Retour bref sur l'immobilisme
Retour sur l’immobilisme
Pour ma part je n’ai (aujourd’hui) aucun désir matériel, le dernier de mes rêves serait d’avoir une maison ... Hors ma situation professionnelle (je suis cadre débutant dans le btp) me permet d’envisager uniquement des excursion hebdomadaires.
Ben ouais, il y a des gensses qui ont des enfants et une maison et qui bougent, et ceusses qu'ont pas de contraintes mais qui ne veulent pas rater leur feuille de paie !
Comme tu le dis (et d'en être conscient est un premier pas), tu es le seul responsable de ton immobilisme !
Par ailleurs, une maison ou des enfants ne sont pas forcément des chaînes : une maison sert aussi à accueillir d'autres personnes, et on peut la laisser un certain temps toute seule sans qu'elle se mette à crier! Des enfants, on peut les emmener, même autour du monde !
Quant au travail, on peut souvent faire en sorte qu'il joigne l'utile (un peu de sous) et l'agréable (voyager). Ca demande des efforts et souvent des sacrifices, mais ça en vaut souvent le coup !
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A mon avis tu as raison je dois faire partis de ceux qui attendent leur fiche de paie ! lol.
En fait ça n’est pas que je bouge pas car dès que j’ai un moment je suis parti (même l’espace d’un week end) où lorsque j’ai une semaine de vacance je part à l’étranger (souvent pour pêcher…ou pour le VTT). Mais j’ai l’impression que le fait de ne pas pouvoir partir longtemps me rend immobile. C’est peut être aussi que je vois défiler les jours et les heures de plus en plus vite et que j’ai peur de ne pas réussir à tout faire (ce qui sera sûrement le cas…)
Bref il y a encore du boulot en tout cas merci pour ta réaction et bonne soirée !!!
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Auriandig, j'imagine que tu fais référence à cette discussion /voyage/viewtopic.php?pid=18186
Sinon voici le texte de l'extraterrestre sur l'immobilisme paru dans CA15 :
Immobilisme
À la fin de mes études, je partirai faire un grand voyage.
Quand ce sera un peu plus cool dans mon travail, je pourrai partir.
Quand j’aurai fini de payer la maison, je partirai.
Quand les enfants quitteront la maison, je partirai.
Quand je serai à la retraite, je partirai.
Dans ma boîte en sapin, je partirai enfin pour mon grand voyage…
Une caractéristique assez particulière à l’espèce humaine est sa tendance à l’immobilisme, ou à la procrastination perpétuelle, ce qui revient au même. Nous nourrissons quantité de rêves tout au long de notre vie, mais la plupart ne se concrétisent jamais. Transformer ses rêves en réalité est un art difficile. Tant de raisons nous poussent à vivre paisiblement la vie qui vient, comme elle se présente. Rompre avec le quotidien demande de l’énergie et des efforts importants. Ainsi la plupart des projets se concrétisent-ils plutôt au moment où la vie aménage naturellement un break, une période où le quotidien devient différent et où il est plus facile de s’en abstraire. La fin des études ou le début de la retraite sont par exemple des moments propices. Mais, lancé dans la vie, qu’il est difficile de tourner le dos à sa carrière, à la multitude d’asservissements subis ou acceptés que la société contemporaine dispense à foison, au rassurant lendemain qui se présente sagement sur le chemin pavé de la routine. Qu’il est aisé et tranquillisant de trouver mille et une raisons pour ne pas franchir le cap.
Nos peurs ataviques sont là, en nous, pour nous maintenir sur le chemin facile et balisé. Cela s’explique aisément : notre cerveau primitif est là pour nous protéger ; or, si depuis des années nous menons une vie confortable et tranquille, qui permet de manger, de nous protéger facilement et efficacement du froid, du chaud, de la pluie et de toutes sortes de vicissitudes, alors pourquoi en changer ? Ce serait forcément prendre un risque. Cependant, notre cerveau est composé de plusieurs strates, et cette couche primitive, très forte, est en conflit avec des strates plus élaborées où siègent nos rêves. Plus on obéit au cerveau primitif, et plus son emprise sera forte. Plus les peurs ancrées en nous nous empêcheront d’avancer.
En prenant de l’âge – et bien que beaucoup continuent de faire quantité de choses étonnantes –, trop nombreux sont ceux qui ont de plus en plus peur de la vie, bien plus que lorsqu’ils étaient jeunes. Ils n’osent plus, se méfient. Ils disent alors que c’est parce qu’avant, ils étaient inconscients. Mais si être « conscient » annihile la pulsion de vie, alors ne vaut-il pas mieux mettre ses peurs de côté et prendre ce que la vie a à nous donner ? S’empêcher de vivre devrait faire plus peur que la mort… À quoi bon avoir peur de tout en vieillissant comme si nous étions immortels, alors que le vieillissement conduit irrémédiablement à la mort ? En toute bonne logique, plus on prend de l’âge, et moins on a à perdre. Plus on devrait donc être avide de découvertes et d’expériences nouvelles, tout en étant moins craintif. Mais le cerveau primitif est là, maton de plus en plus expérimenté de nos envies.
Il est intéressant de faire la conjecture suivante. Imaginons que nous soyons sur notre lit de mort ; un ange apparaît et nous redonne 10 années de vie dans de bonnes conditions de santé physique et mentale. Qu’allons-nous faire de ces 10 ans ? Il y a fort à parier que nous serons moins sur la réserve et davantage fonceurs pour vivre pleinement ce bonus.
Finalement, n’est-ce pas cette vie-là qu’il faut vivre dès à présent ?
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N'hésitez pas à me faire part de vos expériences personnelles contre l'immobilisme. ça pourrait me donner des pistes de travail !!!
Bonne journée
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Je rentre de 14 jours de randonnée au Maroc avec grimpette au M'Goun et au Toubkal. Il y a deux semaines j'étais à Gavarnie à repérer les Echelles de Sarradet. Avant, j'ai fait une petite semaine dans les Pyrénées, 7 jours de balade dans les Alpes et autant en Hollande (c'est plus plat). Rien que de très banal car j'ai 63 ans et suis en retraite mais tous ces séjours ont dû s'articuler autour de cures de chimio-thérapie car j'ai un cancer colon-foie aggravé. Pas toujours simple mais il est hors de question de baisser les bras. Hier, on m'a annoncé que le cerveau et les poumons pouvaient être touchés: j'ai donc programmé une balade à Londres, à Cologne et aux Antilles. La vie est un défi permanent, chaque seconde est une aventure. Comme le disait le Père Bureau: tu y penses, tu le prépares et tu pars, c'est tout simple
Cordialement
Patlechauve
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Je pense que malheureusement rares sont ceux qui peuvent prétendre être désolidarisés des problèmes matériels liés à nos conditions de vie aujourd'hui et peut être encore plus aujourd'hui qu'hier.
A moins de venir au monde avec une rente substantielle, qui bien entendu nous fait regarder l'avenir avec d'autres préoccupations, il me parait très difficile d'avoir une liberté de mouvement telle, que les voyages ne soit limités que par notre seul désir.
j'ai aujourd'hui la chance d'être à la conjonction de plusieurs facteurs favorables à mes activités : 53 ans et bosser dans un univers professionnel favorable aux activités physiques, ce qui est un atout pour qui veut bouger.
Mais cela n'a pas toujours été le cas, malgré mon job, en effet les contraintes professionnelles, matériels, et familiales ne sont souvent pas compatibles avec le goût du périple.
Même si les activités ne sont pas forcement couteuses (financièrement), même si le désir de randonnée est bien présent, il faut faire preuve de responsabilités (les congés sans solde ne sont pas partout une solution possible )
Je comprend la difficulté de beaucoup à se soustraire aux contraintes ordinaires et je déplore les conditions de vie de plus en plus difficiles de la jeune génération, pour qui les choses sont rendus encore plus difficiles
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Je sais il est peut être un peu tard pour réagir mais je viens de tomber sur la discussion et je tenais à faire part de mes impressions.
Je suis jeune (24 ans) et n’ais certainement le recul et la même expérience de la vie que certains d’entre vous (bien que la jeunesse soit plus un état d’esprit qu’une somme de printemps.)
Depuis ma première expérience durant l’été 2008 (GR5 de Nice à Wissembourg) je n’ais qu’une envie c’est de repartir et chaque jour cette pensée me hante d’autant que je me rends compte que la seule chose qui m’en empêche c’est moi même. J’ai commencé à travailler il y a tout juste un an et maintenant que j’ai un peu les moyens j’ai beaucoup moins de temps pour partir. (Partir signifiant pour moi au minimum 1 mois pour vraiment s’imprégner des lieux et ralentir le temps.)
Je considère que c’est une faiblesse de ma part de ne pas franchir le pas (il est vrai qu’une donnée supplémentaire entre en jeux c’est que je suis avec qqun mais qui n’a pas vraiment les mêmes objectifs que moi…)
Quand j’entend autour de moi beaucoup de personnes dire qu’elles auraient du faire ceci ou cela il m’arrive de m’énerver car je me dis qu’à chaque moment de notre vie on a le choix.
Quand j’entend parler de crédit à payer personne ne vous a obligé à signer le contrat, le jour où vous avez choisis d’avoir des enfants vous étiez deux à le vouloir, vous êtes le seul responsable et c’est à chacun de mesurer la portée de ses actes. Il est trop facile de reprocher aux autres ce qu’on est pas capable de faire. (Désolé d’être si direct mais j’ai dans ma famille quelqu’un de très proche qui fonctionne exactement comme cela.)
Pour ma part je n’ai (aujourd’hui) aucun désir matériel, le dernier de mes rêves serait d’avoir une maison (je n’arrive pas à rester enfermé il faut tout le temps que je sois dehors et aujourd’hui (je changerais peut être) je n’y vois que des inconvénients) et une, j’ai peu de désir matériel et ce qui me motive c’est la venue de prochaine expédition (j’ai tellement de projet que je n’arrive pas à me concentrer sur un seul, ce qui risque à mon avis de ne voir aboutir que très peu d’entre eux, peut être une erreur de jeunesse…). Hors ma situation professionnelle (je suis cadre débutant dans le btp) me permet d’envisager uniquement des excursion hebdomadaires.
Mais j’ai parfaitement conscience que je suis le seul responsable de cette situation et de mon immobilisme…
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