Eté 2019 : Seatrekking dans les Abers (BZH)
Nage en eau libre itinérante sur 3 jours avec bivouac dans le Pays des Abers.
La nage en eau libre et l’apnée de compétition sont des sports. Le seatrekking est leur incarnation et leur fusion spirituelle qui procure une expérience immersive dans l’écosystème marin et qui nous amène à reconsidérer l’échelle du temps et des éléments.
La nage en eau libre et l’apnée de compétition sont des sports. Le seatrekking est leur incarnation et leur fusion spirituelle qui procure une expérience immersive dans l’écosystème marin et qui nous amène à reconsidérer l’échelle du temps et des éléments.
randonnée aquatique
apnée
nage
/
Quand : 05/07/2019
Durée : 3 jours
Durée : 3 jours
Distance globale :
13.3km
Carnet publié par Barbenoire
le 26 mai 2020
modifié le 12 nov. 2021
modifié le 12 nov. 2021
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 2 (mise à jour : 13 nov. 2020)
Distance section :
7.8km
Description :
Parcours : | Ile Vierge --> Ile Guénioc |
Distance parcourue : | 7,8 km |
Durée totale : | 08h00 |
Temps de déplacement : | 3h30 de nage |
Temps de pause : | 4h30 min |
Milieu traversé :
Environnement : [côte, île, haute mer, mer]
Biotope : [marin]
Le compte-rendu : Section 2 (mise à jour : 13 nov. 2020)
2ème jour :
Après une nuit tranquille bercée au son de vagues, nous prenons notre petit déjeuner aux premières lueurs du soleil levant. Le cadre est majestueux et solennel.
Les binômes sont changés et nous nous ré-équipons pour cette fois-ci une grande journée de nage, 7 à 8 km environ, à certains moments contre la marée.
Après une nuit tranquille bercée au son de vagues, nous prenons notre petit déjeuner aux premières lueurs du soleil levant. Le cadre est majestueux et solennel.
Les binômes sont changés et nous nous ré-équipons pour cette fois-ci une grande journée de nage, 7 à 8 km environ, à certains moments contre la marée.
Les rayons du soleil n’ayant pas encore chauffé la surface de l’eau, quelques brefs grognements s’échappent de nos cages thoraciques lorsque nous nous immergeons en cette heure bien matinale.
Par expérience, nous nous imposons des arrêts ravitaillement toutes les heures, en mer ou sur terre, afin de réapprovisionner le corps en eau. Les corps immergés dans des eaux tempérées évacuent en effet une quantité importante d’eau par la vasoconstriction des vaisseaux sanguins.
Par expérience, nous nous imposons des arrêts ravitaillement toutes les heures, en mer ou sur terre, afin de réapprovisionner le corps en eau. Les corps immergés dans des eaux tempérées évacuent en effet une quantité importante d’eau par la vasoconstriction des vaisseaux sanguins.
Les fonds marins et les peuplements algaux qui se dévoilent sous nos yeux sont à couper le souffle (herbiers de Zostères, bancs de maërl, etc.).
Ayant bien calculé que les courants marins seraient plus forts que la veille, nous nous laissons délibérément porter par le flux. L’inclinaison de nos mains et de notre corps entier nous permet de naviguer sans effort dans une forêt d’algues aux formes et aux couleurs dignes d’un tableau de maître.
Amateur de science-fiction, je me surprends à m’imaginer aux commandes du faucon millénium. Notre vitesse de dérive est maintenant impressionnante. Un moment d’exaltation s’empare de moi. Suis-je toujours bien sur Terre ou sur une autre planète ?
Ayant bien calculé que les courants marins seraient plus forts que la veille, nous nous laissons délibérément porter par le flux. L’inclinaison de nos mains et de notre corps entier nous permet de naviguer sans effort dans une forêt d’algues aux formes et aux couleurs dignes d’un tableau de maître.
Amateur de science-fiction, je me surprends à m’imaginer aux commandes du faucon millénium. Notre vitesse de dérive est maintenant impressionnante. Un moment d’exaltation s’empare de moi. Suis-je toujours bien sur Terre ou sur une autre planète ?
Un rapide coup d’œil en surface pour vérifier que les binômes sont toujours bien constitués. Tout est bon, on continu. Personne n’a vu la matinée passer.
Le repas de midi est engouffré. Au menu, barres de céréales, graines, saucisson et beaucoup d’eau. Un repos bien mérité s’impose. Je me laisse séduire par une dalle de granit chauffée depuis des heures. Un lézard étonné me regarde. Lui comme moi digérons notre repas et tentons de réguler l’équilibre thermique de notre corps au soleil, alors que je me réchauffe tout doucement en dedans. Je m’endors.
15h : Dernière mise à l’eau avant la recherche du prochain bivouac. Le courant est désormais contre nous mais peu importe, les appuis sont meilleurs. Nous nageons par saut de puces, de rochers en rochers.
Les algues arrachées du fond sableux nous passent sous le masque et nous permettent de déchiffrer les veines de courant invisibles à l’œil nu. Toujours dans mes pensées littéraires, je m’étonne et souris dans mon tuba en m’imaginant être la réincarnation aquatique du personnage de Golgoth affrontant le furvent dans le livre intitulé « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio.
Ces deux heures de lutte technique et ludique en contradiction avec la douceur berçante du matin, nous rappellent à quel point la mer est à prendre au sérieux et qu’une lecture attentive de l’environnement permet d’éviter les écueils d’une telle expédition.
Le repas de midi est engouffré. Au menu, barres de céréales, graines, saucisson et beaucoup d’eau. Un repos bien mérité s’impose. Je me laisse séduire par une dalle de granit chauffée depuis des heures. Un lézard étonné me regarde. Lui comme moi digérons notre repas et tentons de réguler l’équilibre thermique de notre corps au soleil, alors que je me réchauffe tout doucement en dedans. Je m’endors.
15h : Dernière mise à l’eau avant la recherche du prochain bivouac. Le courant est désormais contre nous mais peu importe, les appuis sont meilleurs. Nous nageons par saut de puces, de rochers en rochers.
Les algues arrachées du fond sableux nous passent sous le masque et nous permettent de déchiffrer les veines de courant invisibles à l’œil nu. Toujours dans mes pensées littéraires, je m’étonne et souris dans mon tuba en m’imaginant être la réincarnation aquatique du personnage de Golgoth affrontant le furvent dans le livre intitulé « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio.
Ces deux heures de lutte technique et ludique en contradiction avec la douceur berçante du matin, nous rappellent à quel point la mer est à prendre au sérieux et qu’une lecture attentive de l’environnement permet d’éviter les écueils d’une telle expédition.
18h : nous atteignons l’ilot que nous souhaitions. Les abris sont rapidement montés et nous nous octroyons un tour de l’île ensemble afin d’admirer une nouvelle fois le soleil couchant. L’absence de nuages cette nuit-là nous a encore plus rapproché des étoiles.
Continuez à lire le récit de la troisième journée dans la section n°3.