En roue libre à travers Glens et Lochs.
3 mois de bike trip à travers l'Irlande et l'Écosse. Encore une fois, je n'ai pu résister à l'appel du Nord-Ouest, du vent, du crachin, des pubs bien accueillants, des trèfles à quatre feuilles et des chardons piquants ... J'embarque donc avec Shaun the sheep retrouver la "green Eire" et continuer mon périple de l'année dernière à partir de Galway.
Quand : 17/05/2019
Distance globale :
3986km
Dénivelées :
+17916m /
-18275m
Alti min/max : 0m/527m
Carnet publié par Marie29
le 15 mai 2019
modifié le 30 août 2019
modifié le 30 août 2019
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : The great West : îles Hébrides et Skye (mise à jour : 11 juil. 2019)
Vendredi 28 juin, je débarque sur Barra, l'île Sud des Hébrides. Il est déjà tard, je roule donc seulement 5 km pour trouver un coin tranquille pour la nuit. Ce paysage de montagne à la mer, ce granit érodé, cette lumière particulière, tout me rappelle les pays nordiques. Je sens que je vais me plaire ici.
La soirée se passe en compagnie d'un phoque pas très bavard. Au matin, des bancs de brume descendent des collines environnantes et la brise provoque des hululements bizarres. Je m'attendrais presque à voir apparaître le fantôme du château. Finalement, le temps se dégage en milieu dr matinée.
La journée démarre par quelques réparations : un rayon de cassé : je le fixe avec du shaterton en attendant de trouver un réparateur, et mon porte bagage avant cassé net : je bricole une atelle avec des morceaux de bois trouvés sur la plage. Pour l'instant ça tient.
La soirée se passe en compagnie d'un phoque pas très bavard. Au matin, des bancs de brume descendent des collines environnantes et la brise provoque des hululements bizarres. Je m'attendrais presque à voir apparaître le fantôme du château. Finalement, le temps se dégage en milieu dr matinée.
La journée démarre par quelques réparations : un rayon de cassé : je le fixe avec du shaterton en attendant de trouver un réparateur, et mon porte bagage avant cassé net : je bricole une atelle avec des morceaux de bois trouvés sur la plage. Pour l'instant ça tient.
Dans l'après-midi, je prends un ferry pour l'île suivante : Eriskay. Un des marins vient me sortir les 3 ou 4 mots de français qu'il connaît, puis engage la conversation sur le brexit pas très apprécié dans le coin. En quelques minutes mon vocabulaire s'enrichit de moult vulgarités in english.
Je traverse ensuite un pont pour arriver sur l'île South Uist. Toute la partie Ouest est plate, la route est donc facile. Je finis par m'arrêter dans les dunes pas très loin de vestiges archéologiques où a été retrouvé le squelette du femme picte. Je campe dans le machair, terre de bord de mer très fertile.
Je traverse ensuite un pont pour arriver sur l'île South Uist. Toute la partie Ouest est plate, la route est donc facile. Je finis par m'arrêter dans les dunes pas très loin de vestiges archéologiques où a été retrouvé le squelette du femme picte. Je campe dans le machair, terre de bord de mer très fertile.
La tente a pris l'eau. Le ciel est gris, venteux (beaucoup) et il crachine. Je fais donc un arrêt au petit musée de l'île. J'y apprends plein de choses sur l'Histoire de South Uist et sur Flora Mc Donald héroïne Jacobite.
Je continue ensuite toujours sur la single track road (voie unique) avec des passing places pour doubler. Je traverse ensuite l'île plate de Benbecula et arrive sur North Uist, avec un vent de travers. Je m'abrite comme je peux derrière une ruine pour la nuit.
Je continue ensuite toujours sur la single track road (voie unique) avec des passing places pour doubler. Je traverse ensuite l'île plate de Benbecula et arrive sur North Uist, avec un vent de travers. Je m'abrite comme je peux derrière une ruine pour la nuit.
Après un rapide passage à Lochmaddy, je finis la journée sur l'île de Berneray dans une bunkhouse, une toute petite auberge de jeunesse. Mais auparavant, j'ai observé les phoques dans la baie du village.
6h00 du mat mardi : get up ! Je prends le ferry pour l'île suivante Harris. Traversée bien humide sous le crachin. Mais dés mon arrivée sur Harris, le ciel se dégage et le soleil apparaît. Chaque île a son propre charme. Ici les plages sont magnifiques et le passage dans la montagne aussi.
Je m'arrête à Tarbert pour la nuit et bivouaque dans un minuscule espace vert à côté du terminal du ferry.
6h00 du mat : get up, again ! Embarquement à 7h00.
Mercredi 3 juillet, me voici sur l'ile de Skye. Je vais y passer quelques jours avant de revenir sur les Hébrides. Le soleil s'est fait la malle, remplacé par le crachin écossais tout à fait semblable à son cousin breton. Je roule dans le sens anti horaire direction Dunvegan et son château. Les paysages n'ont plus rien à voir avec les Hébrides, j'ai l'impression d'être revenue en Irlande.
6h00 du mat : get up, again ! Embarquement à 7h00.
Mercredi 3 juillet, me voici sur l'ile de Skye. Je vais y passer quelques jours avant de revenir sur les Hébrides. Le soleil s'est fait la malle, remplacé par le crachin écossais tout à fait semblable à son cousin breton. Je roule dans le sens anti horaire direction Dunvegan et son château. Les paysages n'ont plus rien à voir avec les Hébrides, j'ai l'impression d'être revenue en Irlande.
Série de jours de pluie, l'éclaircie arrivera samedi. Petit break au camping. Je suis trempée malgré la veste gore tex et ma tente aussi. Je me planque donc aux sanitaires pour tout faire sécher. Les sanitaires : haut lieu de rencontres ! Marie Noël et ses amis, des québécois m''invitent à partager un gigot d'agneau dans leur camping car. Tabernacle, une invitation comme celle-là, ça ne se refuse pas. Entre bières de Skye et vin rouge de France, Marie Noël me raconte son périple de 6 mois en Europe à vélo. Ses amis l'ont rejointe en Écosse pour 1 semaine et elle profite donc du confort du camping car. Mais bientôt, elle va retourner dormir dans sa petite tente humide et elle sent que la transition va être douloureuse. On s'habitue trop vite au luxe. En attendant ce moment fatidique, nous profitons de cette bonne soirée au chaud. Merci les québécois !
Jour de drach, je m'arrête à Portree sans avoir rien vu de la route. Le vélo rouille et moi aussi. Je lui fais une infidélité en prenant le bus pour le petit muséum de Kilmuir.
Par la même occasion, j'ai découvert le style de conduite des chauffeurs de bus : à fond sur les single track road, croisement aux ras des moustaches des autres vehicules, créneau et marche arrière pour négocier le virage de la montée de Uig. Hum, hum, je vais me retrouver à vélo parmi eux dans les jours suivants. Une seule solution à l'approche d'un bus, être prête à plonger dans le fossé. J'exagère, mais le 1er chauffeur m'a un peu fait flipper quand même.
Par la même occasion, j'ai découvert le style de conduite des chauffeurs de bus : à fond sur les single track road, croisement aux ras des moustaches des autres vehicules, créneau et marche arrière pour négocier le virage de la montée de Uig. Hum, hum, je vais me retrouver à vélo parmi eux dans les jours suivants. Une seule solution à l'approche d'un bus, être prête à plonger dans le fossé. J'exagère, mais le 1er chauffeur m'a un peu fait flipper quand même.
Samedi, je remonte vers le bout de l'ile. Grand beau temps : il ne pleut pas, juste de la grisaille et une certaine humidité dans l'air. Comme les jours d'avant, je ne vais pas rouler sur une grande distance car il y a beaucoup de choses à voir sur la route. Le soir, je campe vers Staffin.
Ce matin, véritable grand beau temps, le soleil est là dans toute sa splendeur. L'horizon est dégagé, le ciel est bleu, je peux admirer le paysage autour de moi. Mais ça alors, je suis sur Skye ! Et je découvre enfin à quoi ressemble cette île. Ma foi, c'est bien beau. J'ai dû en louper des choses ces jours derniers ...
Quel dommage, aujourd'hui je retourne à Uig et quitte l'île.
Quel dommage, aujourd'hui je retourne à Uig et quitte l'île.
Depuis le début du voyage le vélo a bien souffert. Aujourd'hui, cerise sur le gâteau je n'ai plus de freins. Ça cliquette, ça grince, ça frotte mais ça freine plus. Problème avec le porte bagage avant qui gêne le système et plaquettes en fin de vie. Bin ça va être coton les descentes ! Effectivement c'est plutôt cocasse. J'opte pour 2 méthodes . La 1ère, si je peux voir loin devant la montée suivante, alors je peux laisser le vélo prendre de la vitesse. La 2ème, si pas de visibilité alors je pousse le vélo ... dans la descente. S'agirait pas que je m'envole dans le décor au prochain virage ou pire que je croise le chauffeur de bus. Résultat, j'apprécie particulièrement les montées aujourd'hui, car finalement j'y avance plus vite qu'à pied dans les descentes. C'est pas le monde à l'envers ça ?
A Tarbert, je recroise Julie une américaine qui randonne dans les Hébrides. Ce matin, elle visite la distillerie de wisky (avec dégustation inclue) avant de prendre le bus pour Stornoway. Ce matin, je prends le bus pour Stornoway pour y trouver un réparateur de vélo ...avant de prendre un éventuel whisky.
La route est magnifique dans la montagne. Le bus manque d'emboutir 1 ou 2 moutons sur la route, plus 1 ou 2 cyclistes. Évidemment ceux-ci ne bougent pas leurs fesses au passage du car. Je parle des moutons ... quoique. C'est bizarre, parce que quand c'est moi qui passe en vélo, c'est toujours la panique chez ces chers sheeps.
La route est magnifique dans la montagne. Le bus manque d'emboutir 1 ou 2 moutons sur la route, plus 1 ou 2 cyclistes. Évidemment ceux-ci ne bougent pas leurs fesses au passage du car. Je parle des moutons ... quoique. C'est bizarre, parce que quand c'est moi qui passe en vélo, c'est toujours la panique chez ces chers sheeps.
A Stornoway, je déniche Alex Dan's cycle, mon sauveur. Après, plus de 10 000 km au compteur (avec les voyages précédents), et sûrement une charge trop importante dessus, mon vélo tire la gueule. Il est révisé très régulièrement, mais monsieur n'apprécie pas forcément de dormir sous la pluie et tous les chaos de la route. La jante arrière est en train de s'ouvrir et doit être changée. Les freins aussi sont réparés. Tout est réglé en 3h00 : c'est à Alex Dan que je devrais payer un whisky !
J'en profite pour faire un break aujourd'hui et je retrouve Julie, pas du tout éméchée, à l'auberge de jeunesse (hostel) . Sa visite de la distilerie a été raisonnable, à peine une petite bouteille.
J'en profite pour faire un break aujourd'hui et je retrouve Julie, pas du tout éméchée, à l'auberge de jeunesse (hostel) . Sa visite de la distilerie a été raisonnable, à peine une petite bouteille.
Je pars 2 jours faire le tour de Lewis, avec plusieurs lieux à visiter. Je ne fais plus de commentaires sur la météo, les photos parlent d'elles-mêmes. Je passe par le site de Callanish, Callorway et Garenin avant de remonter vers le bout du bout : la pointe Nord de Lewis.
En chemin, je guette toujours les phoques, les dauphins, les oiseaux marins , les aigles, les loutres ... Mais c'est un minuscule chaton au bord de la route qui attire mon attention. Qu'est-ce qu'il fait là, les 1ère baraques sont à 500 mètres. Il miaule et vient vers moi : emmène moi, emmène moi, miaou ! Pas question, je suis trop chargée.
En chemin, je guette toujours les phoques, les dauphins, les oiseaux marins , les aigles, les loutres ... Mais c'est un minuscule chaton au bord de la route qui attire mon attention. Qu'est-ce qu'il fait là, les 1ère baraques sont à 500 mètres. Il miaule et vient vers moi : emmène moi, emmène moi, miaou ! Pas question, je suis trop chargée.
Voilà, j'ai fini les Hébrides extérieures. Je traverse pour la 4ème et dernière fois avec un ferry de la compagnie Calmac, direction Ullapool et la côte Nord de l'Ecosse.
Tiaraidh an dràsda Hebridean !
Tiaraidh an dràsda Hebridean !