Mercantrek - randonnée entre Mercantour et haute Ubaye

Voilà une semaine de vacances improvisée ! Ma compagne apprend en dernière minute qu'elle sera disponible la semaine du 15 aout. Je peste comme un enfant gâté : pas envie d'aller en montagne la semaine où celle-ci accueille le plus de monde ! En bon ours, je la préfère tellement déserte... (cf. CA#63 pour les détails sur un "Trek avec un ours" !)

J'ai beau oursonner, on se plonge dans les cartes, les topos... Malgré la précipitation et mes râleries, notre volonté converge dans la même direction : on projète une itinérance en montagne, à pied, accessible en transports en commun. On lorgne d'abord du côté de l'Italie, que l'on écarte pour son accès en train/bus un peu compliqué. Finalement, ce sont les montagnes voisines qui attirent notre attention : le nord du Mercantour. Le constat est simple : c'est proche de chez nous, mais nous n'y allons que rarement, car hors-saison il faut prendre la voiture... 

En pleine saison, des navettes (gratuites !) au départ de Barcelonnette permettent de rejoindre les 4 coins de l'Ubaye. Bien que peu nombreuses, elles nous ont permis d'envisager ce tour en laissant la voiture à la maison, pour notre plus grand plaisir.

Samedi matin, réveil matinal pour attraper le bus. Matinal car, comme d'habitude, la nuit a été courte pour terminer de préparer nos sacs la veille...


INFOS PRATIQUES - Transports en commun :

• BUS Gap-Barcelonnette : ligne ZOU LER 30. 8h45 à Gap. 6€
• BUS Barcelonnette-Super Sauze : navette gratuite, uniquement en plein été.
• TRAIN : pour Gap, en TER depuis Marseille, Valence ou Grenoble. Ou en train de nuit (ligne Paris-Briançon).

À Barcelonnette, le battement prévu n'est que de 10 minutes entre les deux bus. On craignait un éventuel retard sur le premier tronçon, mais en fait, c'est le même bus qui se charge de faire la navette gratuite ensuite. Et la gare routière est juste à côté du marché. Ainsi, le changement devient tout confort, et on profite de ce laps de temps pour acheter quelques tourtons en "bonus" pour ce midi !

Arrivé au Super Sauze, on ne déborde pas de motivation. Les derniers jours dans la précipitation, la nuit courte, et le petit stress de ne pas rater la correspondance, et nous voilà plutôt en train de souffler un bon coup : tranquille, on est en vacances. Et si on se prenait un café pour fêter ça déjà ?

Dilemme : prendre la remontée mécanique ou pas ? Pour quelques euros, elle nous évite de remonter par les pistes. Et notre but et d'arriver rapidement dans le Mercantour, une vallée plus loin. Devant notre énergie débordante, le choix est vite fait : nous trichons !

Le col de la Gyp est le seul relief à franchir pour apercevoir notre objectif : le Mercantour ! En utilisant la remontée mécanique, il est très vite atteint. Un large plateau d'altitude se découvre alors, et en contrebas, le val des Fours, où coule le Bachelard, frontière du parc national que nous visons.

Un petit raccourci improvisé nous permet d'économiser un détour par la route. Nous arrivons à Fours. Et d'ailleurs, il fait chaud
Et voilà, nous entrons déjà dans le parc national du Mercantour, bien content d'y être arrivé si facilement sans utiliser la voiture.

La montée vers le pas de l'Âne se déroule parfaitement : un début ombragé, idéal pour la chaleur. Puis, après la bergerie du Talon, le vallon s'ouvre, la végétation s'éclaircit, et les chemins deviennent discrets. On sent bien que le col n'est pas souvent fréquenté.

Au col baigne une superbe ambiance, qui semble nous dire : "bienvenue dans le Mercantour". Le chemin, un fil suspendu, suit une ligne de niveau : on bénéficie d'un superbe panorama, à moindre effort. L'heure avance et nous nous dirigeons vers le lac du Cimet, en espérant dégotter une zone de bivouac.