Passer en langue fr
14 guests online
Forum index
Vos récits de voyages 7

petit bilan des difficultées

michelg - 25 Jul 2011
70 messages
Bonjour

il y a quelques mois je suis parti en vélo en direction du sud de l'Andalousie.
Le voyage a été une merveille pour l'essentiel, mais je me suis aussi trouvé confronté à certaines difficultés difficiles, et c'est de celles-ci que je veux essayer de parler, au cas où ça peut servir à quelqu'un.

Mes conditions de voyage étaient les suivantes:
- pécule mensuel à peu près 350 euros par mois.

Matériel "banal", un peu amélioré:
- un vtt de base de chez décathlon ( mais un cadre correct en acier ) , amélioré un peu:
- pneus ( shwalbe marathon ), deux saccoches de très bonne qualité ( msx à enroulage, étanches ).
- Guidon "papillon", mais sur une potence de mauvaise qualité.
J'ai changé la chaine, un peu cablage freins, les pignons à l'arrière avant de partir, mais ce sont les même modèleles qu'à l'origine.
- les roues ( simple jante ) et la selle sont d'origine.

ma literie:
- un pancho péruvien pour isoler le sol
- un matelas autogonflant de chez D4 ( une merde à ne surtout pas acheter )
- un duvet correct ( un lestra pas tout à fait basique, un peu affaibli par l'age mais correct )
- une couverture "empruntée" par un copain dans un avion de ligne, - qui m'a bien servi, soit comme couverture d'appoint au début de voyage, soit comme coussin plus tard.

Une grosse particularié de mon voyage était que je n'ai pas de lieu de retour ( pas de logement proprement à moi actuellement )

Le but géographique du voyage était Jerez de la Frontera, le but réel était de rencontrer les "gens là où ils vivent, comment ils vivent ", et si rencontrer de rencontrer des gens qui essayent de vivre "autrement", que ça soit un peu ou beaucoup.

Mon expérience du vélo avant mon départ: des mouvements penduliers sur des distances entre 5 X 2 et 25 X 2 km chaque jour, vélo à vide. En fait j'ai calculé que j'ai du déjà faire à peu près 3000 km dans les 3 mois précédents mon voyage.

Pour dormir j'avais prévu de bivouaquer sauvage et les deux sites internet d'acceuil de voyageurs, couchsurfing et warmshower.

Mon itinéraire en gros a été le suivant:
Paris - Vannes - Nantes - La Rochelle - Cognac - Blaye ( au dessus de Bordeaux ) - Agen - Toulouse - Ariège ( que j'ai silloné d'est en ouest et d'ouest en est ) - Luchon - Bossost - Lerida.
Je ne suis pas descendu plus bas, mais j'ai ensuite pas mal sillonné les pyrennées, à la limite entre l'Aragon et la Catalogne, puis ensuite, via la France à nouveau, jusqu'à la vallée d'Aspe. Puis de la vallée d'Aspe jusqu'à Tours...

J'ai été confronté à des difficultés particulières: aucun de ces problèmes n'est en soi suffisant pour bloquer, mais la somme de toutes fini par poser réellement problème:
- problèmes de lunettes: j'ai découvert à quel point elles n'étaient plus adaptées à ma vue lorsque, en Espagne, je m'efforçais d'étudier intensivement l'espagnol... Il a fallu que je retourne à Toulouse pour prendre rendez vous chez l'ophtalmo.
- il fait chaud en Espagne, beaucoup plus qu'en France. Ca pose des problèmes d'horaires ( il faut apprendre à partir plus tôt le matin ), surtout ça pose des problèmes très pénibles au niveau de la selle: si elle est trop mauvaise comme la mienne, ça crée des problèmes de transpiration, des boutons.... J'avais déjà noté que ce serait un problème possible avant mon départ, mais je n'ai pas eu les moyens financiers de corriger. De plus, j'ai recouvert ma selle au départ de Toulouse avec une sur-selle en gel, dont je me doutais avec raison que même si ça faisait un peu moins mal, ça pourrait être catastrophique: le gel n'est pas respirant.
- j'ai perdu mon antivol ( un U de qualité ) lors du passage du tunnel de Vielha.
Avec 350 euros par mois, il n'était pas possible d'en racheter un: c'est un vrai problème pour dormir...
- Alors qu'en France la plupart des autouroutes ou des 4 voies doublent les anciennes routes départementales ( parfois vraiement abbandonnées, mais enfin elles existent ) , ce n'est pas comme ça en Espagne: les autouroutes ont été construites en coupant le pays de longs trucs rectilignes, alors que les petites routes tissent une toile d'araignée un peu partout. . Du coup, la sortie des villes peut se révéler un vrai casse-tête. Or je n'avais pas de carte suffisement détaillée d'espagne avant d'arriver à LLeida. Je n'en avais pas trouvé à Toulouse.
- Je n'avais pas accès au Net ( et donc plus difficilement à Couchsurfing ) qu'en France, parce que je n'ai pas d'ordi portable.
- mon matelas D4 me forçait à me réveiller au moins une fois par nuit pour le regonfler.
- ma saccoche de guidon a rendu l'âme: du coup, j'avais un accès beaucoup plus difficile aux provisions "provisoires", figues, bananes. Et comme elle était chargée d'outils, elle équilibrait un petit peu le vélo pendant les grosses montées. Avec elle à l'arrière, j'étais obligé de me pencher beaucoup dans les cols et les grandes montées....
- L'absence de béquille s'est révélee un peu pénible: il n'y a pas toujours de mur ou de panneau pour poser son vélo.

J'avais très peu d'"arrière" en cas de pépin, du coup les incidents se transforment plus facilement en "pépin". Je savais avant le départ que ça me rendrait plus vulnérable, mais d'une part je n'avais pas vraiement le choix, et d'autre part je voulais cette vulnérabilité. Je lui dois effectivement des très très belles rencontres, des tas de situations merveilleuses oque je n'aurais pas vécu si j'étais parti plus riche. M'ai j'ai quand même manqué un peu de "soutiens" psychologiques à l'arrière.

Aujourd'hui, j'hésite encore entre soit arreter pour l'instant, soit au contraire tenter une expérience de vie nomade intégrale pendant deux ou trois ans.
Dans ce cas, il me faudra plus de matos, parce que j'ai pas l'intention d'arreter de faire d'autres trucs qui me sont essentiels: lire, écrire, par exemple. Ca impliquerait aussi de trouver des moyens de chauffage, probablement. D'améliorer mon couchage, de corriger mon vélo ( mon dérailleur fini par être un peu juste juste, quand même ). D'acheter des saccoches à l'avant - ça a aussi été un problème majeur, parce que je n'avais pas de place suffisement pour la bouffe.

Le bilan général reste plus que positif. Je rouvrirais probablement un de ces jours mon blog de voyage, qui en témoignera.

ansrick - 25 Jul 2011
421 messages
Intéressant effectivement Michel de re-lire, d'un petit appart douillet, que l'aventure n'est pas que bonheur. Ca n'en fait d'ailleurs que donner plus de souvenirs, de valeur, au bout de vie en question.
Courage pour la suite.
Moi, je suis content de mon petit matelas D4.

Azraq - 25 Jul 2011
40 messages
Chouette retour d'expérience. Je note les 350 € mensuels pour vivre (11 €/j).
Et ça donne envie d'en savoir un peu plus sur toi.

michelg - 04 Aug 2011
70 messages
michelg :
Je rouvrirais probablement un de ces jours mon blog de voyage, qui en témoignera.

c'est fait, pas pour longtemps (j'aime décidement pas le net )

michelg - 12 Aug 2011
70 messages
Ajout de quelques photos et textes, y compris de ma rencontre dans un terrain de camping avec LES extra-terrestres...

Nomade en mer - 12 Aug 2011
82 messages
Salut Michelg,

Belles qualités d’images, autant celles des ovnis que celles des extra-terrestres…
Ton texte ma glacé le sang !
Tu t’en es bien sorti avec le robot reproduction techno-assisté ?

michelg - 12 Aug 2011
70 messages
:D

Nomade en mer - 13 Aug 2011
82 messages
Comment être certain que tu n'es pas un des leurs...?
Maintenant...
Tu connais leur centre de commande, leur source d'énergie, LEUR SYSTEME DE REPRODUCTION!!!!!!!!!
T'es tu déja reproduit?
Es-tu définitivement perdu?

Go back