Je voulais réagir par rapport à l'article très intéressant sur les températures de confort des sacs de couchage...
Il s'agit que d'une précision à la marge. Si vous êtes hermétiques à la réglementation européenne, passez votre chemin !
Le marquage CE est l'un des éléments de la "nouvelle approche", qui est une législation européenne "cadre" très complexe.
Il faut bien comprendre que le "marquage CE" est bien souvent considéré, à tort, comme un "label" ou une garantie.Pour expliquer, je paraphrase l'article Wikipedia en français sur ce marquage CE, qui indique que
"L'apposition de cette marque indique donc la conformité du produit aux exigences essentielles de ces directives. Les autorités n’exigent qu’une déclaration sur l’honneur pour la conformité CE d’un produit lors de la mise sur le marché. L'apposition du logo n'exige pas une évaluation de la conformité du produit par des organismes certifiés".Il manque d'ailleurs une référence à cette affirmation,
cette page pourrait convenir :o)
En caricaturant, si j'étais un fabriquant, appliquer ce marquage reviendrait à dire "j'affirme que mon produit remplit bien les conditions minimales".
Ce n'est pas une garantie d'une part car vous aurez noté qu'il s'agit "de conditions minimales". C'est d'ailleurs bien pour cela qu'on voit souvent le marquage CE accompagné du marquage NF, car les Etats peuvent imposer des règles plus strictes.
Ce n'est pas une garantie d'autre part puisque cette affirmation n'a pas été vérifiée. En effet, la plupart du temps (et c'est indiqué dans le même article en version anglaise), l'application de ce marquage se fait sur la seule base de test internes.
"To permit the use of a CE mark on a product, proof that the item meets the relevant requirements must be documented. Sometimes this is achieved using an external test house which evaluates the product and its documentation. Often it is achieved by a company-internal self-certification process."Dans le cas de tests réalisés par des "parties tierces", qu'on appelle des "organismes notifiés", cela pose moins de problème (quoique) puisqu'il s'agit d'un "business" (ces normes ne sont pas obligatoires, et ces organismes vous les "vendent", certification par leurs soins incluse), ils ont donc une image à préserver.
Dans le cas d'une "auto-certification", la tentation peut être grande de faire ses test aux rabais, car à la clé le produit peut rentrer sur l'ensemble du marché européen. Eh oui car la "nouvelle approche" (qui est le cadre général de certification des produits) est basé sur un principe de "reconnaissance mutuelle". Autrement dit, si un produit a été marqué par un organisme dans un des pays européens, il est alors réputé valide pour tous les autres.
Pour pallier à ce problème, la question de la "surveillance des marchés" est cruciale.Des organismes chargés de répérer les abus testent certains produits pour constater qu'ils répondent bien aux normes. En France, c'est la fameuse DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des Fraudes) qui s'occupent de ca (d'ailleurs on les voit souvent à la télé à l'approche des fêtes de Noel, à vérifier des conteneurs de peluches chinoises).
Une fois un produit repéré non conforme, un réseau entre les Etats permet de le faire retirer du marché.
Retour à l'article :Je voulais donc juste préciser ces points, car autant je salue l'existence d'une norme européenne en la matière, autant cette norme doit être traitée avec délicatesse.
Il faut d'ailleurs prendre en compte de nombreux facteurs physiologiques (Poids, Age, Sexe, Habits, Matelas, Expérience, Condition physique) qui peuvent influer.
La seule façon d'avoir la "vérité" serait de refaire tester tous les sacs par un organisme indépendant, ce qui est virtuellement impossible vu le prix que ca coute (et pourtant on aurait surement des surprises, à la lumière des tests réalisés sur les antivols de vélo par certaines associations).
Voila, merci de m'avoir lu :o)
J'ai pas encore lu l'article au complet sur les sacs de couchage (le magazine est en route).
Il s'agit que d'une précision à la marge. Si vous êtes hermétiques à la réglementation européenne, passez votre chemin !
Le marquage CE est l'un des éléments de la "nouvelle approche", qui est une législation européenne "cadre" très complexe.
Il faut bien comprendre que le "marquage CE" est bien souvent considéré, à tort, comme un "label" ou une garantie.
Pour expliquer, je paraphrase l'article Wikipedia en français sur ce marquage CE, qui indique que "L'apposition de cette marque indique donc la conformité du produit aux exigences essentielles de ces directives. Les autorités n’exigent qu’une déclaration sur l’honneur pour la conformité CE d’un produit lors de la mise sur le marché. L'apposition du logo n'exige pas une évaluation de la conformité du produit par des organismes certifiés".
Il manque d'ailleurs une référence à cette affirmation, cette page pourrait convenir :o)
En caricaturant, si j'étais un fabriquant, appliquer ce marquage reviendrait à dire "j'affirme que mon produit remplit bien les conditions minimales".
Ce n'est pas une garantie d'une part car vous aurez noté qu'il s'agit "de conditions minimales". C'est d'ailleurs bien pour cela qu'on voit souvent le marquage CE accompagné du marquage NF, car les Etats peuvent imposer des règles plus strictes.
Ce n'est pas une garantie d'autre part puisque cette affirmation n'a pas été vérifiée. En effet, la plupart du temps (et c'est indiqué dans le même article en version anglaise), l'application de ce marquage se fait sur la seule base de test internes.
"To permit the use of a CE mark on a product, proof that the item meets the relevant requirements must be documented. Sometimes this is achieved using an external test house which evaluates the product and its documentation. Often it is achieved by a company-internal self-certification process."
Dans le cas de tests réalisés par des "parties tierces", qu'on appelle des "organismes notifiés", cela pose moins de problème (quoique) puisqu'il s'agit d'un "business" (ces normes ne sont pas obligatoires, et ces organismes vous les "vendent", certification par leurs soins incluse), ils ont donc une image à préserver.
Dans le cas d'une "auto-certification", la tentation peut être grande de faire ses test aux rabais, car à la clé le produit peut rentrer sur l'ensemble du marché européen. Eh oui car la "nouvelle approche" (qui est le cadre général de certification des produits) est basé sur un principe de "reconnaissance mutuelle". Autrement dit, si un produit a été marqué par un organisme dans un des pays européens, il est alors réputé valide pour tous les autres.
Pour pallier à ce problème, la question de la "surveillance des marchés" est cruciale.
Des organismes chargés de répérer les abus testent certains produits pour constater qu'ils répondent bien aux normes. En France, c'est la fameuse DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des Fraudes) qui s'occupent de ca (d'ailleurs on les voit souvent à la télé à l'approche des fêtes de Noel, à vérifier des conteneurs de peluches chinoises).
Une fois un produit repéré non conforme, un réseau entre les Etats permet de le faire retirer du marché.
Retour à l'article :
Je voulais donc juste préciser ces points, car autant je salue l'existence d'une norme européenne en la matière, autant cette norme doit être traitée avec délicatesse.
Il faut d'ailleurs prendre en compte de nombreux facteurs physiologiques (Poids, Age, Sexe, Habits, Matelas, Expérience, Condition physique) qui peuvent influer.
La seule façon d'avoir la "vérité" serait de refaire tester tous les sacs par un organisme indépendant, ce qui est virtuellement impossible vu le prix que ca coute (et pourtant on aurait surement des surprises, à la lumière des tests réalisés sur les antivols de vélo par certaines associations).
Voila, merci de m'avoir lu :o)
J'ai pas encore lu l'article au complet sur les sacs de couchage (le magazine est en route).
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