Une rivière peut en cacher une autre

En fait, au niveau du lac de Vouglans, les options étaient nombreuses :

1. le naviguer, mais il faut s'apprêter à y passer du temps !
2. le contourner par l'est en passant par chez les amis à Maisod
3. le contourner par l'ouest pour, éventuellement naviguer la Valouse, affluent de l'Ain en aval du barrage de Vouglans... mais avec un gros risque de débit trop faible.

Comme il existe un bon sentier VTT qui fait le tour du lac, nous décidons de le suivre : c'est l'option n°2 qui l'emporte donc.

Après une belle soirée et nuit à Maisod, nous réfléchissons à la suite : après le barrage de Vouglans, l'Ain n'est plus vraiment une rivière, mais plutôt une succession de retenues et de barrages. C'est pourquoi nous décidons de rejoindre son cours à Pont d'Ain, d'où elle rejoint ensuite le Rhône sans obstacle artificiel. Et voilà une bien belle étape à VTT, qui alterne entre sentiers joueurs entre les arbres et pistes agréables. Quelques jonctions sur route nous permettront d'accélérer notre migration vers le sud : nous ne sommes pas pressés, mais Jean-Patrice doit bientôt rentrer chez lui, l'espoir de naviguer l'Ain ensemble nous tient en haleine...

Après cette belle journée, nous trouvons un lieu de bivouac vers Racouse, heureux de notre (plutôt longue) étape : demain, nous aurons le temps de naviguer avant que Jean-Patrice ne doive rentrer chez lui. La météo lui offre un dernier réveil en pleine purée de pois, ça aurait été dommage de s'en priver. Pour avoir vécu non loin d'ici, je connais bien le brouillard de l'Ain : il ne se lève pas de si tôt, pour se transformer en ciel bas, triste... Un détour par Poncin nous permet de dégoter, par chance, une des rares boulangeries où l'on trouve des kouign amman, et nous voilà requinqués pour naviguer malgré l'ambiance grisâtre !