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Le Tour de l'Ubaye - GR56

johann - 29 août 2014
mis à jour le 30 août 2014
1 messages
Edit modération : les photos ne sont plus accessibles...

Passer une semaine en montagne, en autonomie, loin de la foule qui se bouscule sur nos plages varoises, voilà ce dont nous rêvions. Au départ, une vague idée de l'endroit où aller vadrouiller : quelque part entre Ubaye, Queyras… Puis finalement nous nous sommes décidés. Ce sera le Tour de l'Ubaye, le GR56.
Les recherches sur internet ne délivrent que peu d'informations : un bref topo, quelques photos, de rares récits. Bien, très bien, on ne devrait pas croiser trop de monde !



Jour 1 : d'Allos au lac d'Allos
11,7 km (+885 m / -82 m)


De Toulon, 3 heures et demi sont nécessaires pour rejoindre Allos. Cela fait drôle de penser que le matin même nous faisions nos dernières courses et préparions nos sacs et qu'en cette fin d'après midi nous nous trouvons à Allos, au départ du sentier que nous allons suivre pendant près d'une semaine.
A ce sujet, nous ne savons pas exactement combien de temps nous allons y passer : si le tracé a été défini, le rythme de la marche sera pour nous une découverte, Isabelle et moi n'ayant encore jamais parcouru ce genre d'itinéraire ensemble. C'est tout l'avantage du bivouac : permettre de s'adapter, choisir quand et où (la plupart du temps…) s’arrêter. Nous nous sommes mis d'accord sur le fait de mettre fin à nos journées de marche vers 18h – 18h30 afin de profiter des derniers rayons de soleil pour monter le camp et manger.



Il est près de 16h quand nous entamons notre montée vers le lac d'Allos. D'emblée, nous tombons sous le charme de la forêt que nous traversons. C'est si différent de la végétation dans laquelle nous évoluons habituellement ! Les odeurs nous enchantent ; les framboises cueillies ici là sont une douceur que nous ne refusons pas et les fraises sauvages qui parsèment le sentier sont bien proches de subir le même sort, si elles n'étaient pas si minuscules.
Un peu plus loin, en contrebas du chemin que nous suivons, nous distinguons un homme affairé à une toute autre cueillette : celle des champignons. Il y en a partout et c'est ici un paradis pour ceux qui savent les choisir ! Une compétence dont nous ne disposons malheureusement pas…



Le GR est agréable et nous montons à bon rythme. Après environ 2h, nous parvenons à la cabane du parc et son parking qui nous rappelle que certaines parties du parc national du Mercantour, dans lequel nous venons d'entrer, se veulent plus accessibles que d'autres. D'ailleurs alors que nous n'avions jusqu'à présent croisé qu'une dizaine de randonneurs, ils sont maintenant bien plus nombreux à suivre, dans un sens comme dans l'autre, le large chemin reliant le parking au lac. Encore un petit effort et nous parvenons nous aussi à ce lieu magnifique qu'est le lac d'Allos. J'en avais beaucoup entendu parler, et je dois reconnaître qu'en cette fin de journée, le spectacle est à la hauteur de sa réputation !



Nous faisons halte au refuge le temps de goûter à la tarte aux myrtille qui nous a tout de suite attiré l’œil puis nous remettons en route vers notre premier bivouac. Nous longeons le lac sur sa côte est afin de profiter au maximum des rayons d'un soleil qui a bien du mal à percer les nuages qui s’amoncellent sur les pointes environnantes. Du refuge la partie sud du lac et ses étendues herbeuses semblaient un endroit parfait pour y passer notre première nuit alpine, et alors que nous y parvenons, nous avons la surprise et la joie d’être accueillis par nos premières marmottes ! Elles sont partout !



Méfiantes, elles restent immobiles à nous observer, disparaissent subitement dans l'un des nombreux terriers alentour, puis réapparaissent un peu plus loin. Nous nous asseyons un instant pour profiter du spectacle puis reprenons notre recherche d'un emplacement de bivouac, que nous ne tardons pas à trouver.



Nous montons la tente, puis préparons notre repas. A peine avons nous commencé à nous restaurer qu’apparaît face à nous un jeune chamois, avançant droit dans notre direction, nullement intimidé ! Il hésite un instant puis nous contourne à une vingtaine de mettre, sans paraître inquiété par notre présence. 


Jour 2 : du Lac d'Allos à Bayasse, via le Mont Pelat
24,8 km (+1307 m / -1446 m)


La nuit a été froide. Mais l'émerveillement de notre première soirée autour de l'Ubaye et la beauté du paysage à notre réveil nous réchauffent le coeur efficacement. Pour le reste, il est vrai que nous attendons impatiemment que le soleil fasse son apparition ! Pour l'heure nous ne pouvons que suivre  la lumière qui descend doucement vers nous alors que nous déjeunons face au lac.



Ce n'est qu'un peu avant 9h que nous levons le camp pour contourner le lac, cette fois-ci par son côté ouest, profitant une nouvelle fois des rayons du soleil que rien n'entrave cette fois. Le ciel est limpide et cela nous promet une belle journée. Je propose alors à Isabelle une petite variante qui devrait valoir le détour : plutôt que de monter directement vers le col de la Petite Cayole, pourquoi ne pas monter au sommet du Mont Pelat, lequel domine le lac de ses 3000m ? Il n'est pas dur de la convaincre et c'est ainsi qu'après avoir quelque peu jardiné pour retrouver le sentier (suite à notre visite à la petite chapelle au-dessus du refuge) nous rejoignons finalement la cohorte de randonneurs qui s'élanceront également ce jour-là vers ce même mont.



Aujourd'hui encore le rythme est bon et 1h45 après avoir quitté le refuge, nous pouvons nous délecter de la vue offerte au sommet. Le temps est idéal, et même si quelques nuages sont déjà bien présents au nord, ils ne nous empêchent nullement de contempler les Ecrins ou le Viso. On nous a dit que par temps très clair, il est aussi possible depuis ce promontoire d'apercevoir la mer, et même parfois la Corse ! Rien de tout cela pour nous aujourd'hui, mais nous ne regrettons pas ce petit détour, tant pour le panorama que pour les chamois aperçus en chemin.



Après un bon moment passé au sommet, il nous faut à présent descendre. Les groupes se succèdent et nous laissons notre place, partant à la suite d'un couple de trailers. J'ai bien cru l'espace d'un instant qu'Isabelle avait décidé de suivre leur rythme et il faut quelques minutes avant qu'elle ne ralentisse l'allure ! Plus bas dans la pente nous bifurquons vers le col de la Petite Cayole, passons devant le lac du même nom, franchissons le col puis descendons vers le col de la Cayole et son refuge.



Au refuge nous rencontrons un garde du parc national et s'en suit une agréable discussion au cours de laquelle il éclaircira quelques points de règlement sur lesquels je m'interrogeais et nous parlera de la faune et de la flore locale. Grâce à sa lunette, nous aurons également l'occasion d'observer chamois et mouflons, lesquels sans cet instrument seraient passés inaperçus sur les flancs orientaux du mont Pelat. Il nous confirmera également le passage d'une dépression entre la nuit prochaine et le lendemain matin, et le retour annoncé du beau temps pour l'après-midi.



Nous reprenons ensuite notre route vers le hameau de Bayasse, le GR se faisant bucolique pour progresser dans la vallée, parallèlement à la route départementale mais sans en subir la présence. A Bayasse nous buvons un verre au refuge puis reprenons notre route, non sans un détour par une petite boulangerie artisanale où nous achetons un pain aux figues et aux noisettes qui fera notre délice le soi-même !

Après Bayasse, le GR emprunte une route carrossable qui nous amène après une petite demi-heure sur un site tout à fait particulier, celui de l'hyper télescope de bayasse, où les astronomes profitent de la forme régulière du vallon pour amplifier les capacités d'observation de leurs instruments. Nous dépassons leur campement et marchons jusqu'à l'entrée du parc national, un peu avant laquelle nous installons notre propre bivouac.




Jour 3 : de Bayasse au Pas de la Cavale
18,8 km (+1238 m / -931 m)


C'est vers 3h du matin que tombent les premières gouttes. Maigre consolation, le passage du front chaud nous à permis de dormir avec des températures bien plus agréables que la nuit précédente, autour d'une douzaine de degrés.

Vers 7h, nouveau réveil. Cette fois-ci la pluie est soutenue. Allez, on se donne encore une petite heure…

8h, pas d'amélioration. Isabelle est prête à en découdre avec les éléments. Personnellement, aller crapahuter sur les crêtes dans le vent et sous des trombes d'eau, avec une visibilité réduite à cause des nuages bas, ne m'enchante guère. Surtout que rien ne presse, personne ne nous attend et les prévisions météo semblaient suggérer une amélioration pour le début d'après midi.

La matinée passe, toujours aussi humide. Isabelle bout… Vers midi (je salue sa patience) nous profitons de ce que la pluie tombe moins drue pour lever le camp et reprendre notre route sous un léger crachin. Au bout de quelques minutes nous croisons un couple de randonneurs partis de Bousiéyas le matin même. Ils nous confirment ce que nous supposions déjà : pour la vue, il faudra revenir !
Une heure plus tard nous sommes au col de la Moutière où nous faisons une petite pause café à l'abri du vent dans l'enceinte un peu glauque d'un bunker…



Au col de Colombart  le temps s'est amélioré, même si les rafales de vent continuent parfois de nous surprendre. Étant partis tard, nous décidons alors de prendre la variante qui passe sous la crête, dans les alpages, et qui rejoint le tracé officiel au-dessus du hameau de Bousiéyas.

Le cheminement est très agréable, et le soleil réapparu ainsi que l'absence de vent à l'abri de la crête nous permet de nous réchauffer. Nous descendons sur la cabane de l'Alpe ou quelques ânes èrent paisiblement puis poursuivons jusqu'à rejoindre le GR, lequel descend sur Bousiéyas, parfois par un chemin carrossable, parfois à travers la forêt pour couper quelques lacets.



Au refuge que nous atteignons peu avant 16h,  nous prenons le temps de boire un verre et de profiter du téléphone pour donner et prendre quelques nouvelles. Toujours très en forme, nous entamons la montée vers le col des Fourches que nous atteignons 40 minutes plus tard, avant de basculer dans un vallon absolument splendide.





Le sentier est très agréable et maintenant que nous avons laissé derrière nous le brouhaha de la route, un doux sentiment de bien être nous envahit. C'est cette atmosphère que nous sommes venus chercher, cette solitude loin du tumulte quotidien.



Nous poursuivons jusqu'à un petit plateau percé de quelques minuscules lacs. Ici nous n'avons aucun mal à trouver un lieu de bivouac idéal même si, le soleil ayant disparu derrière les crêtes et un petit vent frais s'étant invité en ce début de soirée, nous ne nous attardons guère pour manger et aller nous abriter dans la tente. La nuit promet d’être froide...







Jour 4 : du Pas de la Cavale à Fouillouse
28,9 km (+1300 m / -1857 m)


Promesse tenue avec  4°c au réveil… Le vent quand à lui est tombé et c'est avec le soleil que nous émergeons de notre abri puis prenons notre petit déjeuner, seuls au monde.



Un peu avant 9h nous reprenons notre route et gravissons les quelques 300m qui nous séparent du Pas de la Cavale.





Une fois celui-ci atteint, nous jetons un dernier regard vers le vallon verdoyant que nous quittons puis basculons dans un monde beaucoup plus minéral. C'est dans la pierraille que nous descendons vers le lac de la Dernière Croix, petite tache bleutée dans tout ce gris.



Nous contournons ensuite La Croix puis profitons de traverser le ruisseau pour y faire une petite toilette, avant de poursuivre vers le lac du Lauzanier, plan d'eau magnifique dans son écrin de verdure. L'esthétisme de l'endroit a malheureusement pour nous comme conséquence d'y retrouver une foule à laquelle Isabelle, venue au même endroit mi juin, avait eu le bonheur d'échapper. Mais aujourd'hui c'est jour d'affluence. Nous sommes néanmoins heureux d'avoir pu profiter de l'endroit avant qu'il n'y ait trop de monde, mais tous les promeneurs croisés au cours de notre descente ne devraient pas pouvoir dire de même…



Il nous faut environ une heure pour rejoindre la route qui mène à Larche, puis une autre heure pour atteindre le hameau. Ici le seul magasin d'alimentation se trouve dans le camping. Nous nous y arrêtons pour prendre du pain et du fromage que nous dévorons un peu plus loin sur la place du village. Rassasiés, reposés,  le plein d'eau fait, nous repartons en début d'après-midi vers le col de Mallemort, 900m plus haut. Isabelle est en grande forme et mène un train d'enfer : le col est atteint en à peine 1h10 !



Juste derrière nous découvrons les ruines de baraquements où devaient loger, j'imagine, les soldats affectés aux forts avoisinants.



Nous prenons un instant pour visiter les lieux puis poursuivons vers le Col du Vallonnet ou nous rencontrons notre premier troupeau !





Après le col du Vallonnet, une longue descente verdoyante nous amène à Fouillouse, petit village qui devrait bientôt devenir grand à un croire tous les panneaux promettant une épicerie ou bien encore une aire de bivouac aménagée. Nous nous y arrêtons un instant pour remplir nos gourdes puis poursuivons vers un petit champ situé un peu plus loin sur le GR et qui devrait, à la vue des images prises sur Google Earth, nous offrir un joli petit campement pour la nuit.
Une fois le lieu atteint, celui-ci tient toutes ces promesses, nous gratifiant en prime de la présence de nombreuses marmottes, curieuses de recevoir des visiteurs pour la soirée.



Nous sommes arrivés assez tôt et en profitons pour apprécier le paysage, découvrir sur la carte le nom des monts qui nous entourent… et en ce qui me concerne, pour réparer un lacet qui commençait à montrer quelques signes de faiblesse.



Jour 5 : de Fouillouse à la Pare
31 km (+1796 m / -1784m)



Une fois de plus, la nuit a été fraîche, mais l'éloignement des montagnes à l'est nous promet de rapidement être atteints par les premiers rayons du soleil.  Nous imaginons alors combien les hommes, de tous temps, ont dû comme nous attendre impatiemment de voir leurs corps réchauffés par l'astre solaire…



Nous prenons ensuite notre petit déjeuner puis, alors que nous plions bagages, voyons passer sur le GR un premier groupe de randonneurs, bientôt suivi d'un couple. Il nous faut encore quelques minutes avant que nous aussi ne refoulions à nouveau la terre du sentier, laissant derrière nous une marmotte et ses petits nous regarder partir.



Il nous faut environ une heure pour atteindre Saint Paul. Et c'est juste avant ce village que nous faisons notre rencontre avec celle qui a donné son nom au territoire que nous traversons : l'Ubaye. Même si son débit est amoindri à cette période de l'année, cette rivière a un caractère tout autre que les ruisseaux que nous avons croisés jusqu'à présent !



En chemin nous avons dépassé le couple, assez âgé, ralenti par des descentes un peu glissantes. Et c'est à l'épicerie que nous retrouvons l'autre groupe. Cette boutique est le seul véritable lieu de ravitaillement du GR. On y trouve un peu de tout, tant en terme d'alimentation que d'équipement divers (pour nous ce sera pain et fromage, car même si nous avons prévu d’être autonomes, ces petits plus sont manifestement accueillis avec bienveillance par nos estomacs lassés des lyophilisés, des nouilles chinoises et des barres de céréales!).

Deuxième rendez-vous imposé, le bar local pour un petit café ! C'est donc finalement vers 11h que nous quittons St Paul et prenons la direction de St Anne-la-Condamine. Le chemin est large et nous avançons d'un bon pas. Nous repassons à cette occasion le couple qui vraisemblablement n'a pas dû marquer la pause comme nous… Nous traversons le hameau de Tournoux, puis montons à travers la forêt jusqu'au fort des Corres. Peu après, le sentier disparaît dans les hautes herbes et nous redoublons de prudence pour ne pas y laisser une cheville.



Nous allons maintenant plein nord, longeant ainsi les hautes falaises qui bordent le ruisseau du Parpaillon et nous interdisent une descente directe vers Ste Anne. Mais il faut bien finir par descendre, et c'est ce que nous faisons sur un véritable chemin de chèvres nommé le Pas du Roy, qui nous amène de façon spectaculaire jusqu'au ruisseau.



C'est le premier passage « technique » que nous rencontrons et à titre personnel, nous nous sommes régalés d'y évoluer. Mais ce faisant, nous nous sommes également dit que ce passage devait en effrayer plus d'un, et surtout qu'il devait être extrêmement délicat -voire dangereux- de l'emprunter par temps de pluie…



De l'autre coté du Parpaillon, nous atteignons bientôt la chapelle Ste Anne où nous marquons une pause repas avant de nous engager vers notre gros morceau de l'après-midi, le passage du col de La Pare. Celui-ci, situé à une altitude de 2655m, se trouve au fond d'un long vallon qu'il va nous falloir à présent remonter.



Mais le temps est toujours magnifique, et l'air frais particulièrement adapté à la marche. C'est donc avec plaisir que nous parcourons le vallon, dérangeant à nouveau quelques marmottes et découvrant notre deuxième troupeau de moutons. Deux heures et demi après avoir quitté la Chapelle, nous franchissons le Col et découvrons derrière la large vallée où siège Barcelonnette.



Derrière le col, après quelques passages un peu escarpés, c'est finalement un agréable sentier qui nous conduit à travers la forêt jusqu'au refuge de La Pare.



Un peu avant celui-ci, nous repérons un endroit idéal pour bivouaquer, un mince replat où l'herbe a été fauchée. Nous demandons au refuge si nous pouvons nous y installer. L'accueil qui nous est fait est très sympathique, l'autorisation nous est donnée, et c'est sur la terrasse, un verre à la main, que nous profitons des derniers instants de soleil.


Jour 6 : de la Pare à Laverq
30,2 km (+1780 m / -1920 m)


Au matin le froid est de nouveau bien là. Notre emplacement ne nous promettant aucune hausse soudaine des températures, nous décidons de lever le camp et de marcher un peu avant de marquer une pause déjeuner un peu plus tard une fois au soleil.



7h30, c'est notre départ le plus matinal ! En arrivant au lieu dit Chanenponse, nous sommes tellement obnubilés par la recherche d'un lieu de pause idéal que nous ratons une bifurcation du GR et descendons bien trop bas, le long d'une zone de captage d'eau. L'altimètre et la carte nous rappellent à l'ordre et c'est avant de retrouver notre route que nous marquons une pause fort agréable au milieu des pins.

Nous remontons les 200m de dénivelés descendus par inattention puis retrouvons le chemin non sans nous moquer de nous même à la vue de la gigantesque croix qui balisait la petite route carrossable que nous avions suivie !
Nous poursuivons à travers la forêt, passant de nombreux thalwegs, sur un sentier qui ne semble pas vouloir redescendre. Puis nous passons les fermes des Borrels, quittant la forêt pour les champs, et entamons la descente vers Rioclar. La civilisation se fait de plus en plus présente, le GR empruntant alors de longue portions de route, avec les bruits de la départementale en contrebas. Lorsque nous atteignons celle-ci nous n'avons qu'une envie : reprendre vite de l'altitude ! Avant cela nous retraversons l'Ubaye. A cet endroit, la rivière est magnifique, tout en rapides dans lesquels un duo de kayakistes s'en donnent à coeur-joie.



Nous faisons ensuite une pause à Méolans, petit hameau qui semble servir de point de départ « officiel » au GR56 d'après le topo trouvé sur internet (même si la fermeture du refuge de Laverq semble avoir maintenant pour effet, d'après les randonneurs que nous avons croisés, que les gens préfèrent maintenant partir de Laverq). Le pain étant devenu notre petite gourmandise, mais Méolans étant dépourvu de boulangerie, c'est la gardienne du refuge qui fait notre bonheur en nous offrant un reste de pain de la veille. Mille mercis à elle ! Nous nous en régalons confortablement installés sur un banc de l'aire de pique nique toute proche, à l'abri du vent frais qui s'est maintenant levé.

Nous entamons ensuite la longue remontée qui doit nous amener au col de Séolane, 1200m plus haut ! La montée nous fait traverser tous les étages de la flore alpine, commençant dans la forêt de feuillus, se poursuivant dans les sapins avant de finir dans les pâturages. Le sentier est bien souvent très raide et l'allure que nous adoptons sans doute plus proche de celle qu'adopterait des trailers que des randonneurs ! En deux heures nous sommes au col.
Alors que nous entamons la descente vers l'abbaye de Laverq, un étrange ballet prend place au dessus de nos têtes : un oiseau (sans doute un aigle) et un planeur décrivent ensemble, de façon parfaitement synchrone, de larges cercles pour bénéficier des ascendances présentes en ce lieu. Lorsque la nature et la technologie se rencontrent…



La descente vers l'abbaye est rapide, et nous découvrons là notre troisième vague de tourisme de masse. Normal, le lieu est magnifique et très accessible. Mais nous sommes en fin d'après midi et les lieux commencent à se vider. Bientôt nous serons quasiment seuls à en profiter.



Isabelle descend au ruisseau pour se laver pendant que j'installe la tente ; puis je descendrai à mon tour à la rivière pendant qu'elle fera chauffer de l'eau sur notre réchaud à bois. L'eau est fraîche, évidemment, mais pouvoir se laver ainsi fait un bien fou. Et l'air n'étant pas encore trop froid en cette fin d'après midi, c'est un vrai bonheur que de profiter de cette salle de bain en plein air !



Un peu plus tard, alors que nous commençons notre repas du soir, trois superbes chevaux traversent la prairie au grand galop. Alors qu'ils passent à une centaine de mètres de nous ils s’arrêtent soudainement. Ils semblent avoir senti notre présence, ils nous cherchent. Quand ils nous ont repérés, ils avancent vers nous et s'immobilisent à une vingtaine de mètres, et restent là à nous observer. Après une minute ou deux, ils se décident à brouter l'herbe avant de reprendre leur course vers l'abbaye, à nouveau au grand galop.


Jour 7 : de Laverq à Allos
34 km (+1407 m / -1677m)


Nouvelle nuit fraîche. Ce matin, notre tente est recouverte de condensation, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Un pan a même givré ! Nous décidons alors de faire comme la veille, et de lever le camp après nous être contentés d'ingurgiter quelques biscuits.
Devant nous se dresse notre dernière ascension, celle qui doit nous mener à la Tête de la Sestrière, à 2575m, soit 900m plus haut. Nous sommes toujours en forme mais décidons de profiter de ce dernier col en adoptant un rythme moins soutenu que la veille.



Le chemin qui s'élève au-dessus du vallon est tout simplement magnifique. D'abord en forêt, il devient ensuite très aérien, progressant à flanc de paroi, devenant parfois étroit lors du passage de dévers délicats, parfois s'équipant d'une maigre main courante. C'est le deuxième endroit « technique » de ce voyage, bien qu'il reste tout de même un cran en dessous du Pas du Roy que nous avions emprunté l'avant-veille.





Après un peu plus de deux heures de cheminement, nous parvenons à la Tète de la Sestrière. La vue sur le Val d'Allos d'un coté et la forêt du Bachelard de l'autre, séparés par une longue crête, est tout simplement splendide. Justement, cette crête est celle que nous allons suivre jusqu'au col d'Allos. Mais avant cela, nous profitons de l'instant et nous faisons chauffer de l'eau pour parachever notre petit déjeuner.



Nous cheminons ensuite sur la crête. Une fois de plus, c'est aérien, mais suffisamment large pour ne pas être trop impressionnant. C'est juste incroyablement beau. Nous sommes une nouvelle fois chanceux de bénéficier d'un temps très dégagé qui nous permet ainsi d'apprécier le panorama à sa juste mesure. Tout autour est grandiose.







Nous arrivons au col d'Allos après avoir passé une heure à flâner sur la crête. En contrebas se trouve le refuge où nous nous arrêtons prendre un verre et refaire le plein d'eau. Nous sommes partis tôt ce matin et il est à peine midi quand nous reprenons notre route avec la volonté d'aller passer une dernière nuit sur les rives du lac d'Allos. J'avais pour cela repéré un petit sentier qui contourne le mont Pelat par l'ouest, assez en hauteur.
C'est pourquoi lorsque nous atteignons une bifurcation nous indiquant la direction d'Allos, via la cabane du Preinier, nous poursuivons sur le GR56 en direction de la Cayolle.







Une nouvelle fois, le cheminement est magnifique, très aérien, tout en balcon mais sans difficuté. Le sentier reste assez horizontal, à flanc de montagne, avant de redescendre doucement vers la cabane du Talon. Juste avant la cabane, un chemin descend vers Allos. Nous l'ignorons et poursuivons vers la cascade du Cimet, tout en recherchant le sentier qui doit nous permettre de retourner au lac. Nous parvenons à la cascade sans l'avoir trouvé, et revenons ensuite sur nos pas armés de la carte et de l'altimètre.



Nous finissons par dénicher une mince trace montant dans l'herbe de l'autre coté du ruisseau. Il faut presque la deviner tant le sentier semble peu emprunté. Mais les herbes couchées ainsi que les marques de peinture sur les arbres ne laissent planer aucun doute.
Nous suivrons ce sentier pendant un bon moment, traversant des pierriers et des dévers peu engageants, jusqu'au moment où les risques à prendre pour poursuivre m'ont paru trop importants. Je décide alors que nous fassions demi-tour et prenions le chemin d'Allos.

Nous retrouvons celui-ci à la cabane du Talon. Il est très agréable à suivre en cette fin d'après-midi et nous ramène tranquillement vers notre point de départ. Évidemment nous sommes un peu déçus car l'heure tardive ne nous permettra pas de remonter au lac suffisamment tôt pour apprécier un ultime bivouac. Mais nous sommes heureux tout de même car nous étions venus pour découvrir ces montagnes tout au long du GR56 et le voyage en cela a été tout simplement merveilleux.
Le sentier nous amène finalement sur les hauteurs d'Allos, puis zigzague entre les chalets jusqu'à nous amener, très esthétiquement, jusqu'au cœur du village.





De l'itinéraire.

Nous avons agrémenté ce GR56 de quelques variantes, officielles ou non.

- Tout d'abord, nous sommes partis d'Allos, village se trouvant sur une variante du GR. C'était pour nous la porte d'entrée la plus proche de chez nous, mais c'est aussi a posteriori la plus esthétique et la plus pratique.
La plus esthétique car elle nous met tout de suite dans le bain par une montée très agréable, bien moins difficile que celle qui démarre de Méolans. Par ailleurs, le chemin que nous avons suivi pour terminer notre rando est vraiment magnifique, jusqu'au village, ce qui (mais ce n'est que notre avis personnel), pas forcément le cas de la portion entre La Pare et Méolans.
La plus pratique car Allos dispose d'un grand parking pour se garer, de commerces pour faire les dernières emplettes, et de restaurants pour fêter comme il se doit la fin de votre randonnée avant de reprendre la route. Autre aspect pratique : elle est finalement assez courte et on peut donc envisager un départ sur le GR dans l'après midi après un trajet en voiture.

- Du lac d'Allos, la montée au Mont Pelat nous est apparue comme une évidence. Evidemment, cela rajoute du dénivelé et du kilométrage, mais la vue en vaut la peine…

- Après le col de Colombart, nous avons préféré prendre la variante passant par la cabane de l'Alpe, au nord de la crête habituellement suivie par le GR. Nous avons choisi cette variante par rapport à notre départ tardif et au vent fort qui soufflait ce jour là, mais il y a fort à parier que la vue sur les crêtes devait être magnifique. J'ai bien peur qu'il nous faille revenir pour cette portion !

- Le dernier jour, à la cabane du Preinier, nous avons préféré poursuivre le GR56 vers la cabane du Talon plutôt que de redescendre sur Allos. Ce choix était motivé par notre désir de remonter au lac avant la fin de journée. A posteriori, même s'il ne s'agissait que de redescendre sur Allos, nous repasserions par là : le sentier est évidemment beaucoup plus long, mais il est aussi incroyablement beau et l'arrivée par les chalets très originale (alors que le chemin de la cabane du Preinier se termine le long de la route).

Au final, notre tour de l'Ubaye totalise 180 km  de sentier pour un dénivelé de près de 9 700m. Nous l'avons parcouru en une semaine en bivouac (du 11 au 17 août), mais les possibilités d'hébergements permettent également de le parcourir moins chargé (poids des sacs au départ : 11,7 kg et 14 kg tous pleins faits) en bénéficiant des refuges .

Voici le lien vers le découpage « officiel » tel qu'il est donné par le site ubaye.com

En terme de difficulté, en essayant d'être le plus objectif possible, c'est un sentier qui peut être impressionnant pour des personnes qui n'ont pas l'habitude d'évoluer en montagne.
Comme je l'ai déjà dit, le Pas du Roy est un moment très délicat qui peut même s'avérer dangereux dans de mauvaises conditions. Il peut néanmoins être facilement contourné par le sud.
Deuxième moment délicat, la montée à la tête de la Sestrière, avec quelques petits passages qui là encore peuvent être difficiles sous la pluie. Sauf que là, il n'y a pas 36 chemins...


Voici nos étapes :

- jour 1
- jour 2
- jour 3
- jour 4
- jour 5
- jour 6
- jour 7


Liste d'équipement :

Je ne mets ici que le détail du contenu de mon sac (nous n'avons pas détaillé celui d'Isabelle, qui contenait son équipement personnel et sa nourriture).



Quelques remarques :

- C'est la première fois que je prenais un pantalon imperméable (style K-way). En fait couplé à un short, j'ai trouvé ça excellent. Ça permet de s'adapter à toutes les situations (pluie, naturellement, mais aussi chaleur au bivouac et protection contre les éventuelles bestioles)
- Mon matelas fait seulement la taille de mon torse. Pour les jambes je mets mon sac à dos. Le matelas, plié en 3, remplace avantageusement la mousse d'origine (enlevée) pour rigidifier le sac.
- J'ai fait les premières nuits avec le quilt seul... On touchait à ses limites (donné pour -7°c... ça laisse rêveur !). En y ajoutant le drap de soie et en dormant avec collant, t-shirt manches longues et gilet en duvet, c'était nettement mieux !
- J'ai pris deux réchauds. Le réchaud à alcool servait lorsque nous étions à l'intérieur des limites du parc national du Mercantour ; celui à bois servait quand nous étions à l'extérieur. En effet, il est interdit de ramasser du bois mort dans le parc national, et qui plus est, faire un feu (même contenu dans un réchaud) me semblait jouer avec les limites de la réglementation... Pour en avoir discuté avec un garde du parc, il est apparu que nous avions fait le bon choix.
Petit avantage d'avoir les deux : l'alcool rendait extrêmement simple l'allumage du réchaud à bois ! (en imbibant quelques bâtonnets...)
- Téléphone portable un peu lourd, et pas utilisé pour les photos (qualité pas top...) J'aurais pu le laisser à la maison (surtout qu'Isabelle avait le sien).
- J'avais oublié de prendre quelques patchs pour réparer éventuellement l'abri (pas bien...)
- J'ai utilisé pour la première fois une gourde avec filtre intégré. J'en ai fait une critique ici.

Bref, l'ensemble forme une liste assez confortable avec du matériel pour 2. A peaufiner dans de prochaines sorties...

Johanna - 29 août 2014
661 messages
Superbe ! Merci pour ce récit et les photos. L'Ubaye et les coins alentour sont vraiment des coins sauvages et magnifiques ! Nous y avons marché/volé quelques marché/volé quelques jours justement début août et en avons été ravis !

Johanna - 29 août 2014
661 messages
Quand tu dis "poids des sacs au départ : 11,7 kg, et 14 kg tous pleins faits", tu veux dire le poids cumulé des 2 sacs ? Car ta liste détaillée donne un sac à à peine plus de 5 kg (ce qui est bien :)), mais sur les photos ils semblent tout de même volumineux... Tu peux nous en dire davantage ?! :)
Merci !

johann - 29 août 2014
1 messages
Oui, effectivement, je précise ;)

En fait, 11,7 kg et 14 kg correspond aux poids des sacs au départ de notre rando, tous pleins faits (c'est à dire avec eau, 8 jours de nourriture et carburant pour le réchaud).

Mon sac c'est celui de 11,7 kg et 14 kg c'est celui d'Isabelle : je suis frêle, malingre et de constitution fragile ; elle est en top forme, infatigable, inoxydable... un genre de wonder woman quoi ! Bon, en fait c'est surtout que je suis déjà un peu équipé en matos léger, elle pas du tout (on a fait avec ce qu'elle avait) et que malgré ma galanterie, inutile d'essayer de la convaincre de rééquilibrer nos sacs !

Donc en ce qui concerne le mien, j'avais donc un poids de base autour de 5 kg (comprenant le matériel commun), environ 2 litres d'eau (j'aurais pu prendre moins, j'y reviendrai plus tard...) et le reste en nourriture. Tout ça dans un Golite Jam, dont le profil présente toujours un peu d'embonpoint...
Pour celui d'Isabelle, le sac est un Décathlon Symbium de 60L, donc très volumineux au départ (et très lourd...), qu'elle a rempli avec des affaires non compressées et sa nourriture. Elle avait une poche à eau de 3 litres max (rarement pleine) et un duvet de 1.3 kg (température extrême de -7°c dans lequel elle n'a absolument pas souffert du froid)

Au final le poids de mon sac me paraissait assez raisonnable (surtout dans une configuration tout confort, que je voulais tester pour des randos plus longues) sans être certainement optimisé. Pour celui d'Isa, c'est clair qu'en changeant d'équipement, il va connaître un sérieux régime ! :D

Johanna - 29 août 2014
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Merci Johann pour ces précisions :) !
C'est sûr qu'être équipé en matos light adapté, ça change !

Es-tu content du portage du Golite Jam même chargé à presque 12 kg ?

A titre d'info, tu peux regarder nos listes VTT BUL de cet été, et celle parapente parapente BUL en Ubaye justement.
Ensuite il y a la nourriture (nous partons avec env. 500 à 600g de nourriture sèche par personne et par jour, avec pour la France 3 à 5j max d'autonomie, même dans les coins paumés, on arrive à ravitailler un peu à droite à gauche :))

johann - 29 août 2014
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En ce qui concerne le Golite, je l'utilise depuis des années et en suis toujours super content. Le défaut que je lui trouvais était de ne pas être très rigide et de faire un creux dans le dos. J'ai réglé le problème en mettant mon matelas plié en 3 contre le dos (m'inspirant de ce que je fais habituellement avec mon Murmur de chez Gossamer). Du coup il ne se déforme plus et je gagne en confort. Au niveau du poids, pour moi 12 kg ça va encore, mais effectivement, je pense qu'au dessus ça deviendrait assez inconfortable, puisque je n'ai jamais réussi à le "régler" (pas grand-chose comme réglage...) pour le faire porter sur la ceinture (les épaules sont quand même beaucoup sollicitées je trouve). Pour des randos plus longues, j'utilise la poste restante pour récupérer des colis de nourriture toutes les semaines.

Pour le poids de la nourriture, on était autour de 500g / jour / personne.
Mon menu :
- matin : un bol de thé avec 3 madeleines et une barre de céréales
- journée : 4 barres de céréales, 50g de noix variées
- soir : un bol de soupe, un plat lyophilisé ou des nouilles chinoises, une compote, une tisane (et éventuellement les restes de la journée)

Isabelle quand à elle prenait des nouilles chinoises au petit déj avec un verre de thé. Pour le reste ses "menus" étaient identiques aux miens.

L'ensemble n'est finalement pas très calorique mais suffisant pour une semaine de rando. J'ai toujours eu la patate mais nous sommes conscient qu'il va falloir travailler ce point pour des randos plus longues en autonomie totale (si on mange de temps en temps en refuge, ce n'est alors plus un problème)
Il nous est arrivé d'acheter du pain et du fromage et ça faisait sacrément du bien !!!
Bref, si on a quelques "réserves" individuelles, ça le fait (j'ai quand même perdu près de 3 kilos sur la semaine !)

Pour notre parcours, il y avait assez peu de possibilités de ravitaillement (en dehors des repas en refuge qui ne sont pas vraiment notre truc) : une boulangerie à la Bayasse, une petite épicerie au camping de Larche, une épicerie plus garnie à Saint Paul.

Merci pour vos listes, c'est toujours une excellente source d'inspiration d'aller voir ce que font les autres :)

Johanna - 30 août 2014
661 messages
Merci Johann pour les infos supplémentaires.
Johann :
Il nous est arrivé d'acheter du pain et du fromage et ça faisait sacrément du bien !!!

Tu m'étonnes :). !
Nous aussi nous nous sommes fait plaisir sur le parcours VTT BUL : petits fromages, saucisson, pain d'épice artisanal, etc. C'est vrai qu'à VTT, on lésine bien moins sur un détour d'1 km (500m aller, 500m retour, c'est peu, mais lorsque ce n'est pas indispensable, à pied, on a souvent la flemme :)) pour aller s'acheter un petit "plus", souvent même à déguster sur place pour se redonner 2h d'autonomie sans faim (miam la tarte aux myrtilles à Névache !!).

khutzeymateen - 01 sept. 2016
796 messages
johann :

Nous allons maintenant plein nord, longeant ainsi les hautes falaises qui bordent le ruisseau du Parpaillon et nous interdisent une descente directe vers Ste Anne. Mais il faut bien finir par descendre, et c'est ce que nous faisons sur un véritable chemin de chèvres nommé le Pas du Roy, qui nous amène de façon spectaculaire jusqu'au ruisseau.

C'est le premier passage « technique » que nous rencontrons et à titre personnel, nous nous sommes régalés d'y évoluer. Mais ce faisant, nous nous sommes également dit que ce passage devait en effrayer plus d'un, et surtout qu'il devait être extrêmement délicat -voire dangereux- de l'emprunter par temps de pluie…

le Pas du Roy est un endroit à déconseiller totalement ,extrêmement dangereux c'est être candidat au suicide que de tenter d'y passer.
Ensuite affirmer que l'on s'y régale à y passer c'est friser l'inconscience.
Au moindre faux pas , la moindre glissade et on part dans le vide..surtout si on a un sac-à-dos pour plusieurs jours.
C'est probablement le passage le plus dangereux que j'ai tenté de passer sur un sentier de Grande Randonnée.

J'y suis passé ce lundi 29 août 2016 , là j'ai eu encore une fois une grosse frayeur.
Donc j'ai dû faire tout un détour pour pouvoir rejoindre le tunnel du Parpaillon ( en fait j'ai fini mon périple à Jausiers et Barcelonette) .

Ensuite sur les photos sur Internet que je vois à droite et à gauche il y a des câbles, lorsque je suis arrivé au début de ce passage , plus de câbles ( en partant de la Serre de l'Aut et du Fort du Tournoux)
Donc encore une fois je déconseille totalement ce passage c'est de la folie pure.

cl19 - 02 sept. 2016
50 messages
Merci pour ce partage.
Un beau récit et photos qui m'a permis de voyager dans un fauteuil

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