Kunzum-La, Shingu-La, Khardung-La, ouh là là!!!
Séjour gastronomique en Himalaya Indien, au menu : Rice-Dahl et spicy chicken pendant 42 jours .
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
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Vue d'ensemble
Le topo : §2 - Nako - Keylang (mise à jour : 13 nov.)
Description :
Cyclo, première partie
Nako - Keylang, du 10 au 20 août
Des monastères et des montagnes
Nako - Keylang, du 10 au 20 août
Des monastères et des montagnes
Le compte-rendu : §2 - Nako - Keylang (mise à jour : 13 nov.)
Samedi 10 août 2024
Nako - Hurling - 45km. D+550m
C’est le grand jour! Nous déballons les cartons et remontons les vélos. Quelques réglages à faire, les sacoches sont bien trop lourdes (comme d’habitude). Nous donnons nos premiers tours de roues sur la route qui mène à un point haut (3800m) pour traverser le torrent de Mailling, au niveau du Nako Pass, 3850m. Le Tibet est à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau, à l’Est ! Juste derrière des sommets qui affichent entre 6000 et 7000m… C’est déjà l’Aventure…
Remonter ces 200 m. de dénivelée, à cette altitude, s’avère épuisant. Chaque chaussure pèse 10 kg, chaque jambe est comme de plomb. Les pauses sont fréquentes, et pourtant, la pente ne dépasse pas les 3%, sinon les camions ne pourraient pas y rouler.
Une fois traversé le torrent, il n’y a plus qu’à se laisser redescendre, la pente est douce, le goudron, endommagé par les fréquents éboulements, est constamment remis en état et entretenu par des équipes de travailleurs avec qui nous échangeons des « Julley! », interpellation joyeuse qui signifie tout aussi bien bonjour, bienvenue, merci, bon voyage...
La suite de l’étape se poursuit le long de la rivière Spiti, toujours aussi impressionnante. Les pentes, arides et extrêmement escarpées, plongent directement dans les eaux boueuses de la rivière. Une chute serait fatale.
Enfin nous arrivons à Hurling, but de la journée. Nous nous écroulons de fatigue à l’hôtel Dream Land, à la sortie du village. La fièvre de Patrick et mon état tout juste convalescent nous font oublier illico l’éventualité d’un bivouac.
Nako - Hurling - 45km. D+550m
C’est le grand jour! Nous déballons les cartons et remontons les vélos. Quelques réglages à faire, les sacoches sont bien trop lourdes (comme d’habitude). Nous donnons nos premiers tours de roues sur la route qui mène à un point haut (3800m) pour traverser le torrent de Mailling, au niveau du Nako Pass, 3850m. Le Tibet est à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau, à l’Est ! Juste derrière des sommets qui affichent entre 6000 et 7000m… C’est déjà l’Aventure…
Remonter ces 200 m. de dénivelée, à cette altitude, s’avère épuisant. Chaque chaussure pèse 10 kg, chaque jambe est comme de plomb. Les pauses sont fréquentes, et pourtant, la pente ne dépasse pas les 3%, sinon les camions ne pourraient pas y rouler.
Une fois traversé le torrent, il n’y a plus qu’à se laisser redescendre, la pente est douce, le goudron, endommagé par les fréquents éboulements, est constamment remis en état et entretenu par des équipes de travailleurs avec qui nous échangeons des « Julley! », interpellation joyeuse qui signifie tout aussi bien bonjour, bienvenue, merci, bon voyage...
La suite de l’étape se poursuit le long de la rivière Spiti, toujours aussi impressionnante. Les pentes, arides et extrêmement escarpées, plongent directement dans les eaux boueuses de la rivière. Une chute serait fatale.
Enfin nous arrivons à Hurling, but de la journée. Nous nous écroulons de fatigue à l’hôtel Dream Land, à la sortie du village. La fièvre de Patrick et mon état tout juste convalescent nous font oublier illico l’éventualité d’un bivouac.
Dimanche 11 août 2024
Hurling - Dankhar - 46 km - D+680m
Après 20 km, nous faisons halte au Monastère de Tabo : c’est le plus ancien monument bouddhiste d’Himalaya et d’Inde.
C’est maintenant un Centre de formation et d’enseignement de la philosophie bouddhiste de premier ordre.
La Monastry Guesthouse, à la sortie, propose des Momos cheese-potatoes (gros raviolis en forme de croissant) à tomber par terre. Mais gaffe à la sauce servie avec !!!
Après avoir un peu trainassé nous reprenons la route, toujours en fond de vallée, le long de la rivière Spiti. Ça et là quelques taches de végétation indiquent la présence de cultures, voire un petit hameau. La piste, non revêtue, est parfois taillée à même la falaise, et s’effondre régulièrement.
Grosse effervescence lorsque nous arrivons à Shichling, car il y a eu un éboulement sévère il y a 4 jours, la route a été ensevelie sous des coulées de boue de taille impressionnante, quelques abords de maisons ont été recouverts. D’ailleurs des représentants locaux et des responsables militaires ont fait le déplacement pour constater les dégâts de visu.
Et on arrive à ce moment-là! Tout le village est dans la rue, et ça tombe bien car nous comptons négocier un tour de pick-up pour nous déposer 400 m. plus haut, au monastère de Dankhar. Les 8 km de route nous découragent direct, même si la pente est douce. Moyennant 10€, un jeune homme nous trimballe, les vélos, les sacoches, deux jeunes femmes du village et nous. Ouf!
L’arrivée sur le monastère est saisissante. Perché tout en haut d’un piton rocheux, il domine les méandres de la rivière en contrebas, et offre un panorama sublime sur les montagnes environnantes.
Dhang, ou dang signifie "piton rocheux", et kar, ou khar signifie "place forte".
Nous sommes à 3894 m d’altitude!!!
L’auberge Mochilero Ostello nous offre un hébergement sympa, et même un seau d’eau chaude pour la toilette. 1000Rp/personne (10€), repas et petit déjeuner compris.
Sonam parle bien anglais, son épouse Tensing presque pas. Ils ont deux ados qui suivent leur scolarité en ville, et rentrent à la maison une fois par mois pour le cadet, une fois par an pour l’aînée (15 ans)
Avant de passer à table nous prenons le temps de visiter le temple voisin.
Ancienne capitale du royaume de la vallée de la Spiti au XVIIe siècle, ses dirigeants avaient le droit de cultiver les terres gouvernementales à proximité et étaient tenus d'entretenir le fort. Ils rendaient également justice au peuple et étaient connus pour leurs sanctions sévères jusqu'à ce que les Britanniques les remplacent.
Hurling - Dankhar - 46 km - D+680m
Après 20 km, nous faisons halte au Monastère de Tabo : c’est le plus ancien monument bouddhiste d’Himalaya et d’Inde.
C’est maintenant un Centre de formation et d’enseignement de la philosophie bouddhiste de premier ordre.
La Monastry Guesthouse, à la sortie, propose des Momos cheese-potatoes (gros raviolis en forme de croissant) à tomber par terre. Mais gaffe à la sauce servie avec !!!
Après avoir un peu trainassé nous reprenons la route, toujours en fond de vallée, le long de la rivière Spiti. Ça et là quelques taches de végétation indiquent la présence de cultures, voire un petit hameau. La piste, non revêtue, est parfois taillée à même la falaise, et s’effondre régulièrement.
Grosse effervescence lorsque nous arrivons à Shichling, car il y a eu un éboulement sévère il y a 4 jours, la route a été ensevelie sous des coulées de boue de taille impressionnante, quelques abords de maisons ont été recouverts. D’ailleurs des représentants locaux et des responsables militaires ont fait le déplacement pour constater les dégâts de visu.
Et on arrive à ce moment-là! Tout le village est dans la rue, et ça tombe bien car nous comptons négocier un tour de pick-up pour nous déposer 400 m. plus haut, au monastère de Dankhar. Les 8 km de route nous découragent direct, même si la pente est douce. Moyennant 10€, un jeune homme nous trimballe, les vélos, les sacoches, deux jeunes femmes du village et nous. Ouf!
L’arrivée sur le monastère est saisissante. Perché tout en haut d’un piton rocheux, il domine les méandres de la rivière en contrebas, et offre un panorama sublime sur les montagnes environnantes.
Dhang, ou dang signifie "piton rocheux", et kar, ou khar signifie "place forte".
Nous sommes à 3894 m d’altitude!!!
L’auberge Mochilero Ostello nous offre un hébergement sympa, et même un seau d’eau chaude pour la toilette. 1000Rp/personne (10€), repas et petit déjeuner compris.
Sonam parle bien anglais, son épouse Tensing presque pas. Ils ont deux ados qui suivent leur scolarité en ville, et rentrent à la maison une fois par mois pour le cadet, une fois par an pour l’aînée (15 ans)
Avant de passer à table nous prenons le temps de visiter le temple voisin.
Ancienne capitale du royaume de la vallée de la Spiti au XVIIe siècle, ses dirigeants avaient le droit de cultiver les terres gouvernementales à proximité et étaient tenus d'entretenir le fort. Ils rendaient également justice au peuple et étaient connus pour leurs sanctions sévères jusqu'à ce que les Britanniques les remplacent.
Lundi 12 août 2024
Dankhar - Kaza - 27,9 km D+ 356m
Le petit déjeuner ce matin était composé de thé au gingembre, ou thé au citron, et de pain népalais (le même que dans la vallée, une sorte de naan) accompagné de quelques cuillères de Tsampa, sorte de bouillie qui tient bien au corps le matin. C'est un aliment de base au tibet, une pâte fabriquée en mélangeant de la farine d’orge grillée, délayée avec un peu de thé au beurre de yack et de sel. Traditionnellement salée, elle est maintenant souvent préparée sucrée, les goûts des jeunes générations ont tendance à changer...
Un départ à 3850 m d’altitude, en faux plat montant, ça nous secoue la paillasse. 4 km de piste rugueuse, puis nous retrouvons la descente sur un goudron en plus ou moins bon état, et qui nous ramène à la route principale.
Nous arrivons à Kaza en début d’après midi pile pour le repas, au Singey Food Corner, en dessous du café Somsa. Un vrai régal! Nous testons même le fameux thé au beurre salé qui est sommes toutes très bon (on y va progressivement : d'abord le thé au beurre salé, plus tard nous testerons le thé au beurre rance).
Et pour ce qui est de la guesthouse, l’hôtel Deyzor, à la déco riche et locale, aux chambres spacieuses, et au personnel très sympa nous offre une fin d’étape vraiment reposante.
Mais comme on n’aime pas trop se reposer, on se fait déposer en taxi au monastère de Key, ou Key Gompa, à 12 km de là.
Un Gompa est un complexe Bouddhiste ressemblant à une enceinte fortifiée. On y trouve une ou plusieurs salles de prières, les habitations des moines ou des nonnes, et évidemment, des stuppas. On y enseigne le Bouddhisme tibétain.
Key Gompa est un beau monastère, perché sur son piton rocheux, et dominant la Spiti.
C'est le plus grand de la vallée et un centre d'éducation religieuse pour les lamas. Détruit, attaqué, ravagé, au fil des siècles il a été reconstruit de façon parfois anarchique, ce qui lui donne l’aspect d’une forteresse parfois dissymétrique, avec ses salles de prières et de méditation implantées çà et là et construits les unes sur les autres, sans logique apparente.
Dankhar - Kaza - 27,9 km D+ 356m
Le petit déjeuner ce matin était composé de thé au gingembre, ou thé au citron, et de pain népalais (le même que dans la vallée, une sorte de naan) accompagné de quelques cuillères de Tsampa, sorte de bouillie qui tient bien au corps le matin. C'est un aliment de base au tibet, une pâte fabriquée en mélangeant de la farine d’orge grillée, délayée avec un peu de thé au beurre de yack et de sel. Traditionnellement salée, elle est maintenant souvent préparée sucrée, les goûts des jeunes générations ont tendance à changer...
Un départ à 3850 m d’altitude, en faux plat montant, ça nous secoue la paillasse. 4 km de piste rugueuse, puis nous retrouvons la descente sur un goudron en plus ou moins bon état, et qui nous ramène à la route principale.
Nous arrivons à Kaza en début d’après midi pile pour le repas, au Singey Food Corner, en dessous du café Somsa. Un vrai régal! Nous testons même le fameux thé au beurre salé qui est sommes toutes très bon (on y va progressivement : d'abord le thé au beurre salé, plus tard nous testerons le thé au beurre rance).
Et pour ce qui est de la guesthouse, l’hôtel Deyzor, à la déco riche et locale, aux chambres spacieuses, et au personnel très sympa nous offre une fin d’étape vraiment reposante.
Mais comme on n’aime pas trop se reposer, on se fait déposer en taxi au monastère de Key, ou Key Gompa, à 12 km de là.
Un Gompa est un complexe Bouddhiste ressemblant à une enceinte fortifiée. On y trouve une ou plusieurs salles de prières, les habitations des moines ou des nonnes, et évidemment, des stuppas. On y enseigne le Bouddhisme tibétain.
Key Gompa est un beau monastère, perché sur son piton rocheux, et dominant la Spiti.
C'est le plus grand de la vallée et un centre d'éducation religieuse pour les lamas. Détruit, attaqué, ravagé, au fil des siècles il a été reconstruit de façon parfois anarchique, ce qui lui donne l’aspect d’une forteresse parfois dissymétrique, avec ses salles de prières et de méditation implantées çà et là et construits les unes sur les autres, sans logique apparente.
Mardi 13 août 2024
Khaza - Chichim - 22,36 lm D+ 645m
Nous quittons à regrets l’hôtel Deyzor et son patron Karan, ainsi que tous ses chiens, dont un énorme Saint Bernard. Lui même grand Cyclo voyageur, il a arpenté la planète et spécialement l’Afrique Noire, et ramène des éléments de décoration, des photos, des maximes et des proverbes, qui font de cet hôtel un endroit chaleureux et unique.
La route prend rapidement de l’altitude. Nous quittons la vallée de la Spiti pour longer un temps la Puri Longpa, qui coule au fond de gorges encaissées.
Encore un pont, un des plus hauts d'Asie, ou du monde, on ne sait plus, avec tous ces superlatifs! Toujours est-il que celui-ci a été construit à une altitude de 4145m. et surplombe la rivière, 150m. en dessous. Il permet de relier le village de Chichim (notre étape) au village de Kibber, évitant ainsi aux habitants de ce dernier un détour de 40 km.
4150 m. d’altitude. Nos organismes commencent à s’adapter, pour peu que les efforts fournis ne soient pas trop brusques.
Nous posons nos sacoches au Pema’s Homestay où moyennant 1500 Rs/personne nous sommes logés et nourris. La vue sur la vallée depuis les chambres est sublime.
La patronne s’appelle Pogma, qui signifie Lotus.
Khaza - Chichim - 22,36 lm D+ 645m
Nous quittons à regrets l’hôtel Deyzor et son patron Karan, ainsi que tous ses chiens, dont un énorme Saint Bernard. Lui même grand Cyclo voyageur, il a arpenté la planète et spécialement l’Afrique Noire, et ramène des éléments de décoration, des photos, des maximes et des proverbes, qui font de cet hôtel un endroit chaleureux et unique.
La route prend rapidement de l’altitude. Nous quittons la vallée de la Spiti pour longer un temps la Puri Longpa, qui coule au fond de gorges encaissées.
Encore un pont, un des plus hauts d'Asie, ou du monde, on ne sait plus, avec tous ces superlatifs! Toujours est-il que celui-ci a été construit à une altitude de 4145m. et surplombe la rivière, 150m. en dessous. Il permet de relier le village de Chichim (notre étape) au village de Kibber, évitant ainsi aux habitants de ce dernier un détour de 40 km.
4150 m. d’altitude. Nos organismes commencent à s’adapter, pour peu que les efforts fournis ne soient pas trop brusques.
Nous posons nos sacoches au Pema’s Homestay où moyennant 1500 Rs/personne nous sommes logés et nourris. La vue sur la vallée depuis les chambres est sublime.
La patronne s’appelle Pogma, qui signifie Lotus.
Mercredi 14 août 2024
Chichim - Losar - 38,5 km D+ 550m.
Nous partons ce matin au son des bergers qui mènent leurs vaches et leurs yacks aux pâturages. Embouteillages sur le périph’ de Chichim!!!
La première partie de l’étape est magnifique, la route monte doucement entre les champs cultivés. Les paysans ramassent les gousses de soja, ou les petits pois, dans les champs, et nous lancent de joyeux « Julley »! L’ambiance est heureuse, le soleil est au rendez vous. Nous retrouvons la rivière Spiti en fond de vallée, des cheminées de fées jalonnent le parcours. Des aiguilles de roches sont plantées cà et là, témoins du travail du temps et de l’érosion. Les paysages sont grandioses, entre les ocres des terres, le vert des pâturages et le gris de la rivière, c’est magnifique. Le goudron a l’air tout neuf, c’est un vrai plaisir de pédaler.
Cependant après Kyato, le goudron disparaît pour laisser la place à une «dirty road », une piste beaucoup moins sympa. Notre moyenne en prend un coup!
Comme dit Patrick : « Puis tout s’arrête, les cultures, les animaux, le goudron,......le plaisir. Nous n'avons même plus envie de prendre des photos. La piste devient de la tôle ondulée, avec de gros cailloux. Nous luttons contre le vent de face et la poussière....Et avec la fatigue ça devient l’enfer. Dans un voyage, il y a le rêve, la réalisation du rêve, et de dures réalités, mais ce n'est pas celles-là que l’on aime. On se souvient à peine de nos gastro d’il y a une semaine ...».
Au pont de Kiamo, nous passons en rive droite. Avec cette réflexion :"de toutes façons, ça ne pourra pas être pire!". Et de fait, nous avons profité de quelques kilomètres goudronnés.
L’arrivée sur Losar nous aura aussi bien secoués car le village, qu’on pensait à portée de main, demandait en fait un détour de près de deux kilomètres qui nous a laissés sans force…
L’après midi se termine comme souvent : petite sieste, ravitaillement en biscuits, thé gingembre-miel-citron au café-hôtel-restaurant du coin, échange de photos, et étude de l’itinéraire du lendemain…
Chichim - Losar - 38,5 km D+ 550m.
Nous partons ce matin au son des bergers qui mènent leurs vaches et leurs yacks aux pâturages. Embouteillages sur le périph’ de Chichim!!!
La première partie de l’étape est magnifique, la route monte doucement entre les champs cultivés. Les paysans ramassent les gousses de soja, ou les petits pois, dans les champs, et nous lancent de joyeux « Julley »! L’ambiance est heureuse, le soleil est au rendez vous. Nous retrouvons la rivière Spiti en fond de vallée, des cheminées de fées jalonnent le parcours. Des aiguilles de roches sont plantées cà et là, témoins du travail du temps et de l’érosion. Les paysages sont grandioses, entre les ocres des terres, le vert des pâturages et le gris de la rivière, c’est magnifique. Le goudron a l’air tout neuf, c’est un vrai plaisir de pédaler.
Cependant après Kyato, le goudron disparaît pour laisser la place à une «dirty road », une piste beaucoup moins sympa. Notre moyenne en prend un coup!
Comme dit Patrick : « Puis tout s’arrête, les cultures, les animaux, le goudron,......le plaisir. Nous n'avons même plus envie de prendre des photos. La piste devient de la tôle ondulée, avec de gros cailloux. Nous luttons contre le vent de face et la poussière....Et avec la fatigue ça devient l’enfer. Dans un voyage, il y a le rêve, la réalisation du rêve, et de dures réalités, mais ce n'est pas celles-là que l’on aime. On se souvient à peine de nos gastro d’il y a une semaine ...».
Au pont de Kiamo, nous passons en rive droite. Avec cette réflexion :"de toutes façons, ça ne pourra pas être pire!". Et de fait, nous avons profité de quelques kilomètres goudronnés.
L’arrivée sur Losar nous aura aussi bien secoués car le village, qu’on pensait à portée de main, demandait en fait un détour de près de deux kilomètres qui nous a laissés sans force…
L’après midi se termine comme souvent : petite sieste, ravitaillement en biscuits, thé gingembre-miel-citron au café-hôtel-restaurant du coin, échange de photos, et étude de l’itinéraire du lendemain…
Jeudi 15 août 2024
Losar - Batal Camp - 30,24 km - D+ 566m.
Nous quittons ce matin la zone réglementée du Spiti, pour laquelle nous avions demandé le Inner Line Permit. Devant nous s’étale la piste, ruban infini de pierres et de poussière, avec, tout du long, des équipes de travailleurs et des engins de chantier qui s’emploient à consolider les virages, aménager des ponts sur les torrents furieux de montagne, construire des pare-cailloux aux endroits sensibles.
Nous surplombons la Spiti à ses origines, petits ruisseaux d’eaux claires qui courent en fond de vallée. Rien à voir avec la rivière puissante aux eaux boueuses et tumultueuses que nous avons remontée les jours précédents.
Enfin, après 18 km de piste montante et plus de 500 m. de dénivelée, nous arrivons au col de Kunzum-La (alt. 4551), avec une allée de drapeaux de prières qui mène au temple de Kunjum Devi. Il est fortement recommandé aux voyageurs d'en faire le tour complet pour s'assurer la sérénité pour le reste du trajet.
Le paysage est saisissant : le temple, les drapeaux, les montagnes en arrière plan, qui culminent à environ 6000 m. Et nos vélos!
Malgré quelques gouttes de pluie et des rafales de vent glacial, nous prenons le temps d’immortaliser l’instant. Ce n'est pas tous les jours que l'on monte à vélo à 4551 m. d’altitude…
Sous nos pieds s’étale la piste qui descend jusqu’à la Chandra River, succession de lacets arrachés à la montagne. Les moutons s’enfuient devant nous, nous nous arrêtons prudemment pour laisser passer les camions. C’est la loi du plus fort, et dans ce milieu plus qu’hostile, on n’a pas envie de la défier.
Nous passons la bifurcation qui nous mènera demain au Chandratal Lake, une zone protégée, paraît il magnifique.
Encore quelques lacets et nous arrivons à Batal, camp de toile, zone de camping, et deux-trois cantines. Nous nous installons dans une tente (avec WC s’il vous plaît, et seau d’eau chaude à disposition pour la toilette!) avant d’aller faire un tour sur les hauteurs pour profiter du paysage.
Losar - Batal Camp - 30,24 km - D+ 566m.
Nous quittons ce matin la zone réglementée du Spiti, pour laquelle nous avions demandé le Inner Line Permit. Devant nous s’étale la piste, ruban infini de pierres et de poussière, avec, tout du long, des équipes de travailleurs et des engins de chantier qui s’emploient à consolider les virages, aménager des ponts sur les torrents furieux de montagne, construire des pare-cailloux aux endroits sensibles.
Nous surplombons la Spiti à ses origines, petits ruisseaux d’eaux claires qui courent en fond de vallée. Rien à voir avec la rivière puissante aux eaux boueuses et tumultueuses que nous avons remontée les jours précédents.
Enfin, après 18 km de piste montante et plus de 500 m. de dénivelée, nous arrivons au col de Kunzum-La (alt. 4551), avec une allée de drapeaux de prières qui mène au temple de Kunjum Devi. Il est fortement recommandé aux voyageurs d'en faire le tour complet pour s'assurer la sérénité pour le reste du trajet.
Le paysage est saisissant : le temple, les drapeaux, les montagnes en arrière plan, qui culminent à environ 6000 m. Et nos vélos!
Malgré quelques gouttes de pluie et des rafales de vent glacial, nous prenons le temps d’immortaliser l’instant. Ce n'est pas tous les jours que l'on monte à vélo à 4551 m. d’altitude…
Sous nos pieds s’étale la piste qui descend jusqu’à la Chandra River, succession de lacets arrachés à la montagne. Les moutons s’enfuient devant nous, nous nous arrêtons prudemment pour laisser passer les camions. C’est la loi du plus fort, et dans ce milieu plus qu’hostile, on n’a pas envie de la défier.
Nous passons la bifurcation qui nous mènera demain au Chandratal Lake, une zone protégée, paraît il magnifique.
Encore quelques lacets et nous arrivons à Batal, camp de toile, zone de camping, et deux-trois cantines. Nous nous installons dans une tente (avec WC s’il vous plaît, et seau d’eau chaude à disposition pour la toilette!) avant d’aller faire un tour sur les hauteurs pour profiter du paysage.
Vendredi 16 août 2024
Batal Camp - Chandratal Lake Camp
Nous remontons 12 km de piste jusqu’aux camps de toile. L’accès au lac est barré par un poste de police où il faut à nouveau montrer passeports et visas. Au delà de ce point, le bivouac est interdit, les forces de l’ordre veillent à nous le rappeler.
Encore 2 km et nous arrivons au lac de Chandratal, véritable joyau aux eaux limpides, où les montagnes teintées de rose, gris, vert, se reflètent.
L’après midi, nous remontons la Chandra River pendant environ une heure, histoire de prolonger ces instants de sérénité.
Comme dit Géraldine, une jeune femme rencontrée au camp de Chandratal, et qui voyage en groupe local : « circuler sur les routes les plus dangereuses monde dans un pays où on croit à la réincarnation, c’est flippant »
Attention : au camp de Chandratal, rien à vendre, pas de ravitaillement, pas de biscuits, chips ou coca….
Batal Camp - Chandratal Lake Camp
Nous remontons 12 km de piste jusqu’aux camps de toile. L’accès au lac est barré par un poste de police où il faut à nouveau montrer passeports et visas. Au delà de ce point, le bivouac est interdit, les forces de l’ordre veillent à nous le rappeler.
Encore 2 km et nous arrivons au lac de Chandratal, véritable joyau aux eaux limpides, où les montagnes teintées de rose, gris, vert, se reflètent.
L’après midi, nous remontons la Chandra River pendant environ une heure, histoire de prolonger ces instants de sérénité.
Comme dit Géraldine, une jeune femme rencontrée au camp de Chandratal, et qui voyage en groupe local : « circuler sur les routes les plus dangereuses monde dans un pays où on croit à la réincarnation, c’est flippant »
Attention : au camp de Chandratal, rien à vendre, pas de ravitaillement, pas de biscuits, chips ou coca….
Samedi 17 août 2024
Chandratal - Chhatru - 45 km D+ 253 D-1160m
Nous quittons le camp ce matin et redescendons jusqu’à Batal Camp prendre un thé et quelques instants de repos après ces 14 km fastidieux. Le café est tenu par la famille de Chacha Chachi, ses deux fils tiennent des camps de tentes : celui de Tenzin, à Batal, où nous avons dormi avant-hier, et celui de Chandratal, où nous avons dormi hier. C’est la mafia!!!
Nous récupérons nos sacoches laissées la veille et reprenons la piste. Celle-ci est épuisante, pavée de galets et de cailloux qui empêchent de garder un rythme régulier. Les pneus sont mis à rude épreuve, nous devons les gonfler un max. Patrick a déjà cassé un rayon, espérons que ça n’ira pas plus loin.
Nous entrons dans le district de Lahaul. Il reste 15 km pour atteindre Chhatru.
Les paysages sont saisissants de beauté, entre glaciers et hauts sommets.
Soudain une longue file de minibus de tourisme est immobilisée le long de la piste. Certains passagers ont sorti les tapis et le thé, les cartes, le réchaud…. Personne ne semble s’inquiéter. Et tout d’un coup on tombe nez à nez avec Géraldine, rencontrée au camp hier soir. Paraît il que la piste devrait être dégagée vers 14.00, un camion est à moitié tombé dans le ravin. Effectivement, alors que nous zigzagons entre les véhicules à l’arrêt, nous croisons un camion dans une bien triste posture, dans un virage. A moitié sur la piste, à moitié dans le vide. Vraiment pas une situation d’avenir…
Un peu plus loin, des engins de chantier bloquent notre progression : ils pilonnent la falaise, élargissent la route, déblayent des rochers.
On se fait démonter les cervicales, secouer les côtes, on en perdrait notre dentier…..
L’impression d’être une bouteille d’Orangina, et la pulpe, elle est pas au fond….
A midi, nous nous arrêtons dans un bâtiment gouvernemental où on nous sert le plat du jour : du rice-dahl. On n’en peut plus, du riz-lentilles épicé, servi matin-midi et soir…. Je ne sais pas comment ils font ici pour avoir si peu de variétés culinaires et s’en accommoder….
L’arrivée sur Chhatru, immense camp de toile aux tentes les unes sur les autres, nous déçoit un peu, trop de monde, on n’a plus l’habitude!
Du coup nous remontons 500 m. de piste jusqu’au panneau qui indique Farm Stay, et qui nous laissait entrevoir une chouette expérience. Pas de bol, elle est fermée. Nous louons donc une tente pour trois au petit camp de toile en dessous. Les morceaux de mouton sèchent au soleil, un groupe d’hommes peau sombre, tignasse noire, regard sombre, nous regarde passer en silence. Le cuisinier, la clope au bec, œuvre dans sa cuisine crasseuse. Tout va bien, restons zen!
Patrick arrive à se faire un brin de toilette sommaire dans un coin de la cuisine, parmi les plats sales et les os des carcasses de mouton en vrac par terre. Un peu chochottes, Marie et moi préférons une toilette au seau d’eau dans un bosquet à l’écart….
Les premiers camions libérés suite à l’accident où nous nous sommes retrouvés bloqués en milieu de journée commencent à peine à arriver…..
Pour le dîner du soir dans la tente commune, au menu c’est rice-dahl. Patrick négocie un ragoût de mouton , apparemment délicieux malgré des morceaux bizarres. Marie et moi restons sur une valeur sûre : les œufs au plat.
La cuisine semble réputée, tous les travailleurs du coin font la queue pour venir y manger. Faut dire que c’est la seule du coin…
A croire que ici, c’est « the place to be »…!
Chandratal - Chhatru - 45 km D+ 253 D-1160m
Nous quittons le camp ce matin et redescendons jusqu’à Batal Camp prendre un thé et quelques instants de repos après ces 14 km fastidieux. Le café est tenu par la famille de Chacha Chachi, ses deux fils tiennent des camps de tentes : celui de Tenzin, à Batal, où nous avons dormi avant-hier, et celui de Chandratal, où nous avons dormi hier. C’est la mafia!!!
Nous récupérons nos sacoches laissées la veille et reprenons la piste. Celle-ci est épuisante, pavée de galets et de cailloux qui empêchent de garder un rythme régulier. Les pneus sont mis à rude épreuve, nous devons les gonfler un max. Patrick a déjà cassé un rayon, espérons que ça n’ira pas plus loin.
Nous entrons dans le district de Lahaul. Il reste 15 km pour atteindre Chhatru.
Les paysages sont saisissants de beauté, entre glaciers et hauts sommets.
Soudain une longue file de minibus de tourisme est immobilisée le long de la piste. Certains passagers ont sorti les tapis et le thé, les cartes, le réchaud…. Personne ne semble s’inquiéter. Et tout d’un coup on tombe nez à nez avec Géraldine, rencontrée au camp hier soir. Paraît il que la piste devrait être dégagée vers 14.00, un camion est à moitié tombé dans le ravin. Effectivement, alors que nous zigzagons entre les véhicules à l’arrêt, nous croisons un camion dans une bien triste posture, dans un virage. A moitié sur la piste, à moitié dans le vide. Vraiment pas une situation d’avenir…
Un peu plus loin, des engins de chantier bloquent notre progression : ils pilonnent la falaise, élargissent la route, déblayent des rochers.
On se fait démonter les cervicales, secouer les côtes, on en perdrait notre dentier…..
L’impression d’être une bouteille d’Orangina, et la pulpe, elle est pas au fond….
A midi, nous nous arrêtons dans un bâtiment gouvernemental où on nous sert le plat du jour : du rice-dahl. On n’en peut plus, du riz-lentilles épicé, servi matin-midi et soir…. Je ne sais pas comment ils font ici pour avoir si peu de variétés culinaires et s’en accommoder….
L’arrivée sur Chhatru, immense camp de toile aux tentes les unes sur les autres, nous déçoit un peu, trop de monde, on n’a plus l’habitude!
Du coup nous remontons 500 m. de piste jusqu’au panneau qui indique Farm Stay, et qui nous laissait entrevoir une chouette expérience. Pas de bol, elle est fermée. Nous louons donc une tente pour trois au petit camp de toile en dessous. Les morceaux de mouton sèchent au soleil, un groupe d’hommes peau sombre, tignasse noire, regard sombre, nous regarde passer en silence. Le cuisinier, la clope au bec, œuvre dans sa cuisine crasseuse. Tout va bien, restons zen!
Patrick arrive à se faire un brin de toilette sommaire dans un coin de la cuisine, parmi les plats sales et les os des carcasses de mouton en vrac par terre. Un peu chochottes, Marie et moi préférons une toilette au seau d’eau dans un bosquet à l’écart….
Les premiers camions libérés suite à l’accident où nous nous sommes retrouvés bloqués en milieu de journée commencent à peine à arriver…..
Pour le dîner du soir dans la tente commune, au menu c’est rice-dahl. Patrick négocie un ragoût de mouton , apparemment délicieux malgré des morceaux bizarres. Marie et moi restons sur une valeur sûre : les œufs au plat.
La cuisine semble réputée, tous les travailleurs du coin font la queue pour venir y manger. Faut dire que c’est la seule du coin…
A croire que ici, c’est « the place to be »…!
Dimanche 18 août 2024
Chhatru - Koksar
La piste caillouteuse continue encore sur 18 km ce matin, succession de pavés, de galets, de creux et bosses, et de ruisseaux à traverser. La profondeur est variable, il nous arrive d’ôter nos chaussures pour passer à pieds. Enfin nous retrouvons le goudron (alléluia!), à hauteur de la bifurcation pour Manali, via le Rothang Pass (3978 m.)
Mais ça n’est pas notre destination, et nous redescendons sur Koksar, où nous ferons étape pour la nuit. A nouveau un contrôle de police sur nos passeports et visas. A croire qu’ils ont peur d’une invasion de moines Tibétains?
Nous profitons de notre après-midi de quartier libre pour effectuer un peu d’entretien sur les vélos (Patrick à cassé un de ses rayons, j’ai une fuite de liquide préventif sur mon pneu tubeless arrière).
Et vu que le homestay est situé juste à côté d’un wine shop (ouvert de 18h00 à 22h00 seulement), mes deux compères se sont enfin offert une bière apéritive. J’en ai demandé une sans alcool, histoire de changer de l’éternel Coca Cola, mais il m’en a servi une au sirop d’agave (?) qui titrait quand même 8 degrés. J’étais complètement pompette.
Ah, les problèmes de compréhension …. Ça peut jouer des tours!!!
Chhatru - Koksar
La piste caillouteuse continue encore sur 18 km ce matin, succession de pavés, de galets, de creux et bosses, et de ruisseaux à traverser. La profondeur est variable, il nous arrive d’ôter nos chaussures pour passer à pieds. Enfin nous retrouvons le goudron (alléluia!), à hauteur de la bifurcation pour Manali, via le Rothang Pass (3978 m.)
Mais ça n’est pas notre destination, et nous redescendons sur Koksar, où nous ferons étape pour la nuit. A nouveau un contrôle de police sur nos passeports et visas. A croire qu’ils ont peur d’une invasion de moines Tibétains?
Nous profitons de notre après-midi de quartier libre pour effectuer un peu d’entretien sur les vélos (Patrick à cassé un de ses rayons, j’ai une fuite de liquide préventif sur mon pneu tubeless arrière).
Et vu que le homestay est situé juste à côté d’un wine shop (ouvert de 18h00 à 22h00 seulement), mes deux compères se sont enfin offert une bière apéritive. J’en ai demandé une sans alcool, histoire de changer de l’éternel Coca Cola, mais il m’en a servi une au sirop d’agave (?) qui titrait quand même 8 degrés. J’étais complètement pompette.
Ah, les problèmes de compréhension …. Ça peut jouer des tours!!!
Lundi 19 août 2024
Koksar - Keylang - 46 km - D+683 m
Nous passons au dessus du fort de Gondhla, où subsiste encore une haute tour carrée de 7 étages, construite il y a 300 ans. Elle servait de résidence au seigneur local. Normes anti-sismiques garanties, ce qui lui a permis de résister aux tremblements de terre.
Nous nous arrêtons pour la pause de midi au Dhaaba 28, où le serveur nous demande notre nationalité et d’emblée nous met la sono avec un semblant de playlist française, ou du moins occidentale…
Nous arrivons en début d’après midi à Keylong, à la guesthouse New Gyespa, très sympa (pour l’hébergement… car pour les repas, c’est un peu laborieux!). Bref, on a des draps dans les lits (hier on n’avait que les couvertures!), un balcon où on peut laisser les vélos, et une vraie douche (hier on avait juste un seau). Et deux chambres qui donnent sur le jardin, pour le prix de chambres qui donnent sur la rue (1500 Rps, soit 15€ la chambre).
Après la sieste, nous partons visiter la ville, à travers le bazar local, pour finir devant des bières-cacahuètes et un repas au Climbers Cafe, tenu par un gars qui organise des treks, des randos à ski et des cours d’escalade.
Mardi 20 août 2024
Keylang
Journée de repos aujourd’hui, on traînasse au lit, ça fait du bien, avant de descendre flâner au bazar. La journée s’étire et après la sieste, nous montons en taxi au monastère de Gumrang, d’où on a une vue magnifique sur la vallée. En rive gauche on peut apercevoir la piste qu’on a hésité à prendre hier après midi, une alternative à la route principale… eh bien heureusement qu’on a abandonné l’idée!
Ce soir, un bus d’Indiens a réservé l’hôtel. Les cuistots ont sorti les réchauds et gamelles dans les couloirs, ça sent la friture dans tout l’hôtel…. Et le bruit! Ça crie, ça parle fort, ça tape aux portes (même la nôtre), on se croirait dans un remake des “Marseillais à Keylong”…
Koksar - Keylang - 46 km - D+683 m
Nous passons au dessus du fort de Gondhla, où subsiste encore une haute tour carrée de 7 étages, construite il y a 300 ans. Elle servait de résidence au seigneur local. Normes anti-sismiques garanties, ce qui lui a permis de résister aux tremblements de terre.
Nous nous arrêtons pour la pause de midi au Dhaaba 28, où le serveur nous demande notre nationalité et d’emblée nous met la sono avec un semblant de playlist française, ou du moins occidentale…
Nous arrivons en début d’après midi à Keylong, à la guesthouse New Gyespa, très sympa (pour l’hébergement… car pour les repas, c’est un peu laborieux!). Bref, on a des draps dans les lits (hier on n’avait que les couvertures!), un balcon où on peut laisser les vélos, et une vraie douche (hier on avait juste un seau). Et deux chambres qui donnent sur le jardin, pour le prix de chambres qui donnent sur la rue (1500 Rps, soit 15€ la chambre).
Après la sieste, nous partons visiter la ville, à travers le bazar local, pour finir devant des bières-cacahuètes et un repas au Climbers Cafe, tenu par un gars qui organise des treks, des randos à ski et des cours d’escalade.
Mardi 20 août 2024
Keylang
Journée de repos aujourd’hui, on traînasse au lit, ça fait du bien, avant de descendre flâner au bazar. La journée s’étire et après la sieste, nous montons en taxi au monastère de Gumrang, d’où on a une vue magnifique sur la vallée. En rive gauche on peut apercevoir la piste qu’on a hésité à prendre hier après midi, une alternative à la route principale… eh bien heureusement qu’on a abandonné l’idée!
Ce soir, un bus d’Indiens a réservé l’hôtel. Les cuistots ont sorti les réchauds et gamelles dans les couloirs, ça sent la friture dans tout l’hôtel…. Et le bruit! Ça crie, ça parle fort, ça tape aux portes (même la nôtre), on se croirait dans un remake des “Marseillais à Keylong”…
Mercredi 21 août 2024
Keylang – Shingo-La – Ashoo Camp
La foire a repris ce matin, dès 07h00. Du coup on a crié nous aussi dans les couloirs. Ça les a un peu surpris, mais pas plus que ça…. mais ça nous a bien fait rire!
Notre guide Palden et son copain Tashit, de l’agence Tsarapadventures, arrivent en début de matinée. Avec eux, nous allons traverser la vallée du Zanskar, depuis le col de Shingo-La jusqu’à la ville de Padum, le long de rivières impressionnantes, et à travers des villages isolés.
La piste qui serpente dans la montagne est magnifique. Des poutrelles métalliques tordues d’anciens ponts laissent imaginer les dégâts causés par les avalanches. La piste est régulièrement dévastée par les inondations lors de la fonte des neiges, les travaux pour la maintenir en état semblent ne jamais devoir finir.
Les hauts sommets nous surplombent, les torrents fougueux dévalent les pentes où subsistent encore des névés et où s’accrochent des bouts de glaciers. Le col de Shingo-La (5054m.) est dominé entre autres par le Mont Zanskar (altitude 5860 m.).
La tentation est trop grande ! Nous débarquons nos vélos pour profiter de la descente jusqu’au Asho Camping, installé au pied d’une montagne sacrée, le Gonbo Rangion (5520m), une très esthétique lame de rocher plantée après le col.
Nombre d’ouvriers venus de l’état de Bihar, dans l’est du pays, travaillent à goudronner l’ancienne piste. Ils resteront ici pendant les quelques semaines que dure la saison d’été avant de retourner chez eux, dès les premières neiges. Vêtements sombres, cheveux noirs, peau sombre, sourcils froncés et œil noir, ils semblent regarder jusqu’au fond de notre âme lorsque nos regards se croisent. Mais dès qu’on leur adresse un sourire, la lumière illumine leur visage et leur gentillesse se révèle. Magie des rencontres…
Arrivés au camping, après un repas partagé sous la tente commune, nous repartons à l’assaut du Col. Ca serait trop bête de ne pas en profiter ! Les ouvriers croisés ce matin redescendent vers leur campement et nous lancent de joyeux « Julley ! Julley ! », ce mot magique qui signifie « bonjour », « merci », « au revoir », et qui semble servir de ponctuation tant il est dans toutes les bouches du matin au soir. 850 mètres de D+ et 18 kilomètre plus loin, nous franchissons notre premier haut col, avec la fierté de ce qui représente quand même un exploit pour nous, modestes cyclistes. Un peu étonnés quand même de l’avoir passé si « facilement » (bon, ok, ça m’a demandé quelques efforts quand même). Il est vrai que la pente des pistes et des routes n’est jamais très forte, sinon les camions ne pourraient pas les emprunter. Mais le rythme tout doux de nos étapes, et l’acclimatation lente à l’altitude portent leurs fruits : pas de maux de tête, pas de MAM (mal aigü des montagnes), pas de nausée. La patate, je vous dis !!!
Au retour, nous trouvons Marie en train de faire faire du vélo aux jeunes du camp, et ça a l’air de beaucoup leur plaire !!!
Keylang – Shingo-La – Ashoo Camp
La foire a repris ce matin, dès 07h00. Du coup on a crié nous aussi dans les couloirs. Ça les a un peu surpris, mais pas plus que ça…. mais ça nous a bien fait rire!
Notre guide Palden et son copain Tashit, de l’agence Tsarapadventures, arrivent en début de matinée. Avec eux, nous allons traverser la vallée du Zanskar, depuis le col de Shingo-La jusqu’à la ville de Padum, le long de rivières impressionnantes, et à travers des villages isolés.
La piste qui serpente dans la montagne est magnifique. Des poutrelles métalliques tordues d’anciens ponts laissent imaginer les dégâts causés par les avalanches. La piste est régulièrement dévastée par les inondations lors de la fonte des neiges, les travaux pour la maintenir en état semblent ne jamais devoir finir.
Les hauts sommets nous surplombent, les torrents fougueux dévalent les pentes où subsistent encore des névés et où s’accrochent des bouts de glaciers. Le col de Shingo-La (5054m.) est dominé entre autres par le Mont Zanskar (altitude 5860 m.).
La tentation est trop grande ! Nous débarquons nos vélos pour profiter de la descente jusqu’au Asho Camping, installé au pied d’une montagne sacrée, le Gonbo Rangion (5520m), une très esthétique lame de rocher plantée après le col.
Nombre d’ouvriers venus de l’état de Bihar, dans l’est du pays, travaillent à goudronner l’ancienne piste. Ils resteront ici pendant les quelques semaines que dure la saison d’été avant de retourner chez eux, dès les premières neiges. Vêtements sombres, cheveux noirs, peau sombre, sourcils froncés et œil noir, ils semblent regarder jusqu’au fond de notre âme lorsque nos regards se croisent. Mais dès qu’on leur adresse un sourire, la lumière illumine leur visage et leur gentillesse se révèle. Magie des rencontres…
Arrivés au camping, après un repas partagé sous la tente commune, nous repartons à l’assaut du Col. Ca serait trop bête de ne pas en profiter ! Les ouvriers croisés ce matin redescendent vers leur campement et nous lancent de joyeux « Julley ! Julley ! », ce mot magique qui signifie « bonjour », « merci », « au revoir », et qui semble servir de ponctuation tant il est dans toutes les bouches du matin au soir. 850 mètres de D+ et 18 kilomètre plus loin, nous franchissons notre premier haut col, avec la fierté de ce qui représente quand même un exploit pour nous, modestes cyclistes. Un peu étonnés quand même de l’avoir passé si « facilement » (bon, ok, ça m’a demandé quelques efforts quand même). Il est vrai que la pente des pistes et des routes n’est jamais très forte, sinon les camions ne pourraient pas les emprunter. Mais le rythme tout doux de nos étapes, et l’acclimatation lente à l’altitude portent leurs fruits : pas de maux de tête, pas de MAM (mal aigü des montagnes), pas de nausée. La patate, je vous dis !!!
Au retour, nous trouvons Marie en train de faire faire du vélo aux jeunes du camp, et ça a l’air de beaucoup leur plaire !!!