Kunzum-La, Shingu-La, Khardung-La, ouh là là!!!
Séjour gastronomique en Himalaya Indien, au menu : Rice-Dahl et spicy chicken pendant 42 jours .
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
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Vue d'ensemble
Le topo : §3 - Keylang - Padum
(mise à jour : 14 nov.)Description :
Six jours de trekking
de Keylang à Padum, du 22 au 27 août
au coeur du Zanskar
de Keylang à Padum, du 22 au 27 août
au coeur du Zanskar
Le compte-rendu : §3 - Keylang - Padum
(mise à jour : 14 nov.)
Jeudi 22 aout 2024 :
Trekking Ashoo Camp - Thangso
Nous commençons la journée par 14 km de descente à vélo jusqu’à Kargiakh où nous laissons les vélos puisque nous partons pour un trek à pieds de 6 jours.
Le long des sentiers, des pierres gravées de prières ou d'illustrations à connotation religieuse (mani) sont entassées pour former de longs murets, qu'il convient de contourner par la gauche, en laissant le muret à droite, pour ne pas froisser les esprits divins. Contourner un muret mani équivaut à réciter toutes les prières qui sont inscrites sur les pierres qui y sont entassées.
Nous rejoignons le hameau de Thangso, où nous allons loger dans la famille de Palden. Les maisons où nous avons séjourné sont construites sur le même schémas : à l’étage, le plancher des chambres est recouvert de tapis. Au sol, le long des murs, des matelas (pas très épais, et très durs) sur lesquels on s’assoit pour le diner, ou sur lesquels on se couche pour la nuit. Devant, des petits coffres rudimentaires en bois sur lesquels on pose les assiettes du dîner (mais pas de couverts : on mange avec les doigts! Heureusement, les touristes ont droit à une cuillère…merci !), et dans un coin de la pièce, des couvertures pour la nuit. Y’a pas plus simple !!! La cuisine est installée dans la même pièce, ou parfois dans un petit local à part.
Pas de salle de bains, on se lave au ruisseau. Les toilettes sont dans un petit réduit, au plancher recouvert de terre battue, avec un trou au milieu…. Et pas de PQ !
Dans le village, chaque maison a stocké ses réserves de foin sur le toit pour la saison d’hiver, et au moins une vache ou un yack broute dans un enclos à proximité.
Le moulin, toujours en service, utilise la force de l’eau des ruisseaux pour moudre l’orge qui servira à cuire les galettes et à préparer la tsampa, sorte de bouillie qui tient bien au corps le matin. Traditionnellement salée, elle est maintenant souvent préparée sucrée, les goûts des enfants ont tendance à changer… Tout autour du village, des champs et des potagers, assureront la subsistance des habitants en prévision des longs mois d’hiver. Un peu plus loin, les enfants sortent de l’école en riant, tous portent l’uniforme officiel. L’école, construite il y a quelques années, a été financée par des fonds allemands et français, et accueille une trentaine d’enfants et ados de tout le Nord Ladakh. Et partout, des Chortens, ces stupa qu’on trouve dans les régions himalayennes, de toutes couleurs et de toutes tailles. Ils représentent l’expression de la foi de la bouddhiste, et sont construits en briques de terre séchée. Les repeindre régulièrement constitue un acte de mérite et vous assure à coup sûr la reconnaissance éternelle.
Trekking Ashoo Camp - Thangso
Nous commençons la journée par 14 km de descente à vélo jusqu’à Kargiakh où nous laissons les vélos puisque nous partons pour un trek à pieds de 6 jours.
Le long des sentiers, des pierres gravées de prières ou d'illustrations à connotation religieuse (mani) sont entassées pour former de longs murets, qu'il convient de contourner par la gauche, en laissant le muret à droite, pour ne pas froisser les esprits divins. Contourner un muret mani équivaut à réciter toutes les prières qui sont inscrites sur les pierres qui y sont entassées.
Nous rejoignons le hameau de Thangso, où nous allons loger dans la famille de Palden. Les maisons où nous avons séjourné sont construites sur le même schémas : à l’étage, le plancher des chambres est recouvert de tapis. Au sol, le long des murs, des matelas (pas très épais, et très durs) sur lesquels on s’assoit pour le diner, ou sur lesquels on se couche pour la nuit. Devant, des petits coffres rudimentaires en bois sur lesquels on pose les assiettes du dîner (mais pas de couverts : on mange avec les doigts! Heureusement, les touristes ont droit à une cuillère…merci !), et dans un coin de la pièce, des couvertures pour la nuit. Y’a pas plus simple !!! La cuisine est installée dans la même pièce, ou parfois dans un petit local à part.
Pas de salle de bains, on se lave au ruisseau. Les toilettes sont dans un petit réduit, au plancher recouvert de terre battue, avec un trou au milieu…. Et pas de PQ !
Dans le village, chaque maison a stocké ses réserves de foin sur le toit pour la saison d’hiver, et au moins une vache ou un yack broute dans un enclos à proximité.
Le moulin, toujours en service, utilise la force de l’eau des ruisseaux pour moudre l’orge qui servira à cuire les galettes et à préparer la tsampa, sorte de bouillie qui tient bien au corps le matin. Traditionnellement salée, elle est maintenant souvent préparée sucrée, les goûts des enfants ont tendance à changer… Tout autour du village, des champs et des potagers, assureront la subsistance des habitants en prévision des longs mois d’hiver. Un peu plus loin, les enfants sortent de l’école en riant, tous portent l’uniforme officiel. L’école, construite il y a quelques années, a été financée par des fonds allemands et français, et accueille une trentaine d’enfants et ados de tout le Nord Ladakh. Et partout, des Chortens, ces stupa qu’on trouve dans les régions himalayennes, de toutes couleurs et de toutes tailles. Ils représentent l’expression de la foi de la bouddhiste, et sont construits en briques de terre séchée. Les repeindre régulièrement constitue un acte de mérite et vous assure à coup sûr la reconnaissance éternelle.
Vendredi 23 aût 2024
Trekking Thangso - Kuru
L’étape du jour nous amène au village de Kuru (mais pas celui de la fusée Ariane…)
14 km à travers cette belle vallée où les montagnes qui nous dominent se parent d’ocre, pourpre, gris, vert….
Le début de l’étape se déroule « à vue », à travers les prairies alpines, mais rapidement nous rejoignons la route.
Ce soir nous logeons chez la maman de Palden, notre guide.
L’après-midi s’écoule doucement, entre sieste, lessive, toilette au ruisseau, discussion sur le programme des jours à venir et farniente.
Trekking Thangso - Kuru
L’étape du jour nous amène au village de Kuru (mais pas celui de la fusée Ariane…)
14 km à travers cette belle vallée où les montagnes qui nous dominent se parent d’ocre, pourpre, gris, vert….
Le début de l’étape se déroule « à vue », à travers les prairies alpines, mais rapidement nous rejoignons la route.
Ce soir nous logeons chez la maman de Palden, notre guide.
L’après-midi s’écoule doucement, entre sieste, lessive, toilette au ruisseau, discussion sur le programme des jours à venir et farniente.
Samedi 24 août 2024
Trekking Kuru – Phuktal Monastery
Nous quittons enfin la route pour sillonner des sentiers à flanc de montagne, très impressionnants. A Purne, les eaux boueuses de la rivière Kargiakh Chu que nous suivions jusqu’ici, s’écoulent à coté des eaux claires de la rivière Tsarap Chu. Mais au final, c’est la couleur beige qui l’emporte !
Un petit trajet en véhicule de Purne à Cha nous évite quelques kilomètres fastidieux sur une piste caillouteuse, future route qui désenclavera les régions isolées du Ladakh mais qui taille dans ces paysages magnifique d’hideuses saignées. Les 5 derniers km de l’étape nous ont mis des étoiles dans les yeux, sur un petit sentier en balcon, 300 m. au-dessus des eaux de la rivière Tsarap d’un bleu laiteux. Instants magiques où chaque virage nous coupe le souffle. En rive opposée, la piste, future route, laisse la place à l’ancien sentier muletier qui permet aux piétons et chevaux de relier les villages reculés.
L’arrivée au monastère de Phuktal est de toute beauté, c’est le gâteau sur la cerise de l’étape.…
En contrebas de la guesthouse, un pont de cordes en racines tressées (heureusement renforcées par des câbles métalliques) enjambe la Tsarap Chu, juste au dessus du niveau des eaux. Il permet aux habitants des villages situés en amont de rejoindre le monastère. Evidemment, on a traversé la rivière… Un écriteau rudimentaire déconseille de l’emprunter le matin, le niveau des eaux étant sans doute plus important à ce moment-là (a moins que l’eau soit plus froide la matin??). Le moment était impressionnant, car le pont est à guère plus de un mètre au-dessus de l’eau, et en dessous, le débit et le volume sont très rapide. Et contrairement aux normes auxquelles nous autres français sommes habitués, ici, il n’y a aucune mesure de sécurité : pas de longe, pas de contrôle technique, pas de validité des installations… Mais on a bien rigolé !
Trekking Kuru – Phuktal Monastery
Nous quittons enfin la route pour sillonner des sentiers à flanc de montagne, très impressionnants. A Purne, les eaux boueuses de la rivière Kargiakh Chu que nous suivions jusqu’ici, s’écoulent à coté des eaux claires de la rivière Tsarap Chu. Mais au final, c’est la couleur beige qui l’emporte !
Un petit trajet en véhicule de Purne à Cha nous évite quelques kilomètres fastidieux sur une piste caillouteuse, future route qui désenclavera les régions isolées du Ladakh mais qui taille dans ces paysages magnifique d’hideuses saignées. Les 5 derniers km de l’étape nous ont mis des étoiles dans les yeux, sur un petit sentier en balcon, 300 m. au-dessus des eaux de la rivière Tsarap d’un bleu laiteux. Instants magiques où chaque virage nous coupe le souffle. En rive opposée, la piste, future route, laisse la place à l’ancien sentier muletier qui permet aux piétons et chevaux de relier les villages reculés.
L’arrivée au monastère de Phuktal est de toute beauté, c’est le gâteau sur la cerise de l’étape.…
En contrebas de la guesthouse, un pont de cordes en racines tressées (heureusement renforcées par des câbles métalliques) enjambe la Tsarap Chu, juste au dessus du niveau des eaux. Il permet aux habitants des villages situés en amont de rejoindre le monastère. Evidemment, on a traversé la rivière… Un écriteau rudimentaire déconseille de l’emprunter le matin, le niveau des eaux étant sans doute plus important à ce moment-là (a moins que l’eau soit plus froide la matin??). Le moment était impressionnant, car le pont est à guère plus de un mètre au-dessus de l’eau, et en dessous, le débit et le volume sont très rapide. Et contrairement aux normes auxquelles nous autres français sommes habitués, ici, il n’y a aucune mesure de sécurité : pas de longe, pas de contrôle technique, pas de validité des installations… Mais on a bien rigolé !
C’est Dimanche 25 août 2024
Trekking Phuktal Monastery - Cha
La matinée est consacrée à la visite du monastère de Phuktal, ou Phuktal Gompa. Fondé au début du XIIe s., il est carrément accroché à la falaise, de telle sorte qu’on a l’impression que les habitations débordent de la caverne, au milieu de la falaise surplombant la rivière. Il héberge environ 70 moines, mais nous n’en verrons que quelques-uns.
Nous prenons le chemin du retour par la rive opposée par rapport à hier, suivis de près par un détachement de mules, chevaux et ânes, bien chargés, et au pied montagnard.
Ce soir, nous dormons en guesthouse, au village de Cha.
Trekking Phuktal Monastery - Cha
La matinée est consacrée à la visite du monastère de Phuktal, ou Phuktal Gompa. Fondé au début du XIIe s., il est carrément accroché à la falaise, de telle sorte qu’on a l’impression que les habitations débordent de la caverne, au milieu de la falaise surplombant la rivière. Il héberge environ 70 moines, mais nous n’en verrons que quelques-uns.
Nous prenons le chemin du retour par la rive opposée par rapport à hier, suivis de près par un détachement de mules, chevaux et ânes, bien chargés, et au pied montagnard.
Ce soir, nous dormons en guesthouse, au village de Cha.
Lundi 26 août 2024
Trekking Cha - Padum
L’étape jusqu’à Padum aujourd’hui commence en véhicule et se termine en vélo. Partout des travaux transforment la piste en route goudronnée.
En chemin, nous nous arrêtons visiter deux monastères, (mais ici aussi, quasiment pas de moines : sans doute sont-ils en vacances ?) : le Munay Gompa, et le Bardan Monastery, où, comme souvent dans les monastères, on peut admirer les mêmes peintures murales, qui retracent le chemin pour accéder à la félicité suprême. Les images sont très explicites quant à ce qui nous attend si nous dévions du droit chemin, et ce sont surtout les femmes qui en font les frais. Les pauvres, on leur coupe la tête, on les éventre, on les brûle, on les éparpille par petits bouts, façon puzzle.
Padum est une ville très enclavée dans la vallée du Zanskar. Elle reste isolée pratiquement la moitié de l’année. Entre la neige l’hiver, les cols à haute altitude, les éboulements l’été, et l’éloignement géographique des autres villes (Leh, Kargil, ou Manali), autant dire qu’elle reste un peu à l’écart.
Nous entrons dans Padum, en même temps que retentit l’appel à la prière, depuis la mosquée dont on aperçoit le minaret un peu plus loin. Les fillettes sortant de l’école sont voilées, on sent bien qu’on a changé de territoire !
Trekking Cha - Padum
L’étape jusqu’à Padum aujourd’hui commence en véhicule et se termine en vélo. Partout des travaux transforment la piste en route goudronnée.
En chemin, nous nous arrêtons visiter deux monastères, (mais ici aussi, quasiment pas de moines : sans doute sont-ils en vacances ?) : le Munay Gompa, et le Bardan Monastery, où, comme souvent dans les monastères, on peut admirer les mêmes peintures murales, qui retracent le chemin pour accéder à la félicité suprême. Les images sont très explicites quant à ce qui nous attend si nous dévions du droit chemin, et ce sont surtout les femmes qui en font les frais. Les pauvres, on leur coupe la tête, on les éventre, on les brûle, on les éparpille par petits bouts, façon puzzle.
Padum est une ville très enclavée dans la vallée du Zanskar. Elle reste isolée pratiquement la moitié de l’année. Entre la neige l’hiver, les cols à haute altitude, les éboulements l’été, et l’éloignement géographique des autres villes (Leh, Kargil, ou Manali), autant dire qu’elle reste un peu à l’écart.
Nous entrons dans Padum, en même temps que retentit l’appel à la prière, depuis la mosquée dont on aperçoit le minaret un peu plus loin. Les fillettes sortant de l’école sont voilées, on sent bien qu’on a changé de territoire !
Mardi 27 août 2024
Trekking Padum
Journée de repos aujourd’hui, on visite en taxi. Au choix, un lac sacré, deux monastères (on n’en peut plus des monastères et de la vie de Bouddha…) et un château. Belle journée bien remplie !
Le Sani Holy Lake, dominé par une statue de Padmasambhava, encore appelé Guru Rinpoché (« précieux maître »), et considéré comme le fondateur du bouddhisme tibétain (il a, entre autres, dirigé la traduction de textes bouddhistes en tibétain).
Le Karsha Gompa est sans doute le monastère bouddhiste le plus important et le plus grand du Zanskar, avec une trentaine de bâtiments sur le flanc de la colline et entre 140 à 160 moines et moinillons. Cette fois ci encore, il est quasi désert.
Il a été fondé entre le Xe et le XVe s. et je vous passe les détails de ce qu’on y fait, retenez juste qu’il a connu un réel essor lorsque de grands maitres ramenèrent du Tibet des textes fondateurs qui étendirent le Bouddhisme à toute la région, et initièrent leurs condisciples à la Voie Progressive qui mène à l'Eveil, un traité qui condense tous les enseignements de Bouddha. Voilà, vous savez tout…
On a même eu droit à gouter le thé au beurre rance, souvenir de mes lectures d’adolescente. Alexandra David Neel décrivait cette boisson très prisée dans la région du Népal et de l’himalaya dans son « voyage d’une parisienne à Lhassa ». La recette n’a pas dû beaucoup varier depuis cette époque car la grimace de Marie et de Patrick est assez parlante. Perso je me suis abstenue, je crois que j’ai bien fait !!!
Encore un monastère, celui de Stongde, pour bien vérifier qu’on a tout assimilé correctement. Deuxième monastère majeur du Zanskar, juste après celui de Karsha, il dépend lui aussi de l’ordre des Gelupa, reconnaissables grâce à leurs bonnets jaunes (les moines des autres courants bouddhistes portent, eux, un bonnet rouge).
Le Dalaï Lama les a même honorés de sa visite, en 1980 !!!!
Et pour nous changer des monastères, nous allons visiter le Zangla Palace. Le Zanskar est déjà une vallée bien isolée au fin fond du Ladakh. Mais le village de Zangla est particulièrement perdu au milieu de cette vallée isolée. Et pourtant, on trouve encore dans ce village les descendants d’une des deux familles royales qui se partageaient le Zanskar, l’autre étant à l’époque à Padum. Le tout petit royaume de Zangla qui regroupe les ruines d’un château, et quelques villages, existe toujours, du moins dans les textes officiels.
De retour à Padum, nous assistons à des défilés et des rassemblements de sympathisants politiques du BJP, le parti au pouvoir, reconnaissables aux drapeaux qu’ils arborent sur leurs véhicules : aux couleurs de l’inde, orange/blanc/vert, ornés d’une tulipe.
Après cette journée riche en enseignements, nous avons bien mérité de déguster un apéro-bières dans LE Bar de Padum. On se croirait à l’époque de la prohibition aux États Unis. Un bar quasi clandestin, à la sortie de la ville. Connu des seuls initiés !
Trekking Padum
Journée de repos aujourd’hui, on visite en taxi. Au choix, un lac sacré, deux monastères (on n’en peut plus des monastères et de la vie de Bouddha…) et un château. Belle journée bien remplie !
Le Sani Holy Lake, dominé par une statue de Padmasambhava, encore appelé Guru Rinpoché (« précieux maître »), et considéré comme le fondateur du bouddhisme tibétain (il a, entre autres, dirigé la traduction de textes bouddhistes en tibétain).
Le Karsha Gompa est sans doute le monastère bouddhiste le plus important et le plus grand du Zanskar, avec une trentaine de bâtiments sur le flanc de la colline et entre 140 à 160 moines et moinillons. Cette fois ci encore, il est quasi désert.
Il a été fondé entre le Xe et le XVe s. et je vous passe les détails de ce qu’on y fait, retenez juste qu’il a connu un réel essor lorsque de grands maitres ramenèrent du Tibet des textes fondateurs qui étendirent le Bouddhisme à toute la région, et initièrent leurs condisciples à la Voie Progressive qui mène à l'Eveil, un traité qui condense tous les enseignements de Bouddha. Voilà, vous savez tout…
On a même eu droit à gouter le thé au beurre rance, souvenir de mes lectures d’adolescente. Alexandra David Neel décrivait cette boisson très prisée dans la région du Népal et de l’himalaya dans son « voyage d’une parisienne à Lhassa ». La recette n’a pas dû beaucoup varier depuis cette époque car la grimace de Marie et de Patrick est assez parlante. Perso je me suis abstenue, je crois que j’ai bien fait !!!
Encore un monastère, celui de Stongde, pour bien vérifier qu’on a tout assimilé correctement. Deuxième monastère majeur du Zanskar, juste après celui de Karsha, il dépend lui aussi de l’ordre des Gelupa, reconnaissables grâce à leurs bonnets jaunes (les moines des autres courants bouddhistes portent, eux, un bonnet rouge).
Le Dalaï Lama les a même honorés de sa visite, en 1980 !!!!
Et pour nous changer des monastères, nous allons visiter le Zangla Palace. Le Zanskar est déjà une vallée bien isolée au fin fond du Ladakh. Mais le village de Zangla est particulièrement perdu au milieu de cette vallée isolée. Et pourtant, on trouve encore dans ce village les descendants d’une des deux familles royales qui se partageaient le Zanskar, l’autre étant à l’époque à Padum. Le tout petit royaume de Zangla qui regroupe les ruines d’un château, et quelques villages, existe toujours, du moins dans les textes officiels.
De retour à Padum, nous assistons à des défilés et des rassemblements de sympathisants politiques du BJP, le parti au pouvoir, reconnaissables aux drapeaux qu’ils arborent sur leurs véhicules : aux couleurs de l’inde, orange/blanc/vert, ornés d’une tulipe.
Après cette journée riche en enseignements, nous avons bien mérité de déguster un apéro-bières dans LE Bar de Padum. On se croirait à l’époque de la prohibition aux États Unis. Un bar quasi clandestin, à la sortie de la ville. Connu des seuls initiés !