Testé dans le test de gamme suivant :
Choisir son packraft | mis à jour 30/06/2022 | Anthony |
Voilà un packraft tout récent qui a vu le jour en 2022 ! Nous avons eu la chance de le tester dès sa sortie. Dans le dossier packraft du CA68, je décrivais 3 grands types de bateaux : minimalistes, pontés et auto-videurs. Eh bien celui-ci est l’exception qui confirme la règle : l’Anfibio Revo CL est une sorte d’hybride entre minimaliste et auto-videur. En pratique, il peut être configuré soit en auto-videur, soit en minimaliste. Comment ? Grâce à un orifice placé à l’arrière du bateau, qui peut être soit ouvert soit fermé par enroulement, comme un sac étanche. Selon la configuration souhaitée, on installe l’intérieur du bateau de manière adéquate : avec le fond gonflable intégral pour le mode auto-videur, et l’on a le choix entre plusieurs assises ensuite.
Tout modèle hybride se confronte au même défi : comment faire les bons compromis pour qu’il convienne aux deux types d’utilisation ? Voyons chaque utilisation :
Bien entendu, ces critiques sont à prendre avec des pincettes : on parle d’un modèle hybride qui, par essence, doit faire des concessions ! Pour qui cherche à n’avoir qu’un seul bateau polyvalent adapté à plusieurs types de navigation, ce choix peut s’avérer pertinent, à condition de bien cerner les limitations.
La pointe arrière du bateau arbore un dessin unique, supposé apporter un meilleur contrôle de sa trajectoire. Avouons toutefois que le gain est difficilement quantifiable en pratique.
Autre choix original : il n’y a pas de zip étanche à l’arrière. Sur le Revo CL, Anfibio a plutôt choisi de placer deux compartiments étanches de part et d’autre du pagayeur, chacun muni d’un zip étanche. Ce système, nommé TubeBags, n’a pas pu être testé par nos soins (nous avions le modèle sans zip étanche), mais voici quelques suppositions à son égard :
Notons que ce modèle est décliné en une version encore plus grande : le Revo XL, qui gagne 10cm de longueur interne et 1cm de diamètre de boudin, ce qui devrait convenir aux grandes morphologies.
Comme tous les bateaux de la marque Anfibio et MRS, il est possible d’ajouter une petite dérive sous le bateau. Elle ne pèse que 85g et rend le bateau un peu plus directeur entre 2 coups de pagaie. Si elle peut s’avérer utile lorsque le bateau est à vide (pas de bagage, juste le poids du pagayeur), le gain en vélocité reste minimal en conditions de voyage. Avantage notable : quand on arrête de pagayer, le bateau conserve mieux sa direction, ce qui est pratique pour prendre des photos .
Tout modèle hybride se confronte au même défi : comment faire les bons compromis pour qu’il convienne aux deux types d’utilisation ? Voyons chaque utilisation :
- Mode minimaliste : on obtient un bateau léger, à peine plus lourd que l’Anfibio Delta MX que nous avons testé également. Une fois plié, il est à peine plus volumineux, mais semble aussi légèrement plus véloce en navigation.
- Mode auto-videur : le bateau devient prêt à naviguer en eau vive. Toutefois, c’est dans cette configuration que les compromis deviennent perceptibles : d’abord, le drainage de l’eau ne s’effectue pas aussi bien que sur un bateau auto-videur classique. Ça fonctionne, mais moins vite, ce qui devient pénalisant dans des rivières techniques. Aussi, la position du pagayeur est un peu moins confortable qu’un bateau conçu pour l’eau vive : le dossier flexible et l’absence de cale-pieds rendent le packraft un peu moins joueur, et plus difficilement réglable à sa taille.
Bien entendu, ces critiques sont à prendre avec des pincettes : on parle d’un modèle hybride qui, par essence, doit faire des concessions ! Pour qui cherche à n’avoir qu’un seul bateau polyvalent adapté à plusieurs types de navigation, ce choix peut s’avérer pertinent, à condition de bien cerner les limitations.
La pointe arrière du bateau arbore un dessin unique, supposé apporter un meilleur contrôle de sa trajectoire. Avouons toutefois que le gain est difficilement quantifiable en pratique.
Autre choix original : il n’y a pas de zip étanche à l’arrière. Sur le Revo CL, Anfibio a plutôt choisi de placer deux compartiments étanches de part et d’autre du pagayeur, chacun muni d’un zip étanche. Ce système, nommé TubeBags, n’a pas pu être testé par nos soins (nous avions le modèle sans zip étanche), mais voici quelques suppositions à son égard :
- Système pratique pour glisser directement ses affaires et qu’elles ne bougent pas pendant la navigation. Le positionnement central permet de ne pas déséquilibrer le bateau.
- Cela nécessite un zip étanche supplémentaire, ce qui ajoute du poids et un point de faiblesse. Le modèle avec TubeBags ajoute d’ailleurs presque 500g d’embonpoint par rapport au modèle sans !
- Il devient impossible de glisser un sac à dos avec armature de taille raisonnable. En bikeraft, je glisse par exemple régulièrement mon Vaude Bike Alpin 32+5 à l'arrière de mon bateau, chose ici impossible !
Notons que ce modèle est décliné en une version encore plus grande : le Revo XL, qui gagne 10cm de longueur interne et 1cm de diamètre de boudin, ce qui devrait convenir aux grandes morphologies.
Comme tous les bateaux de la marque Anfibio et MRS, il est possible d’ajouter une petite dérive sous le bateau. Elle ne pèse que 85g et rend le bateau un peu plus directeur entre 2 coups de pagaie. Si elle peut s’avérer utile lorsque le bateau est à vide (pas de bagage, juste le poids du pagayeur), le gain en vélocité reste minimal en conditions de voyage. Avantage notable : quand on arrête de pagayer, le bateau conserve mieux sa direction, ce qui est pratique pour prendre des photos .
Fin Mosaic
En mode minimaliste, l’installation du bateau est rapide : on gonfle bateau et siège et c’est terminé ! En mode auto-videur, c’est un peu plus long, ce qui est normal car il y a davantage d’éléments à installer et à sécuriser (pour éviter de les perdre sur un dessalage par exemple).
Le sac de gonflage est pratique : grand et léger. En revanche, la valve n’est, à mon avis, pas son point fort : lorsqu’on a gonflé le bateau au maximum possible avec le sac, il faut arriver à dévisser le sac puis placer la valve en mode anti-retour en perdant le moins d’air possible… Pour ensuite finir le gonflage à la bouche. Ce n’est pas rédhibitoire mais cette transition demande de l’attention et de la rapidité disons ! La même valve est utilisée pour le fond gonflable de l’auto-videur. Cette valve est d’ailleurs commune à tous les bateaux Anfibio et MRS.
Il est possible, en option, d’acheter une pompe de gonflage à main (125g). Elle fonctionne bien et permet d’atteindre une bonne pression. Si l’on souhaite voyager léger, c’est le genre d'accessoires dont on se passe.
Quant au dégonflage, il se fait facilement pour le bateau : la valve peut être ouverte en grand, pour expulser facilement tout l’air contenu dans le packraft. En revanche, les valves du siège (que ce soit le dossier gonflable seul, l’assise seule, ou le siège complet qui est identique au Delta MX) sont bien moins pratiques pour expulser des derniers litres d’air, et demandent un peu de technique et de patience.
À propos des matériaux : pour conserver sa polyvalence, Anfibio a opté pour des tissus légers. C’est, à mon avis, un choix pertinent, sans quoi le mode minimaliste devenait peu intéressant. Toutefois, en eau vive, il faudra être vigilant aux obstacles et ne pas trop frotter le fond du bateau. En matière de compromis, le système de réglage des cale-cuisses me semble aussi un peu limite : absence de renfort et des anneaux de réglage en plastique. Malgré tout, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : on pourra déjà bien s’amuser en rivière tranquille avec ce bateau, il faut juste garder en tête que certains choix de conception ont été délibérément faits pour apporter d’autres usages possibles !
Il est aussi possible, en option, d’acheter un sac de pont étanche (deckpack). Pesé à 262g, il permet un accès rapide et un stockage sécurisé pour quelques affaires pendant la navigation. Seul petit regret à son égard : il n’est pas parfaitement ajusté à la taille du bateau, un tantinet trop grand ce qui rend sa fixation un peu lâche. Au-delà de l’aspect esthétique, c’est surtout sur le plan de la sécurité que cela m’embête : on crée un risque de coincement si, par exemple, une branche venait à se glisser entre le bateau et
Voici une conclusion toute personnelle sur ce bateau au concept unique : l’Anfibio Revo CL est un packraft polyvalent qui peut convenir à quiconque souhaiterait goûter à différentes navigations, sans avoir un bateau spécifique pour chaque, et qui accepte les quelques concessions nécessaires à ce mélange.
Poids des éléments en détail :
Le sac de gonflage est pratique : grand et léger. En revanche, la valve n’est, à mon avis, pas son point fort : lorsqu’on a gonflé le bateau au maximum possible avec le sac, il faut arriver à dévisser le sac puis placer la valve en mode anti-retour en perdant le moins d’air possible… Pour ensuite finir le gonflage à la bouche. Ce n’est pas rédhibitoire mais cette transition demande de l’attention et de la rapidité disons ! La même valve est utilisée pour le fond gonflable de l’auto-videur. Cette valve est d’ailleurs commune à tous les bateaux Anfibio et MRS.
Il est possible, en option, d’acheter une pompe de gonflage à main (125g). Elle fonctionne bien et permet d’atteindre une bonne pression. Si l’on souhaite voyager léger, c’est le genre d'accessoires dont on se passe.
Quant au dégonflage, il se fait facilement pour le bateau : la valve peut être ouverte en grand, pour expulser facilement tout l’air contenu dans le packraft. En revanche, les valves du siège (que ce soit le dossier gonflable seul, l’assise seule, ou le siège complet qui est identique au Delta MX) sont bien moins pratiques pour expulser des derniers litres d’air, et demandent un peu de technique et de patience.
À propos des matériaux : pour conserver sa polyvalence, Anfibio a opté pour des tissus légers. C’est, à mon avis, un choix pertinent, sans quoi le mode minimaliste devenait peu intéressant. Toutefois, en eau vive, il faudra être vigilant aux obstacles et ne pas trop frotter le fond du bateau. En matière de compromis, le système de réglage des cale-cuisses me semble aussi un peu limite : absence de renfort et des anneaux de réglage en plastique. Malgré tout, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : on pourra déjà bien s’amuser en rivière tranquille avec ce bateau, il faut juste garder en tête que certains choix de conception ont été délibérément faits pour apporter d’autres usages possibles !
Il est aussi possible, en option, d’acheter un sac de pont étanche (deckpack). Pesé à 262g, il permet un accès rapide et un stockage sécurisé pour quelques affaires pendant la navigation. Seul petit regret à son égard : il n’est pas parfaitement ajusté à la taille du bateau, un tantinet trop grand ce qui rend sa fixation un peu lâche. Au-delà de l’aspect esthétique, c’est surtout sur le plan de la sécurité que cela m’embête : on crée un risque de coincement si, par exemple, une branche venait à se glisser entre le bateau et
Voici une conclusion toute personnelle sur ce bateau au concept unique : l’Anfibio Revo CL est un packraft polyvalent qui peut convenir à quiconque souhaiterait goûter à différentes navigations, sans avoir un bateau spécifique pour chaque, et qui accepte les quelques concessions nécessaires à ce mélange.
Poids des éléments en détail :
- Sol gonflable : 690g
- Siège gonflable : 120g
- Dossier gonflable : 160g
- Sangles cale-genoux : 145g
- Sac de gonflage : 110g
- Bateau complet en mode minimaliste (siège + dossier), sans sac de gonflage : 2340g
- Bateau complet en mode autovideur (sol + dossier + sangles), sans sac de gonflage : 3060g
- Tubebags (zip étanche, non présent sur cette version) : +440g
- Deckpack (optionnel) : 260g
- Dérive (optionnelle) : 85g
Fin Mosaic
Caractéristiques générales
Poids total (constaté) : 3060 g
Poids en mode auto-videur, sans sac de gonflage.
En mode minimaliste, sans sac de gonflage : 2340g.
En mode minimaliste, sans sac de gonflage : 2340g.
marque :
Anfibio