Petit-fils et grand-mère pour une échappée complice en France. Voie Bleue, Alsace et Franche-Comté.
C'est avec plaisir que je débute cette boucle du Grand Est avec Gaël mon petit-fils.
Les premiers kilomètres sont toujours difficiles car je dois me réhabituer à tirer ce long attelage dansant de droite et de gauche. Le poids de l'ensemble est considérable pour moi. Avec Gaël, le tout doit peser environ quatre-vingt kilos !
Mais les moments merveilleux partagés, compensent bien les efforts à fournir.
Après quelques étapes je voyagerai seule. Cette boucle m'entraînera à Dôle pour rejoindre la Voie Bleue jusqu'au Luxembourg, puis ce sera l’Allemagne, ensuite Strasbourg et Besançon pour terminer.
Les premiers kilomètres sont toujours difficiles car je dois me réhabituer à tirer ce long attelage dansant de droite et de gauche. Le poids de l'ensemble est considérable pour moi. Avec Gaël, le tout doit peser environ quatre-vingt kilos !
Mais les moments merveilleux partagés, compensent bien les efforts à fournir.
Après quelques étapes je voyagerai seule. Cette boucle m'entraînera à Dôle pour rejoindre la Voie Bleue jusqu'au Luxembourg, puis ce sera l’Allemagne, ensuite Strasbourg et Besançon pour terminer.
Quand : 11/07/2023
Durée : 25 jours
Durée : 25 jours
Carnet publié par Jacqueline25
le 13 juil. 2023
modifié le 10 août 2023
modifié le 10 août 2023
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 16 - 2 août 2023 (mise à jour : 03 août 2023)
Description :
Jour 23
Mercredi 2 août 2023
50 km
Neuf-Brisach - Kembs
Mercredi 2 août 2023
50 km
Neuf-Brisach - Kembs
Le compte-rendu : Section 16 - 2 août 2023 (mise à jour : 03 août 2023)
Jour 23
Mercredi 2 août 2023
50 km
Neuf-Brisach - Kembs
Moralité…
Après une excellente nuit dans un bon lit, ce qui change du matelas de camping, je reprends la route.
Françoise et Philippe sont extrêmement accueillants et chaleureux. Il règne dans leur maison une atmosphère paisible. Philippe a totalement réhabilité la maison. Tout a été réfléchi et pensé dans les moindres détails.
Arrivée à Fessenheim en milieu de matinée, une petite pause s’impose. Le café du village « chez Valérie », donne le ton. Sont réunis ici les anciens travailleurs de la centrale nucléaire fermée depuis 2020. Certains sont retraités, d’autres ont été mis en retraite prématurément. Ils semblent avoir le besoin de se réunir accoudés au magnifique bar en zinc ou autour des tables.
C’est accueillant chez Valérie !
Des hommes sortent pour inspecter mon vélo. Leur évaluation est excellente ! Ils pensent que j’ai accroché une canne à pêche à l’arrière de mon vélo. Mais ce sont simplement deux tiges de bambou supportant deux fleurs en céramique achetées à Neuf-Brisach. Les fleurs ont été emballées précautionneusement afin qu’elles arrivent sans dommage à Besançon, et décollées de leurs tiges de bambou. Rien n’étonne d’une cyclotouriste.
Les hommes parlent… il reste trois-cents travailleurs pour la maintenance à la centrale. Cinq-cents ont été mutés dans d’autres centrales, ou alors ils ont changé de métier et d’autres encore sont au chômage. De nombreuses maisons ont été vendues à bas coûts. Leurs paroles m’intéressent, je questionne, les hommes deviennent intarissables. C’est un excellent échange.
Puis je repars.
En tentant de rejoindre l’EuroVelo15 je m’approche de la centrale. Elle n’a pas de tours de refroidissement. Je suis tellement habituée à voir leurs tours, que je n’ai pas l’impression que c’est une centrale nucléaire.
Bon ! Je vois la centrale mais je ne trouve pas la piste. Je poursuis ma route passant dans un chemin marneux au milieu d’un champ de maïs dont les tiges sont nettement plus grandes que moi.
Ah ! Mon pauvre vélo, les crans des pneus et les garde-boue sont remplis d’une terre collante. Mes malheureuses chaussures sont dignes de celles d’un
cultivateur poussant une charrue dans un champ de terre mouillée.
L’état de mon vélo fait pitié à voir, et mon apparence n’est pas très glorieuse à la sortie de ce champ interminable.
Certaines situations vécues par un cyclotouriste sont parfois peu héroïques. Mais cela fait partie des facteurs impondérables du voyage à vélo. Le sentiment de liberté se paie par quelques moments de honte. Mais je n’échangerais pas ma place pour tout l’or du monde. Enfin ! Peut-être que si !
Donc retour sur la terre ferme, autrement dit sur l’EuroVelo. Ce qui m’attend n’est pas anodin car le vent se lève, puissant, d’une grande intensité rabattant ma vitesse en dessous de dix kilomètres à l’heure.
Les quelques cyclotouristes venant en sens inverse semblent ravis, avançant comme des bolides… et moi comme un vrai escargot.
À Ottmarsheim un automobiliste s’arrête et me donne quelques précisons sur la maison alsacienne que je viens de photographier. Il me parle de son village, de l’ancienne abbatiale romane… Moralité, avec un casque sur la tête et un gilet jaune, toutes les portes s’ouvrent.
Puis j’arrive à l’écluse de Niffer. Le plan du poste de commande a été dessiné par Lecorbusier. Cela vaut un moment d’observation.
Le vent se calme pour le montage de ma tente, mais je sais qu’en soirée, il va reprendre violemment et il sera accompagné d’une forte pluie. Je fixe tous les haubans de ma tente. Elle a résisté à un vent démoniaque au cap Nord l’année passée, je ne me fais donc pas de souci pour le vent alsacien. Ma petite tente Vaude est bien imperméable à la pluie.
Tout se termine donc bien, après une heure de rafales violentes et de pluie diluvienne.
Mercredi 2 août 2023
50 km
Neuf-Brisach - Kembs
Moralité…
Après une excellente nuit dans un bon lit, ce qui change du matelas de camping, je reprends la route.
Françoise et Philippe sont extrêmement accueillants et chaleureux. Il règne dans leur maison une atmosphère paisible. Philippe a totalement réhabilité la maison. Tout a été réfléchi et pensé dans les moindres détails.
Arrivée à Fessenheim en milieu de matinée, une petite pause s’impose. Le café du village « chez Valérie », donne le ton. Sont réunis ici les anciens travailleurs de la centrale nucléaire fermée depuis 2020. Certains sont retraités, d’autres ont été mis en retraite prématurément. Ils semblent avoir le besoin de se réunir accoudés au magnifique bar en zinc ou autour des tables.
C’est accueillant chez Valérie !
Des hommes sortent pour inspecter mon vélo. Leur évaluation est excellente ! Ils pensent que j’ai accroché une canne à pêche à l’arrière de mon vélo. Mais ce sont simplement deux tiges de bambou supportant deux fleurs en céramique achetées à Neuf-Brisach. Les fleurs ont été emballées précautionneusement afin qu’elles arrivent sans dommage à Besançon, et décollées de leurs tiges de bambou. Rien n’étonne d’une cyclotouriste.
Les hommes parlent… il reste trois-cents travailleurs pour la maintenance à la centrale. Cinq-cents ont été mutés dans d’autres centrales, ou alors ils ont changé de métier et d’autres encore sont au chômage. De nombreuses maisons ont été vendues à bas coûts. Leurs paroles m’intéressent, je questionne, les hommes deviennent intarissables. C’est un excellent échange.
Puis je repars.
En tentant de rejoindre l’EuroVelo15 je m’approche de la centrale. Elle n’a pas de tours de refroidissement. Je suis tellement habituée à voir leurs tours, que je n’ai pas l’impression que c’est une centrale nucléaire.
Bon ! Je vois la centrale mais je ne trouve pas la piste. Je poursuis ma route passant dans un chemin marneux au milieu d’un champ de maïs dont les tiges sont nettement plus grandes que moi.
Ah ! Mon pauvre vélo, les crans des pneus et les garde-boue sont remplis d’une terre collante. Mes malheureuses chaussures sont dignes de celles d’un
cultivateur poussant une charrue dans un champ de terre mouillée.
L’état de mon vélo fait pitié à voir, et mon apparence n’est pas très glorieuse à la sortie de ce champ interminable.
Certaines situations vécues par un cyclotouriste sont parfois peu héroïques. Mais cela fait partie des facteurs impondérables du voyage à vélo. Le sentiment de liberté se paie par quelques moments de honte. Mais je n’échangerais pas ma place pour tout l’or du monde. Enfin ! Peut-être que si !
Donc retour sur la terre ferme, autrement dit sur l’EuroVelo. Ce qui m’attend n’est pas anodin car le vent se lève, puissant, d’une grande intensité rabattant ma vitesse en dessous de dix kilomètres à l’heure.
Les quelques cyclotouristes venant en sens inverse semblent ravis, avançant comme des bolides… et moi comme un vrai escargot.
À Ottmarsheim un automobiliste s’arrête et me donne quelques précisons sur la maison alsacienne que je viens de photographier. Il me parle de son village, de l’ancienne abbatiale romane… Moralité, avec un casque sur la tête et un gilet jaune, toutes les portes s’ouvrent.
Puis j’arrive à l’écluse de Niffer. Le plan du poste de commande a été dessiné par Lecorbusier. Cela vaut un moment d’observation.
Le vent se calme pour le montage de ma tente, mais je sais qu’en soirée, il va reprendre violemment et il sera accompagné d’une forte pluie. Je fixe tous les haubans de ma tente. Elle a résisté à un vent démoniaque au cap Nord l’année passée, je ne me fais donc pas de souci pour le vent alsacien. Ma petite tente Vaude est bien imperméable à la pluie.
Tout se termine donc bien, après une heure de rafales violentes et de pluie diluvienne.