Sécurité en randonnée canoë ou kayak sur les rivières.
Un des problèmes majeurs sur l'eau c'est le risque d'hypothermie et j'ai été plus ou moins exposé à cela.
Pour peu qu'il y a ait beaucoup de pluie et qu'il y ait du vent cela provoque un rafraichissement notoire de l'environnement..
Pour peu qu'il y a ait beaucoup de pluie et qu'il y ait du vent cela provoque un rafraichissement notoire de l'environnement..
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JayJay l_Arsouille
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02 juil. 2008
Inscription : 28/06/2007
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45 messages
Martinet
Lieu : Côte Vermeille
Lieu : Côte Vermeille
Comme tu le dis si bien Pat, il est très important en eaux vives de bien connaître son niveau et de ne pas se surestimer.
Pouvoir bien lire l'eau est un vrai plus : voir les veines d'eau ou les zones de contre courant (où l'on peut faire des stops), déterminer si un seuil rappelle, repérer les rétrécissements ou les élargissements qui modifient l'écoulement de l'eau. On reconnait facilement l'entrée du veine d'eau à sa forme de V à l'envers.
Très important, ne jamais s'engager dans un passage dont on ne voit pas l'issue et qui ne présente aucune zone d'arrêt possible. Dans ce cas-là, mieux vaut faire une reconnaissance à pied pour prendre la décision d'y aller.
Il y a aussi le risque de cravate simple ou double (surtout pour les kayaks pontés). Il y a quelques années lors d'une sortie sur la Cure (ou sur l'Ain je ne m'en souviens plus), un kayakiste d'un autre groupe était pris en double cravate. Avec la pression de l'eau, son kayak ponté en polyéthylène s'était déformé et le rendait alors prisonnier. Il commencait à se noyer. Il nous a fallu y aller à plusieurs pour le sortir de là.
Le risque de drossage est également à mentionner. Le drossage est une zone de surpression se situant à l'extérieur des courbes (entrainant une accélération du courant) qui pousse le bateau à l'extérieur. Il peut-être dangereux lorsque les berges sont creusées par le courant à l'extérieur des courbes (comme c'est le cas sur certaine partie de l'Ardèche) ou lorsque des branches d'arbres trainent dans la zone.
Il est préférable de passer à l'intérieur des courbes, où le courant est plus faible (dépression) voire à contre courant.
Tchô
Pouvoir bien lire l'eau est un vrai plus : voir les veines d'eau ou les zones de contre courant (où l'on peut faire des stops), déterminer si un seuil rappelle, repérer les rétrécissements ou les élargissements qui modifient l'écoulement de l'eau. On reconnait facilement l'entrée du veine d'eau à sa forme de V à l'envers.
Très important, ne jamais s'engager dans un passage dont on ne voit pas l'issue et qui ne présente aucune zone d'arrêt possible. Dans ce cas-là, mieux vaut faire une reconnaissance à pied pour prendre la décision d'y aller.
Il y a aussi le risque de cravate simple ou double (surtout pour les kayaks pontés). Il y a quelques années lors d'une sortie sur la Cure (ou sur l'Ain je ne m'en souviens plus), un kayakiste d'un autre groupe était pris en double cravate. Avec la pression de l'eau, son kayak ponté en polyéthylène s'était déformé et le rendait alors prisonnier. Il commencait à se noyer. Il nous a fallu y aller à plusieurs pour le sortir de là.
Le risque de drossage est également à mentionner. Le drossage est une zone de surpression se situant à l'extérieur des courbes (entrainant une accélération du courant) qui pousse le bateau à l'extérieur. Il peut-être dangereux lorsque les berges sont creusées par le courant à l'extérieur des courbes (comme c'est le cas sur certaine partie de l'Ardèche) ou lorsque des branches d'arbres trainent dans la zone.
Il est préférable de passer à l'intérieur des courbes, où le courant est plus faible (dépression) voire à contre courant.
Tchô
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Je reviens sur le RAPPEL. Je n'ai pas trouvé de photo suffisamment parlante, j'ai donc fais quelques croquis
Sur les rivières que l’on descend en tourisme (classe III maxi), on le trouve plus souvent au pied d’un barrage qu’au pied d’une chute naturelle.
Il se produit généralement lorsqu’une lame d’eau importante tombe dans un bassin de réception.
Sa puissance ne dépend pas de la hauteur de la chute ; 20 cm suffisent pour le rendre dangereux.
Il se caractérise par un mouvement tourbillonnant :
- qui émulsionne l’eau, celle-ci est blanche et bouillonnante. En conséquence elle porte mal, le bateau se retourne plus facilement, le nageur n'est plus porté et sa nage n'est plus efficace même avec un gilet.
- où seules les masses d'eau les plus profondes sont évacuées vers l'aval. Mais il est difficile d’attraper cette lame de fond pour sortir.
- qui ramène tout ce qui flotte au pied de la chute. L’observation d’une grosse branche que l’on lance en amont de la chute permet d’estimer la puissance du rappel. Lorsque celle-ci plonge et réapparaît régulièrement au pied de la chute, le rappel est dangereux et le portage du bateau par la berge est obligatoire. Le ré embarquement se fait en aval, loin de la zone.
Il n’est pas nécessaire que la rivière présente un gros débit pour qu’il y ait formation de rappel. Par contre l’augmentation du débit augmente le risque de création du rappel et son danger.
De simples vagues sur lesquelles il est possible de s’amuser et de surfer peuvent se transformer en rappel avec l’augmentation du débit.
Un rappel est difficile à distinguer depuis l’amont. Il faut donc s’approcher avec la plus grande prudence du barrage, le mieux est de débarquer pour le reconnaître à pied.
S’y vous êtes entrainés vers la chute et qu’il est trop tard pour renoncer, gardez le bateau dans l’axe et prenez le plus de vitesse possible pour tenter de passer avec l’élan.
Si malheureusement vous n’y parvenez pas, il y a une forte probabilité pour que votre bateau se retourne. Si vous n’êtes pas passés en bateau, vous pourrez encore moins passer à la nage (sauf peut-être en tentant par le fond). A priori, votre seul salut pourra venir d’une personne qui vous tendra une perche ou vous lancera une corde depuis le bord. (Il ne faut en aucun cas sauter à l’eau pour secourir une personne prise dans un rappel).
Cela ne doit pas vous décourager, mais seulement vous permettre de comprendre pour être plus en sécurité.
Patrick
Sur les rivières que l’on descend en tourisme (classe III maxi), on le trouve plus souvent au pied d’un barrage qu’au pied d’une chute naturelle.
Il se produit généralement lorsqu’une lame d’eau importante tombe dans un bassin de réception.
Sa puissance ne dépend pas de la hauteur de la chute ; 20 cm suffisent pour le rendre dangereux.
Il se caractérise par un mouvement tourbillonnant :
- qui émulsionne l’eau, celle-ci est blanche et bouillonnante. En conséquence elle porte mal, le bateau se retourne plus facilement, le nageur n'est plus porté et sa nage n'est plus efficace même avec un gilet.
- où seules les masses d'eau les plus profondes sont évacuées vers l'aval. Mais il est difficile d’attraper cette lame de fond pour sortir.
- qui ramène tout ce qui flotte au pied de la chute. L’observation d’une grosse branche que l’on lance en amont de la chute permet d’estimer la puissance du rappel. Lorsque celle-ci plonge et réapparaît régulièrement au pied de la chute, le rappel est dangereux et le portage du bateau par la berge est obligatoire. Le ré embarquement se fait en aval, loin de la zone.
Il n’est pas nécessaire que la rivière présente un gros débit pour qu’il y ait formation de rappel. Par contre l’augmentation du débit augmente le risque de création du rappel et son danger.
De simples vagues sur lesquelles il est possible de s’amuser et de surfer peuvent se transformer en rappel avec l’augmentation du débit.
Un rappel est difficile à distinguer depuis l’amont. Il faut donc s’approcher avec la plus grande prudence du barrage, le mieux est de débarquer pour le reconnaître à pied.
S’y vous êtes entrainés vers la chute et qu’il est trop tard pour renoncer, gardez le bateau dans l’axe et prenez le plus de vitesse possible pour tenter de passer avec l’élan.
Si malheureusement vous n’y parvenez pas, il y a une forte probabilité pour que votre bateau se retourne. Si vous n’êtes pas passés en bateau, vous pourrez encore moins passer à la nage (sauf peut-être en tentant par le fond). A priori, votre seul salut pourra venir d’une personne qui vous tendra une perche ou vous lancera une corde depuis le bord. (Il ne faut en aucun cas sauter à l’eau pour secourir une personne prise dans un rappel).
Cela ne doit pas vous décourager, mais seulement vous permettre de comprendre pour être plus en sécurité.
Patrick
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Pourtant afin que cela ne se transforme pas en galère, quelques connaissances, notamment en matière de sécurité me paraissent nécessaires.
Je lance donc ce sujet difficile à aborder sans faire peur et décourager, ou au contraire en étant trop optimiste et laxiste.
Je propose à chacun de faire part de ses expériences et de ses réflexions.
L'eau n'étant pas notre environnement naturel, il est difficile d'instinct de faire les bonnes évaluations et de prendre les bonnes décisions.
Je conseille donc de rester humble et vigilent. L'eau a une puissance que l'on a souvent du mal à évaluer.
Il est important de savoir lire une rivière aussi bien pour faciliter sa progression que pour en éviter les pièges (les plus dangereux n'étant pas systématiquement les plus spectaculaires).
Cela peut s'apprendre dans des clubs, avec des amis qui connaissent, par l'expérience , éventuellement et partiellement avec des livres. Ce post aura pratiquement les limites d'un livre, mais c'est mieux que rien.
Pour que la rando soit un plaisir et que cela ne se transforme pas en galère, il faut que la difficulté de la rivière, compte tenu du niveau d'eau, du moment et passé (à cause d'éventuels obstacles laissés par une crue) soit en adéquation avec le niveau technique des pratiquants, le bateau utilisé et son chargement.
Ceci étant bien théorique, voici un exemple pour l'illustrer :
Il faut se méfier des barrages ainsi que des gens qui sont sur le bord et qui disent savoir : j'arrive sur un gros barrage avec une pancarte Danger, accès interdit. Je débarque et vais reconnaitre à pied l'aval du barrage, au cas où malgré l'interdiction il y aurait une possibilité de passage (j'aime pas les interdictions et je préfère éviter les portages :p) mais je confirme le DANGER. Une personne sur le bord m'interpelle et me dit
"ça passe, mais plutôt sur la droite, je l'ai déjà fait"
-Ah bon ! et avec ce niveau d'eau ?
"Je sais pas c'était en été, et on n'étaient pas les seuls"
-Ben moi j'estime qu'il y a un réel danger, je vais porter.
J'imagine que le gars est de bonne foi, mais il n'y connait manifestement rien, il a du passer en plein été sur un filet d'eau, dans un kayak ponté. Pour moi, compte tenu de la pente du barrage, en canoe non ponté, je suis sûr d'embarquer beaucoup d'eau. Ceci n'est pas très grave, mais ça va me freiner et me déstabiliser un peu (n'est-ce pas têtedechien ). Je n'aurai donc pas assez d'élan pour franchir le rappel, pas très spectaculaire mais non négligeable qui est au pied du barrage.
Désolé, je n'ai pas de photo de ce barrage, mais je vais en chercher d'autres pour illustrer, le Rappel étant l'un des plus gros dangers que l'on puisse rencontrer.
Si vous ne savez ou pouvez pas l'évaluer à l'oeil, jetez un bâton (ou votre belle mère :paf: ) au pied du barrage et observez ce qui se passe. S'il (ou elle ! ) fait le bouchon au pied du barrage : alors Danger
J'ai plein d'autres expériences et anecdotes à vous livrer, le temps de les mettre en forme et de trouver ou faire des photos pour les illustrer et je vous en fais part.
En attendant n'hésitez pas à intervenir (si vous n'êtes pas comme mon gars au bord du barrage )
Patrick
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