Kunzum-La, Shingu-La, Khardung-La, ouh là là!!!
Séjour gastronomique en Himalaya Indien, au menu : Rice-Dahl et spicy chicken pendant 42 jours .
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
Accessoirement, quelques tours de roues sur les plus hautes routes du monde, des paysages extraordinaires, des rencontres fortes.
Six semaines d'itinérance en vélo au coeur du Ladakh, un voyage qui nous aura profondément marqués.
Alors, comme d’hab, un gros merci à tous les voyageurs qui partagent les récits de leurs périples, tellement inspirants, et notamment la famille TSAGA.
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Guidebook : §1 - Approche (updated : 06 Dec)
Description :
Incredible India!
L’Inde, pas seulement un sous-continent, une véritable planète à elle toute seule tellement les contrastes sont saisissants!
Nous partons pour l’Himalaya, rien que le nom fait rêver….
L’Himalaya, qui voit s’aligner les plus hauts sommets de la planète, dont les 14 montagnes de plus de huit mille mètres d’altitude…
L’Himalaya, qui depuis ses neiges éternelles, ses glaciers immenses, domine des vallées austères et des fleuves impétueux.
L’Himalaya, où s’accroche la vie, petites taches colorées des villages qui résistent aux conditions difficiles, parcelles cultivées au prix d’incessants efforts, temples où résonnent les prières des prêtres et les cris des moinillons aux tuniques pourpres.
L’Himalaya, enfin, où nous allons pédaler, à la rencontre de ces paysages et de ces vies tellement différents des nôtres….
L’Inde, pas seulement un sous-continent, une véritable planète à elle toute seule tellement les contrastes sont saisissants!
Nous partons pour l’Himalaya, rien que le nom fait rêver….
L’Himalaya, qui voit s’aligner les plus hauts sommets de la planète, dont les 14 montagnes de plus de huit mille mètres d’altitude…
L’Himalaya, qui depuis ses neiges éternelles, ses glaciers immenses, domine des vallées austères et des fleuves impétueux.
L’Himalaya, où s’accroche la vie, petites taches colorées des villages qui résistent aux conditions difficiles, parcelles cultivées au prix d’incessants efforts, temples où résonnent les prières des prêtres et les cris des moinillons aux tuniques pourpres.
L’Himalaya, enfin, où nous allons pédaler, à la rencontre de ces paysages et de ces vies tellement différents des nôtres….
Report : §1 - Approche (updated : 06 Dec)
Approche
Marseille – Delhi - Nako, du 31 juillet au 09 août
Galères et péripéties
Mercredi 31 juillet 2024
Le vol British Airways pour London Heathrow a été retardé de quatre heures, notre correspondance pour New Dehli a du plomb dans l’aile…
En fait, on a accumulé les problèmes :
- le pilote était malade, (pourtant il y a des sacs à vomi derrière tous les sièges), et a dû être remplacé.
-il y a de gros orages sur Paris, tous les vols sont déroutés, c’est la pagaille.
-nous allons être logés dans un hôtel proche de l’aéroport de London Heathrow pour ce soir et prendre le vol pour Delhi demain soir….
Jeudi 01 août 2024
La journée est passée agréablement à se balader sur les bords de la Tamise, entre le Tower Bridge, la Tour de Londres et la City, quartier des affaires où tous les jeunes loups de la finance en costume-chemise blanche prennent leur pause-lunch ce midi.
Nous embarquons enfin sous une pluie battante et des éclairs inquiétants, mais l’équipage a l’air confiant, donc no-stress.
On affichera quand même un retard de deux heures au décollage, car lorsque l’orage s’est éloigné, tous les avions en stand-by étaient alignés à la queue-leu-leu en attendant leur tour!
Marseille – Delhi - Nako, du 31 juillet au 09 août
Galères et péripéties
Mercredi 31 juillet 2024
Le vol British Airways pour London Heathrow a été retardé de quatre heures, notre correspondance pour New Dehli a du plomb dans l’aile…
En fait, on a accumulé les problèmes :
- le pilote était malade, (pourtant il y a des sacs à vomi derrière tous les sièges), et a dû être remplacé.
-il y a de gros orages sur Paris, tous les vols sont déroutés, c’est la pagaille.
-nous allons être logés dans un hôtel proche de l’aéroport de London Heathrow pour ce soir et prendre le vol pour Delhi demain soir….
Jeudi 01 août 2024
La journée est passée agréablement à se balader sur les bords de la Tamise, entre le Tower Bridge, la Tour de Londres et la City, quartier des affaires où tous les jeunes loups de la finance en costume-chemise blanche prennent leur pause-lunch ce midi.
Nous embarquons enfin sous une pluie battante et des éclairs inquiétants, mais l’équipage a l’air confiant, donc no-stress.
On affichera quand même un retard de deux heures au décollage, car lorsque l’orage s’est éloigné, tous les avions en stand-by étaient alignés à la queue-leu-leu en attendant leur tour!
Vendredi 02 août 2024
Delhi
Un voyage sans encombre, un pilote bavard au micro, une nuit plutôt calme, et nous voilà à New Delhi vers les 09.00 du matin. Les cartons à vélo sont là au complet. Après avoir effectué les procédures de vérification des visas, le tamponnage des passeports, un peu de change, commandé un taxi prépayé* avec une galerie de toit pour 1500 Roupies (16€), et nous voilà partis dans la circulation bruyante de Dehli, direction Main Bazar et l’hôtel Jyoti Mahal, réservé par mail depuis la France. Le trajet en voiture, c’est déjà l’aventure : vaches sur l’autoroute, dépassements à 3 véhicules sur la même file, Klaxons à tout va, bref, on est en Inde!
Et dans les rues encombrées de Main Bazar, c’est la folie, il n’y a aucune règle de circulation, c’est à qui passera le premier ou aura le plus gros (le plus gros …klaxon!)
Les rues sont défoncées, les voitures se mêlent aux Tuk Tuk, aux deux roues, aux piétons et aux animaux, on se demande comment il est possible qu’un hôtel aussi beau que sur les photos du site internet donne sur une rue aussi bord…ique!
Eh si, c’est possible ! Le Jyoti Mahal Hôtel est vraiment un chouette endroit, avec une très belle déco, un patio agréable, et un personnel aux petits soins.
Pour 7€ nous changeons notre carte SIM à l'accueil, et sommes à nouveau connectés au monde entier.
Après quelques heures de repos nous partons à l’aventure, et c’est vraiment le terme!
L’aventure, c’est traverser le quartier de Main Bazar, manger des naan roulés dans du papier journal, se frayer un chemin parmi la foule, et finalement attraper un rickshaw (les tuk-tuk indiens) pour aller jusqu’à Connaught Place (un parc entouré de trois circulaires successives : la première, avec les magasins de luxe, la deuxième, avec ses échoppes d’alcools et ses restaurants, et la 3e avec ses petits commerces (il me semble).
Premiers contacts avec la population indienne. Lorsqu’on s’adresse à eux, ils ont toujours ce petit mouvement de tête latéral, que nous trouvons adorable et qui nous fait rire.
Marie tente une expérience en se faisant nettoyer les oreilles. Connaissant Marie, y’a pas grand-chose à nettoyer. Mais le gars lui a quand même fait payer 600Rs!
Nous finissons la soirée dans un resto local avec des naan, des rôti, des chapatis, et des tas de sauces différentes.
*Nous avons préféré réserver un Pre-paid taxi auprès du kiosque Dehli Traffic Police, à la sortie de l'aéroport. Les plus joueurs essayeront de négocier un véhicule directement avec les rabatteurs ...
Delhi
Un voyage sans encombre, un pilote bavard au micro, une nuit plutôt calme, et nous voilà à New Delhi vers les 09.00 du matin. Les cartons à vélo sont là au complet. Après avoir effectué les procédures de vérification des visas, le tamponnage des passeports, un peu de change, commandé un taxi prépayé* avec une galerie de toit pour 1500 Roupies (16€), et nous voilà partis dans la circulation bruyante de Dehli, direction Main Bazar et l’hôtel Jyoti Mahal, réservé par mail depuis la France. Le trajet en voiture, c’est déjà l’aventure : vaches sur l’autoroute, dépassements à 3 véhicules sur la même file, Klaxons à tout va, bref, on est en Inde!
Et dans les rues encombrées de Main Bazar, c’est la folie, il n’y a aucune règle de circulation, c’est à qui passera le premier ou aura le plus gros (le plus gros …klaxon!)
Les rues sont défoncées, les voitures se mêlent aux Tuk Tuk, aux deux roues, aux piétons et aux animaux, on se demande comment il est possible qu’un hôtel aussi beau que sur les photos du site internet donne sur une rue aussi bord…ique!
Eh si, c’est possible ! Le Jyoti Mahal Hôtel est vraiment un chouette endroit, avec une très belle déco, un patio agréable, et un personnel aux petits soins.
Pour 7€ nous changeons notre carte SIM à l'accueil, et sommes à nouveau connectés au monde entier.
Après quelques heures de repos nous partons à l’aventure, et c’est vraiment le terme!
L’aventure, c’est traverser le quartier de Main Bazar, manger des naan roulés dans du papier journal, se frayer un chemin parmi la foule, et finalement attraper un rickshaw (les tuk-tuk indiens) pour aller jusqu’à Connaught Place (un parc entouré de trois circulaires successives : la première, avec les magasins de luxe, la deuxième, avec ses échoppes d’alcools et ses restaurants, et la 3e avec ses petits commerces (il me semble).
Premiers contacts avec la population indienne. Lorsqu’on s’adresse à eux, ils ont toujours ce petit mouvement de tête latéral, que nous trouvons adorable et qui nous fait rire.
Marie tente une expérience en se faisant nettoyer les oreilles. Connaissant Marie, y’a pas grand-chose à nettoyer. Mais le gars lui a quand même fait payer 600Rs!
Nous finissons la soirée dans un resto local avec des naan, des rôti, des chapatis, et des tas de sauces différentes.
*Nous avons préféré réserver un Pre-paid taxi auprès du kiosque Dehli Traffic Police, à la sortie de l'aéroport. Les plus joueurs essayeront de négocier un véhicule directement avec les rabatteurs ...
Samedi 03 août 2024
Delhi
Le contact est établi avec Tundup, de l’agence de voyage Tsarapadventures, qui nous organise le treck que nous ferons dans 15 jours dans les montagnes du Zanskar. Tundup, une perle. Dans les jours qui suivent, il nous apportera une aide précieuse dans les galères où nous allons nous retrouver, nous fournissant contacts d’urgence et taxis parlant anglais, chauffeurs de confiance, hébergements fiables.
Il se charge de nous faire transporter en véhicule de Delhi jusqu’à Reckong Peo où nous débuterons notre périple en vélo (pour un tarif de 230€, là où une autre agence nous réclamait plus de 600€).
Il nous rassure également sur les éboulements qui ont eu lieu dans le secteur de Shimla. A priori, nous ne devrions pas être affectés par ces inondations.
Nous profitons de la présence d’un agent de tourisme au sein de la guesthouse pour organiser les 4 jours que nous aurons au retour de la Cyclorando. Au programme : Agra, le Taj Mahal, et le fort rouge, puis deux jours à Jaïpur, la ville rose.
Au marché de Dilli Haat, on trouve son bonheur en matière de souvenirs indiens, tuniques, textiles, et autres tissus locaux.
Quelques sueurs en rickshaw plus tard, nous allons faire un tour dans le marché de Chandni Chowk. A la base, nous cherchions le marché aux épices. On a fini par le trouver après avoir traversé des étals aussi variés que : les joints élastiques; les tôles; les revêtements de sol; les papiers peints; les coques de téléphone; les drapeaux et gadgets aux couleurs de l’Inde, et j’en passe... Tous ces quartiers, rues principales et rues secondaires, ont une activité incessante qui peut vite devenir fatiguante ! Piétons, vaches, charrettes à bras, rickshaws, voitures, triporteurs chargés de passagers, ou de planches, ou de sacs de sable, ou de farine ou de graines, on ne sait pas trop, ou de paquets de cartons découpés, tout se croise et s’entrecroise à grands coups de klaxon, se frôle, se double, je ne comprends même pas comment il n’y a pas d’accident. Au jeu de Mario Kart, ils doivent être champions!!!
On est ressortis de là en nage, tout hébétés et complètement lessivés, et un rickshaw salvateur nous a déposés devant un Starbucks où on a retrouvé un peu de calme, la clim, et nos standards alimentaires de touristes occidentaux…
Ça a permis à Patrick de nous trouver un quartier plus calme (tout est relatif!!!) au sud de Delhi, avec un grand parc (Hauz Khas), avec des bars et des restos sympas. Bon, le parc était déjà fermé lorsque nous sommes arrivés, mais on a pris une bière et des rafraîchissement sur le roof top, c’était très sympa. Sonore, mais sympa.
Delhi
Le contact est établi avec Tundup, de l’agence de voyage Tsarapadventures, qui nous organise le treck que nous ferons dans 15 jours dans les montagnes du Zanskar. Tundup, une perle. Dans les jours qui suivent, il nous apportera une aide précieuse dans les galères où nous allons nous retrouver, nous fournissant contacts d’urgence et taxis parlant anglais, chauffeurs de confiance, hébergements fiables.
Il se charge de nous faire transporter en véhicule de Delhi jusqu’à Reckong Peo où nous débuterons notre périple en vélo (pour un tarif de 230€, là où une autre agence nous réclamait plus de 600€).
Il nous rassure également sur les éboulements qui ont eu lieu dans le secteur de Shimla. A priori, nous ne devrions pas être affectés par ces inondations.
Nous profitons de la présence d’un agent de tourisme au sein de la guesthouse pour organiser les 4 jours que nous aurons au retour de la Cyclorando. Au programme : Agra, le Taj Mahal, et le fort rouge, puis deux jours à Jaïpur, la ville rose.
Au marché de Dilli Haat, on trouve son bonheur en matière de souvenirs indiens, tuniques, textiles, et autres tissus locaux.
Quelques sueurs en rickshaw plus tard, nous allons faire un tour dans le marché de Chandni Chowk. A la base, nous cherchions le marché aux épices. On a fini par le trouver après avoir traversé des étals aussi variés que : les joints élastiques; les tôles; les revêtements de sol; les papiers peints; les coques de téléphone; les drapeaux et gadgets aux couleurs de l’Inde, et j’en passe... Tous ces quartiers, rues principales et rues secondaires, ont une activité incessante qui peut vite devenir fatiguante ! Piétons, vaches, charrettes à bras, rickshaws, voitures, triporteurs chargés de passagers, ou de planches, ou de sacs de sable, ou de farine ou de graines, on ne sait pas trop, ou de paquets de cartons découpés, tout se croise et s’entrecroise à grands coups de klaxon, se frôle, se double, je ne comprends même pas comment il n’y a pas d’accident. Au jeu de Mario Kart, ils doivent être champions!!!
On est ressortis de là en nage, tout hébétés et complètement lessivés, et un rickshaw salvateur nous a déposés devant un Starbucks où on a retrouvé un peu de calme, la clim, et nos standards alimentaires de touristes occidentaux…
Ça a permis à Patrick de nous trouver un quartier plus calme (tout est relatif!!!) au sud de Delhi, avec un grand parc (Hauz Khas), avec des bars et des restos sympas. Bon, le parc était déjà fermé lorsque nous sommes arrivés, mais on a pris une bière et des rafraîchissement sur le roof top, c’était très sympa. Sonore, mais sympa.
Dimanche 04 août 2024
Delhi - Shimla
5h00 du matin, Ajit le chauffeur est là, les cartons à vélo sont vaguement attachés sur le toit du véhicule réservé par Tundup. Avec de la ficelle à rôti. Restons confiants.
Nous traversons la capitale encore endormie, les plus pauvres dorment sur les trottoirs, sur des cartons ou des tapis, d’autres encore sur les charrettes à bras, ou les rickshaws qui leur serviront tout à l’heure à transporter toutes sortes de matériaux, de nourritures, de gens…
Les vaches sont tranquilles à cette heure-ci pour brouter les arbustes et les parterres de fleurs. Les vaches, c’est sacré, on n’y touche pas. Les ordures aussi, apparemment…
On se fait arrêter par la police qui nous taxe d’une amende pour notre chargement un peu volumineux (500Rs, au lieu des 10000 réglementaires… et pas de reçu, évidemment ! Ça m’étonnerait que ces 500 Rs aillent dans les caisses de l’état…!).
Quand on voit tout ce qui est transporté sur la voie publique, en deux roues, en voiture, en camion et autres, quand on les voit circuler à 4 sur une moto, on est en droit de se dire que dans notre cas, ils en profitent peut être un peu!!!
Nous entrons dans la région de l’Himachal Pradesh, la route commence à prendre de l’altitude.
Nous croisons une quantité impressionnante de camions Tata, aux couleurs criardes, avec leurs pompons qui assurent une protection divine certaine, et leurs inscriptions multiples sur le haillon arrière, telles que « Blow Horn » (utilisez votre klaxon), « use deeper at night » (klaxonnez plus fort la nuit), « keep distances » (gardez vos distances), et même un inquiétant « good luck » (bonne chance), ainsi que les nom et coordonnées du conducteur.
Enfin nous arrivons vers 14.00 à l’hôtel Snow Land, à Shimla (3200 Rs pour 3, avec dîner inclus). La ville est construite sur les flancs de montagnes abruptes, et pour compenser la forte pente, les constructions comptent toutes plusieurs étages. L’hôtel présente beaucoup mieux sur le site internet que dans la réalité, et même si la chambre est très correcte, les draps auraient mérité un sérieux prélavage …
Delhi - Shimla
5h00 du matin, Ajit le chauffeur est là, les cartons à vélo sont vaguement attachés sur le toit du véhicule réservé par Tundup. Avec de la ficelle à rôti. Restons confiants.
Nous traversons la capitale encore endormie, les plus pauvres dorment sur les trottoirs, sur des cartons ou des tapis, d’autres encore sur les charrettes à bras, ou les rickshaws qui leur serviront tout à l’heure à transporter toutes sortes de matériaux, de nourritures, de gens…
Les vaches sont tranquilles à cette heure-ci pour brouter les arbustes et les parterres de fleurs. Les vaches, c’est sacré, on n’y touche pas. Les ordures aussi, apparemment…
On se fait arrêter par la police qui nous taxe d’une amende pour notre chargement un peu volumineux (500Rs, au lieu des 10000 réglementaires… et pas de reçu, évidemment ! Ça m’étonnerait que ces 500 Rs aillent dans les caisses de l’état…!).
Quand on voit tout ce qui est transporté sur la voie publique, en deux roues, en voiture, en camion et autres, quand on les voit circuler à 4 sur une moto, on est en droit de se dire que dans notre cas, ils en profitent peut être un peu!!!
Nous entrons dans la région de l’Himachal Pradesh, la route commence à prendre de l’altitude.
Nous croisons une quantité impressionnante de camions Tata, aux couleurs criardes, avec leurs pompons qui assurent une protection divine certaine, et leurs inscriptions multiples sur le haillon arrière, telles que « Blow Horn » (utilisez votre klaxon), « use deeper at night » (klaxonnez plus fort la nuit), « keep distances » (gardez vos distances), et même un inquiétant « good luck » (bonne chance), ainsi que les nom et coordonnées du conducteur.
Enfin nous arrivons vers 14.00 à l’hôtel Snow Land, à Shimla (3200 Rs pour 3, avec dîner inclus). La ville est construite sur les flancs de montagnes abruptes, et pour compenser la forte pente, les constructions comptent toutes plusieurs étages. L’hôtel présente beaucoup mieux sur le site internet que dans la réalité, et même si la chambre est très correcte, les draps auraient mérité un sérieux prélavage …
Lundi 05 août 2024
Shimla
Bon ben aujourd’hui ce n’était pas un « Wahou day » …
Ce matin le départ était prévu à 04 heures du matin pour permettre à notre chauffeur de nous déposer à Reckong Peo, puis de redescendre sur Delhi dans la foulée. La nature humaine en a décidé autrement et dans la nuit, je suis partie en vrille, avec une gastro carabinée (ou bien un virus?) associée à une grosse fièvre au point que mes derniers neurones vaillants ont cramé et que je n’ai gardé aucun souvenir des quinze premières heures. Heureusement, mes coéquipiers de chocs ont pris l’affaire en main et amenée au CHU gouvernemental de Shimla, où j’ai d’abord été admise aux urgences (Patrick a pris des photos, ça fait peur), j’ai même été couchée dans un lit avec une autre dame. Pas longtemps, certes, mais quand même ! Si ça se trouve la pauvre dame était là pour une entorse, elle est repartie avec une gastro en prime… Ensuite, le médecin m’a fait transférer dans le service de cardiologie où il restait un lit de libre, et là c’était moins stressant. Bon, c’est juste des alcôves séparées par des rideaux, mais il y avait un semblant d’intimité.
Sous perfusion : électrolytique, (pour permettre la récupération, chez les grands sportifs); sodium; antibiotiques. Radio des poumons, électrocardiogramme, analyses de sang.
La notion de service hospitalier est ici complètement différente de chez nous. Les patients doivent venir accompagnés de membres de la famille pour s’occuper d’eux (toilette, besoins, achat des médicaments à l’une des pharmacies de l’hôpital, dépôt des différentes analyses au laboratoire, vidange des poches à sonde, relance des appareils médicaux lorsque l’alarme se déclenche - d’où les bip-bip incessants, jour et nuit… et donc c’est un défilé permanent de familles en tenues colorées, et tout ce monde dort sur place, à côté du patient (enfin, pas toute la famille, mais une ou deux personnes)
Au final, la gastro en Inde, ça semble inévitable. Mais j’ai compris un truc : je sais enfin pourquoi il existe un Bouddha grassouillet et un Bouddha maigrichon : le Bouddha ascète relève d’une gastro sévère. Ça arrive……
Mardi 06 août 2024
Shimla
La nuit s’est relativement bien passée malgré l’ambiance sonore, les bip-bip incessants des monitorings. Réveil à 5.30, on se croirait à l’hôpital ...
Ca n’est pas encore la forme olympique, mais ça va beaucoup mieux que hier. Le chef de service est passé ce matin avec tout son aréopage de médecins, infirmières, etc… et dans les bilans présentés, j’ai retenu une expression très imagée mais oh combien réaliste : « explosive diarrhea ».
Après d’âpres négociations, je suis autorisée à sortir cet après-midi. On va s’offrir quelques jours de repos avant de repartir …!
Shimla
Bon ben aujourd’hui ce n’était pas un « Wahou day » …
Ce matin le départ était prévu à 04 heures du matin pour permettre à notre chauffeur de nous déposer à Reckong Peo, puis de redescendre sur Delhi dans la foulée. La nature humaine en a décidé autrement et dans la nuit, je suis partie en vrille, avec une gastro carabinée (ou bien un virus?) associée à une grosse fièvre au point que mes derniers neurones vaillants ont cramé et que je n’ai gardé aucun souvenir des quinze premières heures. Heureusement, mes coéquipiers de chocs ont pris l’affaire en main et amenée au CHU gouvernemental de Shimla, où j’ai d’abord été admise aux urgences (Patrick a pris des photos, ça fait peur), j’ai même été couchée dans un lit avec une autre dame. Pas longtemps, certes, mais quand même ! Si ça se trouve la pauvre dame était là pour une entorse, elle est repartie avec une gastro en prime… Ensuite, le médecin m’a fait transférer dans le service de cardiologie où il restait un lit de libre, et là c’était moins stressant. Bon, c’est juste des alcôves séparées par des rideaux, mais il y avait un semblant d’intimité.
Sous perfusion : électrolytique, (pour permettre la récupération, chez les grands sportifs); sodium; antibiotiques. Radio des poumons, électrocardiogramme, analyses de sang.
La notion de service hospitalier est ici complètement différente de chez nous. Les patients doivent venir accompagnés de membres de la famille pour s’occuper d’eux (toilette, besoins, achat des médicaments à l’une des pharmacies de l’hôpital, dépôt des différentes analyses au laboratoire, vidange des poches à sonde, relance des appareils médicaux lorsque l’alarme se déclenche - d’où les bip-bip incessants, jour et nuit… et donc c’est un défilé permanent de familles en tenues colorées, et tout ce monde dort sur place, à côté du patient (enfin, pas toute la famille, mais une ou deux personnes)
Au final, la gastro en Inde, ça semble inévitable. Mais j’ai compris un truc : je sais enfin pourquoi il existe un Bouddha grassouillet et un Bouddha maigrichon : le Bouddha ascète relève d’une gastro sévère. Ça arrive……
Mardi 06 août 2024
Shimla
La nuit s’est relativement bien passée malgré l’ambiance sonore, les bip-bip incessants des monitorings. Réveil à 5.30, on se croirait à l’hôpital ...
Ca n’est pas encore la forme olympique, mais ça va beaucoup mieux que hier. Le chef de service est passé ce matin avec tout son aréopage de médecins, infirmières, etc… et dans les bilans présentés, j’ai retenu une expression très imagée mais oh combien réaliste : « explosive diarrhea ».
Après d’âpres négociations, je suis autorisée à sortir cet après-midi. On va s’offrir quelques jours de repos avant de repartir …!
Mercredi 07 août 2024
Shimla
Après une bonne nuit de sommeil on profite que je sois à moitié rétablie pour aller faire quelques achats «compulsifs » dans un quartier plus animé, et casser une graine dans un café sympa. L’appétit revient…
Une bande de mamies en goguette s’installe à côté, toutes en tenue indienne bien sûr, elles sont trop sympas!
De retour à l’hôtel nous mettons sur pied le plan des deux jours à venir, soutenus par Tundup et Hiteshi, de l’agence de treck. Ils sont d’une efficacité redoutable et d’une attention permanente.
Mon ventre fait des bruits inquiétants, il on dirait un moteur de moto Royal Enfield…
Jeudi 08 août 2024
Shimla - Kalpa (Reckong Peo)
Départ à 05.00 ce matin, décidément ça devient une habitude…
Notre véhicule pour les deux jours (16000Rp) est un minibus, on y range facilement tous les bagages et un vélo, les deux autres sur le toit, soigneusement empaquetés sous bâche pour prévenir les éventuels ravages d’une pluie de mousson!
La météo semble se mettre au beau. La route est impressionnante, creusée à même la falaise parfois, à flanc de pentes le reste du temps. Tout le long des routes de montagnes, des inscriptions peintes par la Border Roads Organisation (BRO) appellent à la prudence. Les à-pics sont impressionnants, et au plus délicat du parcours (500 m. de boue, d’éboulis, de garde-fous effondrés etc…), la police nous fait passer un par un. Au sortir du passage délicat, Rahul le chauffeur s’arrête à un petit temple pour faire une offrande et de faire apposer une petite marque rouge sur le front. Je ne sais pas si on doit être rassurés ou pas…
Les paysages sont à couper le souffle, la route circule en fond de vallée, la rivière Sutlej coule en furie, Rahul conduit avec une adresse extrême mais on sent bien qu’il est pressé d’arriver …!
Nous sommes maintenant dans le district du Kinnaur, le dress-code a changé. Les saris des femmes se sont faits plus foncés, et par-dessus elles portent un long gilet sans manches. Hommes et femmes portent une petite toque grise avec un revers vert.
Shimla
Après une bonne nuit de sommeil on profite que je sois à moitié rétablie pour aller faire quelques achats «compulsifs » dans un quartier plus animé, et casser une graine dans un café sympa. L’appétit revient…
Une bande de mamies en goguette s’installe à côté, toutes en tenue indienne bien sûr, elles sont trop sympas!
De retour à l’hôtel nous mettons sur pied le plan des deux jours à venir, soutenus par Tundup et Hiteshi, de l’agence de treck. Ils sont d’une efficacité redoutable et d’une attention permanente.
Mon ventre fait des bruits inquiétants, il on dirait un moteur de moto Royal Enfield…
Jeudi 08 août 2024
Shimla - Kalpa (Reckong Peo)
Départ à 05.00 ce matin, décidément ça devient une habitude…
Notre véhicule pour les deux jours (16000Rp) est un minibus, on y range facilement tous les bagages et un vélo, les deux autres sur le toit, soigneusement empaquetés sous bâche pour prévenir les éventuels ravages d’une pluie de mousson!
La météo semble se mettre au beau. La route est impressionnante, creusée à même la falaise parfois, à flanc de pentes le reste du temps. Tout le long des routes de montagnes, des inscriptions peintes par la Border Roads Organisation (BRO) appellent à la prudence. Les à-pics sont impressionnants, et au plus délicat du parcours (500 m. de boue, d’éboulis, de garde-fous effondrés etc…), la police nous fait passer un par un. Au sortir du passage délicat, Rahul le chauffeur s’arrête à un petit temple pour faire une offrande et de faire apposer une petite marque rouge sur le front. Je ne sais pas si on doit être rassurés ou pas…
Les paysages sont à couper le souffle, la route circule en fond de vallée, la rivière Sutlej coule en furie, Rahul conduit avec une adresse extrême mais on sent bien qu’il est pressé d’arriver …!
Nous sommes maintenant dans le district du Kinnaur, le dress-code a changé. Les saris des femmes se sont faits plus foncés, et par-dessus elles portent un long gilet sans manches. Hommes et femmes portent une petite toque grise avec un revers vert.
Vers 14.00 nous sommes à Reckong Peo où nous effectuons les procédures administratives pour l’obtention de l’Inner Line permit (qui nous permettra de circuler dans la vallée du Spiti, jugée dangereuse dans sa première partie car très proche de la Chine (12 km à vol d’oiseau)(prévoir 2 photos ID).
L’hôtel que nous choisissons sur Booking.com (Kalpa Deshang) est en fait situé tout en haut de la ville. C’est loin, mais c’est au calme et au frais. Une école, quelques ruelles pittoresques nous offrent un but de promenade avant le dîner.
Également un petit temple (le premier d’une longue série!), avec en boucle sonore le « om mani padme um », « le mantra de la grande compassion », l’un des plus célèbres du bouddhisme. On le trouve sur les bannières de prières, gravé sur les pierres, inscrit sur les montagnes, au seuil des maisons et des monastères, psalmodié par les pèlerins en faisant tourner les moulins à prières, avec en arrière-plan les drapeaux multicolores, modestes morceaux d'étoffe qu’on voit partout sur les chemins, les ponts, les terrasses, dans les cours des maisons et des temples, sur les « chörtens » ou au sommet des cols. Ici, c’est une manière de manifester sa foi et de se concilier la bienveillance des divinités.
Vendredi 9 août 2024
Kalpa - Nako
Un petit stop à la descente pour aller saluer la statue dorée de lord Bouddha du Kinnaur et nous repartons vers Nako, le but de notre trajet en minibus. Nous remontons toujours le long de la rivière Sutlej au débit impressionnant. Les éboulements anciens sur la route obligent à une vigilance constante. Des équipes de travailleurs, hommes et femmes, s’emploient à déblayer et à entretenir la route.
À Khaba, nous quittons les rives de la Sutlej pour suivre celles de la Spiti, une nouvelle aventure. « Spiti » signifie « terre du milieu », car la vallée est située entre le Tibet et l’Inde.
Encore une montée impressionnante où nous doublons 3 Cyclos, et Rahul nous dépose enfin à Nako, le terme de notre trajet en véhicule. Le repas dans une cantine à l’entrée du village est toujours le même : du rice-dahl (riz-lentilles). Un détachement de soldats investit également les lieux, les plateaux tournent, la gamelle de riz également.
Le temps de décharger cartons et bagages à l’hôtel Nako Regency, que le chauffeur repart pour Shimla.
Patrick est malade depuis hier soir, forte fièvre, grosse fatigue et vomissements. Décidément…
La forme revient doucement pour moi, suffisamment pour accompagner Marie dans les ruelles du village et jusqu’au lac au-dessus. Au centre des maisons qui semblent en perpétuelle (re)construction, il y a les abris en torchis des vaches, les enclos de pierres sèches.
L’hôtel que nous choisissons sur Booking.com (Kalpa Deshang) est en fait situé tout en haut de la ville. C’est loin, mais c’est au calme et au frais. Une école, quelques ruelles pittoresques nous offrent un but de promenade avant le dîner.
Également un petit temple (le premier d’une longue série!), avec en boucle sonore le « om mani padme um », « le mantra de la grande compassion », l’un des plus célèbres du bouddhisme. On le trouve sur les bannières de prières, gravé sur les pierres, inscrit sur les montagnes, au seuil des maisons et des monastères, psalmodié par les pèlerins en faisant tourner les moulins à prières, avec en arrière-plan les drapeaux multicolores, modestes morceaux d'étoffe qu’on voit partout sur les chemins, les ponts, les terrasses, dans les cours des maisons et des temples, sur les « chörtens » ou au sommet des cols. Ici, c’est une manière de manifester sa foi et de se concilier la bienveillance des divinités.
Vendredi 9 août 2024
Kalpa - Nako
Un petit stop à la descente pour aller saluer la statue dorée de lord Bouddha du Kinnaur et nous repartons vers Nako, le but de notre trajet en minibus. Nous remontons toujours le long de la rivière Sutlej au débit impressionnant. Les éboulements anciens sur la route obligent à une vigilance constante. Des équipes de travailleurs, hommes et femmes, s’emploient à déblayer et à entretenir la route.
À Khaba, nous quittons les rives de la Sutlej pour suivre celles de la Spiti, une nouvelle aventure. « Spiti » signifie « terre du milieu », car la vallée est située entre le Tibet et l’Inde.
Encore une montée impressionnante où nous doublons 3 Cyclos, et Rahul nous dépose enfin à Nako, le terme de notre trajet en véhicule. Le repas dans une cantine à l’entrée du village est toujours le même : du rice-dahl (riz-lentilles). Un détachement de soldats investit également les lieux, les plateaux tournent, la gamelle de riz également.
Le temps de décharger cartons et bagages à l’hôtel Nako Regency, que le chauffeur repart pour Shimla.
Patrick est malade depuis hier soir, forte fièvre, grosse fatigue et vomissements. Décidément…
La forme revient doucement pour moi, suffisamment pour accompagner Marie dans les ruelles du village et jusqu’au lac au-dessus. Au centre des maisons qui semblent en perpétuelle (re)construction, il y a les abris en torchis des vaches, les enclos de pierres sèches.