Eté 2019 : Seatrekking dans les Abers (BZH)
Nage en eau libre itinérante sur 3 jours avec bivouac dans le Pays des Abers.
La nage en eau libre et l’apnée de compétition sont des sports. Le seatrekking est leur incarnation et leur fusion spirituelle qui procure une expérience immersive dans l’écosystème marin et qui nous amène à reconsidérer l’échelle du temps et des éléments.
La nage en eau libre et l’apnée de compétition sont des sports. Le seatrekking est leur incarnation et leur fusion spirituelle qui procure une expérience immersive dans l’écosystème marin et qui nous amène à reconsidérer l’échelle du temps et des éléments.
apnée
randonnée aquatique
nage
/
Quand : 05/07/2019
Durée : 3 jours
Durée : 3 jours
Distance globale :
13.3km
Carnet publié par Barbenoire
le 26 mai 2020
modifié le 12 nov. 2021
modifié le 12 nov. 2021
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 3 (mise à jour : 29 mai 2020)
Distance section :
2.3km
Description :
Parcours : | Ile Guénioc --> Dunes de Sainte Marguerite |
Distance parcourue : | 2,3 km |
Durée totale : | 01h30 |
Temps de déplacement : | 1h de nage |
Temps de pause : | 30 min |
Milieu traversé :
Environnement : [côte, île, haute mer, mer]
Biotope : [marin]
Le compte-rendu : Section 3 (mise à jour : 29 mai 2020)
3ème jour :
08 h : Nos corps et nos esprits sont désormais déconnectés de la civilisation. Cela fait 36h que nous sommes en immersion complète de tous nos sens dans le milieu marin, les vagues, les goélands, les phoques, le vent et les grains passagers.
Nos sens sont décuplés. Le chatouillement de la rosée du matin présente un parfum nouveau. Le bruit du ressac nous en dit long sur l’état de la mer, l’atmosphère iodée pénètre nos papilles et nos yeux distinguent parmi les couleurs du soleil levant une météo moins clémente que la veille. Il est temps de rentrer.
Nous ne sommes qu’à quelques encablures de la côte. Une à deux heures de nage tout au plus. Il n’y a plus beaucoup de mots échangés entre nous. Nos gestes suffisent à traduire notre pensée. Nous sommes quatre mais ne sommes plus qu’un et partageons ces instants de plénitude intenses.
Le retour se déroule comme sur du papier millimétré. Les éléments de la côte grandissent à vue d’œil entre chaque respiration. Nous nous autorisons plus d’apnées immersives qu’à l’accoutumée pour observer la faune de plus près et retarder notre retour à la civilisation.
11h : Arrivée aux dunes de Sainte-Marguerite. Les visages sont usés et gonflés par l’immersion prolongée, la cagoule n’aidant pas, les photos ont été interdites d’un commun accord. Quelques mots et des sourires sont échangés entre nous. Nous nous asseyons sur la plage face à la mer, contemplant le trajet parcouru, avec le point de départ tout là bas, au loin.
08 h : Nos corps et nos esprits sont désormais déconnectés de la civilisation. Cela fait 36h que nous sommes en immersion complète de tous nos sens dans le milieu marin, les vagues, les goélands, les phoques, le vent et les grains passagers.
Nos sens sont décuplés. Le chatouillement de la rosée du matin présente un parfum nouveau. Le bruit du ressac nous en dit long sur l’état de la mer, l’atmosphère iodée pénètre nos papilles et nos yeux distinguent parmi les couleurs du soleil levant une météo moins clémente que la veille. Il est temps de rentrer.
Nous ne sommes qu’à quelques encablures de la côte. Une à deux heures de nage tout au plus. Il n’y a plus beaucoup de mots échangés entre nous. Nos gestes suffisent à traduire notre pensée. Nous sommes quatre mais ne sommes plus qu’un et partageons ces instants de plénitude intenses.
Le retour se déroule comme sur du papier millimétré. Les éléments de la côte grandissent à vue d’œil entre chaque respiration. Nous nous autorisons plus d’apnées immersives qu’à l’accoutumée pour observer la faune de plus près et retarder notre retour à la civilisation.
11h : Arrivée aux dunes de Sainte-Marguerite. Les visages sont usés et gonflés par l’immersion prolongée, la cagoule n’aidant pas, les photos ont été interdites d’un commun accord. Quelques mots et des sourires sont échangés entre nous. Nous nous asseyons sur la plage face à la mer, contemplant le trajet parcouru, avec le point de départ tout là bas, au loin.
La nage en eau libre et l’apnée de compétition sont des sports, mais le seatrekking est leur incarnation et leur fusion spirituelle qui procure une expérience immersive dans l’écosystème marin et qui nous amène à reconsidérer l’échelle du temps et des éléments.
Le « Seatrekking » :
Une nouvelle forme de randonnée itinérante
De tous temps les hommes ont été mus par le besoin d’explorer, de découvrir et de voyager. Ce déplacement a pris de nombreuses formes : des plus anciennes comme le voyage à pied, à ski, ou avec des embarcations, jusqu’au plus « modernes » comme le vélo, le parapente et tant d’autres que nous apprécions tous.
Mais intéressons-nous aujourd’hui à une nouvelle manière de voyager et de s’immerger dans la nature que nous appellons le « Seatrekking ».
Introduction :
L’eau est à l’origine de la vie et fait partie intégrante de notre évolution. S’immerger dans les mers, les lacs et les océans constitue pour certains, un besoin de retisser le lien intime et nourricier avec les éléments.
Le seatrekking est une activité de pleine nature qui consiste à randonner en mer et le long du littoral en autonomie totale pendant plusieurs jours voire pendant plusieurs semaines.
Si on veut faire un parallèle simple, c’est transposition de la randonnée terrestre, à l’environnement marin. Le seatrekking consiste donc à nager en mer, à faire du snorkeling (palmes, masque, tuba), de l’apnée de loisir à faible profondeur et de la randonnée pédestre le long des côtes.
Le Seatrekking a vu le jour en Allemagne il y a une petite dizaine d’année et se développe lentement mais sûrement dans toute l’Europe et en particulier en Méditerranée et sur la côte Atlantique qui lui offrent des beaux terrains d’aventure.
Passionnés de voyage, d’exploration et de nage en eau libre, le « Seatrekking » s’est imposé naturellement à la petite communauté de départ. La communauté se développe bien et attire maintenant un public plus large, randonneurs, plongeurs, surfeurs ; les amoureux de la nature au sens large.
Concernant l’organisation, nous embarquons toutes nos affaires, couchage, nourriture, réchaud etc., dans un sac à dos étanche, gonflable et navigable que l’on tracte ensuite en mer au moyen d’un filin élastique. Ce même sac est aussi équipé de bretelles et d’une ceinture ventrale pour le portage à terre.
Ainsi bien préparés, nous partons explorer pendant des jours des sections de côtes naturelles ou difficilement accessibles à pied ; explorer les fonds marins, bivouaquer, apprécier la nature, la mer et le calme.
En fonction des conditions météorologiques, de l’état de forme, de l’expérience du groupe mais aussi de la température de l’eau ainsi que d’autres facteurs météorologiques, les distances parcourues chaque jour varier de typiquement de 2 à 10 km en mer et de 5 à 15 km à terre. L’essence du seatrekking est dans l’alternance du mode de déplacement à la fois terrestre et aquatique.
Une nouvelle forme de randonnée itinérante
De tous temps les hommes ont été mus par le besoin d’explorer, de découvrir et de voyager. Ce déplacement a pris de nombreuses formes : des plus anciennes comme le voyage à pied, à ski, ou avec des embarcations, jusqu’au plus « modernes » comme le vélo, le parapente et tant d’autres que nous apprécions tous.
Mais intéressons-nous aujourd’hui à une nouvelle manière de voyager et de s’immerger dans la nature que nous appellons le « Seatrekking ».
Introduction :
L’eau est à l’origine de la vie et fait partie intégrante de notre évolution. S’immerger dans les mers, les lacs et les océans constitue pour certains, un besoin de retisser le lien intime et nourricier avec les éléments.
Le seatrekking est une activité de pleine nature qui consiste à randonner en mer et le long du littoral en autonomie totale pendant plusieurs jours voire pendant plusieurs semaines.
Si on veut faire un parallèle simple, c’est transposition de la randonnée terrestre, à l’environnement marin. Le seatrekking consiste donc à nager en mer, à faire du snorkeling (palmes, masque, tuba), de l’apnée de loisir à faible profondeur et de la randonnée pédestre le long des côtes.
Le Seatrekking a vu le jour en Allemagne il y a une petite dizaine d’année et se développe lentement mais sûrement dans toute l’Europe et en particulier en Méditerranée et sur la côte Atlantique qui lui offrent des beaux terrains d’aventure.
Passionnés de voyage, d’exploration et de nage en eau libre, le « Seatrekking » s’est imposé naturellement à la petite communauté de départ. La communauté se développe bien et attire maintenant un public plus large, randonneurs, plongeurs, surfeurs ; les amoureux de la nature au sens large.
Concernant l’organisation, nous embarquons toutes nos affaires, couchage, nourriture, réchaud etc., dans un sac à dos étanche, gonflable et navigable que l’on tracte ensuite en mer au moyen d’un filin élastique. Ce même sac est aussi équipé de bretelles et d’une ceinture ventrale pour le portage à terre.
Ainsi bien préparés, nous partons explorer pendant des jours des sections de côtes naturelles ou difficilement accessibles à pied ; explorer les fonds marins, bivouaquer, apprécier la nature, la mer et le calme.
En fonction des conditions météorologiques, de l’état de forme, de l’expérience du groupe mais aussi de la température de l’eau ainsi que d’autres facteurs météorologiques, les distances parcourues chaque jour varier de typiquement de 2 à 10 km en mer et de 5 à 15 km à terre. L’essence du seatrekking est dans l’alternance du mode de déplacement à la fois terrestre et aquatique.
Les préparatifs :
La mer, au même titre que la montagne, le désert ou la jungle, est un environnement qui peut très vite devenir dangereux pour les pratiquants. Le seatrekking nécessite donc une préparation sérieuse et un matériel adapté.
Comme pour toute randonnée en milieu à risques, nous nous réunissons quelques semaines avant un seatrek pour discuter de la faisabilité du projet, du matériel à réunir et du parcours envisagé.
La sécurité c’est avant tout beaucoup de préparation, notamment :
- Physique : être en bonne forme physique, connaitre ses capacités et ses limites de confort,
- Intellectuelle : étude de la courantologie marine, des activités anthropiques locales, des zones de protection faunistiques et floristiques, etc.,
- Technique : matériel de sécurité mer, de portage, choix de l’alimentation, etc.
Concernant ce dernier point, le seatrekking nécessite avant tout :
- Une combinaison néoprène (pour la flottabilité et contre l’hypothermie), masque et tuba
- Un sac gonflable équipé d’un drapeau de signalement de type plongée,
- L’équipement adéquat pour le bivouac ultra léger (duvet, abri style tarp, réchaud, nourriture, etc),
- Fusées / balise de détresse AIS, sifflet marin pour évoluer dans le respect des règles de sécurité.
La mer, au même titre que la montagne, le désert ou la jungle, est un environnement qui peut très vite devenir dangereux pour les pratiquants. Le seatrekking nécessite donc une préparation sérieuse et un matériel adapté.
Comme pour toute randonnée en milieu à risques, nous nous réunissons quelques semaines avant un seatrek pour discuter de la faisabilité du projet, du matériel à réunir et du parcours envisagé.
La sécurité c’est avant tout beaucoup de préparation, notamment :
- Physique : être en bonne forme physique, connaitre ses capacités et ses limites de confort,
- Intellectuelle : étude de la courantologie marine, des activités anthropiques locales, des zones de protection faunistiques et floristiques, etc.,
- Technique : matériel de sécurité mer, de portage, choix de l’alimentation, etc.
Concernant ce dernier point, le seatrekking nécessite avant tout :
- Une combinaison néoprène (pour la flottabilité et contre l’hypothermie), masque et tuba
- Un sac gonflable équipé d’un drapeau de signalement de type plongée,
- L’équipement adéquat pour le bivouac ultra léger (duvet, abri style tarp, réchaud, nourriture, etc),
- Fusées / balise de détresse AIS, sifflet marin pour évoluer dans le respect des règles de sécurité.
Epilogue – Watch The Sea :
La communauté de seatrekkeurs s’étoffe de jours en jours. Une association est née en 2019, Watch The Sea, visant à fédérer les pratiquants, à partager des conseils sur le matériel requis et qui organise des excursions. Ses engagements ne s’arrêtent pas là.
Le seatrekking tel qu’il est développé par l’association Watch The Sea, incorpore des actions concrètes pour la protection de l’environnement et de la mer en particulier.
Premièrement, le seatrekking respecte et implémente les règles du « Leave No Trace » (« ne pas laisser de traces » en français) qui définit les comportements responsables pour les activités de loisirs en pleine nature. C’est la base de la pratique.
Ensuite, le seatrekking s’engage activement contre les problèmes en ramassant et en faisant l’inventaire détaillé des déchets rencontrés lors des excursions en mer (Catégorisation CEDRE Niveau 4) et en faisant des mesures et observation de biodiversité marine.
Les informations sont ensuite partagées avec les centres de recherche du littoral, et les déchets eux-mêmes sont transmis à des partenaires afin d’être recyclés et revalorisés.
La mer, comme la montagne a besoin du soutien de tous, la découvrir intimement par le seatrekking peut être une expérience transformatrice qui apportera un nouveau regard et créera de nouvelles vocations pour la protection de l’environnement.
watchthesea.org
La communauté de seatrekkeurs s’étoffe de jours en jours. Une association est née en 2019, Watch The Sea, visant à fédérer les pratiquants, à partager des conseils sur le matériel requis et qui organise des excursions. Ses engagements ne s’arrêtent pas là.
Le seatrekking tel qu’il est développé par l’association Watch The Sea, incorpore des actions concrètes pour la protection de l’environnement et de la mer en particulier.
Premièrement, le seatrekking respecte et implémente les règles du « Leave No Trace » (« ne pas laisser de traces » en français) qui définit les comportements responsables pour les activités de loisirs en pleine nature. C’est la base de la pratique.
Ensuite, le seatrekking s’engage activement contre les problèmes en ramassant et en faisant l’inventaire détaillé des déchets rencontrés lors des excursions en mer (Catégorisation CEDRE Niveau 4) et en faisant des mesures et observation de biodiversité marine.
Les informations sont ensuite partagées avec les centres de recherche du littoral, et les déchets eux-mêmes sont transmis à des partenaires afin d’être recyclés et revalorisés.
La mer, comme la montagne a besoin du soutien de tous, la découvrir intimement par le seatrekking peut être une expérience transformatrice qui apportera un nouveau regard et créera de nouvelles vocations pour la protection de l’environnement.
watchthesea.org