En roue libre à travers Glens et Lochs.
3 mois de bike trip à travers l'Irlande et l'Écosse. Encore une fois, je n'ai pu résister à l'appel du Nord-Ouest, du vent, du crachin, des pubs bien accueillants, des trèfles à quatre feuilles et des chardons piquants ... J'embarque donc avec Shaun the sheep retrouver la "green Eire" et continuer mon périple de l'année dernière à partir de Galway.
Quand : 17/05/2019
Distance globale :
3986km
Dénivelées :
+17916m /
-18275m
Alti min/max : 0m/527m
Carnet publié par Marie29
le 15 mai 2019
modifié le 30 août 2019
modifié le 30 août 2019
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Contae Mhaigh Eo : Comté de Mayo (mise à jour : 04 juin 2019)
Après avoir suivi le fjord de Killary sur la rive Nord à contre vent, je tourne à droite le long d'une rivière au fond d'une étroite vallée. A ma gauche les montagnes de Mweelrea. Puis, je longe un lac jusqu'en haut d'un col. Depuis le mémorial de la grande famine la vue est magnifique. Suis la descente, non moins magnifique elle aussi.
Je ne continue pas directement vers Wesport mais me rapproche de la côte. Petit arrêt sur une plage de surfeurs. Ici on peut voir des courses de chevaux. Mais aujourd'hui c'est plutôt la parade des moutons. Bè bè !
Je traverse Louisburgh où je me ravitaille en eau en prévision du bivouac du soir.
Je traverse Louisburgh où je me ravitaille en eau en prévision du bivouac du soir.
Je passe au pied de Croagh Patrick. La légende raconte qu'en 441, St Patrick (chargé d'évangéliser l'Irlande ) aurait gravi cette montagne et y serait resté jeûner 40 jours au sommet. Et tant qu'à faire, il aurait aussi débarrassé le pays de tous les serpents en les balançant à la mer. Trop fort ce gars ! Depuis, le Croagh Patrick est devenu un haut lieu de pélérinage (plutôt assez raide le pélérinage !)
Le soir, je bivouaque sur un cordon dunaire à une douzaine de bornes de Wesport.
Le soir, je bivouaque sur un cordon dunaire à une douzaine de bornes de Wesport.
J'arrive à Wesport en fin de matinée. Je pose ma tente au camping et j'ai ainsi toute l'après midi pour flâner dans la ville. Avec un café accompagné d'un scone, bien sûr.
Au matin, j'emprunte la great western greenway (voie verte) pour aller à Newport. Ce tronçon n'est pas terrible car il longe la route très souvent. Je pars en même temps qu'un couple de british en vélo eux aussi (mais sans sacoches ). On se recroise à Newport.
Ensuite, la voie verte oblique vers l'ouest vers Mulranny. Le chemin s'éloigne de la route et passe dans les champs de pierres, de moutons et de tourbières, en prenant un peu de hauteur. Maintenant le vent est de face et très soutenu. Ça avance à petite vitesse. Les british souffrent autant que moi.
Toujours sur la great western way, je contourne le mont Corraun pour atteindre l'entrée d'Achill Island. Le temps jusque là incertain tourne franchement vers une pluie certaine. Je cherche un coin à l'abri du vent pour bivouaquer, mais n'en trouve pas. Je finis par poser la tente assez tard à côté d'une vieille bicoque à vendre. Juste à temps, il flotte...
Le lendemain, je décampe entre 2 grains. Le double toit séchera plus tard. Le vent est toujours fort. Je ne vais pas faire beaucoup de km, juste visiter l'île.
Après une nuit venteuse où la tente a bien valsé mais a tenu le coup, Eole s'est calmé et le soleil est bien présent. Je roule vers la pointe Ouest de l'île, le bout du bout pour aller admirer la Keem Bay (un des points incontournable de la Wild Atlantic Way). Ça monte méchamment, la vue se mérite. Mais quelle récompense à l'arrivée, surtout avec le soleil. Puis demi tour, descente à fond vers Keel pour ensuite ressortir de l'île.
A la sortie de l'île, je recroise le couple de cylistes français du ferry. Mazette ! Ils m'ont rattrapée ! Bon d'accord, ils roulent plus de 100 bornes par jour, mais quand même, ils sont partis de Kinsale à côté de Cork. Les tricheurs ont coupé en prenant le train !
Je roule maintenant plein Nord, au pied des monts Corranabinnia et Nephin Beg, vers le parc national de Ballycroy. Le centre des visiteurs donne pas mal d'informations sur la faune et la flore. Fin de journée le ciel se couvre, je me rapproche de la mer pour trouver un endroit sympa où dormir.
Voilà, la tente est montée et c'est à ce moment là qu'ils attaquent : les midges ! Petit avant goût de l'Écosse. Je me réfugie sous mon abri où ils me suivent évidemment. J'en ai une bonne centaine à l'intérieur, mais ils se tiennent tranquilles. Bonne nuit les midges et profitez bien, car demain je replie la tente sur tous ceux qui ne seront pas sortis.
Je roule maintenant plein Nord, au pied des monts Corranabinnia et Nephin Beg, vers le parc national de Ballycroy. Le centre des visiteurs donne pas mal d'informations sur la faune et la flore. Fin de journée le ciel se couvre, je me rapproche de la mer pour trouver un endroit sympa où dormir.
Voilà, la tente est montée et c'est à ce moment là qu'ils attaquent : les midges ! Petit avant goût de l'Écosse. Je me réfugie sous mon abri où ils me suivent évidemment. J'en ai une bonne centaine à l'intérieur, mais ils se tiennent tranquilles. Bonne nuit les midges et profitez bien, car demain je replie la tente sur tous ceux qui ne seront pas sortis.
Ce mardi 28 était une super journée ensoleillée. J'espère que les photos vous ont plues. Parce que maintenant fini de rire : Pluie pour 1 semaine ! Je ressors ma vieille tenue de "sale temps" des années précédentes, à savoir pantalon kway, surchaussures, veste goretex et cape de pluie jaune canari. Et c'est parti mon kiki ! Enfin juste une quarantaine de bornes parce que je fatigue. Je dépasse Bangor Erris, continue le long d'un lac et m'arrête dans une auberge de jeunesse à Pollatomish. J'ai zappé toute la péninsule de Belmullet qui semblait magnifique ... par beau temps. A la place, j'écris ce carnet au coin d'un feu de tourbe avec un bon café.
Je commence cette nouvelle journée sous un crachin breton et 45 km/h de vent plutôt de dos. Je roule jusqu'au Céide fields. Je m'arrête pour me sécher un peu, avaler une bonne "home made soup of the day", et accessoirement visiter le centre. C'est le plus vaste système de champs, murets et habitations du néolithique d'Irlande (plusieurs km2) . C'est en coupant de la tourbe en 1930, qu'un homme a découvert ce site, mais c'est son fils devenu alors archéologue quarante ans plus tard, qui en a révélé la véritable signification. Toute l'exposition est très intéressante (explications du site, de sa découverte mais aussi de la flore des tourbières et de leur formation, de la géologie du coin ...)
L'après midi, je continue par Ballycastle, Killala et Ballina. La route s'est infléchie vers le Sud et je me retrouve avec le vent en pleine face. Houlala, embardée sous les raffales, dérapage plus ou moins contrôlé pour éviter un mouton, pluie cinglante dans les yeux, ça devient rafraîchissant !
A Killala, je rencontre un couple du coin qui me raconte un événement de la Révolution qui s'est déroulé ici. En 1798, le général Humbert a débarqué à Killala avec 1000 soldats français pour venir soutenir les irlandais dans leur lutte pour l'independance contre les britanniques. Leurs victoires à Ballina et Castlebar (à 1 contre 10) avaient permis de mettre en place la 1ère république éphémère du Connacht dirigée par John Moore. L'insurrection finira par échouer et les rebelles irlandais seront exécutés.
Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de cette histoire.
A Killala, je rencontre un couple du coin qui me raconte un événement de la Révolution qui s'est déroulé ici. En 1798, le général Humbert a débarqué à Killala avec 1000 soldats français pour venir soutenir les irlandais dans leur lutte pour l'independance contre les britanniques. Leurs victoires à Ballina et Castlebar (à 1 contre 10) avaient permis de mettre en place la 1ère république éphémère du Connacht dirigée par John Moore. L'insurrection finira par échouer et les rebelles irlandais seront exécutés.
Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de cette histoire.
Vendredi 31 mai, quelques kilomètres après Ballina, je quitte le Comté de Mayo pour celui de Sligo.
Beannacht !
Beannacht !