Kunzum-La, Shingu-La, Khardung-La, ouh là là!!!
Séjour gastronomique en Himalaya Indien, au menu : Rice-Dahl et spicy chicken pendant 42 jours .
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
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Vue d'ensemble
Le topo : §4 - Padum - Leh (mise à jour : 14 nov.)
Description :
Cyclorando, deuxième partie
Padum - Leh, du 28 août au 11 septembre
d'une religion à l'autre
Padum - Leh, du 28 août au 11 septembre
d'une religion à l'autre
Le compte-rendu : §4 - Padum - Leh (mise à jour : 14 nov.)
Mercredi 28 août 2024
Padum - Akshu
Nous quittons nos compères, qui nous ont accompagné et guidés pendant 6 jours à travers cette magnifique vallée. Bientôt ils retourneront à leurs études, un Master de Politique, dans une université de Delhi pour Palden, et dans le domaine de la sociologie, à Manali, pour Tashit.
Nous retrouvons nos vélos et reprenons la route, avec un gros vent de face qui rend notre entreprise délicate et bigrement fatigante ! Les jambes sont fatiguées, Patrick doit gérer avec un rayon cassé et une fuite sur son pneu tubeless qui va l’obliger à utiliser sa chambre à air de secours.
Nous croisons un cortège officiel qui se déplace de village en village, à grands coups de Klaxons, toutes bannières au vent. Des femmes en tenue traditionnelle improvisent une danse entre les voitures, y’a de l’ambiance ! Un responsable politique local apparaît, entortillé d’écharpes blanches, décoré comme un Chörten de Noël ….
Nous finissons l’étape en stop pour échapper au vent terrible et plantons la tente sous un Chörten, dans le village de Akshu, le dernier avant le col. Un papi vient nous débaucher pour venir dormir chez lui. Après un long dialogue de sourds (merci quand même Google Traduction !) nous finissons par céder sur une thé-biscuits puis, vers 20h00, il va cueillir quelques légumes dans son potager et nous met au travail pour préparer le dîner. La conversation fut difficile, ce monsieur ne parlait pas plus l’anglais que nous le hindi. Les aléas des voyages ….
Padum - Akshu
Nous quittons nos compères, qui nous ont accompagné et guidés pendant 6 jours à travers cette magnifique vallée. Bientôt ils retourneront à leurs études, un Master de Politique, dans une université de Delhi pour Palden, et dans le domaine de la sociologie, à Manali, pour Tashit.
Nous retrouvons nos vélos et reprenons la route, avec un gros vent de face qui rend notre entreprise délicate et bigrement fatigante ! Les jambes sont fatiguées, Patrick doit gérer avec un rayon cassé et une fuite sur son pneu tubeless qui va l’obliger à utiliser sa chambre à air de secours.
Nous croisons un cortège officiel qui se déplace de village en village, à grands coups de Klaxons, toutes bannières au vent. Des femmes en tenue traditionnelle improvisent une danse entre les voitures, y’a de l’ambiance ! Un responsable politique local apparaît, entortillé d’écharpes blanches, décoré comme un Chörten de Noël ….
Nous finissons l’étape en stop pour échapper au vent terrible et plantons la tente sous un Chörten, dans le village de Akshu, le dernier avant le col. Un papi vient nous débaucher pour venir dormir chez lui. Après un long dialogue de sourds (merci quand même Google Traduction !) nous finissons par céder sur une thé-biscuits puis, vers 20h00, il va cueillir quelques légumes dans son potager et nous met au travail pour préparer le dîner. La conversation fut difficile, ce monsieur ne parlait pas plus l’anglais que nous le hindi. Les aléas des voyages ….
Jeudi 29 août 2024
Akshu – quelque part après le col de Penzi-La
Après 22 km sur une belle route entrecoupée, au grand désespoir de Marie, de portions de pistes, nous attaquons un gros morceau : le col Penzi-La (4494m.). Gros avantage, ce matin nous avons le vent dans le dos, et même un peu de soleil !
Le col passe relativement bien, 5 virages, avec un coup, le vent dans le dos, un coup, le vent de face. Tous les véhicules nous encouragent d’un coup de klaxon amical.
La vue sur le glacier Drung-Drang est extraordinaire. Alors que nous commençons la descente, un gars arrête Patrick pour lui proposer une tasse de thé. Ça se transformera en partage d’un bon plat de riz-dahl chaud sous leur tente, et un beau moment de partage. En fait il s’agit d’une équipe de glaciologues venus faire des relevés et des études sur les glaciers, ils sont là depuis 3 semaines et repartent demain. (Ils nous klaxonneront en passant alors que nous démonterons le bivouac!)
Un motard israélien nous rejoint pour partager le repas.
Akshu – quelque part après le col de Penzi-La
Après 22 km sur une belle route entrecoupée, au grand désespoir de Marie, de portions de pistes, nous attaquons un gros morceau : le col Penzi-La (4494m.). Gros avantage, ce matin nous avons le vent dans le dos, et même un peu de soleil !
Le col passe relativement bien, 5 virages, avec un coup, le vent dans le dos, un coup, le vent de face. Tous les véhicules nous encouragent d’un coup de klaxon amical.
La vue sur le glacier Drung-Drang est extraordinaire. Alors que nous commençons la descente, un gars arrête Patrick pour lui proposer une tasse de thé. Ça se transformera en partage d’un bon plat de riz-dahl chaud sous leur tente, et un beau moment de partage. En fait il s’agit d’une équipe de glaciologues venus faire des relevés et des études sur les glaciers, ils sont là depuis 3 semaines et repartent demain. (Ils nous klaxonneront en passant alors que nous démonterons le bivouac!)
Un motard israélien nous rejoint pour partager le repas.
Vendredi 30 août 2024
Quelque part après le col de Penzi-La – Quelque part après Zulidok
On pensait faire une étape cool aujourd’hui, donc on ne s’est pas pressés, on a croisé deux villages et on en a profité pour faire des pauses à rallonge. Et pendant ce temps le vent (de face) et la pluie se sont levés, en deux minutes on a été épuisés, et transis de froid.
On a donc, vite fait, trouvé un coin de bivouac au milieu d’un chaos rocheux qui nous abritait du vent, et on a passé l’après-midi dans les duvets….
Quelque part après le col de Penzi-La – Quelque part après Zulidok
On pensait faire une étape cool aujourd’hui, donc on ne s’est pas pressés, on a croisé deux villages et on en a profité pour faire des pauses à rallonge. Et pendant ce temps le vent (de face) et la pluie se sont levés, en deux minutes on a été épuisés, et transis de froid.
On a donc, vite fait, trouvé un coin de bivouac au milieu d’un chaos rocheux qui nous abritait du vent, et on a passé l’après-midi dans les duvets….
Samedi 31 août 2024
Quelque part après Zulidok - Parkachik
Au réveil, nous apprécions le retour du ciel bleu et du soleil après trois jours de froid, de vent de face, et de ciel couvert ! En résumé, on ne trouvait de chaleur qu’au fond des duvets ….
De l’autre côté de la rivière, les ouvriers travaillent sur l’installation des pylônes à haute tension. Aucun engin de levage pour monter les sections de pylones, tout se fait à l’aide de cordes et de poulies, un vrai travail de Titan …
Et pour accéder à leur chantier, en l'absence de ponts, ils n'ont souvent d'autre choix que d'installer un téléphérique, plutôt rudimentaire, mais qui leur permet de traverser.
On a commencé la journée en les accompagnant dans la nacelle accrochée au câble, au-dessus d’une rivière aux eaux tumultueuses. Et zéro système de sécurité, évidemment…
Un peu plus loin, dans un enclos à bétail (officiellement « summer camp sheep »), nous assistons à la pesée des brebis venue de toute le Ladhak ou presque. C’est également là que s’effectue le contrôle sanitaire du bétail.
Et toujours des paysages magnifiques sous des sommets de plus de 7000 m (le Nun et le Kun).
Arrivés à Parkatchik ce midi, nous installons le bivouac dans un champ sous l’œil curieux des villageois.
Ce fut une étape magnifique aujourd’hui dans cette belle vallée de la Suru. Même si les ravitaillements sont quasi inexistants, même si on se nourrit quasiment exclusivement de nouilles chinoises ou de rice-dahl, même si on rêve d’une côte de bœuf, même si les vélos et les organismes souffrent, même si la piste bien cassante a remplacé le goudron, on s’émerveille d’un glacier suspendu, d’un rayon de soleil sur un chörten, d’une rencontre…..
Quelque part après Zulidok - Parkachik
Au réveil, nous apprécions le retour du ciel bleu et du soleil après trois jours de froid, de vent de face, et de ciel couvert ! En résumé, on ne trouvait de chaleur qu’au fond des duvets ….
De l’autre côté de la rivière, les ouvriers travaillent sur l’installation des pylônes à haute tension. Aucun engin de levage pour monter les sections de pylones, tout se fait à l’aide de cordes et de poulies, un vrai travail de Titan …
Et pour accéder à leur chantier, en l'absence de ponts, ils n'ont souvent d'autre choix que d'installer un téléphérique, plutôt rudimentaire, mais qui leur permet de traverser.
On a commencé la journée en les accompagnant dans la nacelle accrochée au câble, au-dessus d’une rivière aux eaux tumultueuses. Et zéro système de sécurité, évidemment…
Un peu plus loin, dans un enclos à bétail (officiellement « summer camp sheep »), nous assistons à la pesée des brebis venue de toute le Ladhak ou presque. C’est également là que s’effectue le contrôle sanitaire du bétail.
Et toujours des paysages magnifiques sous des sommets de plus de 7000 m (le Nun et le Kun).
Arrivés à Parkatchik ce midi, nous installons le bivouac dans un champ sous l’œil curieux des villageois.
Ce fut une étape magnifique aujourd’hui dans cette belle vallée de la Suru. Même si les ravitaillements sont quasi inexistants, même si on se nourrit quasiment exclusivement de nouilles chinoises ou de rice-dahl, même si on rêve d’une côte de bœuf, même si les vélos et les organismes souffrent, même si la piste bien cassante a remplacé le goudron, on s’émerveille d’un glacier suspendu, d’un rayon de soleil sur un chörten, d’une rencontre…..
Dimanche 32 août 2024
Parkachik - Sanko
Des panneaux jalonnent notre itinéraire, où l’on peut reconnaitre les portraits de l’ayatollah Khomeyni et de Ebrahim Raïssi, l’ex-président iranien décédé en mai dernier dans un accident d’hélicoptère (fervent supporter de la République Islamique, et soutien actif de l’organisation palestinienne du Hamas depuis les attentats du 07 octobre dernier).
Il est vrai que nous avons quitté le territoire Bouddhiste et que nous roulons maintenant en territoire musulman. Les mosquées ont remplacé les monastères, les fillettes sont voilées, des drapeaux noirs aux inscriptions en arabe flottent au vent sur les habitations et les voitures, et le muezzin résonne dans la vallée…
Malgré l’appréhension que nous pouvons ressentir à circuler dans ces conditions, jamais nous n’aurons remarqué le moindre signe d’agressivité ou de regard réprobateur (à part peut-être quelques cailloux lancés par des gamins mal élevés, derrière la mosquée, dans le quartier à l’écart, aux pauvres maisons de terre battue, banlieue contrastant fortement avec le reste du village aux habitations plutôt pimpantes).
Mais même si les visages des habitants ne sont guère souriants de prime abord, il suffit de leur parler et de leur sourire pour que les visages s’éclairent et que les rires fusent.
La route longe toujours la Rivière Suru, au débit impressionnant, se faufilant parfois dans des gorges étroites où l’eau a creusé des cavités impressionnantes.
On trouve ici du mouton (samoussa, momos) dans les petites cantines en bord de route, les repas deviennent plus variés, donc plus appétissants. Arrivés à Sankoo, grosse bourgade, nous posons le bivouac dans un champs et tentons de régler nos problèmes d’allumage du réchaud à essence. Toute une famille assiste à nos déboires, ils finissent par nous proposer de finir de préparer le repas sur leur gaz, et nous invitent chez eux à partager un jus d’orange, des biscuits et un super moment. Toujours la magie des rencontres !
Parkachik - Sanko
Des panneaux jalonnent notre itinéraire, où l’on peut reconnaitre les portraits de l’ayatollah Khomeyni et de Ebrahim Raïssi, l’ex-président iranien décédé en mai dernier dans un accident d’hélicoptère (fervent supporter de la République Islamique, et soutien actif de l’organisation palestinienne du Hamas depuis les attentats du 07 octobre dernier).
Il est vrai que nous avons quitté le territoire Bouddhiste et que nous roulons maintenant en territoire musulman. Les mosquées ont remplacé les monastères, les fillettes sont voilées, des drapeaux noirs aux inscriptions en arabe flottent au vent sur les habitations et les voitures, et le muezzin résonne dans la vallée…
Malgré l’appréhension que nous pouvons ressentir à circuler dans ces conditions, jamais nous n’aurons remarqué le moindre signe d’agressivité ou de regard réprobateur (à part peut-être quelques cailloux lancés par des gamins mal élevés, derrière la mosquée, dans le quartier à l’écart, aux pauvres maisons de terre battue, banlieue contrastant fortement avec le reste du village aux habitations plutôt pimpantes).
Mais même si les visages des habitants ne sont guère souriants de prime abord, il suffit de leur parler et de leur sourire pour que les visages s’éclairent et que les rires fusent.
La route longe toujours la Rivière Suru, au débit impressionnant, se faufilant parfois dans des gorges étroites où l’eau a creusé des cavités impressionnantes.
On trouve ici du mouton (samoussa, momos) dans les petites cantines en bord de route, les repas deviennent plus variés, donc plus appétissants. Arrivés à Sankoo, grosse bourgade, nous posons le bivouac dans un champs et tentons de régler nos problèmes d’allumage du réchaud à essence. Toute une famille assiste à nos déboires, ils finissent par nous proposer de finir de préparer le repas sur leur gaz, et nous invitent chez eux à partager un jus d’orange, des biscuits et un super moment. Toujours la magie des rencontres !
Lundi 02 septembre 2024
Sanko – Suru Outdoor Festival
Petit saut de puce ce matin puisque après quelques kilomètres pour sortir de Sanko, nous sommes arrivés au Suru Outdoor Festival (on avait été rencardé par un israélien rencontré au col de Penzi-La quelques jours plus tôt).
Petit festival mais ambiance bon enfant, de l’escalade sur blocs, de la slack-line, du vtt, du kayak, ambiance musicale style Bob Marley (mais dans la playlist on a aussi eu droit à un surprenant "un dimanche aux Goudes", de Masilia Sound System). Pas de bière, pas d' alcool vu que l’on est en zone très très musulmane, mais quand même une forte odeur de joints…
Les paysages sont beaucoup plus verts, on est redescendus à 3000m!
Sanko – Suru Outdoor Festival
Petit saut de puce ce matin puisque après quelques kilomètres pour sortir de Sanko, nous sommes arrivés au Suru Outdoor Festival (on avait été rencardé par un israélien rencontré au col de Penzi-La quelques jours plus tôt).
Petit festival mais ambiance bon enfant, de l’escalade sur blocs, de la slack-line, du vtt, du kayak, ambiance musicale style Bob Marley (mais dans la playlist on a aussi eu droit à un surprenant "un dimanche aux Goudes", de Masilia Sound System). Pas de bière, pas d' alcool vu que l’on est en zone très très musulmane, mais quand même une forte odeur de joints…
Les paysages sont beaucoup plus verts, on est redescendus à 3000m!
Mardi 03 septembre 2024
Suru Outdoor Festival - Kargil
Direction Kargil aujourd’hui, la route a un profil descendant, ça nous repose… !l
Les villages sont de plus en plus nombreux, nous arrivons à destination pour le repas de midi.
Une manifestation en ville crée quelques embouteillages. Nous l’avons suivie, histoire d’ajouter un peu de piment (façon de parler !) à la journée, mais devant les manifestants (tous des hommes, vêtus de sombre, et pour la plupart bien barbus, qui se frappaient le torse en cadence), on est quand même vite partis, on ne faisait pas assez “couleur locale”….
En trainant en ville le soir, nous ferons un tour au marché local. Abondance de fruits et légumes, étals de viande, les boutiques sont ouvertes jusque tard en soirée.
Suru Outdoor Festival - Kargil
Direction Kargil aujourd’hui, la route a un profil descendant, ça nous repose… !l
Les villages sont de plus en plus nombreux, nous arrivons à destination pour le repas de midi.
Une manifestation en ville crée quelques embouteillages. Nous l’avons suivie, histoire d’ajouter un peu de piment (façon de parler !) à la journée, mais devant les manifestants (tous des hommes, vêtus de sombre, et pour la plupart bien barbus, qui se frappaient le torse en cadence), on est quand même vite partis, on ne faisait pas assez “couleur locale”….
En trainant en ville le soir, nous ferons un tour au marché local. Abondance de fruits et légumes, étals de viande, les boutiques sont ouvertes jusque tard en soirée.
Mercredi 04 septembre 2024
Kargil – Mulbekh Monastery
Notre équipe s’est séparée aujourd’hui : Marie part en taxi directement pour Leh. Fatiguée, elle va se requinquer en nous attendant. Elle ne se privera pas de nous envoyer des photos de savoureuses assiettes garnies !!!
Quant à nous, nous avons quitté Kargil et son ambiance bizarre (on ne s’est jamais sentis mal à l’aise, c’est juste une impression… la zénitude bouddhiste du début du voyage contraste avec l’ambiance de la région, c’est tout), et nous roulons vers Leh. Les temples sont revenus, les moulins à prière et les Bouddhas aussi.
Ce soir, nous faisons étape à Mulbeck, sous la protection du « Bouddha du futur ».
Kargil – Mulbekh Monastery
Notre équipe s’est séparée aujourd’hui : Marie part en taxi directement pour Leh. Fatiguée, elle va se requinquer en nous attendant. Elle ne se privera pas de nous envoyer des photos de savoureuses assiettes garnies !!!
Quant à nous, nous avons quitté Kargil et son ambiance bizarre (on ne s’est jamais sentis mal à l’aise, c’est juste une impression… la zénitude bouddhiste du début du voyage contraste avec l’ambiance de la région, c’est tout), et nous roulons vers Leh. Les temples sont revenus, les moulins à prière et les Bouddhas aussi.
Ce soir, nous faisons étape à Mulbeck, sous la protection du « Bouddha du futur ».
Le Mahatma Gandhi National Rural Employment Guarantee Act (NREGA) est une loi de 2005 qui vise à offrir 100 jours de travail par an (non-qualifié, rémunéré au salaire minimum) aux individus volontaires en zone rurale. Les travaux proposés sont essentiellement des travaux de constructions.
La "guerre de Kargil" est un souvenir douloureux dans la mémoire collective. En mai 1999, le Pakistan infiltre et occupe une zone contrôlé par l'Inde, sur les hauteurs de Kargil puis prennent le contrôle de la route stratégique Srinagar-Leh. En prenant connaissance de l'opération, l'Inde lance une vaste offensive militaire, baptisée Vijay ("victoire") pour reprendre les zones investies.
Ce conflit a pour particularité de s'être déroulé à une très grande altitude, sur des hauteurs atteignant plus de cinq mille mètres et souvent dans des températures pouvant descendre jusqu’à −48 °C.
Jeudi 05 septembre 2024
Mulbekh Monastery - Bodkharboo
Pas la grosse forme pour Bichon ce matin. Le Bouddha du futur ne serait-il pas si efficace que ça ?
Dès la première côte, le dîner d’hier soir est ressorti…. Œuf pas frais dans son Egg-Veg-Chowmen sans doute…
Du coup on est montés tout doucement (ça me va) et on a fait plein de pauses (ça me va aussi). Bichon, ça lui allait moins bien…
Lorsqu’on roule en montagne, rien n’est écrit, il n’y a pas de certitude. Entre le profil de l’itinéraire, le revêtement de la piste, la forme du cycliste, le niveau de son mental, et tous les éléments qui nous échappent, autant de points d’interrogations sur le déroulé de la journée. Au mieux peut on pressentir qu’on va plus ou moins en baver!
Mais toujours il restera ces images fortes, ces paysages, ces ressentis puissants imprimés dans notre mémoire, et ça, ça n’a pas de prix.
L’objectif du jour : le col de Namika-La, qui culmine à 3718m. Pas très haut donc, mais la route fut quand même bien longue. On en a d’autant plus apprécié la descente jusqu’au village de Bodhkharboo, et sa statue géante d’un pote à Bouddha.
Et on a rencontré deux jeunes indiens en Cyclorando aussi !!!
Mulbekh Monastery - Bodkharboo
Pas la grosse forme pour Bichon ce matin. Le Bouddha du futur ne serait-il pas si efficace que ça ?
Dès la première côte, le dîner d’hier soir est ressorti…. Œuf pas frais dans son Egg-Veg-Chowmen sans doute…
Du coup on est montés tout doucement (ça me va) et on a fait plein de pauses (ça me va aussi). Bichon, ça lui allait moins bien…
Lorsqu’on roule en montagne, rien n’est écrit, il n’y a pas de certitude. Entre le profil de l’itinéraire, le revêtement de la piste, la forme du cycliste, le niveau de son mental, et tous les éléments qui nous échappent, autant de points d’interrogations sur le déroulé de la journée. Au mieux peut on pressentir qu’on va plus ou moins en baver!
Mais toujours il restera ces images fortes, ces paysages, ces ressentis puissants imprimés dans notre mémoire, et ça, ça n’a pas de prix.
L’objectif du jour : le col de Namika-La, qui culmine à 3718m. Pas très haut donc, mais la route fut quand même bien longue. On en a d’autant plus apprécié la descente jusqu’au village de Bodhkharboo, et sa statue géante d’un pote à Bouddha.
Et on a rencontré deux jeunes indiens en Cyclorando aussi !!!
Vendredi 06 septembre 2024
Bodkharboo - Leh
A nouveau un col ce matin, dans des paysages lunaires magnifiques: le Fotu-La, à 4109 m. (mais qui l’a foutu-là, ce col???)
Nous plongeons ensuite vers le monastère de Lamayuru, où nous avons rdv avec le chauffeur de taxi qui doit nous ramener sur Leh (114 km, beaucoup trop pour nous en une journée).
Marie, qui a fait le trajet en taxi, nous racontera que le chauffeur a voulu faire une pause à Lamayuru pour lui laisser le temps de visiter le monastère, l’un des plus anciens du Ladakh. Ce qu'il ne savait pas, c'est que des monastères, on en avait déjà visité des tas depuis cinq semaines, et que, "non, merci, vraiment, c'est pas la peine de s'arrêter...!"
La descente des gorges était magnifique, sauvage, austère, minérale (juste de quoi regretter un peu de pas les descendre en vélo…).
L'arrivée à Leh, perchée à 3 500 mètres d’altitude, est impressionnante, après avoir suivi la vallée de l'Indus, seulement ponctuée de villages et de petits monastères. Depuis 1974 et son ouverture aux étrangers, Leh est devenue un point de passage incontournable pour les trekkeurs du monde entier. Les ruelles grouillent d'échoppes, de touristes, de restaurants, d'agences de voyages. La foule, les couleurs, le bruit nous font tourner la tête, même si Tout cela n'a rien à voir avec Delhi! Marie, qui est ici depuis deux jours, nous guide sans hésitation dans les ruelles, le bazar, les marchés!
Bodkharboo - Leh
A nouveau un col ce matin, dans des paysages lunaires magnifiques: le Fotu-La, à 4109 m. (mais qui l’a foutu-là, ce col???)
Nous plongeons ensuite vers le monastère de Lamayuru, où nous avons rdv avec le chauffeur de taxi qui doit nous ramener sur Leh (114 km, beaucoup trop pour nous en une journée).
Marie, qui a fait le trajet en taxi, nous racontera que le chauffeur a voulu faire une pause à Lamayuru pour lui laisser le temps de visiter le monastère, l’un des plus anciens du Ladakh. Ce qu'il ne savait pas, c'est que des monastères, on en avait déjà visité des tas depuis cinq semaines, et que, "non, merci, vraiment, c'est pas la peine de s'arrêter...!"
La descente des gorges était magnifique, sauvage, austère, minérale (juste de quoi regretter un peu de pas les descendre en vélo…).
L'arrivée à Leh, perchée à 3 500 mètres d’altitude, est impressionnante, après avoir suivi la vallée de l'Indus, seulement ponctuée de villages et de petits monastères. Depuis 1974 et son ouverture aux étrangers, Leh est devenue un point de passage incontournable pour les trekkeurs du monde entier. Les ruelles grouillent d'échoppes, de touristes, de restaurants, d'agences de voyages. La foule, les couleurs, le bruit nous font tourner la tête, même si Tout cela n'a rien à voir avec Delhi! Marie, qui est ici depuis deux jours, nous guide sans hésitation dans les ruelles, le bazar, les marchés!
Samedi 07 septembre 2024
Leh
Nous nous prélassons pendant toute une journée de repos bien méritée, histoire de bien profiter de nos chambres Deluxe (hôtel Jigmet )…!
Quelques formalités, comme la récupération de cartons à vélo, des négociations pour le permis d’accès à un col à vélo, ou lèche vitrine au Main Bazar.
Mais l'attraction principale des touristes se situe un peu plus haut : le Palais royal de Leh (XVIIe - XIXe s.) domine les ruelles poussiéreuses de la vieille ville. Avec sa façade massive, ses neuf étages, et ses allures de Potala (le Palais royal du Népal), fut le foyer de la famille royale jusque dans les années 1830 lorsqu'elle fut exilée un peu plus loin, à Stok.
Et le soir, une bière pour les deux sevrés… ! Pour cela, nous avons trouvé un seul bar-restaurant où on peut consommer de l’alcool. Ailleurs, c’est tout simplement interdit. Marie Et Patrick ont essayé d’amener deux bières dans un petit resto, le patron les a regardé d’un sale œil. Ils ont dû se cacher derrière la carte des menus pour décapsuler et déguster le divin breuvage…
Leh
Nous nous prélassons pendant toute une journée de repos bien méritée, histoire de bien profiter de nos chambres Deluxe (hôtel Jigmet )…!
Quelques formalités, comme la récupération de cartons à vélo, des négociations pour le permis d’accès à un col à vélo, ou lèche vitrine au Main Bazar.
Mais l'attraction principale des touristes se situe un peu plus haut : le Palais royal de Leh (XVIIe - XIXe s.) domine les ruelles poussiéreuses de la vieille ville. Avec sa façade massive, ses neuf étages, et ses allures de Potala (le Palais royal du Népal), fut le foyer de la famille royale jusque dans les années 1830 lorsqu'elle fut exilée un peu plus loin, à Stok.
Et le soir, une bière pour les deux sevrés… ! Pour cela, nous avons trouvé un seul bar-restaurant où on peut consommer de l’alcool. Ailleurs, c’est tout simplement interdit. Marie Et Patrick ont essayé d’amener deux bières dans un petit resto, le patron les a regardé d’un sale œil. Ils ont dû se cacher derrière la carte des menus pour décapsuler et déguster le divin breuvage…
Dimanche 08 septembre 2024
Leh
Patrick déclare forfait, encore trop fatigué de ses problèmes gastriques. Et puis, des monastères, encore des monastères …
Donc avec Marie, on a commandé un taxi et on est parties visiter :
-le Palais de Stok (toujours propriété de l'ancienne famille royale du Ladakh), et son Bouddha doré géant. Ca nous change des monastères... On y trouve un musée regroupant de belles photos de la famille royale du Ladakh, prises au début du siècle dernier, ainsi que des objets d’époque, ce qui nous permet d’en savoir plus sur l’ancienne famille royale et ses habitudes de vie. Ce musée abrite également une collection de Tangkas (rouleaux de toiles ou de papier, peints de motifs religieux, sur le cycle du karma, sur les divinités, sur des mandalas…. Bref, tout ce qui peut favoriser la méditation.
-les ruines du Palais et de l’ancienne ville de Shey, "per-shey" sur un piton rocheux, datent du XVe s. et dominent le monastère de Shey, ancien palais d’été des rois du Ladakh. Là encore, une statue géante garde l’entrée, et pour accéder à l’intérieur du monastère, on passe au pied de huit chorten, comme autant de gardiens silencieux des lieux. Dans le Temple du Palais se trouve une surprenante statue d’un Bouddha assis de 7 m. de haut.
-le monastère de Thiksey Gompa, aux couleurs éclatantes, est connu pour sa ressemblance avec le palais du Potala à Lhasa, au Tibet. Il contient une haute statue de Maitreya (le « futur Bouddha »), haute de 15 m, soit deux étages du bâtiment.
Leh
Patrick déclare forfait, encore trop fatigué de ses problèmes gastriques. Et puis, des monastères, encore des monastères …
Donc avec Marie, on a commandé un taxi et on est parties visiter :
-le Palais de Stok (toujours propriété de l'ancienne famille royale du Ladakh), et son Bouddha doré géant. Ca nous change des monastères... On y trouve un musée regroupant de belles photos de la famille royale du Ladakh, prises au début du siècle dernier, ainsi que des objets d’époque, ce qui nous permet d’en savoir plus sur l’ancienne famille royale et ses habitudes de vie. Ce musée abrite également une collection de Tangkas (rouleaux de toiles ou de papier, peints de motifs religieux, sur le cycle du karma, sur les divinités, sur des mandalas…. Bref, tout ce qui peut favoriser la méditation.
-les ruines du Palais et de l’ancienne ville de Shey, "per-shey" sur un piton rocheux, datent du XVe s. et dominent le monastère de Shey, ancien palais d’été des rois du Ladakh. Là encore, une statue géante garde l’entrée, et pour accéder à l’intérieur du monastère, on passe au pied de huit chorten, comme autant de gardiens silencieux des lieux. Dans le Temple du Palais se trouve une surprenante statue d’un Bouddha assis de 7 m. de haut.
-le monastère de Thiksey Gompa, aux couleurs éclatantes, est connu pour sa ressemblance avec le palais du Potala à Lhasa, au Tibet. Il contient une haute statue de Maitreya (le « futur Bouddha »), haute de 15 m, soit deux étages du bâtiment.
Lundi 09 septembre 2024
Leh – Khardung-La - Leh
Avant d’empaqueter nos vélo pour le trajet retour en avion, nous effectuons une dernière sortie avec pour objectif le col de Khardung-La, qui a été longtemps considéré comme le plus haut col routier du mooonde (!) avec une altitude officielle de 5602 m….jusqu’à ce que les GPS viennent démentir les chiffres annoncés par l’armée indienne (constructeur de la route en question) et redescendre l’altitude du col en question à 5356m, ce qui est déjà pas mal. Depuis, d’autres routes, en Himalaya, en Chine, en Amérique du Sud, ont détrôné le Khardung-La, qui reste quand même un sacré morceau.
5km après être sortis de Leh, nous quittons le goudron… les 20 km qui nous séparent du poste de police (qui contrôle des permis d’accès au col, facilement obtenus dans n’importe quelle agence de tourisme, à Leh, moyennant quelques centaines de roupies) feront bien mal, surtout à la descente. La route entre le poste de police et le col lui-même est à nouveau goudronnée quasiment entièrement.
Il nous aura fallu entre 6 heures, pour la plus rapide, et 6h30 pour la plus ronchon, pour venir à bout des 1880 m. de dénivelée et 37 km de route et de piste en travaux. Plus une crevaison.
Le plus pénible, pendant ces heures de montée, c’est d’entendre, à chaque véhicule qui nous double (soit environ 2-3 par minute), des coups de klaxon. Même si ce sont des encouragements, ca en devient insupportable. Il me semble avoir prononcé des paroles plutôt désagréables, voire même dit des gros-mots avec les doigts, à l’encontre de quelques motards ou automobilistes qui, j’espère, n’ont pas compris mon énervement…
Mais quand même ! On a roulé, en t-shirt, à une altitude de 500m. au-dessus du Mont Blanc, c’est pas rien !!!
De l’autre côté du col s’étend la vallée de la Nubra, toute aussi sauvage et désertique.
La montée est jonchée de carcasses de camions, qui appellent à la vigilance.
Ce soir on est un peu fatigués, sauf Bichon qui a bien récupéré de son intoxication alimentaire !
Leh – Khardung-La - Leh
Avant d’empaqueter nos vélo pour le trajet retour en avion, nous effectuons une dernière sortie avec pour objectif le col de Khardung-La, qui a été longtemps considéré comme le plus haut col routier du mooonde (!) avec une altitude officielle de 5602 m….jusqu’à ce que les GPS viennent démentir les chiffres annoncés par l’armée indienne (constructeur de la route en question) et redescendre l’altitude du col en question à 5356m, ce qui est déjà pas mal. Depuis, d’autres routes, en Himalaya, en Chine, en Amérique du Sud, ont détrôné le Khardung-La, qui reste quand même un sacré morceau.
5km après être sortis de Leh, nous quittons le goudron… les 20 km qui nous séparent du poste de police (qui contrôle des permis d’accès au col, facilement obtenus dans n’importe quelle agence de tourisme, à Leh, moyennant quelques centaines de roupies) feront bien mal, surtout à la descente. La route entre le poste de police et le col lui-même est à nouveau goudronnée quasiment entièrement.
Il nous aura fallu entre 6 heures, pour la plus rapide, et 6h30 pour la plus ronchon, pour venir à bout des 1880 m. de dénivelée et 37 km de route et de piste en travaux. Plus une crevaison.
Le plus pénible, pendant ces heures de montée, c’est d’entendre, à chaque véhicule qui nous double (soit environ 2-3 par minute), des coups de klaxon. Même si ce sont des encouragements, ca en devient insupportable. Il me semble avoir prononcé des paroles plutôt désagréables, voire même dit des gros-mots avec les doigts, à l’encontre de quelques motards ou automobilistes qui, j’espère, n’ont pas compris mon énervement…
Mais quand même ! On a roulé, en t-shirt, à une altitude de 500m. au-dessus du Mont Blanc, c’est pas rien !!!
De l’autre côté du col s’étend la vallée de la Nubra, toute aussi sauvage et désertique.
La montée est jonchée de carcasses de camions, qui appellent à la vigilance.
Ce soir on est un peu fatigués, sauf Bichon qui a bien récupéré de son intoxication alimentaire !
Mardi 10 septembre 2024.
Leh
Jeu de Tétris ce matin pour essayer de faire rentrer les vélos dans des cartons beaucoup plus petits qu’au voyage aller. Les 23 kg autorisés par British Airlines (21kg chez Air India) nous mettent un sacré challenge. Finalement nous arrivons à tout caser, entre le bagage en soute, le bagage cabine et un seul bagage supplémentaire pour nous trois, tout rentre, même les achats compulsifs de dernière minute… !
Dernières visites :
Le Namgyal Tsemo Gompa (XVe s.), offre une point de vue magnifique sur la vielle ville, la silhouette trapue du palais royal, la ville moderne, les crêtes himalayennes au loin, et à nos pieds, les colonnes de touristes qui montent à l'assaut de la forteresse pour admirer le coucher de soleil. Sa construction a permis l'unification de toute cette région en un seul grand royaume. Son nom signifie "forteresse du pic de la Victoire". De par sa position il constitue un poste d'observation sur toute la région.
Il abrite une imposante statue de Maitreya ("Bouddha du futur"), également appelé "le Bouddha qui rit".
Leh
Jeu de Tétris ce matin pour essayer de faire rentrer les vélos dans des cartons beaucoup plus petits qu’au voyage aller. Les 23 kg autorisés par British Airlines (21kg chez Air India) nous mettent un sacré challenge. Finalement nous arrivons à tout caser, entre le bagage en soute, le bagage cabine et un seul bagage supplémentaire pour nous trois, tout rentre, même les achats compulsifs de dernière minute… !
Dernières visites :
Le Namgyal Tsemo Gompa (XVe s.), offre une point de vue magnifique sur la vielle ville, la silhouette trapue du palais royal, la ville moderne, les crêtes himalayennes au loin, et à nos pieds, les colonnes de touristes qui montent à l'assaut de la forteresse pour admirer le coucher de soleil. Sa construction a permis l'unification de toute cette région en un seul grand royaume. Son nom signifie "forteresse du pic de la Victoire". De par sa position il constitue un poste d'observation sur toute la région.
Il abrite une imposante statue de Maitreya ("Bouddha du futur"), également appelé "le Bouddha qui rit".
Mercredi 11 septembre 2024
Leh – Delhi - Agra
Le taxi commandé la veille est ponctuel. Les trois cartons à vélo sont sanglés sur la galerie de toit : heureusement l’aéroport n’est pas très loin.
Dans cette région où les tensions territoriales sont vives, l’armée est omniprésente, tout le long de la vallée de l’Indus : en effet, le Cachemire est toujours un sujet conflictuel entre l’Inde, le Pakistan et la Chine, pour des raisons ethniques et religieuses, mais aussi pour des raisons économiques : en effet, le fleuve Indus traverse toutes ces régions et constitue un stock vital d’eau douce. Contrôler le Cachemire revient à contrôler l’accès à l’eau.
Ainsi lorsque nous arrivons à l’entrée de l’aéroport Kushok Bakula Rimpoché, (l’un des plus hauts du monde, 3256m.), le soldat en arme demande au chauffeur ce que nous transportons dans ces gros cartons sur le toit du véhicule. Le chauffeur, un sourire jusqu’aux oreilles, et très content de sa blague, lui répond du tac au tac : « it’s full of ammunition ! » (« c’est plein de munitions ! » )…
Avec le soldat, on a regardé le chauffeur avec de yeux tout ronds… Il est des moments où on apprécie moins la plaisanterie, surtout lorsqu’on a un avion à prendre et que le temps est compté.…
Le retour à Delhi nous a un peu secoué : retrouver le bruit, la foule, les odeurs, après cinq semaines passées dans les hautes vallées himalayennes, a été un peu violent. Heureusement nous repartons aussitôt en mode touriste, après avoir déposé nos cartons à l’hôtel. Direction : Agra, où nous arrivons bien tard et bien fatigués.
Leh – Delhi - Agra
Le taxi commandé la veille est ponctuel. Les trois cartons à vélo sont sanglés sur la galerie de toit : heureusement l’aéroport n’est pas très loin.
Dans cette région où les tensions territoriales sont vives, l’armée est omniprésente, tout le long de la vallée de l’Indus : en effet, le Cachemire est toujours un sujet conflictuel entre l’Inde, le Pakistan et la Chine, pour des raisons ethniques et religieuses, mais aussi pour des raisons économiques : en effet, le fleuve Indus traverse toutes ces régions et constitue un stock vital d’eau douce. Contrôler le Cachemire revient à contrôler l’accès à l’eau.
Ainsi lorsque nous arrivons à l’entrée de l’aéroport Kushok Bakula Rimpoché, (l’un des plus hauts du monde, 3256m.), le soldat en arme demande au chauffeur ce que nous transportons dans ces gros cartons sur le toit du véhicule. Le chauffeur, un sourire jusqu’aux oreilles, et très content de sa blague, lui répond du tac au tac : « it’s full of ammunition ! » (« c’est plein de munitions ! » )…
Avec le soldat, on a regardé le chauffeur avec de yeux tout ronds… Il est des moments où on apprécie moins la plaisanterie, surtout lorsqu’on a un avion à prendre et que le temps est compté.…
Le retour à Delhi nous a un peu secoué : retrouver le bruit, la foule, les odeurs, après cinq semaines passées dans les hautes vallées himalayennes, a été un peu violent. Heureusement nous repartons aussitôt en mode touriste, après avoir déposé nos cartons à l’hôtel. Direction : Agra, où nous arrivons bien tard et bien fatigués.