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De Besançon à Carnac en passant par la Somme. Pérégrinations de Jacqueline

(en cours)
C'est devenu une habitude ! Chaque année, je me transforme en vélo-nomade pendant quelque temps.
Afin d'honorer une invitation à Carnac, en Bretagne, je vais m'y rendre à vélo depuis Besançon. 
L'EuroVelo 6, je ne la connais que trop ! Je vais donc faire un détour. Un long détour !
De Besançon à Dijon où Gaël mon petit fils rejoint mon convoi pour m'accompagner quelques jours. Puis en suivant l'EuroVelo 3 je vais traverser Paris, de sa Banlieue sud à sa banlieue nord et en plein Jeux Olympiques... L'aventure c'est l'aventure ! 
Sortie de ce chaos, je me dirigerai vers la source de la Somme (le fleuve) pour rejoindre son embouchure. Et depuis là, je poursuivrai en longeant les côtes de la Manche pour ensuite traverser la Bretagne et arriver à temps, je l'espère fortement, à Carnac pour une fête avec mes amies.
vélo de randonnée
Quand : 13/07/2024
Durée : 40 jours
Carnet publié par Jacqueline25 le 14 juil.
modifié le 20 août
Mobilité douce
du pas de la porte au pas de la porte
371 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : 12 Verneuil-en-Halatte / Tergnier (mise à jour : 04 août)

Description :

Mercredi 24 juillet - 12è jour
Verneuil-en-Halatte / Tergnier

En début d’après-midi, je retrouve le tracé de l’EuroVelo 3.
   J’utilise le GPS téléphone pour me diriger. Bien souvent il m’envoie dans des chemins non carrossable pour un vélo de cyclotouriste. 
   Je traverse des forêts aux carrefours étonnants avec poteaux indicateurs qui envoient sur sept directions possibles. De beaux chemins aux gravillons bien figés.
   De jolis « jardins de coquelicots » en périphérie des cultures me ravissent. Moins de pesticides semblent leur profiter, toutefois les bleuets
ne sont pas encore revenus. 
   Peu après Compiegne j’entre dans la cité des bateliers. Dans l’ancien café des bateliers je découvre l’histoire de Longueil-Annel, les grandes inventions de la batellerie et les luttes sociales rythmée par les grandes batailles du canal.
   Je peux m’imprégner de la vie des bateliers par la projection de films, des murs vidéos et livres sonores. Mais aussi par la découverte de maquettes, de photos et d'illustrations qui racontent cette histoire passionnante.
   Dans la cité, devant une maison, deux hommes âgés s’échinent à porter un rouleau compresseur d’environ trente kilos afin de ne pas détériorer le joli jardinet. La maîtresse de maison tente de leur donner quelques consignes. Je m’arrête, il me faut de l’eau. Les deux hommes sont d’anciens bateliers. On sent dans leurs propos les luttes incessantes qu’ils ont menées et sont prêts de nouveau, ainsi que la dame, à défendre leur environnement si toutefois le projet du Gand canal jouxtant le leur devait prendre forme. 
   Ils sont surpris de mon périple. Évidemment, ils me demandent mon âge et la dame se prend la tête dans les mains avec un air effaré lorsqu’elle s’aperçoit que mon vélo est mécanique.
 Elles remplit mes deux gourdes, l’une d’une eau osmosée et l’autre d’une eau gazéifiée.
   Quel échange vivant !
   Ils me préviennent qu’un peu plus loin je ne trouverai pas de piste cyclable. 
   En effet, j’emprunte une ornière au milieu d’un ancien chemin de halage très herbeux. Lorsque l’étroit passage est trop proche du canal je pousse mon vélo. Il n’est  pas question que je finisse dans le canal !
   Au loin, j’aperçois un groupe de jeunes. Ils se jettent dans le canal. Je les comprends car il fait très chaud. Lorsqu’ils me découvrent au loin, ils me regardent m’approcher.
   Je les rejoins, mais un gué me sépare d’eux. Ils se précipitent et m’annoncent : « Madame ! On va porter votre vélo. » Ils ne s’imaginent pas qu’il pèse 45 kg ! Je préfère gérer la situation. L’un le tire par le porte-bagages avant, un autre le pousse à l’arrière, moi aux commandes et c’est ainsi que nous franchissons ce gué de pierres, boue et petit ruisselet.
   Ils sont intrigués. Je leur décris mon voyage. Ils sont épatés et expriment : « Nous, on ne pourrait pas faire ce que vous faites ! ». Je leur dévoile aussi que je suis allée au Cap Nord il y a deux ans. Alors là ! L’un, le gai luron, me demande : « Quel âge avez vous madame ? » Suite aux nombres de 70, une salve d’applaudissements sonores me récompensent.
   Je les photographie et leur demande l’autorisation de poster les photos sur mon carnet. 
   À mon départ,  au milieu d’une haie d’honneur, dos courbés, ils applaudissent à n’en plus finir. J’ai l’impression d’être la vainqueure du Tour de France ou alors la dernière arrivée que l’on attend, car on sait que c’est celle qui a été la plus en difficulté.
   Quel bon moment d’hilarité. Il restera gravé dans ma mémoire.
   Je recevrai un message de Chloé, la jeune fille, une dizaine de jours après : « Bonjour madame, nous sommes les jeunes que vous avez rencontrés au bord du canal, vous n’avez pas poster la photo, dommage on aurait aimé la voir🙂 »
C’est fait… (je ne suis pas à jour dans mon carnet) et je vais même installer, quelques jours, leur photo en couverture.
(Ils sautaient dans le canal en chaussettes et baskets ! Il semblerait que la jeune fille n’imitait pas la baignade des garçons).

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Le compte-rendu : 12 Verneuil-en-Halatte / Tergnier (mise à jour : 04 août)

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