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La Vézère en KG - Juillet 2015

(réalisé)
Rallier Uzerche à Trémolat au fil d'une rivière surprenante.

S'y rendre en TER, flotter en KG*, et se laisser porter au travers de ce que la nature a fait de mieux, croiser des humains sympathiques et des curiosités géologiques impressionnantes, jusqu'à la prochaine gare.

kayak gonflable / randonnée/trek
Quand : 19/07/2015
Durée : 10 jours
Distance globale : 72.8km
Dénivelées : +376m / -619m
Alti min/max : 46m/309m
Carnet publié par plume37 le 17 juil. 2015
modifié le 08 avr. 2016
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train
5330 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Aux portes de la Vallée de l'Homme (mise à jour : 04 nov. 2015)

Aux portes de la Vallée de l'Homme
23 Juillet: la porte de la Vallée de l'Homme !

Reveil idyllique à 7 heures 30, nous sommes jeudi.
La Vézère est rurale, j'avance à bon train.


La dernière aire à canoë -indiquée. Au revoir le Limousin, et merci des efforts de signalisation tout au long du parcours.
La dernière aire à canoë -indiquée. Au revoir le Limousin, et merci des efforts de signalisation tout au long du parcours.
A onze heures, la vallée s'est élevée, j'aperçois une église imposante. A ma gauche, sur la rive, une pierre tombale est à moitié engloutie.

Aux portes de la Vallée de l'Homme
J'avance, un pont routier laisse dévoiler devant moi une ville construite à flanc de Vézère.

Aux portes de la Vallée de l'Homme
C'est un bastion où grouille le monde, c'est jour de marché.

Un bateau touristique me croise, j'en profite pour demander où je suis: là, c'est Terrasson !
Terrasson-Lavilledieu. Vue du canal.
Terrasson-Lavilledieu. Vue du canal.
Escale dans un canal, au pied de l'office de tourisme, j'y récupère une carte, un melon (parait que les guêpes ne piquent que lorsqu'on les attaque) et le poissonnier me ravitaille.
Je repars, en sortie de ville un panneau annonce le danger d'un barrage (encore). Il ne reste de la passe à canoë que le premier rouleau. La Corrèze est bien loin, sa dernière aire à canoë s'appelait injustement "aire de la guinguette". Repas, je consulte la carte, quelques campings sont annoncés, j'en retiens un, à Montignac, le seul qui n'arbore pas d'étoile. Je tente ma chance, j'appelle. C'est une dame à l'accent incroyable venu d'un pays bordé par la méditerranée qui réponds. Je ne comprends rien dans le détail, elle à l'air surprise que je demande le chemin depuis la Vézère. Une histoire de pompiers, de feux, et c'est réservé !

Le soleil cogne, les hérons réapparaissent. Brutalement, la Vézère entame un incroyable lasso, une falaise boisée gigantesque lui barrait le passage. Elle a creusé au fil des hivers des cavités. Je comprends que j'entre dans la dite "Vallée Préhistorique".


Pause à Condat-sur-Vézère.
(Attention, passée le village, un panneau interdit la navigation aux abord d'une usine -risque de lâcher d'eau, à mon avis; prévenu trop tard, il est alors impossible de débarquer.. Obligé de passé, je n'ai pas eu de soucis mais bon, ce n'est pas rassurant...).
Pause à Condat-sur-Vézère.
(Attention, passée le village, un panneau interdit la navigation aux abord d'une usine -risque de lâcher d'eau, à mon avis; prévenu trop tard, il est alors impossible de débarquer.. Obligé de passé, je n'ai pas eu de soucis mais bon, ce n'est pas rassurant...).
Bivouac n5.
Bivouac n5.
Tous les kilomètres avalés, depuis le regret de la désormais haute Vallée, ce Brive-la-Gaillarde insalubre, m'avaient fait oublier de regarder devant moi.

C'est vers 17 heures qu'une gigantesque falaise à faire frémir les grimpeur que le coup d'éclat se fit.

La "crique".
La "crique".
En des temps anciens, un bloc de la taille d'une maison s'en était détaché, venant rencontrer la Vézère, pour s'ouvrir en deux, créant une crique, l'entrée d'une pré-forêt, jonchée d'éclats blanc, où croissent arbres, lierre, lianes, fougères et une plante de sol magnifique, aux longues feuilles. Les mouches s'envolent à mon passage, les libellules chassent, les guêpes (!) rodent. Des bébés batraciens évoluent sous les feuilles, les rongeurs suivent. pendant que des écureuils se baladent du sol aux cimes. Les oiseaux chantent, au loin les rapaces crient. Ce lieu n'a pas d'âge, il est ce que j'imaginais dans mes rêves, sauvages, nature grouillant et vivante. Idéal pour lire la Guerre du Feu!

Aux portes de la Vallée de l'Homme
Je préviens le camping que j'aurai une journée de retard, monte le bivouac, mange et me couche, serein.
Aux alentours d'une heure du matin, des vies s'éveillent. Les petits chemins que je pensais humains sont le maillage de circulation de petits mammifères, qui communiquent, mais s'approchent de mon sac (effets personnels et vêtements). Je gueule un coup pour prévenir de ma présence, plus haut dans la pyramide alimentaire. Je viens de foutre la trouille à l'une de ces bêtes, qui courent en sens inverse retrouver son logis en gueulant, il "chêulera" , pendant cinq minutes au moins.
J'ai presque honted'avoir mis l'animal en état de choc, je crois qu'il protège ses petits de là où il est, à plein poumons. Pour lui, pardon :)
Note: la prochaine section ne comporte que très peu d'eau et beaucoup de repos.
Note: la prochaine section ne comporte que très peu d'eau et beaucoup de repos.
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