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Quand le bivouac tourne mal...

cath - 23 mai 2010
48 messages
Hé bien voilà. Ca fait deux ans maintenant, que lors d'une rando canoë estivale anodine, comme nous en avons tant l'habitude, avec mon fils et mon mari, nous avons connu l'enfer. Nous étions partis pour la semaine sur l'Allier. Et un soir au bivouac, ça a été l'apocalypse, le déluge, l'orage, la tempête (une mini tornade trés probablement).

Nous nous sommes retrouvés sans abri en un rien de temps. Les tentes n'ont pas résisté au vent et au poids de l'eau qui tombait. Nous avons dû attendre au moins une heure que ça passe (je ne sais pas exactement, nous avions perdu la notion du temps), recroquevillés assis par terre, nous abritant comme nous pouvions avec la toile d'une des tentes. Nous ne pouvions pas partir à la recherche d'un abri naturel ou autre, car nous avions d'un côté la rivière, sur laquelle il aurait été trop dangereux d'aller à cause de la foudre, et de l'autre côté la forêt où nous ne pouvions nous aventurer non plus en raison des risques de chute d'arbres.

J'ai beaucoup de mal à évacuer ce traumatisme, tellement qu'au retour de cette mésaventure, je ne suis même pas parvenue à venir en discuter ici sur le forum, pour en tirer quelques retours d'expérience, et repartir à nouveau à l'aventure. Aujourd'hui, j'ai écrit un texte pour parler de ce que je ressens. Le voici ci-après. Je ne sais pas pourquoi, j'ai besoin de le partager avec vous, je sens juste que ça peut m'aider. Tous vos commentaires seront les bienvenus.


POURQUOI M’AS-TU TRAHIE ?

Ô nature impétueuse pourquoi m’as-tu trahie ? Qu’as-tu fait de la poésie que je trouvais dans le moindre brin d’herbe, le moindre tas de pierre ou grain de sable ?

Et le vent ? Oui, le vent que j’aimais tant, celui qui bruissait dans les arbres, me caressait la peau, emmêlait mes cheveux et vrombissait au sommet des montagnes, ce vent que j’aimais tant, qu’en as-tu fait ?

Mes cailloux, mes brins d’herbe, mon sable et mes galets… le vent, quand les retrouverai-je ? Me les redonneras-tu un jour ?

J’aimais ta douceur. J’aimais aussi ta fièvre. J’aimais le vent du large, les orages, la foudre et le tonnerre. J’aimais à contempler en frissonnant, la zébrure des éclairs qui déchirent l’atmosphère pesante de certains soirs d’été caniculaires, et recevoir en pleine figure les trombes d’eau salvatrices. J’y allais comme on va au spectacle, au cirque, à l’opéra ou au feu d’artifice.

J’aimais les éléments déchaînés, l’écume de la mer en furie. Les bras tendus en croix face au vent, au sommet des montagnes, je goûtais parfois jusqu’à l’ivresse, le vol des grands oiseaux. J’aimais cette énergie qui devenait mienne, qui me faisait vivante.

Mais aujourd’hui, elle nous a abattus, mon petit, mon amour et moi. Et maintenant j’ai peur de ce que j’aimais tant. Sur les sentiers, dans les forêts et les montagnes, les lacs, les rivières, les vallées… partout j’étais chez moi.

Je n’ai plus nulle part où aller. Je vis cloîtrée dans les maisons, les villes, les villages, prisonnière de l’asphalte et du bitume. Les routes champêtres me dévisagent, telle une étrangère… Quand me rendras-tu mon trésor, mes îlots d’essentiel ?

Etions-nous en grand danger ? Je ne sais plus. Je ne sais pas. J’ai cru que tu voulais prendre mon petit. Alors comme un animal traqué aux abois, je l’ai protégé dans l’obscurité, sous l’eau qui dégringolait lourde comme le plomb et la tempête qui ne faiblissait pas. J’ai changé ses vêtements gorgés d’eau glacée meurtrière. Je l’ai réchauffé, et l’ai serré très fort, lui promettant que je l’aimais…

Azraq - 23 mai 2010
40 messages
Cath, une mini tornade c'est imprévisible, extrêmement localisé et imparable. Ce que vous avez fait est la seule chose à faire : éviter la rivière qui gonfle et surtout la forêt qui peut s'abattre comme un mikado en quelques secondes.

Je comprends ton traumatisme, mais avec un peu de recul quelle aventure. Et au final, la nature qui s'est déchaînée vous a épargné.

On est vraiment peu de chose, des signes peuvent le rappeler. C'est bien d'être attentif au signes, on voit peut être la vie un peu autrement après.

Beau texte.

cath - 23 mai 2010
48 messages
Merci pour ta réponse Azraq. Je sais qu'il n'y avait sûrement pas grand chose d'autre à faire que ce que nous avons fait.

Et effectivement, comme tu le dis, c'est très localisé. Il y avait plusieurs autres bivouacs 500 m en amont et un peu plus loin. Et eux, leurs tentes sont restées debout.

C'est vrai qu'avec du recul, on peut être fiers de s'en être tirés sans une égratignure. Mais, j'ai vraiment cru qu'on allait y passer. Nous étions tellement épuisés par le vent et les sceaux d'eau qui s'abbataient sur nous, que je me demandais si nous tiendrions le coup jusqu'à ce que ça cesse. Mon fils et moi, nous commencions à nous refroidir sérieusement (lèvres violettes, tremblements, dents qui claquent...). Et surtout, la proximité du grand barrage de Moulins (quelques kms en amont) nous inquiétait. Nous craignions un lâcher d'eau (vu les circonstances), qui aurait inondé la plage de sable où nous nous trouvions.

Maintenant, le problème, c'est que dès que j'entends un orage, j'ai l'impression que tout va s'écrouler, balayé par une immense tempête.

J'ai beaucoup de mal à reprendre confiance...

paleo_Flo - 23 mai 2010
mis à jour le 14 juin 2010
217 messages
Hello Cath,

bien que nous vivions dans un pays tempéré, les phénomènes métérologiques peuvent parfois être très violents.

Soudain orage sec en montagne...dust devil en Deltaplane...trombes marines en voilier, ces manifestations que nous ne connaissons pas en plaine, sont finalement assez courantes en montagne et en zone à fort gradient thermique.

C'est sûr, lorsqu'on a vécu ces évènements une fois, la seconde on anticipe d'avantage :) :

- sur les prévisions météo,
- la veille est plus vigilante,
- la réactivité dans à l'instant bien plus rapide,
- vêtements ou protections adaptés,

Pour les praticants d'outdoor que nous sommes, il y a un très gros avantage à avoir de solides connaissances théoriques et pratiques en météorologie, celà s'affine sur le terrain, l'idéal c'est d'apprendre avec des pairs éclairés.

Une partie de ces phénomènes peuvent être mieux anticipés et éventuellement évités, il ne faut pas hésiter à modifier son programme en cas de risque.

Très beau texte.

cath - 24 mai 2010
48 messages
Merci Flo.

Tes commentaires sont trés intéressants. Effectivement, ce qui nous a surpris, c'est que nous ne nous attendions pas à un truc pareil en plaine. En montagne, nous sommes plus méfiants et vigilants. Cela dit, rien ne laissait prévoir ce qui allait se passer. La météo n'annonçait rien d'alarmant. Tout au plus pouvions nous craindre de bons orages, car il faisait trés chaud, et on sentait bien que ça allait finir par péter.

C'est sûr qu'une prochaine fois (si je parviens un jour à retourner bivouaquer), et si ça se présentait à nouveau (ce que je ne souhaite pas), nous aurions une réactivité bien plus rapide comme tu le dis. Déjà, je ne pensais pas pas un seul instant que les tentes allaient être aplaties au sol comme elles l'ont été. En montagne, on se serait méfiés, mais là non. Nous pensions donc être à l'abri sous les tentes et étions légèrement vêtus. Du coup, on s'est quasiment retrouvés à poil sous la tempête. Bon, on s'est habillés chaudement et avec des vêtements de pluie dès qu'on a pu, comme on a pu, et en catastrophe, il faut bien le dire. Ca nous a laissé le temps de nous refroidir sacrément, et du coup nous n'étions pas des plus secs sous nos vêtements chauds et anti-pluie.

J'en aurai au moins retenu une chose, c'est que où que l'on soit, s'il n'y a pas d'abri en dur à proximité, dès que la tente commence à être malmenée, il faut se vêtir pour faire face aux intempéries, au cas où la tente ne tienne pas le coup.

Et j'écouterai toujours désormais mon "6ème sens". On en avait passé plusieurs des nuits en montagne avec beaucoup de vent, à guetter si oui ou non la tente allait tenir le coup. Et nous avions toujours eu la chance, qu'elle ploie, ploie, mais ne plie pas. Et là, tout de suite, quand le vent a tourné et a amené l'orage sur nous, j'ai senti que ça allait être vilain. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Il y avait quelque chose qui n'était pas comme d'habitude. J'ai jugé plus prudent que notre fils vienne dans notre tente (celle où je dors avec mon mari), plutôt que de le laisser seul dans sa tente. Ils m'ont regardée tous les deux le sourire en coin, et se sont pliés à ma recommandation, m'assurant cependant que je m'inquiétais pour rien.

Ensuite, les arceaux de la tente ont commencé à ployer bien plus violemment que je ne l'avais jamais vu. Là aussi, j'ai senti que quelque chose n'allait pas, que la tente ne résisterait pas. Mais, mes 2 gaillards m'ont assuré que non, que tout allait bien, que cette tente en avait déjà vu d'autres, que j'étais juste la proie d'une trouille trés spécifiquement féminine et maternelle. Et au lieu de nous employer à nous préparer à nous retrouver sans abri et à faire face aux intempéries, nous étions occupés à essayer de me convaincre de rester bien sagement dans la tente en attendant que ça passe. Bon, bref, tout ça pour dire, que les héros qui n'ont peur de rien, je ne les écouterai plus ;).

Et aussi, ce bivouac, je le sentais pas. Quand nous sommes arrivés, je n'aimais pas l'endroit, parce-que justement, c'était une grande plage, qui pouvait être trés exposée aux vents, pas du tout abritée. Mais il était un peu tard, et je me suis laissée convaincre de bivouaquer là, me disant que bah, tant pis pour cette fois, nous trouverions un bivouac plus sympa le lendemain. Maintenant, je sais que ce que j'appelais jusqu'alors "bivouacs sympas", c'est plutôt une sorte d'instinct qui conduit à choisir des endroits un peu abrités autant que possible, et pas juste un truc de bonne femme qui veut s'installer dans un coin douillet avec une jolie vue, non mais :p.

grandhoub - 24 mai 2010
17 messages
Le coup de vent t'y peux pas grand chose. Vous avez bien réagi pas de panique et s'habiller : Sale moment mais pas de bobo.
Par contre bivouaquer sur une gravillère en aval d'un barrage !!!!!!! ola !!!!!
Je te souhaite de surmonter cette appréhension toute naturelle, afin que tu profites à nouveau de belles randos.
Bon courage.

Kulikool - 24 mai 2010
82 messages
Salut Cath,

Ton post est très émouvant.

Je te souhaite aussi de t'en remettre et que ton amour de la nature et des sorties surmonte tout ça.

Julien

paleo_philou - 25 mai 2010
377 messages
je me suis laissée convaincre de bivouaquer là, me disant que bah, tant pis pour cette fois,

c'est souvent la principale raison des problèmes, ne pas vouloir s'imposer car notre opinion est minoritaire et que l'ambiance est à la "rassurante générale"
Pour ce qui est des héros, c'est aussi une réaction de ne pas vouloir amplifier ou regarder la situation telle qu'elle est. Récemment sur une sortie en kayak, le soir précédent le retour, j'ai prévenu tout le monde car un 4 beaufort était attendu pour la dernière traversée. Résultat plusieurs ont angoissés, mal dormis et pas en forme le lendemain. La météo avait évoluée favorablement donc il n'y a eu que du 3 beaufort. J'ai maintenant la réputation de noircir la situation !

Pour ce qui est des orages,
Durant les fetes de dax, nous étions de passage en famille non loin des arenes, à découvrir un sport de quille local. Début de l'orage qui gronde et remonte la riviére.
premier coup de foudre à 300 mètres sur la gauche, dans une cour d'immeuble. (histoire d'en rajouter un peu, une fumée c'est élevée de cette cour jusqu'à l'arrivée des pompiers - ambiance garantie )
Arrêt de la fête foraine, notamment d'un manège qui permettait d'avoir la tête en bas. Ils ont eu le temps d'apprécier pendant la manœuvre car ce manége donnait l'impression d'un très beau paratonnerre, heureusement il sera épargné.

Annonce au micro que toutes les précautions sont prises notamment la pose de plusieurs paratonnerres qui nous entourent, heureusement car coup de foudre immédiat à 100 m à droite sur un immeuble. Plus personne ne plaisante autour des quilles, un vieux monsieur explique à ma femme qu'il a une peur bleue de la foudre car elle traverse régulièrement son salon dans sa vielle maison ( passe par la cheminée et ressort par une fenêtre.) il en profite pour lui agripper le bras car il a vraiment peur.

Mes fils rigolent jaunes et tentent d'avoir bonne contenance, mes filles se pelotonnent l'une contre l'autre pour se réconforter mais elles pleurent de peur. Je tente de les prendre sous mon aile pour leur donner un sentiment de protection, parfaitement illusoire.
annonce au micro de s'éloigner des bordures métalliques pour éviter tout risque, coup de foudre immédiat sur un sapin à 50 mètres de nous en arrière, l'explosion nous fait sursauter et frémir d'effroi, nous ne sommes pas passé loin . Cet arbre n'était pas le plus haut, ni isolé, il a été coupé en deux verticalement en projetant des débris sur une voiture à coté. Aucun blessé et il y aura une très belle photo du matador officiant dans l'arène, posant sa main sur la tête du taureau pour le rassurer, avant de lui donner le coup fatal quelques minutes plus tard.
cela me fait dire qu'il y a des situations que l'on ne peut pas maitriser, il faut juste rester calme pour ne pas rajouter à la panique et l'angoisse, ce qui n'empêche pas en balade de prendre le minimum de précaution et de choisir un coin qui nous plaise pour le bivouac.

Après notre mésaventure de Dax, il m'a fallu un certain temps pour ne pas frissonner en écoutant l'orage gronder, cela fait partie de notre "formation permanente" qui nous fait grandir; mes filles n'ont toujours pas passé cette étape et à chaque orage elles passent un sale moment, j'imagine qu'elles n'ont toujours pas oubliées comment ce jour là, elles ont découvert qu'elles étaient vulnérables.

Rowel - 13 juin 2010
193 messages
Bonsoir voisine,
voisine au sens propre car je viens de voir que si tu te jettes à l'eau tu débarques dans mon jardin en qques minutes :D

en fait fidèle à moi même je vais positiver, tu as vécu une expérience forte qui se glisse parfaitement dans notre inconscient.
Tu nous rappelles là que l'orage peut être très dangereux, c'est sans doute justement pour ça qu'il nous fascine tant, moi le premier. Ton aventure participe à la beauté de l'orage...

Évidemment pour la mini tornade tu n'as pas eu de bol, et si les tentes n'ont pas résisté c'est pas étonnant car pour certains malheureux ce sont carrément leurs maisons qui s'envolent. Par contre tu fais bien de nous mettre une piqûre de rappel en début d'été : méfiance aux bivouacs près des cours d'eau un soir d'orage potentiel... ça peut aller très vite.

cath - 14 juin 2010
48 messages
Rowel :
Bonsoir voisine,
voisine au sens propre car je viens de voir que si tu te jettes à l'eau tu débarques dans mon jardin en qques minutes :D

:) Le temps de mettre mon canoë à l'eau sur l'Agout, d'arriver au confluent avec le Tarn, et effectivement, je suis chez toi.

J'habite Damiatte, plus exactement. J'ai mis Lavaur, car en général, Damiatte, peu de gens connaissent, c'est une quinzaine de kms en amont de Lavaur.

Et je ne vais pas y rester. J'emménage à Bruniquel (Tarn et Garonne) dans deux semaines environ.

en fait fidèle à moi même je vais positiver, tu as vécu une expérience forte qui se glisse parfaitement dans notre inconscient.
Tu nous rappelles là que l'orage peut être très dangereux, c'est sans doute justement pour ça qu'il nous fascine tant, moi le premier. Ton aventure participe à la beauté de l'orage...

C'est bien là, tout mon problème. Je ne parviens à rien tirer de positif de cette aventure. Et désormais, même bien à l'abri dans ma maison, quand le temps est orageux, je guette le ciel avec anxiété, et je vis vraiment dans l'angoisse des orages. Avec l'été qui approche, ça n'est pas simple pour moi. Et même sans être encore en été, nous avons déjà eu pas mal d'orages dans la région.

Évidemment pour la mini tornade tu n'as pas eu de bol, et si les tentes n'ont pas résisté c'est pas étonnant car pour certains malheureux ce sont carrément leurs maisons qui s'envolent.

C'est bien cela mon drame. C'est d'avoir pris conscience ce jour là et pour toujours, qu'on n'est en sécurité ou réellement à l'abri nulle part.

Par contre tu fais bien de nous mettre une piqûre de rappel en début d'été : méfiance aux bivouacs près des cours d'eau un soir d'orage potentiel... ça peut aller très vite.

Oui, mais d'un autre côté, quand on part en itinérant en canoë, on n'a guère d'autre choix que de bivouaquer prés des cours d'eau...

cath - 14 juin 2010
48 messages
philou :
Après notre mésaventure de Dax, il m'a fallu un certain temps pour ne pas frissonner en écoutant l'orage gronder, s.

C'était quand cette mésaventure à Dax ? Et combien de temps t'a-t-il fallu pour ne plus frisonner pendant les orages ?

cath - 14 juin 2010
48 messages
grandhoub :
Par contre bivouaquer sur une gravillère en aval d'un barrage !!!!!!! ola !!!!!

En fait, j'ai revérifié depuis, car mes souvenirs sont un peu confus. Nous étions 14 kms en aval du barrage de Moulins. En fait, je ne sais pas à partir de quelle distance d'un barrage, il est raisonable ou pas de bivouaquer sur une gravière...

bivouac - 14 août 2010
5 messages
Bonjour

Avec la pluie qui tombe aujourd'hui je profite de lire les récits d'aventures et par hasard je suis tombé sur votre récit et nous avons vécu dernièrement quelque chose de similaire mais en montagne. Lors d'une redonnée au tour des Dents du Midi ma femme et moi-même nous nous sommes retrouvé pris dans un orage en fin d'après-midi et nous étions encore dans les pentes et sentiers escarpés puis nous sommes arrivé sur un plateau et nous avons ensuite eu le temps de monter notre bivouac avant qu'un 2ème orage s'abatte sur nous. Nous avons eu droit à tous vent fort trombe d'eau grondement éclaire grêle, nous avons appliqué les consigne de sécurité en cas d'orage en montagne, puis nous avons attendu que l'orage passe. Je dois avouer qu'on se pose pas mal de questions sur les risques en cas d'orage, mais je dois aussi reconnaître que de se sentir au milieu de se phénomène naturel ça fait partie de l'aventure j'ai le sentiment de me sentir vivant de manière intense tous ça pour dire que quand on est confronté à dame nature on à plus qua subir et espérer qu'elle voudra bien nous laisser poursuivre notre aventure.

Bravo pour votre article

spirou73 - 15 août 2010
14 messages
Toujours écouter son instinct. Très important. C'est pas grave du tout de passer pour une poule mouillée ou un crétin des Alpes. C'est beaucoup plus important de savoir rester en vie.
Les sports "de grande nature", à l'écart de la civilisation, sont des activités génialissimes, parce qu'on s'immerge dans une dimension qui nous dépasse très largement. 999 fois sur 1000, la nature est accueillante et tout se passe très bien. Mais il est bon de se souvenir que LA fois où ça se passe mal, on met très rapidement sa vie en danger.

Personnellement, je suis entièrement convaincu que certaines personnes possèdent "un instinct", "un 6ème sens", ou "une faculté d'éveil" qui peuvent leur permettre, dans le meilleur des cas, d'anticiper un danger qui arrive.
Mais, paradoxalement, dans ce cas là, le fait d'être seul est un atout, un avantage, on "s'écoute" alors bien plus facilement. Au contraire, lorsqu'on est en groupe, il est très compliqué de convaincre les autres de l'imminence d'un danger, alors que tout est calme et tranquile, simplement sur la base d'un "pressentiment". C'est même généralement le contraire qui se produit: on se laisse convaincre par les autres que tout va bien.
D'où l'importance lors de ces activités de pleine nature, dans un groupe, d'avoir un leader qui soit la "bonne" personne, et qui sache se faire "obéir sans discussion". Pour moi, en mer et en montagne, la démocratie est un facteur d'insécurité. Je suis un rescapé d'une avalanche (lire ici: récit avalanche à la Sana)

Aujourd'hui en montagne (hivernale) je distingue 2 types de situation lorsque je fais la trace:
1- Il m'arrive d'avoir peur, sans véritable raison, juste parce qu'il y a un peu de pente et un peu de neige fraiche, et surtout à cause du contre-coup psychologique de mon accident. Dans ce cas là, je demande à mon pote s'il veut passer devant.
2- Je trouve que ça craint franchement, je n'ai pas forcément peur, mais je trouve la situation malsaine, sans forcément avoir à chaque fois une argumentation claire, et dans ce cas là, je n'engage même pas la discussion avec les autres membres du groupe, j'annonce simplement et très brièvement que je fais demi-tour. Les autres comprennent que s'ils veulent continuer, bien sûr je ne les empêcherai pas, mais ils le feront "à leurs risques et périls", et sans moi. Exemple ici: demi-tour au col des Volnets

Je pense que lorsqu'on part en groupe en nature, il faut évoquer au départ une règle qui doit être très claire pour tous: De la même manière qu'en sports d'endurance (vélo, course à pied), on règle l'allure du groupe sur le membre le plus faible si on veut que tout le monde arrive à bon port, dès qu'UNE personne dans le groupe ne veut plus ou ne peut plus continuer ou évoque un malaise ou un mal être par rapport à quoi que ce soit, le groupe doit s'arrêter et remédier sans délai et sans discussion à ce malaise. En gros dans un groupe, les plus "forts" sont au service des plus "faibles", ou bien, on peut aussi dire que les muscles doivent écouter la tête, siège de la prudence bien sûr, mais aussi des petits capteurs "extra-sensoriels", de l'instinct, qui pourrait bien sauver tout le monde quand les choses se gâtent.

bivouac - 16 août 2010
5 messages
Je suis de ton avis il faut un meneur, pour autant qu'il ai l'expérience et les compétences nécessaires, et je constate aussi qu'il y a 2 phénomènes, l'observations du danger, on le voit mais on réagis pas forcément juste par ce qu'on pense qu'on maîtrise la situation et la peur par ce qu'on a subit l'événement, ce qui nous marque à vie je pense. Je crois que quand on a vécu la peur on à aussi acquit une expérience qui nous permettra sûrement de mieux appréhender certaine situation à l’avenir et d’éviter certain pièges.

cath - 18 août 2010
48 messages
bivouac :
nous avons appliqué les consigne de sécurité en cas d'orage en montagne, puis nous avons attendu que l'orage passe.

Peux-tu indiquer les consignes de sécurité que tu appliques en cas d'orage en montagne ?

C'est toujours intéressant de voir ce que font les autres en pareil cas, car en fait on croit savoir, et on oublie sûrement des trucs.

Et sinon, votre bivouac a tenu le coup finalement ou bien la tente n'a pas résisté ?

bivouac - 18 août 2010
5 messages
Bonsoir

Par consigne de sécurités, j'entend de tenir abonne distance du bivouac les objets en métal ou alu, nous avions des bâtons de marche, placer la tente dans une combe (mais pas un trou) au lieu d'une crête et nous avons également évité de planter la tente trop près du lac et des falaises. Je précise que ces consignes on les retrouves sur des sites qui parle des problèmes liés aux orages, mais dans tous ce que j'ai pu lire, la meilleure protections reste un abris en dure. Pour ce qui est de notre tente c'est une jamet 4 saisons vielle de 20 ans, elle à bien résisté je l'adore, http://www.passionaventure.ch/albumphoto1/page20.html
;)

cath - 19 août 2010
48 messages
bivouac :
Pour ce qui est de notre tente c'est une jamet 4 saisons vielle de 20 ans, elle à bien résisté je l'adore, http://www.passionaventure.ch/albumphoto1/page20.html
;)

Je prends note du modèle de ta tente. Moi qui songe justement à nous offrir (à ma famille et à moi) une tente 4 saisons.

Nous, nous avions une tente de la marque du Vieux Campeur. Le problème est que malgré que ce soit des tentes de bonne qualité (enfin mieux que Décathlon par exemple), elles ne résistent pas longtemps à un usage intensif et/ou à des conditions un peu particulières. La nôtre n'avait pas du tout aimé un séjour de 15 jours sur l'île de la Réunion, l'humidité des tropiques sans doute...

bivouac - 19 août 2010
5 messages
Je dois avouer que je ne suis pas un spécialiste en matière de tente, nous voyageons en famille et comme 2ème tente nous avons pris une ferrino syncro 2 elle est pas mal non plus.
La difficulté de faire le bon choix réside souvent dans l'interprétation des commentaires de l'utilisateur, pour ma part je regarde souvent les critiques publiées sur les blogs et forum que se soit pour une tente ou autre, et je reconnais aussi que parfois j'ai fait le mauvais choix, notamment pour un sac à dos.

Le matériel de qualité à un certain pris et se n'est pas simple de faire le bon choix

GruuZ - 18 nov. 2010
158 messages
Quand le Bivouac tourne mal...
Quand j'ai lu ce titre , j'ai pensé à autre chose qu'un phénomène naturel. C'est sans doute que je n'ai jamais vécu d'orage sous une tente.

Cependant le titre m'a aussitôt évoqué une funeste nuit de cette été lors d'un p'tit tour des îles du Finistère en kayak de mer solo. (Lanildut-Molène-Camaret-Sein-Théolen-Camaret-Lanildut.)

ILES LIBRES
Juillet et Aout sont les mois où il y a le plus d'habitants sur les îles. Les gendarmes n'y viennent que 24 h et sans surprendre.
Les dealers l'ont compris et réinventent le commerce de proximité au service de leur clients en vacances chez leur grand-mères îliennes.
Certains produits permettent de s'agiter toute la nuit.
A l'île de Sein il n'y a pas officiellement de camping. (arrêté préfectoral : l'île n'est pas assez large pour disposer un camping assez loin du littoral). Cependant le maire tolère l'installation de tentes pour les petits enfants des îliens dont les maisons sont petites. pas de sanitaires. pas de clôture. Le lieu sert aussi de parking à bateau où il sont repeints. Les tempêtes arrivent parfois à inonder ce pré bas.

LE SPORT DE JOUR N'EST PAS LA NORME
Donc j'arrive en kayak vers 13h00 sur l'île de Sein. le "camping" comporte une vingtaine de tentes igloo ou "2 secondes" dont 2 de taille familiales. plusieurs traces de foyer sur le sol fourmillent de clous : feu de palettes.
Seuls assistent à mon arrivée 2 couples d'adultes qui font un barbecue.
Je commence par me changer et ensuite je m'allonge. je n'ai pas la forme car je me suis laissé déshydrater. Après la sieste, je monte la tente puis au moment où j'allais quitter, l'une des femmes vient me demander au nom de ses amis si j'ai traversé en kayak et, curieusement si le chariot était dans mon kayak. Elle me prévient que le camping est utilisé exclusivement pas des jeunes qui y font la fête toutes les nuits. je ne cherche pas d'alternative.

Ensuite le bruit a couru que le vieux kayakiste à traversé la mer. Plusieurs jeunes viennent me voir et l'un me demande curieusement si je viens ici pour faire la fête ou pour me reposer? J'aurais du déménager aussitôt mais où?

PREMIER NUIT CALME
La nuit suivante se passe calmement. Ce qui contribue à me conforter dans mon choix. En fait, la fête a eu lieu mais plus loin dans la dune.
Vers midi arrivent 4 kayakistes que je connais. Ils s'installent près de mon kayak qu'ils ont reconnu.
Je leur dis que j'ai bien dormi.

NUIT SUIVANTE BLANCHE
On se couche vers minuit après un resto. Je m'endors. puis des chants me réveillent vers 02h00. A 40 mètres un grand feu regroupe une douzaine de personnes. l'un joue de la guitare. les autres chantent ou dansent, le tout assez médiocrement mais non sans énergie.
J'essaie de dormir quand même : je n'imagine pas possible de raisonner un groupe de personnes avinées à moi seul.
Plus tard j'entends des voix près de mon kayak. J'ouvre la tente et éclaire un couple effectivement près de mon kayak et accroupis. L'instant d'après ils sont face à moi. Je suis à genoux devant un couple outré d'avoir été éclairé pendant que mademoiselle urinait. Je m'en excuse par l'ignorance de cette action et leur demande de cesser la fête car un camping c'est fait pour dormir. Le gars me jure qu'il ne connait pas les autres autour du feu. La fille m'envoie que" si t'es pas content tu n'as qu'à rester chez toi, que tu n'es pas îlien, tu n'as qu'à aller à l'hôtel, que je suis moi-même Senanne et qu'à ce titre je fais ce que je veux, que le camping sert à faire la fête pas à dormir." le gars propose d'aller chercher ses 12 copains qu'il reniait précédemment. Le ton monte et heureusement un collègue kayakiste vient calmer le jeu car moi j'avais la violence qui montait en moi.
Ensuite je n'arrive plus à m'endormir même à partir de 5h00 quand la fête à cessé.

MATIN MAUSSADE
A 7h00 du matin j'ai tout rangé. je suis prêt à quitter l'île et l'âge de la marée est favorable. Sauf que la brise de terre pour l'instant est contraire et la brume oblitère la visibilité. De plus sans repos réparateur, je ne me sens pas assez en forme mentalement et physiquement pour traverser le Raz de Sein.
Dans la matinée, les quatre kayakistes qui ont réussit tant bien que mal une grasse matinée décident d'aller voir le maire. Celui-ci se dit impuissant devant ce phénomène récent et déclare qu'il fera voter la fermeture du "camping".

TRAITRE
Un jeune couple d'étudiants qui le premier jour était fasciné par nos kayaks et notre mode de vie, se fâche quand on évoque que son petit feu de minuit a peut être amorcé celui de 02h00. il prétend que le groupe de 02h00 à 05h00 est autonome et qu'il n'en faisait pas partie. Fâché, il enjoint aussitôt aux 2 dealers marocains de faire tout ce qu'il faut la nuit prochaine pour que nous ne puissions pas dormir. Ceux-ci nous regardent fixement en souriant.

REVIREMENT
Vers 14h00 à l'embarcadère je reconnais "l'ilienne" qui, de nuit, m'avait dit de rester chez moi. Elle est fraiche et sobre. Je lui demande pourquoi en tant qu'îlienne elle quitte son terroir. Elle l'explique par sa vie personnelle et familiale qui se passent sur le continent... Elle ne semblait pas se souvenir de notre dispute nocturne ou alors elle craignait que debout, je prenne une revanche. C'est peut être par instinct de survie que mielleuse comme une chatte en chaleur, elle me félicite pour ma traversée et m'invite à revenir quand je veux.

FUITE
vers 16h00 je traverse le détroit malgré la marée car je n'imagine pas passer une nuit de plus là. Les 4 Copains déménagent sur un coin de sable à la marge du port. Le maire par téléphone m'apprend qu'il avait prévu un coin tranquille pour notre nécessaire nuit pour retraverser en forme.
Après une bonne nuit à Theolen je retrouve un état physique et mental normal qui me permet de rentrer en 2 étapes à Lanildut. Les 4 autres ont mieux dormi leur seconde nuit et ont aussi bien retraversé vers le continent.

Voila, c'était un peu hors sujet. Je fais globalement confiance à la nature et je me méfie de l'homme à commencer par moi même. J'approuve la phrase de Spirou73 "Pour moi, en mer et en montagne, la démocratie est un facteur d'insécurité."

H2 - 19 nov. 2010
3 messages
Salut GruuZ
Ton récit, si bien écrit, vaut son pesant de vagues dans l'imaginaire du navigateur côtier lambda.
L'itinéraire marin fait dans le mythique , l'atterrage ouvre sur ce qui ressemble à de l'agitation.
2 mondes.
Si proches.
Que tu as surfés en si peu de temps.
Celui d'un aller-retour.
Comme le flot et le jusant.
Merci.

bivouac - 21 nov. 2010
5 messages
Salut Gruuz

Ton histoire n'a effectivement rien à voir avec mon orage, mais je constate avec tristesse qu'il peut y avoir différent types d'orages et que dans tous les cas il faut s'en méfier.
Il me semble que la nature est rarement traitre c'est souvent notre mauvaise interprétation qui fait défaut, mais comme tu le dit on fait trop confiance en l'homme et parfois on est trahis.
A bientôt pour un récit plus harmonieux.

untelosa - 18 juin 2011
32 messages
il y a une chose importante a savoir quand on campe en autonome et souvent.Chaque constructeurs de valeur possèdent des tentes d'expéditions. Celles-ci sont testées en soufflerie avec des vents trés violents dont certains excédent largement les conditions naturelles. Pour ma part j'ai une mc kinley sarcophage et l'ai testée plusieurs fois avec des vents et des orages d'enfer en montagne en bordure de mer et souvent, voir des mois entier. Elle est petite pas très confortable,mais bon sang elle résiste à tout. éviter à tout prix les sois disants spécialistes que je ne nommerai pas et qui vous proposent des tentes fabriquées à taiwan . La vous allez à la cata!!!! puis il faut savoir si on campe dans un camping ou en autonome tout azimut c'est pas pareil,certaines tentes familiales vont bien dans un espace aménagé mais ne pas chercher les conditions extrêmes. En suite la position des arceaux est importante, ainsi que s'accrocher à des rochers si vous prévoyez un grain important. pour ma part j'ai également des grosses sardines qui résistent à tout (important) si vous faites tout ça il n'y a pas de raisons que ça se passe mal,croyez en les vieux baroudeurs. A oui j'oubliais repérez les vents dominants et mettais le petit coté face à celui-ci

untelosa - 18 juin 2011
32 messages
marrant l'histoire de gruuz! ça m'est arrivé aussi plusieurs fois de ne pas pouvoir dormir à cause de certains petits cons! comme en Corse à l'ile rousse ou j'ai appelé les flics dans un camping. En Espagne c'était pire en pleine nuit trois rastas essayaient de piller mon kayak dans une crique. Il m'ont agressé avec un rocher qui m'a manqué. Heureusement pratiquant souvent le camping sauvage j'ai un couteau rambo d'au moins 30cm style crocodile dundee. quand ils ont vu l'engin et ma détermination ils sont partis en courant. Ce soir la j'ai failli être un meurtrier!!!!. Je l'ai toujours la nuit à portée de main on sait jamais! après tout la légitime défense existe partout mais évidemment ce n'est pas à faire en conditions normales et c'est même pas conseillé car ça peux gâcher vos vacances . Remarque ce soir la j'aurai débarrassé la société de trois bandits-------------lol--------------après m'en suis quand même voulu!-------------MDR

cath - 26 avr. 2012
48 messages
Bon, ben, j'ai plus peur des orages maintenant :).

Ca y est, cette mésaventure sur les bords de l'Allier est évacuée de ma tête. Il aura fallu le temps. Et si cette sgrogneugneu d'hernie discale qui s'est pointée entre temps, veut bien me laisser tranquille, je pourrai à nouveau goûter les joies du bivouac sans arrière pensée... cool

Je voulais réagir aux dernières contributions de ce post, à propos des importuns qui vous empêchent de dormir en bivouac. Le mieux, c'est de prendre son mal en patience, car le plus souvent, les fauteurs de troubles sont imbibés d'alcool ou de substances illicites... Ils peuvent être extrêmement agressifs et ça peut rapidement dégénérer.

J'ai connu ce genre d'expériences malheureuses plusieurs fois. Une première fois, sur les bords de la Leyre, dans les landes. C'était dans un camping qui accueillait des camps d'ado. Face au bruit que faisaient des jeunes ados à proximité de nos tentes, nous avions décidé de ne pas bouger, et d'attendre que lassés de ne provoquer aucune réaction, ils finissent par rejoindre la fête qui était organisée par leur camp d'ados un peu plus loin. Seulement, c'étaient des coriaces. Et ils ont commencés à taper sur nos canoës en bois (des constructions persos de toute beauté, que mon beau-frère avait réalisées lui-même). Là, il a bien fallu sortir des tentes pour leur demander de cesser, sinon ils auraient éventré nos canoës. Ca aurait pu très mal tourner. Et nous étions avec nos enfants très jeunes alors (5 enfants de 3 à 7 ans). On rêve mieux pour eux que de les voir mêlés à une bagarre... Heureusement, on a réussi à calmer un peu le jeu, en allant chercher des moniteurs du camp d'ados, qui hélas n'étaient pas à la hauteur de leurs fonctions, jouant les copains copains avec les ados dont ils avaient la responsabilité. Le lendemain, nous avons rencontré le directeur du camp d'ados, qui nous a appris, désolé, qu'il allait se séparer d'un des moniteurs, qui n'avait fait qu'exciter les ados contre la population locale tout le séjour, les encourageant à exprimer une rébellion bien de leur âge, ce qui s'était traduit par diverses exactions commises dans le village, sic... C'était un camp d'ados du comité d'entreprise de La Poste... :/

Une autre fois, même si j'ai mal dormi, j'en garde un souvenir amusé. Nous avions installé notre bivouac sur l'île de la Réunion, à 500 m ou 700 m d'altitude (je ne sais plus exactement) au-dessous du sommet du piton des neiges, à proximité du gîte de la Caverne Dufour. La fin de l'ascension du sommet était prévue pour le lendemain matin, afin de contempler comme il se doit le lever de soleil sur l'océan depuis le piton des neiges. D'autres bivouacs étaient installés dans le coin...
A une telle altitude, on s'attend à être tranquille. C'était sans compter sur la constitution incroyable des jeunes réunionnais. Il y en a un qui avait apparemment fumé quelque chose d'assez fort, et qui a joué à aboyer comme un chien toute la nuit, en se plaçant à divers endroits sur les reliefs environnants, comme pour tester d'où l'écho sonnait le mieux :D. On a très mal dormi, bien évidemment. Je pensais que ça allait finir par cesser sur le matin, et que nous pourrions profiter d'au moins quelques heures de sommeil. Hé bien non, il ne s'est pas couché de la nuit, et le plus beau, c'est qu'ensuite, il a entamé le reste de l'ascension du piton des neiges, frais comme un gardon :).

Trappeur63 - 26 avr. 2012
172 messages
je suis bien contant que cette épreuve soit derrière toi.
c'est vrai que lorsque la nature nous "remet à notre place", on ne voit plus les choses de la même façon.
Enfin pas de bobo à l'époque des faits et rassurée maintenant donc le principal est là.
bonne continuation
et peut être à bientôt sur l'Allier

cath - 26 avr. 2012
48 messages
Trappeur63 :

et peut être à bientôt sur l'Allier


Heu oui, pourquoi pas ? :)

Mais, il me faudra tout de même attendre d'être mieux remise de ma vilaine hernie discale, avant de pouvoir à nouveau m'asseoir plusieurs heures dans un canoë. C'est que c'est pas très confortable, ces engins ;).

Trappeur63 - 27 avr. 2012
172 messages
sinon faire pagayer mari et enfant :D

cath - 27 avr. 2012
48 messages
Heu ouais, tiens, bonne idée.

Et je me fais installer une grande couchette sur le canoë, pour me pavaner au fil de l'eau cool.

Le seul hic, c'est que les enfants ont grandi et ne partent plus en vacances avec nous (21 ans et 17 ans).

Faudrait peut-être que je pense à actualiser mon avatar :).

Enfin bon, mon mari n'aura qu'à pagayer tout seul :P.

Trappeur63 - 27 avr. 2012
172 messages
oui, finalement une pagaie double pour le mari:D et plus de place pour du matos donc des randos plus longues.

familleneau - 28 avr. 2012
84 messages
cath :

A une telle altitude, on s'attend à être tranquille. C'était sans compter sur la constitution incroyable des jeunes réunionnais. Il y en a un qui avait apparemment fumé quelque chose d'assez fort, et qui a joué à aboyer comme un chien toute la nuit, en se plaçant à divers endroits sur les reliefs environnants, comme pour tester d'où l'écho sonnait le mieux :D. On a très mal dormi, bien évidemment. Je pensais que ça allait finir par cesser sur le matin, et que nous pourrions profiter d'au moins quelques heures de sommeil. Hé bien non, il ne s'est pas couché de la nuit, et le plus beau, c'est qu'ensuite, il a entamé le reste de l'ascension du piton des neiges, frais comme un gardon :).


Salut Catherine !

En pleine forêt de Brocéliande, nous avons campé à 6-7 kilomètres d'une rave party (sans le savoir évidemment quand nous nous sommes couchés, elle a démarré à 23 h). Nuit blanche alors et musique qui continuait encore à 8 h du matin quand on s'est remis à marcher !

cath - 28 avr. 2012
48 messages
:D

Ah ouais, le coup du bivouac à côté de la rave party, ça m'est arrivé aussi, en canoë sur les bords de l'Allier. Comme nous étions visibles depuis un chemin carrossable, il y a eu un paquet de bagnoles qui se sont arrêtées pour nous demander si on savait où c'était ? ;)

paleo_Flo - 18 mai 2012
217 messages
Salut cath,

par rapport au sujet du mail initial, j'ai trouvé une site qui explique très bien pourquoi les orages sont si forts en zone méditerranéenne.
http://superstorm.forumactif.com/t255-etude-des-orages-en-v-des-systeme-orageux-mcc-et-mcs

Bonne lecture

Trappeur63 - 18 mai 2012
172 messages
merci, très intéressant

cath - 18 mai 2012
48 messages
Mais, heu, moi c'était pas en Zone méditerranéenne que je l'ai pris ce putain d'orage. L'allier, c'est dans la zone de climat continental. C'est pas juste :).

Enfin bon, heureusement, le temps a effacé mes frayeurs et je n'ai plus peur des orages. A l'époque, cherchant des infos sur les orages, j'étais tombée sur des sites web comme celui que tu mets en lien. Et j'avais pensé : "Il y a des gens qui chassent les orages, mais ils sont fous !!!". Quant au chasseurs de tornade, alors là....

Et puis, hier soir, en rentrant d'un spectacle, il y avait de beaux éclairs qui zébraient le ciel. Et je me suis souvenue d'un temps, où je les guettais pour les photographier :)

paleo_Flo - 20 mai 2012
217 messages
cath :
Mais, heu, moi c'était pas en Zone méditerranéenne que je l'ai pris ce putain d'orage. L'allier, c'est dans la zone de climat continental. C'est pas juste :).
c'est nettement plus courant en zone mediterranéenne, car la présence de la mer et du relief favorise phénomène, mais possible chaque fois qu'il peut y avoir un fort gradient thermique.

cath :
Enfin bon, heureusement, le temps a effacé mes frayeurs et je n'ai plus peur des orages. A l'époque, cherchant des infos sur les orages, j'étais tombée sur des sites web comme celui que tu mets en lien. Et j'avais pensé : "Il y a des gens qui chassent les orages, mais ils sont fous !!!". Quant au chasseurs de tornade, alors là....
:), les micro tornades (dust devil) j'en ai vu des dizaines lorsque je faisais du deltaplane en provence, jamais à Toulouse depuis 20 ans... il y en a eu une le mois dernier :
http://www.keraunos.org/tornades-france-2012-liste-fujita.htm

cath :
Et puis, hier soir, en rentrant d'un spectacle, il y avait de beaux éclairs qui zébraient le ciel. Et je me suis souvenue d'un temps, où je les guettais pour les photographier :)

Oui bien qu'impessionnant, tout celà reste fascinant :)

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