un petit tour en europe
Et bien voilà, on y est à cette année sabbatique avec l'idée de découvrir une partie de l'Europe et d'aller à la rencontre de ses habitants... et de nous découvrir nous même, aussi. Un changement de vie pour 10 mois.
Carnet publié par nico66
le 09 août 2017
modifié le 09 janv. 2023
modifié le 09 janv. 2023
Mobilité douce
Précisions :
chaque section peut être jointe et quittée de manière douce. chaque section peut aussi être réalisée seule.
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Vue d'ensemble
Le topo : Sardaigne (mise à jour : 03 déc. 2018)
Description :
Santa Teresa à Cagliari 17 décembre au 12 janvier
routes secondaires, très peu de pistes cyclables, peu de trafic en cette saison
conduite sportive, mais respectueuse voire amicale du cycliste (coup de klaxon)
environnement méditerranéen varié, cultures en terrasse, olives,oranges, zones humides et cultures maraîchères en plaine, moyenne montagne, forêts d'eucalyptus et pastoralisme
aucun souci d'approvisionnement (eau, fontaines dans tous les villages+nourriture) ni de bivouac
sens de l'hospitalité sarde, notamment dans le centre de l'île
météo ensoleillée, fraîche en altitude, une matinée de giboulée de neige vers Nuoro.
routes secondaires, très peu de pistes cyclables, peu de trafic en cette saison
conduite sportive, mais respectueuse voire amicale du cycliste (coup de klaxon)
environnement méditerranéen varié, cultures en terrasse, olives,oranges, zones humides et cultures maraîchères en plaine, moyenne montagne, forêts d'eucalyptus et pastoralisme
aucun souci d'approvisionnement (eau, fontaines dans tous les villages+nourriture) ni de bivouac
sens de l'hospitalité sarde, notamment dans le centre de l'île
météo ensoleillée, fraîche en altitude, une matinée de giboulée de neige vers Nuoro.
Le compte-rendu : Sardaigne (mise à jour : 03 déc. 2018)
D 17/12/17 : Bon anniversaire Léo, 18 ans on pense à toi et à notre Monna, on gardera à jamais cette image de vos retrouvailles et cette embrassade au bout d'une course folle du haut de vos 6 ans sur le port du Rosmeur à Douarnenez comme dans un film... Bon je m'égare là. Mais tout ça pour dire qu'on change un peu de formule, on va plus faire du jour le jour.
"Allez viens poupée, quittons la france" (tue loup, dans le texte...)
Ca y est, on embarque pour la Sardaigne. Temps superbe, une bonne houle, ça gigotte pas mal à bord du Moby.
On commence par explorer la cote Est, la Costa Smeralda. Tout de suite on remarque qu'en Italie il n' y a pas de loi littorale. C'est très disparate comme habitat et c'est très Costa Brava... On est tout d'abord un peu "dépaysé". Mais d'un autre coté cela nous arrange pas mal, car il y a plein de "vilaggio turistica" et de "wind surf complex" désertés en cette saison, et quand le temps est maussade et pour se protéger de la grèle, et bien on "arrime" la tente sous les auvents des infrastructures et autres appartements en rez de jardins et meme parfois dans certaines maisons en construction, mais visiblement à l'abandon depuis des années, quand c'est pas indiqué "proprieta privada" bien sur.
Dommage car la gèologie est magnifique. Des baies (des salines) et golfes, des iles, des criques magnifiques avec vue sur la voisine Corse et ses montagnes enneigées.
On a un peu de mal avec le "chant" et la rapidité de la langue, mais l'accueil est vraiment sympa dans les cafés et les offices de tourismes et petit à petit cela vient.
Comme sur toutes les routes un peu cotières, ça monte et ça descend pas mal et dans cette région, il y a pas mal de circulation. Cela nous change et vaut quelques jurons... de plus la conduite "à l'italienne" et les distances de sécuritè, c'est pas ça. Mais plus on avance, pas très vite on vous l'accorde car les journèes sont très courtes en cette saison, plus cela va.
Le 20/12/17 on arrive dètrempés à Olbia, ville avec de jolies petites maisons de pècheurs et dont la spécialité sont les moules (ça tombe bien) et on va se sècher dans un petit hotel-resto. Au menu pasta et poissons, et moules donc. Lors de notre déambulation dans la ville, on a repéré un petit magasin de vélos. Comme on a quelques soucis, de freins pour cricri et de transmission pour nico, on remet nos fidèles destriers entre les mains d'un mécano (agé de 49 ans, il a derrière lui 20 ans de carrière, l'Alpe d'Huez, Paris Roubaix etc., et 24 000 km/an soit 4 fois ce que je viens de faire, respect ! ) Super, il y a passé 1h30 et on repart regaillardis (on recommande donc à qui passera par là, hein jean-mi, Area,bike à Olbia) Il nous indique aussi comment sortir de la ville par la route SS125 "tranquille" nous dit-il.
Et effectivement, au bout de quelques km les paysages changent, il y a un peu moins de circulation et beaucoup mais alors beaucoup plus de moutons, vaches, chevaux, anes... Il y a des zones marécageuses, des réserves naturelles privèes (si si ça existe) du soleil et des bivouacs de reves au bord de plages et de pinèdes superbes, des flamands roses et de l'eau d'une couleur incroyable, des villages perchés et colorés (Posada) c'est beau ! Ok il y a encore des plans à touristes, c'est logique vue le coté idyllique, mais c'est moins endommagé que la costa smeralda. Arrivés à la hauteur de Santa Lucia et sa tour du 15ème, il est temps en ce jour de réveillon de quitter la mare tirreno pour traverser cette ile 4 fois plus grande que la Corse.
On coupe par la SP 72. On s'engage dans une vallée magnifique, des patures et des bergers de partout (et les chiens qui coursent christiane et aboient toute la nuit...). Beaucoup de brebis et de chevres, miam miam vive le "fromaggi" sarde. Cela devient montagneux et sauvage et un peu froid et humide aussi. On arrive à se faire de bons petits feux pour cuisiner et se réchauffer. Après un belle grimpette on arrive à la belle Nuoro (capitale auto-proclamée de la culture), où comme à chaque fois qu'on décide de se reposer, il vente et pleut. Alors on se réconforte à l'hotel et découvre des plats sardes aussi. Après un faux départ et une nuit supplémentaire dans cette belle ville perchée dominant des superbes vallées (dommage, on a pas pu "monter" et se balader au Monte Ortobene), on descend sous des giboulées de neige et de pluie glacées en direction de Ottana, ou une fois encore l'accueil Sarde ne se dément pas. Alors qu'on s'apprète à monter la tente sur le parking d'un centre équestre on est accuilli dans le club house par pepe. Ancien jockey on passe la soirée à discuter au coin du feu et il nous persuade de rester le lendemain car le centre accueille des bambini disabili et cela le touche beaucoup de voir les comportements de ces enfants handicapés mentaux changés au contact des chevaux. On est donc kidnapés et invités à partager un excellent repas le lendemain midi. MERCI.
Puis les routes superbes se succèdent autour du Lago Omedeo (le plus grand lac artificiel d'Italie) un peu "à sec" comme en Espagne ou ailleurs suite au réchauffement climatique. Les villages tous aussi magnifiques aussi avec les villageois qui nous invitent au café. A Fordongianus et ses termes, on se trempe les pieds dans de l'eau à 40 degrès, un berger nous offre 3 litres de lait tout tiède et en ce 31 décembre on se cuisine un Risotto au lait de brebis qui restera gravé dans nos mémoires. On redescend dans la plaine et arrivons à Oristano où on se pose 2 nuits.
Belle petite ville chargée d'histoire romaine elle aussi. On est en guest house accueilli par Andrea qui parle très bien le francais. Visite, machine à laver etc. rechargement de batteries quoi.
Le 03 janvier, direction la gare pour un saut de puce et en 10 minutes de train nous voilà dans les plaines maraichères (rizieres etc) puis on attaque la Costa Verde en fin de journée par la SP5 et SP69 puis SP65, bivouac au son de la méditerranée retrouvée. C'est vraiment superbe, la route se transforme en piste pour traverser le sublime cordon dunaire de Piscinas. Cette région est aussi caractérisée par son passé minier. Quel contraste encore de passer de ces paysages lunaires et verdoyants, aux villages en ruine et aux infrastructure à l'abandon, c'en est émouvant (il y a tout un parcours de villages à suivre et une association s'occupe de nous remémorer les difficiles conditions de vie de ces ouvriers du 19ème). Les propriétaires des mines sont Anglais ou Français et les ingénieurs chargés des études de faisabilité sont Allemands nous dira un berger à qui on achète du bon fromage. D'après ce que l'on comprend de ce qu'il nous explique, ils en profitent pour répandre la pensée Marxiste... Un soir de Tempète on bivouac à l'abri des ruines d'un de ces villages sous une magnifique voute céleste.
Après le "pain de sucre" Sarde, on fait la rencontre insolite et en plein bord de route de Roxana, Roumaine et violoniste de son état. Elle est super enthousiaste de nous voir voyager et nous dédicace un morceau en direct, moment innoubliable...Elle prend des cours de voile pas loin et projette un tour du monde musical à la voile, bonne année Rox et bon vent ! La route reprend à travers pinèdes et plaines de marais salants. On finit notre périple Sarde par la Costa del Sud, un condensé de ce que l'on a vu durant ces dernières semaines; Paysages et routes cotières magnifiques, des bergers, des pècheurs, du soleil et de la pluie aussi. Nous voilà à Cagliari, prets à embarquer pour la Sicile en ce 12 janvier.
Bilan: bah ouai, c'est génial la Sardaigne aussi. La variété des paysages, les contrastes. La générosité, l'accueil, l'humilité... waou Grazie mille
La conduite c'est pas ça, et pour les déchets, Corsica et Sardegna meme non-combat, désolant ce comportement humain. "le monde était si beau, et nous l'avons gaché" chante notre dominique A. national, et pour la Sicilia on est prévenu !
Quoiqu'il arrive, hier, le 11 janvier, on a trinqué à papa.... Et chaque jour, on remercie nos parents respectifs d'avoir cette chance d'etre là grace à eux et de pouvoir apprécier le monde tel qu'il est (à notre toute petite échelle hein, on reste que européen)
"Allez viens poupée, quittons la france" (tue loup, dans le texte...)
Ca y est, on embarque pour la Sardaigne. Temps superbe, une bonne houle, ça gigotte pas mal à bord du Moby.
On commence par explorer la cote Est, la Costa Smeralda. Tout de suite on remarque qu'en Italie il n' y a pas de loi littorale. C'est très disparate comme habitat et c'est très Costa Brava... On est tout d'abord un peu "dépaysé". Mais d'un autre coté cela nous arrange pas mal, car il y a plein de "vilaggio turistica" et de "wind surf complex" désertés en cette saison, et quand le temps est maussade et pour se protéger de la grèle, et bien on "arrime" la tente sous les auvents des infrastructures et autres appartements en rez de jardins et meme parfois dans certaines maisons en construction, mais visiblement à l'abandon depuis des années, quand c'est pas indiqué "proprieta privada" bien sur.
Dommage car la gèologie est magnifique. Des baies (des salines) et golfes, des iles, des criques magnifiques avec vue sur la voisine Corse et ses montagnes enneigées.
On a un peu de mal avec le "chant" et la rapidité de la langue, mais l'accueil est vraiment sympa dans les cafés et les offices de tourismes et petit à petit cela vient.
Comme sur toutes les routes un peu cotières, ça monte et ça descend pas mal et dans cette région, il y a pas mal de circulation. Cela nous change et vaut quelques jurons... de plus la conduite "à l'italienne" et les distances de sécuritè, c'est pas ça. Mais plus on avance, pas très vite on vous l'accorde car les journèes sont très courtes en cette saison, plus cela va.
Le 20/12/17 on arrive dètrempés à Olbia, ville avec de jolies petites maisons de pècheurs et dont la spécialité sont les moules (ça tombe bien) et on va se sècher dans un petit hotel-resto. Au menu pasta et poissons, et moules donc. Lors de notre déambulation dans la ville, on a repéré un petit magasin de vélos. Comme on a quelques soucis, de freins pour cricri et de transmission pour nico, on remet nos fidèles destriers entre les mains d'un mécano (agé de 49 ans, il a derrière lui 20 ans de carrière, l'Alpe d'Huez, Paris Roubaix etc., et 24 000 km/an soit 4 fois ce que je viens de faire, respect ! ) Super, il y a passé 1h30 et on repart regaillardis (on recommande donc à qui passera par là, hein jean-mi, Area,bike à Olbia) Il nous indique aussi comment sortir de la ville par la route SS125 "tranquille" nous dit-il.
Et effectivement, au bout de quelques km les paysages changent, il y a un peu moins de circulation et beaucoup mais alors beaucoup plus de moutons, vaches, chevaux, anes... Il y a des zones marécageuses, des réserves naturelles privèes (si si ça existe) du soleil et des bivouacs de reves au bord de plages et de pinèdes superbes, des flamands roses et de l'eau d'une couleur incroyable, des villages perchés et colorés (Posada) c'est beau ! Ok il y a encore des plans à touristes, c'est logique vue le coté idyllique, mais c'est moins endommagé que la costa smeralda. Arrivés à la hauteur de Santa Lucia et sa tour du 15ème, il est temps en ce jour de réveillon de quitter la mare tirreno pour traverser cette ile 4 fois plus grande que la Corse.
On coupe par la SP 72. On s'engage dans une vallée magnifique, des patures et des bergers de partout (et les chiens qui coursent christiane et aboient toute la nuit...). Beaucoup de brebis et de chevres, miam miam vive le "fromaggi" sarde. Cela devient montagneux et sauvage et un peu froid et humide aussi. On arrive à se faire de bons petits feux pour cuisiner et se réchauffer. Après un belle grimpette on arrive à la belle Nuoro (capitale auto-proclamée de la culture), où comme à chaque fois qu'on décide de se reposer, il vente et pleut. Alors on se réconforte à l'hotel et découvre des plats sardes aussi. Après un faux départ et une nuit supplémentaire dans cette belle ville perchée dominant des superbes vallées (dommage, on a pas pu "monter" et se balader au Monte Ortobene), on descend sous des giboulées de neige et de pluie glacées en direction de Ottana, ou une fois encore l'accueil Sarde ne se dément pas. Alors qu'on s'apprète à monter la tente sur le parking d'un centre équestre on est accuilli dans le club house par pepe. Ancien jockey on passe la soirée à discuter au coin du feu et il nous persuade de rester le lendemain car le centre accueille des bambini disabili et cela le touche beaucoup de voir les comportements de ces enfants handicapés mentaux changés au contact des chevaux. On est donc kidnapés et invités à partager un excellent repas le lendemain midi. MERCI.
Puis les routes superbes se succèdent autour du Lago Omedeo (le plus grand lac artificiel d'Italie) un peu "à sec" comme en Espagne ou ailleurs suite au réchauffement climatique. Les villages tous aussi magnifiques aussi avec les villageois qui nous invitent au café. A Fordongianus et ses termes, on se trempe les pieds dans de l'eau à 40 degrès, un berger nous offre 3 litres de lait tout tiède et en ce 31 décembre on se cuisine un Risotto au lait de brebis qui restera gravé dans nos mémoires. On redescend dans la plaine et arrivons à Oristano où on se pose 2 nuits.
Belle petite ville chargée d'histoire romaine elle aussi. On est en guest house accueilli par Andrea qui parle très bien le francais. Visite, machine à laver etc. rechargement de batteries quoi.
Le 03 janvier, direction la gare pour un saut de puce et en 10 minutes de train nous voilà dans les plaines maraichères (rizieres etc) puis on attaque la Costa Verde en fin de journée par la SP5 et SP69 puis SP65, bivouac au son de la méditerranée retrouvée. C'est vraiment superbe, la route se transforme en piste pour traverser le sublime cordon dunaire de Piscinas. Cette région est aussi caractérisée par son passé minier. Quel contraste encore de passer de ces paysages lunaires et verdoyants, aux villages en ruine et aux infrastructure à l'abandon, c'en est émouvant (il y a tout un parcours de villages à suivre et une association s'occupe de nous remémorer les difficiles conditions de vie de ces ouvriers du 19ème). Les propriétaires des mines sont Anglais ou Français et les ingénieurs chargés des études de faisabilité sont Allemands nous dira un berger à qui on achète du bon fromage. D'après ce que l'on comprend de ce qu'il nous explique, ils en profitent pour répandre la pensée Marxiste... Un soir de Tempète on bivouac à l'abri des ruines d'un de ces villages sous une magnifique voute céleste.
Après le "pain de sucre" Sarde, on fait la rencontre insolite et en plein bord de route de Roxana, Roumaine et violoniste de son état. Elle est super enthousiaste de nous voir voyager et nous dédicace un morceau en direct, moment innoubliable...Elle prend des cours de voile pas loin et projette un tour du monde musical à la voile, bonne année Rox et bon vent ! La route reprend à travers pinèdes et plaines de marais salants. On finit notre périple Sarde par la Costa del Sud, un condensé de ce que l'on a vu durant ces dernières semaines; Paysages et routes cotières magnifiques, des bergers, des pècheurs, du soleil et de la pluie aussi. Nous voilà à Cagliari, prets à embarquer pour la Sicile en ce 12 janvier.
Bilan: bah ouai, c'est génial la Sardaigne aussi. La variété des paysages, les contrastes. La générosité, l'accueil, l'humilité... waou Grazie mille
La conduite c'est pas ça, et pour les déchets, Corsica et Sardegna meme non-combat, désolant ce comportement humain. "le monde était si beau, et nous l'avons gaché" chante notre dominique A. national, et pour la Sicilia on est prévenu !
Quoiqu'il arrive, hier, le 11 janvier, on a trinqué à papa.... Et chaque jour, on remercie nos parents respectifs d'avoir cette chance d'etre là grace à eux et de pouvoir apprécier le monde tel qu'il est (à notre toute petite échelle hein, on reste que européen)