La Vézère en KG - Juillet 2015
Rallier Uzerche à Trémolat au fil d'une rivière surprenante.
S'y rendre en TER, flotter en KG*, et se laisser porter au travers de ce que la nature a fait de mieux, croiser des humains sympathiques et des curiosités géologiques impressionnantes, jusqu'à la prochaine gare.
S'y rendre en TER, flotter en KG*, et se laisser porter au travers de ce que la nature a fait de mieux, croiser des humains sympathiques et des curiosités géologiques impressionnantes, jusqu'à la prochaine gare.
randonnée/trek
kayak gonflable
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Carnet publié par plume37
le 17 juil. 2015
modifié le 08 avr. 2016
modifié le 08 avr. 2016
Mobilité douce
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Estivaux - Terrasson (mise à jour : 04 nov. 2015)
21 Juillet: Estivaux.
La galère… Je me réveille comme je le redoutais, mal, épuisé. Ce n'est que difficilement que j'émergerais, presque en ayant envie de vomir.
Du muesli et du lait concentré remplissent mon estomac, une petite sieste le temps que cela fasse effet, puis je démonte, tard. Arrivé sur l'aire de picnic, une famille avec des enfants barbotent et tentent de pêcher la langoustine. Je plie le canoë, glande et rêvasse, puis dais ma popote. Le repas (riz) passe sans soucis, j'ai bien mangé, une petite sieste et j'attaque le portage. A moins de deux metres de moi, quelqu'un marche sur mon réchaud, j'ai la haine. Mais entre temps plusieurs retraités joyeux déjeunent aussi. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
Je tire le diable dès 14h30, je n'ai plus qu'un fond d'eau potable. Au hameau, logé dans un ancien café, un hollandais bien surpris me ravitaille: + 6 litres !
Je poursuis, la côte n'en finit pas de monter, il fait chaud, les sacs frottent aux roues…
La galère… Je me réveille comme je le redoutais, mal, épuisé. Ce n'est que difficilement que j'émergerais, presque en ayant envie de vomir.
Du muesli et du lait concentré remplissent mon estomac, une petite sieste le temps que cela fasse effet, puis je démonte, tard. Arrivé sur l'aire de picnic, une famille avec des enfants barbotent et tentent de pêcher la langoustine. Je plie le canoë, glande et rêvasse, puis dais ma popote. Le repas (riz) passe sans soucis, j'ai bien mangé, une petite sieste et j'attaque le portage. A moins de deux metres de moi, quelqu'un marche sur mon réchaud, j'ai la haine. Mais entre temps plusieurs retraités joyeux déjeunent aussi. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
Je tire le diable dès 14h30, je n'ai plus qu'un fond d'eau potable. Au hameau, logé dans un ancien café, un hollandais bien surpris me ravitaille: + 6 litres !
Je poursuis, la côte n'en finit pas de monter, il fait chaud, les sacs frottent aux roues…
Dans un moment de repos, une voiture dévale la côte; je lui fais signe et lui demande mon chemin. Surpris lui aussi, il y aurait au moins 15 kilomètres. Il repart, s'arrête, puis fais demi-tour. il me prends, je suis sauvé du calvaire qui allait m'attendre. La route est longue, une vingtaine de minutes. Il roule à vive allure, il connait la vallée par coeur, cette route est celle de son travail, l'acier. Il m'explique qu'elle est mythique, le rallye du Limousin et une course cycliste l'emprunte chaque année. Je ne vois qu'une gigantesque côte à lacets. Rares sont les habitations par ici.
On discute, il est drôle et très ouvert. Il me fait le guide, sa compagnie est chouette même s'il semble inquiet de l'avenir de la région. Arrivé au Saillant, il me dépose, mais n'a pas le temps de prendre une verre, ses courses sont toujours sur la banquette arrière en cette chaude après-midi.
Je n'ai pas pensé à me présenter, ni à lui demander son prénom. Il vit dans le hameau du Comborn. Je lui donnerai des nouvelles, il m'a sauvé!
On discute, il est drôle et très ouvert. Il me fait le guide, sa compagnie est chouette même s'il semble inquiet de l'avenir de la région. Arrivé au Saillant, il me dépose, mais n'a pas le temps de prendre une verre, ses courses sont toujours sur la banquette arrière en cette chaude après-midi.
Je n'ai pas pensé à me présenter, ni à lui demander son prénom. Il vit dans le hameau du Comborn. Je lui donnerai des nouvelles, il m'a sauvé!
Au Saillant, lorsque je demande s'il y a des commerces, on rit; "Juste un restau", mais pour trouver n'importe quoi d'autres (j'ai demander, au hasard, "une carte".. ), il faut aller au marché des producteurs (de cartes ?), "il y a tout là bas". Il est 17heures, les étales s'installent, je prends un coca à 2€, il est ultra frais, gonfle l'embarcation, bois la canette, bricole un nouveau P3RS, achète une boule de pain, c'est reparti !
Ici la Vézère, calme, oscille entre les parcelles agricoles.
Premier déversoir. Je vais repérer la passe à canoë, lance un bâton: ça va le faire !
Je me laisse être aspiré, et éjecté de ce toboggan alors qu'un groupe d'enfant est apparu dans l'eau. J'essaye inutilement de contrôler, choque un gamin et tape une rame dans un autre, qui dieu merci ne bronche pas; je les ai eu par surprise. La mère plus loin arrive en les engueulant pendant que je m'enfuis en m'excusant. J'ai pourri la journée de ces mêmes là, comme ça, gratuit.
Je me laisse être aspiré, et éjecté de ce toboggan alors qu'un groupe d'enfant est apparu dans l'eau. J'essaye inutilement de contrôler, choque un gamin et tape une rame dans un autre, qui dieu merci ne bronche pas; je les ai eu par surprise. La mère plus loin arrive en les engueulant pendant que je m'enfuis en m'excusant. J'ai pourri la journée de ces mêmes là, comme ça, gratuit.
Plus loin une ile est toute trouvée, il est 20 heures, je suis relax', le camp est monté en deux-deux, je me laisse cette soirée de rêveries. Mais la nui y ne me gardera pas tranquille. Je pense que je suis au dessus d'un H.L.M. de ragondins, le vent se lève, les arbres craquent, l'orage approche. Aux premiers flashs, je monte le taro. Je n'ai dormi réellement que d'un seul oeil. 7 heures, je suis debout. Il est 9 heures 31, le bivouac est bouclé, je repars !
22 Juillet: vers la Corrèze.
La Vézère m'emmène tranquillement. Près d'un village, une habitante en peignoir vient se réveiller en bord de rive, on se salue et discute météo. Le village est annoncé par un vieux pont. Débarquement, tour d'horizon: une église, une mairie, une médiathèque. Je repars pour redébarquer: déversoir. Mur de plus d'un mètre.
Je veux rallier la Corrèze avant la pause méridienne.
Dernier obstacle, une passe à canoë bien violente.
Corrèze, autoroute, l'eau sent la poubelle, un poisson mort flotte, les détritus jonchent les bords. Brive-la-Gaillarde n'est loin. Je croise un chercheur d'or, je lui parle de la vallée plus haut, je la conseillerai à quiconque.
Pause repas parmis les déchets et les empreintes de rats. Elle est courte, je veux avancer dans la déchetterie. Je longe la frontière Corrèze/Dordogne, mon regard toujours tourné sur le Limousin.
A L'Arche, un restaurateur m'indique de débarquer après le pont; il y a un escalier (et un panneau de portage)
Rapide tour pédestre, entre la rue du Château français et la rue du Dessous le château, entre l'église et la mairie
C'est très joli, mais la passe à poisson / canoë est barrée par des planches de bois: de la visserie encore en place au sol à remplacé la passe. Je fais passer le canoë par dessus ( pas d'autres choix, l'escalier est un cul-de-sac) et repars.
Plus je m'éloigne plus la nature reprends son droit, les peupliers prennent en envergure, les pécheurs réapparaissent. L'un d'eux m'indique un prochain déversoir où un agriculteur bloque l'escalier en pompant avec son tracteur. Je passe par des blocs de pierre. L'aire de canoë est en bien triste état, les poubelles s'amoncellent. L'agriculteur, assis à lire, mettra plusieurs minutes, entre changements de position, pour me voir, on se salue, je tourne le dos, il a disparu !
Je ne suis plus très loin de Terrasson, il est 18 heures 30, bivouac !
A l'éponge du canoë et au savon je me lave. Je me sens propre, apaisé. J'ai de l'avance (ou de l'expérience!) et le camp est monté fissa. Retour à la lecture, repas, tisane, couché, lecture.
Entre marécages rebutants et Vézère sans vis-à-vis, j'ai confiance, je sombre dans mon sommeil. Réveil en sursaut à 23 heures, à quelques mètres de moi le tarp dans sa housse est tombé, fausse alerte.
A l'éponge du canoë et au savon je me lave. Je me sens propre, apaisé. J'ai de l'avance (ou de l'expérience!) et le camp est monté fissa. Retour à la lecture, repas, tisane, couché, lecture.
Entre marécages rebutants et Vézère sans vis-à-vis, j'ai confiance, je sombre dans mon sommeil. Réveil en sursaut à 23 heures, à quelques mètres de moi le tarp dans sa housse est tombé, fausse alerte.