallano, où nous nous ravitaillons.



Nous déjeunons un peu plus loin (une demi/heure de marche), à côté de la chapelle Saint-Jean-Baptiste.

Une pluie légère nous fait momentanément sortir les capes de pluie, puis s'arrête rapidement, avant que nous rejoignons le Rizzanese, qu'il nous faudra traverser.



Le pont Piombatto qui enjambe le Rizzanese

La montée à la crête face à nous (qui part de la Punta d'Arja-Vecchia) est assez raide sur la fin. Le sentier taillé à travers de hautes fougères ne facilite pas les choses.

Mais nous sommes bien décidés à aller bivouaquer sur cette crête. Nos efforts vont être récompensés, puisque nous nous y installons vers 17h00 pour un bivouac de rêve, un de ceux que l'on range parmi les trésors de sa boîte à souvenirs.

Nous trouvons sur le bord du sentier un emplacement sur l'herbe à peu près plat, à proximité du seul arbre alentours. Nous n'avons guère le choix, c'est le seul endroit potable où planter la tente sur la crête. Mais avec la vue que l'on a, on ne va quand même pas faire les difficiles :).

Le temps se dégage bien, le bleu de la nuit qui tombe se mêle aux roses orangés du soleil couchant et à des nuages de brumes accrochés aux sommets de ci, de là, avec un fabuleux panorama en toile de fond. Ainsi, nous contemplons, en un seul regard, le chemin parcouru depuis quasiment 3 jours : au loin les aiguilles de Bavella, les villages de Quenza et Serra di Scopamena, juste en face le col de Tavara quitté ce matin, et les villages d'Altagène et Sainte-Lucie de Tallano.

Vous voulez des photos ? Faut aller faire dodo d'abord :D, parce-que les photos de ce bel endroit, c'est le lendemain au petit matin que je les ai faites. :p

Allez, un peu de patience, je pense les poster ce soir...

A suivre...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
6ème jour, de la Punta d'Arja-Vecchia à Propriano

Que la nuit fût paisible et les rêves doux, en un pareil endroit. Contempler le lever du jour depuis notre bivouac est un spectacle aussi enchanteur que celui du coucher de soleil, la veille.



Des reflets dorés s'accrochent à la cime de notre cher arbre (notre gardien d'une nuit), et sèment leurs lueurs sur notre petit tapis d'herbe.

Avec le paysage que l'on sait comme décor, l'appareil photo ne cesse de se déchaîner, pour conserver une trace de cette douce atmosphère matinale.



Hein, je vous le demande, pouvait-on rêver mieux pour planter la tente ?



Et hop, un petit cadrage à la verticale...



Encore une...



... et une dernière ?

Non, ce n'est pas tout à fait fini. Maintenant, de gauche à droite en 3 photos, notre fabuleux panorama :



A gauche...



... au milieu... Et on voit bien les fameuses aiguilles de Bavella dans le fond.



... à droite.

A y est, la séance photo est terminée :). Oui, je sais, les sacs à dos sont prêts depuis longtemps, je suis à la traîne, je me dépêche et on y va :siffle:.

Le temps est magnifique et le sentier nous offre une vue bien dégagée jusqu'au village de Fozzano.


A droite, la Punta di Pelluca



Encore quelques pas, et nous devrions apercevoir la mer où nous arriverons en fin de journée.



Ca y est, la voilà au loin, la mer...



Nous distinguons de mieux en mieux le golfe de Valinco, dans le fond. Sur la gauche, c'est toujours la Punta di Pelluca.



Puis, nous arrivons à Fozzano où nous effectuons un dernier petit ravitaillement pour finir la journée.

Nous quittons le mare a mare sud avant d'arriver à Burgo, pour bifurquer sur un sentier à gauche, qui suit en hauteur le cours du ruisseau Baraël rive gauche, ceci afin d'éviter une partie de la D557 jusqu'à Propriano. Toilette dans l'eau fraîche du Baraël, après la traversée duquel, nous marchons sur une piste, puis une petite route, avant de rejoindre la D557.

C'est vers 16h00, que nous arrivons au camping Le Tikiti de Propriano. La vue sur le golfe de Valinco y est imprenable. Nous sommes très bien accueillis, par un personnage assez pittoresque, le caractère corse dans toute sa splendeur. L'homme discute plutôt deux fois qu'une, nous invite à boire un verre et joue les grandes gueules pour de rire, sous de faux airs grognons.

Nous nous offrons un bungalow, pour passer les quelques jours qu'il nous reste à profiter de la Corse, avant de reprendre l'avion vers le continent...

A suivre...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
Quelques jours de repos bien mérités

Les quelques jours qui nous restent sont consacrés au farniente, à la visite de certaines de nos connaissances locales, et retours en des lieux que nous affectionnons particulièrement, découverts lors d'un précédent séjour. Il faut absolument les montrer à Mathias, qui n'était pas né, à l'époque.

Je vous parle là, d'un temps que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître...
:siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle::siffle:

Et comme Adrian ne s'en rappelle pas, c'est incontournable, il faut que nous y retournions. :)



Et c'est ainsi, qu'Adrian pique une tête dans la mer à Campo Moro.



Mathias n'est pas en reste, non plus, pour patauger...

Je vous ai dit grand bien de la vue sur le golfe de Valinco, depuis notre bungalow du camping Tikiti. Et je ne vous ai encore rien montré. Un scandale!!! :) Mais, c'est parce-que le dernier jour de rando, j'avais pas encore fait les photos, vous fâchez pas. ;)

Allez hop, les voilà, il y en a 2 :







La vue sur les montagnes, où nous avons crapahuté pendant 6 jours, est pas mal non plus, d'ailleurs...

Et puis, et puis le jour de notre vol de retour vers Paris arrive :snif:.



Voilà la dernière image que nous emportons de l'île de beauté : la côte ouest près des îles sanguinaires.

Cariacou - 02 juil. 2007
104 messages
Comme d'habitude Cath, tu nous offres de superbes photos.

Merci de nous faire partager
.


Amicalement.

cath - 02 juil. 2007
48 messages
Merci Cariacou et Gilbert,

Vous éloignez pas trop de vos micros, va y avoir un petit bonus.

A tout à l'heure...

cath - 02 juil. 2007
48 messages
Le bonus

Ben oui, je fais comme les marchands de DVD, il y a un bonus :).

Alors, c'est quoi ce bonus ? Ben souvenez-vous, le bivouac à la Punta d'Arja-Vecchia, je vous avais dit, qu'on en voyait tout plein de choses depuis ce beau perchoir. Hé bien voilà, une 'tite photo avec tous ces lieux localisés :


Ah, quand on a comme ça la chance d'avoir des points de repères dans tout le chemin parcouru depuis plusieurs jours, on se rend compte qu'à pied, on fait un sacré chemin quand même. On se sent tout petit et grand à la fois, et légers aussi... Dans la tête, les images emmagasinées sur le chemin défilent alors, et font leur cinéma...

ChristopheD - 03 juil. 2007
351 messages
Merci Cath.

ca m'a rappelé quelques (vieux) souvenirs de cette très belle ile.

Beau récit et de bien belles images comme on aimerais en voir plus souvent ! :)

Johanna - 03 juil. 2007
661 messages
Merci Cath, c'est super de faire tout ça avec les enfants. Et puis la Corse, c'est tellement génial ; je ne me lasse ni n'y aller, ni de voir ces belles photos.
Continuez!

cath - 04 juil. 2007
48 messages
Coucou Christophe et Johanna,

Je partage votre engouement pour la Corse, à la fois si proche, et à la fois étonnamment parfurmée de "lointain".

J'y retournerais bien volontiers pour découvrir les autres sentiers mare a mare et mare e monti, au nombre de 4, et le mythique GR20... Les avez-vous déjà parcourus ?

Et si un jour, je me lance enfin en kayak de mer, pourquoi pas le tour de la Corse en kayak ? ;)

De quoi bien s'occuper... :)

toto34 - 24 mars 2011
11 messages
Salut!

Je souhaite avoir des infos sur le Mare à Mare. Dans quel sens vaut mieux t'il le prendre?

Il semblerait qu'il n'y ait que des gites d'étapes, mais comment faire lorsque l'on veut uniquement bivouaquer? Vous avez été discrets, mais personnellement je me sentirais coupable de bivouaquer dans un endroit interdit. N'y aurait il pas des possibilités de bivouac dans les petits villages?

merci par avance

cath - 25 avr. 2012
48 messages
Je réponds un peu tardivement.

Désolée, je n'avais pas vu cette question, mais au cas où ça puisse servir à d'autres et aussi pour aborder une question qui me paraît essentielle :

Je comprends cette histoire de sentiment de culpabilité de bivouaquer dans un endroit interdit. Moi aussi, ça m'a travaillée un peu les premières fois. C'est un pas à franchir, tout en mesurant le risque de se faire prendre, faut pas tenter le diable non plus. En plein été, je ne m'y serais pas risquée, car là, il y a des gardes partout et on est sûr de se faire choper.

Sinon, la pratique du pas vu, pas pris, me convient bien. Et la culpabilité, quand on pense que ces histoires de bivouacs interdits, ce sont surtout des histoires de gros sous, ben elle s'envole, et je pense pour ma part qu'elle devrait changer de camp. Tout ça, c'est pour nous obliger à dormir, en gîte, chambres d'hôtes ou refuges, ni plus, ni moins.

Pourquoi ? Ca dérange qui, des vacances quasi-gratuites, où on a juste à investir dans un matériel de bivouac qui va vous durer plusieurs années ?

Dans le parc national des Pyrénées, le bivouac est réglementé, mais pas interdit. Ça laisse à tout le monde la possibilité de choisir son mode d'hébergement, en fonction de ses possibilités financières et de ses aspirations de contact plus étroit avec la nature... La nature est protégée et tout le monde y trouve son compte...

Pour en revenir plus précisément au bivouac dans le parc régional corse, la réglementation et la façon de l'interpréter par les infrastructures locales si elles sont toujours les mêmes que j'ai connues, sont complètement faux-cul. La réglementation du parc dit que le bivouac est interdit, sauf à proximité des gîtes d'étapes ou refuges. D'ailleurs quand on pose la question, aux responsables du parc, ils vous invitent à vous rapprocher des gîtes d'étapes, pour ce qui concerne le mare a mare sud du moins, car sur d'autres itinéraires, il y a pour certains des refuges, c'est un peu différent. Et dans la pratique, les gîtes d'étapes vous refusent de bivouaquer sur leur terrain, même en échange de bons procédés, par exemple que vous preniez le repas du soir chez eux...

Ben à trop en vouloir, et à prendre les gens pour des cons, car la nature, merde, ce devrait être gratuit, au final, ils récoltent que dalle, puisque du coup, on ne dîne pas non plus chez eux, et on s'en va bivouaquer un peu plus loin, là où personne ne nous verra :P. Ah, on est loin de la philosophie des congés payés du front populaire. Enfin si, les congés payés, ça existe toujours, mais seuls ceux qui atteignent un certain niveau de revenus peuvent désormais se les permettre avec toutes ces interdictions pseudo-écologistes qui sévissent désormais un peu partout.

Et si on reposait le problème à l'endroit ? Combien consomme-t-on d'eau quand on se douche dans un gîte ? Combien de prélèvement sur la nappe phréatique par la ruée estivale chaque année ? Tandis que le bivouaqueur, en se trempant dans l'eau des cascades et des torrents, ça fait quoi comme prélèvement à la nappe phréatique ? Ben, zéro, que dalle... Ceci sans vouloir non plus jeter la pierre au mode d'hébergement en gîte d'étape. C'est juste pour montrer que l'argument de protection de la nature visant à interdire le bivouac, ne tient pas...

Mais bon, si malgré tout, on ne veut pas enfreindre une réglementation, aussi inique soit elle, parce-que notre éducation nous a bien programmés à ne pas le faire ;), et ce depuis l'école maternelle, merci les instits :) (non, je blague, j'aime bien les instits ;)). Donc si, disais-je on ne veut pas enfreindre la réglementation inique et bivouaquer quand même, je pense qu'on peut trouver dans les villages auprès des habitants, la possibilité de "bivouaquer" dans leur jardin par exemple... En Corse, hors saison, le dialogue se noue facilement. En haute saison, ils semblent plutôt agacés par la masse. Hors saison, ils sont ravis d'avoir de la compagnie. En fait, ils aimeraient être moins pris d'assaut l'été, et qu'on ne les oublie pas le reste de l'année. Surtout, ils sont fiers de leur île, et comme on les comprends, et ils sont ravis de faire partager sa beauté hors saison quand on peut vraiment l'apprécier sans la foule.

Donc en gros, stratégie que j'appliquerais si je voulais planter la tente, sans enfreindre la réglementation (pourtant inique, je le rappelle :)) :
arriver en fin d'après-midi dans le village de l'étape du soir, pour avoir une chance de croiser du monde, engager la conversation dès que possible, dire que je traverse l'île, les gens ont toujours plein de choses à dire sur les endroits où on est passés ou ceux où l'on va passer, et en profiter pour demander s'ils ne connaitraient pas un endroit où planter la tente...
aller boire un verre au café du coin, peut aussi être une bonne stratégie... ;)
on peut aussi tout au long de la journée, si on croise quelques personnes, demander quelques tuyaux pour des endroits où planter la tente chez des particuliers...

Quant à savoir dans quel sens, il vaut mieux parcourir le mare a mare sud, je ne sais pas vraiment. D'est en ouest, ça m'avait beaucoup plu. Je ne sais plus la raison qui avait motivé ce choix plutôt que l'autre...

eljoedaz - 22 mai 2012
1 messages
bonjour,

superbe les photos et le descriptif.

nous comptons le faire cet été au mois de juillet dans l'autre sens.

si je peux me permettre, il y a une autre explication que l'aspect mercantile à l'interdiction du bivouac, c'est la fréquentation et la pollution occasionné par le succès de ces régions. quand on voit le bord des chemins (notamment sur le Gr 20) mais aussi à d'autres endroits, on peut imaginer ce que ce serait s'il était permis de planter sa tente n'importe où. bien sûr une grande majorité des gens (et vous certainement) se ferait un devoir de rendre l'endroit aussi voire plus propre qu'avant, mais dans ces régions fragiles, il suffit de peu d'excès pour entrainer des désastres.

donc oui, il faut interdire le bivouac hors zones autorisés et délimités (ou alors mettre un garde derrière chaque randonneur)

a+

cath - 23 mai 2012
48 messages
Je suis d'accord, il n'y a pas que des raisons mercantiles. Et celles là sont tout à fait honorables. Seulement, des raisons mercantiles, il y en a aussi. Et dans le cas précis du mare a mare sud, on est en plein dedans.

Sur le GR 20, par exemple, on peut bivouaquer dans des espaces délimités à proximité des refuges, et sur le mare a mare sud, il n'y a pas de zones de bivouac.

Je suis favorable dans certains lieux très fréquentés, à la réglementation du bivouac, mais pas à l'interdiction totale. Le problème, c'est que avec la réglementation du parc régional corse et des infrastructures telles qu'elles sont, certains itinéraires, comme le mare a mare sud, ne sont accessibles qu'en dormant en gîte. Et ça, ce n'est pas équitable.

On retrouve la même chose en Espagne au parc d'Aïgue Tortes. Le bivouac y est totalement interdit. Il faut obligatoirement dormir en refuge. Hé bien, ça n'est pas pour toutes les bourses. Pourquoi des richesses naturelles seraient-elles uniquement réservées à quelques privilégiés ?

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